Une fois tous de retour sur le camp, après plusieurs heures à crapahuter chacun de votre côté, vous constatez que la cabane est dans un état bien plus avancé que la veille : vous pourrez tous vous y abriter sans souci, même si le toit fait de feuilles et de branchages ne semble pas être le plus étanche du monde. Le temps se couvre alors que la lumière décroît, mais, fort heureusement, vous disposez à présent d'un feu pour vous réchauffer, vous éclairer mais aussi… cuisiner ! Le groupe en charge de la nourriture vous a ramené de quoi faire un nouveau repas frugal : 4 crabes dont 3 écrasés qui seront un peu plus compliqués à manger, des bananes, des mangues, quelques baies et une grosse racine de manioc que vous pourrez donc préparer grâce à la casserole que les organisateurs vous fournissent. À la fin de votre repas, vous avez encore un peu de temps pour profiter de la plage avant de tous vous rassembler sous votre cabane pour profiter d'une bonne nuit de sommeil…

Ou pas ! Aux alentours de 7h00, un orage éclate et des trombes d'eau s'abattent sur votre campement. Vous vous réveillez d'abord à cause du bruit, puis à cause de la pluie qui finit par passer à travers votre toiture de fortune. Ce ne sont que quelques gouttes, mais vous êtes rapidement trempés et impossible de vous rendormir. Les organisateurs n'arrivent qu'une heure plus tard pour vous expliquer que, même si le beau temps n'est pas au rendez-vous, vous allez devoir partir faire vos diverses activités si vous souhaitez pouvoir vous sustenter pour le déjeuner. On vous offre toutefois, comme la veille, un petit bol de riz histoire de vous redonner des forces et du courage.

Après quelques minutes donc, le temps que vous finissiez tous votre petit-déjeuner miniature, les organisateurs vous appellent et annoncent les derniers groupes de ce stage de survie.

“James P. Campbell, Mún Kagami et Véronique Dubreuil ! Vous formerez le groupe n°3 qui sera chargé de confectionner le radeau qui vous permettra de quitter l’île ! Étant donné que votre cabane ne va plus vous servir à grand-chose et qu’il faudra, de toute façon, nettoyer toute présence humaine sur l’île avant notre départ, vous pourrez la démanteler et récupérer le bois nécessaire pour construire ce radeau. Bon courage !”

L’organisateur vous confie plusieurs mètres de ficelle ainsi qu’une machette, au cas où vous auriez besoin d’aller couper plus de bois, puis il s’éloigne avec un signe de la main. Vous n’avez plus qu’à démanteler votre cabane et à vous lancer dans la confection du radeau de votre choix !




HRP : Et voilà ! C’est parti pour cette troisième et dernière journée de survie ! Vous devrez donc poster à la suite de ce message pour vous lancer dans la mission qui a été confiée à votre groupe ! Vous devrez obligatoirement poster un message avant le 9 août à 23h59, heure de fin de l’étape, faute de quoi, vous ne pourrez pas participer à la cloûre de l’évent. Il vous sera demandé ici de poster selon l’ordre de votre choix, avec une action à chacune de vos réponses. Le dé que vous avez lancé précédemment déterminera en effet le degré de réussite de cette action. Le résultat sera ensuite illustré par un post du PNJ pour vous détailler la situation et vous permettre de poursuivre votre activité !
Pour résumer simplement donc : chacun des membres de votre groupe devra poster une réponse avec une action. Suite à ce premier tour, le PNJ interviendra pour vous expliquer le degré de réussite de chacune de ces actions. Vous pourrez ensuite repartir pour un tour de réponse, avant de devoir à nouveau lancer un dé et attendre l’intervention du PNJ pour poursuivre.
Vous l’aurez compris, plus vous posterez, plus vous pourrez faire avancer votre situation et donc la réussite de votre mission ! Puisqu’aucune limite de mots n’est imposée, n’hésitez pas à écrire des rps plus courts si cela peut vous permettre de répondre plus rapidement !

Petit détail supplémentaire : vous êtes certes limités à une action par message, mais vous êtes également libre de ne pas en faire du tout, surtout pour le premier tour ! Le PNJ interviendra quand même après le premier tour de réponse et se basera sur vos lancers de dés pour vous proposer la suite de votre aventure !

Décidément, James avait l'impression d'aller de boulette en boulette… Pourquoi tout ne pouvait-il pas juste se dérouler comme sur des roulettes ? Min-Ho avait réussi à redresser la partie de la cabane qui s'était effondrée suite à sa chute, pendant que James et Sora s'étaient chargés de confectionner une toiture qui serait un semblant étanche. Avec les gros nuages noirs qui s'avançaient de plus en plus dans le ciel, ce ne serait certainement pas du luxe ! Sauf que voilà, l'Américain était médecin et non maçon ! Résultat, même s'il y avait mis tout son cœur avec l'aide de la demoiselle, la toiture finale ne ferait certainement pas le job si jamais il se mettait à pleuvoir à grosses gouttes ! Mais qu'importe, pour l'heure, tous les autres survivants revenaient de leurs missions respectives et il fallait à présent tout arrêter pour pouvoir manger grâce au groupe qui avait été en charge de la nourriture et de celui qui avait réussi à faire le feu. Au moins, il y avait eu des groupes plus efficaces que celui du médecin scolaire aujourd'hui !

Après un nouveau repas frugal, James rejoignit les autres sous la cabane pour profiter d'une bonne nuit de sommeil à l'abri du vent. Enfin, "bonne nuit de sommeil"... tout était relatif ! Le médecin scolaire eut du mal, à nouveau, à dormir correctement, se contentant de micro-sommeils aux rêves agités, jusqu'à ce que la pluie commence à s'immiscer à travers la toiture qu'il s'était évertué à construire la veille. Bon bah… Échec critique ! James ne pourrait jamais se reconvertir en maçon ! Il s'était excusé platement auprès de ses camarades à présent tous réveillés, en partie par sa faute, puis il dévora le bol de riz qu'on lui apporta juste après, non sans broyer un peu de noir. Il s'en voulait vraiment de ne pas avoir été à la hauteur sur ce coup-là…

Mais James n'était certainement pas venu faire ce stage de survie pour se morfondre ! Alors, quand les organisateurs l'appelèrent lors des nouvelles annonces de groupes, l'Américain se leva et rejoignit Mun, un collègue qu'il avait pu rencontrer l'année précédente, ainsi qu'une demoiselle blonde qu'il ne connaissait pas. Il écouta attentivement les instructions du jour, alors que la pluie fine continuait à mouiller ses cheveux et ses vêtements, puis il ne put s'empêcher de pouffer de manière un peu cynique quand on leur expliqua que leur mission allait consister à… détruire la cabane qu'il s'était évertué à construire la veille… Quelle douce ironie !

James se saisit de la machette et se tourna vers ses deux coéquipiers du jour.

"Ravi de faire équipe avec vous pour aujourd'hui Mun, et ravi de faire votre connaissance mademoiselle. Je m'appelle James Campbell."

James attendit que la demoiselle se présente à son tour, puis il se tourna vers le semblant de cabane qui se dressait près d'eux, soupirant doucement de dépit.

"Bon… J'imagine qu'il va falloir se lancer…"

Mine de rien, ça lui faisait un sacré pincement au cœur de devoir détruire tout ça ! James s'approcha tout de même de la cabane et, après avoir inspiré profondément et fait une petite prière pour sa construction, attrapa une des branches porteuses pour commencer la destruction de leur abri.

Je ne savais pas si j’avais raison ou tord mais la suite des épreuves me donna moins de bouton que les épreuves précédentes qui furent de forte intensité en émotion. Enfin je devais tout de même reconnaître que je n’étais pas le plus à plaindre dans les différentes situations rencontrées jusqu’à présent. Je n’avais à déplorer qu’une chute qui ne fut pas lourde en conséquences mais je ne pouvais pas en penser autant que la jeune Ariana qui avait morflé. Quelque part j’étais assez surpris de la façon dont la nature pouvait se venger. Après tout elle s’en était prise à des crabes bien que la perspective qu’elle ait accumulé des douleurs dans les genoux en plus de celle à la cheville ne m’enchantait pas. Elle s’était montrée courageuse et d’un caractère facile mais elle devait avoir particulièrement souffert. Je compris qu’elle puisse se sentir agacée par toutes ces mauvaises circonstances. Je m’étais donc mis à réfléchir à l’existence d’un esprit malin. Comment expliquer qu’elle se prenne autant de mauvais événements en aussi peu de temps ? En tous les cas nous n’avions pas fait un travail réussi, ce fut même une véritable calamité. Malgré tout, tout se termina bien et je gardai un avis positif de cette jeune femme. Elle avait un bon fond et je le sentais.

Comme à mon habitude je mangeai peu et me contentai de profiter au maximum de la végétation environnante. L’endroit était calme et agréable, je pouvais écrire calmement à ma guise puis faire quelques croquis de feuillages qui m’intéressaient. Les feuilles avaient des formes fascinantes. Je me demandais les raisons pour lesquelles elles étaient ainsi. Mais elles restaient là silencieuses à garder leur part de mystère. Je finis par aller m’endormir quelques heures tout au plus avant de commencer une nouvelle journée qui commença par un orage. Tout était trempé aux alentours. Mais je ressentis comme un soulagement à l’annonce de la mission du jour. Tant que je n’avais pas à aller naviguer sur la mer, cela me convenait puis détruire pour reconstruire ne provoqua pas en moi d’angoisse. Aucun danger potentiel ne me vint en tête. Néanmoins je fus surpris une nouvelle fois. Le médecin qui m’avait soigné en début d’année était là aussi et je me retrouvai à faire équipe avec lui. Ce fut une bonne surprise. Il fut l’un des rares médecins qui m’inspirait une sympathie et une forme de confiance. Je lui souris donc sincèrement m’inclinant à ses politesses. Je m’inclinai également face à la jeune femme.

- Hum…eh bien c’est un plaisir partagé, je ne m’attendais pas à vous revoir dans ces drôles de circonstance, puis tournant mon regard vers la femme, je suis Mun Kagami, dis-je surpris moi-même d’avoir pensé à me présenter. Et à qui ai-je l’honneur ?

Je ne l’avais jamais vu auparavant. Une fois les présentations faites, je me mis à l’ouvrage afin d’aider mon collègue dans la destruction de la cabane. Détruire n’était pas une tâche que j’affectionnai particulièrement mais cela devait être dans mes cordes. Il fallu que je m’y reprenne à plusieurs fois à certains endroits mes bras buttant littéralement contre le bois qui avait servi à monter la cabane. Décidément même mes bras ne m’étaient pas d’une grande utilité. J’avais l’impression d’être en guimauve si bien que je parvins à me faire en peu de temps quelques marques et quelques bleus. Il m’arrivait aussi de me cogner de tous les côtés particulièrement à la tête si bien que je me la frottais régulièrement.

- Faudrait m’expliquer comment vous faites pour réussir à a agir sans vous cogner. Je ne suis même pas capable de détruire un objet correctement, je vous laisse imaginer à quoi va ressembler le radeau, dis-je en émettant un léger rire.

Rappel des résultats de vos lancers : James P. Campbell (2) et Mún Kagami (6)



Mún a sans doute parlé un peu trop vite en faisant remarquer à ses deux camarades qu’il était le seul à ne faire que se cogner partout lors de la destruction de leur cabane… En effet, à peine quelques secondes plus tard, James tire sur une des branches les plus lourdes et les plus basses, en vue de la tirer vers le bord de mer, mais cette action a pour effet de faire tomber d’autres branches qui y étaient encore attachées et que le médecin scolaire n’avait pas vues. Résultat, l’une d’entre elles lui tombe assez lourdement sur le dos, le sonnant quelques instants. Plus de peur que de mal, mais James aura droit à un beau gros bleu sur la peau ! Malgré ce petit écueil, votre destruction avance bien et Mún se surpasse même en amenant une bonne partie des branches près de l’eau. Il vous en manque encore quelques-unes si vous voulez construire un radeau digne de ce nom, puis vous pourrez passer à l’assemblage !




HRP : Vous pouvez dès à présent poster encore une fois chacun, dans l’ordre de votre choix. Je vous invite également à lancer un nouveau dé dans le sujet dédié, afin de me permettre de déterminer la prochaine situation dans laquelle vous vous retrouverez ! Bonne chance… Krr krr krr !

James avait souri et pouffé doucement aux mots de Mun. C’était réciproque ! Jamais il n’avait imaginé pouvoir recroiser le professeur dans de telles circonstances, c’était plutôt amusant ! Mais il ne fallait plus traîner s’ils voulaient pouvoir construire ce fameux radeau qui leur permettrait de quitter l’île ! D’abord, il fallait commencer par détruire leur cabane, ce que James s’empressa de faire, non sans un petit pincement au cœur. Après tous les efforts qu’il avait faits la veille pour la construire, voilà qu’il devait tout casser ! C’était frustrant, mais le médecin scolaire dut avouer que ça lui apportait aussi une certaine occasion de se défouler et de se venger pour tout ce qu’elle lui avait fait subir pendant ce stage de survie !

Résultat, sans doute un peu trop sûr de lui, James s’attaqua à une grosse branche basse, la tirant de toute ses forces pour la dégager. L’ayant prise sous son bras et avançant vers le bord de mer en tournant le dos à la cabane, il ne remarqua pas que cette fameuse branche était toujours attachée à d’autres, qui suivirent bien évidemment le mouvement et tombèrent en direction de l’Américain. En direction de lui, mais aussi SUR lui !

« Humpf ! »

James étouffa un grognement de douleur et de surprise en sentant une grosse branche lui asséner un coup sourd sur le dos, ses genoux fléchissant sous le choc. Le médecin scolaire avait toujours sa branche sous le bras et il ne bougeait plus du tout, à genoux dans le sable. La douleur pulsait au niveau de la zone d’impact et sa tête lui tournait même un peu. Mince, il était sonné ! Il finit par poser ses fesses sur ses talons, puis une de ses mains s’enfonça dans le sable pendant qu’il se penchait légèrement en avant en fermant les yeux. Ce n’était pas si grave, juste un choc assommant ! Il lui suffisait d’inspirer et d’expirer profondément, de se calmer et d’attendre de ne plus avoir l’impression que tout tournait ou était flou. Chose faite, il regarda Mun, les yeux à moitié ouverts, un infime sourire aux lèvres.

« On dirait que vous avez parlé un peu trop vite… Vous pouvez me donner un coup de main ? »

Vacillant encore un peu, James tendit sa main vers Mun pour qu’il l’aide à se relever, pas décidé pour autant à lâcher cette foutue branche qu’il tenait sous le bras. Il s’empressa ensuite de couper la ficelle qui avait provoqué ce carambolage végétal, puis il aida le professeur à amener tout le bois sur la plage, près du bord de mer. Il n’y en avait pas encore assez pour construire une embarcation digne de ce nom qui pourrait les transporter tous les 11, alors James se proposa de retourner chercher d’autres branches.

« Est-ce que vous voulez commencer à assembler les branches déjà présentes ? Il en reste d’autres à la cabane, et je pense qu’il faudra aller en couper quelques autres pour compléter le tout. Je peux m’en charger si vous voulez. »

Alors qu'Anders s'éloignait du feu pour aller chercher du bois, sont bien dérapa dans le sable et envoya une bonne partie de celui-ci sur Véro, qui allait avoir des grains pris dans son haut de maillot toute la soirée et sur les flammes naissantes qui s'éteignirent dans une fumée odorante.

— C'est malin... ah! Thomas!

Elle voyait leur troisième coéquipier revenir.

— On avait réussi à avoir des braises, mais un malencontreux accident — dit-elle en regardant Anders — les as éteints...

Elle l'observa raviver les flammes et enfin, ils purent voir un feu pour la veillée. Épuisée, elle s'endormit rapidement le soir, mais fut réveillée bien avant le début des gouttes d'eau par un mal de ventre. S'éloignant du groupe pour trouver un endroit où se soulager, c'est dans la position la plus vulnérable que les gouttes d'eau finirent de réveiller la jeune fille. Maudissant tous les saints possibles, elle revint vers le groupe et ramassa ses effets comme elle put. C'était la dernière journée et le tout s'annonçait sous les nuages et la pluie.

Se joignant à son nouveau groupe, elle était à présent la plus jeune des trois. Cependant, la tâche ne semblait pas des plus faciles. Perplexe, l'idée de faire un radeau ne l'enchantait guère et avec toutes les mésaventures du groupe pendant les trois jours, il y avait plus de chance qu'ils se noient qu'ils réussissent à vraiment quitter l'ile, ou ils vont à nouveau se retrouver sur une ile déserte, mais sans aide cette fois-ci...

Elle sourira à ses deux coéquipiers.

— Bon matin! Je suis Véronique Dubreuil! Je ne pense pas être très habile avec la machette, mais je suis convaincue que je peux bien nouer les morceaux de bois ensemble...

À ce moment, son ventre repris de plus belle dans la douleur et un pincement très désagréable qui rendait cela visible sur son visage.

— Je... Je dois aller au petit coin... Je reviens vite, désolée...

Pendant plusieurs minutes, Véronique continua de maudirent les saints tout en ce disant que plus jamais elle ne boirait de l'eau de source... Revenant par la suite, elle entendit un drôle de bruit de bois. Sans nul doute c'était le son des deux hommes qui défaisaient la cabane. Elle vit au loin cependant Mun sortir James de sous une des branches. Les yeux agrandis, elle accourut comme elle put sur le sable mouillé.

— Est-ce que ça va?

Au moins, il était debout, mais nul doute qu'il aurait des courbatures le lendemain ou en soirée.

— Je peux aider à passer la corde entre les branches. Je crois que si on fait un croisé entre chacune, ça sera plus solide...

Le karma ne semblait pas s’acharner sur moi, ce qui était assez rare. Je ne savais pas si cela était bon signe ou si je me devais de me méfier de mon futur à venir. Lorsque j’avais trop de chance d’un coup je me demandais toujours ce que le destin me réserverait peu de temps après. Il n’empêche que tous ceux avec lesquels je faisais équipe finissaient par rencontrer des bricoles. La jeune femme avait particulièrement souffert la journée précédente et voilà que c’était au tour de ce médecin de s’en prendre plein la figure. Je commençai à me demander si je n’étais pas maudit sur le moment, j’eu l’impression d’être une poupée vaudou. Malgré les quelques coups que je m’étais pris par maladresse je vins néanmoins au secours de mon collègue. Sur le moment je m’étais fortement inquiété lorsque je vis la branche lui tomber en plein dessus. Le temps que je m’aperçusse que quoi que ce fut elle avait déjà atterri en plein sur sa cible un peu comme un fait exprès. Parfois la nature se mettait à faire de drôle de choses. Je l’approchai néanmoins immédiatement afin de ne pas le laisser dans cet état d’autant plus qu’il semblait assommé. Je m’enquéris de son état posant une main sur son épaule comme pour lui permettre de garder un pied dans la réalité.

Je l’observai attentivement afin de m’assurer qu’il resterait bien parmi nous. Je fus soulagé lorsqu’il me demanda de l’aider à se relever. Chose que je fis sans hésiter un seul instant.

- Je suis vraiment navré. Si j’avais su que mes paroles vous porteraient préjudices je me serais tue. J’espère que vous me pardonnerez ?, demandai-je en esquissant un sourire d’un air sincèrement désolé.

En un sens je me sentais coupable de la situation. Le malin génie avait-il écouté mes paroles pour en faire payer le prix à mon collègue ? En tous les cas je me décidai de ramasser les nombreuses branches qu’il y avait au sol et de les ramener au bord de l’eau. Ce fut l’activité qui me parut la moins difficile et la moins angoissante. Il m’arrivait de me méfier un peu plus de la construction après l’incident avec mon collègue mais rien n’arriva et je pus aisément faire ma part du travail sans embûche. Je pus au moins me satisfaire d’avoir été capable d’accomplir une petite mission sans tout faire rater. Et ce n’était pas rien pour un maladroit de mon genre qui avait des difficultés à s’adapter aux situations de la vie. J’avais donc répondu à mon collègue:

- Les objets coupants ne sont pas mes plus grands alliés alors je ne serais pas contre. Enfin promettez-moi de ne pas vous blesser. Je serai vraiment embêté que d’autres péripéties vous tombent dessus.

Notre troisième coéquipière était arrivée entre temps au moment de l’incident et s’était proposée à apporter son aide pour le montage du radeau. Je tentai de me souvenir au mieux d’un quelque chose que j’aurais lu à ce sujet mais rien ne me vint en tête à part les différents types de noeud qui existaient. Mais fallait-il savoir attacher correctement les noeuds pour mettre en place un radeau ? Je n’en étais pas certain. Puis je me mis à observer les différents éléments en bois réfléchissant à un moyen de les assembler correctement. Voyant que la jeune femme qui était avec nous commençait déjà à mettre les mains à la patte, je finis par lui répondre suggérant:

- Et pour le bois, j’imagine que le mieux sera de les placer de façon verticale ou horizontale. Du moins de se tenir à un axe et le respecter tout le long de la construction afin de permettre la mise en place d’une surface plane. Peut-être que l’effet flottant de l’eau en sera même décuplé ! Sinon pour l’attache il y a différents types de noeud. Je n’y connais rien en construction de radeau mais je sais qu’il existe le noeud de cabestan, c’est un type de noeud très utilisé par les scouts. Vous avez dû en entendre parler ? C’est beaucoup montré dans les films. Il s’agit de faire deux boucles et de faire en sorte qu’elles s’entremêlent entre les deux, c’est très efficace et solide. D’où la raison pour laquelle c’est si célèbre..

Puis je me coupai d’un coup réalisant que je me mettais à trop parler une nouvelle fois. Je m’excusai du regard me grattant nerveusement la tête puis commençai à tenter une démonstration afin d’aider la jeune femme. Mais après tout peut-être qu’elle connaissait déjà et que j’étais en train de l’offenser. Je fus si gêné que je portai mon attention sur mon collègue:

- Comment allez-vous ? La douleur ne vous gêne pas trop ?

Rappel des résultats de vos lancers : James P. Campbell (1), Mún Kagami (9) et Véronique Dubreuil (8)



Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mún et Véronique forment une belle équipe ! Et efficace qui plus est ! Pendant que James s’éloigne pour aller chercher plus de bois, les deux autres rescapés commencent à agencer les branches déjà présentes sur la plage et à les fixer les unes aux autres grâce à de la ficelle. L’ouvrage avance bien et sa flottaison semble plutôt bonne, mais vous êtes rapidement à court de branches pour poursuivre votre construction. Pour l’heure, vous pourriez uniquement y faire grimper la moitié des rescapés, ce n’est donc pas suffisant ! Il va vous falloir plus de bois, et surtout, donner un coup de main au pauvre James qui a réussi à se retrouver coincé sous les restes de la cabane. Comme quoi, il était finalement plus « doué » pour la construire que pour la détruire ! Par chance, la pluie semble s’être arrêtée, ce qui vous permettra, on l’espère, de subir moins de contretemps.




HRP : Vous pouvez dès à présent poster encore une fois chacun, dans l’ordre de votre choix. Je vous invite également à lancer un nouveau dé dans le sujet dédié, afin de me permettre de déterminer la prochaine situation dans laquelle vous vous retrouverez ! Bonne chance… Krr krr krr !

James ne put s’empêcher d’afficher une petite moue en voyant la demoiselle s’éloigner. Sora avait pu, la veille, lui indiquer que c’était elle qui avait « malencontreusement » bu l’eau qu’elle avait trouvée en forêt, sans prendre le temps de la faire bouillir. Son estomac devait lui jouer des tours et l’Américain espérait que les organisateurs avaient fait leur travail en lui donnant de quoi se soulager un minimum. Mais puisqu’elle s’était éloignée, il valait mieux la laisser faire ce qu’elle avait à faire et se concentrer sur leur mission du jour : la construction d’un radeau (et la destruction de leur cabane) !

Tout ne se passa, à nouveau, pas comme sur des roulettes, une grosse branche tombant alors lourdement sur le dos du pauvre James qui avait commencé sa tâche de destruction. Sonné pendant quelques secondes, l’Américain put rester bien ancré à la réalité grâce à la main de Mun, puis il finit par s’aider de son collègue pour se redresser, se massant le dos en grimaçant légèrement. Il allait avoir un beau bleu !

« Ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas le moins du monde, ce n’est pas de votre faute. À moins que vous ayez quelque talent de parler aux branches pour leur donner des ordres… »

James afficha un léger sourire en fixant Mun, histoire de détendre l’atmosphère. Ce n’était pas si grave, ça l’avait juste sonné quelques instants, et ça n’allait certainement pas l’empêcher de continuer à travailler avec ses deux camarades ! D’ailleurs, puisque Véronique était revenue, le médecin scolaire se tourna vers elle pour la rassurer et s’enquérir de son état.

« Tout va bien, ne vous inquiétez pas. Et vous ? Votre estomac ne vous fait pas trop souffrir ? Ueno-san m’a raconté que vous aviez bu l’eau trouvée en forêt sans la faire bouillir… Est-ce que vous voulez que je prenne quelques instants pour vous examiner ? »

Le trio ramena d’autres branches près du bord de mer, puis ils se répartirent les tâches : Véronique et Mun allaient commencer à construire le radeau pendant que James repartirait vers la cabane pour récupérer plus de bois. Puis, en entendant son collègue émettre une légère appréhension quant à son départ en solo, l’Américain le gratifia d’un doux sourire.

« Je vais tâcher de faire attention oui. S’il m’arrive encore quelque chose, je pense que le verdict sera sans appel : je ne suis pas fait pour les stages de survie. »

Pouffant légèrement, James s’éloigna pour laisser ses deux camarades commencer à fixer les branches ensemble. Il en avait vu des bien pires, il avait été médecin de guerre après tout ! Ce n’était pas quelques branches qui allaient avoir raison de lui !

Ou pas… Hyper concentré dans sa tâche, James coupait la ficelle avec précaution pour éviter que tout ne s’effondre sur lui. Mais au moment où Mun lui demanda si tout allait bien, une petite araignée le prit par surprise en se glissant le long de sa jambe, puis jusqu’à l’intérieur de son bermuda en remontant sur sa cuisse. Sursautant en se rendant compte de cette intrusion, James gigota pour essayer de déloger la bestiole, avant de carrément remonter son bermuda pour la chasser. Il avait fait bien attention de ne pas trop approcher la machette de lui, mais à force de tourner sur lui-même pour essayer de trouver l’intruse du regard, il finit par donner un coup d’épaule dans le semblant de structure qui tenait toujours en place. Alors oui, il avait réussi à chasser l’araignée sans se faire piquer, mais, à la place, ce fut le restant de la cabane qui lui tomba sur le coin du nez. Lâchant la machette dans le sable, à côté de lui, James s’empressa de protéger sa tête avec ses bras, se retrouvant soudainement enseveli sous une dizaine de branches. Là aussi, plus de peur que de mal, mais il était coincé !

« Bon eh bien je crois que le verdict est définitivement sans appel, je ne suis pas fait pour ça… »

Soupirant en sentant un goût désagréable lui assaillir la bouche, il essaya de se dégager de son piège pour aller aider les autres. Sa lèvre avait pris un coup et saignait assez abondamment, mais ça finirait par s’arrêter et ce n’était pas si grave ! Par contre, ce qui en avait pris un sale coup, c’était bien la fierté de l’Américain ! Quel boulet international il faisait pendant ce stage quand même ! C’était incroyable d’imaginer qu’un médecin aussi doué puisse se montrer aussi maladroit !

Alors que je rassemblais le nécessaire pour construire le radeau et que la construction commençait à avancer grâce à la technique de noeud à laquelle j’avais pensé, le sort continuait de s’acharner de façon totalement inexpliqué contre mon collègue. Ce fut comme si ma propre poisse s’était transmise à celui-ci sans que j’y puisse quoi que ce fut et cela me fit de la peine en un sens. Il y avait des moments comme ceux-ci on n’avait pas forcément ce que l’on méritait et je sentais bien qu’il ne méritait pas un tel acharnement du sort sur sa personne. Il y a peu il s’était montré cordial avec la jeune fille, attentif à des maux qu’elle avait sans doute développé pendant le séjour. Il semblait si attentionné de nature que je me demandais ce que l’univers pouvait bien lui reprocher. Peut-être avait-il une identité secrète ? Peut-être se transformait-il la nuit en criminel et se faisait-il passer pour un ange le jour ? Oui si ça se trouve ce grand sourire cachait quelque chose ? Je n’étais pas convaincu mais après tout seul le monde qui nous entourait pouvait le savoir, et ça expliquerait bien des choses. Pourtant James me paraissait être sincèrement ainsi et j’avais gardé mon sourire suite à ce que je n’avais pas pris pour une blague sur le moment.

Je me surpris même à tenter de parler à quelques branches dans l’espoir qu’elles m’entendent mais je me rendis rapidement compte qu’il s’agissait d’une expression et qu’il ne le disait pas au premier degré. Quoi que ? Peut-être que les branches avaient fini par se sentir insulter et que c’était pour cela qu’il s’était pris une autre rafale ? Ce ne fut que plus tard alors que j’intervins pour l’aider de nouveau au mieux à se débloquer de sa situation, que je lui répondis en y croyant et en n’y croyant pas en même temps:

- Je pense qu’il vaut mieux s’abstenir de leur parler, les branches n’ont pas l’air très ouverte à la communication

Je continuai à l’aider de se dégager me cognant parfois maladroitement comme à mon habitude. Le voyant plein de saleté, je frottai également brièvement les parties salies et je tentai de repérer si la chute avait permis d’avoir un peu plus de bois car nous en manquions. En regardant aux alentours, je me surpris moi-même à l’idée que j’étais en train de gérer une situation et qu’en plus j’y étais parvenu sans embûche. Je continuais à en être si surpris que je me demandai quand la foudre allait tomber définitivement sur le sommet de mon crâne. Je ramassai les quelques branches au sol afin de pouvoir terminer le radeau. Puis je finis par demander sincèrement inquiet:

- Vous vous en sortez avec toutes ces catastrophes ? Votre tête ne vous fait pas trop souffrir ? Heureusement que vous avez des réflexes sinon vous auriez pu vous blesser gravement. Je savais bien que cela pouvait être dangereux alors je ne me sentais pas très à l’aise. En tous les cas je peux essayer d’appliquer de l’eau avec une grande feuille si nécessaire, ou quelque chose du genre. J’ai lu quelques éléments de survie dans les ouvrages. Cela m’aura servi pour aujourd’hui, finis-je par dire en esquissant un sourire.

J’allai ensuite vers le radeau avec les quelques branches essayant tant bien que mal à assembler le tout. Le travail s’avérait moins simple qu’au départ mais je tentai d’avancer petit à petit. Finalement cette escapade en pleine nature n’aura pas été aussi terrible que je ne le pensais mais je n’étais pas davantage rassuré. Voir en peu de temps, tant de personnes blessées m’avait fait quelques peines pour elles. En tous les cas je finis par tenter une dernière phrase réconciliatrice:

- Je pense surtout que le facteur a beaucoup joué et que vous êtes plus doué que vous ne le pensez.

Rappel des résultats de vos lancers : James P. Campbell (6) et Mún Kagami (5)



Le sort semble s’être acharné sur le pauvre James lors de cette dernière matinée sur l’île, mais vous parvenez quand même à terminer votre mission sur une note positive ! Après avoir aidé le médecin scolaire à sortir de sous cette avalanche de branches, vous vous remettez au travail pour finaliser la construction de votre radeau. Vous mettez du cœur à l’ouvrage et même si votre embarcation ne semble pas la meilleure en termes de flottaison, surtout si vous devez y monter à 11, vous avez tout de même réussi à fabriquer un radeau qui pourra tous vous permettre d’y grimper. Votre mission étant accomplie, il ne vous reste plus qu’à rejoindre tous les autres au niveau de votre campement pour y prendre votre dernier repas.