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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami]

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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyVen 7 Aoû - 10:49
Cri étouffé
Sora Ueno & Dai Murakami

Juin 2019. Les températures montent. Le brouhaha des élèves est incessant. Les mots se mélangent, tout comme les odeurs. Il fait chaud. Non, il fait froid. Ou peut-être qu’il fait bel et bien chaud ?  Tout est clair, ou peut-être flou. Oui flou, très flou. Les voix des autres élèves sont lointaines, incompréhensible. Ou peut-être est-ce elle qui est trop loin ? Peut-être que son esprit s’en est allé, quelque part, bien loin de l’amphithéâtre. Elle a mal à la tête, très mal. Il y a quelque chose qui frappe, encore et encore, comme s’il cherchait à sortir de là tout en détruisant son crâne.

Elle est fatiguée, bien trop fatiguée. Fatiguée d’entendre sa mère hausser la voix pour un oui ou pour un non. Fatiguée du silence de sa grand-mère. Fatiguée de ces regards posés sur elle. Fatiguée de la pitié. Fatiguée de ces nuits blanches passées à regarder le ciel par peur de s’endormir. Car elle sait que si elle s’endort, elle va le voir. Elle sait qu’il va venir près d’elle, lui prendre la main, lui sourire, lui dire que tout va bien. Elle sait que son cœur va se serrer. Elle sait qu’elle va se réveiller, les larmes aux yeux, et envahie par une sensation insupportable, comme si son rêve était réel, ou comme si un fantôme était venu la rejoindre dans sa chambre.

Elle frotte ses yeux déjà rouges, inspire, expire, comme si ça allait booster son énergie. À peine.
Elle n’est pas bien, pas bien du tout.
Il lui manque. C’est trop récent.
Un nouveau coup à la tête. Elle a la nausée. C’est insupportable.

Réunissant ses affaires, elle quitte l’amphithéâtre à toute vitesse, incapable de rester là. Il lui faut de l’air et surtout, du calme et un peu de repos. Les cours pourront bien attendre encore un peu. Pour le moment, sa priorité était de trouver un endroit où aller. Peu importe qu’elle puisse se coucher ou non du moment qu’elle évite les autres élèves et leurs insupportables voix.

L’infirmerie. Peut-être que c’est une bonne idée. Là au moins, elle sera au calme et pourra se reposer, ne serait-ce qu’une petite heure, même pas. Elle en a besoin, autant qu’elle a besoin de remettre ses idées en place.
Et ce trajet qui semble interminable, la forçant à trainer des pieds alors qu’elle se frotte une fois de plus les yeux, qu’elle prend un tournant et ….

BAM.

« Aie ! Mais ce n’est pas possible ?! »

Ça frappe encore, et violement, ce qui ne l’aide pas à retenir un gémissement de douleur.
Les temps que ses yeux se réhabitue à la lumière et… Pourquoi fallait-il que ça tombe sur elle ?

« Bon sang, je suis désolée. Excusez-moi ! Je ne voyais pas où j’allais, c’est de ma faute, pardon, pardon, pardon ! » dit-elle en se penchant légèrement en avant, fautive.

Ça ressemblait presque à une supplication, alors que ses yeux étaient humides et sa voix saccadée.
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptySam 8 Aoû - 17:36
Le rush de la rentrée était passé... enfin tout juste, mais le plus dur était passé. Les étudiants se bousculaient un peu moins à la porte de son bureau, si bien qu'aujourd'hui, il avait réussi à s'en extirper ! Une première depuis la rentrée...enfin, son bureau était encore recouvert de piles de dossiers, et les posts-ils s'alignaient toujours bien sagement tout autour de l'écran de l'ordinateur ainsi que sur le panneau derrière lui. Comme tous les ans, il manquait toujours de temps à cette période de l'année...

Si bien qu'il ne pouvait décemment pas se permettre de rater cette fenêtre sans rendez-vous ! Il avait d'autres tâches à faire dans l'académie, il en profiterait donc pour se dégourdir les jambes, et potentiellement se reposer les yeux... il ne savait pas ce qui était le pire entre l'écran d'ordinateur trop vieux à la luminosité foireuse, et les pattes de mouche des étudiants qu'il devait déchiffrer parfois à deux, mais une chose était sûre, ça finirait par avoir raison de sa vue ! Une petite escapade serait donc la bienvenue.

Parmi la liste des choses à faire, il voulait faire le point avec le médecin scolaire sur les éventuels aménagements nécessaires pour certains étudiants avec des soucis de santé. Comme lui aussi pouvait être assez débordé en début d'année, justement par tous les nouveaux venus qui avaient besoin de faire le point avec lui, Dai avait décidé d'aller directement le voir, espérant le trouver entre deux consultations, pour récupérer les documents dont il avait besoin. Direction l'infirmerie donc !

Peut-être que c'était le mal de tête causé par la fatigue qui parlait, mais il trouvait quand même qu'il y avait un peu trop de monde dans ces couloirs... l'arrivée de l'été et des premières chaleurs n'aidaient d'ailleurs pas... enfin, même si ça avait un côté désorganisé qui lui faisait tiquer de l'oeil, c'était quand même agréable de voir l'académie aussi vivante... mais enfin quand même les gens pourraient faire attention où ils marchaient ! Ça faisait déjà deux fois qu'on lui rentrait dedans au détour d'un couloir, évidemment sans prendre la peine de s'excuser !

Arrivé à l'infirmerie, pas de chance... le docteur a justement été appelé ailleurs dans l'académie pour une urgence. Forcément avec tous ces gens qui courent dans tous les sens par cette chaleur ! Enfin, un petite discussion avec l'infirmière de garde lui permet de récupérer les formulaires déjà remplis, au moins il n'aura pas fait le chemin pour rien !

Au départ de l'infirmerie, le gestionnaire est un peu plus dans la lune. Ou plutôt, il essaye de réfléchir aux autres tâches à faire hors de son bureau, tâche qu'il aurait le temps de faire avant le prochain rendez-vous. Peut-être que c'est pour cette raison qu'il fait un peu moins attention à où il met les pieds... et c'est donc la troisième collision de la soirée ! Il hésite rapidement entre râler, mince à la fin, ils pourraient faire attention !, et s'excuser, après tout, ce coup-ci, il est au moins autant en tort que la personne en face ! Entendant vaguement l'étudiante jurer, il s'incline rapidement pour s'excuser.

"Veuillez m'excuser je ne faisais pas assez attention..."

Il n'a pas le temps de finir que l'étudiante s'incline à son tour et déroule son flot d'excuses dans la foulée... Au moins elle est plus polie que les autres.

"J'imagine que nous sommes tous les deux fautifs alors. Vous n'avez rien, je ne vous ai pas fait mal ?"

Il s'en voudrait vraiment si tel était le cas ! C'est fou ce qu'on pouvait parfois se blesser gravement avec des incidents aussi bêtes que celui-ci... dans le pire des cas l'infirmerie n'était pas loin ! D'ailleurs, maintenant qu'il l'avait vraiment en face de lui, il se rendait compte que quelque chose clochait. Les yeux rouges peut-être... ou quelque chose dans la posture... il en est presque sûr, ça ne va pas, et ce n'est pas la collision...

"Vous vous sentez bien ? Je peux peut-être vous aider si vous avez besoin..."


Comme toujours, le doute, légère nervosité. Est-ce que ce n'est pas outrepasser ses fonctions ? Se montrer trop intrusif ? En même temps, il est un membre du personnel, son travail consiste à faire que les étudiants et le personnel puisse mener leur vie à l'académie le plus confortablement possible, alors ce serait bien une honte s'il ne prenait pas de son temps pour aider une étudiante aux yeux gonflés... même s'il n'était pas sûr d'être le plus compétent pour ça !

"J'ai un peu de temps devant moi alors n'hésitez pas... enfin je ne voudrais pas m'imposer non plus, peut-être que vous préférez être seule ?"
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyVen 14 Aoû - 9:40
Sora mit un moment à répondre. Avait-elle eu mal ? Oui. Était-ce seulement à cause de cet incident ? Non, certainement pas. Ils n’allaient, heureusement, pas assez vite pour que ça soit le cas et la brune en remerciait toutes les divinités du monde : elle se serait effondrée sur place sinon.

« Oui… Euh, non. Ça va. Et- et vous ? »

Après tout, chacun sa sensibilité. Peut-être que lui s’était fait mal. Sora espérait que ça ne soit pas le cas. Elle l’avait bien reconnu, désormais, le gestionnaire de la scolarité : il s’était occupé de son dossier et elle était bien heureuse d’avoir bien fait sa part du travail… Car même s’il a des allures d’éternel adolescent, en plus d’être quasi de la même taille que la brune, il faut avouer qu’elle a vu des adultes aux visages plus avenants. Et intimider Sora n’est pas chose aisée pourtant.

Son regard glisse vers le sol, puis vers le gestionnaire, puis de nouveau vers le sol et ainsi de suite. L’aider, hein ? Elle ne savait pas trop. Voulait-elle qu’on l’aide ? Elle n’en sait rien. Elle se sent vide, autant qu’elle se sent prête à exploser à tout instant. C’est une sensation désagréable. Ne pas savoir ce que l’on veut, ne pas savoir ce que l’on ressent exactement…

« Je… Je ne sais pas. »

La réponse la plus claire de l’année ! La brune se frappait intérieurement pour ça : elle n’aime pas être comme ça, ce n’est tout simplement pas elle. Quelle pitié ! Elle se sent misérable.

« Non, non. Euh…. »

Après tout, pourquoi pas. Elle n’était pas vraiment seule : Son copain était là pour elle après tout, il lui avait bien fait comprendre. Mais il faisait déjà tellement. Le simple fait de supporter ses états d’âme sans broncher était déjà un exploit en soi. Il méritait de souffler.

Sora inspira profondément, comme pour se donner du courage, le regard rivé sur son interlocuteur.

« Je comptais me rendre à l’infirmerie, je ne me sens pas fort bien. Est-ce… est-ce que vous voulez bien m’y accompagner, s’il vous plait ? Enfin, si ça ne vous dérange pas. Je pense que… ça ne me fera pas de mal… enfin… »

Ses joues viraient au rouge. En temps normal, elle n’aurait eu aucun mal à demander un peu de compagnie, même à un adulte (si elle avait ses raisons bien entendu) mais là, elle avait l’impression que sa demande n’était pas légitime, qu’elle dérangeait plus qu’autre chose alors que l’homme s’était lui-même proposé pour l’aider.

Il ne lui reste plus qu'à espérer que le message passe. Mais avec sa tête de déterrée, ça devrait le faire...
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyDim 16 Aoû - 19:18
"Oui oui moi ça va très bien ne vous inquiétez pas..."

Il était content qu'elle vérifie. Lui qui était plutôt habitué à ce que la plupart des étudiants le considèrent comme une partie intégrante de son bureau était toujours touché de ces petits mouvements d'humanité. Mais ce n'était pas le sujet ! Pour le moment, il y avait urgence de son côté semble-t-il, même s'il ne saisissait pas bien la nature de l'urgence, il pouvait sentir qu'il y avait un problème... Dai a l'impression de lui avoir posé une énigme digne du sphinx tant la jeune femme peine à répondre. Ce qui au final est déjà une réponse...

Il commençait déjà à réfléchir aux différents scénarios possibles pour adopter l'attitude la plus pertinente dans cette situation... le gestionnaire se voyait mal l'obliger à quoi que ce soit, et en même temps il ne pouvait clairement pas la laisser comme ça !

Finalement, l'étudiante réussit à formuler sa demande. Dai tâcha de se faire aussi rassurant qu'il le pouvait, souriant doucement, comme pour dire que tout allait bien se passer, qu'on allait trouver une solution.

"Bien sûr, aucun soucis, je vous y accompagne. Le médecin n'est pas là pour le moment, il est en déplacement dans l'académie. Mais on peut déjà vous y installer tranquillement. Vous assoir au calme devrait déjà vous faire du bien..."


C'était une supposition au hasard, mais en général quand on allait mal, quel qu'en soit la raison, on avait pas envie de rester dans un couloir bruyant où plein de gens passaient constamment... si elle avait besoin de s'isoler, il n'aurait qu'à signaler sa présence à l'infirmière de garde et le Dr Campbell prendrait la suite à son retour. Sinon, il pourrait toujours lui tenir compagnie jusqu'à son retour si au contraire elle craignait d'être seule...

"Avez-vous besoin qu'on vous aide à marcher ?"

Il lui offrit son bras, confirmant par là qu'il n'y avait aucun soucis. Mais il ne voulait pas lui imposer une aide qu'elle pourrait juger intrusive... d'autant qu'il n'était pas complètement à l'aise avec ce qui lui semblait un contact plus intime avec une étudiante... il préférait la laisser juger si elle avait effectivement besoin d'un soutien ou non.

S'adaptant au rythme de l'étudiante, Dai repartit donc calmement vers l'infirmerie. Il regardait régulièrement vers la jeune femme, pour s'assurer qu'elle tenait toujours debout et qu'elle n'allait pas imploser dans la seconde... Une fois arrivé, il expliqua rapidement la situation à l'infirmière et guida l'étudiante vers une pièce où quelques lits étaient à disposition. Par chance, il n'y avait personne.

"installez vous... le docteur ne devrait pas tarder, je crois que quelqu'un a fait un malaise dans un autre bâtiment... mais si vous voulez je peux vous tenir compagnie en attendant son retour si vous préférez. Peut-être qu'il y a des gens que vous voulez qu'on prévienne ?"

Il ne savait pas très bien quoi faire de lui ni où se mettre. La main qui ne tenait pas les dossiers commençaient à triturer sa mèche par réflexe... Il essayait toujours de garder l'équilibre entre être présent et être trop intrusif... Compliqué, d'autant que clairement, elle n'était pas nécessairement en état de lui dire quoi faire, forcément ! Il réfléchissait à toute vitesse, soucieux du bien de l'étudiante... Il posa finalement ses documents sur un lit voisin, remplit un verre d'eau au petit lavabo qu'il vint ensuite déposer à côté d'elle. S'asseyant à côté de ses documents, il sortit de sa poche la barre de chocolat qu'il gardait pour sa pause et la lui tendit en souriant.

"Ce n'est pas grand chose, mais si ça peut vous faire du bien je vous l'offre de bon coeur."
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyVen 21 Aoû - 1:29
Un léger sourire avait fait son chemin sur le visage de la brune suite à la réponse positive du gestionnaire. Peu importe que le médecin soit là en ce moment ou non : tant qu’elle est au calme, elle ira déjà mieux, sans doute, peut-être. Elle l’espère. Elle le veut. Difficile pour elle de dire si la cause de son état est purement physique ou si c’est juste le choc qu’elle a subit qui la rend ainsi. Ne dit-on pas que les maux de l’esprit peuvent influencer sur la santé ? Elle y pensait, beaucoup même… Sans était-ce un peu des deux. Alors tout est bon à prendre pour qu’elle puisse se sentir un peu mieux dans sa peau. Ne serait-ce que pour ne plus ressentir cette sensation désagréable qui lui tord les tripes jusqu’à lui donner la nausée.
Au pire, il y aura un peu plus de ménage à faire.

« Oh euh… » Elle mit un instant pour réfléchir, évaluant rapidement son propre état. « Merci mais… je pense que ça ira. » dit-elle avec un sourire reconnaissant sur les lèvres.

Voilà qui est bien dérangeant. Elle déteste ça : trainer ainsi les pieds, sentir le monde tourner autour d’elle tout en l’oubliant, être si silencieuse, demander à être accompagnée de la sorte. Sa tête lui fait de plus en plus mal, lui donne envie de chouiner comme une enfant, mais elle se retient par fierté, pensant qu’elle est déjà tombée bien bas. Pas que demander de l’aide la mette mal à l’aise (ça n’a quasi jamais été le cas), mais même fortement malade, la brune a tendance à essayer de rester la plus présentable possible, de rire, de parler comme elle le fait toujours. Hors là, il n’y avait rien de tout ça… Elle n’en avait même pas la force… Pour le moment.  

Prenant place sur l’un des lits situés dans l’une des pièces vides de l’infirmerie, Sora tentait tant bien de mal de se concentrer sur les paroles sur du gestionnaire, peu désireuse de lui laisser un vent alors qu’il se montre si prévenant avec elle depuis qu’elle l’a percuté.

« Non merci, ça ira. Je ne veux inquiéter personne dans mon entourage avec ça. Je crois que je suis juste… fatiguée. » Elle marque une pause, fixant le sol durant un moment avant de reposer ses yeux verts sur son interlocuteur. « Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ? Je ne voudrai pas prendre de votre temps… »

C’était sa façon à elle, du moins pour cette fois, de dire qu’elle désirait en effet un peu de compagnie. Mais le gestionnaire avait bien des choses à faire sans doute, et elle s’en voudrait si elle devait le mettre en retard dans son travail.

C’était étrange tout de même. Être allongée là, à demander à membre du personnel de l’école de jouer les baby-sitters… L’intimidation qu’elle ressentait vis-à-vis de l’homme s’était envolée pour mieux laisser place à de la gêne alors qu’elle se redressait pour pouvoir boire correctement.
Son regard se posa ensuite sur la barre de chocolat qui lui était tendue et c’est non sans hésitation qu’elle la saisit, se disant que si ça devait le déranger, il ne lui aurait pas proposé. À ses yeux, il est inutile de proposer quelque chose qu’on ne souhaite pas faire ou donner. Autant se taire que de créer le malaise ! Quelle idiote, elle aurait dû penser de la sorte bien plus tôt ! Mais c’est comme si elle avait oublié, oublié qui elle était, sa façon d’être, ses principes…

« Merci. Je vous en dois une ! »

Elle retrouve enfin son sourire habituel, celui qu’on a l’habitude de voir quasi tous les jours, alors qu’elle profite de ce qui lui a été offert.
Ça réchauffe le cœur, ça redonne de l’énergie, et le calme des lieux commence déjà à faire son petit effet. Elle se sent déjà un peu mieux.

« C’est Monsieur Murakami, c’est bien ça ? » demande-t-elle avec hésitation. « Je suis désolée pour les éventuelles gênes occasionnées. Je ne veux vraiment pas vous déranger et j’espère que ma demande ne vous causera pas préjudice ? » Elle soupire doucement, affichant un sourire désolé. « À vrai dire, je pense que j’ai surtout besoin d’une présence à mes côtés, mais je ne sais pas quoi vous dire… Je suis désolée, c’est idiot et je vous fais perdre votre temps… » ajoute-t-elle avec un rire nerveux.

Sora s’allongea à nouveau sur le lit et à son plus grand bonheur, ça lui faisait déjà du bien. Comme quoi un rien peut améliorer les choses.

« Ça va faire un petit moment que la rentrée a eu lieu et vous semblez avoir encore beaucoup de choses à faire… Ça fait longtemps que vous faites ça ? Vous faites quoi exactement ? » demande-t-elle en fixant les documents qui reposaient à côté du gestionnaire.

Là, elle se retrouve : pas de gêne. Elle pose ses questions et libre à ses interlocuteurs de lui répondre ou de l’envoyer bouler.
Il n’y avait toutefois rien de méprisant dans ses questions, juste un réel intérêt vis-à-vis de cet homme qui lui donnait de son temps.
Dai Murakami
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyDim 23 Aoû - 19:07
En chemin vers l'infirmerie, Dai tâche de garder un oeil sur la jeune femme. Même si elle a refusé son aide, il a un peu peur qu'elle ne perde l'équilibre. Encore une fois, il ne veut rien lui imposer, en plus, il comprend parfaitement qu'on puisse refuser ce genre d'aide... son père est aussi de ce genre-là ! Alors il n'est pas surpris, il a l'habitude veiller sur ce genre de personne avec un peu de distance.

Une fois arrivés, le gestionnaire la laisse s'installer tranquillement. De son côté, il prévient l'infirmière, explique la situation, et en revenant, s'assure que les formalités sont en ordre. On ne se refait pas que voulez-vous ! Apparemment, il n'y a personne à prévenir. Il tique un peu sur le fait de ne pas vouloir inquiéter les gens... un peu gêné, toujours par cette crainte de ne pas être à sa place, il tâche quand même de répondre...

"Vous savez... je pense que ça ne gênera pas les gens qui vous aiment de savoir quand vous avez besoin d'aide, bien au contraire... même si c'est juste, et bien... de la fatigue..."

Pas besoin d'être médecin pour savoir qu'une fatigue qui vous collait des vertiges en pleine journée de cours n'était pas une fatigue normale... Mais justement, il n'était pas médecin, et cela ne regardait pas. Elle avait tous les droits de l'envoyer bouler. Il ajouta tout de même...

"Enfin...peut-être que vous êtes comme moi, parfois c'est plus simple d'aller mal devant des inconnus... moins de conséquences. Enfin ne vous inquiétez pas, je vous donne mon temps avec plaisir. Un de mes rendez-vous de l'après-midi s'est annulé, alors autant que ça puisse servir à d'autres personnes !"

Un sourire, petit mais sincère, concluait cette déclaration. C'est vrai qu'il était content d'avoir eu l'occasion d'avoir une pause. Mais après... à la base, il n'aurait pas dû avoir ce temps du tout. Alors vaquer dans l'académie pour compléter quelques tâches, ou rester ici s'occuper d'une étudiante, ça revenait au même. Il ne prenait pas de retard dans son travail. Et de toute façon, il considérait que son travail consistait à veiller au bien être de chacun, même si tenir compagnie aux gens en attendant le médecin n'était pas l'interprétation habituelle de ses fonctions, il considérait que ça pouvait tout à fait en faire partie. Tout aussi sincèrement, il proposa donc sa barre de chocolat à l'étudiante.

"Bah, ne vous en faîtes pas pour ça !"

Il n'était pas à une barre de chocolat près ! Et puis la jeune femme retrouve un peu d'allant, des couleurs, alors ce petit sacrifice ne l'embête nullement. Il hoche la tête, c'est bien son nom. Pas si souvent que les étudiants s'en souviennent tiens... Il agite les mains, souriant maladroitement, triturant sa mèche nerveusement. Rassurer les gens ce n'est pas forcément son point fort ! Il tâche de se souvenir de comment sa soeur s'y prenait...

"Non non vraiment ne vous en faîtes pas pour ça ! C'est du temps que je n'aurais pas dû avoir à la base, enfin pas comme ça, enfin... vraiment il n'y a aucun soucis, j'ai parfaitement le temps, ne vous inquiétez pas."

Il repose ses mains, ferme les yeux. Ça ne sert à rien d'être aussi nerveux... mais il commence à avoir sérieusement envie de ranger les affaires du médecin pour se calmer ! Sauf que ça ne va pas l'aider elle... Il respire et reprend la parole, plus lentement.

"Pardon j'ai juste du mal des fois quand je dois sortir un peu de mes habitudes. Mais être une présence, je peux faire sans soucis, et comme je vous le disais, j'ai le temps pour ça, ne vous inquiétez pas. Après vous n'êtes pas obligée de dire quoi que ce soit... des fois... des fois je crois qu'on a juste besoin de pas être tout seul."


En tout cas lui c'était parfois ça qu'il ressentait en effet. Parce que de toute façon, il n'y avait pas toujours quelque chose à dire, parfois on voulait juste une présence avec soi. L'étudiante se rallongea, et alors qu'il allait lui demander son nom, elle relança la conversation, le ton un peu plus léger. Dai sourit. Au moins, ça lui faisait effectivement du bien d'être là. Et effectivement, c'était un sujet un peu plus neutre que ce qui avait pu la mettre dans cet état. Au moins comme ça, pas d'impair !

"Et bien, ça va faire trois ans je crois que je travaille ici, c'était mon premier vrai poste après mes études. Mon travail consiste à m'assurer que tout se passe bien pour les étudiants d'un point de vue administratif, afin que leur vie à l'académie se passe le mieux possible. Mon service gère les inscriptions, les notes, les validations par exemple. On s'assure que les étudiants handicapés puissent avoir les adaptations dont ils ont besoin, c'est pour ça que j'étais venu ici à la base. Comme il y a aussi beaucoup d'étudiants étrangers, on s'assure qu'ils ont toutes les informations pour que leurs papiers soient en règle. On organise les portes ouvertes ou d'autres événements, on accompagne les clubs dans leur gestion. On peut parfois gérer des différents entre les étudiants et leurs enseignants. Bref, toutes ces petites choses qui s'organisent en coulisses, et qui sont en général pas très amusantes mais essentielles, passent par mon service."


Ce n'était pas un travail sexy, mais c'était un travail essentiel. Et Dai mettait un point d'honneur à le faire avec précision et efficacité.

"Et vous alors ? Qu'étudiez-vous ? Vous me pardonnerez, vous êtes beaucoup trop nombreux pour que je connaisse tous les dossiers par coeur !"

Ajouta-t-il en riant un peu. En général, il connaissait les étudiants à problème, pour le reste...
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyDim 30 Aoû - 1:13
Parler aux gens qu’elle aime… Bien qu’elle comprenne les mots et le raisonnement du gestionnaire, Sora ne parvenait pas à s’imaginer prévenir qui que ce soit de son entourage concernant sa fatigue. Non, son mal-être. Elle se voyait mal se plaindre aux côtés de sa mère qui avait perdu son époux, elle si sensible. Elle se voyait mal se plaindre aux côtés de sa grand-mère qui a également vécu cette perte, sans compter toutes les précédentes. Et pourtant, celle-ci continue de gérer la maison. Et puis, la brune s’était déjà bien assez réfugiée dans les bras de son petit-ami. Elle ne voulait vraiment pas les inquiéter davantage, même s’ils avaient le droit de savoir comme le signalait le gestionnaire.

Sora ne répondit rien. À la place, elle se contenta de sourire, montrant qu’elle ne comptait pas changer d’avis mais qu’elle remerciait tout de même son interlocuteur.

L’apparente nervosité de l’homme lui donnait envie de rire. C’est quelque chose qu’elle a toujours trouvé adorable, même venant d’un jeune adulte, même si ça pouvait paraitre étrange étant donné qu’il était membre du personnel de l’école. C’est sans doute pour cela que la brune n’a rien dit, mais son sourire amusé trahissait tout de même ses pensées dans une certaine mesure.

« Ok, je ne m’inquiète plus. Merci. »

Ça faisait beaucoup d’inquiétudes, d’excuses et de remerciements en peu de temps, mais au moins, le message est passé. Chacun commence à se mettre un peu plus à l’aise, ce qui est bien plus facile pour une éventuelle petite discussion en attendant le médecin… Ou que Sora s’assoupisse. Ce n’est pas impossible. Entre temps, ne plus penser à son père lui faisait le plus grand bien. C’est difficile, il reste là, très près d’elle, mais il la laisse respirer pendant un moment.

« Whoua, je savais qu’il y avait beaucoup à faire mais je n’imaginais pas que c'était aussi vaste. »

Oui, ce ne doit pas être un travail très amusant, pas toujours en tout cas, mais c’est en effet essentiel. L’école, c’est une grande organisation, surtout lorsqu’elle est aussi grande et prestigieuse que Yokuboo. Avec autant d’élèves, tous bien différents les uns des autres, il faut pouvoir s’adapter et  veiller à ce que le personnel soit au top… Ce qui n’est pas toujours évident.  

« Ne vous en faites pas. Je suis en science, j’étudie la médecine. Je voudrais travailler dans ce domaine pour pouvoir aider les gens, les soigner… les sauver. »

Sa voix était soudainement devenue basse, brisée, tremblante. Sauver les gens… Si seulement son père avait pu l’être ce jour-là… Si seulement…
Sa gorge se serre, son estomac se tord, sa main se referme sur les draps, ses yeux commencent à piquer. Elle voudrait pleurer, elle voudrait hurler, elle voudrait tenir n’importe qui dans ses bras à cet instant précis. Mais elle se retient, encore, comme elle le fait depuis le début. Et à la place, elle se reprend, sourit, espérant que le gestionnaire n’a rien remarqué, même si au fond, elle sait que c’est raté. Mais elle tente… misérablement.

« Ah d’ailleurs je ne me suis pas présentée, maintenant que j’y pense. Ueno Sora, je suis en première année. Je suppose qu’avec tous les étudiants que vous avez dû rencontrer lors des inscriptions, je ne vous dis pas grand-chose. »

Un petit rire nerveux s’échappe de ses lèvres. Après tout, c’est vrai : pourquoi retiendrait-il son nom plus qu’un autre ?
Dai Murakami
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyLun 31 Aoû - 16:44
Au moins Sora ne s'inquièterait plus de son temps. Tant mieux ! Elle avait clairement l'air d'avoir autre chose à gérer pour le moment... chacun sa tâche ! Et puis c'était lui l'adulte ici, même s'il n'était pas tellement plus vieux que beaucoup d'étudiants, il occupait quand même un poste à responsabilités.

Il ne fût pas surpris qu'elle ne se soit pas rendue compte de ce que ça impliquait. Il afficha un immense sourire gentiment amusé.

"Ça veut dire qu'on travaille bien ! C'est quand on rate quelque chose que les gens se rendent compte du travail qu'on fait."

Et en général leur font savoir ! C'est fou comme il y a peu de gens pour remercier quand tout va bien, mais tellement pour vous incendier dès qu'un micro détail déraille. C'était frustrant. Surtout que c'était souvent la faute des étudiants eux-mêmes !

Enfin en attendant, il fallait qu'il se concentre sur l'étudiante en face de lui. Parce que définitivement, il y avait quelque chose. Quand elle lui annonça son domaine d'étude, il sentit bien la voix faillir. Est-ce que c'étaient ses études qui la mettaient mal comme ça ? Les études de médecine, c'était souvent très intense et il n'était pas rare de voir des étudiants déchanter... Est-ce qu'elle travaillait trop et que son corps lâchait ? Et surtout comment aborder le sujet de manière appropriée ?

"Et... vos études vous plaisent ? C'est une filière assez intense et les sujets ne sont pas toujours faciles..."


Parce que forcément, il y avait tous ces jeunes qui se retrouvaient à étudier leur pathologie, ou celles de leurs proches, et c'était parfois éreintant psychologiquement. D'autant que ce n'était pas toujours fait avec beaucoup de tact... peut-être quelque chose de cet ordre-là ? quelque chose en cours qui l'aurait secouée ?

"Une fois quand je faisais mes études, j'avais accompagné un ami en cours... comme ça par curiosité... et c'était étrange parce que les enseignants parlaient de je sais ne plus quelle maladie dégénérative de manière très froide, comme si c'était une histoire fictionnelle et que ça ne touchait pas de vrais humains. Mais la grand-mère de mon ami était touché par cette maladie et c'était dur pour lui... avec le recul, je crois que c'est justement pour ça qu'il m'avait demandé de l'accompagner pile ce jour-là."


Il ne savait pas trop pourquoi il lui racontait ça. À l'époque il n'avait pas trop compris tout ça d'ailleurs... Aujourd'hui, il espérait que proposer toutes ces options aideraient la jeune femme à trouver une façon d'exprimer son mal-être... avec un peu de chance, même si elle n'en parlait pas à lui, peut-être que ça lui permettrait d'accumuler suffisamment d'éléments pour pouvoir en parler au médecin quand il arriverait... en plus si c'était lié à ses études, il serait sans doute le mieux placer pour la conseiller !

C'est alors qu'elle se présenta. Avec un rire nerveux... bon le problème était peut-être ailleurs... il se creusa la tête... le nom lui disait vaguement quelque chose. Il avait dû voir passer des choses, mais pas quelque chose qui touchait directement son service... Il sourit, triturant nerveusement sa mèche alors qu'il essayait d'extirper les informations qu'il aurait dû avoir sur elle, perdues au milieu des infos urgentes et dossiers foireux...

"Enchanté Sora Ueno. Votre nom me dit vaguement quelque chose mais j'avoue avoir du mal à me souvenir. Vous pensez qu'il y a quelque chose d'important que je devrais savoir ?"

En attendant que sa mémoire revienne, il ne pouvait pas faire mieux. Et puis la question était suffisamment large pour lui permettre de répondre comme elle l'entendait. Que ce soit avec des éléments anodins qu'elle aimait, ou avec quelque chose de plus important qui aurait dû figurer dans son dossier... il espérait juste ne pas avoir fait une bourde !
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyJeu 3 Sep - 2:44
C’est étrange comme un simple sourire peut mettre à l’aise les gens. C’est un geste magique, capable de dire bien des choses, de faire comprendre bien des messages. Et visiblement, la remarque de la brune sonnait indirectement comme un compliment et même si ce n’était pas le but recherché, elle était contente qu’elle ait été reçue de cette façon. Ce genre de travail doit être si pénible par moment et il faut avoir le courage de l’exercer pourtant.

Ça l’avait mise de bonne humeur, à l’aise… Jusqu’à ce que le sujet de ses études soit abordé.

« Oui, beaucoup… » dit-elle d’une voix basse, mais en toute sincérité.

Oui, elle aime énormément ses études malgré les difficultés qu’il y a derrière. C’est passionnant, c’est varié, c’est utile, y compris dans la vie de tous les jours. Ça devrait lui donner envie de sourire, envie d’être heureuse car tout le monde ne trouve pas forcément ce qui lui plait du premier coup… Pourtant, son cœur lui fait mal. Il cherche à sortir de sa poitrine et, combiné à son estomac qui se tord une nouvelle fois, ça lui donne envie de vomir., encore. Elle se sent faible, tremblante, une étrange sensation des plus désagréable envahissant l’entièreté de son corps. C’était intenable… Alors elle s’accrochait, Sora. Elle s’accrochait à la voix du gestionnaire, à ses paroles, pour essayer de ne plus penser à ce qu’elle ressentait. Et pourtant, quelque chose dans ses paroles la percutait, comme une balle rebondissant dans son esprit. C’est comme être perdu en pleine mer… On commence à fatiguer, à couler, puis on aperçoit ce rocher, situé un peu plus loin. Il est dur à atteindre, le trajet nous fatiguant davantage, mais on s’accroche, on l’atteint, on monte dessus, on s’y repose… Mais on reste perdu en plein océan malgré tout.

« Je ne peux rien confirmer, et je ne m’avancerai pas à ce sujet mais… C’est bien possible. Il est vrai qu’on parle de sujets sensibles avec un grand détachement la plupart du temps mais, aussi ironique que cela puisse paraitre, c’est un aspect réputé du métier. Je pense que peu importe son secteur, chaque médecin finit par devoir faire face à une situation difficile un jour ou l’autre… Et il doit pourtant garder son sang-froid pour savoir comment bien réagir… C’est drôle mais, la plupart des gens choisissent étrangement un secteur qui est lié à l’une de leurs expériences passées. C’est comme si on cherchait à se faire du mal tout en voulant se réconforter… »

Après, certains choisissent ce métier juste pour l’argent et se fichent pas mal des autres, donc c’est plus facile pour eux. Certains peuvent fuir leur expériences passées aussi (les généralités ne sont pas la réalité de tous), et partir sur quelque chose de totalement opposé. Ce qui avait attiré Sora vers la médecine, c’est tout ce qu’elle représentait pour l’humanité. Bien-sur, on pouvait lui faire des reproches mais au final, n’est-elle pas là pour faire plus de bien que de mal à l’origine ? Ce qui est arrivé à son père n’a fait que renforcer son désir de suivre cette voie, inconsciemment. Mais maintenant, la brune s’en rend compte. C’est comme une révélation : si un médecin avait été là, aurait-il pu faire quelque chose pour son père ? Peut-être que oui, peut-être que non, mais l’effort aurait été là.

Sora ne voulait plus se poser la question. C’est trop tard de toute façon. Elle préfère changer de sujet, espérant se distraire assez longtemps. Mais c’est devenu chose difficile…

La brune fut un peu surprise par la réponse du gestionnaire. Avait-elle fait quelque chose de mal qui aurait attiré l’attention du personnel de l’école ? Non elle en doute. Ce n’est pas une fille à problèmes, ou du moins, pas qu’elle le sache.

«  Euh, je ne pense pas ? »

À moins que… Non, non. Ça ne peut pas être ça.
Pourquoi cette désagréable sensation est-elle se retour ? Elle doit disparaitre, c’est juste insupportable. Alors Sora sourit. Elle rit même, légèrement.

« Peut-être que ça vous reviendra ? Mon père me disait souvent que si on ne retenait pas quelque chose, c’est que ce n’était pas si important que ça… »

Et là ça tombe, comme la foudre qui frappe juste à côté de nous, comme un appareil électrique qui vient d’être débranché et qui tombe dans notre bain.
"Il disait", "ce n’est pas important".
Et là, elle devrait pleurer. Elle devrait.
Mais à la place, elle se mit à rire doucement, cachant son visage avec sa main, comme si elle avait honte de réagir de la sorte.

« Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? »

Cette question lui était adressée et pourtant, elle l’avait dit assez haut pour que l’homme l’entente, sans le vouloir, sans s’en rendre compte.
Et très vite, son rire se dissipa alors qu’elle se mordait la lèvre inférieure, presque jusqu’au sang. Mais aucune larme ne coulait. Aucune. Elle n’arrivait pas à pleurer.

« Il est mort. Il est mort. Il est mort. » répétait-elle d’une voix basse comme si elle était seule au monde, ne s’exprimant plus à qui que ce soit en particulier.

Ça n'avait pas d'importance, n'est pas ?
Dai Murakami
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptySam 5 Sep - 17:17
Dai voyait bien que l'étudiante s'agitait. Quelle que soit la cause de son problème, clairement les choses ne s'étaient pas miraculeusement arrangées depuis qu'ils étaient là. En même temps, le contraire aurait été étonnant... Mais du coup, il ne savait pas très bien quelle attitude adopter. Qu'est-ce qu'il pouvait faire de plus pour l'aider ? Il voulait bien faire, mais il n'était ni médecin ni psychologue... Le gestionnaire faisant donc du mieux qu'il pouvait. Il essayait de papoter, de maintenir le lien, racontant diverses anecdotes plus pour lui montrer qu'il était toujours là avec elle que parce qu'il supposait que ça pouvait l'intéresser. Il avait quand même l'espoir que l'une d'elle permettrait à l'étudiante de s'ouvrir un peu si besoin.

Il écouta donc Sora lui expliquer son point de vue sur le détachement des médecins.

"Oui vous avez sans doute raison. J'imagine que c'est aussi une façon de se protéger, ou de comprendre quelque chose qui nous fait peur ou mal..."

Il n'arrivait pas bien à se souvenir pourquoi son nom lui disait quelque chose... et en plus, en croyant lui laisser la possibilité de se présenter comme elle le souhaitait, il lui avait apparemment fait peur. C'est vrai que c'était parfois une formulation qu'on utilisait pour faire avouer les gosses qui avaient fait une connerie... Mince ! Décidément...

"Pardon ce n'était pas une accusation déguisé ! Juste... et bien... je suis bien placé pour savoir que les formulaires de l'école ne laisse pas toujours la place à chacun d'exprimer son individualité... alors des fois... je trouve ça bien de discuter avec les étudiants pour savoir ce qu'eux trouvent important qu'on sache. Enfin c'est peut-être stupide, excusez moi..."

Stupide ou intrusif... lui à l'époque, ça lui allait très bien les formulaires administratifs ! Le problème c'était qu'à force, il avait fini par grandir dans les formulaires administratifs au point de ne plus être capable d'exister plus loin. Si bien qu'aujourd'hui, il étouffait un peu...

"Oui sans doute, vous avez raison..."

Ce n'était sans doute pas important... pas quelque chose que lui-même devait suivre en tout cas... il y avait tellement plus urgent... et peut-être d'ailleurs que l'urgence allait finir par se déclencher ici et maintenant. C'était comme le calme avant la tempête... un rire étrange, une main qui cache un visage... par contre, il n'était pas sûr de bien comprendre la question... ni même si elle s'adressait vraiment à lui. Mais il se voyait mal faire comme s'il n'avait rien entendu, parce que c'était loin d'être une question anodine... sauf que sans contexte, c'était difficile de savoir comment interpréter ça...

"Excusez-moi ?"


Demanda-t-il doucement. Moins pour la faire répéter que pour essayer d'obtenir d'autres informations... mais il n'était même pas sûr qu'elle l'ait entendu... elle était partie dans une espèce de bulle dans laquelle elle pouvait s'enfermer, ou se mettre à l'abri... et finalement, l'explication vint... et Dai se souvint pourquoi le nom de Sora Ueno lui disait quelque chose. Si c'était important, mais effectivement, pas pour son service. Lui il centralisait les informations et s'assurait que les enseignants soient au courant... voilà pourquoi ça ne lui était pas revenu aussitôt.

Nouveau triturage de cheveux... Qu'est-ce qu'il pouvait dire face à ça ??? Pour le moment, rien. Pour le moment, il fallait lui laisser de l'espace. Voilà. Parce que de toute façon il n'y avait rien à faire. Rien à dire... Sauf qu'il fallait bien qu'il trouve une façon de gérer sa propre nervosité afin d'être sûr de ne pas l'imposer à Ueno qui avait déjà bien assez à gérer de son côté ! Alors... il décida de refaire le lit sur lequel il était assis, aussi discrètement que possible. Voilà, un beau lit au carré. Bon. Il avait repoussé le problème, mais au moins maintenant son cerveau arrêtait d'hurler que le monde tombait en morceaux autour de lui. Il revint s'assoir, cette fois au bout du lit de l'étudiante. Doucement, il tâcha de reprendre la parole. Comme il n'avait pas la prétention d'avoir de mot pour la soulager, il préférait essayer de lui donner une occasion de vider son sac.

"Ce doit être difficile de revenir ici, parmi tout le monde qui ne sait pas, pour qui le monde continue de tourner comme si de rien, devoir sourire pour ne pas attirer l'attention... Tout ça ça doit être très fatigant... Ça semble normal que vous ayez eu besoin de quitter votre cours dans ces conditions..."
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyLun 5 Oct - 5:26
Pour Sora, voir un adulte nerveux  en sa présence est nouveau. Il faut dire qu’elle est plutôt connue pour mettre les gens à l’aise, même lorsqu’elle s’amuse à les taquiner. Sans doute est-ce de sa faute… Non, c’est même certain.

« Non, non, il n’y a pas de mal, ne vous inquiétez pas pour ça. C’est juste que… Je n’ai rien de spécial. »

Que pouvait-elle dire de plus ? Elle ne souhaitait pas qu’il s’en veuille de quoi que ce soit à cause d’elle.

Mais malgré cela, l’atmosphère s’est définitivement alourdie. Non pas à cause du gestionnaire, non, mais bel et bien à cause de l’état d’esprit de la brune. Elle se sentait étouffer. Une boule obstruait sa gorge. Elle sent ses barrières tomber petit à petit, sans même pouvoir faire quoi que ce soit, sans même pouvoir retenir ces mots qu’elle n’est jamais parvenue à prononcer jusqu’ici. La mort de son père, elle en avait bien conscience, mais elle refusait de dire clairement qu’il était mort. C’était un moyen pour elle de tenir le coup, de se dire qu’il était toujours là, de s’éloigner de la réalité… C’était le cas jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à cet instant précis. La réalité fait mal, elle fait très mal. C’est pire que n’importe quel coup de poignard. La douleur était si grande que la brune la ressentait parcourir l’entièreté de son corps. Quelle désagréable sensation (encore).

Lorsqu’elle sentit soudainement un poids s’installer sur son lit, Sora ne dit rien. Elle laisse juste faire, aucunement dérangée. Elle se redressa même, restant en position assise, genoux pliés, le coussin du lit d’hôpital sur ceux-ci. Elle le sert. C’est comme si la proximité avec celui-ci l’aidait à trouver de la force. Et puis, dans cette position, elle se sent plus proche du gestionnaire. Elle en a besoin… Parce que ça l’aide à se sentir moins seule. Car oui… Oui, c’est difficile d’être ici, à l’académie, alors qu’elle préférerait être dans sa chambre ou loin de Nara, très loin. Oui, c’est difficile de sourire, de dire que tout va bien quand le monde semble s’effondrer sous nos pieds. Oui, elle est fatiguée… Fatiguée de s’inquiéter, fatiguée de se sentir si mal dans sa peau, fatiguée de faire semblant.

Elle n’en peut plus.
Elle hoche la tête.
Ses murs s’effondrent.

Elle sert davantage son coussin, cache son visage dans ce dernier. Son corps tremble misérablement comme une feuille morte sous le vent d’hivers. La boule qui logeait dans sa gorge se brise. Ses yeux s’humidifient… vite… beaucoup trop vite.
Un instant suffit pour qu’elle ne soit plus qu’un petit corps fragile mais bruyant, déversant toutes les larmes qui s’étaient accumulées au fil de ces dernières semaines, exprimant tous les cris qu’elle n’avait pas pu exprimer.

Le spectacle était presque pitoyable venant d’une fille comme Sora.
Elle s’était promis de ne pas céder de la sorte. Et elle n’y était encore jamais parvenue.
Pourquoi maintenant ?
Mais sans doute était-ce mieux ici que face à sa mère.
Elle ne voulait entrainer personne dans sa peine… Personne… Mais c’est raté.
Dai Murakami
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyMar 6 Oct - 20:55
Dai ne savait pas très bien comment réagir. Il était venu s'assoir sur son lit pour se rapprocher, parce qu'il voyait mal quoi faire d'autre. Il se sentait nerveux, pas à sa place. Le gestionnaire avait l'impression d'assister à une scène qui aurait dû se passer en coulisses, loin des regards. Seulement voilà ce n'était pas le genre de choses qu'on pouvait contenir indéfiniment, on ne choisissait pas toujours. Et voilà, il était là, avec elle. Et il sentait bien qu'il n'y avait pas grand chose qu'il pouvait faire de plus. Il aurait bien voulu, on voudrait toujours dans ces moments-là trouver la solution magique, le geste à faire. Sauf qu'à part être là... il ne voyait vraiment pas.

Dans une autre situation, peut-être qu'il se serait risqué à lui poser une main sur le genou, quelque chose comme ça, pour signaler qu'il était toujours là. S'ils avaient été proches d'une quelconque façon. Mais là c'était impossible. Non seulement il ne l'avait jamais vue avant, mais en plus, il restait un membre du personnel tandis qu'elle était étudiante. Il était inconcevable qu'il la touche, alors qu'ils étaient tout deux sur un lit à l'infirmerie et sans témoin ! Hors de question qu'on se méprenne sur la situation, ou qu'en plus il lui fasse peur ! Non non... il fallait à tout prix qu'il trouve quelque chose...

Il faisait de gros efforts pour ne pas se relever et ranger toute la pièce, voire même le placard à pharmacie... non seulement ça agacerait sans doute le médecin qu'il ait touché à ses affaires, mais en plus il risquait de transmettre sa nervosité à la jeune femme, qui avait déjà bien assez de sa propre souffrance...

Non... alors il resta juste là... assis à sa place, aussi calme et immobile que possible... enfin si on ne comptait pas ses mains qui faisaient régulièrement des allers-retours pour triturer sa mèche, replacer son col, une manche... n'importe quoi... c'était aussi petit qu'il le pouvait... Rester là, mais ne pas être un intrus dans la bulle de l'étudiante. Aussi doucement que possible, il prit la parole...

"Vous savez, on n'a pas de formation pour ce genre de situation. En vrai, je ne sais pas si ça existe. Mais ne vous inquiétez pas, on a le temps... Vous pouvez prendre le temps qu'il vous faut..."

Dai n'était même pas sûr qu'elle l'ait entendu, mais tant pis. Il laissa le temps passer... jettant parfois des regards vers elle, voir si elle sortait la tête de son abris l'oreiller. Ne pas la brusquer. Il serait sans doute en retard à son rendez-vous suivant. Tant pis, ça arrivait... et pour une fois que c'était lui qui serait en retard !

Par contre il n'y tenait plus. Il fallait qu'il bouge... il se releva, alla vers l'armoire à pharmacie, bien décidé à trier tous les médicaments présents par ordre alphabétique, mais finalement, il eût une meilleure idée : des mouchoirs. Voilà. Ça c'était vraiment utile ! Il attrapa la boîte, revint vers le lit et la déposa à côté de la jeune femme, toujours sans la toucher. À elle de voir... et puis il reprit sagement sa place, s'obligeant à respirer aussi calmement que possible.

Oui, on avait le temps.
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyMar 20 Oct - 1:21
Il n’y avait pas que ses murs qui s’étaient effondrés : le sol sous ses pieds avait également disparu.  Elle était en chute libre, sans le moindre parachute, incapable de savoir quand son cauchemar allait enfin se terminer. Sans aucun doute, elle allait avoir besoin de temps, plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Prisonnière de sa peine, la voix du gestionnaire lui semblait lointaine, ses gestes invisibles. Mais elle le savait là, présent, non loin d’elle si jamais le choc de la rencontre entre son corps et la terre devait être trop violent. Elle se savait au bon endroit pour recevoir les premiers soins. Ces pensées l’aidaient, la calmaient peu à peu… Sans doute n’était-ce que simple corde qui lui était tendue, assez résistante pour la soutenir durant un certain temps… Peut-être allait-elle l’aider à remonter vers la surface… Peut-être… Ne serait-ce qu’un peu, un tout petit peu.

C’était suffisant pour qu’elle remarque enfin que le gestionnaire était de retour, qu’elle se reprenne, qu’elle se serve dans la boîte à mouchoirs qui avait été placée près d’elle.
Encore un moment, juste un petit moment, et elle parvient enfin à reparler de façon claire.

« Pardon… » commence-t-elle tout en finissant d’essuyer ses dernières larmes. « Et merci ! »

Elle souriait, appuyant ainsi ses paroles, les joues et les yeux rouges.

« Je pense que ça m’a fait du bien de tout relâcher… »

Enfin, maintenant elle est encore plus fatiguée, elle le sent bien.

« Si… Si vous voulez y aller ou que vous le devez, n’hésitez pas. Je ne veux pas vous retenir plus longtemps. Je pense que je vais un peu me reposer. Mais… »

Pas qu'elle veuille le mettre dehors, loin de là. Mais elle ne voulait pas non plus abuser son apparente bonté, ni même le mettre davantage plus mal à l'aise. Que faire de plus de toute façon ?
Elle hésite un moment. Depuis quand elle hésite ainsi ? Aucune idée. C’est exceptionnel.

«... Vous en avez déjà fait beaucoup. »

Elle ne rajoute rien, ses yeux parlaient pour elle.
Vu ainsi, le gestionnaire n’a pas fait grand-chose. Il est juste resté là, lui a parlé, mais n’a rien fait lorsqu’elle a craqué. Parce qu’il n’osait pas ? Parce qu’il ne pouvait pas sans risquer de s’attirer de potentiels ennuis ? Peu importe. Pour Sora, il est celui qui est parvenu, bien malgré lui et elle-même, à la mettre assez en confiance, à briser ses murs et ce en seulement quelque minutes. C'était un premier pas, une étape qui allait lui permettre d'accepter le départ de son père, de faire son deuil. Et ça, c’était beaucoup. Elle lui doit beaucoup…
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Cri étouffé [Ft. Dai Murakami] EmptyMar 20 Oct - 22:00
Le temps passa, les larmes aussi... Le gestionnaire attendait simplement, comme il lui avait dit. À défaut de pouvoir faire quoi que ce soit de concret, il pouvait attendre avec elle, s'assurer qu'elle allait pouvoir revenir en quelque sorte. Finalement, les mots revinrent. Dai qui triturait le bouton de sa manche releva la tête pour croiser le regard de la jeune femme. Il répondit à son sourire, gentiment, soulagé de l'entendre à nouveau.

"Oui, des fois c'est mieux de laisser les choses sortir, sinon on explose..."

Il était content qu'elle ait pu relâcher un peu de pression. C'était sans doute rien, sans doute qu'un petit bout de l'iceberg... mais il fallait bien commencer quelque part non ? En attendant, elle avait l'air fatigué. Elle en avait déjà l'air avant, mais maintenant après tout ça... ça devait tirer les nerfs de pleurer de la sorte... Ça, il comprenait tout à fait. Il faut qu'elle se repose... et lui, il faut qu'il retourne à ses occupations. Il ne peut pas non plus rater tout son après-midi de travail... d'autant que ce n'est pas comme s'il pouvait lui offrir beaucoup plus... Comme elle le disait si bien elle-même, il fallait qu'elle se repose maintenant.

"Je vais vous laisser vous reposer oui. Je pense que le médecin ne devrait pas tarder à être de retour... Je vais prévenir l'infirmière en attendant, qu'elle vous laisse tranquille en attendant. Vous devriez avoir la paix comme ça."

Il se leva doucement. Sans trop savoir quoi ajouter... Haaaaa, c'était vraiment affreux ce genre de situation ! Il n'avait pas envie de lui servir un discours tout préparé tout prémâché qui ferait sans doute plus de mal que de bien. Et il n'avait pas non plus envie qu'elle ait l'impression qu'elle l'avait dérangé en quoi que ce soit.

Dai s'arrêta devant la porte pour se retourner, en souriant sincèrement.

"En tout cas, sachez que nous sommes aussi là pour vous soutenir et vous aider si vous en avez besoin. Je sais qu'on ne peut sans doute pas complètement comprendre, ni résoudre quoi que ce soit... Mais vous n'êtes pas obligée de faire tout ça toute seule..."

Voilà, ça au moins, l'équipe pouvait le faire. S'assurer qu'elle n'était pas livrée seule à elle-même avec tout ça. Qu'elle ne décroche pas...

"Je ne vous ennuie pas plus longtemps. Tâchez de vous reposer. Au plaisir de vous recroiser à l'occasion. Vous savez où se trouve mon bureau si besoin."

Il s'inclina pour la saluer, et quitta la pièce en silence. Comme promis, il expliqua rapidement la situation à l'infirmière qui se chargerait d'expliquer au médecin lorsqu'il arriverait. Retournant vers son bureau, Dai se rendait compte que tout ça l'avait un peu secoué, mine de rien. Mais il ne savait pas trop quoi faire de tout ça. Il espérait simplement avoir fait de son mieux pour l'aider.

D'autant que maintenant il était en retard ! Ce qui n'arrivait normalement jamais ! Nul doute que Beatrix n'allait pas se priver de lui signaler ! Il ne regrettait rien, mais n'empêche qu'il allait falloir mettre les bouchées doubles maintenant ! Aller, c'était dans ses cordes ! Un rapide réajustement de cheveux, et tout irait pour le mieux...
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