Environ 1h30 après le début de cette troisième livraison, tous les binômes sont maintenant de retour, certains plus en forme que d’autres. Il faut dire que le trajet a été un peu compliqué pour quelques personnes, mais tous les paquets étant finalement arrivés à bon port, il est maintenant temps de passer aux remerciements. L’organisatrice habillée en Père Noël s’éclaircit donc une dernière fois la voix pour attirer votre attention, un grand sourire aux lèvres.

« Merci énormément à vous tous d’avoir donné bénévolement de votre temps et de votre énergie à notre cause ! Je suis sûre que vous avez fait de nombreux heureux grâce à vos livraisons, et j’espère aussi que vous avez passé d’agréables moments cet après-midi ! Et comme ce ne serait pas juste que nos gentils petits lutins se soient donné autant de mal sans être dûment récompensés, je vous invite à prendre chacun un petit paquet sur la table derrière moi avant de repartir. Votre mission est terminée pour aujourd’hui, mais n’oubliez pas que notre association propose d’autres actions de ce genre tout au long de l’année. Alors, si jamais cette expérience vous a plu, n’hésitez pas à emporter un petit prospectus et à éventuellement nous rejoindre ! Je suis sûre que nous formerions une excellente équipe ! Encore une fois un grand merci à tous et je vous souhaite de passer une merveilleuse fin d’année ! »

La jeune femme vous lance quelques cotillons dessus en riant, avant de s’écarter pour vous laisser prendre votre paquet. Ce n’est pas grand-chose, une simple boîte contenant quelques chocolats et un bon d’achat équivalent à une quinzaine d’euros à dépenser au centre commercial de la ville, mais cela vous fera sans doute plaisir de voir que vos efforts sont doublement récompensés, entre ce petit présent et cette sensation agréable qui parcourt votre cœur à l’idée de vous être rendus utiles et d’avoir apporter de la joie à des enfants qui en avaient cruellement besoin.

La nuit commence à bien tomber à présent et les organisateurs se mettent à ranger leur stand dès que tout le monde a récupéré son cadeau. C’est la fin de cet événement, mais il vous laisse en bouche un avant-goût de la magie de Noël !




HRP : Et voilà ! C’est malheureusement la fin de ce petit évent de Noël ! Les livraisons étant terminées, vous avez à présent la possibilité de poster votre clôture dans ce sujet, en répondant à la suite de ce message. Vous pourrez faire un bilan de votre après-midi, ainsi qu’interagir une dernière fois avec les autres participants. Aucun ordre de passage n’est établi et vous pourrez poster autant de fois que vous le voudrez jusqu’au dimanche 6 février à 23h59. Après cette deadline, l’évent sera définitivement clos et vous ne pourrez plus y poster. Vous n’avez plus besoin de lancer de dés après vos réponses, et cette étape ne durant qu’une semaine, vous ne serez pas non plus pénalisés si jamais vous n’avez pas la possibilité d’y poster au moins une fois. Il ne me reste plus qu’à vous remercier tous chaleureusement pour votre participation ! J’espère vraiment que cet évent vous aura plu autant qu’à moi !

Quand Akio parla d’Ariana, Anders ne put s’empêcher de lever fièrement le menton, un sourire satisfait étirant ses lèvres.

« Évidemment que c’est la plus belle, c’est ma sœur j’te rappelle. Par contre, t’es bien le seul à nous trouver aussi différents… On nous a toujours dit qu’on était le double l’un de l’autre physiquement. Je ne t’avais pas dit, la première fois qu’on s’est rencontré en vrai, qu’Aria était mon sosie avec des seins ? »

Anders avait pouffé à la fin de ses mots, se rappelant très bien de la première fois qu’ils avaient pu se rencontrer après plusieurs semaines à échanger via Internet. S’étaient-ils tous les deux attendus, à cet instant, à ce que leur relation évolue à ce point en moins de 2 ans ? En tout cas, si Akio les distinguait si bien tous les deux, sans leur trouver de réelles similitudes, c’était sans doute parce qu’il était l’une des personnes les plus proches des deux blonds !

Quoi qu’il en soit, après une course-poursuite avec un ballon-sauteur et un beau vol plané, les deux amis arrivèrent à destination, et autant dire que le sourire d’Anders s’étira jusqu’à ses oreilles en voyant qu’une charmante jeune femme se trouvait près des deux petits garçons qui attendaient leurs cadeaux. Bon, il y avait bien une autre fille, du même âge que la grande-sœur, mais le blond avait déjà focalisé toute son attention sur la première, s’empressant de descendre de son vélo pour discuter avec elle et lui jouer son numéro de charme. Il eut tout juste le temps de rire un peu avec elle et de récupérer son numéro de téléphone, avant de devoir remonter en selle une fois les cadeaux laissés aux enfants. Par contre…

« Hey vieux, c’est quoi cette tronche ? Tu la connais cette nana ? »

Anders avait bien remarqué qu’Akio semblait troublé par la présence de cette deuxième jeune femme, plissant les yeux en voyant que celle-ci avait l’air toute aussi troublée. Le blond hésita un peu, puis il attrapa finalement son ami par le cou, avant de lancer à l’attention de l’inconnue :

« Je sais qu’il est canon, mais il est déjà pris, désolé ! »

Non mais ! Si Ariana n’était pas jalouse, Anders l’était pour deux ! Hors de question que cette nana imagine qu’elle pouvait mettre le grapin sur son meilleur ami ! Il était destiné à devenir son beau-frère, il ne pouvait pas en être autrement !


Quoi qu’il en soit, les deux amis reprirent la route en direction du centre commercial, attendant d’être arrivés et d’avoir rendu leurs vélos pour reparler un peu de tout ce qu’il venait de se passer.

« Bon, alors… C’était quoi le délire avec la nana de tout à l’heure ? T’as de la chance qu’Aria n’était pas là, elle t’aurait passé un sacré savon si elle avait vu comment tu la regardais ! »

Anders s’empressa de retirer son costume en lâchant un profond soupir de soulagement quand ce fut fait, gigotant alors dans tous les sens, comme s’il se retrouvait enfin libéré d’entraves désagréables. Tous les autres participants revinrent ensuite près d’eux alors que l’organisatrice reprenait la parole, avant que l’Islandais ne récupère son petit paquet avec un air surpris.

« Bah merde, j’pensais pas qu’on aurait un truc à la fin, c’est carrément sympa de leur part ! J’vais pouvoir bouffer les chocolats pendant le trajet en avion demain ! En tout cas, c’est franchement le pire timing… Récupérer le numéro d’une nana aussi mignonne et même pas pouvoir la revoir avant la fin des vacances… »

Anders soupira profondément et attrapa Akio par l’épaule, son regard azur passant sur tous les autres participants, à la recherche des têtes qu’il connaissait.

« Bon, j’vais pas pouvoir traîner trop longtemps, faut que je finisse de préparer ma valise. Tu viens à la maison ou pas ? »

Purificación avait affiché une petite moue déçue quand Soren lui avoua qu’elle ne le reverrait certainement plus jamais dans une telle tenue, avant de pouffer. Sa bonne humeur s’envola toutefois bien vite quand le jeune papa lui parla d’une étudiante qui l’avait reconnue et qui avait évoqué ce fameux magazine qui avait valu beaucoup d’ennuis à l’Espagnole, en plus d’en valoir aussi à la famille Haruka. Elle grogna à la réponse du surveillant, et soupira doucement.

« Oui, tu as raison… Ce n’est pas la première fois que des rumeurs circulent à mon sujet, mais c’est la première fois que ça touche des personnes qui comptent pour moi… Encore désolée… Je ne veux pas ne plus passer du temps avec toi et Abi, mais je te promets que je ferai en sorte que ça ne se reproduise plus. »

Il suffirait juste de s’occuper un peu mieux du paparazzi en question la prochaine fois, pour lui faire passer l’envie de dévoiler des clichés qu’il n’aurait même pas dû prendre au départ !

Quoi qu’il en soit, avant d’arriver à destination, Purificación eut quelques soucis de pédale, le support en plastique ayant décidé de se faire la malle pour ne plus laisser qu’une tige métallique. L’Espagnole s’était blessée superficiellement sous le choc avec le métal, au niveau de la cheville, mais elle avait pu aisément maquiller sa petite douleur, ne remarquant même pas qu’un peu de sang teintait déjà son collant.

« Ça va aller oui, ne t’inquiètes pas ! J’ai déjà connu pire, ce n’est pas un vélo qui va avoir raison de moi ! Je suis motivée à aller jusqu’au bout ! Même si pour ça, je dois finir par marcher pieds nus sur des graviers ! »

Le pire, c’était que Purificación en était vraiment capable ! Sa mission était d’amener ce cadeau à un enfant, et la simple perspective d’être remerciée par des yeux pétillants et un grand sourire valait bien d’endurer toutes les pires souffrances de l’univers ! Elle remonta donc en selle et parvint, tant bien que mal, à emmener son destrier amputé d’une pédale jusqu’à leur destination. Un grand sourire étira alors ses lèvres à la vision des deux enfants, avant que l’Espagnole ne reste soudainement interdite. Bah ? Le garçon qui avait récupéré son jeu vidéo les avait brièvement remerciés, avant de vite faire demi-tour pour rentrer chez lui, sans doute pour essayer sa nouvelle acquisition. Et pendant que Purificación le regardait s’éloigner sans bouger avec des yeux ronds, Soren eut le droit à un incroyable témoignage de gratitude de la part de la fillette qui venait de recevoir son cadeau, celle-ci lui offrant même un gros câlin. L’Espagnole ne put s’empêcher de sentir une vague de jalousie la submerger alors qu’elle gonflait les joues en les regardant. Bon, okay, la scène était beaucoup trop adorable, mais… Non, ce n’était quand même pas juste ! Purificación aussi voulait un câlin !

Une fois la fillette retournée chez elle, les deux adultes purent remonter sur leurs vélos. Fort heureusement, la pente était à présent inclinée dans le bon sens, permettant à Purificación de ne pas avoir à trop forcer sur la tige métallique pour avancer. Puis, toujours avec son air ronchon, elle ne put s’empêcher de râler un peu.

« C’est pas juste… T’as eu le droit à un gros câlin toi… Je savais qu’on n’aurait vraiment pas dû échanger nos vélos ! »

Purificación gonfla une nouvelle fois ses joues, avant de tourner la tête vers Soren et lui offrir un petit sourire, afin de lui faire comprendre qu’elle n’était pas sérieuse et ne lui en voulait pas. Même si bon, oui, elle crevait de jalousie de ne pas avoir eu de câlin.


Purificación, après avoir rendu son vélo et retiré son costume, se retrouva avec tous les autres participants devant l’organisatrice qui les remerciait pour leur temps et leur énergie. Ses chaussures à talons dans une main, elle s’approcha alors de la table pour prendre son petit cadeau, ainsi qu’un prospectus. Ce n’était pas dit qu’elle aurait du temps à leur consacrer, mais si elle pouvait au moins leur donner un petit coup de pouce financier…

L’Espagnole se tourna ensuite vers Soren, visiblement soulagée de s’être débarrasser de cet affreux déguisement.

« C’était un après-midi un peu étrange et on n’a pas pu passer beaucoup de temps ensemble, mais je te remercie de m’avoir accompagnée malgré tout. J’ai passé un très bon moment. Et je pense qu’il va vraiment falloir faire un don à cette association pour qu’ils s’achètent de nouveaux vélos ! »

Purificación pouffa et fixa Soren, un peu triste à l’idée de devoir déjà repartir.

« Bon eh bien, ehm… Je vais bientôt devoir rentrer, je prends l’avion demain pour retourner en Espagne et passer Noël avec mes parents. J’espère que vous passerez de bonnes fêtes avec Abi et ehm… Est-ce qu’on pourra se revoir après ? Je… Je comptais vous ramener des petits souvenirs de là-bas… »

Rhaaa ! L’Espagnole avait vraiment horreur de se sentir aussi gênée ! Elle évitait tellement le regard de Soren en attendant sa réponse, que ses yeux se posèrent alors sur une jeune femme qui, de loin, lui disait vaguement quelque chose. Elle plissa les yeux et se rapprocha du jeune papa, avant de la désigner d’un signe de tête.

« C’est elle l’étudiante de qui tu me parlais tout à l’heure ? »

Akio n’avait pas tout comprit sur ce qu’il venait de se passer. Ils avaient ramené les jouets et Anders avait eu le droit à la grande sœur reconnaissante et tout. Mais la fille qui fut présentée comme l’ami de la sœur… Ses yeux bleu-vert. Akio la fixa, comme si il l’a connaissait… Mais d’où ? C’était la première fois qu’il l’avait vu et le pire, c’est qu’elle semblait tout autant en état de choc que lui. Qui était-elle ? Son visage, ses cheveux et son regard… Akio fut sorti de ses réflexions par Anders qui l’interpella.

- Hein, heu non pas du tout.

Il n’eut pas le temps de réagir plus qu’Anders le tira de là. Akio resta cependant pensif pendant un moment, se remémorant le visage de cette personne plusieurs fois sur le trajet. Ce fut une fois que les vélos étaient restitués qu’Akio du rendre des comptes. Le blond ne semblait pas vouloir en rester là et lui demanda ce qu’il s’était passé en appuyant sur le fait qu’heureusement qu’Aria n’était pas là.

- Non mais qu’est-ce que tu vas imaginer là ? Ce n'était pas du tout ce que tu crois ! Juste… je sais pas, j’avais l’impression de la connaître… mais je ne sais pas d’où. Non, c’est impossible, je l’ai jamais rencontré… Son amie l’a appelé Eileen et je suis sûr de ne pas connaître quelqu’un de ce nom-là.

C’était vrai, Akio tacha de ne plus y penser et appuya son idée avec un « Bref ! » bien sentit pour faire comprendre que ce n’était pas la peine d’en parler. Le jeune homme fut soulagé de pouvoir enfin retirer ce costume et accepta les cadeaux de remerciement, ce n’était pas grand-chose, mais ça faisait plaisir quand même. Anders fit une remarque sur le fait qu’il avait chopée un numéro au pire moment.

- Oui Ben estime toi déjà heureux d’avoir pu l’avoir ce numéro. Avec ta tenue, ce n'était pas gagner, je te rappelle.

Il lâcha un petit rire amusé avant de réfléchir à la question en avouant d’une voix détendue.

- Eh bien, oui pourquoi pas. Je suis sûr qu’Aria sera heureuse de voir les photos qu’on a faites en mangeant mes chocolats.

L’étudiant éclata de rire en montrant les photos qu’il avait profité pour prendre pendant la ballade et proposa d’une voix plus sérieuse ensuite.

- Mais je vais raccompagner Sora avant quand même. Faut que je parle avec elle. Donc, tu viens avec moi avant ou on se retrouve là-bas.

Soren avait donné son avis sur la question, les rumeurs et tout ça, ça ne le dérangeait plus vraiment depuis très longtemps en réalité. Autant laisser croire aux gens ce qu’ils veulent si ça leur faisait plaisir dans la mesure ou le jeune homme savait où il en était, c’était l’essentiel. Le reste du trajet en revanche fut un peu plus complexe pour Puri qui avait des soucis avec son vélo, mais fit comprendre à Soren que ce n’était pas ça qui allait l’arrêter.

Comme on dit, après l’effort, le réconfort. Les cadeaux remis, Soren ne s’attendait pas vraiment à avoir droit à une telle marque de tendresse et d’affection de la part de l’enfant, mais il ne la repoussa pas pour autant malgré que ce fût un peu déstabilisant sur le moment. Il mit un genou au sol pour être un peu plus à sa hauteur et avec un sourire lui dit qu’il était temps qu’elle aille jouer maintenant. Puis il se redressa pour retourner à côté de Puri qui lui fit remarquer durant la descente qu’elle n’aurait pas dû échanger le vélo. Soren lâcha d’une voix amusée.

- Oui, mais toi, tu sais d’avance qu’une autre petite fille ne dira pas non pour venir te faire un câlin dès que possible.

Puis il reprit la route pour revenir au centre commercial.

Une fois sur place, débarrassés des tenues et des vélos. Le jeune homme se sentit tout de suite plus libre de ses mouvements et observa Puri alors qu’elle faisait un peu le point sur la journée en avouant que c’était étrange, mais qu’elle avait passé des bons moments quand même. Il rigola à la suite, s'était vraiment amusé de voir deux sortes de Puri, l’un généreuse et l’autre un peu plus égoïste. Car elle parlait de don, mais au final, c’était pour que si elle doive réitérer l’expérience, elle puisse le faire dans de meilleures conditions.

La suite fit revenir le sérieux au surveillant presque aussitôt et il hocha la tête à la fin en avouant d’une voix calme.

- Bien sûr, tu as mon numéro après tout, donc dès que tu es de retour au Japon, fais-moi signe et on verra pour se voir aussitôt.

Le regard de la brune semblait attiré par quelque chose ou quelqu’un et lorsqu’il le suivit, ce fut pour voir qu’elle avait Sora dans son viseur. Il en eut la confirmation lorsqu’elle lui demanda si c’était bien elle. Le jeune homme sursauta de peur qu’elle n’ait pas compris les intentions de l’étudiante à la base.

- Oui, c’est ça, Sora Ueno. Mais Puri, je t’assure qu’elle a été cool avec ça. Elle aurait pu le dire à tout le monde, mais ne l’a pas fait. C’est quelqu’un de bien, franchement, elle a respecté le fait que tu ne voulais pas te faire remarquer et me l’a bien fait comprendre.

Soren ne pouvait pas être plus clair et avait parlé d’une voix détendue.

Autant mes premières livraisons étaient plutôt calmes, autant la dernière avec Hebi s'est retrouvé un peu plus agitée on va dire. Comme d'hab, on est parti à dire des conneries et c'est parti en vrille. La miss a réussi à coincer son pantalon dans sa chaîne, et en voulant l'aider j'ai craqué le mien... Heureusement qu'on a pas de caution sur les costumes ! Après, le moment gênant c'est quand on a fait la livraison en elle-même. Parce qu'à force d'en parler... et bah ça s'est réalisé ! Un mec en calebut, transpirant, et de la mousse à raser plein la tronche. J'ai failli éclater de rire, parce que c'était vraiment trop énorme comme coïncidence après en avoir parlé avec Anders, sauf qu'il s'est mis à expliquer le pourquoi du comment et pouf. J'ai senti une brique me tomber dans le bide. J'ai revu mon père à la place de ce mec et le moment où Rollo avait été embarqué à l'hosto quand la pneumonie s'est déclenchée... J'ai dû avoir un moment de blanc et je me suis réveillé que quand le type m'est à moitié tomber dessus en me tartine de mousse à raser.

"Ça va ??"

Je l'aide à se relever, on lui confie les cadeaux et on se prépare à repartir. Bon aller ! Je vais pas me laisser abattre par des vieux souvenirs... Pas vraiment envie de me remettre à penser à cette période. Puis de toute façon, j'ai encore des choses à faire. J'affiche donc un sourire fier à Hebi.

"Bon bah je crois que j'ai un pari à honorer !"

Je me débarrasse ENFIN de ce foutu costume que je balance dans le panier. Et enchaîne... mes fringues rejoignent donc le costume dans le panier, à l'exception de mes chaussures et de mon caleçon donc. Je lève les bras fièrement.

"Au moins je vais pas me prendre dans ma chaîne !"

Sans trop attendre, parce que je vais me taper une hypothermie si je reste immobile, je renfourche mon vélo et nous donne le signal pour retourner vers le centre ville. Je me réchauffe au fur et à mesure à pédaler. Puis le froid et l'effort aident à dissiper les dernières brumes de mauvais souvenirs, ça fait du bien. On arrive rapidement et la nana de l'accueil me regarder avec des yeux tandis que je descends de vélo mort de rire. On lui rend les costumes en lui expliquant les soucis "techniques" qu'on a eu. Je me rhabille vite fait, un regard victorieux à Hebi.

"Voilà, défi relevé. Alors, heureuse ?"

Une fois rhabillé (parce qu'à un moment on va quand même pas prendre le risque de se faire arrêter pour exhibitionnisme), on récupère les chocolats offerts, ça s'est cool.

"Alors, je te revois bientôt ? Genre pour fêter tes cheveux blancs ?"

Je tends les bras pour lui refaire un câlin d'au revoir, parce que c'est quand même toujours beaucoup trop chouette de l'avoir dans mes bras, et que j'ai quand même sacrément hâte de la revoir ! C'est toujours épique quand on se voit...

Une fois saluée, je repère la crinière blonde que je cherchais. Je rejoins rapidement le groupe, et salue Anders d'une grande claque dans l'épaule.

"Mec ! Tu devineras jamais ! Tu m'as maudit mec ! C'est tombé sur ma gueule le mec à moitié à poil et tout transpirant ! Tu m'as refilé ta malédiction."

Je surjoues sans doute un peu le côté outré par cette mésaventure et je force un peu le rire. Mais j'ai pas envie de rentrer dans les détails. Je préfère rester concentré sur le côté absurde de la chose et pas trop penser à son gosse qu'est à l'hosto. Je me retourne vers Akio et Sora.

"Vous aussi Anders vous a refilé sa poisse ou ça a été ?"

La dernière livraison s'était finalement passée sans encombre. Cette journée se finissait sur une belle victoire et le bibliothécaire était rassuré de ne pas avoir causé d'autres catastrophes depuis cette crevaison.... Peut-être qu'il avait moins de malchance qu'il le pensait ? Ou qu'en tout cas, il avait réussi à contenir sa maladresse pour empêcher tout autre cataclysme ! La voix de la jeune femme le tira de sa rêverie. Il jeta un regard rapide vers elle pour comprendre la situation.

"Oh..."

Effectivement... Il ne savait pas très bien comment il était censé réagir. Et puis la réaction lui paraissait disproportionnée non ? Enfin non, il préférait ne pas juger... Après tout il ne la connaissait pas, elle avait peut-être ses raisons.

"Au moins ça n'a pas touché votre peau ! J'espère que ça ne sent pas trop fort... on devrait peut-être presser l'allure, que vous puissiez rapidement retrouver vos vêtements."

Malgré tout, ils avaient continué de discuter un peu pendant le chemin du retour, Jilian faisant tous les efforts possibles pour détourner l'attention de Sora du désagrément qui lui était tombé dessus.

Une fois revenus au point de départ, l'étudiante rejoignit bien vite ses amis. Jilian rendit vélo et costume, et trépigna presque de joie quand on leur annonça qu'ils avaient le droit à des chocolats. Ça c'était une belle récompense pour le grand gourmand qu'il était ! D'autant qu'il sentait que la fatigue commencer à s'abattre sur lui. Il était fier d'avoir réussi à participer à cette journée, et de façon plutôt correcte, mais il était fatigué... Fatigué d'avoir dû rencontrer autant de gens en si peu de temps, d'avoir dû aller dans des endroits qu'il ne connaissait pas, d'avoir dû improviser et gérer les imprévus, aussi mineurs soit-il. Il commençait à y avoir trop de gens et le bruit devenait agressif pour lui. Mince, comme il était venu sur un coup de tête, il avait oublié son casque anti-bruit...

Un léger sourire aux lèvres malgré tout, les mains légèrement crispées sur sa boîte de chocolat, Jilian se préparait à tranquillement rentrer chez lui. Mais une silhouette attira son regard : Puri. Elle avait à nouveau retrouvé Soren. Le bibliothécaire hésita... quand même... c'était trop bête. C'était quelqu'un qu'il appréciait beaucoup et il regrettait de ne pas avoir réussi à la voir depuis longtemps. Ça aurait été trop bête de ne même pas la saluer. Prenant une grande inspiration, l'Américain puisa dans ses réserves pour produire un dernier effort. Il s'approcha des deux et les salua gentiment.

"Hiiiii ! Alors, tout s'est bien passé pour vous deux ?"

En tout cas ils avaient plutôt l'air de bonne humeur et en bon état. Ceci dit, il commençait à avoir du mal à rester concentré alors il pouvait se tromper grossièrement. Tant pis, il était juste content de la retrouver, même si c'était bref.

"J'aurais apprécié pouvoir te croiser plus longuement en tout cas ! Malheureusement je crois que je commence à vraiment fatiguer, je ferais mieux de rentrer..."

Annonça-t-il avec un sourire désolé en triturant ses cheveux. En même temps, vu leur rencontre, Puri ne serait sans doute pas trop étonnée de le voir se défiler de la sorte.

"Ça me ferait plaisir si on arrivait à se revoir un de ces jours en tout cas !"

Et cette fois il faudrait vraiment qu'ils trouvent une date !

"Et Soren j'imagine qu'on se recroisera sur le campus.. je vous laisse là tous les deux, passez une bonne fin de journée."

Avec un grand sourire affectueux, Jilian effectua une rapide révérence (qu'il savait aussi faire en version bonnet !) et s'éclipsa tranquillement. Ça avait été une bonne journée, et il était fier de lui ! Mais là, il avait quand même hâte de regagner le confort et le silence de sa petite maison !

Alors qu’il la cherchait du regard, le jeune homme remarqua des têtes connus et d’autres beaucoup moins. Sauf que s’il y avait bien un mannequin en vue, elle était un peu trop vieille pour être celle qu’il cherchait. Oh, ça y est, elle semblait les avoir trouvés avant eux et venait tout droit dans leur direction. Le jeune homme afficha un grand sourire avant de lâcher.

- Même pas, tu as été capable de garder ta tenue ?!

Ce fut la suite en revanche qui eut le don de rappeler des souvenirs pas forcément agréables au jeune homme lorsqu’elle parla d’oiseau. Si dans un premier temps, le jeune homme ne put s’empêcher de rire, car oui, c’était assez amusant quand ce n’était pas sur soi. Il commit une erreur impardonnable quand on connaît Sora et surtout… Anders en lâchant.

- Oui ben ne te plaint pas, ce n’est pas pire que sur la tête !

Mais …. Pourquoi ?! …. Ferme là ! idiot ! Pensa-t-il bien fort, si fort que tout le groupe aurait pu l’entendre. Akio toussa et répondit de façon trop sobre d’un coup pour que ce soit naturel.

- Enfin bref, oui mon après-midi, c’est bien passé. Mise à part une chute dans l’herbe pas trop grave au dernier tour. On ne s’en est pas trop mal tiré avec Anders. Oh ! Et en plus de ça…

Akio s’approcha de Sora pour observer Anders avec un grand sourire. C’est vrai que ça avait le mérite d’être porté au crédit du blond qui avait beaucoup de talent dans le domaine pour avoir réussis un tel exploit. Akio n’aurait pas été aussi optimiste sur le moment, mais là, il avoua d’une voix pleine de respect pour surjouer un peu.

- Tu ne me croiras pas… mais notre petit lutin ici présent à réussis à chopper un numéro malgré le déguisement. … Il est … un dieu ! Louons sa bienveillance et sa mansuétude !

Évidemment, ce petit sketch n’avait pour but que de faire oublier la bourde du jeune homme un peu plus tôt. Mais il n’eut pas besoin d’en ajouter plus dans la mesure où Askjar arriva a point nommé, donnant une diversion encore plus appréciables. Akio ne put s’empêcher de demander d’une voix curieuse.

- Attends quoi ? Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?

C’est vrai que là, il n’avait pas très bien compris cette histoire sur le moment. Askjar demanda assez rapidement si Anders leur avait refilé sa poisse et Akio ne put s’empêcher de sourire à cette évocation en lâchant d’une voix faussement blasée.

- M’en parle pas, j’ai eu le droit à un développer coucher sur l’herbe après un vol plané et Sora à une crotte de piaf sur le bras.

Ce n’était pas trop la faute d’Anders pour le second, mais bon… Tant pis !

Anders plissa les yeux en écoutant les explications de son ami, ayant d’abord du mal à croire que ce n’était pas ce qu’il croyait, mais il finit par se laisser convaincre et froncer les sourcils sous la réflexion.

« Eileen… Ca me dit rien non plus… Mais t’es sûr que t’as l’impression de la connaître ? C’est peut-être genre juste un sosie d’une autre fille que t’as croisée ou un truc du genre ! En tout cas, si jamais t’as envie qu’on creuse un peu, on peut essayer de se la jouer à la Sherlock Holmes ! Comme mon père est flic, le rôle de Sherlock me revient tout naturellement. Donc je te laisse avoir l’immense honneur d’être mon Watson ! »

Anders pouffa et poussa doucement l’épaule d’Akio avec la sienne. Il donnait l’impression de prendre cette histoire à la rigolade, mais il était sincère : si son ami voulait vraiment découvrir qui était cette fille, il l’aiderait. Et ils pourraient même demander un coup de main à son père au besoin !

Ils ne purent malheureusement pas parler de tout ça davantage puisque l’organisatrice leur fit signe d’approcher pour les remercier. L’Islandais était ravi d’avoir reçu ce petit cadeau et d’avoir retiré ce foutu costume, mais il ne put s’empêcher de ronchonner en se disant qu’il ne pourrait même pas profiter de ce numéro qu’il avait pu récupérer lors de cette dernière livraison. Anders retrouva toutefois bien vite sa bonne humeur en regardant les photos qu’Akio avait prises.

« T’es pire qu’un paparazzi toi ! J’vais finir par croire que tu sors avec Aria simplement pour rester encore plus proche de moi. T’as vu la quantité de photos que t’as de moi, là ? T’as même pris mon cul en photo pendant que j’étais devant toi et qu’on était en pleine montée ! Si ça c’est pas du crush, je sais pas ce que c’est ! »

Anders fronça le nez et ébouriffa les cheveux d’Akio, avant d’hocher doucement la tête à la suite des mots de son ami. Il fut toutefois coupé dans son élan par Sora qui s’était approchée d’eux alors qu’ils parlaient justement de la raccompagner. Et autant dire qu’un grand rire franc passa les lèvres de l’Islandais quand la demoiselle leur raconta sa mésaventure.

« Bah écoute, avec ton costume vert, il a dû te prendre pour un arbre ! C’est tout à fait légitime ! Enfin, en tout cas, ça s’est bien passé de mon côté ! Ça a été… très mouvementé, mais c’était cool ! »

Vraiment très mouvementé oui ! Entre la course-poursuite avec un billet, la recherche d’une personne capable de réparer le pneu crevé de la remorque de son premier partenaire, les vélos qui partaient en morceaux ou les cadeaux qui se faisaient la malle… Ces trois livraisons n’avaient pas été de tout repos ! Et avant qu’Anders ne puisse continuer, il se stoppa et fixa Akio en plissant les yeux. C’était quoi cette histoire de crotte d’oiseau sur la tête ? Il avait dit ça sur un ton qui laissait penser que ça lui était déjà arrivé… L’Islandais allait lui poser la question pour grapiller quelques informations, mais, encore une fois, le nageur fit preuve de talent pour détourner l’attention du blond en vantant son sex-appeal auprès de la mannequin.

« Eh ouais ! Quand je disais que j’étais tellement canon que personne ne pourrait me résister même avec ce costume de merde, je ne mentais pas ! Prosternez-vous devant mon talent sans limites ! »

Et alors qu’Anders sortait avec un sourire fier le papier où était inscrit le numéro de téléphone qu’il avait réussi à récupérer, il manqua de le lâcher sous la surprise de cette grande tape amicale qu’il reçut au niveau de l’épaule. Rattrapant son précieux bien de justesse, Anders fronça les sourcils et se retourna vivement pour engueuler le pauvre type qui avait osé l’approcher aussi brusquement.

« Hey ! Ça va p- Ah ! Askjar ! Sérieux ? J’aurais bien envie de te dire que j’suis désolé, mais j’suis seulement désolé de pas avoir été là pour voir ça ! Et arrête de rejeter la faute sur moi ! J’t’ai déjà dit que c’était le bibliothécaire qui m’avait refilé sa poisse ! J’allais quand même pas la garder rien que pour moi, c’est plus sympa de partager ! Surtout que j’ai fini en beauté, j’ai réussi à récupérer le numéro d’une nana trop mignonne ! »

Anders afficha un sourire fier alors qu’il tenait son précieux papier entre son index et son majeur pour l’agiter devant son visage. En tout cas, il avait bien ri en imaginant la tête qu’avait dû faire Askjar en voyant le type transpirant l’accueillir ! Il fronça toutefois les sourcils et afficha une moue faussement contrariée quand Akio appuya sur le fait qu’il avait effectivement porté la poisse à tout le monde.

« Mais n’importe quoi ! Plaignez-vous au bibliothécaire, j’y suis pour rien moi ! C’est quand même pas de ma faute si t’es plus à l’aise pour nager que pour courir ! Et pour Sora, on n’a même pas été ensemble pour aucune des livraisons ! C’est pas de ma faute si un piaf l’a prise pour un arbre ! »

L’Islandais finit par se mettre à rire, puis il attrapa Akio par le cou.

« Bon, Akio voulait te raccompagner Sora, apparemment il avait des trucs à te dire. J’vais pas vous déranger du coup, j’ai une valise à faire vu que j’m’envole demain pour l’Islande ! D’ailleurs, Askjar, si jamais tu veux que j’te rapporte un truc de là-bas, hésite pas ! Passez de bonnes vacances en tout cas, et à tout à l’heure frangin ! Traîne pas trop, y’en a une qui va râler sinon ! »

Anders ébouriffa une nouvelle fois les cheveux d’Akio, avant de faire un check à Askjar, puis un sourire et une pichenette sur le front de Sora pour leur dire au revoir. Cet après-midi avait été étrange, mais l’Islandais s’était bien amusé !

Purificación sentit son cœur se réchauffer un peu aux mots de Soren, en imaginant la petite Abigail trottiner vers elle pour lui faire un câlin. Elle cacha toutefois sa gêne et sa joie à cette pensée en continuant à grogner. Bien sûr qu’elle serait aux anges avec une étreinte de la fille du jeune papa, mais… Elle voulait d’autres câlins ! Toujours plus de câlins ! Bon, uniquement d’enfants par contre, les adultes, elle ne voulait pas qu’ils s’approchent d’elle.

Quoi qu’il en soit, après avoir rendu son vélo et son costume, puis récupéré son petit cadeau, Purificación se sentit soudainement soulagée et fatiguée. Ses pieds la faisaient souffrir et, même si elle avait passé de bons moments lors de cet après-midi, elle avait hâte de retrouver son petit cocon douillet ! Alors, avant de quitter Soren, l’Espagnole lui demanda s’il accepterait qu’ils se revoient à son retour, afin qu’elle puisse leur donner, à sa fille et lui, les petits souvenirs qu’elle comptait acheter pour eux pendant son séjour dans son pays natal. Un sourire heureux et gêné étira donc ses lèvres à la réponse positive du jeune papa, qu’elle accompagna d’un hochement de tête. Elle n’était pas encore partie, mais elle avait déjà hâte de revenir !

Avant de quitter les lieux, le regard sombre de Purificación tomba toutefois sur la fameuse demoiselle qui l’avait reconnue. L’Espagnole resta interdite quand Soren lui donna son nom, avant qu’un rire franc ne passe ses lèvres.

« Ça ne m’étonne pas vraiment qu’elle ait respecté mon anonymat, elle est sans doute bien placée pour savoir ce que ça fait de se faire reconnaître à tout va alors qu’on veut simplement passer un moment tranquille. Et je comprends aussi mieux pourquoi elle m’a reconnue… Enfin, en tout cas, tu n’as pas à t’inquiéter, je ne vais certainement pas aller l’incendier pour ça et je sais même de quelle façon je vais pouvoir la remercier de n’avoir rien dit. »

Purificación sentit un sourire malicieux étirer ses lèvres. Elle avait fait exprès de rester vague sur le fait qu’elle aussi connaissait cette jeune femme, même si elles n’avaient jamais eu l’occasion de se rencontrer en face à face ni même de discuter.

Et avant que l’Espagnole ne dise au revoir pour de bon à Soren, une petite silhouette enjouée s’approcha d’eux, un grand sourire étirant à nouveau les lèvres de la mannequin.

« Jilian ! Disons que ça aurait pu être pire au niveau des trajets, mais que ça a été un réel plaisir de voir les yeux pétillants et le sourire des enfants à qui on apportait ces cadeaux ! J’espère que tout s’est bien passé de ton côté à toi aussi ! »

Purificación sentit son sourire chaleureux se faire bien plus doux à la suite des mots du bibliothécaire. Ils avaient beau ne s’être vus qu’une fois, l’Espagnole avait plutôt bien cerné le personnage et comprenait que cet après-midi avait dû être un peu éprouvant pour lui, surtout maintenant que tout était terminé et que la pression retombait.

« J’ai été contente de te croiser en tout cas, même si ce fut court. C’était une belle surprise ! Rentre-bien et repose-toi bien aussi ! J’ai toujours ton numéro, alors je t’enverrai un petit message pour qu’on se programme un autre moment ensemble. Surtout que je devrais bientôt repasser par Nara. »

Purificación lança un regard vers Soren pour appuyer ses dires, puis elle fit un signe de la main avec un grand sourire à Jilian qui finit par s’éloigner et disparaître à un coin de rue. L’Espagnole soupira ensuite doucement et grimaça en sentant que ses pieds lui hurlaient de ne pas rester plantée debout comme un piquet plus longtemps. Elle jeta un bref coup d’œil à son téléphone, avant de finalement relever la tête vers le jeune papa.

« Est-ce que je peux te raccompagner jusque chez toi ? J’aimerais bien pouvoir souhaiter à Abi de passer un bon Noël avant de rentrer, si ça ne te dérange pas… Et puis, ce sera plus pratique si je demande à mon chauffeur de passer directement chez toi, il aura moins de mal à se garer. »

Purificación planta son regard de biche dans celui de Soren à la fin de sa demande, histoire de le faire craquer pour qu’il accepte. Un sourire, qu’elle eut du mal à dissimuler, étira ensuite ses lèvres à la réponse positive du surveillant, puis les deux adultes quittèrent les lieux en direction du quartier où logeaient les deux Haruka.