Après une trentaine de minutes, l’équipe de Kansai Events vous fait signe de vous rapprocher.

"Bien ! Les 4 groupes ont donc été formés ! Malheureusement, comme l’un de vos camarades ne se sent pas très bien suite à cette petite traversée en bateau, il ne participera pas aux premières activités, le temps d’aller mieux. Il y aura donc 3 groupes de 3 personnes, et un groupe de 2 personnes. N’oubliez pas que, même si vous êtes séparés en groupes pour mener à bien vos différentes activités, le but est de réussir à survivre tous ensemble !"

Quatre des organisateurs se placent ensuite à quelques mètres d’intervalle sur la plage, histoire de former les 4 groupes et expliquer à chacun en quoi va consister la première activité.

"Mún Kagami, Mitsuko Takeuchi et Ariana Johansdóttir ! Vous formerez le groupe n°3 qui sera chargé de faire du feu ! Pour mener à bien votre mission, voici quelques petites explications sur les différentes techniques qui existent pour y arriver. Vous trouverez tout ce qu’il vous faut aux abords de la forêt pour tenter d’apporter le feu à votre tribu et vous permettre à tous de manger chaud, feu que vous devrez par ailleurs allumer au niveau de votre campement, sur la plage. Bonne chance à vous !"

L’organisateur qui vous a appelés vous tend donc un petit papier listant les différentes techniques permettant de faire du feu, puis s’éloigne après vous avoir souhaité bonne chance encore une fois. Vous n’avez plus qu’à vous mettre d’accord sur la technique à employer, puis partir chercher tout ce dont vous aurez besoin pour tenter d’allumer un feu !



HRP : Et voilà ! C’est parti pour cette première journée de survie ! Vous devrez donc poster à la suite de ce message pour vous lancer dans la mission qui a été confiée à votre groupe ! Vous devrez obligatoirement poster un message avant le 5 juillet à 23h59, heure de fin de l’étape, faute de quoi, vous ne pourrez pas participer à l’étape suivante. Il vous sera demandé ici de poster selon l’ordre de votre choix, avec une action à chacune de vos réponses. Le dé que vous avez lancé hier déterminera en effet le degré de réussite de cette action. Le résultat sera ensuite illustré par un post du PNJ pour vous détailler la situation et vous permettre de poursuivre votre activité !

Pour résumer simplement donc : chacun des membres de votre groupe devra poster une réponse avec une action. Suite à ce premier tour, le PNJ interviendra pour vous expliquer le degré de réussite de chacune de ces actions. Vous pourrez ensuite repartir pour un tour de réponse, avant de devoir à nouveau lancer un dé et attendre l’intervention du PNJ pour poursuivre.

Vous l’aurez compris, plus vous posterez, plus vous pourrez faire avancer votre situation et la réussite de votre mission, et plus vous aurez accès à quelques petites récompenses individuelles qui pourront vous être bénéfiques à vous et à vous seuls ! Puisqu’aucune limite de mots n’est imposée, n’hésitez pas à écrire des rps plus courts si ça peut vous permettre de répondre plus rapidement !

Petit détail supplémentaire : vous êtes certes limités à une action par message, mais vous êtes également libres de ne pas en faire du tout, surtout pour le premier tour ! Le PNJ interviendra quand même après vos premières réponses et se basera sur vos lancers de dés pour vous proposer la suite de votre aventure !

« Haha, pareil ! J’me suis endormie comme une masse dans le car ! En même temps, j’ai passé une partie de la nuit à coudre pour essayer d’avancer au max mon prochain cosplay… J’pouvais pas me permettre de dormir une nuit entière en sachant que j’allais passer 3 jours ici, il me reste plus beaucoup de temps ! Ah, d’ailleurs… Ca te dirait d’y aller avec moi ? »

Ariana était contente de passer ce moment d’attente à discuter avec Véronique ! Ce n’était que la deuxième fois qu’elles avaient l’occasion d’échanger, mais l’Islandaise appréciait vraiment la personnalité de cette jolie blonde, se mettant d’ailleurs à pouffer quand elle parla de l’ennui qu’allait certainement ressentir son frère sans son précieux ballon de basket.

« Ah ça… T’as pas à t’en faire pour lui, j’pense qu’il était préparé à venir ici en sachant qu’il allait pas pouvoir jouer… À mon avis, c’est pour une autre raison bien précise qu’il a décidé de participer à ce stage ! En tout cas, c’est cool si tu connais déjà Akio ! Même si j’pense que t’aurais pas eu de mal à discuter avec lui si ça avait pas été le cas… »

Ariana fronça le nez en souriant, ayant remarqué que Véronique et Akio étaient bien trop sociables pour que la discussion ne puisse pas se faire naturellement, même si ça avait été leur première rencontre.

Puis, aux mots de Véronique qui suivirent, Ariana ne put s’empêcher de rire franchement, se sentant vraiment beaucoup trop désolée pour son frère qui venait de se faire recaler avant même d’avoir essayé de draguer la jeune femme. Pauvre Anders… L’islandaise aurait pu faire la sale bête et enfoncer le clou, mais elle ne voulait pas tellement subir le boudage intensif du basketteur une fois rentrés à la maison.

« Il est plutôt populaire, mais j’pense que t’as toutes tes chances avec lui, la fille à côté est juste une amie de ce que je sais. Enfin… Si jamais tu préfères dormir dans mes bras plutôt que dans les siens… Je ne vais certainement pas me plaindre ! »

Ariana fronça à nouveau le nez en souriant malicieusement à Véronique, avant de coller son épaule contre celle de la blonde afin d’appuyer son invitation. Pouffant finalement après quelques secondes, elle remit ses lunettes de soleil en place lorsque les organisateurs les invitèrent tous à les rejoindre. S’avançant avec les autres survivants, l’étudiante croisa les bras sous sa poitrine en écoutant les nouvelles instructions qu’on leur donnait avant… de se retenir vraiment très fort d’éclater de rire en voyant que son frère se retrouvait dans un groupe exclusivement masculin. Lui qui était très certainement venu pour draguer… Il devait être tellement dégoûté ! L’Islandaise ne put s’empêcher de lui faire un petit signe avec son pouce levé avant de rejoindre les deux autres personnes qui feraient donc parti de son groupe à elle : une jeune femme et un jeune homme qu’elle ne connaissait pas. Parfait ! Ça lui permettrait d’étendre son cercle de connaissances comme ça !

Ariana offrit un grand sourire à ses deux camarades, avant d’écouter les nouvelles explications exclusives à leur groupe. Faire du feu ? Carrément ? Wow, c’était une sacrée grosse pression qu’on mettait sur leurs épaules ça ! S’ils n’arrivaient pas à mener leur mission à bien, personne ne pourrait manger chaud aujourd’hui !

La demoiselle se saisit donc du papier qu’on leur tendait et se rapprocha des deux autres pour qu’ils puissent tous l’examiner.

« Bon… Est-ce que l’un de vous deux est un pro du feu ? J’ai jamais essayé personnellement, donc je sais pas du tout quelle est la méthode la plus fiable… Vous voulez essayer laquelle ? Perso, je vote pour la technique où il faut frotter un bout de bois sur un autre ! »

Ariana laissa le temps aux deux autres d’examiner le papier, en profitant pour regarder autour d’eux.

« L’idéal serait de commencer par trouver du petit bois pour faire démarrer le feu ! Ça vous dit qu’on parte tous les trois dans la forêt pour en chercher ? Non, parce que bon… J’sais pas vous, mais c’est jamais bon de se séparer dans les films ou les séries quand les gens sont sur une île déserte comme ça ! Il se passe toujours de drôles de trucs ! »

Ariana sentit un petit sourire malicieux étirer ses lèvres, se demandant si ses coéquipiers étaient du genre peureux ou téméraire, comme elle. Foncer tête baissée dans le danger, c’était un trait de famille !

« Ah, au fait, moi, c’est Ariana ! J’suis ravie de faire équipe avec vous pour ce début d’aventure ! »

Lorsque le début des épreuves commença, je finis par rejoindre ce qui semblait être mon groupe. Je ne pus m’empêcher de reconnaître à nouveau une collègue que j’avais croisé une fois en salle des professeurs. Elle s’était montrée fort sympathique mais nous nous n’étions pas revus depuis cette rencontre. Il fallait dire que je ne m’étais pas sous mon meilleur jour. Y-avait-il seulement une seule fois où je me montrais sous mon meilleur jour ? Dans tous les cas je me décomposai sur place à la simple évocation du mot « feu ». Comment ça du feu ? Un vrai feu ? Celui qui brûle et qui peut ravager des terrains entiers si jamais on s’y prend mal. Tout un tas de scénarios apocalyptiques commencèrent à se former dans ma tête. Le feu était partout dans mon imagination et des sueurs froides coulèrent de mon visage. Je ne me sentais pas serein à l’idée de devoir en faire un. Ce fut donc d’un pas hésitant que je m’approchai de mon groupe saluant les deux membres de mon groupe d’une main extrêmement timide, même devant l’autre jeune femme que je n’avais vu auparavant. Elle semblait être une jeune adulte et aimer cette journée. Elle ma paraissait joviale, comme prête à tout affronter de cette journée.

Lorsqu’elle demanda si nous étions des professionnels du feu, je répondis aussitôt par la négative et je n’étais pas très enclin sur le moment à fournir mon aide. Pourtant il y avait un enjeu et il fallait bien que je participe d’une façon ou d’une autre. Je me grattai la tête complètement parti dans mes réflexions à mon tour. Je ne pouvais pas non plus laisser cette jeune femme faire tout le travail toute seule même si je n’avais rien demandé pour atterrir ici. La liste de mes souffrances, après tout, ne faisait que commencer. Je regardai brièvement le papier sachant déjà ce qu’il était possible de faire pour faire un feu. Je me souvins un passage d’une lecture que j’avais faite sur le sujet, je ne me souvenais plus dans quel contexte ni pour quelle raison, mais j’avais gardé précisément en mémoire les différentes consignes qui avaient été donné. Cette réminiscence en plus de mon anxiété m’incitèrent donc non seulement à devenir bavard mais aussi à me transformer en encyclopédie universitaire. Je répondis ne parvenant pas à m’en empêcher :

- Pour faire du feu, il faut avant tout trouver du bois sec, il y aussi des types de bois plus favorables que d’autre pour en faire un. Si jamais le lieu est humide, il faut bien regarder dans les petites cachettes mais ici je ne pense pas que nous aurons des problèmes d’humidité. Bref, des types de bois ne sont pas inflammables donc il est nécessaire de les choisir correctement. Le bouleau peut s’enflammer très facilement mais je doute qu’il y en ait à cet endroit. Cela reste à vérifier ! Malgré tout je trouve que c’est une bonne idée de partir sur du bois, notre pourcentage de chance de réussir en sera augmenté. Les autres méthodes peuvent impliquer des outils plus difficiles à se procu…

Puis réalisant que je parlais sans doute trop, je me tus d’un coup. La jeune femme avait d’ailleurs évoquer l’idée de ne pas agir de manière séparée. Je ne compris pas sa référence mais cela agita comme une forme de crainte au fond de moi. Y-avait-il des choses à craindre sur cette île en plus de tous les imprévus et du fait sue je n’avais aucune prise sur le déroulement du reste de la journée ? Plus j’y repensais plus il me devenait difficile de rester vraiment calme. Je finis par répondre en bégayant:

- Qu’est-ce qu’il pourrait nous arriver ? Il y a des choses dangereuses ici ? Si on arrive à faire un jeu, on aura peut-être toujours un moyen de se défendre, ajoutai-je timidement sans trop être convaincu de mes bêtises.

Je commençai ensuite à me mettre à l’action sentant que mes pensées prenaient de plus en plus de place. Il ne fallait pas que je finisse en crise d’angoisse. J’étais un adulte, peut-être le plus âgé. Je ne pouvais plus me permettre des réactions trop enfantines. J’allai vers un endroit tentant d’utiliser au mieux mon odorat. Le bois avait une odeur bien spécifique et j’avais toujours eu dans l’idée que c’était au plus proche des sens et de la nature que l’on pouvait trouver ce qu’il nous fallait. Je marchai donc tantôt examinant le sol du regard ou en m’accroupissant, tantôt vers des coins qui semblaient propices. Réalisant néanmoins que je n’étais pas seul, je me tournai vers mon groupe désignant un lieu légèrement boisé:

- Par ici on devrait avoir ce qu’il nous faut je pense. N’hésitez pas à utiliser votre odorat, les éléments naturels dégagent des formes de phéromones, c’est d’ailleurs pour cela que nous ressentons souvent du bien-être à leur contact. Ils sont un indice très précieux aussi pour essayer de savoir ce qui pourra vraiment nous être utile.

Comme à mon habitude, j'en oubliai les procédures de présentation d'usage et ne donnai pas mon prénom complètement absorbé par autre chose.

Sans le vouloir Thomas arrivait tout de même à complimenter la professeure, dire qu'elle avait la même tête avec ou sans maquillage, soit il la trouvait moche dans les deux cas, soit elle était belle sans artifice. Elle eu un léger sourire à sa phrase tout de même.

- Vous essayez de me dire que je suis jolie même sans maquillage ?

Autant ne pas perdre les bonnes habitudes de l'embêter un peu. Elle n'allait pas tout relever mais confirma d'un hochement de tête ce qu'il disait et rapidement, les organisateurs appelèrent tout le monde pour former les groupes. Constatant qu'elle ne serait pas avec lui pour le moment, elle fut un peu déçue mais elle se retrouvait tout de même avec un collègue qu'elle connaissait et en était ravie. Au moins elle n'allait pas être totalement perdue.

Bon, clairement, faire du feu n'était pas la plus simple des missions mais en plus c'était primordial pour ne pas avoir trop froid la nuit et pouvoir cuire certains aliments. Après tout, elle ne savait pas quelles étaient les missions des autres groupes. S'approchant des deux autres personnes, elle regarda le papier en grimaçant un peu.

- J'avoue que non, j'ai déjà du mal à allumer le gaz avec l'allume feu chez moi...

Au moins c'était clair, mais elle avait regardé ses amis faire des barbecues donc elle avait quelques techniques quand même. Ecoutant son collègue, elle se mit à pouffer un peu le trouvant alors adorable entre l'envie de bien faire et l'angoisse du moment. Il ne semblait pas être présent de son plein gré...

- Après, je sais préparer un feu, je pense qu'aller chercher du petit bois, des herbes sèches, du bambou ou de l'écorce peut être utile en effet mais il faudra penser aussi à sécuriser le feu avant de le démarrer, l'entourer de pierres, creuser légèrement le sable et ne pas le mettre trop près de la forêt, ce genre de choses.

Et il était hors de question qu'elle se sépare d'eux, elle était réellement nulle en orientation alors c'était un coup à se perdre.

- Oui, et de toute façon on n'a pas besoin d'aller bien loin pour ça, je pense que le bois en lisière de plage sera plus sec que celui au coeur de la forêt.

Voyant son collègue quelque peu paniquer, elle finis par poser une main sur son bras pour le rassurer et me présenter à la jeune femme.

- Il ne nous arrivera rien, on est bien entouré ici. Je m'appelle Takeuchi Mitsuko, je suis professeure de japonais.

Je désignais d'un coup de tête toute l'équipe qui veillait sur nous, ils n'étaient pas là pour se tourner les pouces. Marchant vers la forêt mais restant de façon à voir la plage, ils cherchaient chacun qu'ils pouvaient et Mitsuko voulu mettre les choses un peu plus en ordre histoire de ne pas s'éparpiller et gâcher le temps qu'ils avaient.

- Je pense qu'on pourrait se répartir les tâches : Trouver du bois sec et de l'écorce, ramener quelques grosses pierres pour faire un bon foyer et creuser ainsi que tester les méthodes fournies ?

Ils l'avaient aucun outils avec eux, simplement des astuces, le coup des deux morceaux de bois, les silex, peut être utiliser l'effet loupe avec quelque chose mais personne ne semblait porter de lunettes.. ça n'allait pas être de la tarte. Se penchant pour attraper une première grosse pierre d'une bonne vingtaine de centimètres de long, elle la montra à ses camarades.

- Je pense qu'il faudrait une dizaine de pierres comme ça pour faire un feu assez grand pour tous, vous en pensez quoi ?

Rappel des résultats de vos lancers : Mun (9), Mitsuko (7) et Ariana (10)



Vous décidez donc de vous aventurer à la lisière de la forêt pour trouver tout le nécessaire qui vous permettra d’allumer votre feu. La technique aux allures un peu étranges de Mun, qui consiste à utiliser son odorat pour trouver divers matériaux naturels, semble porter ses fruits puisqu’il parvient à mettre la main sur deux beaux morceaux de bois bien secs qui vous serviront de planche et de tige pour effectuer le mouvement de friction. Mitsuko, quant à elle, parvient à trouver plusieurs grosses pierres qui permettront effectivement de délimiter le périmètre du feu, mais celles-ci sont un peu lourdes et vous demanderont donc d’effectuer au moins un aller-retour pour toutes les récupérer et les déposer au niveau de votre camp. Ariana met finalement la main sur les derniers éléments dont vous aviez besoin, du petit bois et des herbes bien sèches qui vous permettront de faire partir votre feu.

Vous n’avez plus qu’à apporter le tout au niveau de votre campement, préparer la zone et vous lancer dans l’allumage de ce feu !




HRP : Vous pouvez dès à présent poster encore une fois chacun, dans l’ordre de votre choix. Je vous invite également à lancer un nouveau dé dans le sujet dédié, afin de me permettre de déterminer la prochaine situation dans laquelle vous vous retrouverez ! Bonne chance… Krr krr krr !

Gratifiant ses deux coéquipiers pour cette mission d’un grand sourire chaleureux et d’un signe de la main, Ariana récupéra donc le papier listant les différentes techniques qui leur permettraient de faire du feu. Quand l’autre jeune femme prit ensuite la parole pour lui répondre, l’Islandaise ne put s’empêcher de rire franchement.

« Ah ouais… Bon, on va éviter de vous coller à l’allumage du feu alors ! Mais de toute façon, avant tout ça, il va nous falloir du matériel ! »

Ariana se doutait un peu que les deux autres étaient plus âgés qu’elle, mais puisqu’ils étaient tous les trois dans la même galère, autant se serrer les coudes et se débarrasser de toutes les barrières sociales inutiles ! Ils étaient là pour survivre après tout !

L’homme prit alors la parole, sous le regard médusé de la blonde qui l’écouta déblatérer tout son savoir d’une traite, pouffant elle aussi quand il se stoppa après s’être visiblement rendu compte qu’il les submergeait d’un peu trop d’informations.

« Eh bien ! Vous n’êtes pas si loin d’être des pros finalement ! J’suis tout à fait d’accord avec vous, allons chercher tout ça ! »

Du petit bois, des herbes sèches, des grosses pierres et des morceaux de bois qu’ils pourraient frotter l’un contre l’autre ! Leur liste de course était donc fin prête !

Puis, en voyant la réaction de l’homme suite à ses insinuations, Ariana ne put s’empêcher de pouffer. Mince, il était sacrément impressionnable celui-là ! Ça allait être beaucoup trop tentant de le taquiner s’il partait au quart de tour comme ça à chaque fois ! Il n’avait fallu que 5 minutes ensemble pour que l’inconnu parvienne à titiller la fibre beaucoup trop joueuse de la blonde !

« Haha, oui, désolée, c’était juste une blague ! Enfin, je crois… Les organisateurs ont bien dit qu’ils n’interviendraient qu’en cas d’urgence, mais est-ce qu’on a bien tous la même définition d’un cas d’urgence ? Quoi qu’il en soit, vous inquiétez pas ! Si on reste groupés, y’a pas de raison que l’un de nous disparaisse soudainement sans laisser de traces ! »

Aaaaah ! Quelle plaie cette Ariana quand elle décidait de taquiner les gens ! Mais puisque l’une de ses coéquipières était professeur… Il allait peut-être falloir qu’elle se calme un peu, non ?

« Enchantée Mitsuko-sensei ! J’suis qu’une petite étudiante, alors j’espère que vous ne le prendrez pas mal si j’oublie un peu les barrières qui sont en place dans la vie de tous les jours… Après tout, quand il s’agit de survie, il n’y a plus de statut social ! Encore moins sur une île déserte ! »

Ariana offrit un sourire chaleureux à la jeune femme, avant de la suivre elle et l’inconnu qui ne s’était pas présenté, vers la lisière de la forêt. Aux mots de l’homme, l’Islandaise dut vraiment se faire violence pour ne pas se mettre à rire, parce qu’elle s’était immédiatement imaginé le trio en train d’avancer avec les narines frémissantes, à la recherche d’une quelconque odeur de phéromones qui pourrait les guider. D’ailleurs, en parlant de phéromones…

*J’suis sûre que la seule odeur de phéromones qu’on va sentir c’est celle d’Andy…*

Pouffant à cette pensée, Ariana se mit tout de même à renifler les environs, laissant son regard azur glisser sur à peu près tout ce qui se trouvait alentours.

Les trois survivants s’étaient implicitement réparti les tâches : la blonde s’était éloignée juste un peu pour trouver du petit bois et de l’herbe sèche ; puisque Mitsuko avait été la première à parler de pierres, ce fut tout naturellement elle qui s’en chargea ; et comme le super renifleur semblait bien au fait de l’odeur des différents éléments naturels, Ariana lui avait donc laissé la lourde tâche de trouver le bois qui leur servirait pour allumer un feu par friction.

En entendant ensuite Mitsuko, l’Islandaise releva la tête, les bras chargés de diverses brindilles et herbes sèches.

« Parfait ! De mon côté, j’ai trouvé ce qu’il fallait niveau petit bois et herbes sèches ! J’vais aller déposer tout ça et j’viens vous aider pour les pierres ! Ah ! Et merci pour votre technique de reniflement ! Ça marche super bien ! Euh… Vous vous appelez comment d’ailleurs ? Parce que bon, c’est pas terrible de devoir vous appeler Mister Renifleur… »

Ariana pouffa doucement, pas par moquerie, et attendit ensuite de voir ce que l’inconnu avait trouvé en plus de sa présentation. Et puisqu’ils semblaient tous les trois avoir trouvé le nécessaire, ils n’avaient plus qu’à repartir en direction de leur campement !

L’équipe semblait plutôt bien avancer, chacun avait trouvé de quoi faire du feu et sans trop vraiment le vouloir, nous nous étions départagés les tâches correctement. Néanmoins je n’étais toujours pas tranquille à l’idée de faire du feu, je ne savais pas comment les deux femmes parvenaient à préserver comme un semblant de calme notamment la plus jeune, elle avait l’air d’être la plus entrain et la plus téméraire. Elle ne semblait même pas gêné d’être entouré de personnes qu’elle ne connaissait pas. Ce qui n’était pas mon cas. Je ne savais même pas quoi faire de moi-même et restai donc par moment dubitatif, réfléchissant à ce que j’allais bien pouvoir faire d’autre pour les aider sincèrement. Allait-il falloir que je mette la main à l’ouvrage ? Certainement. Je ne pouvais pas rester ainsi à regarder sans rien faire. Je déposai le bois que j’avais trouvé et que j’avais jugé suffisamment sec. Heureusement je réussi tant bien que mal à préserver un semblant de calme notamment grâce à ma collègue qui se montrait toujours attentive et douce. Elle était comme cela, on parlait peu mais elle me stressait moins que les autres.

Cependant ce petit moment n’avait pas duré car peu de temps après avoir trouvé chacun les objets nécessaires à la mise en place du feu, d’autres éléments me perturbèrent dans les paroles de la jeune fille. Parce qu’il pouvait y avoir des urgences en plus ! Mais quels genres d’urgence ? Un tsunami ? Un malaise qui allait devoir nécessiter un bouche à bouche ? D’ailleurs c’était quoi déjà les gestes de premier secours ? Je ne savais plus dans quel ordre il fallait faire quoi, j’avais beau y réfléchir je n’avais pas assez lu sur le sujet pour que des choses me reviennent en tête. Et elles, connaissaient-elles les techniques nécessaires ? Pourquoi est-ce que je me mettais à penser à tout cela ? Je me mis à marcher dans tous les sens réfléchissant aux différentes possibilités. J’étais si absorbé par mes pensées que je ne suivis pas sur le moment le reste de la conversation qui a priori portait sur les présentations d’usage. M’étais-je présenté ? Ou avais-je complètement oublié de le faire ? Oh et puis zut ce n’était pas l’important tout de suite. Je ne parvins à m’arrêter que lorsque tout le groupe revint au même endroit afin de repartir au campement.

Ce fut à ce moment-là que je fus nommé « mister renifleur », surpris je tournai mon regard vers elle me demandant sur le moment ce que j’avais bien pu faire pour être ainsi désigné. Donc j’avais ma réponse, je n’avais pas donné mon nom. Je me grattai donc la tête d’un air gêné toujours perturbé par ce qu’elle m’avait dit:

- Mister Renifleur ?, repris-je en bégayant légèrement, Alors vous êtes sans doute une renifleuse aussi maintenant. Bienvenue dans mon monde. L’humidité fait une forte odeur, c’est très facilement reconnaissable car c’est une odeur assez familière quand on y pense. Oh et mon nom est Kagami, Mun Kagami. J’oublie souvent de me présenter.

J’avais tenté de préserver un air tout ce qu’il y avait de plus normal afin de ne rien laisser transparaître sur mon visage mais l’inquiétude de la conversation continuait à planer dans ma tête. Je pris un peu de matériel prêt à aller vers le campement pour commencer le feu. J’avais continué à avancer puis, soudainement, le mot urgence prit tout son sens dans ma tête. Arrivé au campement, je glissai malencontreusement sur une sorte de cailloux et tombai la tête la première me prenant un espèce de bourgeon en pleine tête, en effet, ma tête tomba en plein sous les branches d’un arbre. Je fus si surpris que je mis un certain temps à me relever mais heureusement il n’y avait rien de grave. Je passais brièvement mes mains essuyant les saletés que je m’étais mis dessus.

- Mais mais…Oh tout peut vraiment arriver…Et cette histoire d’urgence…Et si c’était pire vous pensez que ça rentrerait dans leur définition du mot urgence ? Vous en pensez quoi vous ?, me tournant vers ma collègue cherchant sincèrement un avis extérieure.

Je ramassai les objets que j’avais fait tombé durant ma chute puis continuai à me préparer psychologiquement à la création d’un feu. Vu ma chute, la peur en décupla.

Rappel des résultats de vos lancers : Mun (3), Mitsuko (4) et Ariana (2)



Tout se passait pourtant si bien pour vous… Vous aviez trouvé tout le nécessaire pour vous lancer dans l’allumage de votre feu une fois de retour sur votre camp, mais il semblerait que la chance ait soudainement tourné, comme si la chute de Mun avait été le point de départ de tout ce qui allait suivre… Mitsuko sent en effet qu’une de ses pierres commence à glisser et gigote pour essayer de ne pas la laisser s’échapper, mais en sentant que celle-ci s’apprête à tomber, elle exécute une merveilleuse pirouette pour l’éviter, l’envoyant chuter un peu plus loin en arrière… Sur le pied d’Ariana qui s’approchait de Mun en train de se relever. Fort heureusement, la pierre ne provoque rien de grave si ce n’est la chute de la demoiselle qui en lâche toutes les brindilles qu’elle avait dans les bras pour se réceptionner. Une bonne moitié de ses trouvailles ne pourra d’ailleurs plus vous être utile puisqu’Ariana est tombée dessus, les brisant en morceaux beaucoup trop petits pour vous être utiles (et qui seraient de toute façon bien trop galères à récupérer dans le sable). Elle écope donc d’un pied rouge et douloureux, douleur qui s’estompera d’ici quelques heures après un bon bain froid dans la mer, et vous devrez retourner en arrière pour récupérer cette foutue pierre. Mun, quant à lui, dans sa chute, arrive à briser les morceaux qui étaient censés vous servir pour faire du feu par friction. Autant dire que ça risque d’être plutôt compliqué avec d’aussi petits morceaux ! Le mieux serait donc de partir en chercher d’autres et de garder ceux-là pour compléter votre petit bois.

En résumé : vous ramenez seulement une moitié des pierres vous servant à entourer le feu, juste assez de petit bois pour tenter votre allumage, mais vous n’avez plus aucun morceau à frotter l’un contre l’autre pour démarrer la combustion.