Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal



Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre]

Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyMar 22 Oct - 14:13
Les portes ouvertes... qu'est-ce qu'il pouvait détester ça !

Déjà, il fallait venir un samedi, et rien que ça, c'était un peu nul quand même. Il aimait bien son travail, mais il aimait aussi avoir son weekend pour faire autre chose. C'était important de bien séparer le travail de la vie personnelle...

Ensuite, c'était énooooormément d'organisation, et ça venait se rajouter aux tâches habituelles, tâches habituelles qui s'étaient déjà vu démultipliées à cause des dégâts causés par le typhon et de la perte des dossiers que ça avait entraîné. À l'heure actuelle, malgré le recours à quelques emplois étudiants, tout le personnel administratif était un peu sur les nerfs. Alors quand le directeur avait annoncé sa grande idée de refaire des portes ouvertes pour présenter l'académie après travaux, toute l'équipe n'avait témoigné qu'un enthousiasme très limité. Ils savaient très bien qui allait devoir éponger la surcharge de travail et ils ne voyaient pas très bien en quoi c'était si brillant que ça.

Il avait donc fallu récupérer le matériel nécessaire, réveiller les partenaires de l'académie, et puis mobiliser les profs, les responsables de club, les étudiants.... lister tout ce qui était nécessaire, trouver des bénévoles, donc convaincre les étudiants de revenir un samedi (et eux on ne pouvait même pas leur dire que ce serait payé !)... commander les impressions de brochures, de posters, d'affiches pour tout le monde... faire les emplois du temps de chacun pour être sûr qu'il y aurait toujours quelqu'un pour assurer les visites, tenir les stands... barricader les lieux qu'on préférait interdire... faire des plans... des tableaux excel...

Bref, si l'événement se voulait festif, le personnel administratif arrivait un peu sur les rotules. Et Dai ne faisait pas exception... Pourtant, d'habitude il était plutôt en faveur de ce type d'événement. C'était une bonne façon de présenter le campus et la vie universitaire. Les futurs lycéens et étudiants pouvaient découvrir les lieux, rencontrer les gens inscrits dans les cursus et les clubs qui les intéressaient, discuter des systèmes de bourse. Les journées portes ouvertes permettaient de découvrir l'endroit, et donc de l'aborder de façon moins angoissante. Un mot pour rencontrer les enseignants et un peu tout le monde. Normalement donc, Dai Murakami, gestionnaire, était ravi de participer à ce type de moment.

Mais avec toute la surcharge de travail accumulée depuis le mois d'août, il n'arrivait peut-être pas avec une bonne humeur à toute épreuve... Il avait fait de son mieux pour guider l'installation et pour s'assurer que tout se passait bien. Mais il avait des cernes taillées à la hâches qui donnaient un peu l'impression que son visage était en creux. Et surtout, il était effroyablement nerveux. Alors que le hall se remplissait de plus en plus, il n'arrivait pas à s'empêcher de replacer constamment les brochures. À chaque fois que les gens se servaient, ça déplaçait la pile qui n'était alors plus parfaitement parallèle ni correctement placée ! Et ça avait le don de rendre notre gestionnaire nerveux. Et comme ce n'était pas les piles de brochures qui manquaient (27 rien que pour les différents stands du hall seulement !), inutile de dire qu'il avait du mal à tenir en place ! Il faisait pourtant de son mieux pour guider les gens qui venaient l'interroger, ainsi que les bénévoles perdus qui cherchaient où ils devaient se rendre. Il croyait se souvenir que quelqu'un était sensé l'assister pour la gestion du hall, mais impossible de se souvenir...

Au final, il avait beau faire tous les efforts du monde pour contenir sa nervosité décuplée par la fatigue, dès qu'on ne lui parlait plus, il fallait qu'il retourne repositionner les brochures correctement sur un stand ou l'autre...
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyDim 29 Mar - 10:09
Les portes ouvertes… Kaori n’avait pas été particulièrement touchée par le typhon, si ce n’est la tristesse de voir que l’académie, elle, avait été atteinte. Elle adorait étudier là-bas et l’idée d’une fermeture définitive potentielle suite aux dégats faits à la ville de Nara l’avait hantée. Alors lorsqu’elle avait appris qu’à la place, après les dégats un peu réparés, l’académie prévoyait des portes ouvertes, la blondinette avait été réjouie. Elle allait pouvoir toujours étudier l’art du design graphique dans un endroit qu’elle adorait, et en plus, elle allait pouvoir en parler un peu si elle croisait des gens qui lui poseraient des questions !

Alors elle s’était levée du bon pied. La jeune Mizuno n’en avait eu que faire de la présence de son père -pour une fois- et était partie à la hâte, habillée de son uniforme scolaire. Elle avait aussi mangé un petit croissant en emportant avec elle son thermos rose rempli de thé noir avec un peu de lait au miel, comme elle l’aimait tant. Dans de telles conditions, comment la journée pouvait-elle mal se passer ? De plus, il faisait encore beau à cette période de l’année -nous étions en octobre- et la violoniste était très sensible au temps dehors. Cela influençait beaucoup son humeur en général.

Le sourire aux lèvres, elle avait quitté le domicile « familial » sans son violon néanmoins, car elle avait jugé que ce ne serait pas nécessaire. Le trajet jusqu’à l’académie ne lui parut pas si long tellement elle était de bonne humeur et, comme à son habitude, la petite blondinette avait été aimable avec tous les gens qu’elle avait croisés, en leur adressant un « bonjour » presque automatique, toujours avec ce sourire qui définissait bien sa personnalité.

Une fois arrivée -il était encore tôt-, Kaori s’était placée à son stand dont elle avait la charge aujourd’hui, le stand de son cursus en Design Graphique. C’était une spécialisation qui n’aurait pas eu besoin d’avoir un réel stand, mais les étudiants de cette filière avaient insisté pour avoir leur propre place, ce qui avait fait sourire l’étudiante qui était ravie de pouvoir parler de ses études à autrui le jour des portes ouvertes. A peine dix minutes après son arrivée, une jeune lycéenne était venue la voir pour lui demander des précisions sur son cursus, et Kaori fut plus qu’heureuse de répondre à ses questions, comme à son habitude.

Tout autour, les gens s’affairaient ; pendant que certains restaient sagement derrière leur stand, d’autres allaient directement au contact des gens. La blondinette trouvait cette dernière façon de procéder formidable, mais elle était encore trop anxieuse socialement pour faire ça, même si elle était de bonne humeur. Observatrice, elle ne put s’empêcher de remarquer un homme, à peu près au milieu du hall de l’académie, qui n’avait pas l’air bien dans ses shoes. Elle fronça les sourcils et plissa un peu les yeux pour mieux le percevoir et s’aperçut qu’il s’agissait du gestionnaire de la scolarité, qu’elle avait déjà croisé auparavant mais sans jamais lui parler. D’ailleurs, Kaori ne connaissait même pas son prénom.

Il avait l’air tellement nerveux qu’elle décida de laisser quelques instants son stand à ses camarades de classe pour aller à sa rencontre. Elle s’approcha doucement pour ne pas lui faire peur, alors qu’il s’occupait de remettre quelques flyers généraux sur la présentation de l’académie en place.

« Excusez-moi, vous n’avez pas l’air en forme, est-ce que je peux faire quelque chose pour vous aider ? »

Ce matin-là, la blondinette était décidément dans l’optique d’aider, ce qui était parfait pour une journée portes ouvertes, après tout. Elle ne savait pas ce qui tracassait le jeune homme mais, elle le saurait a priori bientôt. Elle jeta un œil aux flyers remis en place en souriant.

« Moi aussi ça m’agace quand les gens éparpillent les flyers sans s’en rendre compte, je vous comprends. »

Elle espérait ne pas avoir été trop intrusive et que l’individu ne la considère pas comme une étudiante agaçante.
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyVen 3 Avr - 15:52
La journée était affreusement stressante. Même si tout se passait bien, il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter. Dai essayait de rester occupé le plus possible. Il vérifiait et revérifiait encore et toujours les mêmes choses. Le fait est qu'il n'arrivait pas à s'en empêcher, c'était plus fort que lui. Il avait l'impression terrifiante que quelque chose allait forcément mal tourner. Il faut dire que le souvenir du typhon était encore très proche et l'équipe administrative n'avait pas pu se relâcher un seul instant pour tout rattraper. Il était essentiel que les portes ouvertes soient une réussite... La pression accumulée ainsi que toute la fatigue qu'il se traînait depuis cet été faisaient ressortir toutes ses manies, tous ses tics...

Il en était donc à remettre maladive les prospectus bien en ordre, s'assurant qu'ils fassent de jolies piles bien parallèles, grommelant d'avance que les visiteurs allaient bien sûr tout défaire dès qu'il aurait quitté son poste. Et résultat, il n'arrivait pas à bouger de là pour l'instant. C'est la voix d'une étudiante qui l'obligea à remettre les pieds à terre. Il sursauta, complètement surpris, se retourna vivement, renversant au passage les piles de prospectus si bien rangées...

"Non ! euh pardon... euh désolé... je euh..."

Il s'agenouilla vivement pour ramasser le tout, grommelant entre ses dents... quel espèce de crétin ! Il regroupa tous les prospectus tant bien que mal, se redressa, posa le tout sur la table et recommença à faire des piles...

"Oui non c'est pénible quand les gens éparpillent tout... ou renverse tout... c'est moins joli et puis on met trop de temps à trouver l'information qu'on cherche et..."

Il s'interrompit brusquement en se rendant compte que bien sûr, en tombant, tout s'était justement mélangé, et que bien sûr, en ramassant tout ça, il n'avait pas fait attention... Il tritura nerveusement sa mèche. Tellement de mauvais présages ! Tout allait tourner à la catastrophe et en plus ça serait sa faute ! Il essayait de reprendre ses esprits... elle lui avait demandé quoi déjà ?? Il pourrait toujours revenir aux prospectus après, mais si elle avait besoin de quelque chose il valait mieux qu'il lui réponde vite... ha oui ! elle avait demandé si elle pouvait l'aider...

"Ha oui ! oui bien sûr..."


Si elle se souvenait encore de sa question ça serait un miracle...

"Est-ce que... euh... vous pouvez m'aider à trier du coup ? Avec ma bêtise j'ai tout mélangé et et et... enfin j'ai d'autres choses à faire... en vrai... et... euh... ça ira plus vite à deux je crois..."

Ça n'était sans doute pas ce pour quoi elle aurait voulu se proposer... mais peut-être qu'elle voudrait bien l'aider, surtout si elle aussi elle trouvait ça embêtant que les gens mélangent tout... en même temps elle avait bien vu que c'était lui qui avait tout renversé alors elle pourrait tout à fait penser que c'était sa faute et donc son problème... franchement il comprendrait totalement qu'elle l'envoie sur les ronces !

"Enfin euh vous n'êtes pas obligée bien sûr ! Vous avez sans doute mieux à faire j'imagine ! Vous êtes sur l'un des stands ? Vous aviez besoin de quelque chose ? Normalement c'est mon rôle de m'assurer que tous les stands ont tout ce qui leur faut j'étais juste... euh... disons... dépassé par la situation... un peu."


un tout petit peu !
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyLun 6 Avr - 18:42
Mine de rien, le bruit dans le couloir commençait à donner un mal de tête à Kaori. Au début, elle s’était dite que tout ce mouvement et ce brouhaha lui ferait du bien et la stimulerait positivement plus qu’autre chose, mais au final… était-ce vraiment le cas ? Surtout que son anxiété sociale commençait doucement à reprendre le pas sur elle, alors qu’elle venait d’adresser la parole au gestionnaire de la scolarité. C’était vraiment super, comme moment ! Evidemment, ce n’était pas fulgurant. Cela ne venait pas tout d’un coup. Mais ça grimpait doucement derrière son dos…

Alors qu’elle avait été polie et calme dans ses phrases et ses questions, la réaction du gestionnaire la mit bouche bée. En effet, il était complètement paniqué. Kaori se demandait pourquoi il réagissait aussi dramatiquement. C’était presque… théâtral. Alors elle tâcha de reprendre ses esprits et de ne pas trop faire éponge. La blondinette ne fixa pas attentivement son interlocuteur pour ne pas trop le gêner ou le paniquer encore plus. Après tout, il avait le droit d’être un peu dérangé par des prospectus, il n’avait pas besoin d’en faire des tonnes comme si c’était une honte…

« Je suis d’accord, le désordre est pénible parce qu’il ne permet pas la recherche efficace de la réponse à nos questions. »

Et elle s’était exprimée dans le plus grand des calmes, comme dans une tentative d’apaiser le jeune homme. S’il voyait qu’elle était calme, peut-être que ça l’aiderait à relativiser ? Tout ça restait à prouver, mais elle se devait d’essayer. Là tout de suite, elle voulait rendre service plus qu’autre chose, alors elle était prête à mettre ses problèmes et sa peur de côté pour épauler le gestionnaire.

« Vous pouvez vous relaxer vous savez, je ne vais pas vous manger. » dit-elle en riant un peu, sans aucune moquerie.

Et sur ces mots, elle se mit à aider le jeune homme et à ramasser les prospectus un par un. Cela faisait travailer ses jambes, ça lui faisait son sport, ces sortes de squats ! Cette pensée la fit sourire. En attendant, c’était une petite activité qui l’amusait ; ramasser les flyers. C’était satisfaisant parce qu’on avait l’impression d’épurer le sol doucement mais sûrement. Elle finit de ramasser les petits papiers de son côté et les posa sur le stand derrière le gestionnaire pour commencer à les trier par catégories. Pendant ce temps, son interlocuteur lui demanda si elle devait s’occuper d’un stand et si elle était occupée.

« Ne vous inquiètez pas, vraiment. Je suis en charge du stand pour la spécialité du Design Graphique à l’université, mais j’ai des camarades qui peuvent très bien s’en occuper pendant que je vous tiens compagnie. D’accord ? » l’interrogea-t-elle en lui offrant un sourire sincère.

Elle s’était désormais assise au stand principal comme si elle était elle-même responsable du hall mais ne manqua pas de se concentrer uniquement sur les prospectus et sur le gestionnaire, pour ne pas péter un plomb à cause de toute l’activité qui se déroulait.

« Je sais que vous êtes responsable de la scolarité, mais c’est quoi votre nom déjà ? Moi c’est Kaori Mizuno. »

Il fallait engager la conversation sur de bonnes bases.
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyMer 8 Avr - 15:05
Dai fût un peu rassuré de voir qu'elle partageait son opinion sur la nécessité d'avoir des prospectus bien organisés. C'était exactement ça oui, trop de bazar et on ne s'y retrouvait plus, impossible de trouver l'information que l'on souhaitait alors même que cette journée était faite pour ça ! Enfin quelqu'un avec un peu de bon sens qui comprenait ce dont il s'agissait ! Par contre il ne savait pas trop quoi faire de sa plaisanterie... il n'était pas très très à l'aise avec les blagues qui lui passaient souvent au dessus de la tête. Et puis la changement de ton, et la situation n'aidaient vraiment pas. Le gestionnaire comprit néanmoins qu'elle essayait d'être gentille... il tenta un sourire qui se voulait gentil, mais était surtout tordu et mécanique.

"Vous n'auriez pas grand chose à manger non..."

C'était pas gagné pour la détente... mais au moins elle voulait bien l'aider à rattraper ses bêtises, alors tout n'était pas perdu ! Il allait pouvoir régler ce problème et après passer à la suite de ses tâches. Voilà, c'était ça qu'il devait se dire. Rester concentré là dessus. Sinon il allait continuer à paniquer indéfiniment et il n'arriverait jamais à décrocher de ces maudits prospectus !

"Ha euh oui, c'est vrai qu'à votre stand vous êtes une bonne équipe... c'est bien ça... il y en a d'autres les gens sont tout seuls, c'est un peu compliqué."

Au moins il était rassuré, si elle l'aidait elle ne laissait pas ses co-équipiers en plan... il s'en serait voulu d'autant plus de monopoliser l'aide de l'étudiante... déjà qu'il se sentait un peu bête de laisser une étudiante l'aider alors que ce devrait être son travail... Il allait vraiment falloir qu'il se calme s'il voulait pouvoir reprendre son travail pour le mieux ! Il ne dit rien quand il la vit s'installer sur la chaise du stand général. Après tout elle était venue l'aider alors si elle était un peu fatiguée elle pouvait bien s'assoir... ça ne changeait rien pour lui qui de toute façon ne tenait pas en place ! Il fallait vraiment qu'il fasse quelque chose ! Pour l'heure, finir de ranger les prospectus, à deux, le tri allait être vite fait.

"Euh, je m'appelle Dai Murakami. Enchanté Mizuno-san."

Il avait l'habitude qu'on ne se rappelle pas son nom. Les étudiants ne se rappelaient jamais comment ils s'appelaient, s'ils se souvenaient de l'endroit où on trouvait son bureau, c'était déjà bien ! Tous les deux réussirent enfin à rétablir l'ordre dans les piles de prospectus ! Un sourire ravi illumina subitement son visage.

"Regardez Mizuno-san ! Nous avons rétabli l'ordre ! C'est beau non ? J'aime bien quand les choses sont bien ordonnées comme ça... c'est apaisant vous ne trouvez pas ?"


Tout était parfaitement symétrique, parallèle, perpendiculaire. C'était géométriquement magnifique ! Voilà au moins quelque chose qui le réjouissait. Évidemment, la pensée que d'ici quelques minutes à peine, dès qu'il aurait bougé de là, les visiteurs rétabliraient le chaos d'il y a quelques minutes... il se secoua la tête. Il avait dit qu'il fallait qu'il passe à autre chose après ça ! Il ne pouvait pas rester là toute la journée ! Il releva les yeux vers l'étudiante, l'air un peu gêné.

"Euh, dites... si vous avez un peu de temps, vous voudriez bien m'aider ? Je dois aller remonter les cartons de la bouteille d'eau de la réserve pour les différents stands... ce serait plus rapide à deux... mais rien ne vous y oblige hein !"


Il ne voulait vraiment pas profiter de la gentillesse de la Kaori... s'il pouvait éviter des aller-retours, ça irait bien plus vite pour tout le monde, mais il comprenait aussi très bien qu'elle préfère retourner à son stand pour parler de sa filière. C'était sans doute plus intéressant pour elle.
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyJeu 9 Avr - 9:34
« Vous n'auriez pas grand chose à manger non... »

Cette remarque me fit encore une fois rire. J’adorais comme il prenait apparemment beaucoup de choses au premier degré, je trouvais ça mignon. J’avais toujours eu un faible pour les gens un peu maladroits, que ce soit physique ou psychologique. Je trouvais que ça rajoutait du piment à une personnalité et que cela mettait en valeur le côté vraiment humain d’une personne, imparfaite comme tout le monde. Le gestionnaire paraissait toujours un peu nerveux mais de moins en moins paniqué tout de même. J’imaginais que le contexte et les circonstances étaient plutôt stressantes pour lui et qu’il me faudrait davantage que des sourires et des petites blagues pour le mettre à l’aise. Peut-être qu’à force, il se détendrait complètement ? Enfin, peut-être pas complètement. Mais un peu quand même.

Il remarqua qu’il y avait un bon petit groupe de personnes à mon stand et que ce n’était effectivement pas un problème si je restais l’aider. J’espérais que ça le rassurerait, et je pense que ce fut le cas. La remarque qu’il fit sur les autres personnes qui étaient peut-être toutes seules me fit afficher un petit sourire triste. Il avait raison. Il y avait des stands tenus par une seule et même personne, et, si on imaginait le pire des scénarios, on pouvait croire qu’il n’y avait pas de roulement et que cette dite personne s’occuperait de tout toute la journée. C’était le cas du gestionnaire d’ailleurs, je pensais. Peut-être que c’était pour ça qu’il avait fait cette petite précision dans sa phrase.

« Mais maintenant vous n’êtes plus tout seul, voyons ! »

J’avais dit ça pour qu’il comprenne que j’avais pris sa phrase pour lui. Je m’étais peut-être trompée, mais même si ça avait été inconscient de sa part, moi, je l’avais pris comme ça. J’appris que le gestionnaire s’appelait Dai Murakami. Enfin, je le réappris, parce que fut un temps je connaissais son nom.

« Ah ! Oui, je l’avais sur le bout de la langue. Enchantée. »

Est-ce que c’était réellement vrai que je l’avais sur le bout de la langue ? Un peu, mais pas tant que ça. Mais bon, j’aimais bien exagérer la réalité, ça pouvait être serviable des fois. Je souris à ces pensées alors que je remarquai qu’enfin, les prospectus étaient bien triés et bien rangés sur la table du stand. Je soupirai de satisfaction et regardai Murakami-san qui était devenu tout enthousiaste à l’idée de cet ordre rétabli de manière parfaite grâce à nos deux paires de mains.

« Oui, c’est satisfaisant, je suis d’accord ! »

Il se sentirait sûrement moins seul avec ma réponse. Pour l’heure, mon but c’était ça : je m’étais attachée très rapidement à la personnalité plutôt spéciale du gestionnaire et je souhaitais alléger sa charge mentale de travail, qui à mon sens, était plutôt chaotique et élevée. Je le vis alors relever la tête vers moi après avoir admirablement observé les flyers avec les joues un peu rosées… de gêne, peut-être ? En effet, il me demanda si je voulais bien l’aider avec des cartons de la réserve. Je jetai un œil rapide à mes camarades de classe à mon stand.

« Oui, bien sûr que je vais vous aider. Laissez-moi juste prévenir mes camarades. »

Et sur ces mots, je me levai de la chaise dont je m’étais emparée pour me rapprocher de mon stand initial, d’une démarche assurée et plutôt rapide, pour vite revenir vers Dai. Je m’assurai que mon absence pour quelques minutes de plus n’allait pas être un problème, ce qui fut le cas et je pus rejoindre l’emplacement du stand du gestionnaire.

« Allons-y, guidez-moi ! »

Ce n’était pas moi qui avais monté le stand alors je n’avais pas grande idée de où se trouvait la réserve.

« Cela fait combien de temps que vous travaillez ici, alors ? »
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyVen 10 Avr - 16:06
Encore une remarque qu'il n'était pas sûr de comprendre. Lui non plus il n'était plus tout seul ? Euh oui peut-être... enfin oui techniquement, comme elle avait accepté de l'aider il n'était plus seul, mais à l'heure actuelle, la solitude n'était pas vraiment un problème. Il avait l'habitude... C'était plutôt le nombre de choses à faire et la pression relative à une telle journée. D'autant qu'après le typhon et les destructions qu'il avait engendrées, la journée avait plutôt intérêt à être un succès ! Il préféra hocher la tête simplement, ça avait l'air de lui faire plaisir alors il ne voulait pas la décevoir... c'était de toute façon gentil de sa part non ?

"C'est vrai oui, c'est gentil de bien vouloir m'accorder un peu de votre temps."

Pour la prochaine fois, il faudrait sans doute qu'il compte dans l'organisation d'avoir quelqu'un en binôme avec lui, ça lui faciliterait sans doute les choses et ça éviterait que des étudiants doivent se détourner de leur rôle pour ça !

Il ne la crut pas trop quand elle lui dit qu'elle avait son nom sur le bout de la langue, mais il ne s'en formalisa pas non plus. C'est sûr que c'était toujours agréable qu'on se souvienne de vous, mais les étudiants avaient déjà suffisamment à faire avec le nom de leurs enseignements et normalement, la plupart n'avait affaire à lui que ponctuellement.

Les flyers convenablement rangés, il prit un instant pour apprécier la vue absolument magnifique du chaos réduit à néant, avant de demander à Mizuno-san si elle acceptait de l'aider encore un peu. Le temps qu'elle aille prévenir ses camarades de stand, Dai récupéra son bloc pour pouvoir noter les besoins des différents stands en même temps qu'il ferait la tournée de distribution des bouteilles d'eau.

Lorsqu'elle revint, il récupéra les clés dans sa poche et partit vers le couloir dans le fond du hall, couloir menant aux différents bureaux de l'administration. La réserve se trouvait là, il ouvrit, sortit le chariot.

"Vous pouvez le tenir ? Sinon il va se mettre à rouler partout pendant que je charge..."

Il était concentré sur tâche, regardant sur son bloc combien de bouteilles d'eau il devait prévoir pour les différents stands. Inutile de se charger inutilement ! Il commençait à charger le chariot quand elle l'interrogea. Il se pétrifia sur place, gelé dans l'élan, clignant des yeux à la recherche de la réponse, et surtout... pourquoi ça l'intéressait ???

"Euh.. ça doit faire... trois ans je crois..."

Il avait commencé à travailler là presque aussitôt après son diplôme de gestion. Premier emploi. Il n'avait pas réfléchi outre mesure. Peut-être que c'était pour ça qu'aujourd'hui il éprouvait cette espèce de lassitude constante face à son métier ? Il n'était pas bien sûr. Et de toute façon, ce n'était pas le lieu de s'en inquiéter. Ce n'était pas le genre de conversation qu'on était censé avoir avec une étudiante... mais surtout... pourquoi ça l'intéressait en vrai ? D'habitude, même quand les étudiants étaient gentils avec lui, il ne les intéressait pas. Ce qui était normal. Pourquoi elle lui posait des questions comme ça ? C'était un peu perturbant...

"Je... euh... pourquoi vous voulez le savoir ?"

Dai n'avait clairement pas l'habitude de se retrouver sous le feu des projecteurs comme ça ! Normalement d'habitude, c'était lui qui posait les questions ! Mais là, il se sentait coincé. Du coup... il repositionna trois fois les bouteilles convenablement dans le chariot pour être sûr qu'elles étaient positionnées avec un espacement régulier entre elles pour être sûr d'avoir optimisé l'espace disponible !

"C'est euh... pas vraiment... euh... un sujet intéressant, je crois... enfin la gestion administrative ne passionne pas les gens en général, c'est comme ça... euh... Allons y..."

Il se forçat à s'arracher au repositionnement des bouteilles, referma la réserve à clé et raya la ligne sur son bloc avant de regarder les tâches suivantes après celles-ci. Après la distribution, il avait d'autres petites tâches à accomplir ici ou là...

"Enfin vous n'êtes pas obligée de rester avec moi pour la suite hein... c'est très gentil mais... euh... vous avez sans doute mieux à faire."
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyLun 13 Avr - 9:47
Portes ouvertes sur l’enfer feat. Dai
Le trajet jusqu’à la réserve ne fut pas très long. Murakami-san avait l’air plutôt stressé, et pressé, comme à son habitude depuis que je l’avais rencontré aujourd’hui et je commençais doucement à vraiment faire éponge. C’était un aspect de ma personnalité que je n’aimais pas trop mais je faisais avec. Mais c’est vrai que côtoyer quelqu’un de si nerveux pendant un petit moment pouvait avoir des répercussions négatives. Je lui pardonnais bien évidemment, il ne faisait pas exprès, il fallait juste que je me protège et reste positive.

Dai, une fois que vous étiez arrivés, me demanda si je voulais bien tenir le chariot qu’il avait amené. La réserve n’avait rien de spécial, elle ressemblait à ce qu’elle était ; une réserve, et c’était plutôt rassurant, et peut-être un peu décevant. Une partie de toi aurait espéré trouver quelque chose d’inédit, mais non ; une réserve tout ce qu’il y a de plus normal. A la demande de Murakami-san je tins le chariot sans problème.

« Bien sûr ! Ne vous tracassez pas. »

C’était un message positif pour essayer de l’influencer un peu. Il s’affaira alors à charger le chariot et cette fois je ne proposai pas de l’aider avec ça parce que je savais que je serais plus ou moins inutile. Il n’avait pas non plus de gros bras mais j’étais néanmoins persuadée qu’il avait plus de force que moi. Il répondit à ma question sur son métier, visiblement un peu étonné que je m’intéresse à lui. C’était mignon. Trois ans qu’il bossait dans la scolarité… Il devait être un peu lassé, non ? Avant que je puisse surenchérir, il me demanda justement pourquoi je voulais savoir, et surtout, pourquoi ça m’intéressait, je pense. C’est simple, j’aimais faire connaissance avec les gens. Je l’observais alors qu’il était en train de bien caler les packs de bouteilles d’eau pour qu’ils soient bien alignés, encore une fois. Décidément, je pense qu’il était un peu maniaque sur les bords. Ou juste exceptionnellement nerveux ?

« Parce que cela m’intéresse d’apprendre à vous connaître, voyons ! »

En tout cas, moi, j’étais super gentille. Si je n’arrivais pas à le mettre de plus en plus à l’aise, je ne vois pas qui pourrait. Il m’expliqua que la gestion administrative n’intéressait d’ordinaire pas les gens et que je pense, ça l’étonnait que j’ose poser une question dessus. La vérité c’est que je ne posais pas une question sur la gestion administrative, mais sur lui ! Il fallait qu’il le comprenne.

« Vous avez totalement raison. La gestion administrative ne m’intéresse pas. Vous, en revanche, oui ! »

Il s’agissait d’être honnête et c’était bien ce que je comptais faire. Je le vis finalement finir de ranger le chariot et alors que je poussai ce dernier hors de la réserve parce que je pensais bien que c’était le moment, Dai referma la réserve à clé et il s’approcha de moi tout en rayant cette tâche de sa liste sur son bloc-notes, et je me redis qu’il était décidément spécial. Faire des listes… Quelle idée. Très peu pour moi.

« Vous êtes vraiment très bien organisé. C’est une qualité. »

Je lui souris amicalement pour apaiser un peu son esprit si seulement c’était possible alors qu’il me dit que je n’étais pas obligée de l’aider pour la suite, oui mais…

« Oui, je ne suis pas obligée, sauf que j’ai envie. C’est quoi votre prochaine tâche ? Il faut aller distribuer les bouteilles d’eau j’imagine, et ensuite ? A moins que je vous mette mal à l’aise ?

Je le fixai dans les yeux en attendant sa réponse, en me disant que mince, je l’avais sûrement déstabilisé de nouveau.
Code par Hiyorin
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyMer 15 Avr - 15:11
Ça l'intéressait de le connaître... Dai marqua un arrêt, complètement figé. Il avait le visage interloqué, fixé sur l'étudiante, avant de se rendre compte que ce n'était vraiment pas poli de fixer quelqu'un comme ça et qu'elle pourrait mal le prendre... ce qu'il comprenait tout à fait ! Il réussit à débuguer tant bien que mal, retourna dans la réserve, tritura sa mèche et reprit un semblant de contenance.

"c'est... euh... gentil..."


Décidément, il n'avait pas l'habitude d'être sous le feu des projecteurs... et d'une certaine façon ça rajoutait un peu à la pression et au stress de la journée... c'était quand même agréable d'avoir quelqu'un pour l'aider, et Mizuno-san était gentille et vraiment aidante, avec un amour du travail bien fait qu'il ne pouvait que respecter. Mais il se sentait en eaux troubles à devoir sympathiser avec une étudiante de la sorte... et puis en regardant autour de lui, les fils se connectèrent... le jour du typhon, il s'était retrouvé coincé avec une étudiant. Ils avaient réussi à travailler ensemble pour se sortir de leur situation, ils avaient même volé du whisky au directeur pour désinfecter les plaies de Kyojiro ! Ils avaient même réussi à sympathiser un peu par la suite... alors peut-être qu'il n'était pas obligé de maintenir une limite aussi infranchissable ? peut-être que ça aussi c'était un code qu'il pouvait assouplir ? Il se retourna vers l'étudiante avec un grand sourire sur le visage, certes maladroit, mais aussi chaleureux qu'il le pouvait.

"Vous êtes une bonne personne Mizuno-san. Je suis vraiment content de vous avoir avec moi."


Bon ça restait maladroit, mais il ne voyait pas trop quoi lui dire d'autres. Il allait essayer de faire un effort pour ne pas paniquer à chaque phrase maintenant... même si fondamentalement, il restait inquiété par la masse de choses à faire. Mais la jeune femme avait raison, elle était avec lui alors ça devrait être plus facile... Il ressortit donc son bloc pour voir où il en était. La remarque l'amusa.

"Ha oui ! C'est important dans mon métier. J'aime bien que les choses soient à leur place. Ça permet à tout le monde de se sentir mieux dans son environnement."

Il avait d'ailleurs sans doute choisi ce métier parce qu'il était organisé... déjà chez ses parents c'était le rôle qu'il avait récupéré. À sept dans la maison, il fallait une sacrée organisation pour que tout fonctionne bien, et même s'il était le plus jeune de la fratrie, il avait été ravi d'hériter de ce rôle d'organiseur... Faire des listes, finalement, c'était un peu une seconde nature chez lui. Quand on avait l'habitude, on n'y pensait même plus.

"En plus aujourd'hui, ce sont surtout des petites tâches, alors on a vite fait d'en oublier une, et du coup des gens se retrouveraient sans voir leur besoin résolu. Et c'est important dans une journée comme ça de permettre à tout le monde de pouvoir bien remplir sa mission."

Même si ça n'était pas le job le plus sexy de l'univers, lui il l'aimait beaucoup pour ça. Il se sentait utile, même si la plupart du temps, personne ne s'en rendait compte. Et puis maintenant, il était moins mal à l'aise du fait que Mizuno l'aide. Après tout, il avait accepté l'aide Kyojiro ! Sans être complètement détendu, au moins maintenant son stress n'était plus causé ni adressé à la jeune femme. Il vint même à ses côtés pour lui montrer la liste.

"Vous avez raison, on distribue les bouteilles d'eau, d'ailleurs vous pouvez en prendre une pour vous si besoin. Ensuite je voulais justement proposer aux personnes seules à leur stand de les remplacer un peu pour qu'elles puissent prendre une petite pause. Il faut aussi aller voir du côté des buffets si tout va bien et éventuellement faire le lien avec la cuisine s'il manque des choses. Vérifier avec les clubs qu'ils ne manquent pas de bulletins d'inscription. Vous vous sentez parée ?"

Plein de petites choses donc, ici et là, beaucoup de marche... gestionnaire, c'était un métier qui demandait des bonnes chaussures ! Encore une chose qu'on ne vous disait jamais ça tiens ! Tant qu'il bougeait, il arrivait presque à fuir l'angoisse de cette journée et il souriait presque franchement !
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyVen 17 Avr - 13:08
Portes ouvertes sur l’enfer feat. Dai
C’était adorable comme Murakami-san était étonné à la moindre remarque gentille. Décidément, il ne devait pas avoir l’habitude de recevoir ce genre de gentils compliments. Cette pensée me rendit un peu triste. Il le méritait visiblement, pourtant ! C’était impossible que le gestionnaire soit ce que l’on appelait « une mauvaise personne », loin de là. Il était serviable et préparé, bien casé dans son travail, ce que je respectais profondément. Et puis, cela semblait lui plaire. Après un intense moment de fixation, il sembla se rappeler qu’il fallait selon les codes sociaux réagir à mes paroles, alors il me dit que celles-ci étaient gentilles. C’était mignon.

Un nouveau silence s’était un peu installé et ça me rendait mal à l’aise. Pourquoi fallait-il ce genre de moments dans une rencontre, dans une discussion intéressante qui plus est ? C’était cruel que la vie nous fasse vivre ce genre d’instants. Pendant ce temps, je regardai Murakami-san qui s’était redirigé vers la réserve auparavant sans que je sache vraiment pourquoi. Avait-il été gêné ? Sûrement, mais le geste était un peu bizarre. Au final, il finit par se retourner vers moi avec un grand sourire et me complimenter à son tour. Je lui rendis son grand sourire. « Vous êtes une bonne personne »… Le gestionnaire ne le savait peut-être pas, mais il m’avait beaucoup touchée. Ce n’était pas souvent qu’on me faisait ce genre de remarques. Pas du tout, même. Enfin… Mon regard se perdit dans le vide quelques instants mais je réussis à me reprendre.

Il me répondit que l’organisation était effectivement importante dans son métier, ce qui ne me surprit pas, c’était quasiment évident. J’étais contente de voir que je ne me trompais pas sur ce point. Le voir ressortir son bloc-notes eut l’effet de dessiner un petit sourire sur mon visage, tant je trouvais ses habitudes adorables. Il était certes plus âgé que moi, et alors ? Il n’y a pas d’âge pour être adorable. Visiblement, il se sentait progressivement plus à l’aise puisqu’il s’exprimait de manière moins saccadée et prenait le temps de s’expliquer sur son métier et sur l’importance de bien effectuer les tâches d’aujourd’hui pour que tout le monde soit content et puisse à son tour remplir sa mission.

« Je ne suis on peut plus d’accord, Murakami-san ! »

Je m’étais exprimée avec enthousiasme parce que son tout petit discours m’avait fascinée. Ça me faisait du bien de l’entendre parler de cette manière. C’était ce que je voulais depuis le début de notre rencontre ! Peut-être que mon sourire et mon amabilité avaient eu raison de sa nervosité ? Je fus même étonnée de le voir se rapprocher un peu de moi pour carrément me montrer sa liste. Tant mieux ! Si on allait encore travailler un peu ensemble, il fallait que je sois bien au courant des choses pour que nous puissions nous coordonner. Immédiatement, alors que Murakami-san m’énumérait les tâches qui restaient à remplir et que je lisais progressivement la liste en parallèle, un « détail » retint mon attention et je ne pus retenir mon instinct de gourmande alors même que le gestionnaire m’avait posé une question.

« Le buffet ! Le buffet ! Enfin, je veux dire, on peut passer par le buffet d’abord, Murakami-san ? »

J’étais beaucoup trop enfantine pour le coup mais quand il s’agissait de nourriture, j’avais souvent du mal à me retenir. Surtout que j’utilisais beaucoup de mes forces pour être aussi sociable et serviable, alors je méritais bien un petit en-cas non ? M’enfin, ce n’était pas une raison pour m’être excitée comme ça.

« Euh, désolée. Je voulais dire… on peut aller déposer les bouteilles d’eau aux stands puis aller se ravitailler, non ? On sera plus efficace ensuite ! »

J’étais un poil manipulatrice, mais je me dis que de toute façon, le gestionnaire saurait de quoi je parlais et qu’il ne serait pas trop réprobateur à mon égard. Il était évident que l’on s’appréciait plus ou moins jusqu’à maintenant et je ne voyais pas en quoi mes remarques étaient insolentes. Argh, je m’inquiétais de nouveau trop… Il fallait que je me détende. Alors pour me changer les idées, je repris le chariot de bouteilles d’eau et me commençai à me rediriger vers le hall principal de l’académie.

« Vous venez ? » lui lançai-je avec un clin d’œil.

Il fallait que nous soyons vraiment efficaces à partir de maintenant. Sans quoi nous n’arriverons pas à remplir toutes les tâches de Murakami-san, et c’était très important ! J’étais complètement de son côté, tellement que j’en oubliais mon propre stand. Je me retournai alors un peu gênée et paniquée vers lui.

« Euh… Il faudra que je retourne à mon stand quand même à un moment, mais pas maintenant, ne vous inquiétez pas ! »

J’essayais tant bien que mal de cacher ma peur de ne pas être à la hauteur de mon stand, mais je voulais absolument aider le gestionnaire, c’était plus fort que moi, j’avais l’esprit d’équipe totalement activé !
Code par Hiyorin
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptySam 18 Avr - 18:36
Finalement, il allait réussir à trouver son rythme de croisière. Il fallait juste qu'il se force à ne pas voir tous ces gens qui mettaient du désordre tout partout. Ne pas penser aux gens qui couraient dans les couloirs. Ni à ceux qui mélangeaient tout. Encore moins à ceux qui posaient des questions stupides alors qu'ils avaient littéralement la réponse dans la main. Non vraiment. Il ne fallait pas penser à tout ça ! Non non non. S'il se focalisait sur la liste des tâches à faire, tout irait bien ! Et puis maintenant qu'ils étaient deux, il craignait moins de ne pas arriver au bout de sa liste des tâches !

Pris d'un nouvel élan, il montra donc sa liste à Mizuno-san, c'était une façon de façon de faire le point autant que de l'intégrer une équipe. Même si ce n'était qu'une équipe de deux, c'était une équipe quand même ! Et peut-être qu'il y avait moyen de se répartir les tâches ou quoi... il était tellement peu habitué à travailler avec d'autres qu'il n'était pas sûr de la meilleure façon de procéder ! La réaction de l'étudiante le cloua un peu. En même temps, vu son état de nerf, il ne lui fallait pas grand chose pour ça ! Mais rapidement il sourit.

"Si vous voulez oui. On va arriver à l'heure où les gens se ruent dessus, alors ce n'est sans doute pas bête de pas traîner à aller y voir..."


Bon ça le perturbait quand même un peu de ne pas faire dans le bon ordre. Ce n'était pas pour rien que la liste avait été faite dans tel ordre. Alors c'est vrai, peut-être que l'ordre de la liste était incorrect, mais est-ce que ce n'était pas un peu cavalier d'en changer comme ça à la volé ? C'était quand même un peu provoquer le sort non ? La voix de Mizuno le sortit de ses interrogations. Elle avait pris les devants tandis qu'il se perdait dans ses pensées.

"Oh euh oui je vous suis !"

Il la rattrapa rapidement et passa devant pour lui tenir la porte alors qu'elle poussait le chariot. Ils distribuèrent les bouteilles d'eau au fur et à mesure, Dai en profitant pour vérifier avec chacun se dont il avait besoin et le rajouter à la liste le cas échéant. Elle n'allait bientôt plus ressembler à grand chose cette liste... de stands en stands, ils arrivèrent finalement vers le buffet qui avait rendu Mizuno si enthousiaste. L'équipe de la cafétéria ne chômait pas, il dût se retenir de replacer les différents éléments de façon parfaitement symétrique sur la table... il s'était déjà accroché avec le personnel des cuisines sur ce point-là le matin même... il savait qu'il fallait qu'il se contrôle et qu'il leur fasse confiance... C'était un peu dur mais bon...

"Si vous avez besoin de manger un peu servez-vous ! Je reviens de suite..."

Le responsable des cuisines avait deux trois choses à lui dire par rapport aux devis. Encore un imprévu tiens... ils tinrent conciliabule un peu à l'écart pendant cinq bonnes minutes. Les deux hommes étaient bien embêtés. Apparemment, les cuisines n'avaient jamais reçu les plats végétariens commandés... il allait falloir en toucher deux mots aux fournisseurs ! En attendant, les végétariens allaient donc devoir se contenter des tomates cerises et autres tranches de céleri que le chef avait trouvé dans sa cuisine... Dai revint, l'air visiblement contrarié et fatigué. Dépité, il se dit qu'il avait bien gagné le droit à dix minutes, juste dix petites minutes... il était là depuis le petit matin et il partirait sans doute dans les derniers. Alors bon.. dix minutes de pause...

"Tout se passe bien de votre côté ?"

Il soupira, visiblement fatigué. Pourquoi les gens ne pouvaient jamais faire leur travail correctement ? Il était un peu épuisé de toujours devoir réparer les erreurs de tout le monde, d'autant que là, il ne pouvait clairement rien y faire. C'était frustrant. Sortant soudainement de sa réserve, il tourna son regard vers Mizuno.

"Vous vous plaisez parmi nous ?"

Après tout, lui aussi il voulait s'assurer qu'elle aimait ce qu'elle faisait ici... sinon tout ça n'aurait vraiment aucun sens !
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyLun 20 Avr - 9:12
Portes ouvertes sur l’enfer feat. Dai
Peu de temps avait passé depuis que j’avais fait mon numéro d’enthousiaste petite fille sur le sujet du buffet. Très peu, même. Mais j’étais quand même rouge de honte. Une telle réaction face au gestionnaire de la scolarité en plus… Vraiment, parfois, je n’avais aucune retenue, c’était dingue ! J’avais comme ces accès de spontanéité excessive parfois. Certes, certains pourraient dire que ça faisait partie de mon charme, mais tout de même…

En plus, je n’avais pas laissé le temps à Murakami-san de me donner son avis. Je lui avais ordonné de me suivre même si, en apparence, je lui avais demandé de venir. Comme à mon attente, il s’était empressé de me suivre, un peu pris de court. Cela m’avait fait rire. Décidément, il avait ce charme que procurait la mignonnerie, et c’était beau à voir. Hors de question d’en profiter. Juste, parfois mon enthousiasme ne me laissait pas beaucoup de choix. Peut-être que sans le vouloir, je l’entrainais dans un vent fou sans m’en rendre compte. C’était sûrement le cas ici.

Alors que nous arrivions enfin vers le buffet, mon visage s’illuminait mais je ne pouvais pas encore crier victoire (parce que oui, j’aurais sûrement été capable de crier victoire à voix haute en fait). Je ne pouvais pas encore le faire parce qu’il fallait d’abord distribuer les bouteilles d’eau aux différents stands. Alors, un peu dépitée dans le fond à cause de mon manque de patience (surtout quand il s’agissait de gourmandise), je prenais néanmoins les devants avec le chariot et Murakami-san prenait de temps en temps des bouteilles d'eau pour les déposer sur les tables. Je le voyais tiquer sur certaines piles de flyers mal arrangées, et cela m’arrachait des petits sourires par-ci par-là. Alors que nous passions devant le stand de la spécialité Design Graphique, je glissai un clin d’œil à mes camarades qui étaient toujours fidèles à leur poste.

« Merci, vous ! »

Et la « course » reprit de plus belle. Stand après stand, Murakami-san et moi distribuions les bouteilles jusqu’à ce que nous arrivions enfin vers le buffet près de la cuisine. Mon moment était enfin arrivé. Alors que le gestionnaire se dirigeait plus vers la cuisine en elle-même, je me dis qu’il avait quelque chose à régler (ce qui ne m’étonnait guère) et je m’approchais déjà du buffet lorsqu’il me donna la permission de me servir. Je dois avouer qu’une approbation ne me faisait pas de mal. Donc je m’exécutai. Petit four après petit four, je m’empiffrais véritablement et j’eus même un peu honte, mais j’avais tellement faim ! J’attendais quand même quelques secondes entre chaque bouchée pour paraitre normale et comme les autres, en feignant pendant ce temps-là de regarder autour de moi comme si je ne connaissais pas les lieux. C’était tout un numéro !

Enfin, Murakami-san revint. Il avait une mine un peu défaite, je me dis que quel que soit le problème dont il avait dû aller s’occuper, ça ne s’était pas particulièrement bien passé. Il prit quand même la peine de me demander si tout se passait bien de mon côté, avec beaucoup de politesse. Je ne pus m’empêcher de devoir lui répondre avec de la nourriture dans la bouche. C’était plus fort que moi, ne me demandez pas pourquoi.

« Boui, cha che pache très bien ! »

C’était risible, et en avalant, je ne pus m’empêcher de laisser un rire s’échapper de mes fines lèvres. C’en était trop ; je me faisais rire moi-même. Murakami-san et moi formions un joli contraste ; tandis que lui était complètement dépité et semblait vraiment épuisé, j’éclatais de joie de vivre, c’était incroyable. J’avais besoin de ce genre de moments, surtout avec la vie que je menais. Je fus surprise de constater que bientôt, le gestionnaire fit un effort pour sortir de son état un peu déconfit pour tenter de me rejoindre doucement. Il me demanda si je me plaisais ici.

« Euh, excusez-moi d’avoir parlé la bouche pleine, d’abord, commençai-je en riant. Oui, ça se passe plus que bien, je suis vraiment passionnée de ce que j’étudie ! Par contre au niveau social… C’est un peu plus compliqué, mais ça, c’est une autre histoire. Mais oui, je me plais parmi vous, si vous voulez savoir ! Ca fait déjà trois ans que je suis là, après tout ! »

Je m’étais étalée comme si j’essayais de meubler la conversation, mais au moins, dans tout ce charabia, je lui avais appris depuis combien de temps j’étais ici. Peut-être que ça pouvait potentiellement l’intéresser, s’il voulait discuter et apprendre un peu à me connaître ? Je me sentis soudain un peu coupable de rester ici sans rien faire. J’avais le sentiment d’abuser et de ne plus aider Murakami-san. Me précipitant soudain, je m’éloignai un peu du devant du buffet en entrainant le gestionnaire avec moi par la main et baissai les yeux.

« Je suis désolée si je me suis éternisée sur le buffet ! Quelle est la prochaine chose que nous devons faire ? Vous avez besoin de moi ? Pardon… »

Bizarrement, je m’étais excusée comme je me serais excusée auprès de mon père. Je ne savais pas pourquoi ça me venait d’un coup comme ça, parfois. L’effet du traumatisme, peut-être ? Qui sait. Je n’aimais pas employer ce mot de toute façon. Cela devait sûrement être un signe de politesse exagérée, c’est tout. Je restai terrifiée sur place, comme un peu en transe, et dans une mauvaise. Avec toujours les yeux baissés vers le sol, bien évidemment.
Code par Hiyorin
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyLun 20 Avr - 16:32
Ça lui avait foutu un coup au moral cette histoire mine de rien. Tout le monde avait travaillé d'arrache pied pour être sûr que ça se passe au mieux, et voilà comment les choses tournaient... Il y avait des gens qui ne pourraient pas manger ou devraient se contenter de ce que l'équipe avait pu bricoler. Il avait remercié l'équipe des cuisines d'avoir réussi à bricoler quelque chose malgré tout. Ça sauverait les meubles !

Il était néanmoins revenu vers sa partenaire la mine sombre. Il fallait à tout prix qu'il essaie de rester concentrer sur le moment présent. Sinon il allait encore partir à remettre les choses de manière parfaitement claire et organisée, et ça durerait des heures. Ça demandait qu'il se concentre très fort. Faire la conversation, ça aiderait peut-être... La réponse la boucle pleine de Mizuno le fit sourire un peu. Il se frotta la tête en pouffant un peu.

"Haha, au moins ce qui a été livré est bon. Merci de vous en être assurée !"

C'était une tentative d'humour. Les blagues, c'était pas forcément son point fort, mais il s'y essayait à l'occasion et rare étaient les gens qui pouvaient se vanter d'avoir assisté à ses tentatives maladroites ! Peut-être qu'il se détendait enfin, de manière générale, ou qu'à force d'avoir été en contact avec certaines personnes, il commençait enfin à comprendre comment ça fonctionnait et à trouver ça drôle... Même s'il ne maîtrisait pas trop, il tentait sa chance. Enfin là, c'était un humour un peu de dépit, mais c'était mieux que rien. Il poursuivit donc sur sa lancé et tenta de relancer la conversation. Il fût sincèrement content d'apprendre qu'elle se plaisait dans l'académie, même s'il n'aurait pas trop su pourquoi. Il sourit doucement.

"Vous aussi ça fait trois ans, on est donc arrivé à Yokuboo en même temps finalement ! Mais oui, c'est vrai que l'aspect social c'est compliqué... je vous comprends."


Il s'était un peu laissé aller là aussi, ça ne la regardait pas finalement. En plus il n'avait pas le même statut ici... mais la similarité de leur situation lui avait fait oublier pendant un temps ce fait. Elle était venue l'aider, et d'une certaine façon, son parcours dans cette école ressemblait un peu au sien. Lui aussi il avait du mal, il avait finalement créé très peu de lien avec ses collègues. En plus, il savait bien que ses tocs lui valaient quelques moqueries de la part de certains. Et c'est vrai qu'il n'était pas le bout en train qu'on invitait à toutes les soirées. En même temps, il n'était pas sûr d'avoir envie d'être ce type-là.

"J'imagine qu'il faut qu'on continue à faire des efforts."

Il esquissa un sourire franc, compatissant. Ils n'étaient sans doute pas au bout de leur peine tous les deux ! Vu comment elle était venue à son secours sans se poser de question, il avait du mal à croire qu'elle puisse avoir du mal socialement, mais après tout, il ne la connaissait pas plus que ça finalement. Sans doute qu'il y avait des choses qu'il ne voyait pas.

Toujours aussi enthousiaste, Mizuko lui saisit le bras et l'entraîna à sa suite. Il était temps de se remettre à la liste. Et tout aussi soudainement, la jeune fille se figea sur place, s'excusant, la tête baissée, comme ailleurs. Dai eut un léger mouvement de panique, il pouvait voir qu'il y avait un problème mais il ne savait pas comment réagir. Il vint se placer face à elle et essaya d'adopter la voix la plus calme possible.

"Mizu... Mizuno-san... vous allez bien ? Il... il y a un problème ? Vous avez besoin de quelque chose ? D'une pause ? Vous voulez que je vous accompagne à l'infirmerie ?"


Il n'avait aucune idée de ce qui se passait, la seule chose qu'il savait c'est qu'il parlait sans doute trop vite à nouveau... il avait tendance à faire ça quand il stressait, ce qui n'aidait jamais les gens qu'il cherchait à aider. Il tritura à nouveau sa mèche, prit quelques goulées d'air, et tâcha de reprendre plus calmement.

"Je... je suis là si vous avez besoin de quelque chose. Vous n'avez pas besoin de vous forcer si ça ne va pas. Venez, on va sortir de la cohue déjà..."


Il prit aussi doucement que possible le bras de la jeune fille, plus pour la guider que pour la tirer, essayant de l'emmener dans un coin plus calme du hall, qu'elle puisse reprendre ses esprits déjà.
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyLun 20 Avr - 20:51
Portes ouvertes sur l’enfer feat. Dai
Quelle avait été ma surprise de surprendre Murakami-san en train de faire de l’humour. Et c’était bon, en plus ! Sa blague d’humour situationnel m’avait arrachée un rire et je l’en remerciais intérieurement. Je ne jugeais pas nécessaire de le prévenir, parce que mon rire en disait déjà beaucoup sur ton appréciation de ses paroles. Par contre…

« Bravo pour cet humour ! » lui avais-je adressé avec un clin d’œil.

Le fait qu’il avait tenté de faire de l’humour avec moi me touchait. Je devais vraiment réussir à le mettre à l’aise pour qu’il puisse se laisser aller comme ça. Cela me faisait plaisir de savoir que je pouvais lui faire du bien comme ça. Cela me faisait plaisir tout court d’ailleurs. Je ne me sentais pas bien parfois, et j’aurais tout donné pour qu’on me fasse me sentir comme ça aussi. Alors pouvoir l’offrir aux autres… C’était tout bonnement merveilleux ! Murakami-san continua par me dire qu’il était aussi arrivé à Yokuboo il y avait trois ans de cela. Quelle coïncidence ! Il était tellement bien calé dans son boulot que j’aurais pu parié qu’il était arrivé bien avant. Mais apparemment, non. Cela démontrait qu’il faisait vraiment bien son travail. Trois ans, cela ne faisait pas beaucoup, à l’échelle d’un travail stable. Si ? Il me dit aussi qu’il comprenait l’aspect social compliqué. Cela m’avait faite sourire. Quelqu’un qui comprenait…

Enfin, après quelques secondes, il avait ajouté quelque chose à ses paroles ; quelque chose au sujet d’efforts qu’il fallait continuer à faire. Il avait bien raison. Tout était une histoire d’effort dans la vie, finalement, et en grandissant, je m’en rendais encore plus compte.

« Vous avez bien raison, Murakami-san ! »

Puis vint le drame. Je ne savais pas ce qui m’avait pris de tout d’un coup réagir négativement à la situation. Je m’en faisais trop. Je laissais ma tête me contrôler et ce n’était pas bien, mais parfois je ne pouvais pas m’en empêcher. J’avais entrainé le gestionnaire un peu plus loin du buffet mais je m’étais arrêtée bien avant d’être sortie de la foule. C’était plus fort que moi, il fallait que je me stoppe. Déjà je ne me sentais pas bien d’avoir entrainé Murakami-san avec moi et en plus, je ne savais pas vraiment ce que je faisais. C’était bien embêtant cette histoire.

Heureusement, le gestionnaire était là pour moi. Il vit ma mine déconfite tirée vers le sol et s’enquit tout de suite de mon état. Visiblement, ça l’ébranlait lui aussi. Je ne voulais pas lui procurer des sentiments négatifs, décidément… J’étais vraiment nulle ! Pourquoi il fallait que des sautes d’humeur aussi violentes m’arrivent à moi, hein ? Au prix d’inquiéter mon entourage en plus. Ce n’était pas comme si on était proches, et je lui faisais ça. Quelle impolie ! Je me martelais d’insultes et l’inquiétude de Murakami-san me mettait dans tous mes états.

« Non, non… Je vais me débrouiller, ça va aller. »

J’avais marmonné ces paroles avec peu de conviction mais au moins je l’avais fait. Il fallait que je continue à me battre. Toujours. C’était essentiel. Sinon, comment pouvais-je avoir de l’estime de moi, hein ? Non, non, c’était sûr, il fallait que je me reprenne et qu’une discussion ainsi que des circonstances normales puissent reprendre. Murakami-san n’y était pour rien en plus de cela, il ne méritait pas ça. Malgré moi, il continua de me rassurer. Il me proposa de sortir de la foule ce que je ne refusai point. C’était plus que nécessaire, il avait raison de s’avancer et de me dire ça. Lorsqu’il saisit doucement mon bras pour m’emmener loin de tous ces gens près du buffet, je n’opposai aucune résistance. Il était tellement gentil. Une fois sortis de la cohue, j’osai relever les yeux pour attraper son regard.

« Excusez-moi pour le dérangement, Murakami-san, commençai-je avec une petite voix. Dites-moi, quelle est la prochaine tâche sur votre liste ? Je ne veux pas vous laisser tout seul. »

J’étais persistante et j’en faisais peut-être trop, mais c’était plus fort que moi d’insister. Je ne pouvais pas me laisser faire et surtout, me laisser aller à mon état ridicule. Même si j’avais une boule au ventre et des sanglots qui menaçaient ma gorge et mes yeux. Tout d’un coup, je ne pus malheureusement plus lutter. De chaudes larmes vinrent couler sur mes joues, larmes que je tentai de réprimer et que j’essuyai au fur et à mesure le plus rapidement possible du revers de la main.

« Je suis vraiment nulle, décidément ! Ne vous inquiétez pas. » lâchai-je avec un petit rire d’auto-dérision entre deux larmes.

J’avais tort. Il fallait qu’il s’inquiète, enfin surtout, que je m’inquiète, rien qu’un peu au moins ! Mais ce n’était tellement pas le moment, surtout au milieu d’un hall… C’était tellement gênant et embarrassant… Les alentours n’arrangeaient rien.
Code par Hiyorin
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyMar 21 Avr - 16:43
Comme à chaque fois, il fût tout rempli de fierté de voir que sa blague avait fait mouche. Il allait finir par y arriver à maîtriser ça ! En attendant, la moindre petite blague réussie le rendait aussi fier qu'un gamin qui avait réussi un nouveau tour. Malgré tout, la conversation reprit quand même un peu de sérieux, chacun évoquant certaines difficultés qu'ils avaient en commun. Drôle de moment suspendu.

Et puis la situation s'était soudainement accélérée. Mizuno l'avait entraîné pour reprendre le travail, avec raison d'ailleurs, avant de finalement se figer sur place, visiblement très mal. Sa première réaction avait été un peu confuse... en voulant s'assurer de ce qui lui arrivait et de ce qu'il pouvait faire pour l'aider, un mouvement de panique avait accéléré son propre débit, ce qui bien sûr n'était d'aucune utilité à qui que ce soit, et vue la réponse de la jeune femme, il dût bien se rendre compte qu'il avait obtenu le résultat inverse à celui escompté. Elle n'avait pas du tout la tête de quelqu'un qui allait se débrouiller... Dans le doute, en attendant, le mieux c'était sans doute de l'écarter de la foule, l'emmener dans un endroit plus calme... et on verrait après à partir de là... Il l'avait donc guidé doucement vers le bord du hall, histoire de lui donner de l'air. Dai était franchement embêté parce qu'en vrai, il ne savait pas du tout ce qu'il était censé dire ou faire... il voyait bien qu'elle allait mal, mais il ne savait pas très bien comment il pouvait répondre à ça. Dans la fratrie, chacun avait un rôle, et c'était sa plus soeur la plus âgée qui savait rassurer... lui il était trop froid.. qu'est-ce que sa soeur aurait dit ??? il triturait tellement sa mèche qu'il allait finir par décolorer ses cheveux à la main à force de friction ! Mais ce geste aussi maladif que répétitif lui permettait de garder sa voix aussi calme que possible, ce qui donnait un contraste assez marqué entre son langage corporel et le ton de sa voix...

"Vous n'avez pas à vous excusez, ça arrive, c'est comme ça. De toute façon je suis mal placé pour juger... la prochaine chose sur la liste c'est... c'est que euh vous puissiez prendre une pause, voilà."


Il faudrait juste qu'il trouve moyen de lâcher cette foutue mèche de cheveux pour l'écrire effectivement sur la liste parce que mentir c'était vraiment mal mais s'il l'écrivait sur la liste alors ça ne serait plus un mensonge ! Parce que de toute façon, elle pouvait dire ce qu'elle voulait, c'était évident qu'il y avait un problème... il avait beau ne pas être le plus fin psychologue du monde, ça se voyait gros comme le nez au milieu de la figure... Alors qu'elle pleurait, il reprit doucement.

"Je ne suis pas très doué avec les gens, mais je ne crois pas qu'on aille très bien quand on se met à pleurer d'un coup au milieu d'un hall... et je veux bien croire que le buffet était bon, mais quand même pas à ce point !"

Qu'est-ce que sa soeur aurait dit ??? Mince... ça faisait tellement longtemps qu'il ne s'était pas laissé aller à pleurer comme ça... la dernière fois qu'il avait souffert à ce point, il y a quatre ans, il avait tout caché à ses proches pendant très très longtemps... Il soupira...

"Écoutez, je suis désolé... je ne suis pas très doué déjà de base et en plus on ne se connaît pas et très clairement je ne suis pas la personne devant qui vous auriez voulu que ça arrive... mais... euh... et bien on est là maintenant... alors ce que je sais c'est qu'il faut qu'on fasse avec... donc..."


C'était tellement dur de trouver des mots ! Il se serait cru sur un champ de mines. Ils n'étaient pas amis, il y a à peine une heure ils ne se connaissaient pas, ils n'avaient pas le même statut... alors vraiment il était sans doute le moins bien placé pour l'aider...

"Donc on peut juste... attendre que ça passe, d'accord ? Juste, on est là, vous pleurez, et moi je vous attends... et après... et bien on verra."

Ça avait presque l'air d'un bon plan. Il ne savait pas trop s'il devait lui poser des questions. Il avait peur de se montrer intrusif, ça faisait trop de lignes de bougées d'un coup depuis le matin...

"Enfin si vous voulez je peux aller chercher quelqu'un, si vous préférez être en meilleure compagnie. Par contre, il faut arrêter de vous dire que vous êtes nulle... vous ne vous aidez pas du tout... en plus ce n'est sans doute pas vrai. Tout le monde a ses faiblesses... il y a des gens qui repositionnent tous les objets de façon parallèle et d'autres qui pleurent. Et puis c'est tout. Pleurez, on verra après... je trouverai bien de la place sur la liste..."

C'était le maximum de l'intrusion qu'il arriverait à s'autoriser. Quant à la place sur la liste, c'était sincère. C'était son boulot : trouver de la place sur la liste. Et s'il ne savait pas ce qu'on devait dire aux gens qui pleuraient, il était très doué dans son boulot.
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyMer 22 Avr - 16:34
Portes ouvertes sur l’enfer feat. Dai
Je trouvais que c’était vraiment malpoli d’avoir réagi comme ça. Et comment ça, « réagi » ? Ce n’est pas comme si c’était lui qui avait fait quelque chose de mal qui m’aurait poussée à avoir une réaction défensive ; pas du tout, et loin de là. Non, c’était visiblement juste mes propres démons qui ressurgissaient… Sans que je puisse y faire grand-chose, pour le coup. Dommage. C’était un beau moment que j’étais en train de partager avec Murakami-san, c’est pour ça que je voulais me reprendre au plus vite. Mais c’était plus compliqué que prévu.

Il me dit d’abord que je n’avais pas à m’excuser et que ce genre de choses arrivaient , d’accord, mais bon, à ce point-là, quand même… Il devait être vraiment gentil pour me sortir une phrase bateau comme ça. Il proposa ensuite que je fasse une pause de manière mignonne, c’est-à-dire qu’il avait fait semblant que c’était véritablement la prochaine chose à faire sur la liste. Cela m’arracha un sourire. Il ne s’en rendait pas compte mais il était doué socialement, quand même.

« C’est gentil, merci… » lui avais-je donc adressé avec un petit sourire.

Je savais sourire un petit peu même quand vraiment fatiguée et déprimée. C’était important. En plus, cela avait été prouvé que sourire aidait à remonter l’humeur alors bon… Je n’avais rien à perdre. Murakami-san reprit la parole en démontant mes propos : oui, se mettre soudainement à pleurer au milieu d’un hall, ce n’était pas bon signe, d’accord… et il ajouta une touche d’humour.

« Ah non, ce n’est pas le buffet le problème, ça c’est sûr… »

Encore une fois, je lui avais adressé un mini sourire. Je faisais de mon mieux, je vous jure. La vérité, c’est que j’aurais bien aimé me mettre à pleurer de joie d’avoir mangé de si bons petits fours. Mais non, je n’en étais pas là. Dommage. Ca aurait été plus arrangeant. Ca y est… Murakami-san commençait à perdre sa contenance. Qu’est-ce que j’étais en train de faire… Il fallait que je me reprenne. Je peinais à suivre tout ses propos, mais j’entendis essayer de faire sens de la situation comme il pouvait. Il bégayait un peu par moments, visiblement déstabilisé. Au final, il proposa que l’on attende que le moment passe. Bonne idée, ou pas ?

« Bonne idée… Ca va passer, ne vous inquiétez pas. »

J’étais sûre que ça allait passer, mais voilà, avant de pouvoir passer, il fallait que ça se passe. Vous me suivez ? Et pour ça, il ne fallait pas que je sanglote. Il fallait que je pleure véritablement comme je le voulais. Du moins, comme j’en avais besoin. Alors que j’hésitais à me laisser aller, Murakami-san reprit la parole. Il tenta de me rassurer en me disant que chacun avait ses faiblesses et qu’au final ce n’était pas grave, que j’avais le droit de pleurer. Il me dit qu’il attendrait que j’aie fini. Mais voilà, certes, il aurait pu appeler quelqu’un, mais la vérité, c’est que là, la personne dont j’avais besoin, c’était lui. Ce n’était pas l’individu qui me connaissait le plus mais c’était un individu qui me connaissait, au moins. Alors je suivis mon instinct et me rapprochai un peu de lui pour au final me permettre de me blottir contre lui et de pleurer comme je le pouvais, c’est-à-dire beaucoup. Après avoir lâché beaucoup de larmes, je réussis à prendre la parole.

« Pardon, Murakami-san… Et merci, surtout. » dis-je en m’éloignant un peu de lui.

Ca y est, je crois que c’était plus ou moins passé. J’avais encore une boule au fond de la gorge, mais je réussissais à la retenir. Comme beaucoup de fois, finalement. J’étais heureuse d’enfin arriver à me contrôler présentement. Je puisai dans mes forces pour essuyer mes yeux pour la dernière fois et afficher un grand sourire en direction du gestionnaire.

« Bon, fini les bêtises. Vous avez encore besoin de moi ? »

Je voulais encore rendre service si c’était possible. Remarque, il me recommanderait peut-être d’aller me reposer après cet épisode de larmes… Honnêtement, je ne savais pas ce qui était le mieux. En tout cas, s’il avait besoin de moi, je serais là.
Code par Hiyorin
Dai Murakami
Dai MurakamiGestionnaire de la scolarité
Messages : 109
Âge : 28

Infos supplémentaires
Clubs:
Boîte à infos:
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyJeu 23 Avr - 15:51
Dai ne savait plus très bien quoi faire, ni comment il était censé réagir. Il voyait bien que Mizuno tâchait de se batailler avec ce qui la rongeait, mais que c'était dur... Il avait l'impression qu'on l'avait lâché en haute mer et qu'il se retrouvait à battre des pieds et des mains pour ne pas couler. En attendant il s'accrochait à sa mèche. Il voulait faire de son mieux, vraiment. Simplement il craignait que son mieux soit loin d'être suffisant... il bricolait du mieux possible. La seule chose dont il était sûr, c'est qu'on ne laissait pas quelqu'un en détresse comme ça tout seul. Même si ça voulait dire qu'il allait devoir mettre les bouchées doubles après ! Dai n'était pas le genre d'homme à faire demi-tour sous prétexte que ça le mettait mal à l'aise ! Après tout, un mois plus tôt, pendant le typhon, ils s'étaient bien introduit dans le bureau du directeur pour voler son whisky et désinfecter leurs plaies...

Ceci dit, il n'avait absolument pas prévu qu'elle vienne se blottir contre lui comme ça ! De surprise et d'embarras son corps se raidit d'un coup, et il fût brusquement paralysé... il n'allait pas la repousser non plus... il rougissait à n'en plus pouvoir... c'était complètement inconvenant ! Dai avait peur que s'il bougeait, il risquait de faire un geste déplacé, et c'était bien la dernière chose qu'il voulait ! Mais c'était elle qui était venue chercher ce contact... alors peut-être que ça l'aidait un peu aussi... et il pouvait comprendre, il avait des souvenirs comme ça... c'était toujours mieux de pleurer dans les bras de quelqu'un. Réalisant ça, il tâcha de mettre sa main sur l'épaule de l'étudiante. Le geste était maladroit, mais c'était tout ce qu'il arrivait à s'autoriser sans risquer de tomber dans la familiarité malvenue... quand même... si on les voyait, ça pourrait être tellement mal vu... mais il avait dit qu'il était là, alors il serait là !

Finalement, Mizuno se dégagea de lui et Dai se plongea dans la contemplation de ses lacets, gêné et toujours pas bien sûr de comment il devait se comporter face à tout ça. Il fût quand même content de voir que ce moment semblait lui avoir fait du bien, c'était l'essentiel !

"Je suis content si vous vous sentez mieux. C'est le plus important..."


Est-ce qu'il avait encore besoin d'elle ? Est-ce que c'était bien raisonnable ? Il ne voulait pas lui donner l'impression de la chasser après ça, et en même temps ce serait sans doute mieux si elle pouvait souffler un peu, faire les choses à son rythme, tandis que lui il allait devoir faire tout ça plus vite.

"Je pense que pour la suite ce serait mieux qu'on vous ramène à votre équipe, ils ont sans doute besoin de vous eux aussi, ce serait injuste de ma part de vous monopoliser ! Si vraiment j'ai à nouveau besoin d'aide je viendrais peut-être vous demander un coup de main. Ça vous va ?"


Ça lui semblait un bon juste milieu ! Une bonne façon de ne pas la mettre sur la touche sans la pousser pour autant à aller au delà d'elle-même. Il y avait d'autres façons d'être utile, mais il ne voulait pas qu'elle s'épuise pour ça. C'était déjà la situation d'une bonne partie de l'équipe administrative depuis ce foutu typhon...

"De toute façon je ferai plusieurs rondes entre les stands encore donc si vous avez besoin de quelque chose ou si vous voulez changer d'air vous n'aurez qu'à me faire signe !"


Il lui offrit un grand sourire, reprit sa liste, rajouta effectivement un item "pause Mizuno" qu'il put cocher, l'air satisfait.

"Je vous raccompagne et je reprends ma route !"

Et de joindre le geste à la parole. C'est que la journée était encore loin d'être finie, et qu'il voyait d'ici tout un tas de prospectus mal rangés qui lui hurlaient qu'il devait faire quelque chose...
Anonymous
InvitéInvité
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] EmptyJeu 23 Avr - 18:02
Portes ouvertes sur l’enfer feat. Dai
Le moment du câlin avait été malaisant. Clairement. Je m’étais précipitée dans les bras de Murakami-san sans vraiment réfléchir en suivant juste mon instinct du moment et ça se passait un peu mal. Il s’était complètement raidi, comme si je l’attaquais ou que je lui faisais peur. Je l’avais mal pris et au début, ça avait accentué mes pleurs, mais rapidement, il avait tenté de se rattraper en posant sa main sur mon épaule. Il était toujours raide comme un pic, mais au moins, il tentait. C’était attentionné de sa part. C’est vrai que je n’avais pas pensé à ce que les gens autour de nous pourraient penser en nous voyant, mais bon… Qu’est-ce que ça pouvait faire, de toute manière ?

Au final, j’avais réussi à sortir tout ce que j’avais besoin de sortir et m’étais un peu éloignée de lui de nouveau, m’étant remise à une distance correcte que l’on pourrait attendre pour une discussion entre étudiant et gestionnaire de scolarité. C’était un peu bizarre comme geste, sachant que quelques secondes auparavant, j’étais dans ses bras. Oui, c’était gênant, en fait. Maintenant que je reprenais mes esprits, je m’en rendais compte. Murakami-san eut une parole rassurante que je n’oublierais vraiment pas à l’avenir. Il n’avait dit aucun mot sur sa gêne apparente et s’était concentré sur moi et mon bien-être. J’avais susurré un « Merci », encore un peu rougissante de honte.

« C’est gentil, merci… » lui avais-je donc adressé avec un petit sourire.

Je lui avais quand même demandé s’il avait encore besoin de moi parce que je lui devais bien ça, après le soutien incommensurable qu’il venait de me fournir. Mais pour être honnête, je me sentais vraiment très fatiguée. Heureusement, Murakami-san fut plus intelligent que moi sur ce coup-là (il devait souvent l’être d’ailleurs), et me proposa un compromis. Il me ramenait mon stand mais referait appel à moi si besoin. C’était parfait, je ne pouvais pas refuser. Il était fûté.

« Oui, ça me va. C’est la solution la plus raisonnable, Murakami-san. »

Il rajouta qu’il visiterait encore quelques stands pendant la journée et que je n’avais qu’à lui faire signe si j’avais besoin de quelque chose. Il était adorable et réagissait plutôt bien à la situation, fait pour lequel j’étais reconnaissante. On se souriait tous les deux, contents d’avoir trouvé le juste milieu et je le vis rajouter quelque chose sur sa liste ; je n’eus pas besoin de deviner ce que c’était. Mon âme sourit un peu.
Murakami-san me raccompagna à mon stand et je le saluai donc pour le moment et retrouvai mes camarades qui s’empressèrent de me demander tout ce qu’il s’était passé.
Code par Hiyorin
Contenu sponsorisé
Portes ouvertes sur l'enfer [RP libre] Empty