Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (8) et Purificación D. Velázquez (10).


Après une quizaine de minutes, la jeune femme habillée en Père Noël revient vers vous et vous fait signe de vous rapprocher.

“Bien ! Les 5 binômes ont donc été formés ! Nous allons tous vous appeler afin de vous confier votre cadeau à livrer, ainsi que votre vélo. N’oubliez pas que cette livraison se fait en équipe et qu’il ne s’agit en aucun cas d’une course ! Restez toujours très prudents sur la route et n’hésitez pas à vous entraider si jamais l’un d’entre vous a des problèmes. Plus vite vous arriverez à destination à deux, plus vite vous pourrez revenir pour passer à la livraison suivante !”

L’organisatrice attrape son carnet et se déplace jusqu’à une table où se trouvent 10 cadeaux déjà emballés et de tailles différentes, table à côté de laquelle se trouvent 10 vélos prêts à vous conduire là où vous devrez vous rendre.

“Akio Kuroi et Purificación D. Velázquez, vous formerez le binôme n°3. Pour cette première livraison dans le centre-ville de Nara, vous devrez emporter ces deux cadeaux. Votre destination est indiquée sur cette carte, qui vous présente également l’itinéraire le plus rapide à suivre pour vous y rendre. Encore une fois, n’oubliez pas de rester très prudents et je vous remercie à nouveau pour votre aide. Je suis sûre que les enfants seront ravis de voir débarquer d’aussi adorables lutins de Noël !”

La jeune femme pouffe et vous désigne deux cadeaux de la main, Purificación héritant d’un appareil photo et Akio d’un jeu de société. Une fois vos cadeaux récupérés, elle vous montre les deux vélos qui vous serviront de monture pour l’après-midi, tous deux dotés d’un petit panier à l’avant et d’un porte-bagages à l’arrière. Enfin, après qu’elle vous ait encore une fois remerciés et confié un casque à mettre par-dessus votre bonnet de lutin (sécurité avant tout !), vous enfourchez votre bolide pour débuter votre livraison !

Spoiler:

HRP : Et voilà ! C’est parti pour cette première livraison ! Vous devrez donc poster à la suite de ce message pour vous lancer dans la mission qui a été confiée à votre binôme ! Vous devrez obligatoirement poster un message avant le 2 janvier à 23h59, heure de fin de l’étape, faute de quoi, vous ne pourrez pas participer à l’étape suivante. Il vous sera demandé ici de poster selon l’ordre de votre choix, avec votre départ pour votre première réponse. Dès que vous aurez posté votre premier message, vous devrez lancer un dé qui servira à déterminer votre avancée. Ce résultat sera ensuite illustré par un post du PNJ pour vous détailler la situation et vous permettre de poursuivre votre livraison. Vous pourrez ensuite repartir pour un tour de réponse, avant de devoir à nouveau lancer un dé et attendre l’intervention du PNJ pour poursuivre. Et puisqu’aucune limite de mots n’est imposée, n’hésitez pas à écrire des rps plus courts si cela peut vous permettre de répondre plus rapidement !

Après avoir enfin enfilé son costume, Purificación n’eut malheureusement pas le loisir de discuter davantage avec Soren et Jilian, puisque l’une des organisatrices leur fit signe à tous de se rapprocher pour passer à la suite des explications. L’Espagnole ouvrit de grands yeux ronds en comprenant que les binômes avaient été tirés au sort, lançant un regard à la fois intrigué et désespéré aux deux hommes avec qui elle discutait quelques minutes auparavant. Pourquoi on ne leur avait pas demandé avec qui ils voulaient être ? Elle qui avait voulu passer un peu de temps avec ses deux connaissances, voilà qu’elle se retrouvait avec un parfait inconnu. Mince… Pourvu qu’il ne la connaisse pas…

Purificación ajusta ses lunettes de soleil sur son nez, ce qui lui donnait quand même une dégaine un peu étrange à cause de son costume pas cher, puis elle s’approcha de la table où étaient posés les cadeaux quand on l’appela elle et ce fameux Akio avec qui elle allait faire équipe pour cette première livraison. L’Espagnole écouta attentivement les nouvelles instructions et récupéra son paquet. Ouf ! Il y en avait de toutes tailles, mais le sien semblait assez petit et facile à transporter. Déjà que ses chaussures à talons n’étaient pas les plus optimales pour faire du vélo, si en plus de ça elle s’était retrouvée avec un truc énorme à transporter… Son paquet dans les mains, Purificación offrit alors son plus beau sourire à son partenaire pour cette livraison.

« Bonjour Kuroi-san, ravie de faire votre connaissance et de faire équipe avec vous pour cette première livraison. Vous connaissez un peu la ville ? Je ne suis pas originaire de Nara, donc il vaut peut-être mieux que ce soit vous qui preniez la carte. »

Purificación remercia l’organisatrice et se dirigea vers leurs vélos, laissant le soin au jeune homme de prendre la carte en plus de son cadeau. Lorsqu’elle s’approcha de son fidèle destrier, elle put constater qu’il était doté d’un petit panier à l’avant. Parfait ! L’Espagnole y déposa donc son paquet et attendit que son binôme se prépare à son tour.

« Nous avons de la chance, nos paquets sont assez peu encombrants ! Je vois que d’autres se retrouvent carrément avec des remorques… »

Purificación offrit une petite moue désolée à Soren et Jilian qui se retrouvaient effectivement avec des remorques pour leurs livraisons, leur adressant un petit signe de la main avant d’enfourcher sa monture. Okay… On disait bien que le vélo, ça ne s’oubliait pas, non ? Sauf qu’en y repensant, ça faisait quand même un moment que l’Espagnole n’en avait pas fait et, avec ce costume qui entravait quand même un peu ses mouvements, ça allait se révéler d’autant plus compliqué ! Alors, histoire de ne pas se ridiculiser, Purificación se rapprocha d’Akio avec son bolide.

« Je peux vous laisser passer devant ? Vous avez la carte et vous connaissez mieux les lieux que moi, ce sera plus sûr comme ça. Et puis, si jamais vous me distancez un peu trop, j’ai la voix qui porte plutôt bien, je ne devrais pas avoir de mal à vous dire de ralentir. »

Voilà ! L’excuse de Purificación était absolument parfaite ! Akio ne refuserait certainement pas, ce qui lui permettrait de ne pas avoir des yeux posés sur elle pendant qu’elle se galérait à pédaler avec son costume pourri et ses talons aiguilles !

Sora semblait connaître la personne avec qui il devait faire équipe. D’ailleurs, vu comme elle en avait parlé, ce n’était pas une personne du peuple visiblement. Akio fit un signe à ses amis après une petite tape amicale de la part de Sora et un grognement contrarié de la part d’Anders. Ce qui mit purement en joie le jeune homme qui savait d’avance que Sora caché sa contrariété derrière un sourire de façade.

Autant dire que cette sortie n’était pas si mal en fait. Ça ferait une belle jambe à Sora, elle qui ne leur avait pas laissé le choix. Puis au final, ce costume n’était pas si nul. Il avait en mémoire un costume entièrement en papier qu’il avait dû enfiler à l’école primaire de son île pour amuser les gamins.

La fameuse Purificaçion…. Y a pas moyen même son prénom lui disait rien. Akio n’avait aucune idée de qui ça pouvait être et pourtant, c’était clairement une personne connu. Elle lui demanda s’il connaissait la ville et Akio répondit avec un grand sourire.

- Enchanté aussi madame Vélo…Vale… Excusez-moi, la présentatrice à parler un peu vite et je n’ai pas eu le temps de saisir votre nom. Ça vous ennuis de me le redire ? Sinon, oui, je connais la ville, ne vous en fait pas, on ne risque pas de se perdre…enfin je crois.

Akio lui fit un grand sourire en mettant ses mains derrière la tête. Avouant à sa remarque, une phrase lourde de sens.

- Oui, c’est vrai, certains ont clairement moins de chance quand je vois la taille des paquets.

Et le karma accessoirement. Akio sourit doucement à cette pensée et observa les vélos tout en rangeant le cadeau dans le panier à l’avant. Il hocha la tête et rassura Puri. C’est fou, mais il avait la certitude qu’Anders aurait tout faite pour être à l’arrière exprès.

- Aucun souci, je vais passer devant, ça me dérange pas du tout. Puis je n’ai pas envie qu’il se passe quelque chose, votre petit copain est un peu mon surveillant de dortoir… Il saura où me trouver, je crois.

C’est vrai qu’en y regardant de plus près, il donnait vraiment l’impression d’un petit couple. Mais ça encore, c’était un détail dérisoire pour l’étudiant. On pouvait même facilement sentir qu’il avait dit ça à la rigolade. En revanche, il fallait qu’il sache.

- Dite, juste par curiosité. Vous êtes quelqu’un de connu ? Mon amie, là-bas, semble bien vous connaître ?

Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (7) et Purificación D. Velázquez (9).


Vous vous élancez donc sur vos fidèles destriers, Akio à l’avant avec sa carte et son cadeau dans le panier de son vélo, Purificación à l’arrière avec son cadeau soigneusement emballé et également déposé dans son petit panier en osier. Tout semble se passer comme sur des roulettes pour le moment, puisque vous dépassez le premier point d’eau sur votre parcours sans encombre. Mieux encore, c’est comme si la ville voulait vous aider, tous les feux passant systématiquement au vert à votre passage. Vous filez donc comme le vent, sans même avoir à vous arrêter en posant le pied à terre ! Pourvu que ça dure, parce que la route jusqu’à votre destination est encore longue !

Purificación ne put s’empêcher de pouffer doucement aux mots de son partenaire pour cette livraison. C’est vrai que son prénom et son nom de famille étaient assez compliqués à retenir, surtout si on l’entendait pour la première fois. D’ailleurs, cette demande de la part d’Akio la soulagea grandement. S’il la faisait répéter, c’était bien qu’il ne la connaissait pas, non ?

« Désolée, c’est vrai que mon nom et mon prénom sont un peu compliqués… Puisque nous allons faire cette première livraison ensemble, vous pouvez m’appeler Puri, ça sera bien plus simple. Et je compte sur vous pour ne pas qu’on se perde ! Des enfants nous attendent impatiemment après tout ! »

Cette simple évocation d’enfants en pleine attente suffit à faire naître un doux sourire sur le visage de l’Espagnole. Elle enfourcha ensuite son vélo et attendit qu’Akio soit prêt pour qu’ils s’élancent tous les deux. Sauf que ses mots lui firent ouvrir de grands yeux ronds. Hein ? Son petit-ami ? Ah ! Il parlait de Soren ? Et son amie l’avait-elle vraiment reconnue ? L’Espagnole garda un calme olympien et afficha l’un de ses plus beaux sourires dont elle avait le secret.

« Oh, alors vous êtes étudiant à Yokuboo, c’est ça ? Soren est bien mon petit-ami oui, donc vous imaginez bien que votre amie s’est trompée. Qu’est-ce qu’une célébrité ferait avec un surveillant ? Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas la première fois qu’on me confond avec quelqu’un d’autre, mon visage est assez passe-partout il faut croire. »

Ouuuh le vilain mensonge ! Et elle entraînait sciemment Soren là-dedans ! Mais ça ne lui poserait pas de problèmes, non ? C’était lui qui avait fait croire qu’elle était sa femme la dernière fois, elle pouvait bien lui rendre la pareille ! Surtout que, comme ça, elle apportait des arguments en béton pour faire comprendre à cet étudiant que non, elle n’était pas connue et que non, elle n’était pas libre. Voilà, comme ça, on la laisserait tranquille et l’Espagnole pourrait faire ses livraisons sans avoir à se prendre la tête avec des questions ou de la drague déplacées ! C’était le plan parfait ! Sauf qu’elle n’avait pas du tout pris en compte qu’Akio connaissait Soren, contrairement aux gens qui étaient au centre commercial la dernière fois…

Quoi qu’il en soit, les deux partenaires quittèrent le point de rendez-vous, Purificación roulant sagement derrière Akio, sans trop se laisser distancer. Bon, la tenue n’était pas très confortable et ses talons n’étaient pas non plus adaptés, mais leur progression se passait plutôt bien pour le moment. Tous les feux passaient même au vert dès qu’ils s’en approchaient, l’Espagnole remerciant alors profondément sa bonne étoile parce qu’elle redoutait un peu le moment où elle devrait poser talon à terre.

« Nara est vraiment une ville agréable à parcourir en vélo ! Vous avez toujours vécu ici ? »

Puisqu’ils allaient devoir faire toute la route ensemble, autant apprendre un peu à se connaître, non ?

Non mais c’était quoi cette histoire ? En quoi le fait d’être célèbre et sortir avec le surveillant était-il gênant. Akio resta un petit moment dans la réflexion alors qu’il roulait. Bon, il n’avait pas cherché plus loin sur le coup et avait fait acte de foi dans la réponse de Puri. Ah oui, c’est vrai que Puri, c’était beaucoup plus simple d’un coup ! Mais ce n’était pas le sujet. Akio regarda rapidement la carte, il avait pris de l’avance et avait fait un tiers du parcours quand il reçut un message de Johan, le père d’Aria qui avait besoin d’une info pour finaliser quelque détail pour son billet d’avion. Elle venait tout juste de poser une question.

Akio soupira et se tourna vers Puri et ralentit le rythme pour être à sa hauteur.

- Non pas vraiment, ça fait un peu plus d’un an seulement que je suis à Nara pour les études. Je viens d’une petite île au sud du Japon. Le genre de coin un peu isolé du reste du monde.

Dit-il en souriant puis après un petit moment de réflexion. Akio finit par demander.

- Dite ! Ça vous embête si on fait un arrêt rapide ? J’ai reçu un message important pour un voyage que je dois faire, faut vraiment que j’y réponde !

Lorsqu’il fut sûr que Puri était d’accord, le jeune homme s’arrêta et prit son téléphone pour répondre rapidement à Johan. Ça ne prit pas si longtemps, mais en voyant le nom de Sora apparaître dans le répertoire du téléphone. Le jeune homme ne résista pas à l’envi de lui dire qu’elle s’était probablement trompé.

« Visiblement, tu as confondu, ce n’est pas celle que tu croyais. Personne de connu ne sortirait avec le surveillant selon elle. »

La réponse ne se fit pas attendre et elle arriva en deux messages.

« Ah dommage. »
« Hé mais c'est méchant ! :o »

Akio se retint de rire sur le moment, ce n’étaient pas ses mots, mais bien ceux de la femme qu’il accompagnait. D’ailleurs, en relevant son regard, il vit que trois jeunes femmes l’avaient remarqué, du moins l’une d’elle principalement en la montrant des doigts… Très poli… Incitant ses copines à venir. À nouveau, le nom compliqué de l’espagnol sortit d’un coup, sans accros de la bouche de la jeune japonaise qui devait être un peu plus âgé qu’Akio. Vu ses habits, ça se sentait que c’était quelqu’un de portée sur la mode. Le jeune homme soupira et comprit qu’il s’était fait floué, mais en fait, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.

Comme c’était de sa faute, Akio sourit et descendit de son vélo pour se diriger vers Puri avec tout le naturel du monde.

- Eh bien, voilà qu’on te prend pour une célébrité maintenant grande sœur ! J’aurais tout entendu, t’es pas sortable hein !

Dit-il en rigolant gentiment. Lui au moins savait mentir à la perfection. On l’observa avec des yeux ronds et Akio expliqua tranquillement qu’il voulait simplement faire une sortie avec sa sœur pour déposer des jouets et qu’ils perdaient du temps. Est-ce que ça allait passer ? Akio s’était dit que la faire passer pour sa sœur serait sûrement plus judicieux… si Puri n’avait pas de frère connu aussi. Il avait tous les deux les cheveux noirs, ça pourrait passer… Du moins l’espérait-il.

Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (6) et Purificación D. Velázquez (8).


Vous progressiez bien et, pourtant, Akio décide de s’arrêter sur le bord de la route, le temps d’envoyer quelques messages avec son téléphone. Cet arrêt attire aussitôt l’attention sur Purificación, mais votre petit manège semble fonctionner et les curieuses s’éloignent non sans vous jeter quelques regards sceptiques. Vous êtes donc prêts à reprendre votre route en direction du second point d’eau sur votre itinéraire ! Il n’y a plus qu’à espérer que ces jeunes femmes aient vraiment cru à votre histoire et qu’elles ne vont pas se mettre à poster des messages sur les réseaux sociaux, messages qui pourraient ameuter tout un tas d’autres curieux et risquer de ralentir votre progression.

Purificación afficha un petit sourire à la réponse d’Akio, mais alors qu’elle s’apprêtait à répliquer, l’étudiant la coupa dans son élan pour lui demander s’ils pouvaient s’arrêter le temps qu’il réponde à un message important qu’il venait de recevoir. Les yeux de l’Espagnole se plissèrent immédiatement, en même temps que ses sourcils se fronçaient. Ah non hein ! Ils avançaient super bien ! Il était sérieux à ne pas pouvoir attendre qu’ils soient arrivés à destination pour envoyer son message ? Purificación grogna intérieurement, très fort, se disant que cet étudiant baissait grandement dans son estime, mais elle se contenta d’afficher une petite moue ronchon.

« D’accord, mais dépêchez-vous. N’oubliez pas qu’on nous attend ! »

Franchement, ce qu’elle ne faisait pas pour ces enfants ! Non seulement elle se retenait de cracher son venin sur ce petit étudiant qui n’était pas foutu de se montrer un minimum patient, mais en plus elle acceptait de s’arrêter alors qu’elle avait redouté ce moment depuis leur départ !

Fort heureusement, cet arrêt ne fut pas si catastrophique, Purificación ayant quand même mis plusieurs mètres à stopper son bolide et poser le pied à terre sans trébucher ni abîmer ses chaussures. Le cœur battant, l’Espagnole lâcha un profond soupir de soulagement quand elle se rendit compte qu’elle tenait toujours debout et que son cadeau était toujours bien en place dans son panier. Bon, ce n’était pas si terrible que ça, mais cet Akio avait plutôt intérêt à ne pas la faire stopper à nouveau pour envoyer un texto ! Sinon, la mannequin risquait de lui faire manger son téléphone !

Purificación profita de cette pause pour retirer ce vilain casque qui aplatissait toute sa chevelure de rêve, histoire de la faire respirer un peu, mais à peine se fut-elle découverte que son nom s’éleva un peu plus loin, accompagné d’un doigt tendu dans sa direction. L’Espagnole claqua fort sa langue contre son palais, fusillant l’étudiant du regard. C’était sa faute tout ça ! Simplement pour envoyer un message, voilà que la mannequin allait à nouveau devoir se tirer d’un bain de foule non désiré ! Et alors que Purificación allait cette fois-ci incendier son partenaire pour qu’il se bouge les fesses et reprenne la route, elle resta interdite en le voyant carrément descendre de son vélo pour s’approcher d’elle. L’Espagnole le fixa avec de grands yeux ronds, avant de comprendre qu’il était en train de jouer la comédie pour les sortir tous les deux de ce mauvais pas, un peu comme l’avait fait Soren lors de leurs retrouvailles au centre commercial. Purificación se retint de grogner devant tant de familiarité, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix et qu’elle devait jouer le jeu elle aussi. Elle inspira donc profondément et afficha une moue faussement triste et adorable, tendant ses bras vers Akio pour l’attirer vers elle et lui ébouriffer les cheveux.

« Comment tu parles à ta sœur toi ! Si tu veux vraiment que je ne sois pas sortable, je peux te mettre encore plus la honte devant ces jolies filles qui ont fait tout ça uniquement pour s’approcher de toi ! Pas de chance, je suis une grande sœur protectrice : on ne touche pas à mon petit frère chéri sans mon autorisation ! »

Est-ce qu’elle en avait fait trop ? Apparemment, leur petit manège sembla fonctionner et les trois jeunes femmes s’éloignèrent, non sans leur jeter quelques regards sceptiques. Purificación finit par lâcher un profond soupir tout en relâchant son étreinte sur Akio.

« Allez, dépêchons-nous de repartir, on a suffisamment perdu de temps ! »

L’Espagnole remit son casque en place et fit un signe de la main à Akio pour qu’il remonte vite en selle. Puis, lorsqu’il fut prêt à enfourcher à nouveau son vélo, Purificación grogna.

« Merci pour votre aide. Je… Désolée, j’ai menti tout à l’heure. Peut-être que je suis effectivement un peu connue et que je ne sors pas avec le surveillant qui travaille à l’académie où vous étudiez… »

Par chance, Puri semblait bien savoir jouer le jeu et suivit Akio dans sa petite scène afin d’induire en erreur les personnes qui semblaient l’avoir reconnu. Le jeune homme ne put retenir un rire lorsqu’elle lui ébouriffa les cheveux, nullement déranger par un tel geste en réalité. Il sourit également à sa remarque et lâcha d’une voix amusée.

- Tu sais très bien que je suis trop fidèle à ma chérie pour faire une chose pareille !

Par chance, leur petit numéro semblait avoir faire effet et une fois débarrassé des gêneurs, le ton changea du tout au tout. Puri fit comprendre à Akio dans un soupir qu’il avait perdu assez de temps comme ça. Le jeune homme lâcha un « Oui chef ! » Avant de remonter sur son vélo. Parfois, la fuite n’était pas la meilleure des façons de gérer un problème. Le jeune homme savait que c’était même beaucoup plus révélateur de s’enfuir que de rester face aux gens.

Durant le chemin, Puri reconnu enfin qu’elle avait menti. C’est vrai qu’il aurait pu la croire et c’était même le cas au début, mais certaines choses avait fini par lui mettre la puce à l’oreille, notamment les excuses qu’elle avait sorties pour se défendre. Rien ne disait que le surveillant n’avait pas été connu lui aussi un jour. Enfin, quoi qu’il en soit, Akio voulut la rassurer de suite.

- Inutile de me vouvoyer, je suis plus jeune que vous en plus ! Puis, que vous soyez connu ou non, ça ne change pas grand-chose pour moi. Je viens d’un coin paumé, je vais ne pas vous faire un dessin, mais je ne sais même pas qui vous êtes.

Il sourit en pédalant, observant les alentours, leurs progressions semblaient vraiment prometteuses. Akio se demanda même si Sora avait déjà compris que Puri voulait tout simplement profiter d’une sortie en toute discrétion avec son chéri… Ah ben non ce n'était pas son chéri en fait… Eh ! Mais ! Akio devait à tout prix dire à Sora que ce n’était pas vrai. Sauf que demander un nouvel arrêt risquait de profondément embêter sa partenaire alors autant s’abstenir, il aurait le temps de mettre ça au clair avec elle plus tard. En attendant, Akio proposa en rigolant.

- Quoi que si je sache qui vous êtes. N’est-ce pas, Grande sœur ? Moi perso, ça me convient et vous ?

Rappel des résultats de vos lancers : Akio Kuroi (8) et Purificación D. Velázquez (5).


Vous l’avez échappé belle ! Après ce petit arrêt qui a failli vous coûter cher, vous repartez donc tranquillement et atteignez enfin la moitié de votre parcours. Après avoir longé des points d’eau et quelques espaces naturels, vous êtes à présent en pleine ambiance urbaine avec de la circulation et des bâtiments tout autour de vous. Malgré tout, vous continuez à bien avancer, le reste du trafic ne gênant aucunement votre progression. Seule petite ombre au tableau : Purificación commence à avoir un peu mal aux pieds avec ses chaussures à talons aiguilles. Quelle idée de porter de tels souliers pour une livraison à vélo aussi !

Purificación le savait, ils n’auraient jamais dû s’arrêter… D’une, ils avaient failli avoir de sacrés problèmes si son binôme n’avait pas improvisé cette petite scène avec la mannequin pour la faire passer pour sa grande-sœur. De deux, l’étudiant l’avait grillée et savait maintenant qu’elle n’était pas aussi inconnue qu’elle avait voulu le faire croire. Et de trois, l’Espagnole commençait à avoir mal aux pieds. En même temps, elle devait avouer que ça n’avait pas été la plus brillante de ses idées de venir à un tel événement avec des chaussures à talons, mais il était tout bonnement hors de question pour Purificación de sortir en extérieur sans être absolument parfaite, ses escarpins lui permettant de sublimer son galbe qui en avait plus que besoin à cause de ce déguisement tout pourri. Sérieusement, comment avait-on pu la reconnaître dans cette tenue ? C’était incroyable comme certaines personnes avaient le regard acéré !

Quoi qu’il en soit, les deux lutins reprirent donc leur livraison, continuant à progresser sans encombre. Akio roulait toujours devant Purificación, qui plissa d’ailleurs les yeux aux mots de son binôme.

« Dis donc ! Qu’est-ce qui te faire croire que tu es si jeune que ça par rapport à moi ? Hum ? Et puis, si tu veux vraiment continuer à jouer le jeu, tu ferais mieux de me tutoyer toi aussi, petit-frère. »

L’Espagnole afficha un sourire amusé et se mit même à pouffer en repensant à la scène. Sur le coup, elle avait été prise au dépourvu, mais avec un peu de recul, cette situation l’avait beaucoup amusée. Elle n’avait jamais eu de petit-frère et avait toujours été triste de pas en avoir d’ailleurs, alors, même si ce n’était qu’une nouvelle comédie qu’on lui proposait de jouer, ce fut avec plaisir que Purificación décida de s’y impliquer.

Malgré ses pieds qui commençaient à être douloureux, l’Espagnole se rapprocha un peu plus de l’arrière du vélo d’Akio pour pouvoir continuer à discuter avec lui.

« Par contre, si tu veux que nous parvenions à jouer correctement la comédie, il va falloir m’en dire un peu plus. Quelles études tu fais ? Et comment s’appelle l’île où nous avons grandi ? Et cette histoire de chérie… Est-ce que c’était vrai ou est-ce que ça faisait partie de ton improvisation ? »

Purificación sentit son regard se faire bien plus curieux alors qu’elle détaillait le dos de son binôme. Après tout, les potins, c’était quelque chose qu’elle adorait tout particulièrement ! L’Espagnole aimait beaucoup entendre parler des histoires d’amour des autres, à défaut de pouvoir en vivre une elle-même.

« En tout cas, si tu ne me connais pas, c’est bien que je ne suis pas si connue que ça finalement ! Ne t’inquiètes pas, tu ne perds rien à ne pas le savoir et je préfère largement que tu continues à ignorer ce que je peux faire de ma vie. Tu aurais sans doute du mal à continuer à jouer le rôle de mon adorable petit-frère sinon ! »

Purificación fronça le nez et avança juste un peu plus pour se rapprocher d’Akio et se risquer à le pousser délicatement dans son dos pour le faire avancer légèrement plus vite. Oui, c’était bien plus rafraîchissant de discuter avec quelqu’un qui ne faisait pas tout pour la brosser dans le sens du poil. Après tout, les gens qui étaient vraiment sincères avec elle en dehors de son cercle très proche étaient beaucoup trop rares pour que l’Espagnole ait envie que son binôme change de comportement avec elle !

Ouf, la chance avait voulu que ça passe plutôt bien. Le jeune homme était plutôt ravi de repartir en selle en compagnie de la jeune femme qui semblait d’un coup beaucoup plus loquace qu’auparavant. La barrière des secrets étant enfin tombés, le jeune homme se dit qu’il était normal qu’elle se sente un peu plus en confiance.

Purificaçion lui fit d’ailleurs rapidement comprendre qu’elle n’apprécia pas vraiment le fait qu’il la croit beaucoup plus vieille que lui. Ce n’était pas vraiment le cas en réalité et Akio rigola alors qu’il pédalait, manquant de perdre l’équilibre sur le moment. Il avoua d’une voix amusée.

- Même si ce n’est que d’un an, je reste toujours plus jeune que vous non ? C’est dans ce sens-là que je voulais le dire.

C’était sincère et honnête. Le jeune homme releva la tête ensuite à la question qu’elle lui avait posée. D’où venait-il ? Le nom de l’île ? Ses études et s’il était bien en couple ? Akio réfléchit un petit instant et avoua d’une voix plus détendue.

- Le nom de l’île, honnêtement, je ne suis pas sûr que vous vous en rappellerait. Mais, elle s’appelle l’île d’Hisaka. Quant à mes études, je suis en médecine, en seconde année.

Ensuite, il marqua une petite pause pour reprendre son souffle, gardant volontairement le meilleur pour la fin bien évidemment, car il se doutait bien que la réponse intéresse probablement Puri. Dans le sens où elle serait rassurée, qu’il ne la draguerait pas. Akio se rapprocha un peu et dit en observant devant lui.

- Et non, je ne mentais pas. Je suis en couple avec une femme en or. Hors de question que je prenne le moindre risque de la perdre du coup. Désolé si je t’ai repris un peu rapidement tout à l’heure, ce n’était pas contre toi.

Avoua-t-il aussitôt même s’il se doutait qu’elle ne lui en voudrait pas. Elle lui confia ensuite que ce n’était pas bien grave s’il ne la connaissait pas vraiment. Visiblement, Akio ne se serait pas conduit de la même manière s’il avait été au courant. Ah bon ? Elle ne le connaissait pas du tout en revanche, car supposait qu’une telle chose puisse arriver. Le jeune homme ne put s’empêcher de rire et lâcha d’une voix amusée.

- Vous pourriez être la fille du président Japonais que je ne changerais pas d’un pouce. À Hisaka, les habitants seront capables de venir vous demander un autographe sans même savoir qui vous êtes réellement juste pour le simple fait que vous êtes connu, mais derrière, ils vous traiteraient comme n’importe quelle touriste au final. On ne s’embarrasse pas vraiment de tout ça et on ne m’a pas appris qu’il fallait faire des courbettes devant une personne juste parce qu’elle passe à la télé ou je ne sais quoi d’autre. Je suis proche d’une fille connue, ça ne m’a jamais empêché de bien rire avec pour autant.

Finit-il en pensant à Sora. Elle était un peu connue dans le milieu de la mode non ? Alors, ça ne changeait pas vraiment qui elle était au final. Le jeune homme lui fit un sourire et eu un regard sur les talons, car il avait la sensation qu’elle avait un peu plus de mal à pédaler.

- Si tu veux, on peut ralentir un peu grande-sœur ?

Vous poursuivez votre route sans encombre jusqu’à votre destination, même si Purificación semble avoir quelques difficultés à pédaler rapidement à cause de ses talons. Après quelques minutes de route, vous arrivez donc devant un petit immeuble qui ne semble pas très récent, habitation devant laquelle vous faites la rencontre d’un couple de personnes âgées, accompagnées d’une jeune fille qui vous regarde timidement, mais avec des étoiles dans les yeux. Vous lui tendez ses paquets, la regardez les ouvrir avec bienveillance, puis vous vous excusez auprès de ces inconnus de ne pas pouvoir rester plus longtemps car… Le devoir vous appelle ! Vous remontez donc sur vos fidèles destriers pour faire la route en sens inverse, en direction du petit stand devant le centre commercial de la ville, là où vous attendent vos prochains colis à livrer !