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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï]

Kenji Onizuka
Kenji OnizukaProfesseur d'Histoire-Géographie
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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyVen 17 Mai - 21:25
Pour une soirée ça avait été une sacrée soirée ! Tu as bien cru qu'il allait falloir rouler Laureleï jusqu'à chez elle ! Le retour avait d'ailleurs été un sacré cirque. Tu n'étais pas complètement sûr de te rappeler comment aller jusqu'à chez elle. Après tout tu n'y avais été qu'une fois pour lui transmettre des documents qu'elle avait oublié en salle des profs... Heureusement, tu avais encore son adresse dans tes SMS ! Il avait fallu l'aider à marcher et s'assurer qu'elle ne se faisait pas mal. Malgré tout, jusque là, elle avait eu l'alcool plutôt joyeux. Si bien que malgré les difficultés sur le trajet (étrangement, tu ne te rappelais pas qu'il y avait autant de virages pour aller jusque chez elle !), ça avait été un moment plutôt amusant. À peu près autant que le reste de la soirée. Dans l'ensemble, c'était plutôt un bon souvenir ! Vous aviez ri, raconté des bêtises, parlé de vos relations respectives... non vraiment, ça avait été un très bon moment...

qui s'était étrangement prolongé ! Arrivés chez Laureleï, tu avais simplement voulu t'assurer qu'elle atteignait son lit sans soucis avant de t'en repartir dans l'autre sens, regagner ton propre lit, que pour une fois tu avais plutôt envie de retrouver ! Sauf que les choses ne s'étaient pas vraiment passées comme ça. Elle avait fait une énième chute, rien de bien grave, mais pour le coup, tu t'étais retrouvé avec elle sur le lit, riant tous les deux de la maladresse... jusqu'à ce qu'elle s'endorme sur ton bras. Là pour le coup tu avais été un peu embêté... Tu étais vraiment coincé de chez coincé et quand tu avais voulu bouger pour t'en aller, elle s'était mise à marmonner dans son sommeil.

Alors tu as as bien passé une bonne demie-heure à te demander quoi faire. Bouger ? Pas bouger ? S'en aller ? Rester ? La situation était un peu gênante... Ça n'était vraiment pas prévu. Et vous n'aviez d'ailleurs pas ce genre de relations. En même temps, vous ne faisiez rien de mal finalement. Tout cela était clairement platonique... Leï dormait du sommeil du juste, et toi tu n'avais pas l'intention de tenter quoi que ce soit. Non... Par contre son réveil risquait d'être difficile à négocier !

Quant au tiens... eh bien tu n'as pas vraiment réussi à dormir. Tu retournais encore et encore les mêmes pensées dans ta tête, tes yeux ne pouvant s'arrêter de regarder partout autour de toi. Tu te sentais intrus dans le monde de ton amie. L'impression diffuse que tu n'avais rien à faire là, que c'était un abus de confiance. Et en même temps, la sensation que si tu partais maintenant, ça pourrait être vécu comme un abandon. Tu avais eu du mal à décider. Et finalement tu n'avais pas bougé. C'était peut-être mieux. Après tout Laureleï n'avait clairement pas l'habitude de boire, on n'était jamais trop prudent.

Après ça, ton esprit avait déconnecté. Tu ne dormais pas, mais tu n'étais pas vraiment éveillé non plus. Tu étais dans cet état d'entre-deux étrange. Le corps aux aguets, prêt à réagir au moindre soucis. Comme ces nuits où tu n'avais trouvé personne pour t'héberger et qu'il avait fallu dormir dehors. D'ailleurs, est-ce que tu lui avais vraiment dit que tu avais été à la rue ? Merde. Comme quoi, l'alcool ça fait faire des conneries à tout le monde...

Tu avais donc ruminé ça en boucle jusqu'au réveil paniqué de Laureleï qui apparemment te prenait clairement pour quelqu'un d'autre. Tu n'avais pas eu le temps de dire le moindre mot que la jeune femme était partie s'enfermer dans le salle de bain. Tu l'entendis vomir, puis pleurer, mais au moment où tu avais voulu te lever pour la rejoindre, ton bras t'avait fait savoir qu'il existait et qu'il n'était pas très content de la nuit qu'il avait passé ! Tu avais des fourmis absolument terribles... au final, elle n'avait pas du tout bougé de ton bras de toute la nuit... la sensation brûlait de l'intérieur, c'était excessivement désagréable.

Sans bouger de la chambre, tu avais appelé, pour t'assurer que ça allait. Pas de réponse, elle n'avait pas dû t'entendre. Tu avais donc attendu sagement, massant ton bras pour qu'un semblant de vie y revienne. Tu entendis la douche couler. Quand vingt minutes plus tard la jeune femme sortit enfin, elle était pâle, et visiblement très mal à l'aise. Au final, tu l'étais tout autant. Tu avais ri gentiment pour lui dire que ce n'était pas bien grave, juste une gueule de bois. L'impression de gêner était revenue. Quand tu avais demandé si elle voulait que tu restes un peu, elle avait répondu non, préférant être un peu seule. Tu comprenais... tu lui conseilla simplement de bien s'hydrater, de boire de l'eau, d'éviter les aliments acides, mais que les pâtes à la bolognaise c'était parfait pour une gueule de bois. Tu avais enfin pu rentrer chez toi. Une fois arrivé chez toi,tu t'étais écroulé sur ton propre lit où tu avais dormir jusqu'au dimanche après-midi !

Autant dire que ce lundi matin, tu es légèrement décalé ! Tu n'as presque pas dormi de la nuit du dimanche au lundi, forcément... malgré la fatigue et l'impression de décalage horaire, tu es de plutôt bonne humeur. Tu es installé dans la salle des profs, attendant de voir arriver Laureleï pour votre habituel café du lundi matin. Tu espères vraiment pouvoir crever l’abcès. Il ne s'est rien passé de bien grave ! Tu as surtout envie de vérifier qu'elle a pu récupéré de sa gueule de bois et qu'elle va mieux maintenant... Ce serait dommage de rester sur une mauvaise impression après une aussi chouette soirée !
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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyMer 22 Mai - 20:43
J'IRAI AU RYTHME DE TES BOISSONS !

[Kenji & Leï – Opus4]
Je ne boirais plus jamais autant !! FINI !! La honte de ma vie !!! Et Kenji est bien trop poli pour me remettre les idées en place ! Il aurait dû. Samedi matin, j’étais encore vaseuse. Je n’avais pas intégré tout ce que j’ai pu dire ce vendredi soir !

**« Encore moins ce que lui t’as dit ! »**

La grosse honte oui ! Je n’en reviens toujours pas. Je ne sais même pas comment je vais bien pouvoir aborder ce sujet avec lui. C’est la première fois qu’il se confie à moi sur son passé. Et je ne relève pas ! Je l’ai même ignoré ! Comment j’ai pu être aussi… aussi…. Aussi….
Rhaaaaaaaaaa ! Je n’ai même pas de mot tellement je me sens nulle ! La pire amie du monde !

**« Et vu la tête qu’il tirait au matin, tu l’as en plus empêché de dormir ! »**

Merci d’en rajouter une couche ! Je me sens tellement moins que rien, là ! Il m’a écoutée, consolée, rassurée, cajolée. Et moi j’ai été un poids lourd au sens propre comme figuré. Je n’ai aucun souvenir de comment on est rentré chez moi. Mes derniers souvenirs s’arrêtent à une histoire de kangourou qui boit des shoot avec une hyène…

**« A mon avis, ton esprit ne remet pas tout dans le bon ordre ! »**

Tu crois ?
Mais je suis sûre et certaine qu’il a dit avoir vécu dans la rue.

**« Certain même ! »**

Et moi je n’ai pas relevé ! Piètre amie que je suis !

Après le départ de Kenji, je me suis vautrée dans mon lit en serviette de bain. Je crois que j’ai redormi un peu. Et c’est au réveil que le plus gros de notre conversation m’est revenu. Soit notre échange sur les relations amoureuses, Finn, Amélia, les difficultés à vivre pleinement sans se soucier du monde et du qu’en dira-t-on. Et c’est là qu’il a évoqué ce point. Je n’ai rien pu tirer de lui concernant l’origine de sa cicatrice au bras, mais ces mots je sais qu’il les a dits. Mais j’étais tellement enlisée dans mes sentiments à propos de Finn que ça m’est passé au-dessus.

**« T’as enchaîné les verres aussi ! »**

Pas ma meilleure prestation ! Et j’en ai déprimé et angoissé tout le dimanche.
J’espère aussi qu’il n’a pas de malaise à ce qu’on est dormi ensemble. C’était totalement involontaire. Et je n’en ai aucun souvenir réel, mais je ne pense pas qu’on est eu une attitude autre que platonique.

**« A moins d’avoir réussi à vous rhabiller dans votre état, il semble en effet que tu n’ais pas couché avec ton ami et collègue ! »**

J’ai tellement honte de moi !!! et c’est toute penaude que j’arrive sur le campus. Je crois que c’est la première fois que je viens donner cours habillée de la sorte. Jean, baskets de toile, t-shirt rose (histoire de m’égayer l’air de rien), gros gilet de cocooning sous mon manteau, mon écharpe et ce gros bonnet qui protège mes pauvres oreilles de ce vent glacial.

Une fois dans le couloir, je défais un peu mes épaisseurs. Je prépare mon porte-monnaie, parce qu’il n’y a aucune autre option : c’est moi qui paye le café ce matin. Et je trouverais bien d’autres choses pour me faire vraiment pardonner mes écarts de conduite de vendredi soir, et mon indifférence involontaire.

J’entre. Il est déjà là. Toujours aussi ponctuel et lève-tôt.

– Salut…

Gênée, j’avance et lui décoche un baiser sur la joue avant de poser mon sac et défaire mon manteau.

– Je te paye le café ce matin. Tu as pu te reposer un peu ?

Vu la tête qu’il fait, je crains que non. Ou son sommeil a été très perturbé.
Je mets les sous dans la machine et attend que Kenji vienne choisir son habituel breuvage.

– Kenji ? Je suis désolée pour vendredi soir. J’ai vraiment trop bu…

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Kenji Onizuka
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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyDim 26 Mai - 15:34
Tu n'es pas sûr de pouvoir t'empêcher de chambrer Laureleï. On dirait que la soirée de vendredi était un genre de fin du monde dont elle était personnellement responsable. Alors qu'au final... il ne s'est rien passé de bien grave ! Vous avez bu plus que de raison, enfin surtout elle, d'autant qu'elle n'avait clairement pas l'habitude. Mais il ne s'était rien passé de bien grave ! Et là voilà qui arrive, presque comme portant la croix du monde sur son dos, comme une petite fille qui attend de se faire gronder. Pour le moment, tu te retiens de rire, mais tu ne  peux pas t'empêcher d'avoir un petit sourire en coin alors qu'elle te dit bonjour.

"Salut Leï. Pas trop mal aux cheveux ?"

Bon tu ne peux quand même pas éviter cette petite pique alors qu'elle dépose ses affaires. C'est bon enfant après tout. Et puis, tu gagnes le café ce matin ! Après c'est pas comme si ça coûtait si cher que ça non plus... Faut pas exagérer ! Mais après tout, si ça peut lui faire plaisir, vous n'êtes pas à un café près...

Tu te lèves tranquillement pour venir à ses côtés.

"Oh oui. J'ai dû m'endormir direct en rentrant pour me réveiller le dimanche en début d'après-midi ! J'ai fait le tour du cadran, du coup je suis légèrement décalé. Mais ça va."

Tu prends le temps de choisir le brevage du matin. C'est parti pour un café noisette.

"Et toi ça va ? Tu avais l'air sacrément mal en point samedi. Ça m'embêtait un peu de te laisser comme ça... tu as pu récupérer quand même ?"


Clairement, elle tenait une sacrée gueule de bois ! Tu n'aurais pas voulu être à sa place pour tout l'or du monde... L'ambiance est un peu pesante ici ce matin, comme s'il restait une chape de plomb de ce vendredi soir. C'est fou ça ! Vous étiez sortis pour vous détendre et vous commencez la nouvelle semaine en étant encore plus sur les nerfs que la précédente ! Mauvais plan quand même... Ce serait dommage que toutes les chouettes choses qui se sont passées ce soir-là soient effacées par une gueule de bois.

"Y a pas à s'excuser voyons ! Ce sont des choses qui arrivent. Si on commence à en vouloir à ses potes pour des gueules de bois, c'est pas vraiment des potes..."

Tu récupères ton gobelet et souffles sur le breuvage brûlant. Aller, c'est beaucoup trop tentant, tu ne peux pas ne pas la charrier un peu quand même !

"Bon après c'est vrai qu'on a mis du temps à revenir jusqu'à chez toi. Mais comme tu l'expliquais très bien, c'est une conséquence non négligeable de ne pas avoir de kangourous express. Vraiment c'est une choses à laquelle la ville devrait penser. Enfin t'étais pas obligée de les appeler en pleine nuit pour leur dire par contre. Tu sais à l'heure où on est rentré, y avait plus personne dans les bureaux pour travailler ! Peut-être même qu'on les a croisé en rentrant..."


Tu aurais pu continuer comme ça pendant longtemps, mais tu sais très bien qu'elle le prendrait trop au sérieux et finirait par se vexer ! Laureleï n'a jamais tenté d'appeler qui que ce soit l'autre nuit, mais l'occasion était trop de belle pour ne pas tester la mémoire de l'enseignante ! Ceci dit, histoire de ne pas non plus la laisser mariner indéfiniment, tu lui offres ton plus beau sourire.

"C'était une bonne soirée non ? Si t'as passé un bon moment, c'est quand même le plus important ! Le reste c'est jamais que du détail. Y a pas mort d'homme."

Bah, le café était encore un peu trop chaud pour une gorgé...
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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyLun 3 Juin - 20:00
J'IRAI AU RYTHME DE TES BOISSONS !

[Kenji & Leï – Opus4]
Je me sens mal dans tous les sens du terme. Et affronter Kenji et mon attitude de vendredi est un mal nécessaire.

**« C’est bien ! Tu es adulte… un peu… »**

Je n’ose même pas répondre à la question de Kenji. Mal aux cheveux ? S’il n’y avait que ça ! Une grimace et les joues rouges pour toute réponse, je lui propose un café. Se moque-t-il de moi ? Je ne sais pas. Kenji est toujours si calme ! Je ne l’ai jamais vu se moquer de quelqu’un, mais il ne me raconte peut-être pas tout. Je sais qu’il a un côté un peu loufoque parfois quand il se lâche. Mais tout de même. Je me sens mal. J’espère que je n’ai vraiment rien fait de répréhensible.
Je louvoie et évite d’aller plus loin dans la réflexion. Evitons de se centrer sur moi ! Je m’intéresse à son sommeil. Et je ne peux m’empêcher de sourire quand il me dit avoir fait le tour du cadran. On est deux ! Même si je ne peux pas dire que mon sommeil a été réparateur.

Je laisse mon ami choisir son breuvage, puis opte pour un noir corsé avec sucre. J’en suis au troisième depuis mon réveil. Je mise tout sur celui là pour m’aider à chasser cette migraine persistante.
Mais c’était sans compter sur la perspicacité de mon ami. Je rougis de plus belle à ses propos. Mal en point ? C’est peu dire. Je balbutie des excuses, très mal à l’aise.

Mais Kenji est Kenji. Il arrive à me faire sourire. J’admets que j’approuve sa vision de « vrais potes ». Il est vrai que le prof d’histoire est quasiment mon seul ami proche ici, mais tout de même il va être difficile de me défaire de cette honte que je ressens.

Mais Kenji est Kenji. Il est évident qu’il s’amuse à me raconter ce qui s’est passé quand il m’a ramené. Je le dévisage, d’un air halluciné. Je n’ai pas fait ça ? Je savais bien qu’on a parlé de kangourous…

**« Oui, mais bon ! Ce n’est pas le plus important cette histoire de kangourous ? Le plus gênant … »**

Plaquant ma main sur ma bouche de honte, je le laisse finir. Et il me sert un immense sourire que je ne sais pas interpréter. Les vapeurs d’alcool doivent encore agir sur mes neurones.

– Pas mort d’homme… Mais tout de même ! Dis-moi que je n’ai pas fait ça ? Appeler le service de la ville ! Il n’y avait pas de répondeur, rassures-moi ? Ce n’est pas vrai qu’on a croisé des gens ?

Je pose mon café sur la table avant de le renverser. Mes mains tremblent et je suis agitée. Je commence à ne plus tenir en place. Je regarde partout autour de moi, afin de m’assurer que personne n’a entendu. Je me penche vers Kenji en le dévisageant du regard. Je chuchote parce que j’ai trop peur de ce que mon ami peut me raconter de plus.

– Je n’ai pas l’habitude de boire, Kenji. Surtout à ce point ! Je suis vraiment désolée de ce que j’ai dit ou fait. J’ai honte ! Dis-moi que je n’ai rien fait de déplacé, surtout envers toi.

J’appréhende. J’adore Kenji. Il est certes très charmant et beau à regarder, mais je ne l’ai jamais envisagé au point de le mettre dans mon lit. C’est mon ami, mon confident, mon pote de boulot et de balade dans la ville. En plus, il est le seul à qui je parle de mon aventure avec Finn. Ça serait trop… Pouah ! S’il te plaît Kenji, rassures moi que je n’ai rien fait de malsain. Je sais que j’étais mal dans ma peau à cause du départ de Finn le dimanche d’avant. Je me souviens qu’on en a parlé, de son amie Amélia aussi. Mais pour ce qui est de l’après bar, je n’ai vraiment aucun souvenir. Ça craint !

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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyLun 10 Juin - 20:56
La journée s'annonce longue ! Peut-être que tu devrais arrêter de chambrer Laureleï parce que très clairement elle est partie pour se fouetter avec des orties fraîches jusqu'à ce que mort s'en suive. Tu l'aimes bien, mais parfois tu te demandes comment elle arrive à se monter autant la tête pour rien... Combien de fois vas-tu devoir répéter que non, il ne s'est rien passé, qu'il n'y a aucun soucis, et que tout va bien, avant qu'elle puisse simplement commencer à te croire ? C'est si dur à avaler de penser qu'il n'y a pas mort d'homme pour si peu ? Tu veux bien qu'elle n'ait pas l'habitude, mais quand même !

Enfin, tu restes calme. Il est temps de changer de stratégie. Apparemment, la dérision ne semble pas la bonne technique pour lui permettre de comprendre que tout va bien. Tu rigoles gentiment.

"Évidemment que non ! Tu penses vraiment que je t'aurais laissé appeler les gens dans cet état ?"

Enfin plus précisément, ça aurait été Somun, tu l'aurais clairement laissé se foutre dans la merde comme un hareng saur. Tu te serais marré à gorge déployée en le regardant faire. Ça semblait logique. Mais pour le coup, tu savais déjà que pour Laureleï ça serait une autre chanson. Alors très clairement, tu aurais arrêté la danse avant même qu'elle n'ait le temps de composer le numéro ! Après tout, c'était déjà toi qui avait décidé que la soirée était finie quand tu avais compris qu'il valait mieux s'arrêter là. Tu continues avec ta voix la plus douce.

"Pour le reste, on a sans doute croisé des gens, la ville ne s'est pas vidée instantanément. Mais pas de gens qu'on connaisse que je sache. En tout cas personne n'a fait mine de te reconnaître. Alors tu peux être rassurée : à part me raconter des bêtises et ne pas marcher droit, tu n'as rien fait. Rien de répréhensible. Tout vas bien."

Mais apparemment tout ne va pas si bien puisque la jeune femme renverse son café. bon... tu repères le petit tas de serviettes en papier à disposition à côté de la machine à café, sans doute le concierge habitué à ce genre de choses qui aimerait que les profs nettoient un peu le bazar qu'ils laissent derrière eux. Tu en attrapes quelques unes et commencent à éponger tout en écoutant la suite. Enfin, l'enseignante crache le morceau de ce qui l'inquiète.

Comme si tu étais le genre d'homme à profiter de quelqu'un clairement pas en état de se souvenir avoir dit oui ! Mais tu comprends l'inquiétude. Tu te doutes bien, même si elle ne t'a pas raconté, qu'il y a des trucs peu claires derrière elle. Comme une méfiance des hommes en général, même si tu ne sais pas trop comment tu as fait pour t'en rendre compte, ni même pour quoi elle te laisse approcher. Toujours accroupi, tu fais une pause dans l'épongeage pour reprendre, encore une fois de ta voix la plus calme et la plus douce.

"Non, on a rien fait. On a dormi. Enfin t'as dormi. À la base moi je voulais juste te coucher, avec de l'eau à portée de main, mais je sais pas comment on s'est démerdé, tu t'es déséquilibré ou un truc du genre. Résultat on s'est retrouvé allongés et tu dormais comme une souche sur mon bras. J'ai pas osé bouger pour pas te réveiller. Fin de l'histoire. Encore une fois : tout va bien. Il ne s'est rien passé. Je suis toujours là, et on est toujours ami. Respire."


Tu te relèves enfin, jette les serviettes détrempées et remets une pièce dans la machine.

"Tu buvais quoi déjà ? Parce que bon, on peut éponger les serviettes pour récupérer si tu veux, mais ça va pas être terrible quoi !"

Pour toi, tout avait été dit. Tu n'étais pas sûr que cela servirait à quoi que ce soit de ressasser encore et toujours sur cette histoire... après si ton amie en avait besoin, certainement que tu redirais encore les mêmes choses. Même si dans le fond tu n'en voyais pas l'intérêt. Mais dans le doute, tu préfères vérifier quelque chose.

"Hormis cette fin de soirée hors piste, tu as passé un bon moment ? Parce que finalement c'est ça qui compte. La cuite, s'en était qu'un petit bout, juste la fin tu sais."


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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyMar 18 Juin - 16:40
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[Kenji & Leï – Opus4]
J’ai tellement honte de mon attitude avec Kenji, cela m’a rongé de l’intérieur tout le weekend et là c’est en train d’exploser. En même temps, je découvre un côté très moqueur de Kenji que je ne soupçonnais pas.

**« Evidemment, toi tu plonges les deux pieds dedans. »**

Ma compréhension de l’humour est souvent nulle. Il y a des choses qui ne changent pas. D’une vie ou d’une autre, j’ai toujours l’art de plonger tête la première. Et j’ai comme l’impression que mon ami manie bien l’art de me faire plonger. Mais je lui concède une certaine retenue et de ne pas me laisser m’enliser.
Je laisse s’échapper un grand soupire quand il me rassure. Je me sens encore plus minable d’avoir cru qu’il m’aurait laisser faire n’importe quoi.

**« En même temps, un entourage fiable c’est une nouveauté pour toi. »**

Il m’explique en douceur comment nous sommes rentrés chez moi. Mais l’attention délicate de mon ami ne suffit pas à calmer mes nerfs et mon angoisse honteuse. Mon café se fait la malle de ma tasse. Et je suis toujours dans cette panique inerte. C’est étrange. Mais c’est comme si mon cerveau mettait des heures à intégrer ce qui se passent autour de moi et à réagir.

**« Des relents d’alcool aussi… Peut-être… Le manque de sommeil réparateur… Aussi… »**

N’empêche que Kenji est bien plus prompt malgré son manque de sommeil.
J’en chialerais de mes bêtises et mon idiotie. Pourquoi j’ai tant bu ?
Les larmes aux yeux et les mains tremblantes, j’observe mon ami éponger le café que la table ne veut pas boire.
J’arrive quand même à lui demander plus d’éclaircissements sur cette nuit dans mon lit. A nouveau, un immense soupir de soulagement s’échappe de ma bouche quand il m’apprend qu’on a juste dormi. Enfin j’ai plutôt accaparé son bras comme oreiller apparemment.

**« Un besoin de contact humain et amical ? »**

Il y a de grandes chances. Mais je suis ravie de savoir que je n’ai pas gaché notre amitié par un débordement dû à l’alcool.

Finalement je souris. Oui mon sourire illumine un peu mon visage fatigué. Je le savais déjà, mais je sais encore plus désormais. J’ai un ami sur Terre et il est à mes côtés en ce moment. Il prend soin de moi quand je vais mal. Il faudrait juste que j’arrive à l’être un peu plus pour lui. Je me sens tellement nulle de ne rien percer de cet homme, alors qu’il semble me cerner si aisément.

**« Tu es une boule d’émotions expressive. Kenji cultive l’art du mystère. »**

Et de la boutade ! Essorer les serviettes pour récupérer mon café ! Je ne peux pas m’empêcher d’émettre un petit rire, plus proche du gloussement que d’un rire franc. Mais c’est un vrai rire libérateur de cette tension qui m’emprisonne depuis plusieurs heures.

– Un café au lait sucré, merci. Et sans goût « serviette en papier », s’il te plait !

Je laisse mon ami me servir et évite de m’agiter. Mais c’est dur.

**« Tu es tellement nerveuse que tu pourrais danser des heures durant malgré ta fatigue. »**

C’est malheureusement vrai. Danser jusqu’à épuisement. Danser jusqu’à ne plus penser.
Sauf que mon dos me fait souffrir depuis hier et que ça ne risque pas de le calmer. Je dois prendre mon mal en patience.

**« Agir comme une adulte raisonnable. »**

Kenji me tire de mes réflexions pour me demander si je suis quand même contente de ma soirée avec lui. Comment ne pas l’être ?

Je plonge mon regard dans le sien et lui souris. J’opine de la tête.

– J’ai passé la soirée avec mon ami le plus proche qui a veillé sur moi, mon cœur comme mon corps en décomposition. Tu sais m’écouter et me rassurer. Ça n’a pas de prix pour moi, Kenji. Merci d’être là !

Je saisis sa main et la serre.

– Et puis on fêtait notre réussite. Je sais que ce projet vallait la peine qu’on se batte devant la Direction. Et on va s’amuser à le monter. Mais après cette grosse étape, le soulagement m’a… débordé ? Je crois que je me suis laissée rattraper par des émotions que je voulais ignorer depuis plusieurs jours. Finn… Mais te parler m’a fait du bien. Je ne me souviens pas de la fin de soirée, mais je me souviens de ça et d’autres choses.

J’embrasse ses doigts et repose nos mains sur la table. Sûrement les regards extérieurs iront encore alimenter les ragots, mais je m’en fous. Je veux montrer à Kenji qu’il fait partie de ma vie.

Je suis surtout très gênée en l’instant. Je veux… Je dois lui poser la question. Mais je ne veux pas le braquer. Et surtout j’ai tellement honte… Mais je m’efforce de le fixer d’un regard intense, sérieux et sincère, et d’adopter une voix douce mais plus assurée que ces dernières minutes.

– Kenji, j’ai honte parce que tu m’as écoutée, conseillée, rassurée. Et moi, je n’ai pas relevé les éléments que tu me livrais de ton passé. Je sais que tu n’aimes pas en parler. Je respecterais toujours tes silences à ce sujet. Et je mesure toute la confiance que tu m’accordes. Je te promets que ça reste entre nous. Quoique tu me dises.

Je le lâche et prend mon calepin dans mon sac pour écrire quelques mots. Tout ce que je veux c’est ne pas trahir sa confiance, en parlant trop fort et que nos collègues entendent. Alors j’écris et lui montre ma question. Je sais que mon japonais écrit n’est pas loin du désastre, mais j’espère qu’il me comprendra.

« Est-ce que tu veux me parler un peu plus de ces moments où tu as vécu dans la rue ? »

Je ne lui demande pas si c’est vrai. Parce que je sais que Kenji ne parle jamais pour mentir ou ne rien dire. Nous étions en pleines confessions et étalage de nos états d’âme. Alors je sais qu’il a vécu dans la rue, qu’il m’a confié une part de son passé qui fait ce qu’il est aujourd’hui. Je voudrais juste l’aider à s’en libérer un peu plus, s’il en éprouve le besoin

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Kenji Onizuka
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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyDim 23 Juin - 17:21
Il en aura fallu du temps pour que Laureleï se calme enfin ! Tu as un peu de mal à comprendre comment on peut se mettre dans des états de nerf pareil. Sans doute parce que toi il en faut tellement pour réussir à te faire sortir de ta réserve... Là dessus, vous n'avez très clairement rien à voir l'un avec l'autre, ça c'est sûr ! Le jour et la nuit. En tout point. Tu dois sans doute lui paraître une drôle de créature à privilégier systématiquement les micro-réactions, voire les absences de réaction, là où tout est à l'extrême et à fleur de peau de son côté.

Il faut admettre que c'est un peu fatigant parfois, mais tu fais avec. C'est comme ça quand on aime les gens non ? On fait avec les côtés qu'on n'apprécie moins aussi. Sinon c'est trop facile enfin. Et c'est pas non plus ton genre de préférer la facilité comme ça à tout prix.

Tu commandes donc le café qu'elle choisit et la pose devant elle, le temps qu'elle finisse de se calmer.

"C'est dommage je suis sûr que les relents de serviette en papier ça ajoute un peu goût sympa ! Enfin, on fera l'expérience un autre jour. On a peut-être pas les estomacs prêts à ça aujourd'hui."

Enfin elle rit un peu ! Un grand progrès ! Ce n'est pas un rire franc, mais tu peux sentir la tension retomber.Tant mieux ! Enfin, ce calme n'est qu'apparent puisqu'il ne faut que quelques secondes pour que Laureleï reparte dans l'émotionnel extraverti. Il y a des choses qui ne changeront jamais !

"C'est le plus important alors ! C'est ça qui compte. Le reste c'est que du détail."

Enfin pour toi en tout cas. Pis c'est comme si ça avait été la première fois que tu avais raccompagné une personne bourrée chez elle.... Ceci dit c'était quand même plutôt original que la personne te saisisse la main comme ça avant d'y aller un baise main. Pour le coup, ça c'est surprenant et tu ne sais pas très bien comment réagir. Le contact est inhabituel et tu ne sais pas quoi en faire. C'est quoi ? Une tradition française ? Puis ça veut dire quoi ? Comment tu es sensé réagir ? Tu marques donc un temps d'arrêt, avant de réagir avec un temps de retard cette fois.

"En même temps, c'était le but du jeu, de décompresser ! On n'a qu'à dire que ça a un peu trop bien marché finalement ! C'est une victoire d'une certaine façon."


La suite de son discours te tend un peu. Tu n'es pas trop fan des déclarations enflammées. Ou plutôt elles te mettent mal à l'aise. Tu as toujours du mal à les trouver crédible. À leur donner sens. Tu as beau savoir que Laureleï est sincère, qu'elle ne s'amuserait pas à dire des choses pareilles pour le plaisir, quelque chose sonne un peu faux à ton oreille. Même si tu as du mal à mettre le doigt dessus. Tu restes impassible et ne laisse rien paraître. C'est ton problème dans le fond. Tu préférerais juste rester là à papoter tranquillement de choses et d'autres... de ton point de vue, ce serait une bien meilleure forme d'aide...

Mais Laureleï n'en a pas fini avec toi ! Voilà qu'elle plonge dans son sac, attrape un carnet sur lequel elle trace quelques mots avant de te le tendre. Sa calligraphie n'est pas terrible, mais tu peux quand même lire ce qu'il y a écrit. Ainsi donc, ça n'était pas complètement tombé dans l'oreille d'un sourd. Tu bois tranquillement ton café en lisant le mot, réfléchissant à la suite à tenir, le visage toujours aussi impassible.

Finalement, tu le refermes tranquillement, et lui rend.

"Tu as réussi à préparer tes cours pour la semaine quand même ? Personnellement je t'avoue que j'ai peur de devoir un peu improviser certains bouts. heureusement que je m'étais avancé pour une fois !"

Pour toi le sujet est clos. L'occasion de parler est passée. Déjà qu'à la base tu n'étais pas bien sûr d'avoir bien fait. Ce n'est clairement pas là, en plein salle des profs, après avoir passé quinze minutes à lui assurer que tout allait bien, que tu allais te décider à parler de ça. Tu ne sais pas si tu en as besoin ou pas. Mais à cet instant, tu ne penses pas vraiment que Leï soit vraiment capable d'entendre ce que tu pourrais avoir à dire. Alors autant rester en terrain connu, c'est mieux pour tout le monde.

Tu te renverses un peu sur ta chaise, boit une gorgé de café, et avec un grand sourire.

"Par ailleurs, si tu m'embrasses les mains comme ça ça va encore jaser dans les couloirs ! Après on se demandera où les étudiants vont chercher des truc pareils !"

Cette perspective t'amuses quand même un peu, alors tu ne peux pas t'empêcher d'en rire, à moins que ça ne soit juste pour relâcher la pression.
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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyMar 25 Juin - 19:15
J'IRAI AU RYTHME DE TES BOISSONS !

[Kenji & Leï – Opus4]
Kenji a un don pour rester calme et impassible en toute circonstance. Il n’y a que pour notre projet que je l’ai vu douter de lui. Et encore je ne peux pas dire qu’il était super expressif. En plus il a géré comme un chef.
Face à mes excès de fougue ou d’émotion, il a toujours cette attitude calme qui attend que la tempête passe et revienne tranquillement près de lui en mode « sérénité ». Et il a un don pour me rassurer. Il est devenu en l’espace de quelques mois une personne vraiment importante pour moi, si ce n’est la plus importante et la plus fiable.
Mon souci c’est que je ne me sens pas à la hauteur de lui rendre la pareille, sous une forme ou une autre, et que lui a sûrement autant de doute que moi quant à ma capacité à l’aider. Evidemment s’il me demande d’aller tuer une personne pour lui, je n’en serai pas capable, même si je pourrais l’envisager suivant les circonstances.

**« Mais tu sais déplacer des montagnes pour ceux que tu aimes. Un jour il le comprendra. »**

Je ne suis pas sûre. Et ça m’attriste au plus profond de moi. D’autant que je ne sais pas comment lui montrer. C’est compliqué quand la personne en face de toi est un bloc de glace qui ne livre rien de son passé. Je ne lui en veux pas. Je me sens juste désarmée parfois quand je le vois dans ses songes. Des songes emprunts d’une tristesse furtive. Peut-être n’est-ce pas le bon sentiment que je perçois. Je ne sais pas. Je sais juste que c’est le genre de passé qui te forge peut-être face aux galères, mais qui ne met pas d’amour dans ton cœur. Alors je m’efforce chaque jour de rendre nos rencontres, nos balades, nos discussions les plus joyeuses possible.

**« Sauf que quand tu stresses ou angoisses, c’est lui qui rend ces journées plus joyeuses. »**

Oui, c’est vrai. Et Kenji m’en fait la démonstration. Il arrive à me montrer que ma beuverie honteuse est une belle chose sous un certain aspect. Je lui souris. J’opine de la tête, avant d’aborder le point qui me perturbe depuis des heures. Je l’ai retourné milles fois dans mon cerveau à m’en faire des nœuds. Il n’y a pas trente-six façons d’aborder les choses. Je sais qu’il y a 99% de chance qu’il ne me réponde pas, voire même face comme si je n’avais pas posé de question. Mais je me dis qu’au moins il saura que j’ai entendu, que j’en tiens compte, que je suis là quoi qu’il ait vécu, que je serai là si un jour il a besoin d’en parler. Aussi fragile me croit-il, je ne le suis pas tant que ça. Un jour j’espère que je pourrais lui en apporter la preuve.

Et il me rend mon papier, sans un mot. Il n’a pas bronché. Pas un signe de mécontentement ou d’un moindre sentiment. En lisant comme en me le rendant. Je ne suis pas étonnée, mais un peu déçue.

**« En même temps tu ne t’attendais pas à une confidence immédiate. »**

Evidemment que non ! Je voulais qu’il sache. Qu’il ne reste aucun non-dit entre nous. Qu’il sache aussi que je suis là. Qu’il ait été SDF, voyou ou je ne sais quoi de pire, je sais l’homme bon et prévenant qu’il est aujourd’hui. Je suis son amie aujourd’hui.

**« Ce n’est pas toujours aussi simple. »**

J’en ai conscience. Je ne dis pas que je suis parfaite et que j’accepterai tout. Mais je sais qu’il est une belle personne aujourd’hui, qu’il est là pour moi ce qui est une denrée rare pour être soulignée, et qu’il a de bonnes intentions avec tous. C’est ça qui compte. L’instant présent. Accepter ce que sont les gens. Faire avec, ou les retirer de l’équation de ta vie. C’est ce que la vie m’a appris.

Kenji dans toute sa splendeur. Il fait comme si je n’avais rien écrit sur ce papier. Visage sans une émotion. Il aborde les cours.
J’attends. J’ai besoin de remettre mes émotions au placard. Ce n’est pas inné chez moi contrairement à lui.
Je ne le lâche pas du regard et prend mon café pour le porter à mes lèvres. J’ai entendu son silence, comme sa question. Je respecte son silence. Je compte répondre à sa question, mais je prends mon temps. Et Kenji finit par tourner à l’amusement la situation.

Et là je ne sais pas comment réagir. Il se moque réellement de mon geste. Je sais très bien qu’il se fout autant que moi des rumeurs et qu’il n’y a pas de malentendu entre nous à ce sujet. Mais mon baiser n’était qu’une attention et un remerciement dans l’émotion du moment. Juste un geste d’affection entre ami sans conséquence. Je sonde mon ami du regard. Mais j’avoue que là je m’y perds. Alors je choisis l’option « il se cache derrière un amusement sans conséquence ». Lui en vouloir ? Non, pas du tout. Je me sens juste un peu démunie et surtout une bien inutile amie.

**« Et si justement l’amie dont il a besoin, c’est une personne qui ne le juge pas d’échapper aux émotions, ne le force pas à parler, ne lui demande pas de se livrer.  »**

C’est ce que je fais. Je ne lui demande pas de me parler. Je veux juste qu’il sache que si un jour il en a besoin, je l’écouterai.

Avant que le silence ne devienne trop long, trop lourd, trop chargé de questionnement, j’ouvre la bouche en essayant de masquer mon émotion. Mais mon timbre reste noué.

– Oh si tu veux, je peux faire pire. Je peux carrément contacter Miss Gossip pour lui raconter nos parties de jambes en l’air fictives !

Je ris avec lui. Je m’en fous tellement des rumeurs sur moi. Tant que ça ne fait pas de mal à mon ami, c’est ce qui m’importe.

**« Tu es capable d’alimenter cette rumeur juste pour le plaisir de faire chier les gens ! »**

Tout à fait. Ça doit être mon côté peste qui ressort. Un héritage génétique sûrement !
Je sais que je n’en resterai pas là non plus sur son aveu, mais jamais je ne le forcerai à quoi que soit.

– Je vais faire comme si tu n’avais pas changé de sujet. Mais sache que je ne te demande rien. Je veux juste que tu entendes que je ne suis pas forcément la petite chose fragile que tu crois. Et quoique tu caches, ce qui m’importe c’est l’homme d’aujourd’hui. Je serais là pour toi quand tu voudras.

Je conclue en me penchant vers lui avec un petit sourire en coin, juste amusée et moqueuse.

– Que Miss Gossip se le dise, je ne suis pas prête de décoller tes baskets ! En silence si tu veux. Et d’ailleurs en parlant de cours, je pense qu’on va se mettre en retard non ?

Je cherche mon portable dans mon sac. Ok dans mon fourre-tout en vrac. L’horloge de la salle des proches n’étant jamais à l’heure. A croire qu’ils n’ont pas de pile dans cette école. Tout en fouinant, je reviens donc sur la question « détournement de sujet ».

– D’ailleurs, tu sais que s’il y a un point sur lequel je suis toujours au taquer ce sont mes cours. J’ai bien trois semaines d’avance de préparation. Et toi ? Ce n’était pas trop dur avec ce décalage de sommeil ?

Oui je suis un peu obsédée, hyper-organisée et hyper-préparatrice. Mais ça a toujours été ainsi. C’est aussi ma capacité aisée à étudier, retenir, analyser rapidement qui m’aide, on ne va pas se mentir.

**« Ce qui n’est pas forcément le cas hors des cours. »**

On ne va pas se mentir !
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Kenji Onizuka
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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyDim 30 Juin - 15:20
Comme il fallait s'y attendre, ce n'était pas la réaction désirée. En même temps pour le coup, c'était plutôt une absence de réaction. Comme si rien ne s'était passé. C'est ce que tu voulais. Revenir en arrière. Finalement il y aura bien des regrets, tu n'aurais rien dû dire. Tu te doutes bien que maintenant elle ne va pas vouloir lâcher le morceau, contrairement à ce qu'elle dit... Tant pis pour la brusquerie, tu aimes autant que les choses soient claires. Les limites c'est important, surtout celles derrière lesquelles on enferme le passé.

Mais tu vois bien que ça l'a blessée. Que le temps de réponse est trop long. Que les mécaniques dans la tête de la jeune femme se sont remises en branle. Diamétralement opposés... on peut la livre comme un livre ouvert, tandis que tu n'es que livres qu'on a brûlés.

Le paradoxe t'amuse. Il n'y a pas cinq minutes, elle était terrifiée qu'il ait pu se passer quelque chose entre vous, et maintenant voilà qu'elle parle d'aller elle-même nourrir les rumeurs de Miss Gossip ! Voilà qui t'amuse drôlement !

"Voilà qui ferait les gros titres ! Remarque, on pourrait faire comme ces stars et s'en servir pour faire la pub de l'exposition."


Après tout, c'était un principe marketing bien connu ! Utiliser les frasques de la vie d'un artiste pour mieux vendre son produit. Et encore, quand c'était sa vie amoureuse, on pouvait s'estimer heureux ! Pour certains ça pouvait aussi bien être des problèmes de santé, voire leur mort. Alors bon...

Le retour de bâton ne se fait pas attendre, Laureleï revient d'ores et déjà à la charge. Pour quelqu'un qui annonce pouvoir être discret... Mais ce n'est pas tellement ça qui t'agace pour le coup. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de chose fragile ? Comme si c'était ça la question. Comme si c'était quelque chose que tu avais pu lui renvoyer... elle n'était quand même pas obligée de te faire porter ses propres angoisses non ?

Tu la laisses finir, à nouveau impassible. Qu'elle aille au bout de sa pensée. Et pendant ce temps-là, tu cherches les mots à répondre, les bons mots. Il n'est pas question de blesser qui que ce soit, mais il te semble important de clarifier certaines choses maintenant. Certains non dits doivent être tués dans l'oeuf...

"Il faudra que je prévois des chaussures solides alors !"


Tu souris doucement, croises les bras.

"Ceci dit, je crois qu'il y a quelque chose que tu ne comprends pas. Je n'ai jamais pensé que tu étais une petite chose fragile. En ce qui me concerne tu as changé de langue, de culture et de continent pour venir ici. Je n'appelle pas ça de la fragilité. Simplement ça n'a rien à voir avec toi. Il y a des choses, une fois qu'elles sont dites, qui changent tout. Qu'on le veuille ou non. Il y a un avant et un après. Ce n'est pas une question d'être fragile ou non. C'est comme ça. Et faire semblant du contraire, c'est irresponsable. Si ce qui t'importe c'est l'homme d'aujourd'hui, tant mieux. L'autre est mort. C'est ma faute, je n'aurai rien dû dire. Le passé revient déjà suffisamment à la charge tout seul, il n'a pas besoin de ton aide pour ça... Encore une fois, ça n'a rien à voir avec toi. Crois moi, ça changerait tout. D'une façon ou d'une autre. En ce qui me concerne, le sujet est clos. C'est mieux pour tout le monde."


Elle s'est fermée si rapidement la fenêtre de tir par laquelle pouvaient passer les confidences. Tu le sais bien dans le fond, que tu en pourrais pas rester éternellement tout seul avec ça, que tôt ou tard, les choses te rattraperont. Mais tant qu'il te reste du temps, tu préfères faire comme si. C'est une fuite en avant, et ça ne trompe personne, à peine toi. Mais à l'heure actuelle, tu ne vois pas comment faire autrement. Tu préfères rester en terrain connu. Tu comprends d'autant moins cette volonté de Leï de savoir, alors que justement c'est en ne sachant pas qu'elle t'aide le plus...

Tu frottes un peu ta tête, retire l'élastique de tes cheveux et les réarrange pour les réattacher avant de te lever. Tu lui souris, pour de vrai, un sourire tendre et amical. Tu n'as pas envie qu'il y ait la moindre rancune entre vous deux. Il n'est simplement pas possible de faire autrement pour le moment. Ta seule façon d'avancer, c'est de vivre au présent. C'est tout.

"C'est gentil de t'en inquiéter, ça va aller ! Même si ça tire un peu. Je dormais assez mal au début quand je suis arrivé donc bon, ce n'est pas une nouveauté ! En revanche il va vraiment falloir que tu m'apprennes à avoir autant d'avance ! Moi je vais être obligé de te laisser, j'avais le gros de mon cours de prêt, mais j'ai encore quelques petites choses à peaufiner pour que ça marche. Je te retrouve comme d'habitude pour déjeuner ?"

Tu termines alors de rassembler tes affaires, prêt à attaquer la semaine.
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J'irai au rythme de tes boissons ! [PV Laureleï] EmptyMer 3 Juil - 17:34
J'IRAI AU RYTHME DE TES BOISSONS !

[Kenji & Leï – Opus4]
L’éternelle impassibilité de Kenji finira-t-elle par me rendre dingue ? Peut-être. Peut-être pas. Mais ce qui est sûr c’est que là ça m’interpelle beaucoup. Qu’il ne veut pas parler de son passé, je le respecte. Je voulais juste lui dire que je me considère comme son amie et que je suis prête à tout entendre s’il a besoin un jour d’en parler. J’ai bien conscience que ce passé peut-être dur et difficile à entendre. Mais pour lui, je suis capable de le faire. C’est justement parce que le passé se rappelle toujours à toi, que je pense qu’un jour il aura besoin de se confier. Peut-être pas tout, juste un bout, un mini-bout. Peu importe. Je voulais juste lui dire que je suis là.

Sauf que j’ai la sensation que le message ne passe pas du tout comme je le voudrais. J’ai cette éternelle sensation qu’il me prend pour une petite fille fragile. D’accord je ne lui ai pas donné la meilleure image de moi vendredi soir, mais tout de même…

**« Il ne s’arrête pas à ce genre d’images, tu le sais. »**

Je ne sais plus, je doute.
Je souris, même ris avec lui, au sujet de Miss Gossip. Que ça nous fasse de la pub pour l’expo ? Nous continuons à faire comme si de rien n’était.

– Pourquoi pas ! Au moins ces ragots seront utiles à une bonne cause !

Sauf que je ne sais pas faire comme si de rien n’était. Les non-dits, j’en ai tellement eu ma dose que je ne peux pas encaisser ça.
Et sa réaction ou plutôt son absence de réelle réaction et son comportement à faire comme si je n’avais pas à me préoccuper de lui ne me plaisent pas. Je me sens inutile comme amie. Comme s’il avait le droit d’être là pour moi, mais pas le contraire. Comme si je n’avais pas les épaules pour supporter certains aveux.

**« Peut-être est-ce le cas... »**

Mais il n’a pas le droit de le décider pour moi. Et c’est le sentiment que j’ai. J’ai cette sensation d’être encore plus médiocre que je ne le pensais en souvenir de cette soirée trop alcoolisée.
J’essaie de lui dire, en gardant le sourire, même si au fond je me sens blessée. Mais il ne le comprend pas. Et comme le sujet est clos, je n’ai même pas mon mot à dire.

J’ai suivi son attitude et vite changé de sujet à mon tour pour répondre à sa question sur mes préparations de cours.
Farfouillant mon sac, je finis par dégoter mon téléphone et en effet l’heure approche. Mais Kenji rebondit sur mes inquiétudes.

**« pour les rendre encore plus grandes... »**

Je ne comprends pas sa vision des choses.

**« Tu ne serais pas plutôt vexée qu’il résume ton arrivée au Japon de cette manière... »**

J’ai l’impression qu’il préjuge ce que je suis et qu’il ne compte pas sur moi pour l’épauler. A croire que je ne vaux rien comme amie.

**« Il ne connait pas tes raisons d’être venue ici, il ne juge pas. Ce sont les faits qu’il perçoit. Et il y a de grandes chances qu’il voit ça comme un compliment.  »**

Je ne veux pas entendre cette voix qui ne connait que le sarcasme. Je ne ressens pas les mots de Kenji de cette façon.
Alors je me compose ce visage froid que j’adopte quand mes cours deviennent pesants, serrant mon sac contre moi. Je fixe Kenji. J’attends. J’écoute. Il n’y a pas grand-chose à répondre. Il décide, je dispose.
J’attends la fin du discours. J’imprègne chaque mot.
« L’autre est mort ». Tant mieux, alors ! Sauf que si ton passé revient assez souvent, il n’est pas si mort que ça ! Mais bon, ça ne sert à rien de lui faire remarquer ses contradictions. Il a décidé que le sujet était clos, il semble que je n’ai plus mon mot à dire.

**« Ça t’angoisse. Lui arrive à mieux faire ce que tu as du mal à faire. »**

Je n’ai pas de prétention à avoir tuée la Laureleï des années passées, juste ceux qui lui l’ont manipulé et jamais aimé. Ce sont mes parents et mes ex qui sont morts. Pas moi. Je vis. Je suis moi et je compte bien rester moi que ça plaise ou pas. Et puis s’il l’avait si bien tué que ça, pourquoi avoir évoqué son passé.

J’opine de la tête. Il se met des œillères s’il croit vraiment que ne pas parler de son passé, le laisse derrière lui. Je suis désabusée. J’ai cette sensation de tomber de l’échelle de l’amitié. Pour moi Kenji est important. Je sais qu’il m’écouterait si j’en avais besoin. Sauf qu’il semble que ça ne soit pas réciproque. Il ne veut pas la réciproque. Il ne veut qu’une collègue un peu fofolle qui s’en tient aux balades dans la ville et aux projets étudiants du présent.

**« Tu ne crois pas que c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité non ? »**

Peut-être ou pas. Je n’ai pas viré de ma vie tout ceux de mon passé. Et avec mon amie en France, j’évoque facilement ma vie avec elle. C’était une amie chiante et curieuse de tout mais géniale. C’est la seule qui a été là aussi après l’accident…

Kenji me tire de mes pensées en revenant au sujet des préparations et du manque de sommeil. Je lui souris. C’est spontané. Au moins on est doué tous les deux pour un truc : faire semblant que tout va bien et parler du quotidien. Même s’il est évident que tout ne va pas si bien que ça. Mais oui ça va aller. J’imagine. J’espère juste qu’il saura parler à quelqu’un si un jour ça ne va pas. Même si ce n’est pas moi.
Je me lève et enfile mon sac en bandoulière. Prenant mon manteau sur la chaise et jetant mon gobelet vide, je reviens au présent et reprend mon chemin d’enseignante amicale.

– Je te donne des cours quand tu veux ! Mais on ne change pas sa nature profonde tu sais. C’est comme si tu m’apprenais ton flegme, alors que je ne tiens jamais en place. Mais je peux te donner mes techniques. Ça sera à toi de voir si ça t’aide ou pas.

Je l’embrasse sur la joue. Parce que j’en ai envie. Parce que je veux lui dire que quoiqu’il pense qui me contrarie ou que nous ne soyons pas d’accord, il est mon ami et je tiens à lui.

– Bien sûr qu’on déjeune ensemble. Et comme d’habitude, je ne serai pas à l’heure. On ne change pas une équipe qui gagne voyons !

Nous nous quittons sur une note plus joyeuse qui me rassure un peu. J’ai au moins la certitude de ne pas avoir fait de conneries avec lui. Je ne m’explique pas pourquoi la pensée de coucher avec lui me met si mal à l’aise. C’est un mec canon, sympa et que je considère comme un ami cher. Mais je crois que justement c’est ça. Son amitié est une des choses les plus précieuses que j’ai aujourd’hui dans ma vie. C’est peut-être ce qui fait qu’il n’y a aucune tension sexuelle entre nous. Mais clairement elle me convient ainsi. C’est aussi ce qui fait que j’ai tant mal aujourd’hui face à son attitude fermée.
Je veux qu’on avance ensemble à s’aider au quotidien, sur les choses du quotidien. Ça sera toujours mieux que rien.

Peut-être bien que ce midi je lui proposerai qu’on aille visiter l’aquarium ce weekend. Je ne suis pas une fan des poissons, mais c’est quand même à voir, parait-il. Peut-être que ça le tentera ? Ou on trouvera bien un truc à visiter qui nous plaise, et ne finisse pas en soirée alcoolisée à pas d’heure. Ce weekend je compte bien danser et danser tout mon dimanche. D’ailleurs ce soir une ou deux heures me fera du bien aussi.
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