Comme à chaque retour de printemps, Jilian aimait à partir s'organiser des picnics solitaires au parc. Il avait toujours le don de trouver le meilleur coin pour être tranquille et simplement faire sa vie sans être ennuyé par le bruit ou le passage. Il suffisait de bien choisir. Et au bout de plusieurs années ici, il connaissait suffisamment bien le parc pour savoir où trouver ces petits refuges. La veille, il avait comme toujours emmené son petit panier contenant son livre, sa couture du moment ainsi qu'une réserve de bonbons et de thé suffisante pour filer des caries à toute une meute de loups. Pas qu'il prévoyait de tout manger d'un coup, mais il aimait avoir le choix des confiseries à grignoter selon l'humeur !

Seulement voilà, quand il était rentré, il s'était aperçu qu'il avait perdu son foulard. C'est vrai qu'il l'avait enlevé quand le soleil avait commencé à donner pile sur son emplacement. Alors peut-être qu'il l'avait laissé là par inadvertance ? Après tout le bibliothécaire était tête en l'air... mais pas avec ce genre d'objets.

Ou alors peut-être que c'était quand ces enfants qui jouaient à se courir après l'avaient bousculé ? Tout le bruit et les mouvements imprévus l'avaient perturbé, alors peut-être qu'il avait pu le laisser tomber à ce moment sans s'en rendre compte. C'était déjà plus plausible...

Jilian ne s'en était rendu compte que ce matin, alors qu'il rangeait justement ses affaires. Constatant l'absence du foulard, il avait aussitôt paniqué et retourné tout l'appartement, espérant pouvoir le trouver. Mais non. Il s'était alors résolu à sortir : il l'avait forcément égaré la veille. Il allait falloir se résoudre à sortir. La panique était telle qu'il ne pensa même pas à prendre un chapeau...

Non, il enfila rapidement une veste, et partit remonter le chemin qu'il avait parcouru la veille, son oeil anxieux fixé sur le sol. Et si quelqu'un l'avait pris ? Et si un animal l'avait emporté pour faire son nid ? Ce n'était pas un foulard exceptionnel. Un joli bleu nuit tout ce qu'il y a de plus simple. Le tissu était usé, et mordillé par endroit, quand il était nerveux. En vrai, il ne comprenait pas pourquoi il réagissait comme ça. C'était Hizumi, son ex de Tokyo qui lui avait offert quand ils avaient emménagé ensemble. Mais les choses s'étaient si mal fini que Jilian avait préféré fuir la ville... Alors pourquoi est-ce qu'il était aussi désemparé devant cette perte ? Peut-être parce qu'au moment où Hizumi lui avait offert, les choses allaient bien entre eux ? Il ne savait pas trop. Pour le moment, il ne pouvait que constater son état, et donc faire ce qu'il pouvait pour retrouver le foulard semblait la meilleure option. Il serait toujours temps de constater la perte définitive et les sentiments de détresse que cette idée lui inspirait à ce moment-là.

Il en était à son deuxième tour du parc, à scruter partout, passant sans doute encore plus pour un homme bizarre que d'habitude, et pour le moment, il était toujours bredouille. Jilian commençait à se demander combien il faudrait de tour de parc pour qu'il se calme et/ou admette sa défaite. Il en était là de ses considérations quand il heurta quelqu'un.

"Sorry !!! Euh pardon, je suis vraiment désolé..."

Il s'écarta et s'inclina rapidement pour présenter ses excuses. C'est là qu'il le reconnut : Soren, le surveillant de l'académie. Au moins il était rassuré : il n'allait pas se faire réprimander d'être dans la lune... il afficha un sourire désolé, se frottant la tête de confusion, et constatant au passage l'absence de couvre chef rassurant.

"Je suis d'autant plus désolé que ça fait plusieurs fois que je vous tombe dessus comme ça ! Vous allez finir par croire que je vous suis exprès pour vous bousculer... je suis vraiment confus de déranger ainsi votre journée... j'étais juste... enfin je... enfin rien de bien intéressant en vrai..."

Et maintenant il était censé faire quoi ?? Mince... il détestait les rencontres hasardeuses comme ça, loin des cadres prédéfinis, il ne savait pas du tout quelle était la suite à donner ! Est-ce qu'il devait rester là à lui faire la conversation ?? et si oui quoi ??? ce n'était pas vraiment comme s'il était doué en la matière... ou bien est-ce qu'il valait mieux ne pas le déranger plus longtemps dans sa journée ???

Une belle journée s’annonçait aujourd’hui et Soren avait justement un jour de repos. Donc comme la plupart de ses jours de repos quand Puri n’était pas à la maison, il comptait bien dédier une bonne partie de sa journée à sa fille. Dès le réveil, car la petite fourbe était venue jusque dans son lit une demi-heure avant que le réveil ne sonne.

Soren sourit doucement et chatouilla la petite en ouvrant les yeux pour la voir collée à lui sous la couverture. Lâchant avec amusement un faux reproche pas sérieux du style « Tu devais tenir jusqu’à ce que je vienne te chercher cette fois ». Ce n’était pas facile, mais la petite avait beaucoup de mal à faire une nuit complète seule. Si Puri n’était jamais dérangé de la voir débarquée en pleine nuit, une fois Soren s’était même levé seul car elle était resté avec elle dans sa chambre après l’avoir ramené vers 3 h du matin. Soren lui voulait vraiment qu’Abi prenne l’habitude de dormir seul, ce n’était pas simple de faire comprendre ça à la petite de bientôt trois ans.

Après un rapide petit déjeuner, Soren proposa de prendre l’air pour ce matin. Le temps, c’était un peu réchauffé et il voulait emmener Abi voir les daims et jouer un peu au jeu dans le parc. C’est ainsi qu’ils gagnèrent ensemble l’endroit voulu et qu’après quelques caresses de la petite sur la tête de daims un peu curieux, le jeune homme laissa la petite dans les jeux en gardant un œil attentif sur elle.

Il sortit donc son carnet pour reprendre un croquis de l’endroit qu’il avait déjà commencé les fois d’avant. Tantôt animé, tantôt calme, ce petit parc mis à disposition pour les familles ne possédait pas vraiment de jeu dangereux, un petit toboggan et un quelque petit jeu pour se balancer. Ainsi qu’une structure vraiment bien encadrer pour éviter au maximum les chutes. Abi n’étant pas téméraire, le jeune père ne s’en faisait pas pour elle sur ce point.

Malgré tout, à un moment, il ne le voyait plus et se leva pour changer de point d’observation. Un soupir rassuré lorsqu’il le remarqua pendant qu’elle montait au toboggan. Un choc dans son dos le fit doucement bouger et se retournait pour tomber nez à nez avec Jilian, le bibliothécaire du campus. Ce dernier se rependit en excuse, ce qui fit sourire le jeune homme qui répondit d’une voix détendue.

- La dernière fois, c’est un chariot qui m'était rentré dedans, pas vous… Donc ce n’est pas vraiment votre faute. Il n’y a pas de mal en plus.

Son regard se tourna d’un coup, car du coin de l’œil, il constata que la petite avait mal pris le toboggan et avait glissé tête la première. Si elle ne pleura pas, on voyait clairement sur son visage que ça n’allait pas et le jeune homme se déplaça vers elle après un rapide.

- Excusez-moi, pas une seconde de répit !

En rigolant bien sûr. Mais le jeune homme au lieu de s’inquiéter de façon souvent irrationnelle réagis de façon plus calme que prévu, rassurant la petite que ce n’était pas grave et qu’elle n’avait rien. Même si la petite lui montra ses mains égratignées sur le moment, Soren rigola et releva ses cheveux pour qu’elle voie la cicatrice qu’elle connaissait depuis toute petite.

- Tu vois, Papa aussi s’est fait mal, mais il va bien aujourd’hui. Ça va guérir avant même que tu t’en rends compte, tu verras ma puce.

Cependant, réflexe oblige, il passa tout de même du désinfectant qu’il récupéra dans le sac qu’il avait laissé sur le banc et un pansement sur une petite ouverture au pouce qu’elle s’était faite en se retenant du mieux qu’elle pouvait. Soren la laissa retourner vers les jeux en gardant un regard plus attentif une fois revenu près de Jilian avec un sourire amusé.

- Voilà, encore pardon, il y a des boulots à plein-temps comme ça… Du matin au soir… Sans jour férié…. Ni congés pendant 20 ans. Vous disiez que vous étiez venu ici pour ?

Pourquoi est-ce que cette histoire de foulard le perturbait comme ça ? Jilian n'aurait su le dire... pour le moment, tout ce qu'il savait, c'était qu'il fallait qu'il aille au bout de sa quête, d'une façon ou d'une autre. Et il verrait après. Sauf qu'il était tellement concentré sur ça qu'il avait fini par percuter. Quelqu'un qu'il connaissait bien puisque ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. Décidément ! Heureusement, Soren n'a pas l'air de trop lui en vouloir (cette fois encore !).

"Non j'évite de sortir les chariots de la bibliothèque le dimanche, eux aussi ont le droit à des jours de repos après tout !"

Essaie-t-il de plaisanter. Sauf que maintenant Jilian est bien embêté : qu'est-ce qu'il est censé faire ??? Pourquoi on n'a jamais de manuel de la conversation sous la main quand on en a besoin ? De toute façon, il n'a pas vraiment le temps de s'en préoccuper puisque le surveillant est appelé ailleurs : sa fille.

"Oh oui bien sûr..."

Pourquoi ça l'embêterait ? C'est plutôt lui qui gêne à l'origine non ? Qui l'interrompt dans sa vie ? À nouveau la question : est-ce qu'il faut qu'il prenne simplement congé là ? En même temps ça ne se fait pas de partir comme un voleur et disparaître de la sorte... Mais le surveillant est occupé, et à raison.

Jilian regarde l'homme et sa fille, un peu absent, incapable de prendre une décision, la tête perdue dans de vieux souvenirs plus ou moins flous. Mécaniquement, il porte ses doigts à la petite cicatrice près de son oeil aveugle. L'enfance... pas forcément sa période préférée... décidément, quelle drôle de journée down memory lane... C'est tellement confus ces moments où le passé et le présent se mélangent, connectés par l'incertitude et la perte. Drôle de journée. Aller...il allait bouger, retrouver son foulard (ou pas), et après ça irait mieux. Juste... sortir de cette drôle de spirale.

Lorsque Soren revient vers lui, Jilian tâche de revenir à l'instant présent, offrant un sourire de compassion.

"Oui effectivement, c'est ce genre de travail ! Mais elle a l'air de vous faire confiance, c'est important... et elle a l'air pleine d'énergie !"

Dilemme. Est-ce qu'il doit lui dire pourquoi il est ici ? Il va encore passer pour ridicule... il a beau avoir l'habitude de passer pour un excentrique, aujourd'hui il n'a pas vraiment le coeur à ça. En même temps, pour le moment il n'est pas obligé de lui dire toute l'histoire non ? Des gens qui perdent des choses dans les parcs, c'est quand même plutôt habituel, ça ne lui est pas réservé à lui et sa légendaire maladresse...

"Oh je... je suis venu hier et j'ai perdu un foulard, mais je ne m'en suis rendu compte que ce matin... Pour ça que je ne vous ai pas vu sans doute. J'étais trop occupé à chercher. Quand on est borgne c'est difficile d'avoir un oeil sur tout."

Nouvelle tentative de plaisanterie. Mettre un peu de légèreté, et ne pas trop se laisser happer dans les souvenirs.

S’il y a bien une personne qui passera avant tout pour le jeune homme c’été bien sa fille, il avait sacrifié déjà bien plus pour elle en 2 ans que pour tous ses proches réunis en 20 et une chose était sûr, il ne s’arrêterait pas en si bon chemin. Donc, forcément, dès qu’elle avait un souci, il était tout de suite sur le qui-vive tout en évitant d’en faire des caisses pour le moindre bobo.

Après tout, les bobos feraient partie de son quotidien et il fallait lui apprendre le plus tôt possible que ce n’était pas grave du tout. Soren arrivait parfois à voir des enfants hurler à la mort parce qu’ils s’étaient égratigné un petit peu le genou et se féliciter que sa fille ne soit pas comme ça. Même si… elle était beaucoup trop calme.

Jilian reprit la parole ce qui sortit le jeune homme de ses pensées et ce dernier reporta son attention vers le bibliothécaire. Son interlocuteur avoua alors que la petite semblait avoir confiance en son père en plus d’être pleine d’énergie ce qui fit sourire le surveillant. Oui, c’était vrai, elle ne criait pas beaucoup, ne pleurait pas et était somme toute assez facile à canaliser, mais par moments, il fallait la tenir. C’était plus facile à deux d’ailleurs, avant Soren en bavé entre la fatigue des études et du travail cumulé en plus du fait qu’elle ne faisait pas ses nuits.

- Oui, c’est vrai, qu’elle se dépense bien d’ailleurs ! Comme ça, elle va dormir comme un loir une fois le repas passé ! Mais le principal, vous verrez si vous en avez un jour, c’est leur santé. Si elle se dépense comme ça, c’est qu’elle va bien.

Après quoi, l’homme avoua la raison de sa présence, il avait donc perdu son foulard ? Rien que ça ? Bon soit, mais cet objet devait lui tenir à cœur pour qu’il le cherche avec autant d’intérêt et Soren comptait bien lui donner un coup de main. D’ailleurs, une petite idée lui vint en tête, Jilian n’allait sans doute pas apprécier, mais au fond, c’était le meilleur moyen de motivé un enfant. Avant toute chose, il fit signe à Abi de venir tout en répondant sur le fait d’être borgne avec un ton calme.

- Oui, je sais ce que ça fait. Pas simple de vivre avec un angle mort privant la moitié de vos champs de vision toute la journée. Encore plus dans le Kendo.

Oui Soren avait bien connu ça par le passé, même si sa cécité avait guéri, car il ne s’agissait simplement que d’un problème de terminaison nerveuse abîmé et d’une cicatrice mal refermé qui avait empêché le tout de bien guérir, qui aurait cru qu’une simple opération suffisait à mettre fin à son calvaire à l’époque… Pas lui vu qu’il évitait tout ce qui touchait au médical comme la peste. Une fois, la petite avec eux, Soren dévoila son plan tout en oubliant d’en parler à Jilian avant.

- Abi, on va jouer à un nouveau jeu ! Ça te dit de faire une chasse au trésor ?

Il afficha un grand sourire à Jilian après avoir posé un genou au sol pour être à la hauteur de la petite. Son idée était simple, mais au fond, autant rendre une recherche amusante surtout avec une enfant. Soren observa Jilian et dit à l’intention d’Abi.

- Le monsieur va te raconter une brève histoire qui va t’aider à savoir ce qu’on cherche ou le chercher alors écoutons le bien.

Il fit un petit clin d’œil au bibliothécaire avant d’observer sa fille qui était déjà toute ouïe… Elle aimait les histoires, mais il ne fallait pas forcément quelque chose de compliqué. Un trésor de pirate, un objet ayant appartenu à une princesse et etc. Jilian travaillait dans un monde ou les histoires étaient légion, alors il saurait probablement en improviser une sur le tas… du moins, c’est ce que supposa Soren.

C'était toujours surprenant de voir les gens en dehors de leur travail, on découvrait un visage complètement différent de ce qu'ils étaient au travail. Enfin pas toujours si différent que ça non plus. Jilian trouvait aussi touchant qu'incongru de découvrir un Soren papa. Même si finalement, on retrouvait le même soin des autres qu'il avait dans son travail. Seulement là c'était plus fort puisque c'était sa fille. Après, le bibliothécaire est surpris par la remarque "si vous en avez un jour". Ça n'a jamais vraiment fait partie de ses projets... enfin, il ne s'est pas vraiment posé la question non plus. Il faut dire que pour avoir des enfants... et bien... disons qu'à un moment il faut y mettre du sien. Alors forcément, étant asexuel... il faudrait vraiment vraiment qu'il en ait envie, ou qu'il rencontre la bonne personne. Alors forcément... les enfants il ne se sentait pas trop concerné, sans jamais avoir non plus franchement refusé l'idée. Bref, il aimait autant ne pas approfondir par là... Ce n'était clairement pas le moment d'avoir ce genre de réflexion sur sa vie !

"Vous avez raison oui."

Dans tous les cas, Soren était mieux placé pour savoir de quoi il parlait !
Plus surprenant par contre, c'était que Soren avait l'air de comprendre ce que c'était d'être borgne. Jilian pencha la tête intrigué, mais sans trop savoir s'il était autorisé à poser des questions ou non. Lui-même avait horreur de ça, alors il n'avait pas spécialement envie de se montrer intrusif en posant la question qu'il ne fallait pas...

"Non effectivement ce n'est pas vraiment recommandé dans ce genre de cas ! Vous deviez être sacrément fort si vous avez réussi à pratiquer avec un oeil en moins..."

Parce que franchement, s'il l'avait fait, Jilian était sincèrement impressionné ! Lui qui se cognait régulièrement dans ses propres portes de placard, il avait du mal à concevoir qu'on puisse réaliser un tel exploit ! Après peut-être qu'avec suffisamment d'entraînement, le corps apprenait à compenser tout seul ? Lui-même, après plusieurs années d'entraînement en gym, il avait bien réussi à compenser... mais le kendo c'était différent ! C'était un sport de combat quand même...

La petite fille les rejoignit bien vite. Abi donc elle s'appelait... Un jeu ? Une chasse au trésor ? Jilian était légèrement perdu, comme s'il avait été tellement pris dans ses pensées qu'il avait raté un épisode entier de sa propre vie (ça lui était déjà arrivé d'ailleurs...). Heureusement, le surveillant clarifia rapidement la situation. L'américain ouvrit des yeux ronds de surprise. Improviser ??? Ce n'était pas forcément son fort... Il allait faire des grands gestes paniqués à Soren pour qu'il arrête tout de suite, qu'il rétropédale... et puis il se rappela qu'après tout, il avait été capable de raconter des histoires à Aki alors qu'ils étaient coincés et blessés dans la cafétéria du campus pendant le typhon... Il se ressaisit donc. Il pouvait le faire. C'était juste plus compliqué parce qu'il fallait qu'il y mette un peu de lui, mais pas trop...

"C'est l'histoire d'un gardien de livres qui n'avait pas forcément de talent particulier à part celui de garder les livres et de savoir à qui les donner. Un jour, le Roi de la Fête décida de rester un peu avec lui, ce qui ravit le gardien de livres qui se sentait souvent seul dans son travail. Tous les deux passèrent de bons moments ensembles et échangèrent même quelques présents pour se prouver leur affection. Bien sûr, le gardien de livres offrit le livre parfait au Roi de la fête, qui lui offrit un très beau foulard bleu en échange. Malheureusement, malgré toutes ses promesses, le Roi de la fête décida un jour que la vie du gardien de livres était bien trop ennuyeuse et il ne voulait plus rien avoir à faire avec lui. Le gardien de livre en fût très malheureux et partit donc garder les livres d'un autre pays, gardant seulement le foulard en souvenir des jours heureux. Il préférait se souvenir des doux moments plutôt que de leur terrible fin."

Bon...il ne s'en sortait pas trop mal... peut-être...enfin il lui fallait encore une fin...

"Mais aujourd'hui, le foulard est manquant. Un lutin du vent semble l'avoir emporté et caché quelque part dans le parc. J'essaie de le retrouver pour que le gardien de livres ne soit pas trop malheureux de perdre un souvenir précieux, mais tout seul c'est un peu difficile. Tu veux bien m'aider ?"