Rappel des résultats de vos lancers : Soren Haruka (10) et Purificación D. Velázquez (3).


Environ 1h30 après le début de cette deuxième livraison, tous les binômes sont maintenant de retour, certains plus en forme que d’autres. Il faut dire que le trajet a été un peu compliqué pour quelques personnes, mais tous les paquets étant finalement arrivés à bon port, il est maintenant temps de passer à cette ultime livraison ! Tous les bénévoles se massent donc une nouvelle fois devant l’organisatrice principale, toujours munie de son carnet, qui se trouve juste à côté de la table où vous aviez pris vos deux premiers paquets. Dix nouveaux cadeaux déjà emballés et de tailles différentes vous y attendent et la jeune femme s’éclaircit la voix pour attirer votre attention.

“Merci à tous pour cette deuxième livraison qui a été menée à bien ! Comme vous le voyez, les prochains cadeaux à livrer sont déjà prêts, il ne me reste donc plus qu’à appeler les 4 nouveaux binômes formés pour cette troisième course. Je vous rappelle que cette livraison se fait en équipe, qu’il ne s’agit en aucun cas d’une course, que vous devez rester très prudents sur la route et ne pas hésiter à vous entraider si jamais l’un de vous a des problèmes. Il s’agit de votre ultime livraison, alors profitez-en !”

L’organisatrice parcourt son carnet avec son stylo et commence donc à faire l’appel.

“Soren Haruka et Purificación D. Velázquez, vous formerez le binôme n°3. Pour cette troisième livraison dans le quartier de Naramachi, vous devrez emporter ces deux cadeaux. Votre destination est indiquée sur cette carte, qui vous présente également l’itinéraire le plus rapide à suivre pour vous y rendre. Encore une fois, n’oubliez pas de rester très prudents et je vous remercie à nouveau pour votre aide. Je suis sûre que les enfants seront ravis de voir débarquer d’aussi adorables lutins de Noël !”

La jeune femme vous désigne deux cadeaux de la main, Soren héritant d’un jeu vidéo, et Purificación d’une table à dessin, à arrimer sur une remorque déjà fixée à l’arrière de son deux roues. Une fois vos cadeaux récupérés, vous vous rapprochez des vélos que vous aviez déjà enfourchés pour la livraison précédente, chacun étant toujours doté d’un petit panier à l’avant et d’un porte-bagages à l’arrière. Enfin, après que l’organisatrice vous ait encore une fois remerciés, vous remettez votre casque par-dessus votre bonnet de lutin, installez votre paquet sur votre vélo et enfourchez votre bolide afin de débuter cette nouvelle livraison !

Spoiler:

HRP : Et voilà ! C’est parti pour cette troisième et dernière livraison ! Vous devrez donc poster à la suite de ce message pour vous lancer dans la mission qui a été confiée à votre binôme. Vous devrez obligatoirement poster un message avant le 30 janvier à 18h00, heure de fin de l’étape, faute de quoi, vous ne pourrez pas participer à la clôture de l’évent. Il vous sera demandé ici de poster selon l’ordre de votre choix, avec votre départ pour votre première réponse. Dès que vous aurez posté votre premier message, vous devrez lancer un dé qui servira à déterminer votre avancée. Ce résultat sera illustré par un post du PNJ pour vous détailler la situation et vous permettre de poursuivre votre livraison. Vous pourrez ensuite repartir pour un tour de réponse, avant de devoir à nouveau lancer un dé et attendre l’intervention du PNJ pour poursuivre. Et puisqu’aucune limite de mots n’est imposée, n’hésitez pas à écrire des rps plus courts si cela peut vous permettre de répondre plus rapidement !

Purificación avait eu très peur lors de la seconde livraison, quand elle avait vu cet engin du démon fixé à l’arrière de son vélo, ainsi que ce cheval à bascule qu’on lui demandait de livrer. Franchement, qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour le sourire d’un enfant ! Surtout qu’elle avait toujours mal à ses pieds, la faute à ses talons aiguilles ! Fort heureusement, le trajet se passa pour le mieux, même si sa binôme du moment n’avait pas été particulièrement bavarde. Qu’à cela ne tienne, Purificación n’était pas venue ici pour se faire des amis, mais bien pour faire plaisir à des enfants. Inutile de dire, donc, que son cœur se gonfla de bonheur à la vue de ce petit garçon qui les accueillit avec un sourire étiré d’une oreille à l’autre, alors qu’il déballait les présents que les deux lutins lui avaient apportés. L’Espagnole se prit même à faire un petit câlin au garçon, avant de devoir remonter sur son vélo. Un grand sourire étira ses lèvres à elle aussi, et ce fut comme si tout son corps était soudainement devenu léger. C’était ça le bonheur, le vrai ! C’était ça que Purificación voulait voir tous les jours : des enfants heureux !

Quoi qu’il en soit, après cette deuxième livraison, la mannequin fit une petite pause avant l’annonce des nouveaux binômes pour cette ultime course. Retirant ses chaussures après s’être assise sur un banc, Purificación se massa les pieds en grimaçant à cause des petites douleurs qui l’assaillaient ici et là, sous la plante de ceux-ci. Elle le savait dès le départ que ce n’était pas une bonne idée, et nul doute qu’elle allait très certainement en baver le lendemain, quand il faudrait reprendre le travail, mais l’Espagnole avait l’habitude d’encaisser et de ne pas montrer qu’elle avait mal. Comme on le dit si bien : il faut souffrir pour être belle !

Purificación dut ensuite remettre ses chaussures quand les derniers bénévoles arrivèrent, puis elle chercha Soren du regard, espérant qu’elle pourrait au moins faire cette dernière livraison avec lui. Après tout, au départ, c’était pour les enfants qu’elle avait décidé de participer, mais aussi pour passer un peu de temps avec lui ! Alors, quand finalement on annonça les nouveaux binômes et que l’Espagnole entendit son nom et celui du jeune papa, un grand sourire étira ses lèvres. Elle se précipita devant l’organisatrice pour rejoindre Soren, prête à lui sauter au cou. Purificación se ravisa toutefois de justesse, ne voulant pas risquer de créer un scandale, surtout qu’elle savait que certaines personnes l’avaient reconnue. Elle se contenta donc d’agripper la manche du costume du surveillant pour le gratifier de son grand sourire radieux.

« Super ! Je dois avouer que je commençais à désespérer de passer un peu de temps avec toi ! Je suis contente qu’on puisse faire cette dernière livraison ensemble. »

Le sourire de Purificación s’étira davantage alors qu’elle plongeait son regard dans celui de Soren, son attention se tournant ensuite vers l’organisatrice avec un petit sursaut quand elle reprit la parole et…

« Encore ?! »

Pourquoi fallait-il que Purificación hérite à nouveau d’un cadeau aussi conséquent et d’une remorque ? C’était déjà la deuxième fois ! Ronchonnant dans sa langue natale, l’Espagnole préféra ne pas faire d’esclandre, relativisant en se disant qu’elle serait à nouveau récompensée une fois à destination, quand elle verrait le bonheur illuminer le visage de l’enfant qu’elle viendrait gâter. La mannequin soupira donc profondément et attrapa cette table à dessin pour la poser dans la remorque, fixée à l’arrière de son vélo, puis elle gonfla ses joues en affichant une petite moue en voyant le tout petit cadeau de Soren.

« Décidément… Ils devraient arrêter de refiler leurs cadeaux au hasard… J’veux dire, y’a plein d’autres personnes bien plus sportives que moi qui pourraient plus facilement traîner ce truc ! Comment tu veux que je fixe ça en plus ? Ça va forcément tomber ! »

Purificación grogna un peu plus fort et fit de son mieux pour fixer son colis dans sa remorque, se tournant ensuite vers Soren pour lui coller la carte sur le torse.

« Je te laisse te charger de ça, je vais avoir bien assez à faire avec ce… truc derrière moi. »

Aaaah… Quelle poisse ! C’était dans des moments comme ça qu’elle aurait adoré être un peu plus proche de Soren. Il aurait pu lui faire un câlin d’encouragement comme ça ! Mais en attendant, il fallait qu’ils partent. Ils ne pouvaient pas traîner davantage, pas quand on savait ce que Purificación allait devoir tirer derrière elle, le tout avec ses chaussures à talons aux pieds !

Le second tour fut plein de surprise et Soren salua une dernière fois la jeune femme avant de revenir vers l’organisatrice qui donnait déjà les noms des prochains binômes. Évidemment, ce petit tour avec Sora fut assez rafraîchissant et il en parlerait avec Puri plus au calme après cette sortie. D’ailleurs, peut-être même avant, car les deux noms tombèrent cote à cote ce qui eut le mérite de tirer un petit sourire au jeune homme.

Décidément, la chance était au rendez-vous pour ce dernier tour et il allait enfin pouvoir passer un peu de temps avec elle. Il la rejoint d’ailleurs dès qu’il la vit et rigola à sa remarque en avouant d’une voix plutôt moqueuse.

- Le prochain coup, avant de me proposer une sortie, faudra qu’on pense à vérifier que les costumes ne sont pas obligatoires et les binômes pas aléatoires non ?

C’était vrai que Soren ne l’avait pas vu venir celle-là, mais c’était tout de même une bonne expérience, le jeune homme ne pouvait pas vraiment s’en plaindre non plus. Il remarqua que le cadeau de Puri n’était clairement pas évident, la pauvre, elle se plaignit d’ailleurs ouvertement du côté aléatoire de l’événement tout en refilant la carte au surveillant qui en la prenant lui rendit aussitôt en lâchant d’une voix amusée.

- Bah, on échange, prend mon vélo au pire. Je vais m’occuper de transporter ton cadeau et tu gères la carte de ton côté.

Surtout qu’en voyant le trajet, le jeune homme soupira en lâchant au passage.

- Eh ben, ce n’est pas à côté, tu as dû souhaiter trop fort qu’on passe du temps ensemble. Là, on va être servi !

Dit-il ensuite en se moquant avant de monter sur le vélo prévu pour Purificaçion avec l’attelage derrière. Le surveillant se demandait au passage si ses deux premiers tours s’étaient bien passé pour elle et si personne ne l’avait reconnu. Ce fut une fois en route qu’il profita d’une piste cyclable pour se mettre cote à cote avec Puri.

- Alors, ça s’est passé comment pour toi jusque-là ? Tu es parvenu à garder l’anonymat ? Où on t’a demandé de faire ton prochain défilé dans cette tenue ?

Un petit sourire amusé avant. Il était plutôt heureux de pouvoir enfin passer un peu de temps avec elle. Malheureusement, avec ce qu’il s’était passé au second tour, il avait aussi un peu peur que cela jette encore de l’huile sur le feu.

Rappel des résultats de vos lancers : Soren Haruka (4) et Purificación D. Velázquez (5).


Quel gentleman ce Soren ! Vous décidez donc d’échanger vos vélos et vos cargaisons, avant de vous élancer pour mener à bien cette ultime livraison. La première moitié du trajet se passe au mieux, vous longez une agréable zone naturelle, avant de suivre un cours d’eau sur une bonne longueur. Et avec ce soleil qui caresse vos visages malgré l’air frais de l’hiver, cette course a bien plus l’air d’une petite balade de fin de semaine en famille qu’une vraie mission de livraison ! Votre route finit toutefois par dévier de ce charmant cours d’eau pour vous replonger en pleine ville, vous faisant progresser parmi les rues du quartier de Naramachi. Et c’est environ à mi-parcours que les choses se corsent, puisqu’une des roues de la remorque de Soren se met à faire un petit bruit inquiétant, en plus de provoquer quelques soubresauts pendant son avancée, comme si elle était voilée. Rien de vraiment grave et qui vous empêche de poursuivre, mais qui sait si ce souci ne pourrait pas s’aggraver si vous continuez à avaler les kilomètres sans y jeter un coup d’œil… De son côté, Purificación sent que ses pieds la font de plus en plus souffrir... Allez les amis, c’est comme dans Koh Lanta ! Tout est dans la tête ! Vous pouvez mener à bien cette dernière livraison !

Purificación s’entendit grogner aux mots de Soren, ses joues se gonflant alors qu’elle croisait les bras sous sa poitrine, un air légèrement gêné se dépeignant sur son visage. « Une sortie »… Est-ce que c’était vraiment ce qu’elle lui avait proposé ?

« Ce n’était pas vraiment ça… J’ai voulu participer parce que c’est une initiative qui me tient beaucoup à cœur, et c’était l’occasion qu’on passe aussi un peu de temps ensemble, mais si j’avais vraiment voulu te proposer quelque chose, je t’aurais plutôt emmené manger dans un bon restaurant ou j’aurais prévu une sortie digne de ce nom. »

Pourquoi l’Espagnole se sentait gênée à l’évocation d’une telle sortie ? Il était vrai que ce à quoi elle avait pensé ressemblait plus à des sorties qu’on faisait en couple, mais ça marchait pareil pour les amis, non ?

Quoi qu’il en soit, sa légère gêne laissa vite place à de l’agacement en voyant la taille du cadeau qu’on lui confiait à nouveau, alors que ses pieds ne s’étaient pas encore remis des deux précédentes livraisons. Purificación était résignée à souffrir, même si c’était pour la bonne cause, mais Soren vint alors à sa rescousse en lui proposant d’échanger leurs vélos. L’Espagnole le fixa avec de grands yeux ronds.

« Tu es sûr ? Tu sais, je râlais, mais ça ne me dérange pas tant que ça, c’est pour voir le sourire d’un enfant au bout du chemin, alors ça vaut bien quelques efforts ! Surtout que je ne suis pas sûre d’être la plus qualifiée pour tenir cette carte, tu connais mieux la ville que moi. »

Mais le jeune papa avait déjà commencé à grimper sur le vélo de la mannequin après avoir jeté un coup d’œil à la carte que Purificación avait à présent entre les mains. L’Espagnole soupira alors doucement, se sentant soudainement un peu mal que Soren hérite d’une telle cargaison simplement parce qu’elle avait fait sa diva.

« Merci beaucoup Soren… Mes pieds aussi te remercient. »

La jeune femme enfourcha à son tour son fidèle destrier, s’assurant que le cadeau de Soren était bien calé dans son petit panier à l’avant, avant d’être à nouveau gênée par les mots de son binôme. Il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie, alors Purificación tâcha de se mettre à rire le plus naturellement du monde elle aussi, même si elle était un peu troublée.

« Bah quoi ? Ça te dérange tant que ça de passer du temps avec moi ? Bon, c’est vrai que j’aurais préféré que tu me fasses découvrir Nara autrement et en compagnie d’Abi, mais je ne vais certainement pas cracher sur du temps passé avec toi ! »

Ah… Peut-être que Purificación avait été un peu trop sincère… Toussotant pour essayer de reprendre contenance, l’Espagnole s’élança donc la première, grimaçant en sentant que ses pieds lui faisaient toujours mal.

« Oh, ehm… La deuxième livraison s’est très bien passée, ma partenaire n’était pas très bavarde et nous n’avons eu aucun souci. Par contre pour la première… Disons que j’ai gagné un petit frère. »

Purificación lança un regard amusé à Soren, avant de pouffer légèrement en voyant qu’il avait l’air d’attendre plus d’explications.

« Je suis tombé avec un étudiant de l’académie où tu travailles. Il ne me connaissait pas, mais il avait l’air de dire que c’était le cas d’une amie à lui. Et quand on s’est arrêté un moment parce qu’il avait un message urgent à envoyer, des adolescentes m’ont reconnue. J’ai eu l’impression d’être avec un mini toi, parce qu’il n’a pas hésité une seconde à jouer la comédie en me faisant passer pour sa grande-sœur. Il était vraiment très gentil en tout cas. Et de ton côté ? »

Leur parcours se passa ensuite pour le mieux, Purificación ne pouvant s’empêcher de sourire à mesure qu’ils avançaient en roulant l’un à côté de l’autre. Ils avaient l’air d’un parfait petit couple en balade, pensée qui la fit détourner le regard un instant pour se concentrer sur le cours d’eau qu’ils longeaient. Ce ne fut qu’une fois de nouveau en plein cœur de la ville que les choses se corsèrent. La piste cyclable avait été agréable à parcourir, mais là, les routes n’étaient pas toutes aussi plates, ce qui valait à Purificación de forcer bien plus sur ses pédales et la faisait grimacer. Elle savait endurer, mais elle avait terriblement envie de retirer ses talons ! D’ailleurs, comme la remorque de Soren avait commencé à faire un bruit étrange, l’Espagnole s’empressa de lui proposer de s’arrêter. Montant sur le trottoir, Purificación étouffa un petit grognement en se retrouvant debout, s’approchant ensuite de la cargaison du jeune papa.

« Tu crois que c’est grave ? Je n’y connais rien en vélo, donc je ne saurais même pas dire si quelque chose cloche, mais peut-être qu’on peut continuer à rouler quand même ? Tu sens une résistance quand tu pédales ? »

Purificación se mordit l’intérieur de la joue et finit par craquer, retirant ses chaussures à talons pour les déposer dans le panier à l’avant de son vélo, avec le cadeau qu’elle transportait, lâchant un profond soupir de bien-être en sentant le bitume à même son collant.

« Aaaaaah… C’est bien mieux comme ça ! Je pense que je vais directement prendre rendez-vous pour une pédicure quand je serai rentrée à Kumoru ! »

La réponse de Puri l’avait vraiment un peu surpris sur le moment. Soren se demanda même si ce n’était pas une question d’image sur l’instant, mais oublia bien vite cette pensée. Puri n’aurait jamais fait ça, en tout cas, pas celle qu’il connaissait. Le jeune homme sourit doucement et préféra ne rien ajouter de plus autant ne pas la contrarier pour si peu.

Il proposa à la place de prendre son vélo afin de soulager la jeune femme qui ne pourrait sûrement pas aller bien loin avec ses talons si elle devrait en plus transporter quelque chose d’aussi encombrant. Tout en ajoutant d’une voix amusée.

- Bien sûr que non ça ne me dérange pas, c’est surtout que je ne me voyais pas parcourir la ville habillée comme un lutin. Si ma famille me voyait, j’en entendrais pendant 3 ans, tu peux me croire.

Elle lui raconta ensuite comment s'était passé les deux livraisons qu’elle avait faites avant la troisième. Visiblement, elle était tombée sur un étudiant du campus, comme quoi, ils avaient dû venir en groupe. Lui-même en avait croisé deux durant ses tours. D’ailleurs, ce qu’il s’était passé eut le mérite de le faire rire, il avait une petite idée de l’étudiant en question pour l’avoir croisé quelques fois durant ses services de nuit au dortoir.

- Il n’avait pas les yeux bleus par hasard ? Un phénomène celui-là, mais si ça peut te rassurer, je n’ai pas eu l’impression qu’il soit méchant. Au contraire. Oh, j’ai croisé quelqu’un qui t’a reconnu. Une étudiante qui a lu les magazines peoples… Tu sais, celui dont on ne doit pas prononcer le nom depuis le centre commercial ?

Il rigola, ce magazine, lui avait valu de nombreuses remontrances de la part de sa famille… Riku ne s’était pas privé d’en parler dès qu’elle était tombée dessus. Puis si ce n’était pas elle, sa tante l’aurait eu sous les yeux tôt ou tard. Quoi qu’il en soit, il ajouta.

- Mais elle m’a promis de ne rien dire. Je pense que tu devrais la rencontrer un jour, c’est un fan, j’ai l’impression. Au moins, car elle a eu la décence de ne pas casser ta couverture.

Soren avait dit ça sur un ton plus sérieux, il le pensait vraiment. Après un bref arrêt, le jeune homme jeta un œil sur l’attelage, mais n’y connaissant rien à vélo, il n’aurait pas su dire d’où venait le problème.

- Je ne saurais pas dire. De toute façon, on peut plus vraiment se permettre de perdre plus de temps non ? On a qu’à ralentir au cas où, comme ça, si jamais il y a un souci, le cadeau ne risque pas d’avoir trop de dégâts si la vitesse et réduite.

De toute façon, il n’avait pas l’embarras du choix. Soren proposa avec amusement.

Rappel des résultats de vos lancers : Soren Haruka (6) et Purificación D. Velázquez (2).


Était-ce vraiment une bonne idée de retirer ses chaussures pour faire du vélo ? Surtout qu’avec le froid mordant qui vous assaille, malgré le beau soleil qui brille haut dans le ciel, il y a de quoi choper un bon gros vilain rhume ! Quoi qu’il en soit, vous décidez donc de repartir après ce bref arrêt, en ralentissant légèrement l’allure. La roue de la remorque ne semble plus trop vous embêter, alors que vous approchez de la dernière ligne droite de cette livraison en pénétrant dans une zone naturelle. Adieu les routes parfaitement goudronnées et bonjour les petits trous et sentiers plus chaotiques ! Tellement chaotiques que Purificación roule dans un trou un peu trop profond sans l’avoir remarqué, ce qui manque de la faire chuter. Elle se rattrape comme elle peut en zigzaguant, mais le pire reste à venir, quand sa roue arrière glisse dans un autre trou. Le choc soudain fait carrément partir l’élément en plastique dur de la pédale de la jeune femme, dont le pied se retrouve sur la petite barre métallique de la structure. Autant dire qu’avec les pieds nus et une tige en métal faisant office de pédale droite, ça va tout de suite être plus compliqué d’avancer ! Surtout que la pente s’accentue à mesure que vous avancez !

Purificación soupira doucement aux mots de Soren, un léger sourire aux lèvres.

« Ne m’en parle pas… Ma manager a absolument tenu à ce qu’un photographe vienne pour prendre quelques clichés, mais il est hors de question que ce type me prenne en photo dans cette tenue ! Je sais que je magnifie ce costume, mais je perds quand même vraiment beaucoup trop de charisme en le portant… »

Purificación grogna un peu en tirant sur le tissu de son costume informe, qui ne permettait même pas de mettre ses courbes en valeur tant il était large. L’Espagnole pouvait paraître superficielle en tenant un tel discours, mais c’était surtout qu’elle avait appris, avec les années, à faire très attention à son image, surtout après les remontrances des membres de son équipe qui avaient dû, à plusieurs reprises, rattraper ses écarts pour ne pas nuire à sa carrière.

« Et puis, tu sais, même avec ce costume sur le dos, moi je te trouve très charmant. »

Ah. C’était un peu trop sincère, non ? Purificación cacha immédiatement sa gêne derrière un sourire qui se voulait taquin, préférant vite se mettre en route avant de dire d’autres choses qu’elle pourrait regretter.

Leur trajet se passa au mieux sur une bonne partie, même si les pieds de l’Espagnole la faisaient de plus en plus souffrir. La conversation dévia ensuite sur leurs précédentes livraisons, Purificación ne pouvant s’empêcher de grogner à nouveau en entendant Soren parler d’une étudiante qui l’avait visiblement reconnue et qui, en plus, avait lu ce fameux article de magazine people qui les montrait tous les trois avec Abigail. Heureusement que la mannequin avait eu le réflexe de garder le visage de la petite tourné vers elle pour ne pas que son visage soit à découvert sur ce cliché ! Quand elle avait eu vent de cet article, son sang n’avait fait qu’un tour et si son équipe ne l’avait pas retenue, nul doute qu’elle aurait été rendre une petite visite à ce paparazzi, en lui laissant pour souvenir une castration en bonne et due forme. Purificación lâcha donc un long et profond soupir, visiblement agacée d’entendre parler de toute cette histoire.

« Super… Elle ne s’est pas montrée trop curieuse avec toi j’espère ? Je suis tellement désolée Soren… Je ne pensais pas que ce coño publierait sa photo… Et je n’ai pas envie non plus que des fans viennent t’embêter à cause de toute cette histoire… »

Ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça d’être venus ensemble finalement… Ca n’allait qu’alimenter les rumeurs déjà fausses les concernant et ça ne ferait que mettre Soren et Abigail encore plus dans l’embarras…

« Enfin, si c’est toi qui me le demandes… Alors j’irai la voir. Ce doit être l’amie de mon « petit-frère » en plus. Et tu as raison, c’est un sacré phénomène ce jeune homme, et ce n’est certainement pas quelqu’un de méchant non plus. Surtout que c’est rafraîchissant de voir quelqu’un aussi amoureux. »

Purificación afficha un petit sourire rêveur en repensant aux mots d’Akio concernant sa petite-amie. Cette fille avait vraiment beaucoup de chance ! Ce que l’Espagnole les enviait !

Mais elle n’eut pas tellement le loisir d’y songer davantage, puisqu’ils firent un premier arrêt à cause d’une roue de la remorque du surveillant qui faisait un bruit étrange. La mannequin en profita pour retirer ses chaussures talons et les laisser dans le panier à l’avant de son vélo. Ils reprirent ensuite rapidement la route pour ne pas prendre trop de retard, Purificación ne pouvant s’empêcher de crisper un peu ses pieds presque nus sur les pédales de son bolide. C’était que le vent était froid ! Et plus ils progressaient, moins la route était entretenue ! Occupée à discuter avec Soren, l’Espagnole ne remarqua donc pas le premier trou qui se trouvait sur son chemin, sa roue tombant soudainement dedans et déstabilisant tout son vélo. Purificación s’entendit couiner sous la surprise et la peur de tomber, mais elle parvint à se rattraper de justesse après plusieurs zigzags. Toutefois, avant que l’Espagnole ait put soupirer de soulagement, ce fut au tour de sa roue arrière de dire bonjour à un creux dans le bitume. Le nouveau choc surprit tellement Purificación que son pied glissa avec force sur la pédale, envoyant par la même occasion valser le support en plastique sur lequel elle posait son pied, ne laissant plus qu’une tige métallique. L’Espagnole grimaça et étouffa un petit gémissement de douleur à cause de ce vilain bout de métal qu’elle s’était pris dans la cheville, arrêtant finalement son vélo pour aller ramasser le cadavre de sa pédale.

« Eh bien… Je ne sais pas si c’était une si bonne idée que ça d’échanger nos vélos… Tu m’as refilé un beau tas de ferraille ! »

Purificación pouffa doucement et essaya de remettre le bout de plastique en place sur la tige, mais elle ne tenait malheureusement plus et glissait dès qu’on exerçait une petite pression dessus. L’Espagnole insulta donc son destrier dans sa langue natale, avant de remonter en selle, ne remarquant même pas que le choc contre sa cheville lui avait valu de filer son collant, qui se teintait à présent doucement de sang. La blessure était superficielle, mais Purificación était tellement habituée à endurer la douleur, qu’elle ne l’avait même pas remarquée, essayant de repartir du mieux qu’elle le put en posant son pied sur la tige. Bon, même sans talons, ses pieds allaient continuer à morfler ! Surtout que le métal était super froid !

Soren n’ajouta rien lorsqu’elle parla de sa tenue et du fait qu’elle aurait dû faire des photos qu’elle aurait dû faire avec. Le surveillant avait envie de rire sur le moment en voulant lui dire que là, il n’y avait plus grand-chose à magnifié. Puri confirma d’ailleurs sa pensée en lui avouant qu’elle perdait quand même du charisme dans cette tenue. Au fond, le jeune homme avait bien envie de lui dire que ce n’était pas le plus important. Sauf qu’elle le prit de court en lui avouant qu’elle le trouvait charmant malgré tout dans cette tenue. Il l’observa un peu décontenancé avant de dire en se grattant la joue d’un doigt.

- Merci. Profites-en alors, car tu ne me verras qu’une fois comme ça.

Après quoi Soso lui parla de l’épisode avec Sora. Une jeune femme vraiment adorable et visiblement plus droite qu’elle n’en donne l’air. Dans tous les cas, le jeune homme n’était pas déçu de l’avoir croisé et contant qu’elle ait gardé le secret pour Puri. Après tout, rien ne l’empêcher de propager la nouvelle, mais au lieu de ça, elle s’était montrée compréhensive. Cependant Purificaçion était plus agacé par le fait que l’histoire du magazine revienne encore sur le tapis qu’autre chose. Soren la rassura.

- Ce n’est pas bien grave, dans 1 mois ou deux, on en entendra même plus parler. Puis si on commence à s’interdire de passer du temps ensemble à cause des autres… Alors on n'a pas fini. Donc, ne t’en fais pas pour si peu d’accord.

Après quoi Puri lui confia qu’elle irait voir Sora d’autant que selon elle, elle avait un lien avec Akio. Visiblement, la théorie de Soren se révélait probablement vrai, ils étaient bien venus en groupe. Le jeune homme sourit doucement avant que les problèmes ne commencent. Bon sang, allaient-ils arriver en un seul morceau jusqu’à destination ? Et les cadeaux ?

Après un rapide coup d’œil et des chaussures enlevé, ils repartirent en direction des enfants qui devaient recevoir les cadeaux. Ce qui était plutôt mal barré, car Puri rencontra rapidement de nouveaux problèmes et signala à Soren que son vélo était un beau tas de ferraille. Le jeune homme lâcha d’une voix détendue.

-Tu veux qu’on reparle du tien avec sa roue voilé ? Mais on peut échanger à nouveau si tu veux. Tu veux qu’on fasse une pause ?

À vrai dire, le jeune homme n’avait pas vraiment de solution pour elle. À part finir la course pour pouvoir souffler un peu, mais il revint à son niveau malgré tout pour observer les soucis. Effectivement, les pieds de Puri allaient morfler. Il demanda avec un peu plus d’inquiétude.

- Ça va aller ?  

Rappel des résultats de vos lancers : Soren Haruka (9) et Purificación D. Velázquez (5).


Ce fut compliqué, mais vous parvenez finalement à destination, Purificación ayant insisté pour garder son vélo amputé d’une pédale. Vous arrivez donc devant une toute petite maison, un peu à l’écart de la ville, devant laquelle vous attendent un frère et sa sœur. Les deux ont des étoiles dans les yeux à votre arrivée, mais le garçon récupère bien vite son jeu vidéo après avoir à peine pris le temps de vous remercier, avant de retourner rapidement à l’intérieur de sa maison pour tester sa nouvelle acquisition. De son côté, la petite fille regarde Soren comme s’il s’agissait d’un vrai lutin du Père Noël, lui faisant même un gros câlin pour le remercier d’avoir réalisé son rêve. Autant dire que le témoignage de gratitude de la part des enfants n’a pas été le même pour Purificación et Soren, mais vous n’avez pas le temps d’y songer davantage puisque vous devez remonter en selle, afin de retourner à votre point de départ et terminer cet après-midi de bénévolat.