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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford]

Kenji Onizuka
Kenji OnizukaProfesseur d'Histoire-Géographie
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyMar 2 Juin - 15:40
début juin 2020


Une semaine que tu étais de retour au boulot ! Bon l'accueil avait été... et bien chargé ! Faire la jonction avec les collègues qui avaient assuré ton remplacement pendant ton mois d'absence, de la paperasse avec la direction, rencontrer les nouveaux collègues de cette rentrée, et bien sûr tous les nouveaux élèves, et le nouvel emploi du temps, et toutes les petites choses qui peuvent s'accumuler. Un genre de rentrée au carré quoi. D'autant qu'il allait falloir que tu trouves le temps d'aller voir le médecin scolaire qui allait valider ou non ton retour dans ces murs.

Mais après les événements à Kumoru, et l'ennui de la convalescence qui avait suivi, tu étais plutôt content de te retrouver pris dans cette agitation et les soucis ordinaires et quotidiens de l'académie. Nul doute que d'ici deux mois, tu en aurais déjà marre des réunions et de l'administration et des bruits de couloir entre les profs qui finalement n'étaient pas tellement mieux que les étudiants... mais pour le moment, tu avais un agréable sentiment de retour à la maison !

La plupart des blessures visibles s'étaient résorbées, mais on distinguait encore des traces de l'hématome sur le côté gauche de ton visage. Heureusement, l'oeil avait désenflé depuis deux semaines et tu y voyais à nouveau clair ! En revanche, les deux côtes fêlées n'avaient toujours pas fini de guérir, ces choses-là prenaient du temps, trop de temps à ton goût ! Et pire encore, ton bras ne s'était toujours pas remis et tu craignais de ne pas pouvoir éviter la case chirurgie cette fois... obligé de le garder en écharpe pour l'empêcher de bouger. C'est que ne pas pouvoir plier le coude, ça limitait drôlement les mouvements ! Entre ça et les côtes douloureuses, tu te retrouvais avec une démarche un peu étrange, mi-rigidifée au possible, mi-tangante...

D'autant que la convalescence avait suffisamment duré selon toi et qu'à nouveau, tu ne tenais à nouveau plus en place ! En plus, si tu restais à ne rien faire trop longtemps, tu te retrouvais à cogiter beaucoup trop. Si votre plan n'avait pas marché, tu risquais de te retrouver avec des membres de gang pas contents du tout, et ce sans réelle possibilité de te défendre vu ton état. Comme tu ne pouvais rien faire d'autres qu'attendre des nouvelles de Finn pour savoir ce qu'il en était... et bien il fallait s'occuper !

Tu étais donc à la recherche d'une façon de rattraper le retard causé par ton absence. L'avantage c'est que tu avais eu le temps d'y réfléchir ! Fin de journée, tu allais pouvoir tenter une ou deux petites expériences. À cette heure-là, le campus s'était déjà beaucoup vidé de ses étudiants et de son personnel. Tu avais toujours apprécié ce moment de calme en fin de journée. Normalement tu en profitais pour squatter les installations sportives, mais là forcément, il allait falloir changer tes habitudes.

Tu avais donc rempli une poche avec deux trois jeux de société, et un sac à dos avec plusieurs livres et manuels. La démarche est forcément complètement déséquilibrée puisque tu te retrouves avec un sac à bout de bras, et ton sac sur une épaule. C'est moyen confortable. Mais comme tu n'as aucune envie de bosser dans la salle des profs, tu t'en fiches un peu, direction la cours, coûte que coûte ! Il fait beau, et les tables de la cours sont grandes, c'est exactement ce qu'il te faut ! Le seul truc, c'est que tu aurais sans doute dû mieux fermer ton sac. Un faux mouvement suite à une douleur qui se réveille, un rééquilibrage dans l'urgence. Le contenu du sac à dos se déverse par terre, la surprise entraîne d'autres faux mouvements, et la boîte de Risk dans la poche se renverse, répandant les petits pions de toutes les couleurs partout dans l'herbe à deux pas de la table. Déjà qu'il manquait des pièces vu que tu l'avais trouvé d'occasion...

"Hey oh ! Revenez par là vous !"


Ni une ni deux tu te retrouves donc à genoux à ramasser les livres et les pions, le tout en grinçant des dents parce que la position n'est franchement pas confortable... et pourtant, tu restes de bonne humeur, comme quand tu préparais une bonne blague...
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyMar 9 Juin - 13:49
Tout en sifflotant, Clifford venait de sortir les poubelles de la cuisine et de les nettoyer longuement. Elles gouttaient encore trop pour pouvoir les rentrer. Clifford patientait donc quelques instants avant de pouvoir officiellement déclarer que sa journée de boulot était achevée. Néanmoins, ayant confié le nettoyage de la cuisine a un des commis, il savait d'avance qu'il allait devoir passer derrière pour s'assurer que tout avait été fait comme il l'entendait. Un peu tatillon en la matière, Cliff préférait nettement se rallonger le temps de travail plutôt que d'avoir de mauvaises surprise le lendemain matin en arrivant.

A l'aide d'un ballet raclette, l'américain évacuait l'eau savonneuse qu'il avait déversé dans la cour vers les bouches d'évacuation. C'est à cet instant qu'il remarqua la seule autre personne présente dans la cour à cette heure-ci. Il le reconnu sans mal, malgré un visage tuméfié, un bras en écharpe et une démarche de robot rouillé. C'était le prof d'Histoire-Géo avec lequel il avait sympathisé avant même de commencer son contrat dans les locaux de la pension. Les deux hommes s'étaient recroisés quelques fois à la cafeteria, vite fait, mais ne manquaient jamais de s'adresser un salut sympathique, même de loin.

Or, le prof en question avait disparu de la carte pendant quelques temps. Comme on entendait toutes sortes de choses au lieu où il exerçait ses fonctions, Cliff avait fini par apprendre que ce dernier était en congés maladie. Le motif lui était inconnu et il n'avait posé aucune question, évidemment. D'abord parce que ça ne se faisait pas de jouer les curieux, et que ça ne le regardait pas. Mais à voir l'aspect d'Onizuka, il ne faisait aucun doute qu'il lui était arrivé un sale truc, comme accident, une chute, une bagarre... Une fois encore, Cliff n'était pas curieux de ce qui ne le regardait pas. Mais l'homme semblait souffrir encore pas mal et n'était visiblement pas très à l'aise pour se mouvoir.

D'ailleurs, à quelques pas du cuisinier, le professeur amoché fit tomber une grande partie du contenu de son sac à dos. Le temps de poser son balai, Clifford s'approchait déjà tranquillement de l'homme qui avait été assez aimable pour lui venir en aide lorsqu'il s'était retrouvé encerclé par une horde de daims.

"Besoin d'un coup de main ?"

Sans attendre l'aval du professeur, Cliff se penchait déjà pour ramasser un drôle de jeton qui ne lui était pas inconnu.

"Oh ! J'y jouais souvent quand j'étais petit..."

Dit-il en reconnaissant un élément de jeu de société qu'il avait effectivement beaucoup pratiqué. Il en ramassa d'autres et les tendit au professeur.

"Ravi de voir que vous êtes de retour parmi nous, même si ça n'a pas encore l'air d'être la grande forme."
Kenji Onizuka
Kenji OnizukaProfesseur d'Histoire-Géographie
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyLun 15 Juin - 15:13
Peut-être que t'aurais dû tout installer par terre directement. T'aurais gagné un temps précieux ! Ceci dit, ça aurait nécessité de passer encore plus de temps accroupi et c'était franchement pas une position confortable ! Pas le choix, autant ramasser tous les pions en espérant ne pas en perdre trop au passage. Heureusement qu'il n'y a pas trop de passage à cette heure-là, sinon les pions auraient sans doute passé un sale quart d'heure.

Concentré pour éviter les faux mouvements, tu n'as pas entendu le cuistot arriver. Tu relèves le nez quand il adresse la parole. Vu que tu as raté la rentrée et n'est revenu que depuis une grosse semaine, tu n'as pas encore eu l'occasion de lui reparler, simplement de le saluer à l'occasion.

"C'est pas de refus ! Ça ira plus vite avec trois mains qu'avec une seule !"


D'autant que c'est pas vraiment comme si tu pouvais bouger à pleine vitesse entre les différents emplacements. Puis bon, c'est toujours agréable de croiser quelqu'un de sympathique. C'est une surprise qui compense donc ce stupide contretemps.

"Ha vous aussi ! Je sais pas si les jeunes générations y jouent encore. J'imagine qu'on va vite le savoir !"


Certaines choses étaient intemporelles et d'autres disparaissaient... enfin, ça changeait pas grand chose pour ce que t'avais à faire. Dans tous les cas faudrait que tu expliques les règles, que t'en réinventes, et que tu adaptes au fur et à mesure. Et de toute façon c'était pas le sujet ! C'était pas vraiment ton genre de t'attarder sur ces choses qui se perdaient parce que les jeunes ne savent soi-disant plus ce qui est important... d'autant que bon, on ne pouvait pas vraiment dire que tu avais eu une adolescence dans la moyenne, alors ta base de comparaison était plus que foireuse !

Tu récupères tes pions, ainsi que ceux que te tend Clifford. Et le tout dans la boîte, avant de pouvoir tout remettre dans le sac et enfin te remettre debout. Déjà beaucoup plus confortable ! Tu grimaces un peu quand même, mais tes côtes sont plutôt soulagées que la pression se relâche. Tu peux donc répondre au cuisinier en souriant.

"Plutôt content d'être de retour aussi ! Je traîne encore la patte mais j'en avais marre de rester coincé chez moi, je commençais à tourner en rond. Puis ça fait plaisir de revoir des gens."

À part Amelia ce dernier mois, t'avais pas vu grand monde non plus... Ça passe un peu d'un extrême à l'autre, mais retrouver la société, c'est quand même assez agréable.

"Et vous alors, cette rentrée ? Comment c'était ? Pas eu d'autres soucis avec le bus ? C'est quelque chose la première en général ! D'autant qu'ils mettent les petits plats dans les grands ici, ça a dû vous faire un départ en grandes pompes non ?"

Alors, en attendant, remettre le sac à dos sur l'épaule et reprendre la poche à la main... t'as l'impression d'entendre les os craquer. Quelle plaie les côtes fêlées ! Et ce foutu bras n'aide en rien... tiens parlant de cette histoire de bus de la dernière fois.

"Tiens si vous avez deux minutes ça vous embête pas de m'aider un peu ? Si vous pouviez juste me porter mon sac jusqu'à la table, ce serait bien aimable ! Je suis foutu de tout renverser une nouvelle fois. Ça ferait un très bon running gag mais je ne suis pas sûr de goûter la plaisanterie jusqu'au bout !"
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyLun 15 Juin - 22:09
Lorsque Onizuka se remit en position debout, Cliff pu voir toute l'étendue des dégâts. Son état était vraiment moche. Mais que lui était-il arrivé ? En tout cas, la convalescence avait dû être longue et n'était manifestement terminée. Pas étonnant qu'il en ait eu assez de rester chez lui. L'américain restait totalement subjugué par les nombreuses ecchymoses apparentes lorsque le Japonais s'enquit de savoir comment s'était passée sa rentrée.

"Oh la rentrée était parfaite ! Les gens ici sont... vraiment aimables. Et vos explications pour le bus, nickel ! Je vous en suis redevable."

Clifford se sentait assez à l'aise avec cet homme pour éventuellement aborder le sujet de la jolie prof malvoyante avec laquelle il commençait à se lier d'amitié, car puisqu'ils avaient les cheveux blancs tous les deux, il lui trottait parfois en tête qu'ils pouvaient avoir un lien de parenté. Ou peut-être que non mais Cliff s'imaginait volontiers poser la question. Cependant, il n'en eut pas le temps puisque l'éclopé lui demanda de l'aide pour transporter son sac jusqu'à la table à quelques mètres de là. Cliff accepta tout naturellement et accompagna ainsi Onizuka sur ce petit bout de chemin.

"Bref tout s'est très bien passé je vous remercie. D'ailleurs je vous ai promis un café ! J'attendais le plaisir de vous croiser au réfectoire mais je n'ai su que tardivement que vous étiez en congés ...maladie."

Cette fois, constatant plus amplement le handicap de son acolyte, il ne put se retenir de poser la question :

"Mon dieu mais que vous est-il arrivé ?"

Il marchait de traviole, avait manifestement du mal à respirer, son visage avait une ressemblance avec Scarface vu la coloration violacée d'une partie de sa surface et l'un de ses bras était apparemment hors service. On aurait dit qu'il était passé à la moulinette !

"Accident... de voiture ?"

Clifford était évidemment à mille lieux de s'imaginer la véritable raison de son état. Un professeur aussi ouvert et sympathique que lui ne pouvait être qu'un homme au-dessus de tout soupçons, avec une vie normale. La thèse de l'accident de voiture était ce qui apparaissait comme le plus plausible à ses yeux. Soudain, un grand boum retentissant n'ayant rien de rassurant les fit sursauter. Mais il s'agissait simplement d'un des containers fraichement lavé qui venait de se renverser.

"Ah merde ! J'avais dû le poser en équilibre sur le... la... le truc en bois. Désolé pour le boucan !"

Clifford ne connaissait pas encore le mot japonais pour "palette" mais qu'importe. Il avait été distrait par le passage d'Onizuka et avait certainement posé la poubelle à cheval entre le sol et la petite dalle en bois. Rien de méchant si ce n'était un effroyable bruit métallique à leur vriller les tympans.
Kenji Onizuka
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyJeu 18 Juin - 17:13
Tu es plutôt content d'apprendre que la rentrée de Clifford s'est bien passée. Après tout, autant que ça se passe bien pour certains ! puis tu l'avais trouvé sympathique donc bon. Il avait quand même quitté son pays pour venir travailler ici, alors le moins qu'on pouvait lui souhaiter était que ça se passe bien.

"Haha vous inquiétez pas pour ça, c'est normal d'aider les nouveaux venus !"

Tout le monde passait par là non ? Autant se faciliter la tâche... sûr, tout le monde n'avait pas besoin d'apprendre à prendre le bus, mais au final, ça n'était pas bien différent que d'apprendre à connaître le fonctionnement d'une nouvelle structure. C'était juste... une autre échelle.

Heureusement, l'homme accepta de te filer un coup de main. Ce serait toujours ça de moins à galérer ! Et ça t'éviterait de t'arrêter tous les deux mètres pour ramasser tes affaires. Sinon ça allait vraiment finir par être complètement contre-productif comme sortie... Tu souris, tu avais complètement oublié cette histoire de café !

"Ha oui c'est vrai ! J'avoue que ça m'était sorti de la tête avec tout ça. Puis comme je ne suis pas revenu depuis très longtemps..."

Tu lui aurais bien dit que tu avais eu de la chance et qu'il n'y avait eu que ce genre d'informations qui t'était sorti de la tête, et pas de morceaux de cerveau, mais tu avais appris qu'il valait mieux éviter de faire ce genre de blagues avec la plupart des gens. Ça avait tendance à ne pas trop les faire rire... les gens ont tendance à manquer d'humour quand même ! Par ailleurs, tu n'es pas vraiment surpris que ton arrêt maladie ne lui soit pas venu aux oreilles. Si on avait dû en informer l'équipe pédagogique, il n'y avait pas forcément de raison d'informer le reste du personnel. Après tout tu n'étais pas mort quand même ! (c'était quand même toujours un fait appréciable à rappeler) Et Clifford étant tout nouveau, personne n'avait dû voir de raison de l'en informer.

Alors que tu poses tes affaires sur la table, il semble prendre conscience de l'étendu des dégâts. Ce qui t'amuses un peu parce que c'est plutôt difficile à rater. C'est d'ailleurs d'autant plus drôle que beaucoup de tes collègues font bien tout ce qu'ils peuvent pour éviter le sujet, ce qui t'amuse encore plus. Du coup un peu de sincérité, c'est presque rafraîchissant ! Tu réponds donc avec un sourire franc où transparaît juste ce qu'il faut d'embêtement.

"C'est ça accident de voiture oui. Un type m'a renversé, je me suis éclaté la tête sur son pare-brise avant d'aller rebondir sur le terre plein. C'est impressionnant mais au final j'ai eu de la chance, la tête a pas trop rebondi. Donc je m'en tire plutôt bien on peut dire !"

L'histoire passe toute seule, faut dire que t'as eu le temps de la réfléchir et ça fait déjà plusieurs fois qu'il faut que tu expliques. Alors tu es plutôt prêt à gérer toutes les questions qui pourraient survenir sans trop réfléchir. C'est pas non plus la prochaine fois que tu as à inventer un bateau pour couvrir des blessures... C'est plus facile quand il ne reste que quelques ecchymoses sans forme. Et de toute façon, tu sais d'expérience que les gens ont rarement envie de creuser ce genre de questions. Du moment qu'on a l'air assez convaincant, ils sont prêts à gober n'importe quoi... sans doute pour se protéger eux-mêmes. Pas de soucis pour toi donc, ton numéro est prêt...

Un grand boucan se fait soudain entendre. Tu tournes la tête, essayant de voir ce qui a bien pu causer ça. Tu crois un peu comprendre, une poubelle vient de se casser la gueule... Apparemment, une des cuisines puisque Clifford s'excuse aussitôt, cherchant ses mots.

"La palette vous voulez dire ?"


T'étais jamais trop sûr si les étrangers voulaient qu'on leur donne les mots manquants... Mais bon, tu le supposais bien assez grand pour t'envoyer chier si ça l'emmerdait !

"Bah vous inquiétez pas, ça arrive. Je vous ai interrompu dans quelque chose ? À cette heure-là je ne pensais pas qu'il restait encore beaucoup de personnel sur le campus. Je veux tester des scénarios pour un cours avec les lycéens. Je me suis dit que ça serait plus sympa au grand air. Merci de votre aide d'ailleurs, sinon j'aurais sans doute semé des pions partout dans la cours !"


Et pour le coup, tu es vraiment content d'être là. Depuis les deux semaines où tu es revenu, c'est vraiment le sentiment qui domine. Même si d'ici quelques semaines, tu en auras sans doute déjà par dessus la tête de l'administration et de certains collègues, pour le moment, tu es juste vraiment content d'être de retour dans une vie normale ! Pourvu que ça dure...

"Vous devez y retourner du coup ou vous voulez rester me tenir compagnie ?"

Juste le temps de ressortir tes notes et le jeu, histoire de voir si ça peut marcher...
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyJeu 25 Juin - 14:18
Étrange...
Bizarre...
Oui, c'était curieux que l'hypothèse proposée par Cliff pour expliquer l'état du prof soit justement celle-là. Surtout qu'à la façon dont avait répondu ce dernier, l'américain avait tout lieu de croire qu'il sautait sur l'occasion de ne pas lui dire la vérité sur ce qui lui était arrivé. Lui en tout cas, quand il commençait par "C'est ça" aussi rapidement et de façon aussi... blasée presque, et bien c'était généralement pour ne pas entrer dans un débat avec la personne qui se foutait le doigt dans l’œil. Par politesse, Cliff n'insista pas. D'autant qu'il n'était pas curieux de nature. De plus, c'était peut-être réellement ce qui lui était arrivé, car ça paraissait crédible. Dans le doute, effectivement, cela fermait le débat. Et puisque la poubelle avait décidé de se casser la gueule à ce moment là, le sujet fut vite oublié.

En bon professeur, le sieur Onizuka avait cru bon de combler le vocabulaire parfois défaillant de l'immigré Américain. Soucieux de ne plus être "handicapé du verbe", Cliff le remercia pour sa précision. C'était un peu gênant de recevoir une leçon à l'âge adulte, mais s'il voulait s'améliorer dans son langage, il devait accepter, avec humilité, de se tromper et de recevoir les bons termes pour progresser.

Le Japonais se soucia de l'avoir interrompu dans ses activités de fin de journée. Ce à quoi il répondit, avec un geste de la main pour prouver que ça n'avait aucune importance :

"Non, aucun problème, j'avais pratiquement terminé. J'attends que les containers sèchent, ensuite je les range et la journée sera belle et bien finie. Du coup j'ai bien quelques instants pour vous tenir compagnie."

Dit-il avec un sourire aimable. Intrigué, il observait le professeur installer ses pions, sortir ses notes et se demandait à quoi tout cela allait bien pouvoir lui servir. Il tenta de faire marcher sa tête pour trouver lui-même la réponse, mais il n'arriva à rien de concluant. Le mieux était encore de demander :

"Quel est le sujet de ce cours ? Et qu'entendez-vous par "scénario" ? Vous les faites jouer à des jeux de stratégie militaire ? ça m'aurait beaucoup plu d'avoir ce genre d'expérience en cours à mon époque. Malheureusement la génération de profs qui précède la votre était encrée dans un siècle révolu depuis longtemps."

Clifford s'installa à la table, regardant avec intérêt le professeur installer les pions sur le plateau. Heureusement, bien que le ciel soit de plus en plus nuageux, le temps n'était pas à la pluie. En tout cas, c'est ce que la météo avait affirmé le matin même. Ainsi, le plateau ne risquait rien, les notes d'Onizuka non plus. Clifford, quand à lui, était très intéressé de pouvoir assister à la préparation d'un cours.

"Comment l'enseignement est-il organisé au Japon ? Le programme est-il pré-établi ? Imposé ? Ou bien c'est au bon vouloir du professeur ?"
Kenji Onizuka
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyLun 29 Juin - 17:31
Qu'il t'ait cru ou pas, le sujet de "l'accident" est clos. Sauvé par le gong d'une certaine façon ! Une poubelle gong. En tout cas ça fait bien le même boulot, la conversation peut maintenant glisser sur d'autres rails (un peu comme la poubelle).

"Parfait alors, ça vous fera un petit temps off avant de plier les gaules pour la fin de journée ! Ça vous fait des grosses journées non ?"


Pour le coup, tu as du mal à te rendre compte d'à quoi doivent ressembler les journées d'un cuisinier dans un établissement comme celui-ci ! Tu es donc sincèrement curieux de ce à quoi peuvent bien ressembler ses journées. C'est le genre de boulot sur lequel une partie de la vie du campus est basée mais qui pourtant reste invisible, alors forcément, ça donne envie d'en savoir plus !

Et apparemment la curiosité est réciproque. En même temps, c'est sûr qu'un prof qui se retrouve à mettre des pions de toutes les couleurs en place sur un plateau de Risk au milieu de la cours, ça interroge sans doute un peu. Tu souris à sa remarque.

"Ha, je crois qu'on a eu les mêmes profs ! Honnêtement j'étais le premier que ça ennuyait aussi !"


Tu n'étais clairement pas un bon élève... plutôt l'extrême inverse même. Pas attentif, occupé à faire le crétin, voir à te battre avec les uns ou les autres à l'occasion. Et tu n'avais même pas fini le lycée, alors forcément, les méthodes des profs de l'époque... ça te passait loin, très loin au dessus de la tête. Toujours est-il que maintenant que tu étais de l'autre côté de la salle, tu avais justement envie de faire les choses un peu différemment. T'avais pas la prétention de dire que tu faisais mieux, mais tu voulais essayer de les impliquer, au moins ça.

"En fait j'en ai eu marre de faire des cours sur les guerres façon liste de date. Donc j'essaie de réfléchir à des façons de leur montrer les différents impacts. Vous savez, l'histoire du papillon qui bat des ailes à New York et déclenche un tremblement de terre à Tokyo. J'aimerais qu'ils s'interrogent sur les différents impacts et leviers. Une guerre c'est des histoires de pouvoir, de politique, de civils, de nourriture, de soins, de ressources. il y a les raisons officielles et les officieuses. Celles qui sont là depuis des siècles et les nouvelles. Je cherche un moyen de leur faire prendre conscience de la complexité de tout ça. Faut juste que je trouve le bon scénario !"

Et c'est pas toujours évident. Enfin... c'est surtout que tu pourrais te contenter d'expliquer, pour certains ça suffirait. Mais pour beaucoup... et bien ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre. Leur apprendre des trucs pour leur apprendre des trucs, ça ne t'a jamais semblé vraiment utile. À la limite, tu préférerais qu'ils apprennent moins de date et de noms de présidents et d'empereurs si ça leur permettait de mieux comprendre le fonctionnement du monde autour d'eux ! Sauf que là dessus, il y avait comme qui dirait un petit différent... c'était d'ailleurs la question suivante de Clifford. Tu réfléchis un peu, histoire de lui répondre correctement.

"Et bien... le ministère pose des programmes que l'on doit respecter. À cela s'ajoute la pression des concours. De nombreux élèves se rajoutent des cours après leurs cours de lycée pour se donner d'autant plus de chances de réussir les concours d'entrée à l'université. D'ailleurs, certains commencent ces cours en école privée dès le collège. Ça grossit d'autant plus les écarts de chance entre les élèves d'ailleurs."

Parce que bientôt, les cours en plus, c'était pas gratuit... on arrivait donc à une situation étrange où les parents doivent choisir entre se ruiner pour payer les cours en plus, et donc plus de chances de réussite, ou leur laisser plus de temps pour respirer et se détendre, mais avoir moins de chance. La peste ou le choléra donc !

"En gros, on est assez libre de la façon dont on leur enseigne les choses, même si certaines écoles vont choisir d'imposer une méthode plutôt qu'une autre. Mais de notre côté, les élèves et leurs parents s'attendent à ce qu'on remplisse un certain cahier des charges. Une pression aux résultats d'une certaine façon. Donc... on est libre, mais pas trop non plus !"

Conclues-tu en souriant avec ironie. Tu t'étais d'ailleurs déjà fait taper sur les doigts pour être un peu trop sorti des sentiers battus. Mais comme les résultats étaient là... et bien à part te charger de surveiller les heures de colle un peu plus souvent que tes collègues, on avait pas pu y faire grand chose.
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyMer 1 Juil - 21:06
Des grosses journées ? ça oui ! Pour Cliff en tout cas, chef de l'armée cuisine dans ce gigantesque campus.

"Généralement je commence tôt le lundi matin, autour de 5h45, pour organiser la semaine. Je m'implique essentiellement dans les petits-dej' et les repas du midi. Je délègue pour ceux du soir, qui sont plus ... euhm...légers, mais je me charge des menus. Quand je commence plus tard, comme aujourd'hui, vers 9h, c'est moi qui me charge de... "

Il s'arrêta de lui-même, se rendant compte qu'on ne lui en demandait pas tant. Surtout que le prof était concentré à placer méthodiquement et précisément ses pions sur le plateau. C’est là qu’il posa sa question sur le fonctionnement de l’éducation du pays. Cliff avait entendu dire que le niveau Japonais était élevé, et malgré ça, le taux de réussite était assez remarquable. La réponse d’Onizuka expliquait partiellement ce succès, en racontant que les élèves subissaient des pressions énormes, des concours d’entrées, des concours de sorties, des diplômes, des trucs en tous genres toute l’année… Et que donc, pour y arriver, les élèves s’ajoutaient eux-mêmes des cours supplémentaires. Les études étant, de plus, assez chères dans ce pays, l’Américain imaginait la pression colossale sur les épaules des étudiants qui, quitte à ruiner leur famille, se devaient au moins de réussir sur le plan scolaire… ! Un truc à se coller le frisson. Surtout pour Cliff, qui bien qu’ex bon élève dans son pays, n’avait jamais vraiment aimé ni les cours, ni les devoirs et autres “joyeusetés” de ce genre.

En revanche, pour les professeurs, c’étaient plutôt cool. Enfin, mis à part les horaires très soutenus, sans doute. L’avantage, au moins, c’était qu’ils pouvaient organiser les cours selon leur propre méthode, du moment que le programme était appliqué. Pour peu qu’un prof, tel que celui que Cliff avait en face de lui, avait un peu de jugeote, de créativité et surtout l’envie de transmettre réellement son savoir, les cours pouvaient, dès lors, se révéler très intéressants.

"Mh je vois."

Clifford observa encore un moment le plateau de jeu et les différents pions dispersés dessus. Il se fit sa propre théorie sur le sujet du cours qui allait venir. Mais il dû s’arracher malgré lui à cette amusante préparation, car il devait rentrer ses containers, passer un dernier coup de serpillère dans la cuisine, tout éteindre, tout verrouiller et enfin, rentrer par le dernier bus. S’il le ratait, il devrait s’offrir une bonne marche jusque chez lui.

"Bien. Excusez-moi mais j’ai encore du pain sur la hanche !" dit-il en se trompant dans les mots qui constituaient cette expression courante. "Et si je veux pouvoir m’éviter une longue marche à cette interminable journée, je ne dois pas trainer. Je suis très heureux de vous avoir revu, et j’espère que votre état s’améliorera vite. Bon courage pour votre cours. J’espère qu’il aura du succès auprès de vos étudiants. A bientôt ! Et n'oubliez pas le café !!"

Clifford salua son collègue avec un sourire amicale et s’en retourna à ses poubelles qu’il ramena à l’intérieur des cuisines dans un grand et long bruit métallique.
Kenji Onizuka
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C'est comme jouer aux petits chevaux ! [PV Clifford] EmptyDim 12 Juil - 21:55
"Ça vous fait une sacrée envergure sur la journée mine de rien ! J'espère que vous arrivez à récupérer sur les weekends au moins."

De fil en aiguille, vous échangez tranquillement sur vos métiers respectifs, tous les deux avec un air si sérieux qu'on vous croirait en train de suivre un reportage anthropologique. C'est étonnant comment ce genre d'endroit se révélait être des microcosmes entiers, recelant des vies bien différentes les unes des autres. Au point qu'il paraît presque impossible qu'elles se croisent vraiment. C'est d'ailleurs sans doute ce qui se passe encore aujourd'hui. Finalement, les cinq minutes promises s'écoulent bien vite et Clifford doit s'en retourner à son propre travail.

"Pas de soucis ! Bon courage pour la fin de journée. Et promis, je viendrai réclamer ce fameux café !"

En fin de compte, la conversation n'aura pas pu aller beaucoup plus loin que la dernière fois. Une conversation polie de couloirs. Certes agréable, mais éphémère. Dommage. Tu aurais bien aimé faire plus ample connaissances, pour de vrai. Ou alors peut-être que c'est comme ça que ça marche finalement, qu'on apprend à se connaître à coup de conversations cordiales de cinq minutes dans un couloir ou un autre. Grands dieux... ce que c'était chiant la vie d'adulte quand même ! Enfin, ce n'était que partie remise ! Et puis ce serait peut-être bien que toi aussi tu arrêtes de repousser continuellement le boulot... Si tu ne veux pas, toi non plus, finir à pas d'heure, tu ferais mieux de te mettre au boulot sérieusement !

Le nez dans tes notes, tu testes les choses tranquillement, les yeux un peu dans le vague à l'occasion. Perdu l'habitude de se concentrer... Tu es rappelé à l'ordre par quelques gouttelettes de pluie qui décrètent la fin de la journée. Avant que le crachin ne vire à l'averse, tu remballes tes affaires aussi rapidement que possible. Ce qui avec un bras est un tantinet foireux... Mais tu es plutôt content ! Le retour à la vie normale est certes un peu compliqué, mais reste tout ce qu'il y a de plus satisfaisant !
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