Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (4) et Anders Johansson (3).


Environ 1h30 après le début de cette deuxième livraison, tous les binômes sont maintenant de retour, certains plus en forme que d’autres. Il faut dire que le trajet a été un peu compliqué pour quelques personnes, mais tous les paquets étant finalement arrivés à bon port, il est maintenant temps de passer à cette ultime livraison ! Tous les bénévoles se massent donc une nouvelle fois devant l’organisatrice principale, toujours munie de son carnet, qui se trouve juste à côté de la table où vous aviez pris vos deux premiers paquets. Dix nouveaux cadeaux déjà emballés et de tailles différentes vous y attendent et la jeune femme s’éclaircit la voix pour attirer votre attention.

“Merci à tous pour cette deuxième livraison qui a été menée à bien ! Comme vous le voyez, les prochains cadeaux à livrer sont déjà prêts, il ne me reste donc plus qu’à appeler les 4 nouveaux binômes formés pour cette troisième course. Je vous rappelle que cette livraison se fait en équipe, qu’il ne s’agit en aucun cas d’une course, que vous devez rester très prudents sur la route et ne pas hésiter à vous entraider si jamais l’un de vous a des problèmes. Il s’agit de votre ultime livraison, alors profitez-en !”

L’organisatrice parcourt son carnet avec son stylo et commence donc à faire l’appel.

“Akio Kuroi et Anders Johansson, vous formerez le binôme n°4. Pour cette troisième livraison dans le quartier de Naramachi, vous devrez emporter ces deux cadeaux. Votre destination est indiquée sur cette carte, qui vous présente également l’itinéraire le plus rapide à suivre pour vous y rendre. Encore une fois, n’oubliez pas de rester très prudents et je vous remercie à nouveau pour votre aide. Je suis sûre que les enfants seront ravis de voir débarquer d’aussi adorables lutins de Noël !”

La jeune femme vous désigne deux cadeaux de la main, Akio héritant d’un téléscope à fixer sur son porte-bagages, et Anders d’un ballon sauteur, à arrimer sur une remorque déjà attachée à son deux roues. Une fois vos cadeaux récupérés, vous vous rapprochez des vélos que vous aviez déjà enfourchés pour la livraison précédente, chacun étant toujours doté d’un petit panier à l’avant et d’un porte-bagages à l’arrière. Enfin, après que l’organisatrice vous ait encore une fois remerciés, vous remettez votre casque par-dessus votre bonnet de lutin, installez votre paquet sur votre vélo et enfourchez votre bolide afin de débuter cette nouvelle livraison !

Spoiler:

HRP : Et voilà ! C’est parti pour cette troisième et dernière livraison ! Vous devrez donc poster à la suite de ce message pour vous lancer dans la mission qui a été confiée à votre binôme. Vous devrez obligatoirement poster un message avant le 30 janvier à 18h00, heure de fin de l’étape, faute de quoi, vous ne pourrez pas participer à la clôture de l’évent. Il vous sera demandé ici de poster selon l’ordre de votre choix, avec votre départ pour votre première réponse. Dès que vous aurez posté votre premier message, vous devrez lancer un dé qui servira à déterminer votre avancée. Ce résultat sera illustré par un post du PNJ pour vous détailler la situation et vous permettre de poursuivre votre livraison. Vous pourrez ensuite repartir pour un tour de réponse, avant de devoir à nouveau lancer un dé et attendre l’intervention du PNJ pour poursuivre. Et puisqu’aucune limite de mots n’est imposée, n’hésitez pas à écrire des rps plus courts si cela peut vous permettre de répondre plus rapidement !

Après cette attaque soudaine d’un nuage de moucherons, les deux Islandais avaient donc pu remonter en selle pour atteindre leur destination. Le reste du parcours se fit, fort heureusement, sans autre encombre, et Anders s’entendit même soupirer de soulagement en voyant une petite fille timide les attendre devant chez elle avec sa mère. Ouf ! Ils avaient échappé au vieux transpirant ! Le blond pouffa à cette idée, le faisant remarquer à son binôme avec un sourire complice, avant qu’ils ne chevauchent à nouveau leurs fidèles destriers afin de retourner jusqu’au centre commercial. Le retour se passa pour le mieux, et dès qu’ils furent arrivés, Anders s’empressa d’aller signaler à l’organisatrice habillée en Père Noël que son panier n’avait malheureusement pas survécu à sa livraison. Qu’à cela ne tienne, on lui en confia un autre qui, le blond l’espérait, serait en bien meilleur état.

L’attente ne fut ensuite pas très longue pour Anders, qui sentit un grand sourire s’étirer jusqu’à ses oreilles en entendant que son dernier partenaire de livraison serait Akio. Enfin ! Enfin il se retrouvait avec son meilleur pote ! L’Islandais ne se priva d’ailleurs pas de sauter gaiement sur le dos de son ami, sans aucune délicatesse, après l’avoir approché sans se faire remarquer.

« Enfin ! J’ai bien cru que j’allais me coltiner tous les inconnus du coin ! Enfin, ils ne sont pas si inconnus que ça, mais merde, j’suis pas venu là pour essayer de me faire de nouveaux amis, moi ! Je n’ai besoin que de toi Akio ! »

Anders fit une moue adorable, frottant sa joue contre celle d’Akio alors qu’il était toujours avachi sur le dos de celui-ci, avant de se mettre à rire et de descendre, pour qu’ils rejoignent la table où se trouvaient leurs nouveaux cadeaux à livrer. Et à la découverte du sien, l’Islandais se mit à grogner. Une putain de remorque. Et le pire, c’était qu’on lui refilait un ballon sauteur ! Le genre de truc qui allait rouler dans tous les sens dans la remorque, et sur tout le trajet !

« Sérieux… C’est quoi ces jouets que les enfants demandent au Père Noël ? Ils ne peuvent pas tous faire comme le petit garçon que j’ai eu au début et demander un ballon de basket ? Ça, c’est un vrai cadeau ! Comment tu veux que j’empêche ce truc de bouger en plus… Rhaaaa quelle merde ! »

Anders avait dit tout ça à Akio après avoir récupéré son ballon sauteur, en prenant bien soin que l’organisatrice ne l’entende pas. Parce que râler, il adorait ça, mais créer des soucis, beaucoup moins ! Il n’avait pas trop envie qu’on le regarde d’un mauvais œil parce qu’il n’avait pas voulu se plier à l’exercice qu’on lui demandait !

« En plus, pour ma première livraison, j’étais avec le bibliothécaire de Yokuboo là, tu sais, le mec hyper chelou. Bah j’te confirme qu’il est hyper chelou, et surtout, hyper pas doué ! Le gars a réussi à rouler sur un clou ! Du coup, son pneu a crevé et j’ai dû aller chercher un type dans une supérette pour qu’il nous aide à le réparer ! Tu le crois ça ? Bon, par contre, il était quand même sympa. Bref ! J’espère vraiment qu’il m’aura pas collé son sale karma sur le dos et qu’il va pas m’arriver la même chose avec ma remorque… »

L’Islandais soupira profondément et essayer d’arrimer au mieux le ballon sauteur, avant d’enfourcher son vélo, prêt à partir.

« J’me charge de la carte si ça te va ! C’est mon quartier, alors ça devrait le faire niveau itinéraire ! T’es prêt toi ? T’es sûr que ton truc est bien fixé ? Tu veux que j’te laisse passer devant du coup ? Comme ça, j’pourrai m’assurer que tu perds pas ton cadeau en route. »

Anders attendit la réponse d’Akio pour s’élancer, se rappelant toutefois d’un détail une fois leur course démarrée.

« Hey, au fait, en parlant de la première livraison… Tu sais que j’ai affreusement envie de t’étriper ? Sérieux, la chance que t’as eue de pouvoir faire équipe avec le super canon ! Alors ? Vous avez parlé de quoi ? J’suis sûr qu’elle n’est pas aussi terrible que Sora l’a dit ! Allez, dis-moi tout ce qu’il y a à savoir pour que j’aille la pécho une fois qu’on aura terminé notre livraison ! »

Le second trajet se passa sans trop de soucis. Heureusement, d’ailleurs, Akio pouvait s’estimer heureux de ne pas avoir rencontré des soucis comme ceux qu’il avait connu la dernière fois qu’il avait eu à participer à une attraction ou les équipes étaient mélangées. Non vraiment, Akio avait beau aimer les animaux… elle avait vraiment un problème cette mouette !

Quoi qu’il en soit, en entendant le nom d’Anders, l’étudiant ne put pas vraiment cacher sa joie. Enfin, il allait pouvoir être avec un de ses amis. Cette fois, autant dire que les enfants allaient rapidement avoir leur cadeau et d’ailleurs, au moment de récupérer ce qu’il devait prendre, un poids se fit sentir sur ses épaules et il lâcha un rire.

- Oh, tiens, un lutin blond ! Je ne savais même pas que ça existait ! Mais tu sais bien que je n’attendais que toi pour enfin me donner à fond dans la livraison.

Lui avoua Akio pour renchérir. Puis écouta son ami se plaindre avec un petit sourire, ça faisait du bien de le retrouver ainsi. Certes, ça faisait un moment que les choses étaient réglé et que la relation d’Akio avec sa grande sœur était clarifié. Mais Akio préférait ça justement, c’était sain et il avait vraiment craint de perdre son meilleur ami pendant un temps. Il lâcha d’une voix détendu.

- Bah, tous les enfants ne sont pas non plus des sportifs. Tu te vois ramener un ballon à un enfant dans un fauteuil roulant ?

Akio lui fit un grand sourire avant d’écouter ce qu’il avait à dire. Visiblement, le pauvre n’avait pas eu la chance de se retrouver avec un canon ou une femme qu’il aurait pu draguer. Moindre mal au vu de sa tenue remarque. L’étudiant sursauta cependant à la remarque concernant le premier tour qu’il avait fait avec la dénommée Puri. Aie, il n’avait pas oublié ça…

- Sora m’a dit qu’elle ne s’était trompé de personne, j’ai creusé un peu par sms avec elle. Cette femme était venue avec un ami, tu sais le surveillant. Puis de toute façon, tu peux laisser tomber, elle a un copain, je crois.

Voilà ! Comme ça, on évite tout malentendu ! Le jeune homme était parvenu au moins à ne pas créer un quiproquo avec Anders, c’était déjà ça. Akio éclata de rire avant de lâcher une phrase qu'Aria aurait sans doute appuyé d'un rire sonore.

- Puis sérieux, dans cette tenue au mieux tu aurais à peine pu draguer un des rennes du traîneau du père Noël. Donc bon, soit pas jaloux, j’ai peut-être sauvé ton amour-propre sans le savoir. Et viens là, faut qu’on fasse un selfie pour ta sœur !

Il l’attrapa et sans lui laisser le temps de protester, fit la photo avant de se séparer de lui pour s’approcher du vélo avec le cadeau désormais fixé. Il lâcha d’une voix détendue à l’intention du blond.

- Allé frangin ! On s’y met ?

Jamais le mot frangin n’avait sonné aussi vrai pour Akio.

Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (7) et Anders Johansson (3).


Vous vous élancez donc tous les deux sur vos fidèles destriers, avec vos colis bien arrimés, à l’assaut de cette route qui vous sépare de votre destination. La première moitié du trajet se passe pour le mieux, vous traversez une zone naturelle, avant de vous perdre à nouveau dans le dédale urbain des rues du quartier de Naramachi. Mais si votre progression se passe au mieux et vous laisse présager qu’aucun nuage noir ne viendra obscurcir votre épopée, il ne faut qu’une seule seconde pour que la situation change du tout au tout. En effet, à cause d’un vilain dos d’âne sur lequel Anders passe un peu trop vite, son cadeau se défait de ses attaches déjà précaires, roulant dangereusement dans la remorque avant de tout bonnement… sauter en dehors ! Fort heureusement, cet événement arrive alors que vous approchiez d’une zone un peu moins fréquentée, longeant un cours d’eau. Le seul hic : le ballon sauteur ne semble pas vouloir vous attendre et déroule dangereusement la pente menant justement à ce cours d’eau. Dépêchez-vous de le rattraper avant qu’il n’aille faire une petite baignade !

À la remarque d’Akio, Anders ne put s’empêcher d’afficher une petite moue. Il n’avait pas tout à fait tort, il était vrai, mais d’un côté…

« Bah… Ca empêche pas d’aimer le basket, non ? Y’a bien les jeux paralympiques ! Le pire, c’est que je suis sûr qu’il y a plein de types en fauteuil roulant qui doivent être meilleurs que moi ! Et vu mon niveau, c’est pas rien ! »

Anders afficha un sourire à la fois amusé et sûr de lui, avant de pouffer. Mine de rien, en y repensant… C’était peut-être une voie vers laquelle il pourrait s’engager. Le blond avait toujours dit que s’il ne perçait pas en tant que basketteur professionnel, il resterait dans ce domaine en devenant entraîneur. Alors pourquoi ne pas envisager de prodiguer ses conseils et son expérience à tous les amoureux du basket, quelle que soit leur condition physique ?

Quoi qu’il en soit, après ces échanges, Anders revint bien vite sur le sujet qui l’intéressait le plus actuellement : le canon international avec qui Akio avait pu partager cette première livraison. À ses mots, le blond sentit ses yeux se plisser.

« Comment ça « je crois » ? T’es sûr ou t’es pas sûr ? Attends… Tu crois qu’elle sort avec le surveillant ?! »

Anders ouvrit de grands yeux ronds, soudainement hyper jaloux à cette idée, avant de grogner quand son ami lui fit remarquer qu’il ne pourrait draguer personne dans cette tenue. La photo qu’Akio prit pour Ariana montra donc un basketteur visiblement très ronchon, qui était en train d’expliquer à son ami qu’il le sous-estimait.

« Parce que tu crois que j’vais garder cette tenue jusqu’à la fin ? Dès qu’on a terminé la livraison, je la retire pour retrouver tout mon sex-appeal ! Tu me brises le cœur en tout cas… Vous vous êtes mis d’accord avec Sora pour pas que je l’approche ? Et même avec Askjar ? Vous avez tous les trois l’air de dire que j’ai aucune chance avec elle, mais c’est mal me connaître ! »

Toujours ronchon et peu soucieux de la tronche affreuse qu’il devait avoir sur la photo qu’Akio avait prise, Anders enfourcha son vélo après avoir essayé de fixer au mieux son cadeau à livrer. Fort heureusement, le brun le connaissait bien, et il ne fallut qu’un mot pour réussir à faire retrouver son sourire au blond : « frangin ». Le basketteur considérait son binôme comme son frère de cœur depuis longtemps déjà, mais comme il sortait avec sa grande-sœur, ce lien de cœur pourrait devenir plus qu’officiel si jamais les deux amoureux restaient ensemble encore longtemps.

« Yep ! Plus vite on sera parti, plus vite je pourrai te montrer que j’peux serrer n’importe quelle nana ! »

Anders fronça le nez en regardant Akio avec un air de défi, puis il s’élança le premier sans même jeter un regard à la carte puisqu’il connaissait déjà le trajet à suivre.

Tout se passa au mieux pour la première moitié de leur parcours, jusqu’à ce qu’un dos d’âne surprenne le pauvre Anders, qui roulait assez vite et ne faisait pas trop attention à ce qu’il y avait devant lui, puisqu’il tournait la tête afin de discuter avec Akio. Résultat, la surprise du choc fit faire une très légèrement embardée au blond, qui se rattrapa de justesse pour ne pas se prendre le trottoir, les attaches déjà précaires de son cadeau lâchant sous ce mouvement trop brusque. Puis, avant qu’il n’ait eu le temps de dire « ouf », le basketteur se sentit soudainement bien plus léger en roulant, son regard se tournant immédiatement sur le ballon sauteur derrière lui qui…

« Mais merde ! Il se fait la malle ! »

Fort heureusement, la circulation était moindre par ici, ce qui permit à Anders de vite mettre son vélo sur le bord de la route afin de courir à toute vitesse derrière le ballon sauteur, qui dévalait la légère pente herbeuse en direction du cours d’eau un peu plus bas.

« Reviens ici saloperie ! Je savais que c’était une mauvaise idée d’embarquer ce cadeau putain ! »

Décidément… C’était comme si une poisse sans nom lui collait à la peau depuis qu’il avait revêtu ce foutu costume !

La réponse d’Anders ne le surprit pas vraiment sur le moment. Mais il marquait un point quand même, pas besoin d’avoir des jambes pour jouer au basket. Sauf que tous les handicapés ne pouvaient pas non plus forcément bien se servir de leurs bras, non ? Quoi qu’il en soit, c’était bien de leurs jambes que les deux jeunes allaient devoir se servir pendant un bon moment.

De toute façon, le sujet devint rapidement obsolète, car Anders était plus à fond sur Purificaçion qu’autre chose et demanda presque aussitôt si le surveillant était son copain. Bon sang, c’est de famille d’entendre que ce qui les arrange. Akio soupira avant de sourire et lâcha d’une voix amusée.

- Non peut-être pas, j’en sais rien, mais je n’ai pas l’impression en tout cas. T’as vu le canon que c’est ? Qu’est-ce qu’elle ferait avec un simple surveillant ? Puis personne n’essaie de t’en empêcher, je te dis simplement qu’elle est déjà prise et que le temps que tu vas perdre à la draguer pourrait servir à en draguer une autre.

Aie, désolé Haruka … C’étaient les mots de Puri en plus donc en soi, ce n’était pas vraiment comme s’il avait jamais été prononcé. Akio les avait juste reformulé, surtout pour qu’Anders ne se préoccupe pas trop de Puri. Trouvé ! Akio savait comment s’y prendre.

- Anders, je viens de penser à un truc. T’imagines si le prochain gamin pour qui on ramène un cadeau à une grande sœur mignonne ? La franchement, c’est presque du tout cuit pour toi, même avec le costume. Tu ne penses pas que ça vaut le coup de se dépêcher ?

Voilà ! Focalisé l’attention d’Anders sur autre chose ! C’était le mieux à faire et quoi de mieux que la promesse d’une jolie fille pour ça. Après, Akio n’en savait rien, mais c’était un dénouement tout à fait possible pour lui. Akio l’espéra au plus profond de son cœur, car au moins, son frère serait heureux et Puri aurait la paix. Tiens, il la remarqua avec le surveillant d’ailleurs, qui prenait son vélo ? Bon ben ok, Akio se demandait si la brune ne s’était pas payé sa tête tout du long ? Puis c’était quoi ce regard qu’elle lui lançait quand il avait le dos tourné… Oh ! Il lâcha avec un petit sourire en chuchotant.

- Ça y est, je crois que j’ai compris…

Mais le voilà déjà en route pour livrer son cadeau en compagnie d’Anders. Malheureusement, le trajet rencontra quelques difficultés quand le ballon d’Anders décida de se tailler direct dans une descente. Anders se lança directement à sa poursuite et Akio descendit de son vélo pour prendre le vélo de son ami avec lui et le rattraper aussi vite que possible. Le jeune homme n’était pas idiot au point de laisser deux vélos sans surveillance… Puis les balles rebondissant es étaient clairement plus du domaine d’Anders que du sien. Ainsi, avec les deux vélos, il rejoignit le blond en l’observant de loin qui dévaler la pente. Le suspens était à son comble.

Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (3) et Anders Johansson (10).

Fort heureusement pour vous, Anders parvient de justesse à rattraper le ballon sauteur avant que celui-ci n’atterrisse dans le cours d’eau. Ouf ! Toutefois, dans sa course pour le rattraper, Akio n’a pas autant de chance et fait un beau vol plané en lâchant sa prise sur les deux vélos qu’il traînait avec lui. Résultat, le nageur se retrouve avec son costume tâché sur toute la longueur par sa glissade sur l’herbe. Il n’y a aucun dégât physique ni matériel à signaler, mais vous allez devoir refixer la remorque sur le vélo d’Anders, ainsi que le cadeau d’Akio avant de repartir, puisque ceux-ci se sont détachés dans la chute.

« Ouais, t’as raison… Elle est beaucoup trop belle pour lui de toute façon, même si ce n’était pas qu’un surveillant. Elle mérite quelqu’un à sa hauteur ! Moi, quoi ! Et faut savoir, t’as dit que t’étais pas sûr qu’elle avait quelqu’un ! Oh et puis de toute façon, j’m’en fous, elle va tellement tomber sous mon charme qu’elle oubliera son mec pour me tomber dans les bras ! J’suis sûr que si je voulais, je pourrais même réussir à faire changer de bord n’importe quel mec, alors lui faire quitter son copain, c’est qu’une formalité ! »

Anders pouvait vraiment avoir des discours détestables quand il s’y mettait. À vrai dire, ce n’était pas tellement son genre de semer le chaos dans des couples, mais puisque son ami ne semblait pas vraiment sûr de lui quant à savoir si cette jolie plante était déjà prise ou non, autant qu’il tente sa chance ! Et si jamais il se révélait qu’elle n’était plus célibataire et ne semblait pas intéressée par le blond, il n’aurait qu’à se rabattre sur quelqu’un d’autre. Ce n’était certainement pas les filles qui manquaient dans cette ville ! Mais Akio connaissait suffisamment bien son ami pour savoir quels mots utiliser afin de détourner son attention, Anders se redressant en l’entendant, soudainement très intéressé.

« Mais grave ! Allez, magne-toi, on y va ! C’est le plan parfait pour pécho ça ! J’aurai juste à lui laisser mon numéro vite fait avant qu’on doive repartir, et le tour sera joué ! Par contre, j’espère pour toi que ça se passera comme ça, sinon je te maudis sur 10 générations ! Et même sur 50 si jamais c’est un vieux type transpirant en calbut qui nous reçoit ! »

Anders grimaça à cette image, se promettant de prendre une photo pour Askjar si jamais c’était le cas, puisqu’ils avaient évoqué ce cas de figure lors de leur précédente livraison.

Quoi qu’il en soit, les deux étudiants partirent donc assez rapidement, avalant les kilomètres sans aucun souci à l’horizon, jusqu’à ce que la cargaison d’Anders décide de prendre un autre chemin à cause d’un dos d’âne passé un peu trop vite. Résultat, le basketteur jeta presque son vélo sur le côté de la route pour s’élancer à sa poursuite, faisant bien attention à ne pas glisser ou se ramasser afin de ne pas accroître la distance qui les séparait. Fort heureusement, le basketteur était bien entraîné, et sa pointe de vitesse lui permit de sauver son cadeau in extremis de la noyade. Ouf ! Anders soupira profondément de soulagement avec son gros ballon dans les bras.

« Cette poisse sérieux… Heureusement qu’il est pas tombé dans la flotte, j’aurais eu l’air fin à le ramener avec un emballage trempé au pauvre gosse qui nous attend ! Surtout que là, c’est clair que j’aurais cramé toutes mes chances avec la sœur canon ! Bon, c’est bon, on peut- AKIO ! Ça va ?! »

Anders avait juste eu le temps de se retourner qu’il vit Akio faire un sublime vol plané qui aurait bien mérité un 10/10. Sans lâcher le gros bébé qu’il avait dans les bras, le basketteur se remit à courir en direction de son ami, s’accroupissant près de lui en mettant une main sur son épaule.

« Merde, désolé ! C’est à cause de moi que tu t’es ramassé ! Sérieux, je te jure, je mettrais ma main au feu que c’est le bibliothécaire qui m’a refilé sa poisse pendant la première livraison ! Tu t’es pas fait mal ? Ta jambe, ça va aussi ? »

Fort heureusement, plus de peur que de mal, Anders soupirant une nouvelle fois de soulagement, avant de pouffer en voyant l’état du costume d’Akio.

« Toi, par contre, heureusement que t’es déjà maqué, parce que t’aurais eu aucune chance avec la grande sœur canon vu la tronche de ton déguisement ! »

Anders aida Akio à se relever en lui tendant la main, puis il se dirigea vers les vélos qui gisaient encore dans l’herbe. Il grogna en voyant que sa remorque était détachée, s’empressant de la remettre en place, avant de fixer à nouveau ce foutu ballon sauteur à l’intérieur.

« Bon… J’pense que c’est bon de mon côté. Ça va toi ? J’espère que ton cadeau s’est pas cassé dans la chute… T’imagines la tronche du gosse si on lui ramène un truc complètement défoncé ? »

Anders déglutit un peu difficilement à cette pensée, une moue se dessinant sur son visage alors qu’il imaginait l’ascenseur émotionnel du pauvre enfant qui les attendait… Pourvu que tout soit encore en état !

Un petit jet pour savoir si le taux de persuasion d’Akio était assez élevé pour permettre de détourner l’attention d’Anders sur autre chose que Puri ! Suspens ! Et c’est une réussite critique ! Akio soupira, rassuré lorsqu’il entendit la réaction de son ami et ne put s’empêcher de rire en l’écoutant dire qu’il y avait intérêt à ce que ce scénario soit le vrai et, car sinon il maudirait Akio sur 50 générations. Chose à laquelle l’étudiant répondit d’un air faussement blessé.

- Oh ! Tu oserais maudire tes neveux et tes nièces aussi ? Je suis outré !

Un petit sourire en coin et les voilà partit sur la route toute la sainte journée… Petit moment d’égarement. Le jeune homme ne comprit pas tout ce qu’il s’était passé ensuite, le ballon d’Anders s’était fait la malle et très rapidement poursuivit par un blond basketteur -Surement le must pour rattraper ce genre de fuyard- à ses trousses.

Akio récupéra donc les vélos pour rejoindre son ami jusqu’à ce que attirer par les deux poids, la précipitation, plus la descente. Le jeune homme perd l’équilibre sur le gazon et se ramasse de tout son long. Super ! Akio se redresse, aidé par son ami tout en lâchant d’une voix masquant son air blasé.

- Je crois que je vais te rendre ta poisse, finalement, je n'en ai pas besoin. T’aura qu’à la rendre toi-même au bibliothécaire quand tu le verras.

Dit-il avec une petite note d’humour tout en ajoutant d’une voix sûre de lui pour rassurer son ami.

- Voyons, tu te doutes bien qu’après ce que j’ai vécu en été, ce n'est pas un plantage en règle dans l’herbe qui va m’achever. Comment va le cadeau par contre ?

Purée, tout son costume était ruiné, dommage, il commençait vraiment à s’y attacher en plus. Le jeune homme lâcha un rire jaune à la blague de son ami tout en levant les yeux au ciel avant de lâcher d’une voix détendue.

- Une grande sœur canon me suffit, je ne vais pas faire collection. Je n'ai même pas de sœur pour que tu puisses me rendre la pareille. Dommage hein !

Puis il récupéra le cadeau en vérifiant qu’il n’y avait aucun dégât dessus. Akio était bien loin de la vérité dans ce qu’il avait dit… Très loin. Le seul détail où il avait raison, c’est qu’elle n’était pas plus grande que lui. Il fit un signe à son ami une fois le cadeau en place et dit pour lancer le top.

- Tache de pas ne perdre une autre balle en cours de route, ce ne serait pas cool pour la sœur canon.

Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (9) et Anders Johansson (6).


Après ces petites péripéties, une course-poursuite avec un ballon sauteur pour Anders et un vol plané parfaitement exécuté pour Akio, vous remontez donc en selle avec vos différentes cargaisons à nouveau solidement fixées. Fort heureusement, malgré cette chute qui a légèrement abîmé le papier cadeau les recouvrant, elles sont toutes les deux en parfait état. Vous restez donc sur le qui-vive alors que les rues défilent les unes après les autres, jusqu’à ce que vous arriviez au niveau du dernier bloc résidentiel à traverser avant d’arriver à votre destination. L’univers semble vous laisser un peu de répit pour le moment, alors profitez-en ! Après tout, Dieu seul sait ce qui pourrait encore vous tomber sur le coin de la figure avant que vous ne touchiez au but !

« Ah… »

Anders ne put s’empêcher de claquer sa langue contre son palais en se rendant compte qu’effectivement, il ferait un tonton vraiment indigne s’il se retrouvait à maudire ses neveux ou ses nièces. Quelle idée de sortir avec sa sœur aussi !

« J’avais oublié ce détail… Sérieux, t’es relou ! J’vais être obligé de trouver un autre truc ! Jamais j’pourrais maudire mes neveux ou mes nièces, t’es fou toi ! Ils seront beaucoup trop précieux ! Et j’aurais aussi beaucoup trop peur de ce que pourrait faire Aria si elle apprenait que j’avais fait ça. Double mauvaise idée ! J’vais juste te maudire toi alors ! »

Quoi qu’il en soit, le trajet se passa pour le mieux, jusqu’à ce que le ballon sauteur d’Anders décide d’aller se balader en solo. Le blond dut lui courir après, tandis qu’Akio essayait de le rattraper avec les deux vélos. Cette course sur cette pente glissante et avec autant de poids à maintenir près de lui valurent au brun de faire un magnifique vol plané dans l’herbe. Le basketteur se précipita à ses côtés après avoir récupéré son cadeau afin de s’assurer qu’il allait bien, pouffant finalement aux mots de son ami.

« Nan, nan, crois-moi, c’est de bon cœur, tu peux la garder autant que tu veux ! T’auras plus qu’à aller faire un tour à la bibliothèque pour la rendre à son propriétaire ! Tu devrais le savoir pourtant, c’est pas un endroit où je mets les pieds moi, ça me file des boutons de me retrouver dans une pièce aussi silencieuse avec autant de bouquins et d’intellos ! »

C’était faux bien évidemment, surtout qu’Anders ne pouvait pas critiquer les intellos : il en était lui-même un, même s’il faisait tout pour le cacher ! Ce n’était pas très sexy d’être classé dans les premiers de sa promo, il valait mieux tout miser sur le côté sportif de talent !

Anders grogna ensuite aux mots d’Akio, n’appréciant pas trop de se remémorer l’accident qu’ils avaient eu quelques mois plus tôt. Le nageur prenait ça à la rigolade, mais le blond s’en voulait toujours énormément et il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour celui qu’il considérait comme son frère de cœur. Il lui donna donc une petite tape à l’arrière la tête avec les sourcils froncés.

« Dis pas n’importe quoi ! Ça va pas t’achever, mais j’ai pas envie que tu te retrouves de nouveau avec un plâtre ! Pas que ça me dérangerait que tu squattes de nouveau à la maison, mais t’imagines pas à quel point c’est grave gênant de vous voir tous les deux avec Aria… Donc non, évite. Et pour les cadeaux, j’pense que ça va… Le papier est un peu défoncé à certains endroits, mais j’pense pas que les gosses nous en voudront. En 30 secondes, y’en aura déjà plus de toute façon. Allez, debout l’artiste ! »

Anders aida son ami à se relever, retrouvant son sourire et pouffant même à ses mots.

« J’espère bien que tu vas pas faire la collection ! T’as sûrement pas envie de mettre Aria en colère ! Ni mon père d’ailleurs… Et t’inquiètes, je le vis bien que tu ne puisses pas me rendre la pareille ! Ça aurait été carrément bizarre si on était chacun sorti avec la sœur de l’autre, tu crois pas ? Et ça serait beaucoup trop chelou de rouler une pelle à un double de toi avec des cheveux longs et des seins ! »

L’Islandais grimaça et fit mine de frissonner en se frictionnant les bras, avant de se mettre à rire et remonter sur son vélo. Il leva un pouce déterminé vers son ami pour lui faire comprendre qu’il ne laisserait plus son cadeau lui échapper à nouveau, puis ils reprirent tranquillement la route.

Anders ne put s’empêcher de pouffer à plusieurs reprises en regardant l’état du costume de son voisin, alors qu’ils avançaient et entraient dans le dernier bloc résidentiel qui les séparait encore de leur destination.

« On y est presque ! À moi la sœur canooooon ! J’espère juste que c’est pas une planche à pain, j’vais pleurer ma vie sinon ! Oh et au fait… On s’appellera hein ? Je sais que tu vas appeler Aria quand on sera en Islande, mais t’as pas intérêt à m’oublier ! »

Eh voilà ! Comment échapper à une malédiction d’Andy d’un tour de main ? Akio devait bien admettre qu’il était plutôt bien protégé pour le coup. Même s’il ne put s’empêcher de rougir sur le moment quand le blond évoqua Aria au passage. Oui, c’est vrai qu’il pouvait être bien partit pour aller dans ce sens eux deux. Akio n’était pas mal à l’aise à l’idée, mais avait du mal à l’imaginer sans être gêné.

Puis en l’état, si Anders voulait vraiment se venger, il pouvait toujours retourner ce qu’avait fait Akio durant le passage sur l’île et le privé de protection à un moment vital. Autant dire que l’étudiant le maudirait également sur 100 générations. Mais encore une fois, c’était une double mauvaise idée, car la plus frustrée tomberait assez vite sur son frère pour lui faire comprendre son erreur. Du moins, c’est ce que supposa Akio en s’amusant d’une telle scène.

Sauf qu’on en était plus là depuis un moment et le jeune homme pédalait en suivant son beau-frère. Il ne l’appellerait jamais comme ça d’ailleurs juste pour éviter un classique « Oui je sais ! » plein de narcissisme du blond. Il n’avait pas non plus réagit à la réprimande autrement que par un sourire. Anders savait très bien pourquoi le jeune homme en riait. Cependant, il réagit à la remarque sur une supposée sœur.

- Bah c’est pas dit qu’elle me ressemble si j’en avais une. Honnêtement, malgré l’air de famille, Aria et toi, vous êtes assez diffèrent quand même. Après, je ne suis pas objectif, car ta sœur est la plus belle, mais voilà, j’ai jamais eu la sensation de te voir en la regardant.

Un petit blanc et il lâcha en tremblant à son tour.

- Et je préfère ne pas pousser le raisonnement plus loin.

De toute façon, Anders disait ça la maintenant, car Akio n’avait pas de sœur et donc, ne l’ayant jamais vu, il n’avait aucun souci pour penser avec son cerveau la ! Mais nul doute que s’il en avait eu une, elle aurait fini dans son viseur pour peu qu’elle soit mignonne. Enfin, cela dit, Anders n’aurait pas fait pareil qu’Akio pour le coup et l’étudiant n’avait aucun mal à se douter que le blond serait venu lui en parler tout de suite.

Mais le débat n’était pas là. Il fut sorti de ses pensées par une question d’Anders un peu inattendu et Akio, n’ayant pas encore entendu la suite de la phrase, se demandait si Anders avait l’intention de le lâcher pour partir avec la fille canon, s’il y en avait une. Mais il fut rassuré assez rapidement. Quoi qu’il ne lui en aurait pas voulu au fond.

- Bien sûr que oui ! Je vais tellement pas te lâcher au tel que t’aura l’impression que j’y serais, tu vas voir !

Dit Akio avec un grand sourire avant constater qu’il n’était plus bien loin.

Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (2) et Anders Johansson (10).


Vous traversez donc cet ultime bloc résidentiel, jusqu’à atteindre votre destination. Devant une petite maison très sobre, et dont vous devinez que l’intérieur est plus que modeste, vous attendent deux petits garçons, ainsi que deux jeunes femmes un peu plus âgées. À votre arrivée, les deux garçons accourent près de vous pour récupérer leurs cadeaux, ne se formalisant même pas de l’état du papier qui les entoure. Puis, pendant que les deux heureux commencent déjà à jouer avec leurs nouvelles acquisitions, les deux demoiselles, visiblement leur grande sœur et une amie à elle, s’approchent à leur tour pour vous remercier chaleureusement. La première semble très intéressée par Anders, tandis que l’autre, un peu plus en retrait, semble très troublée, son regard ne se détachant pas d’Akio. Vous seriez bien restés plus longtemps, mais il vous faut maintenant rentrer pour rendre vos vélos et vos costumes !