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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria]

Akio Kuroi
Akio KuroiUniversité • 2ème année
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMar 17 Aoû - 21:25
Ça faisait un moment que l’évent était passé, mais avec la reprise des cours, Akio n’avait plus eu beaucoup de temps pour lui. Le peu de temps qu’il parvenait à trouver, bizarrement était privilégié pour une personne en particulier. Alors, sur un samedi plus calme en fin de mois de juillet, il appela Anders afin de voir avec lui pour qu’ils aillent manger ensemble. Haru avait sûrement du lui expliquer sa partie de l’histoire, mais l’étudiant voulait aussi lui avouer ce qu’il avait fait.

Il avait donc retrouvé son ami à l’entrée du campus et ils étaient partis ensemble vers la ville. Au début, la discussion était vraiment cordiale, rien de méchant, les cours et la vie à côté. Akio en venait presque a pensé que le petit épisode avec Haru durant l’évent n’avait jamais existé… Pourtant, c’est alors qu’il marchait que le sujet retomba… Pourquoi avait-il parlé de l’épreuve de la cartographie aussi ? Akio soupira et tenta de rassurer son ami avec gentillesse. La phrase « mater les seins » ressortit assez rapidement. C’est là que le jeune homme en eu un peu ras le bol, il se retourna et dit.

- Écoute, arrête de te faire des idées deux secondes ! Tu me connais, je n’aurais jamais fait ça à Shimizu ! Si tu me laissais le temps aussi et attendre qu’on soit tranquillement installé, je pourrais te raconter toute l’histoire… Écoute Anders… Ça n’a rien à voir avec Haru, mais il y a une autre personne qui compte beaucoup pour moi. Sauf que ce n’est pas réciproque… Enfin, je n’ai pas l’impression en tout cas. Donc tu vois, la poitrine d’Haru, j’en ai vraiment rien à Ba…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, un klaxon l’avertit et il réalisa qu’ils étaient sur un passage piéton. Akio en avait complètement oublié son environnement et bien que le feu était encore rouge pour le véhicule. Le type arrivait à fond de caisse sans donné l’impression de s’arrêté… Ah si, un coup de frein, trop tard.

Akio n’eut qu’un réflexe, pousser son ami de toutes ses forces en lui hurlant de bouger. Mais le reste, c’était le trou noir. Il n’avait rien senti sur le moment, non, il était carrément passé par-dessus la voiture pour retomber de l’autre côté.

C’était le trou noir, il ne parvenait même pas à ouvrir les yeux. Tout ce qu’il entendit, c’est une voiture repartir en vitesse avec une voix insultant copieusement le conducteur. Puis une main sur son épaule, le secouant en le suppliant de rouvrir les yeux. En vain, il sombra peu à peu dans l’inconscience.

***

Lorsqu’il ouvrit les yeux, le jeune homme était dans une chambre d’hôpital. Tiens, bizarre… . Akio avait la sensation que tout cela n’était qu’un rêve. Il soupira et lâcha d’un ton blasé.

- C’est la dernière fois que je parle poitrine avec Anders.

Après quoi, il observa ses bras et ses jambes. Tout semblait bien aller, il n’avait que des petites douleurs, rien de grave visiblement. Il n’avait même pas de piqûre ou quoi que ce soit sur lui à part des bandages et des pansements… Par contre, une légère odeur se faisait sentir dans l’air… Une odeur familière. Le jeune homme remarqua une horloge sur le mur qui lui indiqua qu’il avait dormi pendant 2 bonnes heures.

La panique prit le dessus et d’instinct, il tenta de se lever mais dès l’instant ou son pied droit toucha le sol, une violente douleur le prit et il se retrouva couché au sol dans un bruit assez important. Il ne fallut pas longtemps avant que la porte ne s’ouvre et déjà, il sentit des mains l’aidé à se relever… Mais une peur l’envahie et il se mit à trembler… Son pied, était-il cassé ?
Ariana Johansdóttir
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyVen 20 Aoû - 17:56
C’était la fin du mois de juillet et les vacances venaient tout juste de commencer. Ariana était contente de pouvoir enfin souffler un peu : avec les cours en moins, elle pouvait consacrer plus de temps à son manga ! Si elle voulait rapidement l’envoyer à une maison d’éditions, il fallait qu’elle arrête de traîner autant !

Il faisait plutôt chaud aujourd’hui, et Ariana avait déjà passé sa matinée à dessiner. Ses yeux s’asséchaient de plus en plus au fil des heures, à cause de sa grande concentration, et elle était parfois obligée de faire une pause pour les hydrater un peu à l’aide de gouttes. Ses lunettes sur son nez, ses cheveux relevés négligemment sur le haut de sa tête en un chignon qui menaçait de s’écrouler au moindre souffle, Ariana était simplement vêtue d’un débardeur blanc et d’un shorty noir. Elle était penchée sur son bureau et avait, encore une fois, complètement oublié de manger un morceau pour le petit-déjeuner. Son père n’était pas là pour le week-end, et Anders était parti retrouver Akio pour manger ensemble. Ah, d’ailleurs… Est-ce qu’ils avaient fini par en parler tous les deux ? De ce qu’il s’était passé lors du stage de survie ? L’Islandaise fit une petite moue en y repensant, redressant ses lunettes sur son nez alors qu’elle s’étirait, faisant craquer toute sa colonne vertébrale.

« Bon, faudrait peut-être que je fasse une pause moi… »

Ariana regarda ses planches non sans une certaine satisfaction, puis elle commença à quitter sa chambre pour descendre au rez-de-chaussée, direction la cuisine. Elle fut toutefois coupée dans son élan par la sonnerie de son téléphone. Grognant en se demandant qui ça pouvait bien être, l’Islandaise fit demi-tour et se saisit de son portable. Anders ? Ah… Est-ce qu’ils avaient finalement eu « cette » discussion ? Il l’appelait pour l’incendier ? Non, c’était bizarre, Anders aurait très certainement préféré l’avoir en face de lui pour râler.

« Ouais ? Qu’est-ce qu- Quoi ? Andy, calme-toi, j’comprends rien ! Respire ! T’es blessé ? T’es où ? J’arrive tout de suite ! Raccroche pas ! »

La panique pouvait clairement se lire sur le visage d’Ariana. Anders venait de l’appeler et il était tellement en pleurs qu’elle n’avait pas réussi à comprendre tout ce qu’il avait essayé de lui expliquer. Les seules choses qu’elle comprit furent « accident », « voiture » et « Akio ». Elle avait cru comprendre qu’il n’avait pas été touché, mais l’Islandaise n’arrivait plus du tout à réfléchir de manière rationnelle. Son précieux petit-frère avait peut-être été victime d’un accident, Akio était impliqué et l’entendre pleurer comme ça avait juste déchiré le cœur d’Ariana.

Restant au téléphone avec Anders pour tenter de le rassurer, l’Islandaise s’empressa de s’habiller, passant le premier soutien-gorge qui passait à portée sous son débardeur blanc, enfilant ensuite un simple short en jean par-dessus son shorty. Elle sauta ensuite dans ses baskets et prit son vélo pour foncer à toute vitesse vers les lieux de l’accident. Mais alors qu’elle s’en approchait, elle changea soudainement de direction pour partir vers l’hôpital. Anders venait de lui expliquer qu’une ambulance était arrivée et qu’ils allaient être tous les deux conduits là-bas.

Ariana arriva complètement essoufflée sur place, ayant laissé tomber son vélo à l’entrée sans prendre le soin de l’attacher pour ne pas qu’on le lui vole. Elle entra comme une furie dans le hall de l’hôpital et se mit en quête de la chambre de son frère, après qu’une infirmière lui ait indiqué la direction. Quand elle entra dans la pièce beaucoup trop blanche et à l’odeur désagréable, Ariana sentit une profonde vague de soulagement l’envahir à la vision de son frère. Il allait bien, seulement quelques éraflures plus ou moins importantes, mais il n’avait rien de cassé. Rassurée, Ariana ne put s’empêcher de pleurer en serrant fort son cadet dans ses bras, ce qui le fit grogner malgré les larmes qui coulaient aussi sur ses joues.

« Putain Andy, tu m’as foutu la peur de ma vie ! Recommence plus jamais ça ! »

Ariana resta plusieurs minutes à serrer son frère contre elle, comme si elle voulait s’assurer qu’il était bien en pleine forme, puis elle s’écarta de lui en reniflant bruyamment. Elle sécha ses larmes avec le bas de son débardeur qu’elle remonta jusqu’à découvrir une partie de son soutien-gorge, ce qui fit râler Anders, puis elle se moucha avec du papier toilette qu’elle avait été voler dans la pièce juste à côté.

« Bon, j’te laisse mon téléphone. Appelle Papa pour lui expliquer. Et Akio ? Il est dans quelle chambre ? J’vais aller le voir… »

À priori, c’était lui qui avait pris le plus cher lors de cet accident, parce qu’il avait protégé Anders. Inutile de dire que le blond allait s’en vouloir toute sa vie d’avoir provoqué tout ça, et que l’Islandaise serait éternellement reconnaissante au brun d’avoir sauvé son petit-frère.

Son chignon à moitié tombé sur le côté de sa tête et ses lunettes toujours sur le nez puisqu’elle avait complètement oublié de s’en défaire avant de partir, à cause de la précipitation, Ariana partit en quête du numéro de chambre d’Akio. Et, forcément, comme elle n’était pas de la famille, personne ne voulait lâcher l’information ! L’Islandaise commença à s’énerver et à pourrir les pauvres infirmiers et infirmières qui ne faisaient que leur travail, jusqu’à ce qu’une personne craque et lui donne finalement le numéro de la chambre. Après tout, Akio n’avait pas de famille ici et la blonde était certainement ce qui s’en rapprochait le plus. Le brun avait rapidement été adopté par Anders, par elle, mais également par leur père. Alors on n’allait pas se mettre aussi facilement en travers de son chemin !

Ariana arriva ensuite bien vite devant la chambre d’Akio, mais alors qu’elle allait ouvrir la porte, elle entendit un bruit sourd s’élever de l’autre côté. D’un geste vif, elle poussa le battant et découvrit alors Akio, couché sur le sol. Il ne lui fallut pas plus longtemps pour se précipiter dans sa direction, s’accroupissant devant lui et glissant ses mains sous les bras de l’étudiant pour l’aider à se relever.

« Dis donc monsieur le Super-Héros, tu voudrais pas te tenir tranquille deux secondes ? Tu t’es pas dit que si t’étais allongé sur un lit c’était pour une bonne raison ? J’te jure… T’es super lourd en plus ! J’suis pas Hulk moi ! »

Ariana essaya de l’aider à se redresser, puis elle le fit reculer jusqu’au lit afin qu’il s’y assoit. Heureusement qu’elle était un minimum sportive, elle n’aurait sans doute pas réussi à l’aider à se lever sinon !

« Sérieux, c’était quoi l’idée du jour ? Réussir à me faire avoir la pire peur de ma vie ? C’est réussi en tout cas… Ca va ? Comment tu te sens ? »

Ariana affichait à présent un air bien plus inquiet alors qu’elle plantait son regard dans celui d’Akio. Il ne semblait rien avoir de grave, mais la jeune femme n’avait croisé personne pour lui dire ce qu’il en était réellement.

« Désolée, j’me suis tellement dépêchée à venir que j’ai pas eu le temps de mettre ton ensemble préféré. »

Ariana esquissa un petit sourire, avant qu’elle ne soupire doucement en s’avançant vers Akio pour le serrer tendrement dans ses bras, tout en s’assurant de ne pas lui faire mal.

« Toi non plus, me refais plus jamais une frayeur pareille… »
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyLun 23 Aoû - 1:17
Beaucoup de choses étaient arrivées en très peu de temps. Akio à son réveil n’avait même pas encore recouvré tous les souvenirs de ce qu’il s’était passés peu de temps avant le trou noir. Il discutait avec Anders, ça, c’était sûr, puis une voiture était arrivée et plus rien. Sur le moment, en voyant qu’il ne se trouvait pas du tout dans un endroit connu. Akio fut pris de panique, pas violente, mais assez pour le forcer à bouger et là, en posant le pied au sol, la dure réalité le frappa.

Sa chute n’en fut que plus amère et si la porte ne s’était pas ouverte à ce moment-là… Akio aurait certainement pleuré en craignant que son pied soit fichu. Lorsqu’il releva la tête et qu’il sentit quelqu’un l’aider à se relever, il reconnut tout de suite l’inconnue. Sa voix confirma aussitôt ses doutes et le jeune homme l’aida au mieux pour qu’elle ne le porte pas trop. Il serra les dents lorsqu’il reposa son pied au sol et une fois assis…

Un super-héros hein ? Si ça faisait aussi mal, alors ce n’était clairement pas fait pour lui. Le jeune homme tentait encore de comprendre ce qu’il se passait, tâchant de ne pas laisser la panique prendre le dessus. Bon ok, si son pied n’était pas traité, alors c’est que ce n’était pas aussi sérieux que ça avait l’air, non ? Après tout, si le jeune homme avait vraiment été dans un état plus grave. Ariana était venue comment ? Anders, l’avait-il prévenu ? C’était sûrement la chose la plus logique. Elle se remit à parler d’ailleurs et le jeune homme l’observa avant de dire d’un ton calme.

- Je… Je ne sais pas… Pardon, ce n’était pas le but… Je ne me souviens même pas de tout ce qu’il s’est passé. Mais… Avec Anders, on se dirigeait vers un restaurant et pendant qu’on traversait. Je n’ai pas tout compris, j’ai réagit d’instinct et…

Elle le désarma en lui balançant une petite phrase bien pensée avant de le prendre dans ses bras… Cette chaleur, c’était agréable. Il l’entoura de ses bras faiblement, des petites douleurs se faisaient sentir par ici et là… Des hématomes probablement dus au choc. Il dit d’une voix basse à son oreille.

- Je te rassure, je ne compte pas faire ça tous les 15 du mois. Pardon, de t’avoir fait peur.

Puis une réalité le frappa, il s’écarta brusquement pour demander avec inquiétude.

- Anders ?! Rassure-moi, il n’a rien ?!

Soupirant de soulagement quand il eut la réponse, le jeune homme sentit son cœur repartir dans la foulée. Si son ami avait été blessé… Alors, Akio s’en serait sûrement voulu à mort. Le jeune homme n’avait pas lâché Ariana puis sous le coup du soulagement, il lâcha en rigolant tant bien que mal.

- Ben alors… Il est passé ou ton « Prête en toute circonstance ? ». Y a un beau futur médecin dans la pièce, je te signale.

Mais avant alors qu’il rigolait lentement, il attrapa la blonde dans ses bras pour la ramener tendrement contre lui et l'embrasser doucement. La perdre ? Non certainement pas. L’étudiant avait du mal à le montrer, mais il était heureux qu’elle soit venue. Il passa la main dans son dos puis lâcha un gémissement de douleur lorsque son pied toucha quelque chose. Akio dut se résigner en avoua après s’être un peu écarté.

- Vaudrait peut-être mieux que je me recouche alors, non ? Vu que visiblement, je peux même plus poser le pied par terre... Les médecins t’ont dit quelque chose ? D'ailleurs... Comment as- tu fait pour retrouver ma chambre ? Normalement ils communiquent qu'aux membres de la famille...
Ariana Johansdóttir
Ariana JohansdóttirUniversité • 5ème année
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMar 24 Aoû - 17:31
Ariana avait eu la peur de sa vie quand elle avait décroché et entendu qu’Anders lui parlait d’un accident voiture l’impliquant lui et Akio ! Il ne lui avait pas fallu plus de 5 minutes pour quitter son chez elle en enfourchant son vélo et en partant en quatrième vitesse en direction de l’hôpital. Puis, après s’être assurée que son précieux petit-frère allait bien, elle partit en quête de la chambre d’Akio pour s’assurer qu’il n’avait rien de grave lui non plus. Après avoir bataillé pour récupérer sa localisation exacte, c’était couché par terre, dans sa chambre, que l’Islandaise le trouva. Elle l’aida donc à se relever pour se rassoir sur son lit, essayant de détendre un peu l’atmosphère en lui parlant de ses sous-vêtements qu’elle n’avait pas eu le temps d’accorder pour lui avant sa visite. Ariana râlait et plaisantait, mais elle était avant tout grandement soulagée de voir qu’il était en un seul morceau. Elle n’était pas médecin et n’avait croisé personne pouvant l’éclairer sur l’état du brun, mais s’il était dans cette chambre plutôt qu’en salle d’opération, c’était bien que ce n’était pas si grave, non ?

Alors, pour se rassurer encore davantage, Ariana se pencha vers Akio pour le serrer tendrement dans ses bras. Elle se prit même à fermer les yeux et à soupirer doucement en l’entendant parler près de son oreille.

« T’as plutôt intérêt. Parce que la prochaine fois, c’est pas à cause d’une voiture que tu finiras ici, mais à cause de moi. J’suis très persuasive quand je veux. »

Mais soudainement, Akio se recula pour fixer Ariana avec de grands yeux emplis d’inquiétude quant au sort d’Anders. D’abord surprise par ce soubresaut soudain, l’Islandaise finit par esquisser un petit sourire qui se voulait rassurant.

« T’inquiètes pas, à part de grosses éraflures par-ci, par-là à cause de la chute, il a rien de grave. Grâce à toi si j’ai bien compris… Tu l’aurais vu, une vraie fontaine ! J’ai absolument rien compris quand il m’a appelée pour me prévenir, tellement il pleurait et reniflait ! »

La phrase qui suivit fit pouffer Ariana. Dans d’autres circonstances, elle aurait sûrement lâché un rire franc, mais là, son cœur commençait tout juste à se remettre de ses émotions, il ne fallait pas trop lui en demander ! L’Islandaise releva d’ailleurs la tête pour regarder dans toute la pièce.

« Un beau futur médecin ? Où ça ? Y’a que nous deux, pourtant… Oh, attends… Tu parlais de toi ? Désolée, mais j’crois que tu te surestimes un peu, t’as pas vu la tronche que t’as ! Par contre, si y’a effectivement un futur beau médecin qui doit passer dans le coin, je ferais bien d’aller me changer… »

Ariana préférait plaisanter sur le sujet, fronçant le nez et pouffant avant de se laisser faire quand il la ramena contre lui pour l’embrasser. Et elle aurait pu rester comme ça un moment si Akio n’avait pas poussé un gémissement de douleur. L’Islandaise fit une petite moue et s’écarta pour le laisser se rallonger.

« Bah oui, gros malin… Si on t’a posé là dès le départ, c’était bien qu’il fallait que tu restes allongé… J’te rappelle que t’es passé par-dessus une voiture. »

Franchement, heureusement qu’Ariana n’avait pas assisté à l’accident. Rien que les images qu’elle créait dans sa tête arrivaient à lui serrer le cœur et l’estomac.

« Nope, personne m’a rien dit… Mais j’imagine qu’on va bientôt passer, y’avait un médecin qui arrivait dans la chambre d’Andy quand j’suis partie. Et euh… »

Ariana afficha une moue faussement innocente en haussant les épaules.

« J’te rappelle que j’suis ta femme et que nos enfants nous attendent sagement à la maison. Donc, techniquement, j’fais partie de la famille. »

L’Islandaise sentit son sourire malicieux étirer ses lèvres, alors qu’elle préférait taire le fait qu’elle avait dû faire des esclandres à l’accueil pour qu’on daigne lui indiquer le numéro de chambre d’Akio.

Rapprochant ensuite une chaise du lit où il s’était allongé, Ariana posa ses coudes dessus pour fixer le héros du jour.

« En tout cas, j’peux te dire qu’Andy, moi et mon père, on te sera éternellement reconnaissants pour ce que t’as fait… Je peux pas dire que ça aurait pu être pire ou moins grave si t’avais pas réagi en poussant Andy, mais… Merci, vraiment. »

Ariana avait délicatement saisi la main d’Akio dans la sienne en parlant, plantant un regard beaucoup trop sincère dans celui du brun. Mais l’Islandaise étant ce qu’elle était, elle ne put s’empêcher de repartir sur de la taquinerie pour éviter que l’ambiance ne soit trop dramatique ou à l’eau de rose.

« Du coup, pour avoir très certainement sauvé mon frère et te témoigner toute ma gratitude, j’accepte d’exaucer un de tes souhaits ! Choisis bien hein, j’suis pas le génie de la lampe, t’as le droit qu’à un seul souhait ! »
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyLun 30 Aoû - 21:02
Akio ne put s’empêcher de sourire en l’entendant lui dire que s’il recommençait, ce n’est pas une voiture qui le mettrait dans ce lit. Le jeune homme ne douta pas un instant qu’elle puisse avoir des arguments plus « percutant » que prévu dans les cas extrêmes. Mais il se doutait aussi qu’elle n’était pas aussi sérieuse que ça. Elle avait dû avoir peur et c’était compréhensible.

À la suite de quoi, Aria rassura l’étudiant sur le sort de son frère. Rien de grave, c’était le principal. Anders n’avait rien, juste des petites blessures à cause du fait qu’Akio l’avait poussé, il avait pu tomber. Si ce n’était que ça, alors, il était rassuré. LE jeune homme soupira de soulagement avant de rire doucement malgré lui. Principalement, car elle pouffait aussi, entendre son rire, faisait du bien au jeune homme.

- Je veux bien le croire, à sa place. Je pense que j’aurais eu la même réaction. LE principal, c’est qu’il n’ait rien de grave. Moi non plus, je suppose… Sinon, je serais en Soin intensif. Tu penses que tu pourras aller le chercher quand il aura fini avec son médecin ? Je veux le voir de mes yeux.

Oui tout semblait ne pas aller aussi mal et Akio se rassura comme il pouvait. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Aria réagit à sa petite blague et lui rétorqua qu’il n’y avait pas de beaux médecins dans la pièce, mais qu’elle ferait mieux de se changer avant qu’il y en a un qui arrive. Akio ne lui en laissa pas l’occasion pour la prendre contre lui et l’embrassé plus tendrement qu’a l’accoutumé.

Puis il se remit dans le lit en grognant lorsque son pied toucha le matelas. Les médecins n’avaient sûrement pas encore eu le temps de faire une radio. On l’avait mis ici, car son état n’était pas critique… Il allait sûrement devoir faire des examens d’ici peu maintenant qu’il était réveillé. Par-dessus une voiture hein… Akio ne parvenait pas à se rappeler tout, sa mémoire s’arrêter au moment où ses mains repoussaient Andy d’un coup… Puis plus rien. Ou alors, c’était trop flou, il n’arrivait pas à mettre de l’ordre.

Le jeune homme releva son visage d’un coup alors qu’il était plongé dans des sombres pensés, lorsque Ariana parla de femme et des enfants. Que ? Ah oui ! Effectivement… Mais elle avait dit ça au personnel de l’hôpital ? Son sourire lui indiqua que non, quoi qu’elle en fût particulièrement capable.

- C’était une question idiote … Je le sais en plus que ce ne sont pas trois personnes en blouse qui vont réussir à te barrer le passage. On peut toujours officialiser notre mariage, comme ça aucun souci pour la prochaine fois non ?

Il n’y aurait pas de prochaine fois, Akio n’avait aucune intention d’être de ce côté le du domaine médical une seconde fois. La prochaine fois, c’est lui qui aurait la blouse. Aria se rapprocha avec une chaise et lui confia qu’elle et toute sa famille lui serait reconnaissant. Akio rougit doucement avant de dire d’un ton humble.

- Je n’ai vraiment rien fait de si exceptionnel, n’importe qui en aurait fait autant, tu sais. Andy est mon ami… Non, c’est mon frère et hors de question qu'il lui arrive quelque chose en ma présence. JE l’ai protégé au même titre que tu l’aurais protégé si tu avais été là… Si c’était à refaire.

Il ferma les yeux pour finir sa phrase, craignant un reproche ou pire.

- Je ne changerais rien à ce qu’il s’est passé.

Par la suite, elle lui promit de lui accorder un souhait pour le remercier. Akio savait déjà ce qu’il voulait au fond, mais il ne pouvait le lui demander alors, il préféra lui laisser le choix en disant d’un ton amusé.

- Très bien… Alors … Je voudrais que tu me laisses parler avant de me faire boire la tasse, me faire manger du sable ou bien me faire avaler le coussin que j’ai en dessous de la tête… C’est faisable comme souhait ça ?

Il lui sourit doucement. Au fond, il se moquait bien des conséquences, ce qu’il venait de se passer… Ça aurait pu être pire et il n’aurait jamais pu passer ce moment avec Aria. Cette pensée lui mit des frissons dans le dos… Heureusement, le hasard avait voulu les choses autrement et Akio ne se voyait pas garder cela plus longtemps pour lui… Il avait une chance inouïe et avait besoin de savoir. Ou au moins, besoin que cela sorte une bonne fois pour tout. Fixant le regard de la blonde, il se redressa doucement pour approcher son visage un peu du sien.

- Tu t’en doutes sûrement, mais je ne l’ai jamais dit aussi clairement et je n’ai pas envie d’attendre pour risquer qu’un accident m’empêche de le dire pour de bon… Je t’aime Ariana.

Il lâcha avec un sourire plus prononcé sans pour autant lui avoir lâché la main.

- Et oui, je voudrais savoir… si tu te sens de me supporter pour de bon cette fois ? Parce que moi, je suis déjà prêt à ce que tu m’embêtes, aussi longtemps que tu le voudras. Je sais juste que je pourrais surement pas trouvé meilleure femme que toi … Voilà, tu peux me faire taire maintenant… Comme tu le souhaiteras ! Je suis prêt !
Ariana Johansdóttir
Ariana JohansdóttirUniversité • 5ème année
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMar 31 Aoû - 16:08
Ariana ne put s’empêcher de plisser les yeux en l’entendant. Aller chercher Anders quand il en aurait fini avec son médecin ?

« Ah ouais, okay, je vois… T’en as déjà marre d’être en tête à tête avec moi, c’est pour ça que tu veux voir Andy… »

L’Islandaise afficha une mine faussement boudeuse l’espace de quelques secondes, avant de retrouver un petit sourire.

« Pas de soucis, dès qu’un médecin viendra s’occuper de toi, j’irai le chercher. Mon père sera peut-être déjà là aussi, j’ai demandé à Andy de l’appeler pour le prévenir. Et le connaissant, il aura quitté son boulot en urgence pour débouler ici. À moins que tu préfères que je reste avec toi pour entendre ce que le médecin a à dire ? »

Ariana se doutait bien que ce n’était pas vraiment un moment qu’on avait envie de passer seul en tête à tête avec un médecin, surtout si on finissait par lui annoncer une mauvaise nouvelle. Alors si Akio en avait besoin, l’Islandaise resterait auprès de lui pour entendre le verdict.

Puis, après une tendre étreinte et un baiser qui l’était tout autant, Akio se rallongea sur le lit pendant qu’Ariana en approchait une chaise pour s’y assoir. Aux mots de l’étudiant, elle ne put que pouffer.

« Évidemment ! Rien ni personne ne peut arrêter Ariana le bulldozer ! Et même si je ne serais pas contre que tu m’offres une bague affreusement chère pour officialiser notre union, je suis contre si la seule raison qui te pousse à le faire, c’est éviter les problèmes la prochaine fois. Parce qu’il n’y aura pas de prochaine fois. Oublie pas que je suis un bulldozer et que je peux faire bien plus de dégâts que n’importe quelle voiture ! »

Ariana plaisantait toujours un peu, mais on pouvait clairement lire tout son sérieux sur son visage. Akio n’avait pas intérêt à lui faire revivre un truc pareil, sinon elle le lui ferait regretter !

L’Islandaise soupira alors doucement avant d’attraper tendrement la main d’Akio dans les siennes. Son cœur commençait tout juste à se calmer après cette peur bleue qui lui avait étreint le cœur et l’estomac, et elle imaginait bien que l’étudiant ne devait pas être le plus en forme du monde. Alors, elle préféra arrêter de le menacer pour le remercier sincèrement pour son geste. Sans lui, qui sait dans quel état se serait retrouvé son précieux petit-frère ! Mais si l’Islandaise s’était promis de ne plus râler, elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils en entendant la réplique d’Akio. Claquant sa langue contre son palais d’agacement, Ariana repéra un hématome sur son bras et appuya juste un peu dessus avec son index pour se venger.

« Tu te fous de ma gueule ? « Rien fait d’exceptionnel » ? Vraiment ? Alors que t’as peut-être sauvé la vie d’Andy ? J’te corrige tout de suite, n’importe qui n’aurait pas fait ce que t’as fait, donc arrête de jouer les humbles alors que t’as agi super héroïquement, sinon j’te jure que j’vais te le faire regretter ! »

Ariana avait horreur de ça, elle avait l’impression qu’Akio minimisait son acte et ça ne lui plaisait pas. Il avait été un héros pour son cadet et pour elle, qu’il accepte de l’être, point ! Mais l’Islandaise poussa finalement un soupir à la fin des mots de l’étudiant. Vraiment, ce type était beaucoup trop bien pour cette planète… Elle voulait encore râler, mais elle se résigna. Ce n’était pas comme ça qu’elle allait pouvoir le remercier après tout. Elle esquissa alors un petit sourire en fronçant le nez.

« Par contre, t’es au courant que si Andy est ton frère, par extension, j’suis censée être ta sœur ? C’est un peu creepy de se dire ça après ce qu’on a fait l’autre jour sur la plage. »

Ariana enchaîna alors en proposant à Akio de réaliser l’un de ses souhaits. Elle s’était attendue à ce qu’il profite à mort de la situation pour lui demander tout et n’importe quoi, comme l’aurait fait toute personne censée, mais l’Islandaise fut une nouvelle fois surprise de se retrouver devant cette vérité pourtant criante : Akio n’était pas comme tout le monde. Plutôt que d’exiger qu’elle fasse quelque chose pour lui, il lui demanda simplement de le laisser parler. Surprise, Ariana le regarda en battant des paupières à plusieurs reprises, avant de plisser les yeux.

« Attends… T’es sûr de toi là ? Tu veux vraiment cramer ton seul et unique souhait pour que j’te laisse parler ? Surtout que j’te vois venir, tu vas encore me sortir un truc de loveur ! »

La blonde le fixa quelques secondes, avant de soupirer doucement. Soit, si c’était vraiment ce qu’il voulait, elle ne pouvait pas le lui refuser. Elle accepta donc de le laisser parler, tout en appréhendant vraiment fort ce qu’il allait pouvoir lui sortir. Ariana se sentait déjà mal à l’aise alors qu’il gardait sa main sur les siennes et qu’il approchait son visage du sien. Grognant intérieurement, la blonde regarda ailleurs l’espace de quelques secondes tout en reculant légèrement son visage, en préparation à la bombe qu’elle risquait de se prendre. Et quelle bombe ! Après son « merci d’exister », il venait carrément de lui dire qu’il l’aimait ! Ariana le savait, elle l’avait bien compris, mais le fait de l’entendre le lui dire aussi clairement, ça faisait prendre une tout autre dimension à ces sentiments ! Maintenant, ils étaient réels, palpables. Trois petits mots, encore une fois, mais qui eurent des effets dévastateurs pour Ariana. Son cœur était reparti de plus belle quand elle s’était tue pour le laisser parler, mais il en avait même loupé un battement en entendant ces mots.

À partir de là, l’Islandaise n’avait plus écouté que d’une oreille ce qu’il lui racontait, ayant encore un peu reculé son visage alors que son regard se fixait sur les draps blancs de ce lit d’hôpital. Ses joues s’étaient légèrement teintées de rouge et c’était comme si sa voix s’était éteinte, comme si plus aucun mot ne voulait passer ses lèvres. Le pire, c’était qu’il disait ça avec une telle facilité ! C’était absolument déconcertant, son sourire n’aidant pas du tout Ariana à remettre ses idées en place.

« Je… »

L’Islandaise se sentait affreusement mal maintenant. Elle avait envie de s’enfuir loin, loin de cet amour sincère et indéfectible. Pourtant, son corps ne voulait pas bouger et ses mains s’étaient même resserrées sur celle d’Akio. Il lui fallut plusieurs secondes pour réussir à retrouver la parole, ses yeux évitant toujours soigneusement ceux de l’étudiant.

« J’peux pas te laisser gâcher ton souhait aussi bêtement. « Te laisser parler », c’était vraiment la demande la plus pourrie qui soit, t’aurais pu trouver mieux. »

Et voilà, elle recommençait… Ariana était tellement déstabilisée qu’elle ne trouvait rien de mieux à faire que râler, encore et encore.

« J’te laisse une dernière chance. Tu peux reformuler un vœu. Alors, si tu veux qu’on sorte ensemble… Demande-le clairement. J’pourrai pas refuser. »

Quelle idiote franchement… Pourquoi est-ce qu’elle lui faisait une telle proposition ? Au fond d’elle, Ariana avait bien compris ce qu’il se passait : si elle lui avait laissé ce choix, alors qu’elle ne pouvait pas refuser, c’était bien parce que c’était aussi ce qu’elle voulait. Elle n’aurait pas été maso au point de lui proposer quelque chose dont elle ne voulait pas ! Par contre, il convenait de mettre les choses au clair dès maintenant. L’Islandaise releva enfin ses yeux pour capter ceux d’Akio.

« Je doute pas de pouvoir te supporter, c’est même plutôt l’inverse qui m’inquiète. Je crois que tu m’idéalises un peu trop et… Même si je suis d’accord pour qu’on se mette ensemble, je peux pas te promettre qu’un jour tes sentiments seront réciproques... »

Ariana s’en voulait d’être aussi franche, mais elle ne voulait pas qu’Akio se lance dans une relation qui n’aboutirait à rien d’autre que de la souffrance pour lui. Le pire, c’était qu’elle se mentait à elle-même. Des sentiments, elle en avait déjà pour lui. C’était juste qu’elle les refoulait pour se protéger. Elle le savait, Akio n’avait rien à voir avec cet homme qui l’avait brisée, mais elle savait aussi qu’elle ne voulait pas risquer de souffrir à nouveau de la sorte.
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyVen 10 Sep - 1:13
La réaction de la blonde ne se fit pas vraiment attendre concernant le fait qu’il souhaitait voir Anders. Le jeune homme était surtout inquiet pour son ami et voulait s’assurer qu’il n’avait rien de grave. Akio sursauta sur le moment, mais fut rassuré en voyant son sourire, elle blaguait, ouf. Elle lui demanda ensuite s’il souhaitait qu’elle reste avec lui. Akio n’avait pas vraiment peur du verdict et dit d’un ton calme.

- Je ne sais pas trop s’ils ont pu me faire des analyses quand j’étais dans les vapes… Ce n’est pas impossible. Si ce n’est pas fait, je risque d’être embarqué… Du coup, c’est selon, si on vient me donner un verdict… Oui reste. Mais si on m’emmener en radiologie, autant que tu retournes avec Anders non ?

Après quoi, ils blaguèrent sur le fait qu’Ariana était parvenue à le retrouver, mais sans s’en rendre compte, elle avait fait quelque chose que le jeune homme jugeait d’adorable. Peu de gens auraient insisté autant pour lui, très peu. Il avait de plus en plus la sensation que ce n’était pas aussi anodin que ça en avait l’air. Il rigola doucement à sa remarque puis vint le moment des remerciements, mettant mal à l’aise le jeune homme qui se dédouana aussitôt… Grosse erreur, car la blonde ne le laissa pas vraiment faire au final. Aria le reprit même rapidement à l’ordre en appuyant sur un hématome, provoquant une froide douleur à l’endroit de la pression qui avait eu le don de faire passer le message. Il rigola doucement en avouant sur le ton de l’humour.

- Ben, tu as un drôle de façon de présenter le tableau. Ce n’est pas toi qui as dit qu’on était mari et femme. Par extension, Anders est mon frère non ? C’est moins creepy vu comme ça. Au fond, on avait bien le droit à une lune de miel… On n’a pas pu l’avoir à cause des enfants, je te signale !

Il éclata de rire, cette image lui plaisait bien plus qu’une potentielle relation incestueuse. Mais au fond, c’était un peu son souhait le plus cher depuis quelque temps. Ariana avait vraiment des qualités qu’il n’avait pas su trouver chez les autres, quant à ses défauts, ben il les appréciait tout autant. Râleuse, rentre-dedans et on en passe. C’est pour ça que la situation prit une tournure totalement différente. Une tournure qu’Akio regretta assez vite… Encore une fois, il n’avait pas pris la peine de réfléchir et c’était laissé porter par le moment.

Elle semblait totalement déstabilisée et tenta de râler, mais l’étudiant n’était pas dupe. Jusqu’à ce qu’elle lui propose de changer son vœu avant de lui confirmer que les sentiments n’étaient pas partagés. Akio sourit doucement, il s’en doutait. Le jeune homme lâcha alors.

- Même si j’ai très envie de faire un vœu pareil… Si comme tu le dis, ce n’est pas partager. Alors, je ne le ferais pas. Je vais bien trouver autre chose au pire. Mais merci, d’être honnête Aria. Tu dis que je t’idéalise, ben pas vraiment. Je te vois comme tu es. Et c’est comme tu es que tu as gagné ma confiance.

Il lui sourit, nullement blessé, mais le jeune homme ne voyait pas l’intérêt d’entreprendre une démarche ou les choses n’iraient que dans un sens, quand bien même il voulait le bonheur de la blonde avant tout. Sans ses sentiments… Ce ne serait pas pareil au fond. Akio lui dit avec son habituel sourire.

- Fallait juste que ça sorte, c’est tout. Ça fait plus de bien que ça en a l’air, tu sais !

C’était vrai, le jeune homme se sentit soulagé et la porte s’ouvrit. Un médecin entra et invita Ariana à sortir. Mais le jeune homme ne lui lâcha pas la main pour autant et insista pour qu’elle reste. Le médecin demanda alors si la jeune femme faisait partie de son entourage et Akio répondit calmement en fixant l’homme.

- C’est ma femme… Enfin pas au sens propre du terme. Juste que ce n’est pas vraiment officiel.

LE médecin les regarda avant de faire un geste de la main en lâchant un peu importe. Le verdict tomba.

- Bien, quand vous étiez inconscient, nous avons pris sur nous de faire les analyses. Vous souffrez de nombreuses ecchymoses, rien de bien méchant mais votre jambe par contre et votre pied, d’ici à ici, ont plusieurs os brisé… C’est la zone dans laquelle la voiture vous à percuter. Rien de bien méchant. Nous allons donc vous posez un plâtre pour deux mois et voir ensuite.
- Voir quoi ?
- Eh bien, vous faites du sport monsieur Kuroi ?

La main d’Akio serra doucement la main d’Aria, bien que son visage n’affiche aucune émotion. C’était imperceptible, il avait juste serré à peine l’espace d’une seconde et relâché aussitôt à peine. Il confirma qu’il faisait de la natation. Le médecin dit alors d’un ton calme.

- Eh bien, nous verrons dans deux mois si vous pouvez reprendre de façon régulière… Ou si vous devrez envisager l’idée de continuer dans autre chose. Au passage, vos parents ont été prévenus et ne devraient plus tarder.

La main du jeune homme cette fois serra bien plus fort, mais là encore, il tenait le choc. C’était normal, ils ne pouvaient être sûrs à l’heure actuelle de ce genre de chose. Sa convalescence allait beaucoup jouer le dedans. La porte s’ouvrit alors après quelques minutes d’explication et un couple entra. En tournant la tête, sa main resserra encore plus son emprise… S’arrêtant avant de faire mal à la blonde.

Le regard du jeune homme se durcit cependant sur les inconnus et un froid s’installa aussitôt sur le visage du jeune homme. Ses parents… Cette journée allait de pire en pire. Akio aurait limite souhaité se faire taper par une voiture à l’heure actuelle. Son regard croisa celui d’Aria et le message était clair. Ne me laisse pas… Pas maintenant. Les deux adultes demandèrent à la blonde si elle pouvait sortir.
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyJeu 7 Oct - 16:21
Ariana afficha un petit sourire et hocha la tête aux mots d’Akio. C’était un bon compromis : si le brun devait passer des examens, alors elle retournerait auprès de son frère, et s’il n’y avait plus que le verdict à donner, alors elle resterait auprès de lui. Mais ce sourire disparut bien vite pour laisser place à une mine contrariée quand Akio lui assura qu’il n’avait rien fait d’exceptionnel en intervenant pour pousser Anders et ainsi lui éviter de se prendre la voiture de plein fouet. C’était quoi cette humilité pourrie ? Il avait peut-être sauvé la vie du blond, donc non, ce n’était pas rien ! Ariana s’empressa d’appuyer légèrement sur un hématome qu’elle avait repéré pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas le droit de minimiser ce qu’il avait fait. Les trois blonds lui en seraient éternellement reconnaissants, et s’attirer leur reconnaissance à tous les trois en même temps était quelque chose d’extrêmement rare ! Fort heureusement, Akio parvint à détendre l’atmosphère, faisant pouffer l’Islandaise.

Mais comme si la journée était placée sous le signe des montagnes russes, Ariana fut frappée par un nouvel ascenseur émotionnel. Après avoir réussi à calmer son petit cœur, rassurée de voir qu’Akio et Anders allaient bien, le brun s’empressa de lui envoyer une nouvelle bombe en plein visage, une nouvelle bombe composée de 3 petits mots. Comme il fallait s’y attendre, cette annonce déstabilisa complètement l’Islandaise qui détourna immédiatement les yeux et sentit ses joues se teinter légèrement. Quel relou ! Il prenait vraiment un malin plaisir à lui faire vivre tout ça ! Bien sûr, Ariana connaissait la nature des sentiments d’Akio à son égard, mais le savoir et l’entendre de vive voix, c’était complètement différent ! Son cœur avait soudainement accéléré tout en se faisant bien plus douloureux. Ça lui faisait plaisir, mais ça lui faisait aussi énormément de peine… Ariana ne pouvait pas lui mentir, elle l’estimait et l’appréciait bien trop pour ça. Alors elle lui proposa de changer son vœu pour exiger qu’ils sortent ensemble.

N’importe qui aurait sauté sur l’occasion, mais Akio continuait à démontrer cette évidence : il n’était pas comme tout le monde. Ariana se sentit encore plus mal en l’entendant refuser cette opportunité qu’elle lui offrait. Et malgré ce qu’elle lui avait dit, le brun continuait à sourire ! C’était sans doute ça qui était le plus douloureux… L’Islandaise avait aimé une fois, aveuglément et inconditionnellement, elle imaginait très bien ce qu’il pouvait ressentir, et elle savait donc qu’à sa place, elle aurait eu le cœur brisé.

« T’es vraiment chelou… Chelou et maso… »

Pourquoi est-ce qu’il souriait encore ? Il était dans un lit d’hôpital après un accident, il venait de se prendre un râteau… Ariana ne comprenait pas, elle ne comprenait plus rien… Akio ne cessait de la prendre à contrepied en agissant à l’extrême opposé de ce à quoi elle s’attendait. C’était déstabilisant au possible !

« J’suis désolée… »

Ariana ne s’était plus sentie aussi coupable depuis bien longtemps ! Ses pensées ne cessaient de se contredire et elle ne fut pas capable de dire quoi que ce soit d’autre avant que le médecin n’entre dans la pièce. C’était sans doute la première fois qu’Akio pouvait lire une telle expression sur son visage, expression qui disparut bien vite pour laisser place à un demi-sourire quand le brun garda sa main dans la sienne en insistant pour qu’elle reste et puisse entendre le verdict. Ariana aurait pu pouffer à ses mots si elle n’avait pas été aussi mal intérieurement, se contentant finalement de resserrer doucement sa poigne pour montrer à Akio qu’elle était là et qu’elle ne bougerait pas.

Et plus les secondes défilaient, plus la pression de la main du brun augmenta sur celle d’Ariana. Elle-même sentait ses sourcils se froncer et son cœur se serrer. À cause de cet accident, il n’allait peut-être plus pouvoir reprendre la natation ni n’importe quel autre sport… La culpabilité de la blonde se gonfla soudainement en entendant ce verdict, imaginant aisément à quel point Anders voudrait se foutre en l’air si la finalité était effectivement aussi grave. Il avait déjà du mal à surmonter sa culpabilité d’avoir, selon lui, fait fuir leur mère, alors si Akio se retrouvait privé d’une de ses passions par sa faute… Ariana resserra sa main sur celle du brun et lui jeta un regard déterminé. Quoi que ça leur en coûte à tous les trois, le brun s’en remettrait. Il le fallait !

Par contre, quand le médecin évoqua les parents d’Akio, l’Islandaise afficha une mine soudainement surprise. Ses parents ? Ils n’allaient plus tarder ? Alors ils étaient dans les parages ? Depuis quand ? Ariana savait bien qu’il y avait encore énormément de choses qu’elle ignorait à propos du brun, mais sans trop savoir pourquoi, elle s’était faite à l’idée que les parents d’Akio étaient peut-être morts. Après tout, il ne parlait que de ses grands-parents et il n’avait jamais évoqué le fait qu’il avait de la famille à proximité ! L’Islandaise fronça les sourcils. C’était bizarre, mais elle avait comme l’impression que quelque chose clochait… Et ses craintes furent confirmées quand un couple entra dans la pièce quelques minutes plus tard. Alors c’étaient eux les parents d’Akio ?

« Bonjour, je m’appelle Ariana, je suis une a- »

Mais le couple la coupa dans son élan pour lui demander de sortir. Wow ! C’était quoi ça ? Elle avait été là depuis le début et ils lui demandaient sérieusement de sortir ? Ariana sentit un frisson d’agacement la parcourir et elle se contint de justesse de claquer sa langue contre son palais. Okay, elle les voyait pour la première fois, mais ils lui donnaient une TRÈS mauvaise première impression ! Ariana tourna la tête vers Akio et son regard suffit à lui faire comprendre une chose : les relations entre eux n’étaient pas au beau fixe ! Elle ne savait pas ce qu’il s’était passé, ni qui pouvait être en tort, mais si le brun ne les avait jamais évoqués, ce n’était pas sans une bonne raison. L’Islandaise caressa doucement la peau de la main d’Akio avec son pouce et lui lança un regard lui signifiant qu’elle ne partirait pas.

« Désolée, mais je ne compte pas partir. Je suis au chevet d’Akio depuis qu’il s’est réveillé et je ne vais certainement pas partir maintenant. Je ne compte pas l’abandonner. »

Ariana avait été assez sèche et incisive malgré elle. C’était bête, parce qu’elle ne savait rien de la situation… Le pire, c’est qu’elle ne se doutait surtout pas d’à quel point le mot « abandonner » faisait beaucoup trop écho à leur passé commun.

« J’ai promis à Akio de rester auprès de lui, et je tiens toujours mes promesses. Donc si vous avez quelque chose à dire, faites comme si je n’étais pas là. Je ne bougerai pas. »

Le visage de l’Islandaise était clair : s’ils voulaient vraiment la faire partir, il faudrait lui passer sur le corps ! Et même dans ce cas de figure, elle ne leur faciliterait certainement pas la tâche ! S’il le fallait, elle était prête à mettre en pratique ses entraînements aux arts martiaux avec son père !
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptySam 9 Oct - 23:15
Cette situation avait pris une tournure assez inattendue… Comme toujours, lorsqu’il était au contact avec elle. À croire que la banalité n’était pas faite pour eux. Le jeune homme ne prit pas vraiment mal le fait qu’elle soit claire avec lui. Au moins, il était convaincu de ça, il ne devait être qu’une simple passade pour elle au final, comme beaucoup d’autres. Peut-être était-il préparé à cette idée au fond, comment aurait-il pu espérer faire la différence. Pourtant, quelque chose au fond de lui-même lui faisait comprendre que c’était autre chose. Akio ne savait pas trop comment l’interpréter, mais c’était un sentiment familier. Comme quand on désire quelque chose, mais qu’on fait tout pour ne pas l’avoir.

Elle s’excusa après lui avoir fait savoir qu’il était chelou, puis maso, mais Akio hocha la tête en lui témoignant un regard plus sympathique que doux.

- Tu n’as rien fait de mal. Je ne vais pas t’en vouloir si ce n’est pas partager, j’aurais aimé, mais voilà. Mais je ne vais pas m’abaisser a profité d’un souhait pour sortir avec toi… Ce serait… Indigne je dirais, de toi. J'aurais la sensation de te traiter comme un objet en faisant ça et je sais à quel point ça fait mal.

Il lui sourit, lui faisant comprendre pourquoi il avait refusé tout net de se servir de cet élan de bonté à un but aussi égoïste. Puis rigola doucement en avouant.

- Non à vrai dire, comme souhait… Je voudrais… que tu essaies de coudre une main dans le dos en faisant le poirier tiens ! Ça par contre, je voudrais voir ça !

Il rigola doucement avant de lui sourire plus tendrement. Au fond, il était quand même bien avec elle et autant dire que sans elle, il aurait sûrement craqué durant les longues minutes qui allaient suivre. Le médecin était passé… Les nouvelles étaient… comme on pouvait s’y attendre. Akio n’avait pas le droit à l’erreur durant sa convalescence.

Le pire ce n’était pas ça, c’était le fait que l’hôpital ai appelle les pires personnes qui soient à ce moment. Akio se raidit presque aussitôt quand la porte s’était ouverte. Ariana venait d’essuyer un cuisant échec et il ne lui fallut pas longtemps avant de se retourner, faisant comprendre au couple qu’elle ne partirait pas. L’étudiant lâcha un soupir de soulagement, mais rata presque aussitôt un battement sur un mot dans sa phrase. Il la regarda, un peu incrédule, heureusement que son attention n’était pas sur lui, car des larmes avaient commencé à naître dans ses yeux. Mais il les essuya bien vite alors qu’Aria ajouta qu’elle tiendrait ses promesses.

Mère d’Akio : - On voudrait simplement parler seul à seul avec notre fils… C’est tout. Rien de mal.
Père d’Akio : - Oui, sa mère à frôlé la crise cardiaque quand elle a appris la nouvelle, on est venu aussi vite qu’on a pu.

Akio les observa, un regard plus dur que prévu. Soupirant légèrement pour relâcher la pression, il lâcha d’un ton sérieux.

- J’en ai vu d’autres et aux dernières nouvelles, vous n’avez pas été la… Je vous remercie de votre sollicitude, mais comme vous pouvez le voir, je vais bien et Aria reste ! Elle l’a amplement mérité ! Vous par contre, la porte est encore ouverte, je crois.

Ils tachèrent de se défendre, mais c’était en vain. Jusqu’à ce qu’un sujet tombe, Akio devait retourner chez eux le temps de sa convalescence. Selon eux, c’était le mieux pour lui, ils prendraient soin de faire en sorte que tout se passe bien et semblaient vivre dans un endroit plus que confortable. Akio se raidit à nouveau et lâcha en ne laissant aucune place à l’équivoque.

- Je me débrouillerais sur le campus et …

Le médecin coupa court à l’idée en lui faisant savoir que c’était une très mauvaise idée. Il rallia la cause des parents, pour le bien d’Akio mais ce dernier malgré trois argumentateurs face à lui, ne lâcha pas un pouce de terrain. Il préférait clairement le campus… On lui demanda de leur faire confiance et Akio craqua.

- Pourquoi je devrais faire confiance à ces deux personnes dont je ne sais absolument rien ? Je n’ai pas eu le choix pour mes cours… mais je ne vous dois rien et je n’ai pas à vous obéir. Au pire, je retournerais chez moi, je trouverais quelques choses. Mais je n’irais pas chez vous ! Vous avez eu 18 ans pour saisir votre chance… C’est trop tard pour vous montrer comme des parents exemplaires.
Mère d’Akio : - Tu restes de notre famille.

Akio lâcha avec la gorge noué. Il serra la main d'Aria et l'observa un petit moment avant de dire d'un ton plus détendu.

- Non, dans ma famille, on n’abandonne pas les autres. Encore moins ses propres enfants.

Le médecin intervint alors tentant de calmer le jeu et demanda d’un ton plus calme ou le jeune homme pourrait aller ?
Ariana Johansdóttir
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyJeu 14 Oct - 14:32
Ariana ne put s’empêcher de se sentir profondément touchée par les mots d’Akio. Il ne s’en rendait sûrement pas compte puisqu’il ne devait rien savoir de ce qu’elle avait traversé, mais le fait de savoir qu’il ne voulait surtout pas la forcer ou la traiter comme un objet en faisant passer ses envies avant les siennes, tout cela n’avait que pour effet de serrer et réchauffer le cœur de l’Islandaise. Vraiment, ce type était une perle… C’était sans doute ça qui rendait la situation aussi compliquée, parce qu’Ariana savait bien que plus elle passerait du temps avec lui, plus elle s’attacherait à lui et plus elle en redemanderait. Finalement, qui des deux était le plus maso ? La bonde finit donc par soupirer longuement en voyant le sourire d’Akio après une telle déclaration, avant que ses lèvres ne s’étirent doucement à ses mots.

« Okay, puisque t’as l’air décidé, j’prends note de ton souhait. Surtout que je t’avais déjà dit que j’essaierai ! J’ai le droit de m’entraîner un peu avant de te montrer ou tu veux faire le tyran et voir ma performance dès ma première tentative ? »

L’ambiance changea alors radicalement quand le médecin annonça son verdict concernant l’état d’Akio, puis quand, quelques minutes plus tard, la porte de la pièce s’ouvrit pour laisser entrer… Les parents de l’étudiant ? Ariana était vraiment très surprise, principalement parce que le brun ne les avait jamais évoqués devant elle, mais sa surprise laissa bien vite place à de l’agacement profond quand ces inconnus la coupèrent dans sa présentation. Wow, ça, c’était un très mauvais départ. L’Islandaise avait une sainte horreur des gens malpolis et de ceux qui ne tenaient pas leurs promesses. Ce fut donc sur un ton plus sec et incisif qu’elle lança aux parents d’Akio qu’elle ne comptait pas l’abandonner et qu’elle resterait dans cette chambre. S’ils voulaient la faire partir, il faudrait lui passer sur le corps ! Surtout qu’Ariana avait bien compris, en sentant la main de l’étudiant se refermer sur la sienne et en croisant son regard, que quelque chose n’allait pas entre eux. Il était blessé et il avait sauvé son frère, elle n’allait certainement pas le laisser tomber maintenant !

La suite ne fit qu’alimenter le brasier qui faisait déjà bouillonner le sang d’Ariana dans ses veines. Sa mère avait frôlé la crise cardiaque ? Oui et alors ? Elle aussi ! Ils avaient fait aussi vite que possible ? Oui et alors ? Elle aussi, et elle était arrivée bien avant eux ! L’Islandaise fulminait intérieurement, alors qu’elle écoutait attentivement tout ce qui se disait pour continuer à assembler les différentes pièces du puzzle, le tout sans lâcher la main d’Akio. Et ce qu’elle finit par comprendre la fit se figer. Plus aucune expression ne pouvait se lire sur son visage alors qu’elle fixait les parents d’Akio. C’était comme si elle venait de freezer à la manière d’un ordinateur, à cause d’une mauvaise manipulation. Elle était bloquée dans sa bulle, ne sentant même plus la main d’Akio dans la sienne et ne remarquant même pas qu’il s’était tourné vers elle pour lui parler. Pourtant, ses mots lui auraient à nouveau serré et réchauffé le cœur ! Mais à la place, ce fut une colère froide qui s’immisça dans chacun des pores de la peau d’Ariana.

« Pour qui est-ce que vous vous prenez ? Des « parents » ? Des « membres de sa famille » ? Le plus risible, c’est que vous semblez vraiment croire aux conneries que vous déblatérez, c’est pitoyable. Qu’est-ce que vous savez d’Akio ? Est-ce que vous connaissez son plat préféré ? Ses passe-temps ? Les choses qui le font rire ? Ou celles qui le font grogner ? Vous osez débarquer ici, comme des fleurs, et lui imposer votre décision ? Ah… C’est bien pratique d’endosser le rôle de parents simplement quand on en a envie, hein ? Ça vous fait quoi ? Ça vous fait vous sentir puissant ? »

Ariana fixait les parents d’Akio sans calculer l’étudiant, ni même le médecin. Non, elle était dans une telle rage qu’elle ne voyait plus que les cibles de son venin. Son regard était glacial et vraiment effrayant, on aurait presque dit un yakuza prêt à tuer ! Son père l’avait bien formée ! Son ton, quant à lui, était aussi tranchant qu’une lame trop affûtée et aussi glacial que son regard. C’était bien ça qui était le plus impressionnant au final quand on connaissait l’Islandaise… C’était une vraie boule de bonne humeur et d’énergie, toujours à rire et à s’amuser de tout, qui râlait beaucoup, fonçait dans le tas et qu’on imaginait aisément partir dans des esclandres dramatiques et très bruyantes quand elle était en colère. Mais plutôt que de faire preuve d’une colère enflammée, Ariana faisait ici une magnifique démonstration de colère froide. Inutile de dire qu’en la voyant, on comprenait aussitôt qu’il ne fallait pas trop la titiller. Nul doute qu’elle serait capable de tirer des balles réelles avec ses yeux si jamais on osait l’interrompre ou la contredire !

« C’est tellement facile de se barrer quand ça nous arrange, de se débarrasser de toutes nos responsabilités et de faire demi-tour des années plus tard. Vous vous rendez compte de ce que vous avez infligé à Akio ? À ses grands-parents ? Vous avez perdu le droit de vous dire ses parents dès lors que vous avez décidé de le laisser tomber. Il n’a pas à se plier à vos exigences. S’il a envie de vous laisser une nouvelle chance, c’est à lui et à lui seul de décider à quel moment le faire. »

Bon, okay, Ariana était clairement en train de faire une transposition de sa situation sur celle d’Akio. Les mots qu’elle lançait à ces deux inconnus, c’étaient exactement ceux qu’elle aurait sortis à sa mère si c’était elle qui s’était retrouvée face à elle.

« Akio viendra chez moi. On ne vit sans doute pas dans une maison aussi grande et confortable que la vôtre, mais il sera largement mieux traité. Il sera avec des personnes qui l’aiment, qui prendront soin de lui et qui le connaisse. »

Ariana n’avait pas laissé l’occasion aux parents d’Akio d’en placer une avant maintenant. S’ils voulaient s’exprimer, ils le pouvaient, mais elle ne changerait pas d’avis. Et elle ne les laisserait certainement pas l’emmener alors qu’il avait clairement dit ne pas vouloir aller chez eux. Son visage restait sans expression et ses œillères étaient toujours bien en place. Elle avait tellement laissé son cœur parler qu’elle ne s’était même pas rendu compte de ce qu’elle avait dit. « Des personnes qui l’aiment » hein…
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyLun 8 Nov - 22:42
Ariana lui avait demandé s’il lui laisserait le temps de s’échauffer avant. Le jeune homme n’avait donné pour toute réponse qu’un non de la tête avec un sourire amusé. Akio voulait assister à sa tentative dès le premier essai… Ce n’était pas drôle sinon. L’étudiant devait reconnaître qu’il aurait souhaité que ce moment dure plus longtemps. Car il n’était qu’un vague souvenir désormais.

Face à ses parents, Akio tentait tant bien que mal de se faire comprendre. Il ne voulait pas vivre avec eux, ni même simplement les voir. Il souffrait, comment pouvait-on souffrir de quelque chose qu’il n’avait pas connu ? C’était tellement impensable, voir improbable. Le jeune homme avait cependant été clair et l’avait fait comprendre très rapidement. Il voulait juste en finir, sortir de là, reprendre sa vie et basta !

La situation prit une tournure encore plus inattendue quand une voix qui ne s’était plus fait entendre dans la pièce (Premier fait étonnant d'ailleurs) se manifesta. Ariana semblait avoir atteint un certain de degré de patience. Bien qu’elle ne semblait pas si rapide à énerver. Cette fois, le jeune homme ne la reconnut pas tout de suite.

Autant dire qu’elle eut tôt fait de remettre les adultes présents dans la pièce à leur place. Le jeune homme était autant surpris qu’abasourdi… Elle savait tout ça de lui ? Sérieusement, il avait un doute, mais pourtant, d’une certaine manière, ça bousculait beaucoup de chose pour lui. Les parents tentèrent de se défendre en prétextant que c’était plus compliqué que ça.

Mère d’Akio : On ne l’a pas laissé de gaîté de cœur… On n’avait juste pas le choix. Akio… Comment veux-tu qu’on se rattrape si tu ne nous laisses pas au moins la chance de le faire ? C’est tout ce qu’on veut… On est là maintenant et on est prêt à tout rattraper.

Ariana reprit alors de plus belle, ne laissant pas de place à ce genre d’argument. Sa mère avait beau hausser la voix, elle tentait aussi de ne pas céder à la colère, au fond, peut-être avait-elle conscience qu’elle et son compagnon étaient en tort. Ce qui surprit Akio, c’était la suite… Chez Ariana et Anders ? Mais il ne pouvait pas s’imposer ? Ils avaient déjà du mal entre eux, alors quelqu’un en plus… Le jeune homme avait la gorge de plus en plus nouée. Des personnes qui l’aiment ? Elle avait vraiment dit ça ? Malgré tout, il ravala sa colère face au regard de ses parents. Ariana ne se comportait pas normalement, quelque chose n’allait pas et il devait se débrouiller pour faire passer le message, faire comprendre au couple que c’était inutile d’insister.

L’étudiant se redressa doucement et indiqua de son doigt la plaie de sa blessure dans les rochers. Puis en même temps qu’il parlait, il remonta jusqu’à la marque de brûlure de la méduse. Il avait d’autres cicatrices, plus petites, à peine visible ici et là et les distingua tous. Calmement, mais avec plus de douceur. Il voulait tenter de faire comprendre plus qu’il ne voulait pas s’énerver… Peut-être que ce n’était pas la bonne solution de s’énerver.

- Vous voyez, ici, j’ai sauté avec trop d’imprudence depuis une bonne hauteur. Je suis tombé pile sur un rocher. Là, c’est une méduse, c’est ma cinquième brûlure... Seulement. Là, j’ai voulu enjamber un grillage un peu trop vite. Ici, une chute sur la glace… J’ai eu plein de blessures et quand tous mes amis avaient des parents pour les consoler… J’étais seul… Mes grands-parents… Vos parents, « mère ! », on fait de leur mieux pour me faire oublier tout ça et… ça avait marché.

Il se laissa retomber au fond du lit et lâcha d’un ton plus sec.

- Vous voir ici, c’est pire que toutes les blessures que j’ai eu, tous les moments que j’ai traversé sans vous. Vous voulez rattraper ça… Mais comment voulez-vous qu’on rattrape 19 ans d’absence, d’ignorance, de peine et d’abandon… Certainement pas comme ça. Pas en me forçant, en jouant les « parents » que vous n’avez jamais été pour moi. Si vous étiez de vrais parents ! Vous feriez un effort pour comprendre ça et arrêter de parler de votre propre souffrance quand j’essaie d’oublier la mienne ! Ça a été dur pour vous… Mais quelle surprise… Je suis vraiment ravi de découvrir que l’hypocrisie n’est pas un trait de famille héréditaire.

Tout était dit, le médecin, cependant, toussa doucement et trancha en proposant que ce soit Akio qui décide ou il voudrait aller. Le jeune homme resta silencieux et avait tourné son regard ailleurs ce qui força l’homme a reposé sa question au garçon qui l’observa avec un regard sérieux. Avant de tourner son regard vers la blonde… Il savait que maintenant qu’elle avait pris sa décision, Akio n’avait pas intérêt à se mettre en travers de sa route, malgré sa gêne.

- Ah c’est une vraie question en plus ? Je… pense que cette affaire est déjà réglée. Visiblement, j’ai un endroit où aller.

Une fois fais, le groupe sortit laissant Akio seul avec Ariana. Le médecin affirma simplement qu’il poserait un plâtre dans peu de temps. Les parents signalèrent qu’il prenait les frais médicaux en charge malgré tout et présentèrent même des excuses au couple avant de sortir. Akio resta un petit instant silencieux, ne sachant pas comment s’y prendre avec Aria sur le moment, il finit par dire en essayant de sourire tant bien que mal.

- Mon plat préféré ? Je savais même pas que j'en avais un.

Mais l’envie était trop forte et il l’attira dans ses bras pour la serrer contre lui dès qu’elle lui répondit. Il avait passé ses mains dans son dos et la serra un peu plus en lui murmurant un merci à peine audible. Puis dit d’un ton plus calme alors que son cœur finissait de se calmer après un instant aussi intense. Il avait senti que la jeune femme avait vécu un moment aussi pénible que lui. C’est probablement ce qui lui avait fait le plus de mal et qui avait changé sa façon d’agir avec ses parents, ne voulant pas faire durer le moment plus longtemps pour elle.

-Je suis désolé… Je ne sais pas quel genre de souvenir ça t’a fait remonter… Mais pardonne-moi. Je … je te dois un souhait moi aussi, pour ce que tu as fait.
Ariana Johansdóttir
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMar 9 Nov - 14:42
Depuis quand Ariana ne s’était-elle pas sentie autant en colère ? L’Islandaise n’arrivait même pas à s’en rappeler, mais elle n’avait pas pu rester de marbre devant une telle situation qui faisait beaucoup trop écho à ce qu’elle avait pu vivre dans son enfance avec l’abandon de toute sa famille par sa mère. Elle avait tenté de se contenir, mais devant tant d’hypocrisie, elle n’avait pu qu’exploser. Sa colère ne ressemblait toutefois en rien à une éruption volcanique, puisqu’elle était au contraire glaciale et tranchante. Tous les mots qui passaient ses lèvres étaient lancés dans le but de faire mal, tant et si bien qu’Ariana était parfaitement méconnaissable à ce moment précis. S’en prendre comme ça à de parfaits inconnus, s’acharner sur eux sans même leur laisser l’occasion de s’expliquer…

« Ne pas avoir le choix ? Sachez qu’on a toujours le choix, c’est juste une excuse que les plus lâches sortent pour se donner bonne conscience. Surtout que j’imagine assez difficilement que quoi que ce soit puisse être plus important qu’un membre de sa propre famille, surtout s’il s’agit de la chair de sa chair. »

Ariana continuait d’attaquer sans se préoccuper d’Akio ni même du médecin. Elle n’arrivait plus à s’arrêter de cracher son venin sur eux. Elle voulait qu’ils souffrent et qu’ils comprennent à quel point leur erreur était irrattrapable. Ils pouvaient se chercher toutes les excuses du monde, aucune ne satisferait l’Islandaise. Abandonner quelqu’un, de sa propre famille… C’était le pire crime possible à ses yeux, surtout pour elle qui plaçait sa famille au-dessus de tout.

Vouloir tout rattraper après toutes ces années… Ils se croyaient dans le monde des bisounours ou quoi ? Ariana aurait pu continuer encore longtemps, mais elle fut finalement coupée par Akio qui décida de reprendre les choses en main. L’Islandaise n’écouta que vaguement ce qu’il racontait, bien trop occupée à fusiller ses cibles du regard. Ce ne fut que lorsque l’Islandaise sentit le regard du brun se tourner vers elle qu’elle sembla comme sortir de sa transe intérieure. Elle eut un petit sursaut en croisant son regard, son visage perdant aussitôt cet air glacial qui lui avait permis de lâcher toute sa rage envers ces inconnus. Elle hocha alors presque distraitement la tête aux mots d’Akio, son esprit étant encore un peu trop dans le brouillard à cause de cet état bizarre dans lequel elle s’était retrouvée, puis elle claqua sa langue d’agacement contre son palais en entendant les excuses du couple. Ariana était beaucoup trop rancunière pour les accepter. Elle ne supportait pas de savoir qu’ils avaient pu infliger ça à quelqu’un d’aussi adorable qu’Akio. L’Islandaise ne put toutefois pas s’empêcher de se sentir un peu soulagée en apprenant qu’ils prendraient en charge tous les frais médicaux. Elle savait que la famille du brun était aussi modeste que la sienne et qu’une telle dépense aurait été des plus complexes à faire, même s’ils s’étaient cotisés tous ensemble. C’est pourquoi elle préféra ne rien ajouter et se contenter de les regarder partir en silence.

Quand les parents d’Akio et le médecin quittèrent finalement la pièce, Ariana soupira longuement et profondément, une main venant retirer ses lunettes pendant que l’autre massait ses tempes. Bon sang, qu’est-ce qui lui avait pris… Est-ce qu’elle n’en avait pas un peu trop fait ? Si, sans doute, parce qu’un grand silence s’était installé entre les deux étudiants, jusqu’à ce que, heureusement, Akio le rompe. Et Ariana ne put que l’en remercier, parce qu’elle se sentait vraiment mal d’avoir réagi aussi vivement pour une histoire qui ne la concernait même pas. Elle avait dû montrer une bien mauvaise image d’elle au brun, il allait forcément la voir autrement maintenant… Est-ce qu’il lui en voulait ? Mais non, à l’entendre, c’était comme si rien ne venait de se passer. Ariana lui en fut vraiment très reconnaissante, et elle essaya de reprendre contenance alors qu’elle remettait ses lunettes sur son nez, tentant d’afficher une moue faussement boudeuse.

« Bah quoi ? C’est pas moi ton plat préféré ? »

Elle essaya de sourire, mais on sentait bien que le cœur n’y était pas. Fort heureusement, Ariana n’eut pas à jouer plus longtemps la comédie puisqu’Akio l’attira dans ses bras. L’Islandaise vint aussitôt passer les siens autour de lui alors qu’elle s’asseyait sur le bord du lit, son visage venant se lover dans le cou du brun pour s’y cacher. Quelle honte, vraiment… Et en plus il la remerciait ? Elle se sentait tellement pitoyable de lui avoir montré un tel visage…

« Me remercie pas, j’ai carrément été trop loin… Désolée, j’me suis mêlée de tout ça alors que ça me regardait même pas… »

Ariana ferma les yeux pour profiter du câlin, avant de soupirer doucement quand Akio reprit la parole. Elle s’entendit même grogner contre son cou.

« D’où tu t’excuses ? C’est pas de ta faute s’ils ont débarqué, j’ai rien à te pardonner, ça serait d’ailleurs plutôt l’inverse. J’me souviens pas de la dernière fois où j’me suis énervée comme ça, j’ai dû te faire flipper non ? Tu dois carrément moins trouver que j’suis la meilleure femme pour toi maintenant. »

Ariana ne put s’empêcher d’esquisser un sourire jaune contre le cou d’Akio. Elle resta ainsi encore quelques secondes, avant d’inspirer profondément. Bon, il fallait arrêter de penser à tout ça, ce n’était pas en bouclant sur ces événements qu’ils pourraient retrouver le sourire tous les deux et elle ne voulait surtout pas montrer ce visage à Anders ou même à son père, qui allaient forcément débouler dans la pièce d’une minute à l’autre.

Ariana se recula alors un peu, sans quitter les bras d’Akio, puis elle planta son regard dans le sien, un regard qui se faisait un peu trop sérieux pour le coup.

« Okay, je vais certainement pas refuser un souhait si tu m’en offres un. Attention à toi par contre, t’as intérêt à le réaliser. C’est un vœu, alors t’as pas le choix. »

Sans détacher ses yeux d’Akio, Ariana laissa un petit silence s’installer, avant qu’elle ne finisse par reprendre la parole.

« Mon souhait c’est que tu sois plus égoïste. »

Est-ce que c’était une façon détournée de lui demander qu’il lui propose officiellement de sortir avec elle ? Absolument. Maintenant, restait à savoir si Akio allait le comprendre et, surtout, s’il allait cette fois-ci accepter de tenter cette aventure avec elle, même si elle n’était toujours pas certaine de pouvoir l’aimer aussi inconditionnellement que lui pouvait l’aimer. Ça ne coûtait rien d’essayer, non ? Et puis, au fond, Ariana savait bien que si elle faisait tout ça pour lui, c’était parce que des sentiments forts à son égard commençaient à se développer dans son cœur.
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMer 10 Nov - 11:07
Les parents enfin partis, ce qui valait sûrement mieux face à une Aria au bord de l’explosion et un Akio pas encore totalement remis de ses émotions. Ils retrouvèrent un moment de calme et Akio tenta de détendre la situation tout en prenant la jeune femme dans ses bras ensuite. Il eut tout juste le temps de répondre avec un sourire amusé avant de reprendre une mine plus sombre en dehors de son champ de vision.

- Toi, c’est en dessert que je te préfère. C’est le meilleur moment du repas après tout.

Un long câlin, apaisant en un sens. Aria savait être douce quand elle le voulait. Il finit par la remercier au creux de l’oreille, à demi-voix. La réponse ne se fit pas attendre quand elle lui concéda qu’il n’avait pas à la remercier. Akio ne se sentait pas vraiment de se justifier sans craquer, alors il afficha un sourire en avouant d’un ton détendu.

- Merci d’être resté… Tout seul, je n’aurais pas tenu.

Il s’était ensuite excusé, ce qu’avait Ariana, ce n’était pas grave au fond. Peut-être disproportionné, mais pas grave pour lui. Il s’excusa cependant, car Akio n’était pas dupe, elle avait souffert de la situation presque autant que lui. Le jeune homme avait compris qu’il y avait une histoire avec leur mère… Mais il n’avait jamais vraiment creusé, de peur de faire du mal à Anders. Maintenant, il comprenait en partie.

Elle le reprit assez rapidement tout en avouant rapidement qu’elle avait dû le faire flipper. Puis qu’il devait penser qu’elle n’était plus la femme parfaite pour lui… Ah bon ? Elle venait juste de prendre sa défense et de faire clairement comprendre qu’elle ne serait pas du genre a abandonné qui que ce soit sans une excellente raison… Akio ne pensait pas trouver quelqu’un avec qui il serait autant sur la même longueur d’onde. Il lui proposa ensuite un vœu et elle ne se fit pas prier tout en lui faisant comprendre que ce serait sans retour pour lui.

Qu’il soit plus égoïste, le jeune homme l’observa incrédule. Pourquoi un tel souhait ? L’étudiant soupira en souriant et se saisit des lunettes de la blonde pour les mètres sur son nez à lui tout en s’écartant doucement. Observant un petit moment la pièce puis Ariana sans donner d’explication. Il lâcha d’un air déçu.

- Ah ben dommage, je pensais que ça marcherait… mais non.

Il rigola tant bien que mal avant d’ajouter en relevant les lunettes pour l’observer. Avant de dire en lui caressant la joue et glissant à nouveau son bras derrière elle.

- Je pensais que tes lunettes devaient ne pas te donner des images claires du monde qui t’entoure… Parce que là, j’avoue que j’ai un peu de mal à te suivre. D’abord, tu me sors que tu n’es plus la femme parfaite pour moi alors que tu as fait quelque chose qu’on avait tout simplement jamais fait pour moi… et ensuite tu me demandes d’être plus égoïste en sachant pertinemment ce que je veux le plus… Non ce n’est pas possible… Si ça ne vient pas des lunettes, alors je suis encore en train de dormir non ?

Il éclata de rire avant de lui rendre son bien pour venir l'embrasser doucement. Elle ne le repoussait toujours pas. Akio se demandait si au fond, elle n’en avait pas au moins autant envie que lui… C’était possible ? Le jeune homme n’en était pas sûr. Aria était bien plus dure à cerner que ça… Il soupira et dit d’un ton plus sûr de lui.

- D’accord, tu veux bien sortir avec moi ? Je te préviens, égoïstement, je n’entendrais pas d’autres réponses qu’un oui ou un non. Soit tu veux, soit tu ne veux pas… point final.

Akio réalisa qu’elle ne lui avait pas répondu clairement tout à l’heure. Pourtant dans sa façon d’agir, elle ne faisait qu’envoyer des messages contradictoires. Alors qu’il attendait sa réponse, la situation retomba à nouveau et une larme coula sur sa joue. Il avait souffert de cette rencontre avec ses parents et de la situation. Sourire, masquer ses émotions, il savait faire. Mais cette fois, il avait abaissé une barrière sans le vouloir.

Akio essuya presque aussitôt en avouant.

- C’est rien… Ça va passer, juste que je n’ai pas prévu autant d’un coup. Mais je vais bien, promis !

Le médecin rentra alors avec une infirmière, affirmant qu’il était temps de poser un plâtre. Akio regretta de ne pas avoir plus de temps avec Ariana sur le moment. Il lui prit la main et demanda d’un ton calme.

- Tu devrais retrouver Anders. Ramène le ici non ? Le pauvre, il est toujours tout seul depuis tout à l’heure si votre père n’est pas là. On se voit après, d’accord ?
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMer 10 Nov - 15:00
Ariana ne put s’empêcher d’afficher une petite moue quand Akio la remercia d’être restée. Il n’avait tellement pas besoin de le faire…

« J’allais certainement pas te laisser tout seul pour affronter ça, surtout que… Bah j’étais pas au courant pour tes parents, t’en avais jamais parlé alors j’imaginais pas qu’t’avais eu à vivre ça toi aussi… J’aurais aimé avoir un soutien si j’avais été à ta place, donc t’as vraiment pas à me remercier, ce que j’ai fait était on ne peut plus normal. »

Il aurait vraiment fallu être un monstre pour abandonner Akio dans une telle situation après tout !

Puis, quand l’étudiant proposa à Ariana de faire un souhait elle aussi, l’Islandaise lâcha que ce qu’elle voulait, c’était qu’il soit plus égoïste, une façon détournée de lui offrir une nouvelle chance de lui proposer de sortir ensemble. Mais, contre toute attente, Akio soupira doucement en souriant, avant de se saisir des lunettes d’Ariana. La surprise put aussitôt se lire sur le visage de l’Islandaise, qui ne comprenait vraiment pas ce qu’il était en train de faire, plissant ensuite les yeux en l’entendant lui dire que ça ne marchait pas. L’incompréhension était totale pour la blonde, alors que l’étudiant se mettait à rire. Mince… Il avait finalement pris un trop gros coup sur la tête ? Il commençait à délirer ? Qu’est-ce qu’il faisait ?

Ses mots vinrent ensuite l’éclairer, et un grognement passa les lèvres de la blonde alors que la main d’Akio caressait sa joue. Elle n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit que le brun remit les lunettes sur son nez avant de venir chercher ses lèvres pour l’embrasser. L’Islandaise répondit alors à son baiser, non sans mordiller un peu la lèvre inférieure du brun pour se venger. Puis, quand il lui proposa enfin clairement de sortir avec lui, Ariana garda un air boudeur, le fixant avec ses sourcils froncés même si son cœur s’était soudainement un peu réchauffé.

« Tu sais que rien que pour me venger de ta blague pourrie j’ai envie d’te dire non ? »

Elle resta quelques secondes à le fixer avec les yeux plissés, avant de finalement esquisser un sourire.

« T’as de la chance que j’t’aime bien hein ! Et comme t’accepteras pas une réponse avec trop de fioritures, je vais me contenter de te dire oui. »

Ariana fronça le nez et revint lui voler un petit bisou. Mais son sourire disparut aussitôt quand elle aperçut cette petite larme couler le long de la joue d’Akio. Bah ? C’était quoi ça ? Il était triste ? Heureux ? Il avait mal ? L’Islandaise ouvrit la bouche pour s’enquérir de son état, mais le brun fut plus rapide, essuyant rapidement cette larme avant de lui assurer que ce n’était rien, que c’était sans doute le contrecoup de toutes les émotions qu’il avait dû vivre en seulement quelques heures. Le visage d’Ariana se fit soudainement plus tendre, alors qu’elle revenait prendre délicatement Akio dans ses bras. Elle le berça presque un peu en papouillant ses cheveux, sans rien ajouter de plus. Elle ne pouvait pas imaginer ce qu’il avait pu ressentir, mais elle comprenait qu’il puisse craquer et elle voulait lui montrer qu’il ne devait pas hésiter à le faire si ça lui faisait du bien. Elle resterait là et le soutiendrait au mieux.

Mais leur étreinte dut prendre fin à cause du médecin qui revenait dans la pièce. Ariana se redressa et lança un petit sourire à Akio en hochant la tête à ses mots. Elle tendit ensuite sa main vers la tête du brun pour lui ébouriffer doucement les cheveux.

« Yep, j’vais retourner le voir et on viendra ici quand ton plâtre aura été posé. Sois courageux, même si je peux plus te tenir la main ! »

Ariana avait voulu le taquiner un peu, fronçant le nez à la fin de ses mots. Elle attendit ensuite que le médecin lui explique comment la pose du plâtre allait se passer et le temps qu’il lui faudrait attendre pour revoir Akio, puis elle quitta la pièce après avoir fait un dernier signe de la main au brun.

L’Islandaise retourna donc dans la chambre de son frère, découvrant avec grand soulagement que son père était arrivé entre temps. Sans préavis, elle se précipita vers eux pour serrer les deux hommes de sa vie dans ses bras. Son pauvre cœur avait été pas mal malmené lui aussi, et elle sentait que ses yeux s’humidifiaient un peu trop. Mais il ne fallait pas qu’elle craque, pas maintenant, sinon elle devrait expliquer ce qu’il s’était passé, et Ariana ne voulait surtout pas parler d’un tel sujet devant son père et son frère. C’était eux qui avaient le plus souffert de ce départ après tout, alors mieux valait garder ça secret. Tout le monde allait plutôt bien, ce n’était clairement pas le moment de se morfondre !

« J’ai été voir Akio. Il a rien de grave, mais ils vont quand même devoir lui poser un plâtre parce qu’il a plusieurs os cassés au niveau de sa jambe et de son pied… »

Ariana vit immédiatement le visage de son frère blêmir. Nul doute que cette annonce avait ajouté une bonne grosse dose de culpabilité sur ses épaules, mais elle ne pouvait pas lui mentir… De toute façon, il aurait fini par le savoir, surtout que…

« Ah et du coup, Akio va venir à la maison pour les vacances d’août. Il va pas pouvoir retourner sur son île avec son plâtre et j’pouvais pas le laisser rester tout seul sur le campus alors qu’il va pas être capable de se débrouiller au quotidien. »

Le père des deux blonds resta interdit quelques secondes, surpris de se retrouver ainsi devant le fait accompli, mais il finit par sourire tendrement à sa fille en lui caressant les cheveux.

« T’as bien fait de lui proposer ma chérie. Si tu ne l’avais pas fait, je me doute que ça serait venu d’Andy ou de moi. Après ce qu’il a fait pour nous, on n’allait quand même pas le laisser livré à lui-même ! Ça risque d’être un peu compliqué vu que les chambres sont toutes à l’étage, mais on se débrouillera pour que son séjour se passe au mieux. J’imagine que ça ne te dérange pas de partager ta chambre avec Akio pendant un mois ? »

Anders s’était remis à pleurer, sans doute partagé entre soulagement et culpabilité, secouant vivement la tête en reniflant pour toute réponse. Leur voyage en Islande pour les vacances était donc compromis, mais qu’importe ! Il allait passer un mois à s’occuper comme jamais de son meilleur ami, il se le promettait !

Puis, après environ une heure, Ariana invita les deux autres à l’accompagner jusqu’à la chambre d’Akio. Anders boîtait un peu, mais ça finirait par vite passer. Et qu’importe la douleur, dès que la porte s’ouvrit et qu’il vit Akio allongé sur son lit, le basketteur se mit à courir vers lui pour lui sauter au cou, se mettant une nouvelle fois à pleurer.

« Akioooo ! J’suis tellement soulagé que t’aies rien de grave ! J’suis tellement désolé aussi ! Tout ça, c’est arrivé à cause de moi, j’suis désolé ! Vraiment, vraiment désolé ! »

Anders ne lâchait plus Akio, alors que son père s’avançait à son tour vers le brun.

« J’aurais vraiment aimé qu’on se revoit dans d’autres circonstances, mais je tiens à te remercier du fond du cœur pour ce que t’as fait pour Andy. Aria nous a prévenu qu’elle t’avait proposé de rester chez nous pour les vacances, j’espère que ça ne te dérange pas trop. Ce n’est pas très grand, mais je te promets qu’on s’occupera bien de toi. »

L’homme afficha un sourire à la fois tendre et reconnaissant, alors qu’il caressait doucement les cheveux des deux étudiants. Ariana, quant à elle, préféra rester un peu en retrait, se contentant de regarder les deux hommes de sa vie et le troisième qui avait déjà commencé à prendre une place de plus en plus grande dans son petit cœur. La colocation promettait d’être mouvementée !
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptySam 13 Nov - 11:10
Aria lui confirma très rapidement qu’elle avait connu la douleur de ne pas avoir un de ses parents. Donc, effectivement, comme il le craignait… la mère d’Anders et Aria était bien partie en les laissant. Cette révélation ne fit que renforcer sa proximité avec les deux blonds. Peut-être se comprenaient-ils bien mieux que ce qu’ils pensaient de base.

Il lui prit ensuite ses lunettes pour se moquer un peu d’elle gentiment après avoir entendu son vœu. Ce n’était pas méchant, mais il avait beaucoup de mal à suivre et à comprendre Aria en ce moment. Est-ce qu’elle se comprenait elle-même ? Ce serait bizarre en soi. Puis il se montra égoïste comme promis… Elle n’avait pas précisé dans son vœu la durée que cela devait prendre. Donc, il jugea que ce n’était que le temps de lui demander si elle voulait bien sortir avec lui. Plus sûr qu’un oui de sa part n’était pas dit à la légère cette fois... pas pour lui faire plaisir.

Elle rétorqua bien assez vite qu’avec sa petite blague, Ariana pourrait lui dire non. Akio lui fit un grand sourire, en guise de défi, du genre « Vas-y essaie ! ». Il se doutait bien qu’elle ne le ferait pas, mais ne dit pas les mots malgré tout car par pur esprit de contradiction, la blonde était en revanche bien capable de lui dire non.

La réponse était bien celle qu’il attendait. Elle voulait donc bien sortir avec lui… Akio n’était pas dupe… Ce n’était pas quelque chose que la jeune femme devait faire à la légère. Sauf que le moment fut brisé par sa propre faiblesse, incapable de supporter cette montage d’émotion qu’il masquait tant bien que mal. Une larme passa et Ariana sembla se contenter de sa réponse. Elle le prit dans ses bras et le serra contre elle. Akio enfouit son visage dans son épaule et la serra un peu plus fort. Mais ne craqua pas. Pour une bonne raison.

- Si je pleure… Ça va se voir. Je préfère éviter ça à Anders.

Oui, le temps que ses yeux ne soient plus rouges, il se passerait un bon moment. Akio sourit doucement et laissa la jeune femme quitter la pièce en la rassurant. Puis le médecin commença à lui poser le plâtre. L’étudiant observa l’extérieur d’un air absent, lâchant un grognement de douleur quand on lui leva la jambe. Il répondit à la question qu’on lui posait avant de repartir dans ses pensées. Son voyage chez lui tombait à l’eau… Akio ne verrait pas sa famille cette année visiblement.

Le plâtre fini, ils sortirent de la pièce laissant l’étudiant seul avec une ordonnance pour des béquilles et un traitement pour la douleur. Normalement, il pouvait partir dès qu’on viendrait le chercher. Ce qui ne dura pas longtemps avant que la porte ne s’ouvre à nouveau et qu’un blond se jette à son cou. Il rigola alors et se montra un peu surpris.

- Eh ! Mais qu’est-ce que tu crois ? Ce n’est pas toi qui conduisait cette voiture non ? Alors t'as rien à te faire pardonner !

Il lui sourit et une main vint se poser sur sa tête. Akio se sentit un peu mal à l’aise par ce geste auquel il n’était pas vraiment habitué. Le jeune homme regarda le père des deux blonds avec un air un peu plus sérieux. C’est vrai que leur situation n’était pas au beau fixe. Akio fixa Aria, hésitant avant de dire.

- Eh bien… je ne veux pas non plus m’imposer… Puis je n’ai rien fais de si exceptionnel, Anders… t’en aurais fait autant pour moi tu l’avais pu, j’ai juste été plus rapide.

Il sourit autant que possible pour dédramatiser la situation et invita Aria à se joindre au câlin. Remarquant qu’elle restait encore à l’écart. Puis après le moment émouvant passé. Akio se saisit de son ordonnance et la tendit à la blonde avant de demander à Anders.

- Tu penses que tu peux m’aider à me lever. Je n’ai pas encore de béquille… Va me falloir ton épaule mon vieux.

Il lui sourit et une fois mit debout. Ils purent enfin sortir de l’hôpital. Le parking était de l’autre côté de la route. Akio sourit en respirant l’air frais et frôla doucement la main d’Aria alors qu’il marchait tant bien que mal. Jusqu’à se figer complètement… Le passage piéton… Akio resta au fixé, refusant d’avancer sur le moment. Ça ne dura pas longtemps, à peine quelques secondes. Le jeune homme revint à lui pour fixer les trois accompagnants… D’un air un peu déstabilisé, il lâcha.

- Je … je suis désolé… Je ne sais pas ce qui m’a pris.
Ariana Johansdóttir
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyLun 15 Nov - 16:37
Ariana n’avait pas pu s’empêcher de plisser les yeux en voyant l’air de défi qui s’était dépeint sur le visage d’Akio quand elle lui avait dit avoir envie de répondre non à sa demande. Sérieusement ? Il avait envie de la tester à un moment pareil ? Pour un truc aussi important à ses yeux ? Il avait beaucoup de chance que l’Islandaise soit un peu moins en forme à cause de cette tornade de sentiments beaucoup trop forts qui s’étaient déchaînés en elle depuis seulement quelques heures, parce qu’elle aurait certainement été au bout de ce défi qu’il lui lançait ! Mais non, à la place, elle préféra ne pas entrer dans son jeu et lui répondre à l’affirmative. Voilà, maintenant, ils étaient officiellement en couple !

Ce fut d’ailleurs pile à ce moment-là qu’Akio laissa une larme couler le long de sa joue. D’abord surprise et très inquiète, Ariana ne put que comprendre le brun : ils avaient vécu beaucoup de choses en peu de temps, surtout lui, alors il était normal de craquer. Elle-même ne s’était pas retenue quand elle avait vu qu’Anders n’était pas blessé ! L’Islandaise sourit alors doucement aux mots d’Akio, se reculant pour le regarder alors qu’elle tenait son visage entre ses mains.

« Bonne idée, il risquerait de complètement s’assécher en pleurant toute l’eau de son corps s’il se rendait compte que tu as pleuré toi aussi. Attends encore un peu, et quand tu sentiras que c’est le bon moment, tu pourras craquer en profitant des meilleurs coussins de l’univers. »

Ariana commençait doucement à retrouver son humour, souriant à Akio en fronçant le nez. Ce n’était pas dit clairement, mais elle espérait avoir réussi à lui faire comprendre que si jamais il avait besoin de craquer, elle serait là pour le garder dans ses bras et lui apporter tout le réconfort dont il aurait besoin.

Mais pour l’heure, Ariana devait laisser Akio entre les mains du médecin pour qu’on lui pose son plâtre. Elle en profita pour retourner dans la chambre d’Anders, qui s’y trouvait toujours, accompagné de leur père. L’Islandaise leur expliqua rapidement la situation, puis après avoir attendu suffisamment longtemps pour que le médecin ait terminé son travail, ils se rendirent tous les trois dans la chambre du brun. Forcément, à peine la porte ouverte et malgré la douleur qui l’assaillait à plusieurs endroits de son corps, Anders se précipita vers Akio pour lui sauter au cou et s’excuser, des larmes coulant abondamment sur ses joues. Comme sa sœur, il grogna aux mots que le brun lui lança pour le rassurer.

« C’est peut-être pas moi qui conduisais, mais si j’avais pas été aussi con avec le sujet Haru, on aurait pas eu cet accident stupide ! Sérieux, j’suis désolé Akio… Vraiment… »

Le brun avait beau lui avoir pardonné, il était inutile de préciser qu’Anders risquait de s’en vouloir pour un très long moment ! Le blond grogna d’ailleurs une nouvelle fois aux mots d’Akio, lui rétorquant à la manière d’un gosse en train de bouder que c’était lui le plus rapide parce qu’il avait même réussi à le battre à la natation.

« Tu ne t’imposes pas du tout, c’est avec plaisir qu’on t’accueille tous les trois à la maison. Et puis, j’imagine que tu as déjà dû te faire remonter les bretelles par Aria si tu lui as dit un truc pareil, mais ne minimise pas ton geste surtout. Andy en aurait certainement fait autant pour toi, mais ça n’enlève rien au courage dont tu as fait preuve. Et puis, dire que tu n’as rien fait d’exceptionnel en sauvant la vie de mon fils, c’est un peu comme si tu disais que sa vie n’était pas exceptionnelle, alors attention. »

Oui, la taquinerie était clairement un trait de famille ! Johan avait froncé le nez et ébouriffé un peu plus énergiquement les cheveux d’Akio, avant de participer au câlin de groupe, Ariana ne se privant pas pour les rejoindre dès qu’elle y fut invitée par le brun.

Quoi qu’il en soit, le moment émotion passé, il était temps de quitter les lieux ! Ariana attrapa l’ordonnance qu’Akio lui tendit, la parcourant rapidement des yeux pendant qu’Anders se redressait vivement pour se préparer à aider son ami.

« Allez, viens ! Et hésite pas à t’appuyer de tout ton poids hein ! J’te lâcherai pas ! »

Anders aida donc Akio à se redresser et à marcher, son père restant de l’autre côté pour sécuriser le plâtre du brun, pendant qu’Ariana restait derrière eux, puis ils finirent par sortir du bâtiment et s’approcher de la route. Le parking était de l’autre côté, ils n’avaient plus qu’à traverser ! Mais au moment d’y aller, Akio se figea, laissant un Anders complètement surpris par cet arrêt soudain. Il ne comprit pas aussitôt, mais Johan, qui avait récupéré l’ordonnance et avait échangé sa place avec Ariana, comprit aussitôt de quoi il s’agissait. Le choc était encore trop récent, et lui qui avait vécu de profonds chocs lors de sa mission d’infiltration ne pouvait que comprendre. Il se rapprocha d’Akio et lui offrit un sourire tendre, caressant doucement sa tête par la même occasion.

« Ne t’excuses pas Akio, prends tout ton temps. Personne ne va te juger et on ira à ton rythme. Alors ne force pas. »

Johan resta près de lui pour lui faire comprendre qu’il pouvait prendre tout le temps dont il aurait besoin pour traverser. Il aurait bien été chercher la voiture, mais il ne fallait surtout pas qu’Akio fuie devant cet obstacle. S’il commençait à reculer dès maintenant, alors il reculerait sans doute à chaque fois.

Ariana profita du silence pour tousser un peu et attirer l’attention des trois autres. Elle désigna alors son vélo qui se trouvait toujours en plein milieu du passage, juste à côté de l’entrée de l’hôpital.

« Bon bah… Vous avez plus besoin de moi, j’vais aller récupérer mon vélo super bien garé que… personne a volé, fort heureusement, et j’vous retrouve à la maison ? »

La voiture de Johan était trop petite pour qu’ils puissent loger à 4 à l’intérieur tout en installant le vélo d’Ariana dans le coffre, alors elle préféra les laisser entre hommes, le temps qu’ils passent à la pharmacie, puis qu’ils rentrent. Toutefois, avant de partir, elle adressa un petit sourire à Akio et vint appuyer son index contre son front.

« N’en fais pas trop Monsieur le Super-Héros. On se retrouve tout à l’heure ! Je t’accueillerai avec un tablier sans rien en-dessous si t’es sage. »

Ariana s’était approchée de son oreille pour lâcher la fin de sa phrase, pour qu’Akio soit le seul à l’entendre, puis elle fila après leur avoir fait un dernier signe de la main. Elle alla récupérer son vélo, l’enfourcha et repartit en direction de sa maison, non sans repenser à tout ce qu’il venait de se passer pendant que le vent fouettait son visage…
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMer 15 Déc - 1:22
Akio sourit à la remarque du père. En un sens, il n’avait pas si tort, Akio ne voulait pas contrarier Anders et son père. Cependant, pour lui, ce n’était pas du tout un geste héroïque. Il avait eu peur et son corps avait réagi d’instinct… C’est tout, il n’était même pas sûr d’avoir réellement pris la décision de pousser Anders, Akio avait réagi.

On oublia bien vite ce moment pour commencer à se diriger vers la sortie après un long câlin. D’une certaine façon, le jeune homme se sentait comme chez lui entourer des personnes présentes. Ils étaient un peu devenus sa famille. Entre Anders qui était comme un frère et Aria… Qui était désormais sa copine ? Le jeune homme sentit une boule dans la gorge… Bon sang, il faisait un frère médiocre pour son ami.

Mais il n’était pas encore l’heure d’en parler, ce serait pour plus tard. Entre temps, ils étaient rendus au niveau du passage piéton ou le jeune homme bloqua complétement. Johan réagit en premier, comprenant visiblement mieux la situation que ses enfants et fit savoir au garçon qu’il pouvait prendre son temps. Mais pourquoi ? Ce n’était qu’un banal passage piéton, alors pourquoi il en avait soudainement une peur viscérale.

Ariana avoua qu’elle devait repartir de son côté tout en lâchant une petite phrase au creux de son oreille qui prit l’étudiant complétement au dépourvu. Rougissant doucement, par chance, on aurait pu croire que ce serait de honte pour la situation actuelle. Aria… Nue avec seulement un tablier ? L’idée n’était pas déplaisante et pour la première fois depuis le début de cette journée, il ressentit quelque chose de plus positif.

- Bon ! Anders, interdiction de parler de poitrine cette fois ! C’est une règle ! Puis ce n’est pas un foutu passage piéton qui va me retenir, j’en ai ma claque de cet hosto moi aussi !

Il n’était pas sérieux et l’avait dit en rigolant ouvertement. Rire lui donna du courage pour faire un pas. Puis l’un après l’autre, il franchit la route qui quelques instants auparavant lui semblait être une rivière agitée. Il sourit à pleine dent une fois de l’autre côté et dit en regardant les deux hommes.

- Désolé… Mais ça fait un bien fou si vous saviez.

Akio éclata de rire sur le moment, c’était dit dans la rigolade, mais il n’était pas dur de deviner que l’étudiant avait relâché la pression sur le moment. Ils grimpèrent dans la voiture et après un rapide passage par la pharmacie, Akio fut amené chez eux. Marcher avec des béquilles n’était pas simple, le jeune homme le réalisa bien vite. Il profita cependant d’être un peu seul avec Anders pour lui demander.

- Pas aujourd’hui… La journée a été un peu longue. Mais tu penses qu’on pourra se parler dans les prochains jours. Je pense qu’il faut vraiment qu’on crève cet abcès. Mais pour le moment, Anders… Je suis vraiment content que tu n’aies rien.

Il lui sourit chaleureusement et des larmes se mirent à couler sur ses joues. Akio avait eu peur pour son ami sur le moment, quand il avait réalisé et demandé à Aria. Mais durant le trajet en voiture, il avait imaginé si les rôles étaient inversés… Akio s’en serait voulu à mort sans aucune hésitation lui aussi. Le jeune homme tenait donc à faire savoir. Voir que son ami allait bien, ça le rendait juste heureux.

- Alors… t’a pas le droit t’en vouloir. C’est mon choix et je n’ai aucun regret. Mais si je n’ai pas le droit de minimiser ce qu’il s’est passé tout à l’heure… Si je n’ai pas le droit de dire que ce n’était pas grand-chose. Alors ça ne vaut pas le coup si c’est pour que tu te fasses encore plus de mal derrière, tu comprends ça ? Je vais bien et on va bien tous les deux. Rien d’irréparable ne s’est passé aujourd’hui, c’est tout ce qui compte pour moi. En plus, je vais passer beaucoup de temps avec toi… avec vous. Je pouvais pas rever meilleurs vacance !

C’était un mensonge, beaucoup de chose s’était passé aujourd’hui, mais il n’était pas dur de deviner que le jeune homme parlait principalement de blessure. Cependant, il devrait vraiment expliquer à son meilleur ami… Tout ce qu’il avait fait sans qu’il le sache. Dans l’immédiat, Akio ne voulait pas qu’Anders se prenne la tête avec ça, surtout pas. Il le connaissait trop bien pour savoir que ce blond allait se faire des cheveux blancs.

Akio passa son bras sur ses épaules et y mit tout son poids sans aucune hésitation avant de lui dire d’un ton plus doux.

- Puis je compte sur toi pour m’aider à me rendre utile… Je ne compte pas venir chez vous sans rien faire. Ariana va sûrement râler… Mais je n’ai pas été élevé pour être un poids pour les autres. Je peux compter sur toi ? Tu me trouveras des taches à faire ?

Il attendit sa réponse et se remit sur ses béquilles avant de le suivre à l’intérieur. Aria était-elle déjà là ?
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMer 15 Déc - 11:06
Anders n’avait pas du tout fait attention au rapprochement d’Ariana et Akio, le blond se contentant de fixer son ami avec un air surpris quand il l’interpella. Ah, oui… Dire que c’était à cause de poitrines qu’ils en étaient rendus là… L’Islandaise avait laissé traîner une oreille pour essayer d’en savoir plus, mais comme Akio s’était mis à rire et avait finalement fait un pas pour traverser ce maudit passage piéton, elle préféra repartir de son côté, comme prévu, avec son vélo.

« Promis ! Mais que si on est sur la route alors ! Parce que ça me ferait chier de plus parler de poitrines avec toi ! Même si bon hum… Ouais, on évitera de parler de celle qui nous a fait vivre tout ça hein… »

Anders avait soupiré doucement en repensant à Haru… Il faudrait vraiment qu’ils arrivent à mettre les choses au clair tous les deux, ça ne pouvait pas continuer comme ça ! Et puis, maintenant qu’ils allaient vivre un mois sous le même toit, ce ne serait certainement pas les occasions qui leur manqueraient !

Les trois hommes arrivèrent donc à destination après avoir fait un crochet par une pharmacie pour récupérer les béquilles et le traitement qu’Akio aurait à suivre. Anders s’empressa ensuite d’aider son ami, restant non loin pour le rattraper si jamais il faisait un faux pas avec sa nouvelle aide. Puis, aux mots du brun, le basketteur afficha un petit sourire et hocha la tête.

« Bien sûr, on fera ça quand tu voudras ! C’est pas les occasions qui vont manquer de toute façon ! Et ça serait plutôt à moi de dire ça, même si bon, t’as quand même un plâtre… »

Le basketteur s’en voulait toujours énormément, culpabilité qui ne fit que croître quand ses yeux se posèrent sur la jambe d’Akio. Vraiment, quel pitoyable ami il était ! Des larmes humidifièrent aussitôt les yeux d’Anders qui s’apprêta à grogner pour lui dire d’arrêter, mais ce qui suivit le fit éclater en sanglots alors qu’il attrapait Akio pour le serrer à nouveau dans ses bras, prenant bien soin de ne pas lui faire mal.

« Tu m’fais chier à dire des trucs comme ça Akio ! Sérieux, j’vais finir par tomber amoureux ! Mais ouais, tu vas voir, tu vas passer les meilleures vacances de toute ta vie, j’te le promets ! J’espère que t’es prêt à me supporter, parce que j’vais plus te lâcher ! »

Anders avait préféré ne pas rebondir sur ce qu’Akio avait dit au tout début. Ne pas s’en vouloir, hein ? Il ne pouvait malheureusement pas le lui promettre. La culpabilité le rongeait déjà énormément et il savait que ça lui prendrait beaucoup de temps afin de ne serait-ce qu’envisager l’idée de ne plus s’en vouloir pour ce qu’il avait provoqué.

Le basketteur se détacha alors d’Akio, non sans renifler bruyamment, puis il pouffa doucement en sentant que son ami mettait tout son poids sur lui.

« Ah ça… J’peux rien te promettre, parce que je vais certainement pas te laisser risquer de faire n’importe quoi avec ta jambe ! T’es un invité, alors tu vas poser sagement ton cul et te laisser bichonner, okay ? Sinon j’te ferai la misère pendant ton sommeil vu qu’on va partager la même chambre… »

Le sourire d’Anders se fit plus taquin, avant qu’un rire ne passe ses lèvres. On était encore loin des rires qu’il pouvait lâcher franchement quand tout allait bien, mais il voulait essayer de ne plus broyer du noir. Ce n’était pas comme ça qu’Akio pourrait retrouver le sourire après tout !
Ariana Johansdóttir
Ariana JohansdóttirUniversité • 5ème année
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyMer 15 Déc - 11:07
Ariana avait donc quitté l’hôpital sur son vélo, le cœur à la fois plus léger mais aussi plus serré. Elle n’arrivait pas bien à démêler tous ces sentiments qui s’y battaient, entre le soulagement de les voir tous les deux plus ou moins sains et saufs, la colère qu’elle ressentait encore en repensant à sa mère, et l’étrange chaleur qui l’enveloppait à la pensée qu’elle et Akio étaient maintenant en couple. Enfin… Si c’était officiel pour eux, ça ne l’était pas encore pour le reste du monde ! Ariana ne comptait pas s’occuper de rendre tout ça public, puisque la première personne à mettre au courant serait son frère, Anders. Elle savait déjà que sa réaction serait vive, mais le blond était l’ami du nageur, c’était une discussion qu’ils devaient d’abord avoir tous les deux. Et une fois que son cadet aurait été mis au courant, elle pourrait aller le voir à son tour pour discuter de tout ça.

Quoi qu’il en soit, pour le moment, Ariana devait rentrer chez elle. Le trajet du retour se fit moins rapide que l’aller, mais elle arriva quand même bien avant les trois autres à la maison. Elle rangea bien plus soigneusement son fidèle destrier, puis monta dans sa chambre. La première chose qu’elle fit fut de retirer ses lunettes, qu’elle déposa sur son bureau, avant de s’étaler lamentablement sur le ventre, sur son lit, en lâchant un profond soupir. Pouah, quelle journée franchement ! Elle n’en pouvait plus ! Elle n’avait même pas la force de se remettre à dessiner, c’était dire !

Puis, après être restée quelques minutes comme ça, le visage dans son oreiller, Ariana se redressa avec un petit sourire taquin. Puisqu’elle avait sans doute encore un peu de temps… Elle s’empressa de se déshabiller pour accorder ses sous-vêtements, enfilant l’ensemble violet comprenant le fameux porte-jarretelles qu’Akio avait voulu voir quand ils en avaient parlé lors du stage de survie. Chose faite, elle remit son haut et passa un jogging assez large et informe pour le bas. Comme ça, sa surprise resterait intacte !

Ariana descendit ensuite à la cuisine. Elle avait beau avoir dit ça pour rire à Akio, l’heure avait pas mal tourné et celle du dîner approchait ! Surtout que les deux étudiants n’avaient certainement pas eu le loisir de beaucoup manger depuis l’accident ! L’Islandaise se mit donc aux fourneaux et enfila le tablier qu’ils utilisaient tous les trois dès qu’il fallait cuisiner. Ce fut au moment où qu’elle coupait le feu sous le bouillon des ramens qu’elle préparait qu’elle entendit la voiture de son père se garer devant la maison. Elle délaissa donc son plan de travail pour aller ouvrir la porte d’entrée et accueillir les trois hommes de sa vie.

« Bienvenue à la maisoooon ! Le repas est pas encore prêt, mais j’espère que ça vous fera plaisir ! Mes ramens de rétablissement sont les meilleurs de la planète ! »

Ariana fronça le nez et laissa tout le monde entrer alors qu’Anders commençait déjà à humer bruyamment la bonne odeur de sa cuisine en salivant.

« Ah… Par contre, il va manquer quelque chose pour commencer ce séjour improvisé… J’imagine que tes affaires sont toujours à Yokuboo, non ? »

Akio confirma que tout se trouvait encore dans sa chambre au pensionnat, ce qui tira une petite moue au paternel qui ne savait pas trop bien où se rendre. Fort heureusement, Anders arriva à la rescousse !

« Pas de soucis ! Je sais où se trouve sa chambre, j’y suis déjà allé plusieurs fois ! J’m’occupe de tout ramener, alors, comme je le disais, tu poses tes fesses et tu te reposes, okay ? »

Anders ébouriffa les cheveux d’Akio et sortit de nouveau de la maison avec son père pour partir en direction de l’Académie, laissant le couple fraîchement formé en tête à tête. Ariana s’essuya correctement les mains sur son tablier et s’approcha du brun en tournant sur elle-même.

« Alors ? Comment tu me trouves en parfaite femme au foyer ? Un peu trop vêtue non ? »

Ariana fronça le nez et lui montra le canapé.

« Tu peux t’assoir si tu veux, j’ai pas encore fini de préparer à manger. Tu veux un truc à grignoter ? Ou à boire ? Ou un bisou peut-être ? »
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyJeu 16 Déc - 20:27
Akio avait dit ce qu’il voulait lui dire, espérant que son ami ne se prendrait pas trop la tête pour cet incident. C’était peine perdu, mais il se devait au moins d’essayer. Bon au moins, le blond n’avait pas mal pris sa remarque avant leur départ de l’hôpital sur le fait de ne plus parler de certains sujets dans certaines circonstances. Cependant, le problème pouvait être enfoui sous plusieurs couches d’humour, il n’en demeure pas moins un problème.

L’étudiant le savait et il y avait bien d'autres choses qu’il ne pouvait pas taire indéfiniment. D’où le fait qu’il saisirait l’occasion pour lui en parler dès que possible… Sans accident de la route de préférence. En attendant, il pouvait bien se taire une journée ou deux de plus. Anders ne pouvait pas subir davantage de choses et autant qu’Akio, il était sur le point de craquer à tout moment.

Sa réaction en dit long d’ailleurs lorsqu’il l’étreignit. Le brun n’avait que dire ce qu’il pensait, ce qu’il croyait juste. Il y avait bien assez de mauvaises choses comme ça… Inutile de se compliquer la vie en se prenant la tête. Maintenant, l’étudiant resta convaincu qu’il fallait prendre le meilleur et avancer. C’est avec un sourire qu’il dit d’un ton calme.

- Roh, je vais avoir aucun mal à te supporter et tu le sais bien. Enfin, pas si tu as prévu de rester coller à moi toutes les vacances… Tu tiens chaud et je suis sûr qu’une certaine fille de notre connaissance ne cracherait pas sur un câlin aussi long de ta part.

Avoua-t-il avec un petit clin d’œil. Avant qu’Anders ne casse toutes ses illusions. Akio lâcha un petit soupir amusé avant d’admettre.

- Tant pis, je le ferai quand même. C’est mal me connaître si tu crois que je suis capable de poser mes fesses aussi longtemps sans rien dire… Puis vu la marmotte que tu es, ce n’est pas demain la veille que mon sommeil va être perturbé.

Il avoua d’un ton plus sérieux en s’assurant qu’Anders serait le seul à entendre.

- Non sérieusement, ce n’est déjà pas simple pour moi d’avoir accepté… Mais si je passe tout mon temps à vous regarder tout faire pour moi… Je vais vraiment finir par me sentir mal. Je tiens vraiment à vous aider, c’est sincère et c’est la moindre des choses. Je m’en fous si tu veux me hurler dans les oreilles toute la nuit en échange. Mais mon éducation m’impose de me rendre utile, même une jambe en moins.

Il lui sourit doucement avant d’entrer. Et là, Ariana les accueillit, ayant troqué sa tenue contre une autre. Elle avait le mérite de savoir se mettre à l’aise. Sauf qu’il y avait un détail que tous avaient oublié. Seul, le plus âgé semblait avoir la tête sur les épaules. Akio sursauta sur le moment.

- Mais oui ! Vous avez raison, j’avais complètement oublié…

La perspective de dormir à moitié nue ne l’enchantant pas vraiment, il dut accepter que les deux hommes repartent à peine entrer… Son regard s’assombrit quelques instants. Akio n’aimait pas ça, devoir dépendre autant d’eux, alors que leurs situations n’étaient pas la meilleure non plus. Une fois reparti, c’est Aria qui attira son attention en lui posant une question.

- Tu as l’air de te plaire dans ton rôle… Alors ça te fait quoi d’avoir un homme en plus qui dépend de toi à la maison ? Un peu trop, j’avoue… Mais on n’est pas vraiment sur une île cette fois aussi.

Avoua-t-il en rigolant doucement. Elle avait ce don de lui faire oublier ses soucis et ses angoisses… à sa façon certes. La blonde lui indiqua le canapé tout en précisant qu’elle devait finir le repas. Des ramen… Akio sentit d’un coup son ventre brûler doucement. Manger une voiture ne l’avait visiblement pas calé. Il répondit donc.

- Je vais rester un peu debout, ça me fait du bien après avoir passé un moment couché. Non, je préfère attendre tes ramen. Oui, je veux bien boire quelque chose et … Je t’échange ton bisou contre un câlin ! Ça te va ?

Il lui ouvrit doucement ses bras et ensuite proposa d’une voix détendue en sachant pertinemment qu’elle allait l’envoyer bouler.

- Je peux t’aider pour le repas ? Je n’ai pas besoin de mes jambes pour ça.
Anders Johansson
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyVen 17 Déc - 16:34
Anders se recula un peu quand il entendit Akio lui répondre lors de leur étreinte. Hein ? Une certaine fille de leur connaissance ne cracherait pas sur un câlin aussi long de sa part ? Le blond ne voyait pas trop de qui son ami parlait, fronçant légèrement les sourcils alors qu’il le fixait dans les yeux.

« Tu parles de qui là ? Enfin, je sais bien que, de toute façon, toutes les nanas rêvent que je les prenne dans mes bras comme ça, mais pour le moment, c’est toi le plus important ! Elles attendront ! Alors habitue-toi dès maintenant à avoir un chauffage humain collé à toi parce que j’vais pas te lâcher ! »

Leur étreinte cessa et Anders s’empressa de mettre les choses au clair avec son ami : il devait prendre soin de sa jambe et de sa santé ! Il était donc hors de question qu’il participe aux tâches quotidiennes ! Sauf que, forcément, Akio ne l’entendait pas de cette oreille, ce qui fit aussitôt grogner le basketteur.

« T’es vraiment le pire relou du monde, tu le sais ça ? J’veux bien que tu donnes un coup de main, mais t’as intérêt à faire gaffe à ta jambe hein ! Sinon j’te promet que je vais voler les menottes de mon père pour t’empêcher de bouger ! Et crois-moi, tu préfèrerais que ce soit une nana qui te menotte plutôt que moi ! »

La suite des mots d’Akio tira une petite moue boudeuse à Anders. Ça lui semblait tellement naturel de l’accueillir chez lui qu’il ne s’était pas du tout mis à sa place… Et, évidemment, si les rôles avaient été inversés, le blond savait qu’il n’aurait pas été plus à l’aise que son ami…

« Sérieux, te prends pas le chou, okay ? J’veux dire… Tu fais partie de la famille alors il faut que ce soit simple pour toi d’accepter, faut surtout pas te sentir gêné ou mal, okay ? Si on t’a emmené chez nous, c’est bien que ça nous dérangeait pas ! Et on sait aussi que ta santé est plus importante que des petits coups de main ! Alors ouais, okay, comme je disais, tu pourras faire quelques trucs, mais que si tu me promets de pas forcer. Parce que je pensais pas à te hurler dans les oreilles quand je parlais de t’empêcher de dormir tu sais… »

Le sourire d’Anders se fit plus malicieux, faisant par la même sous-entendre que ses idées étaient bien moins sages que ce qu’Akio avait pu s’imaginer.

Les trois hommes entrèrent alors dans la maison après qu’Ariana leur ait ouvert, mais Anders et son père repartirent presque aussitôt pour aller chercher les affaires d’Akio à l’Académie. Le basketteur sentait qu’il allait devoir surveiller son ami pour s’assurer qu’il n’allait pas trop en faire pendant sa convalescence !
Ariana Johansdóttir
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptyVen 17 Déc - 16:40
Une fois Anders et son père partis, Ariana put retrouver son air taquin, pouffant aux mots d’Akio.

« Très sincèrement, profites-en parce que tu risques pas de me voir si souvent que ça dans ce rôle ! J’aime bien le cosplay, mais jouer les femmes au foyer aimantes, c’est pas trop mon genre. J’suis pour l’égalité des sexes et la parfaite répartition des tâches ! D’ailleurs, tu sais cuisiner ? »

Ariana continuait de grapiller quelques informations à propos d’Akio, pouffant une nouvelle fois à ses mots.

« Je vais finir par y prendre goût à tous ces hommes qui ont besoin de moi ! Mais attends… Ça veut dire que tu voudras plus jamais me voir en petite tenue tant qu’on sera pas de nouveau sur une île ? Mince, moi qui m’étais changée exprès pour toi… »

L’Islandaise afficha une moue faussement triste et pouffa, ne se faisant pas prier pour s’exécuter et s’approcher d’Akio afin de lui faire un câlin tout tendre.

« J’ai presque fini tu sais… Donc je veux bien que tu me donnes un coup de main, mais t’as intérêt à faire gaffe ! Oublie pas que le médecin a dit que ta convalescence allait déterminer si t’allais pouvoir continuer le sport ou pas… J’préfère que tu fasses le gros feignant avachi sur le canapé, devant la télé, une bière à la main, plutôt que de te voir privé de natation. J’pourrai plus aller te mater sinon ! »

Ariana se détacha de lui, puis elle retourna vers le coin cuisine, montrant les feuilles de nori à Akio.

« J’te laisse les découper pendant que j’te sers à boire. Qu’est-ce que tu préfères ? Y’a du jus de fruit, de l’eau ou… bah de la bière. Profites-en si tu veux faire le rebelle, petit étudiant pas encore majeur. »

Ariana fronça le nez. Elle adorait taquiner son frère là-dessus, puisqu’il enrageait de la voir faire tout ce qu’elle voulait pendant que lui était encore pas mal bloqué à cause de son âge. Akio était-il pareil ?

« Ça va pas être trop dur pour toi d’imaginer que j’suis dans la chambre juste à côté de la tienne ? Surtout que si t’es coincé avec Anders, va bien falloir que je m’occupe de moi-même puisque tu pourras pas le faire… »

L’Islandaise s’en voudrait presque d’être aussi taquine avec le pauvre Akio, mais elle voulait vraiment essayer de lui changer les idées, ainsi que les siennes par la même occasion…
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptySam 15 Jan - 15:58
Par chance, Anders sembla entendre raison sous les arguments de son ami. Même si au début, il n’avait pas compris de qui parlé le brun, ce n’était pas bien grave. Rien de mieux que du déni pour bien prouver au jeune homme qu’il n’avait pas complétement tord après tout. Anders lui avoua qu’il n’avait pas prévu de le lâcher pendant toutes les vacances. Ce qui fit rire l’étudiant bien que ce dernier se doutait que la situation changerait d’ici peu, après ses aveux.

Le blond tacha de lui faire aussi comprendre qu’Akio pouvait se détendre chez eux, qu’il n’était pas obligé de se prendre la tête sur le fait qu’il s’imposait presque. Des mots qui firent plaisir, mais qui ne changeaient pas son point de vue, pour le moment. Peut-être que d’ici quelques jours, la situation serait plus supportable pour lui… Il n’avoua pas que c’est en famille qu’il aurait voulu être. Bien qu’il se sentait bien chez Anders et Aria, encore plus maintenant avec sa nouvelle situation. Le lieu ne lui était pas autant familier que sa maison qui lui semblait bien plus éloignée désormais. Mais bref, il ne dit rien et plus tard, se retrouva seul avec Aria.

Il rigola au mot de la jeune femme, car en effet, jusqu’à maintenant, Akio avait eu beaucoup de mal à la voir en femme au foyer. Par contre, aimante, sur ce dernier point, l’étudiant était un peu plus confiant. Si elle était ne serait qu’à moitié comme lui, alors son amour devait se mériter et une fois acquis, elle serait probablement l’une des personnes les plus fiables sur qui il aurait pu tomber. Le jeune homme réfléchit alors, pour ne pas dire une bêtise, mentir n’étant pas une bonne idée, autant être honnête.

- Si tu veux n’en faire qu’un cosplay, moi, je ne dirais rien, mais je me doute qu’il y a des déguisements qui seraient bien plus aptes à te mettre en valeur. Pour ce qui est de la cuisine… eh bien… Non pas vraiment, je suis une quiche même.

Il rigola, en effet, Akio ne savait pas vraiment plus faire qu’aider à la préparation d’un plat. Une moue pensive passa sur son visage à l’instant où Ariana avait parlé de petite tenue… Comment ça exprès pour lui ? Un peu comme si une lumière s’était allumé la-haut… et là-bas aussi accessoirement. Akio la regarda de haut en bas… Avant de rougir doucement.

- Attends, ne me dis pas que… Non mais là, tu es juste ignoble… J’ai envie de tout voir maintenant moi…

Un air boudeur l’espace d’un instant avant qu’elle ne vienne dans ses bras. L’étudiant retrouva un petit sourire détendu en savourant chaque seconde qu’il pouvait l’avoir contre lui. Elle était bien la seule véritable bonne nouvelle de cette journée. Pour le coup, Ariana le laissa un peu surpris, lui qui s'attendait à ce qu’elle refuse tout net son aide. Le jeune homme se sentit presque aussitôt rassuré et avoua une fois qu’elle avait fini.

- Moi ? Assis dans un canapé avec une bière ? Ce ne serait pas très égal non ? Puis je m’en voudrais de t’imposer ton rôle de femme au foyer. Mais oui, promis, je ferais attention ! Je ne tiens pas à perdre le plaisir de nager. Puis comme tu dis, tu pourras plus aller mater en plus. Eh ! Attends ! Quand est-ce que tu as fait ça ?! Parce que tu l’as déjà fait d’ailleurs ?!

Il avait sursauté, ne s’étant pas vraiment attendu à une telle révélation sur le moment. Alors qu’elle s’était reculée pour changer de pièce. Le jeune homme la suivit à son rythme pour qu’elle lui donne une tâche à faire, il se mit devant le plan de travail et se mit tout aussi bien à l’ouvrage alors qu’elle lui proposer à boire.

- Juste un jus de fruit… Je n’ai rien contre l’alcool… Mais j’ai promis à mes grands-parents de ne pas en boire après une petite mésaventure. Je … Respecte toujours ma parole. Puis dans plusieurs semaines, tu pourras plus me traiter de petit étudiant pas encore majeur ! J’aurais enfin 20 ans !

Akio éclata de rire, même si d’un coup, il regretta d’avoir la langue trop bien pendue en sa présence. Elle allait demander, sa curiosité était trop grande. Autant dire qu’elle ne serait pas déçue, car le jeune homme n’en avait parlé qu'à Anders jusqu’à maintenant. Akio sourit avec douceur en entendant la suite… Même si la fin le fit doucement brûler de l’intérieur, imaginant la scène aussi clairement que leur nuit sur la plage. L’étudiant se décala et passa dans son dos pour la prendre contre lui, posant ses deux mains sur son ventre pour déposer quelques petits bisous dans son cou avant de susurrer doucement.

- On aura sûrement du temps rien qu’à nous pendant ce mois… Puis, je ne suis pas naïf, de nous deux, c’est toi qui seras la plus frustrée de la situation.

Un petit sourire, il glissa à nouveau quelques baisers avant de commencer un petit suçon. Ce contact, sa peau douce, c’est ce qu’il préférait. Puis maintenant qu’ils étaient clairement ensemble, le jeune homme avait la sensation qu’il ne bravait plus l’interdit… Ça perdait en charme, mais c’était agréable de savoir que désormais, les choses étaient claires entre eux. Akio demanda alors d’une voix un peu plus déprimée en posant son menton sur l’épaule d’Aria.

- Dis-moi… Tu ne veux pas… être avec moi quand je l’annoncerais à Andy ou au moins à votre père ? Encore que ton père me fait moins peur qu’Anders… J’y étais presque, tout à l’heure. Et maintenant, on est ensemble et c’est encore une chose que j’ai fait dans son dos… J’ai l’impression… Nan ce n’est pas qu’une impression, je suis vraiment un gros nul, mais… je pense que ça peut encore attendre… Au moins le temps qu’il aille mieux de son côté, non ?
Ariana Johansdóttir
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptySam 15 Jan - 17:03
Ariana pouffa en entendant Akio. Ça, pour avoir des cosplay qui la mettaient mieux en valeur… Elle en avait ! Il n’y avait qu’à voir celui qu’elle adorait porter quand elle bossait dans son magasin de jeux vidéo : un cosplay de Samus dans sa combinaison Zero Suit. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait… L’étudiant n’avait jamais dû la voir dans ses divers costumes fait maison !

« J’te confirme que j’en ai des bien plus agréables à regarder. Si t’as envie, je pourrai te les montrer ! Mais attends… Tu proposes de m’aider à cuisiner alors que tu sais pas cuisiner ? Va falloir qu’on te donne des cours, sinon tu vas finir par dépérir une fois que t’auras ton propre chez toi ! »

Puis, quand elle avoua à Akio s’être changée rien que pour lui, l’Islandaise ne put s’empêcher de rire franchement en le voyant rougir et la regarder de haut en bas. Fronçant finalement le nez, elle prit une pose très féminine avec les mains sur les hanches.

« Tu crois que j’aurais mis un vieux jogging comme ça pour le plaisir ? Enfin, ouais, okay, c’est super confortable, mais il fait chaud et j’étais bien en short ! Le souci, c’est que j’avais pas trop envie que mon père et Andy puissent voir le porte-jarretelle dépasser. Et puis bon… Rien ne t’empêche de venir voir… »

Ariana afficha un sourire taquin et s’amusa à baisser juste un peu l’élastique de son jogging pour dévoiler un petit bout de son tanga violet à Akio. Elle pouffa ensuite et fronça le nez, venant finalement se blottir dans les bras de l’étudiant puisqu’il avait réclamé un câlin. Elle ferma les yeux et profita du moment, avant de pouffer à ses mots.

« Ça serait pas très égal, c’est vrai, mais on est déjà pas à égalité puisque t’es à moitié estropié. Et t’inquiètes pas, si t’es si nul que ça pour cuisiner, je crois que je préfère endosser le rôle de la femme au foyer. Au moins je suis sûre de bien manger ce soir ! Et pour te répondre… Eh bien je vais pas te répondre ! Faut bien laisser un peu de mystère planer ! Et puis, si je te raconte tout, tu vas t’attendre à mes stalkages et tu seras pas aussi naturel quand tu nageras ! »

Ariana pouffa, se rappelant de cette fois où elle avait été à la piscine dans le but de voir comment son frère se débrouillait. Ce n’était pas pour voir Akio à proprement parlé, mais puisqu’il s’était retrouvé dans son champ de vision, elle en avait peut-être profité pour mater un peu…

Les deux étudiants prirent alors la direction du coin cuisine pour s’affairer à finir de préparer le repas. Pendant qu’Akio s’évertuait à découper les algues nori, Ariana lui prépara un verre de jus de fruit, un sourire très intéressé s’affichant sur ses lèvres en écoutant le nageur parler.

« Une petite mésaventure ? Quel genre ? D’ailleurs, je n’ai pas oublié cette histoire de mouette furieuse pendant le stage de survie ! T’as pas voulu me donner de détails, mais je compte pas te lâcher jusqu’à ce que ma curiosité soit satisfaite ! »

Puis, alors qu’Ariana était en train de mélanger le bouillon avant de couper le feu, elle sentit une présence derrière elle. Son sourire ne put que s’agrandir en sentant ces mains se poser sur son ventre et ces lèvres déposer des baisers dans son cou. L’Islandaise ferma les yeux et pencha doucement la tête sur le côté pour faciliter l’accès à Akio, venant poser ses mains sur les siennes. Un soupir de bien-être passa même ses lèvres, avant qu’un rire franc n’éclate.

« Aaaaah… Tu dis que t’es pas naïf, mais je suis désolée de te dire que tu l’es mon petit Akio… Alors oui, sur cette île, j’aurais très certainement fini frustrée au possible si on avait pas pu aller jusqu’au bout, mais tu crois vraiment que j’ai absolument besoin d’un partenaire pour me satisfaire ? Je suis chez moi je te rappelle, j’ai tout ce qu’il faut à portée de main pour me faire des petits plaisirs solitaires ! Et puis bon… Tu vas quand même pas pouvoir faire tout ce que tu veux avec ta jambe dans le sac… Faudrait pas risquer de te faire mal… Tu dois le garder combien de temps déjà ton plâtre ? Tu crois que tu vas pouvoir t’abstenir tout ce temps ? Non parce que bon, moi j’suis seule dans ma chambre, alors que toi, tu vas avoir Andy sur le dos touuus les soirs ! De nous deux, je pense que c’est toi qui seras le plus frustré par cette situation. »

Ariana lui jeta un petit regard en coin, avant de papouiller doucement ses cheveux quand Akio posa son menton sur son épaule. Son sourire se fit alors plus doux, un petit pouffement passant quand même ses lèvres.

« Tu sais, je pense que mon père doit déjà être au courant. J’dois te rappeler qu’il est flic ? L’observation, c’est son truc, surtout qu’on a pas été hyper discrets. C’est juste qu’Andy est un peu idiot pour ce genre de choses, y’a que lui qui n’a pas dû remarquer qu’il se passait un truc entre nous. Mais oui, si tu veux. C’est à toi de lui expliquer vu que c’est ton ami, mais si tu veux que j’sois là, pas de soucis. Dans tous les cas, faudra que j’aie une discussion avec lui aussi, donc autant tout regrouper. »

Ariana se dégagea un peu pour se tourner et passer ses bras autour du cou d’Akio.

« Par contre, je serais toi, je tarderais pas à le lui dire. Il est un peu idiot, mais il risque de très mal le prendre s’il finit par s’en rendre compte avant que tu lui en parles. Parce que bon, même si je suis douée pour jouer la comédie, il va forcément nous griller à force. On va vivre sous le même toit maintenant, donc les occasions de se vendre vont être bien plus nombreuses. »

Ariana soupira doucement en affichant une moue un peu inquiète.

« Et puis si tu attends qu’il aille mieux, ça risque de durer un moment… Ça lui a pris des années pour envisager l’idée que le départ de notre mère n’était pas sa faute, alors il va avoir besoin de temps pour aller mieux après toutes ces… aventures. »

L’Islandaise se sentait mal à l’idée d’imaginer son frère entrer dans un nouveau cercle vicieux autodestructeur, mais elle savait que son cadet pourrait compter sur son ami, ainsi que sur son père et elle.

« Ah, d’ailleurs… C’est comme ça que t’aides pour cuisiner ? Tu m’étonnes que t’es nul ! C’était bien la peine de te proposer pour m’aider si tu préfères me câliner ! »

Ariana fronça le nez et vint poser son index sur le front d’Akio, le poussant juste un peu pour lui faire reculer la tête et lui permettre de se retourner pour terminer la préparation de son bouillon.
Akio Kuroi
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Il ne faut jamais parler de Pare-choc sur un passage piéton ! [Pv Aria] EmptySam 15 Jan - 17:24
Akio devait bien admettre que l’envie d’en voir plus était grande avant qu’elle ne vienne dans ses bras. En fait, seul le respect et le manque de temps l’avaient retenu, car là, il n’avait qu’une envie, aller plus loin, sauf que bon, pas sûr qu’Anders et leur père apprécie de retrouver leur invité en train de faire des galipettes avec elle à peine arrivée. Il faudrait se contenter du peu qu’il pouvait avoir. En tout cas, elle n’avait pas perdu l’habitude de l’embêter et d’une certaine façon, ça faisait du bien à Akio qui sentait une certaine forme de normalité revenir.

En oubliant presque sa jambe le temps du câlin, elle ne l’avait pas aidé avec son geste juste avant et n’aurait aucun mal à ressentir l’effet qu’elle lui faisait. L’étudiant devait bien admettre qu’il était heureux de la situation, car au bout du compte, il allait un peu vivre avec sa nouvelle copine au fond. Avec un sourire, il ne réagit pas au mot qu’elle eut ensuite, prétextant que sa jambe ne le mettait pas vraiment sur un pied d’égalité. Akio soupira en souriant.

- Mais sérieusement, on oublie que je suis blessé deux secondes sinon je vais me sentir obligé de te prouver que ma jambe ne m’empêchera pas de faire ce que je veux faire. Eh oui, tu as raison, si je ne peux plus te surprendre en train de me mater, ce n’est pas drôle non plus.

Un peu plus tard, alors qu’elle lui servait sa boisson, la jeune femme ne manqua pas de relever ce qu’il avait dit, tirant une grimace au jeune homme alors qu’il buvait. Non mais sérieusement, pourquoi devait-il encore parler de cette histoire… Il soupira doucement et observa la jeune femme d’un œil faussement mauvais avant de rire doucement.

- Je te jure, tu ne louperas vraiment pas une occasion de te moquer de moi. Cette histoire d’alcool, c’est une connerie qu’on avait fait avec mes anciens amis chez moi. L’un d’eux avait subtilisé une bouteille de saké et on s’est retrouvé sur une plage un peu secrète au nord de l’île. C’était notre endroit et les adultes ne savaient pas qu’on y venait. Une plage au bas d’une petite muraille rocheuse, dans un renfoncement. On pouvait y accéder avec un escalier naturel, et même y trouver des petites grottes. C’est dans l’une d’elle qu’on a passé la nuit, couché sur le sable totalement ivre. Sauf que durant la nuit, y avait eu un typhon, évidemment, on était en sécurité, car l’eau ne pouvait pas monter jusque-là, ce n’était pas la saison. Mais nos parents eux ont remués toute l’île. Mes grands-parents ne m’ont jamais autant engueulé…

Il rigola avant de se demander.

- Ou alors c’était la gueule de bois qui m’a donné cette impression peut-être. Mais j’ai promis depuis…

Après quoi, le câlin s’ensuivit. Akio avait habilement évité le sujet Mouette mentalement déficiente pour venir se coller à elle. Souriant de ce nouveau contact, il se moqua gentiment d’elle, mais elle répliqua bien vite et des images encore plus vivaces avait pris forme dans la tête d’Akio qui en souriant dit d’un ton amusé.

- Eh bien, quand tu en seras à ce point, que tu te diras que tu as tout ce qu’il te faut pour être heureux dans ta chambre. Dit-toi qu’il y aura ton copain de l’autre côté d’un mur, qui serait plus que ravi de te faire un de ses massages dont tu raffole tant et qu’aucun des trucs que tu pourrais avoir dans ta pièce ne pourra remplacer. Non ? Oh et pour ma jambe… Malheureusement, je pense que je n’aurais pas d’autres choix que de te laisser profiter de la situation pour venir au-dessus… Mais ce sera que temporaire alors n’en fais pas une habitude.

Il lui fit un sourire taquin avant qu’ils n’abordent un sujet plus sérieux. Donc, pour Johan, le souci était déjà presque réglé… Mais pour Anders, ouais, Ariana avait raison. Mieux valait ne pas faire trainer les choses, elle se tourna doucement pour être face à lui et il posa ses mains sur ses hanches en se soutenant doucement à elle sans pour autant y mettre tout son poids.

- Oui, merci, ça me rassure de te savoir avec moi pour un moment pareil. Je ne veux surtout pas qu’Anders pense que je fais ça pour m’amuser… Je voudrais qu’il comprenne que c’est sincère et que je tiens vraiment à toi…

Elle avait aussi raison sur le fait qu’il n’était pas prêt d’aller mieux, ce qui fit sourire de façon plus triste le jeune homme. C’était compliqué, pourquoi ? Il allait bien, Anders aussi alors ou était les soucis. Akio soupira avant de demander d’un ton plus sérieux.

- On devrait essayer de faire quelque chose non ? Je ne sais pas, y a bien un truc à faire pour qu’il aille mieux ? Tu as dit qu’il avait mis un moment pour encaisser le départ de votre mère, alors y a bien eu un truc qui l’a aidé non ? Attend voir…

Un bing avait retenti dans son esprit et le jeune homme comprit alors. Une pièce du puzzle avait trouvé sa place, imbriquant bien d’autres pièces. Akio comprit alors.

- Oh… Je vois, c’est pour ça que tu as réagi comme ça. Je comprends mieux. Faut l’avoir vécu pour savoir à quel point c’est important de ne jamais abandonner les autres, encore plus les gens qui nous sont chèrs… Je comprends pourquoi tu as dit tout ça. Tu avais… Quel âge quand elle est partie ?

Il retourna à sa tache après un dernier petit câlin, plus doux et chaleureux. Car il se doutait que le sujet n’était pas facile. Akio reprit alors la découpe en tachant de retrouver le sourire et dit d’un ton sérieux.

- Ariana, je … je suis la maintenant, tu sais… et je te laisserais pas tomber.
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