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Karin Winterberg - La fille de la forêt

Karin Winterberg
Karin WinterbergChanteuse/Maquilleuse/Costumière
Messages : 142
Âge : 32

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Karin Winterberg - La fille de la forêt EmptyDim 3 Fév - 17:57

 

Votre personnage



Citation :
Prénom(s) et nom : Karin Winterberg
Âge et date de naissance : 28 ans, 21 mars 1992
Genre : femme
Pays d'origine : Allemagne
Orientation sexuelle : pansexuelle
État civil : en couple
Profession : réponse


 
Histoire

 

Je m’appelle Karin, Karin Winterberg pour être précise. Karyn à l’occasion, parce que les y, ça a une certaine classe. Je suis née dans la forêt noire allemande. Quand je dis que je suis née dans la forêt… c’est à prendre au pied de la lettre. Je suis VRAIMENT née dans la forêt. Ma mère n’a pas voulu accoucher à l’hôpital. Je vous vois venir, vous allez vous dire « encore un truc de hippie ça ! ». Déjà de un, si tu me le dis en face, j’te défonce, de deux, ma mère était incroyable. Elle ne voulait pas d’un accouchement à l’hôpital parce qu’elle ne voulait pas d’une autre naissance froide. Comme pour mon frère… Karl (oui mes parents ont un truc avec la lettre K, et alors ?) est né deux ans avant moi, à l’hôpital lui. Tout bien comme il faut. Ma mère avait bien suivi les règles du jeu. Mon père s’était impliqué autant que possible. Une grossesse sans problème, un accouchement tout en douceur. Du coup personne a compris quand elle a dit que ce n’était pas l’expérience qu’elle attendait. Même mon père a pas trop compris… Parce que tout s’était bien passé, alors ça aurait dû lui suffire. Mais elle, elle avait trouvé ça froid. Alors quand elle est tombée enceinte de moi, elle a cherché autre chose. Elle voulait un accouchement à la maison, entourée des gens qui comptent pour elle, des gens concernés, des gens heureux d’être là. Que ça soit une fête, et pas une maladie. C’est ainsi qu’elle a tout planifié. Ma mère a trouvé une doula, des femmes qui avaient elles aussi accouché en dehors de l’hôpital. Elle a choisi l’endroit. Une forêt magnifique, à deux pas de chez nous. Je suis née dans une forêt, entourée de ma mère, ses meilleures amies, de mon père qui avait fini par accepter (même s’il avait gardé les clés de la voiture à portée de main, prêt à foncer à l’hôpital au moindre problème), mon frère qui ne comprenait pas trop ce qui se passait mais était curieux de tout, et les arbres… les arbres de la forêt noire, prêts à m’accueillir.

Je suis née dans la forêt noire d’Allemagne, le jour du printemps. Et un jour j’y retournerai…
Mon enfance est un souvenir de forêt et d’arbres. À la limite de l’obsession… Dès qu’on ne savait plus où j’étais, il suffisait d’aller chercher dans la forêt. J’avais mes coins, mes arbres préférées, mes cachettes et mes cabanes. Seul mon frère savait où me trouver. Il connaissait la cartographie de ma forêt par cœur. Il faut dire que lui-même y passait un temps fou. Lui comme moi passions peu de temps à la maison finalement. Si les jours de pluie décourageaient Karl, il en fallait plus que ça pour m’arrêter ! Les jours de pluie, la forêt n’appartenait qu’à moi. À moi et aux créatures qui la peuplaient. Je pouvais rester de longues heures à ne pas bouger, à simplement attendre. À force, je faisais partie de la forêt moi aussi. Ce furent d’abord les écureuils qui se risquèrent à m’approcher. Les oiseaux. Renards et lapins. Ils savaient que rien n’arriverait s’ils se montraient en ma présence. Je ne bougeais pas plus, j’étais simplement heureuse de les voir. À 7 ans, la forêt était ma maison. Ma seconde famille.

Si ma mère nous a appris à mon frère et moi à reconnaître toutes les plantes du coin, mon père ne comprenait pas cette obsession. J’avais peu d’amis. À l’école on me trouvait un peu bizarre. Je m’en foutais. Mais il insistait. Quand même, c’était bizarre d’avoir si peu d’amis… Alors pour mes 8 ans, il organisa une belle fête. Au début, je n’étais pas trop pour. Tout cela semblait si… artificiel ? Mais je me suis laissé convaincre. Ma mère m’avait fabriqué un costume de sorcière magnifique. Et puis Karl avait vanté les mérites de ses fêtes, à quel point il aimait les siennes. Il disait qu’on était le roi de la journée et que c’était un sentiment incroyable. Et puis on avait pris le temps de cuisiner des gâteaux et des biscuits tous les quatre ensemble. Alors je me disais que ça allait être un moment magique ! Et c’est vrai que c’était bien parti. Les autres enfants sont venus. Les jeux se passaient bien. Fidèle à moi-même, j’ai voulu leur montrer ma forêt. J’expliquais les règles que mon frère et moi appliquions depuis si longtemps : il ne fallait rien abîmer, il y avait suffisamment de bâtons par terre sans avoir besoin de casser des branches, ne pas déranger les animaux... Mon père avait négocié au préalable le chemin de la promenade, expliquant que si je connaissais la forêt comme ma poche, ce n’était pas le cas des autres, et qu’il fallait donc faire attention pour ne pas les perdre.

Franchement, les perdre aurait été bien mieux.

Parce qu’ils n’ont respecté aucune règle… Ils ont brisé des branches, certains ont même tiré au lance-pierre sur des nids. Ils s’en foutaient de découvrir la forêt. Je me suis mise à hurler de colère. Tout le monde s’est moqué. Les larmes aux yeux, j’ai fui ma propre fête. Je suis partie me réfugier au plus profond de la forêt. Je voulais m’excuser d’avoir emmener de tels dangers. D’avoir risqué de briser l’équilibre de la sorte. La pluie est venue, mais je n’ai pas bougé. J’attendais un signe, quelque chose pour me dire que la forêt m’avait pardonnée. Karl a fini par venir me chercher. Mais cette fois, il n’était pas seul. Éléa était restée avec lui. Elle est venue s’assoir à côté de moi, Karl est resté en arrière, attendant. Elle s’est excusée pour les autres. Elle a dit qu’elle voulait apprendre à connaître la forêt elle aussi. Qu’elle était un peu jalouse aussi, parce que ça se voyait que la forêt m’aimait. Et qu’elle aurait voulu que la forêt l’aime tout autant. Alors j’ai arrêté de pleurer, et je lui ai présenté la forêt.

Je venais de rencontrer l’une de mes meilleures amies.

À partir de là, tout devait se passer pour le mieux. Malgré le fiasco de la petite fête, mon père était rassuré de voir que j’avais une amie, amie avec qui je passais tant de temps. Certes, restait toujours l'épineux problème de mes notes. Contrairement à mon frère, on ne peut pas vraiment dire que j'étais une tête. Ou plutôt... je me satisfaisais amplement du minimum syndical. Pour mon frère, tout était facile. On l'aurait cru né avec tout le savoir du monde dans la tête. Pour moi, le bachotage était bien plus nécessaire. Alors c'était à l'avenant. Selon les matières, mes notes étaient aléatoires. Les maths me passionnaient, je trouvais ça proche de la poésie. Idem pour la littérature et les langues. Si je n'avais pas un niveau de compétition, je prenais plaisir à travailler ces matières. Pour le reste... il ne fallait pas s'attendre à de grandes prouesses de ma part. Je faisais acte de présence. Ça me paraissait suffisant. Alors évidemment, ça créait des tensions : je montrais clairement que j'étais capable de travailler, mais choisissais de ne pas le faire. Ma mère me défendait, après tout, il n'y avait pas de mauvais retour sur mon comportement, et j'aurai par la suite l'occasion de me spécialiser dans ce qui m'intéressait. De guerre lasse mon père lui accordait, et je regagnais un peu de paix. Il lâchait l'affaire d'autant plus qu'Éléa finit par m'aider en histoire-géo et en physique. Ça ne révolutionna pas le monde, mais ça le rassura. Tout se passa alors pour le mieux, jusqu’au jour fatidique où il fallut déménager… pour le Japon !

Je parlais déjà plutôt bien japonais, toute la famille le parlait bien. L’amour de ma mère pour les forêts et la nature n’avait d’égal que celui de mon père pour le Japon et sa culture. Difficile de savoir d’où lui était venu cette obsession. Toujours est-il qu’il était parfaitement bilingue et travaillait toujours en étroite collaboration avec le Japon dans l’industrie aéronautique. Il avait donc tenu à nous apprendre le japonais. Une autre bizarrerie de la famille (comme quoi, c’est dans les gènes !). Le jour où il s’est vu offrir un poste d’ingénieur au Japon, il n’a pas réfléchi longtemps avant d’accepter. Ce qui n’a pas manqué de créer des tensions avec ma mère qui avait elle aussi sa vie à mener ! Comment est-ce qu’elle allait retrouver du travail au Japon ? Ce n’était pas si simple pour elle… elle était kinésithérapeute, les équivalences de diplôme allaient poser soucis, il allait falloir qu’elle se refasse une clientèle…

Et puis il y avait Karl (17 ans) et moi (15 ans). Karl ne dit rien. De toute façon, il en était venu à détester l’Allemagne. Il s’en foutait de partir qu’il disait. Vue la déprime qu’il a traînée une fois arrivés au Japon, je suis presque sûre que tout ça n’était que de la gueule ! Quant à moi, j’ai réagi avec tout le calme et la subtilité qu’on me connaît : je suis partie en courant dans la forêt. Quitter l’Allemagne, c’était quitter la forêt noire, quitter Éléa. L’idée était insupportable. Mais à 15 ans, on ne te laisse pas forcément le choix. J’ai voulu lutter, j’ai négocié de toutes mes forces, j’ai crié. Chez moi tout le monde criait de toute façon. C’est finalement Éléa elle-même qui m’a fait changer d’avis.

À cette même époque, ce que je savais que les autres ne savaient pas, c’était que son père la battait, elle et sa mère. Je l’avais hébergée si souvent… J’avais ordre de ne rien dire. Alors je n’ai rien dit. Et quand elle s’est suicidée, et que tout le monde a voulu savoir pourquoi, je n’ai rien dit non plus. Terrifiée à l’idée qu’on m’accuse, qu’on me reproche de n’avoir rien dit, alors que je n’avais fait que respecter le souhait de mon amie. Qu’on reporte la faute sur moi. Je n’ai rien dit. Et j’ai fini par accepter de partir pour le Japon… je n’avais plus la force de lutter. Plus personne dans ma famille ne l’avait. Mon père avait décidé. Je suis partie.

Loin de ma forêt noire.
Loin du souvenir d’Éléa que rien n’avait pu sauver.
Loin de l’enfance aussi, elle était définitivement finie.

Les débuts au Japon furent compliqués. Je ne murais dans le silence. Mon frère était agressif. Les relations entre mes parents étaient tendues au possible. Je me demande bien ce qui nous a réparé… Certes, nous ne sommes pas revenus à la douceur qui nous unissait quand nous vivions à l’orée de la forêt noire, mais nos relations sont à nouveau heureuses. Nous sommes à nouveau proches, heureux d’être ensemble. Nous avons emménagé à Ikoma, au pied du nom du même nom. Mon père travaillant à Osaka, il ne rentrait pas tous les jours. Peut-être que ça a participé aux tensions ? Ou au contraire que ça a aidé à ce que les choses s'apaisent puisque chacun pouvait travailler à se reconstruire une vie sans dépendre des trois autres.
De fil en aiguille, ma mère a réussi à se refaire une clientèle, les patients l’appréciaient. Elle avait certes dû refaire une courte formation, mais tout avait tourné en sa faveur. Mon père, évidemment, était aux anges. Son travail se passait bien et ça nous a permis de vivre le temps que ma mère puisse elle aussi gagner de l’argent. Mon frère, que tout énervait, a fini par trouver sa voie à l’université : il s’est spécialisé en éthologie. Il étudie le comportement des cervidés à l’état sauvage. Quand il en parle, c’est passionnant ! Il traverse encore régulièrement les forêts.

De mon côté… le lycée avait été une horreur ! Je détestais les cours, je détestais les livres. Et si je savais parler cette langue, la lire restait un véritable enfer. Déjà qu'en Allemagne je n'étais pas la meilleure élève qu'on puisse trouver, alors au Japon... s'ajoutait à mon manque d'envie de travailler des matières qui ne m'intéressaient aucunement ma difficulté à amadouer cette langue. Je me suis accrochée, parce que mes parents insistaient, mais n’ai validé mon bac que de justesse. Il me fallait travailler des heures et des heures en rab chez moi… et puis surtout en parallèle… il y avait le club de musique. C'est là que j'ai rencontré Sasha, si j'ai réussi à survivre au Japon, c'est bien grâce à elle... C’est là aussi que j’ai découvert le metal. Enfin, on en faisait quand les profs n’étaient pas là… Les hurlements graves et rauques venaient remplir le vide qu’Éléa avait laissé. Très vite, j’ai appris moi aussi à hurler sans me péter la voix. Les premiers groupes, ceux qui ne vont pas bien loin mais avec qui tu te marres. Ceux avec qui tu passes ton temps à faire des bœufs plutôt qu’à relire tes cours. Paradoxalement, j’avais plus d’amis maintenant au Japon que dans ma douce Allemagne natale. La musique avait remplacé la forêt.

J’ai tenté une première année d’université, à l’académie Yokuboo, en biologie. Il paraissait logique à mes parents que je continue mes études, alors j'ai continué. Et puisque c'était là que mon frère était allé, la réputation de l'établissement en la matière n'étant plus à prouver, il paraissait logique que j'y aille aussi. Mais les entendre discuter et disséquer du végétal n’avait rien de la saveur des forêts noires de mon enfance. J’ai laissé tomber en cours de route pour accumuler les petits boulots, en attendant de... Bien sûr, j'aurais pu dire à mes parents que ça n'avait pas marché pour moi les études, que restée les fesses sur un banc d'amphi me donnait plutôt envie de me fracasser la tête sur ma table qu'autre chose. Mais l'inscription n'était pas donnée. Et même si c'était possible, que le travail de mon père payait bien et que ma mère s'en sortait aussi de son côté, qu'il leur paraissait normal de nous aider, on n'était pas richissime au point de pouvoir jeter l'argent par les fenêtres. Nous vivions bien, mais il fallait tout de même être prudent. Je me voyais mal leur annoncer qu'ils avaient payé une année pour rien... j'aurais eu trop l'impression d'avoir tout gâché... Alors j'ai assumé... Ce ne sont pas les petits jobs qui manquent sur Nara. Je les ai cumulés les uns après les autres, sans compter mes heures, tout en travaillant avec le groupe à côté. Il a quand même fallu leur annoncer à un moment. Ça a été un moment dur. D'autant qu'ils ne comprennent pas vraiment la voie que j'ai choisie...

Je suis devenue chanteuse dans un groupe de black metal, qu'on a monté avec des copines du lycée, pas tellement plus douées pour les études que moi. Un vrai groupe qui tient cette fois, un groupe qui tourne régulièrement. Shwarzbald Paroles à moitié en japonais, à moitié en allemand. Joie de pouvoir retrouver ma langue natale ! On n'est pas encore des super stars, mais on commence à avoir notre public. Les bars dans lesquels nous jouons affichent complets. Et nous commençons à pouvoir partir en tournée dans le reste du Japon ! On espère prochainement décrocher une place en festival et continuer sur notre lancée... À force de traîner de scène en scène, de clips en clips, je me suis fait la main. Je suis devenue une reine des maquillages pro. Des têtes d’animaux des fêtes d’enfant aux faces de zombis décharnées. Je me suis découvert un don… pas de thunes, alors on bricole. Et j’étais douée pour bricoler ! Ça a rassuré mes parents… pour eux, chanteuse, c’était pas un vrai métier… surtout pas ce genre de musique ! « c’est pas de la musique ça, c’est du bruit ! » Alors de voir que j’étais devenue maquilleuse et costumière les a rassuré. Je ne sais pas pourquoi parce que c’est quand même galère de trouver du taf ! Mais que voulez-vous… Je fais des extras en restauration quand les fins de mois sont trop dures, surtout quand c’est déjà la fin du mois au 5 !

Je ne me suis toujours pas vraiment pardonné ce qui est arrivé à Éléa. Même si une part de moi sait que ça n’aurait rien changé, je me sens toujours coupable de n’avoir pas parlé. Si je n’ai pas pu l’aider, j’ai quand même voulu faire quelque chose. Honorer sa mémoire. Parce qu’elle méritait mieux. Alors avec les autres filles du groupe, on organise régulièrement des cours d’auto-défense. On accueille tout le monde. Des femmes qui ont peur de sortir seule la nuit, aux travailleuses du sexe qui veulent pouvoir se défendre en cas de besoin, en passant par celles qui doivent se défendre de leurs proches… Les ateliers sont gratuits, remuent beaucoup de souvenirs douloureux… mais au moins, j’espère pouvoir un peu changer les choses.
J’espère revoir ma forêt un jour… si celles du Japon sont magnifiques, ce n’est jamais vraiment pareil. Me reste alors à mettre l’argent de côté, yen après yen…

Un jour, je retournerai à la forêt noire. Un jour de printemps sans doute.
En attendant, je maquille qui vous voulez en ce que vous voulez, et je hurle ma colère de scène en scène.



Physique

 

1m70, 65kilos. Je me sens bien dans ma peau. J’ai les cheveux blonds et la peau terriblement blanche (le soleil ça perce pas trop dans les forêts, surtout quand on est tout au fond de la dite forêt !). On croirait Heidi tout droit descendue de sa montagne… Enfin j'ai quand même la poitrine moins plantureuse que celle d'Heidi... Je n'ai pas vraiment l'allure du sablier qu'on attend chez les femmes. J'ai des seins certes, mais niveau hanches, c'est la ligne droite. Cet air de gentille fifille que j’ai longtemps porté a fini par m’agacer. Si j’ai gardé les tresses d’Heidi, j’ai tâché de les styliser. Cheveux courts à l’arrière, de longues mèches se rassemblent sous mon visage dans des nœuds que je galère parfois à faire tenir tous les matins. Mais j’estime que ça vaut le coup ! Mes yeux sont naturellement bleus, mais pour les concerts je porte des lentilles jaunes. J'aime bien l'effet ! Au point qu'il m'arrive parfois de les porter tous les jours...

Pour casser l’image de la gentille fille, j’ai aussi fait tatouer mes bras. De longs serpents partent de mes épaules pour s’enrouler jusque sur mes coudes. Symétrie parfaite ! À l’autre extrémité, des bracelets viennent orner mes poignets, remontant tranquillement. Là aussi, symétrie !

Le plus souvent, je porte des vêtements amples, noirs. Ou bien une robe moulante, noire elle aussi. Même le vernis sur mes ongles est noir… histoire de pouvoir mieux m’abandonner à la caricature… Je porte souvent une cape ample, à capuche que je peux rabaisser sur mon visage. À la base, cette cape était censée être ma tenue de scène, mais je m’y suis tellement attaché que je la porte presque dès que je sors. La capuche est ornée d’un œil stylisé, logo de mon groupe. Une paire de rangers au pied, et je suis prête à dévorer le monde ! Gare à tes fesses le monde, j’arrive !

Sauf le dimanche… jour du déjeuner dominical en famille où je n’ai pas vraiment le courage de sortir ma tenue de sorcière. Alors me voici… cheveux détachés… jupe et chemise blanche bien repassée… Je ne sais pas qui croit à cette supercherie, mais elle a le mérite de rassurer mes parents ! Si ça peut leur faire plaisir et les rassurer sur le fait que ma vie se passe au mieux, finalement, le sacrifice n’est pas si lourd… Je préfère avoir l’air con un jour à l’occasion et qu’ils soient rassurés quant à mon bonheur !



Caractère

 

Mon caractère ? Paraît que j’ai un sale caractère. Mais franchement, tout est une question de point de vue ! Non parce que vraiment, des fois je suis désolé mais j’ai parfaitement raison de m’énerver ! J’y suis pour rien moi si les gens sont pénibles et passent leur temps à faire n’importe quoi… Je ne suis pas caractérielle. Du moins je ne pense pas. Simplement, je sais en quoi je crois. J’ai mes idées. Et je suis prête à me battre pour ça. Quand je m’engage pour défendre quelqu’un ou une cause, ce n’est jamais à la légère. Je réfléchis toujours longuement avant, mais une fois que j’y suis, impossible de me faire changer d’avis. Alors oui, il m’arrive de crier, de m’emporter, de faire des scènes, mais ce n’est jamais injustifié ! Merde à la fin.
Peut-être aussi que c’est un système de défense. Si j’ai l’air prête à colérer et tempêter pour rien, alors on cherchera moins à m’emmerder. La vérité c’est que je ne pense pas être si forte que ça. J’aimerais. Mais je ne crois pas avoir ce qu’il faut. Alors dans le doute, j’ai une grande gueule. Ça fait diversion du vide à l’intérieur de moi. Ce vide que remplissait la forêt noire de mon enfance et que rien n’a su remplir depuis. Derrière ma grande gueule, il y a le manque de la forêt noire, celle où je suis née, celle où j’ai grandi, celle où j’avais ma place.

Derrière ma grande gueule, il y a la culpabilité déraisonnée et inextinguible suite au suicide d’Éléa, ma meilleure amie d’enfance et d’adolescence. Celle qui avait compris tout de suite l’importance de ma forêt. Celle avec qui j’avais refait le monde tant et tant de fois. Celle qui ne lui aura finalement pas survécu. Même si je sais aujourd’hui que je ne suis pas responsable, je ne veux pas oublier. Je veux que son désespoir ne soit pas en vain, que ma colère serve à quelque chose. Derrière ma grande gueule, il y a l’espoir que le monde change enfin suffisamment pour que plus aucune femme ne vive l’enfer qu’elle a connu.
Je suis déterminée. À faire une différence. À revoir ma forêt un jour. Et à ce que mon groupe continue sur sa lancée !

Ma confiance se gagne difficilement, mais une fois qu’on l’a, c’est à la vie à la mort. Je ne conçois pas mes relations autrement. En amitié comme en amour, j’aime passionnément. Il en faut beaucoup pour que je baisse la garde… comme beaucoup de gens finalement…

Tout ça, ça ne m'empêche pas de tomber amoureuse avec une facilité déconcertante... homme femme non binaire... Trop de gens magnifiques ou de belles âmes. Depuis le lycée, j'ai enchaîné les histoires de coeur, de quelques semaines à quelques années. Peut-être trop besoin d'être entourée ? Pas envie d'être seule ? Ou peut-être que j'aime beaucoup plus l'humanité que ce que je veux bien me faire croire.

D'autant qu'en vrai, je ne suis pas si difficile d'accès que ça... je tempête et fais dans le sensationnel quand on m'agace, mais si vous voulez taper la discute autour d'une bière, c'est souvent avec plaisir. Ce qui est pratique pour gérer les fans, il faut bien que quelqu'un se charge des relations ! Même si j'avoue que des fois c'est un peu perturbant. Pas toujours facile de savoir où est la limite. Heureusement, la plupart des gens sont bienveillants ! Sinon, au pire, j'ai toujours des rangers au pied.



Derrière l'écran


Votre pseudo : Dandelion
Votre âge : 30 ans
Comment vous avez découvert le forum : I am da modo tout puissant
Votre avis sur le forum : plus de T-rex
Petit mot de la fin : Je n'ai pas refait cette fiche parce que j'ai cassé la précédente. Ceci est un mensonge éhonté.


Halloween
Karin Winterberg
Karin WinterbergChanteuse/Maquilleuse/Costumière
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Karin Winterberg - La fille de la forêt EmptyDim 1 Nov - 15:13
Présentation du groupe Schwarzbald :

Composition du groupe :

  • Karin Winterberg : chanteuse, parolière (fondatrice)
  • Sasha Goldberg : batteuse, gestion de l’emploi du temps, de l’organisation des tournées (fondatrice)
  • Kana Miyagi : guitariste, responsable de l’identité visuelle du groupe
  • Yoko Takagi : bassiste (dernière venue)


Chronologie :

  • 2007 : rencontre de Karin et Sasha via le club de musique du lycée. Elles participent à divers
  • groupes qui ne vont jamais très loin.
  • 2011 : rencontre avec Kana
  • 2012 : fondation de Schwarzbald (ou en tout cas ce qui va le devenir). Le groupe se cherche un peu, bricole.
  • 2014 : premier EP, recrutement de Kana comme bassiste de concert
  • 2015 : intégration complète de Yoko dans le line up officiel du groupe
  • 2016 : premier album
  • 2020 : second album (fortement inspiré par le tsunami de 2019 qui a frappé Nara)


À savoir :
La musique et les visuels du groupe sont très liés à la nature et à la sorcellerie. Elles développent une ambiance mystique, sombre, lourde. La mise en scène y est importante. Le groupe tourne beaucoup, autant que possible. Souvent pour deux trois mois. Elles espèrent pouvoir prochainement partir tourner en Europe et en Amérique. Avec les années, la réputation du groupe s’est faite. Elles sont maintenant reconnues dans le milieu, ce qui n’est pas une mince affaire, le black metal étant un genre particulièrement sexiste. À savoir, le groupe existe aussi dans une version acoustique, pour une ambiance encore plus mystique.

Si tu ne connais pas le black metal :

Le black metal fait partie de la branche « extrême » du metal. C’est une musique assez sombre et lourde. C’est donc une musique de « niche » si on peut dire. C’est pour ça que même si le groupe est reconnu dans le milieu, les filles ne peuvent pas complètement vivre de leur musique. Elles jouent dans des salles à jauge petite ou moyenne. Si tu connais pas et que tu as envie de te faire une idée de l’ambiance du groupe, quelques liens :
Spoiler:

NB : pas besoin de connaître à fond cette musique pour jouer l’un des persos, c’est juste pour avoir un ordre d’idée ^^ Si tu as des questions, contacte moi \o/.