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J'ai besoin d'un ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai

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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyJeu 18 Mar - 21:14
J'ai besoin d'un ange
Kyojiro ◇ Haru

Lundi 30 novembre 2020.

"Non non non, c'est une blague ?!"
Et une très mauvaise. Vraiment, c'est de mauvais goût. Haru observait l'intérieur de son sac - sac où se trouve habituellement ses affaires de danses - rempli de vêtements. Vêtements qui ne lui appartiennent pas, soi-disant passant. Non, ce sont ceux de son frère et il aurait dû les retirer après être rentré de chez son ami. Et surtout, il aurait dû remettre les vêtements d'Haru dedans, comme ils l'avaient convenu ! Voilà ce qui arrive quand on se lève un peu trop tard, qu'on se dépêche et qu'on prend son sac de sport sans vérifier que nos affaires sont bien dedans. Voilà ce qui arrive quand on fait confiance à son frère quand il est mort de fatigue, bourré ou elle ne veut même pas davoir comment il a fait son compte ! Elle, elle est juste bien emmerdée maintenant avec cette connerie ! Mais hors de question de louper les heures de clubs pour autant. Tant pis : elle va juste enlever des couches pour être plus à l'aise et danser ainsi. Ce n'est pas l'idéal mais il faut bien faire avec.

(...)

Elle déteste ça...
La voilà de nouveau devant son sac, à grimacer alors qu'elle s'essuie le front.
Cette séance a vraiment été fatiguante et nulle doute que tout le monde a bien transpiré. Même Haru n'y a pas échappé. Elle ne peut pas rentrer avec ses vêtements dans cet état ?! C'est pour attraper la crève ! Sans compter que son corps est engourdi, ce dernier étant encore assez fragile suite à son accident.

Soupire. Elle retire sa tenue actuelle, enfile vite fait les vêtements de son frère : un jeans et une chemise bien trop grande pour elle ! Puis elle attache ses cheveux à la va-vite avec un élastique, formant sur sa tête un chignon totalement désordonné. Bah oui, forcément, elle n'a pas sa brosse à cheveux non plus ! Et le gilet qu'elle enfile par dessus lui donne un air encore plus négligé. Elle se noie !

"Pas très sexy tout ça."

Nouveau soupire.
Elle prend son sac et quitte les lieux, refermant la porte derrière elle vu qu'elle était la dernière encore présente au club.
L'heure a déjà tourné, le soleil s'est quasi couché et l'air s'est tout de même un peu refroidi. Haru s'enfuit davantage dans ses vêtements afin de ne pas avoir trop froid, cache ses mains dans ses manches trop grandes, et commence à marcher pour quitter le campus et rentrer chez elle. Elle n'est vraiment pas à l'aise comme ça.  Sérieusement, elle ne ressemble à rien ! Il ne manquerait plus que quelqu'un lui tombe dessus...

....
.......
...........
"C'est une blague ?!"

Kyojiro Sakurai
Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyJeu 25 Mar - 14:53
Et voilà, Kyojiro était entré dans la cour des grands ! Depuis la veille, l’étudiant était en effet devenu majeur ! Une toute nouvelle page de son histoire allait donc pouvoir s’écrire, à commencer par la recherche d’un petit boulot. Parce que Kyojiro s’était toujours senti extrêmement mal à l’idée de dépenser l’argent que son père gagnait durement. Maintenant qu’il en avait l’occasion, le kendoka voulait soulager son paternel et lui montrer qu’il était capable de gagner sa vie lui aussi. Peut-être même qu’il pourrait parfois aider son père ou même lui offrir de plus beaux cadeaux ?

Quoi qu’il en soit, Kyojiro avait déjà commencé à réfléchir depuis un bon moment à ce qu’il allait bien pouvoir faire comme petit boulot, et il avait finalement décidé que livreur de journaux était le parfait compromis : il travaillerait tôt le matin pour les livraisons, ce qui lui laisserait tout le reste de la journée pour ses cours, ses devoirs et le kendo ! Et puis, comme il ferait toutes les livraisons à vélo, ça pourrait aisément remplacer son jogging du matin ! Après tout, ce n’était pas si grave vu qu’il avait l’occasion d’en faire un autre à la fin de la journée ! Mais pour l’heure, l’étudiant préférait terminer sa 2e année d’étude tranquillement, se promettant de postuler dès la rentrée d’avril.

Aujourd’hui, Kyojiro était sorti le dernier du club de cuisine. Sans trop savoir qui avait bien pu vendre la mèche, le kendoka s’était retrouvé avec une tonne de gâteaux et autres surprises comestibles sur les bras, les autres membres du club ayant appris qu’il avait fêté son 20e anniversaire la veille. Bien sûr, cet événement avait été célébré d’une façon digne de Kyojiro : un petit gâteau qu’il s’était préparé lui-même, un appel à son père et… un entraînement de kendo ! Autant dire qu’il n’avait pas vraiment partagé ce jour spécial avec qui que ce soit ! Alors se retrouver ainsi au centre de toutes les attentions et, surtout, avec autant de petits cadeaux… Ca lui avait fait affreusement plaisir, même si tout ça arrivait le lendemain de cette date si importante ! La séance au club de cuisine s’était donc déroulée dans la bonne humeur et la légèreté, tout le monde préférant cuisiner pour Kyojiro ou discuter en savourant toutes ces petites préparations. Et comme le kendoka ne savait pas du tout comment tous les remercier, il se proposa pour ranger et nettoyer la salle à la fin de la séance. Cela lui prit un peu de temps, mais ce fut finalement avec un petit sourire non dissimulé sur les lèvres et les bras ainsi que son sac chargés de trucs à manger qu’il quitta la salle du club.

« … ! P-Pardon ! »

Kyojiro était tellement dans la lune qu’il manqua de percuter quelqu’un alors qu’il marchait dans le couloir de l’étage des salles de clubs. En même temps, il était tard, il ne s’était pas du tout imaginé que d’autres personnes pourraient encore se trouver ici !

Resserrant son étreinte sur toutes ses boîtes en plastique, Kyojiro s’inclina poliment à plusieurs reprises, avant de daigner enfin remonter son regard sur…

« A-Ah, Shimizu-san ! »

Mauvais réflexe, mais il avait eu un léger mouvement de recul. Ils avaient tourné la page et avaient tâché de prendre un nouveau départ tous les deux, mais les habitudes avaient parfois la vie dure ! Grognant un peu intérieurement, Kyojiro voulut s’excuser, mais il se rappela que c’était une mauvaise idée, qu’Haru n’aimait pas qu’il passe son temps à le faire. De toute façon, il n’en eut même pas le loisir puisqu’il remarqua aussitôt l’étrange tenue de la jeune femme… Ce n’était clairement pas son style et ces vêtements avaient l’air beaucoup trop grands pour elle. Est-ce que par hasard…

« O-On t’a volé tes vêtements ?! »

Kyojiro ouvrit de grands yeux en fixant la jeune femme, avant de regarder partout autour d’eux pour essayer de trouver le coupable. Le kendoka avait toujours été comme ça, à s’imaginer les pires scénarios, alors qu’Haru avait peut-être tout simplement décidé de changer de style… Mais… C’était impossible, non ?
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyDim 28 Mar - 15:56
Justement ce qu'il ne fallait pas qui arrive ; qu'elle tombe sur quelqu'un. Ou plutôt, c'est ce quelqu'un qui lui tombe presque dessus sans prévenir. Son pardon, il aurait pu se le garder... Sauf que, quand elle reconnaît le jeune homme, Haru se contente de lui affirmer vite fait qu'il n'a pas besoin de s'inquiéter. Bon... Foutue pour foutue. Elle ne peut plus vraiment se cacher maintenant. Et... Mais qu'est-ce que... ?

▬ Ah ben vas-y ! Je fais si peur que ça ?!

Elle prit un air outré avant de froncer les sourcils pour accompagné ses mots. Rien de sérieux vu que son expression laisse vite place à un léger sourire. Léger mais bien là. 

▬ Salut Sakurai-san, ça fait un moment.

Hein ? Ses vêtements ? Volés ? Ça saute tant que ça aux yeux qu'elle n'a rien à faire dans une telle tenue ? Visiblement, il faut croire. Et si la blonde est tentée, pendant une fraction de seconde, à jouer le jeu juste pour voir comment le jeune homme réagirait, elle s'abstient et décide plutôt de jouer sur un autre ring.

▬ Non, on a oublié de remettre mes affaires de danses dans mon sac. Alors j'ai dû improviser. Mais je sais qui est le responsable et bon sang, il a de la chance que je l'aime !

Elle soupire. Elle ne sait absolument pas ce qu'elle a fait pour mériter ça mais à son retour, Riri va l'entendre.

▬ T'as l'air bien chargé. Qu'est-ce que tu fais encore ici à une heure pareille ? Tu avais club ?
Kyojiro Sakurai
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyJeu 15 Avr - 14:34
Ça pour une surprise, c’était une sacrée surprise ! Kyojiro venait de manquer de percuter quelqu’un dans les couloirs de l’Académie, alors qu’il quittait la salle du club de cuisine pour se rendre à sa chambre du pensionnat, les bras chargés de plusieurs boîtes en plastique contenant tout un tas de préparations culinaires différentes. Et ce quelqu’un n’était autre qu’Haru ! Alors, jusque-là, tout allait pour le mieux, même si bon, le kendoka s’en voulait un peu d’avoir eu le très mauvais réflexe de faire un pas en arrière en constatant qu’il s’agissait d’elle. Kyojiro s’empressa alors de secouer vivement la tête à la question de la demoiselle, avant d’essayer de s’incliner du mieux qu’il put quand elle le salua. Ce ne fut que lorsqu’il se redressa qu’il remarqua que quelque chose clochait au niveau de la tenue d’Haru… Pourquoi portait-elle de tels vêtements ? C’était étrange, ce n’était pas du tout son genre… AH ! Est-ce que par hasard la jeune femme s’était fait voler ses habits ? Kyojiro, ou l’art de partir aussitôt vers les scénarios les plus improbables !

« Qu-Que tu… l-l’aimes ? »

Hein ? Quoi ? C’était son amoureux ? C’était qui ? Depuis quand ? Kyojiro n’était pas du tout au courant ! Bon, à vrai dire, il n’était jamais au courant de grand-chose de ce qu’il se passait autour de lui dans cette Académie, pour la simple et bonne raison qu’il n’écoutait pas du tout les rumeurs qui circulaient, bien trop occupé par ce qui comptait vraiment à ses yeux. Et puis, Haru avait parfaitement le droit d’avoir un petit-ami après tout ! Pourquoi est-ce qu’il avait eu l’air aussi surpris ? Décidément, Kyojiro commettait bourde sur bourde !

Fort heureusement, Haru parvint à détourner le sujet de la conversation, permettant au kendoka d’éviter de continuer à dévaler cette pente beaucoup trop glissante pour lui demander ce qu’il faisait encore ici. Resserrant son étreinte autour de ses nombreuses boîtes en plastique, Kyojiro baissa les yeux vers celles-ci en fronçant les sourcils, l’air un peu gêné.

« J-Je… J’ai proposé de ranger la salle du club de cuisine, d-donc je suis le dernier à être sorti… J-Je… J’ai voulu remercier les autres pour tout ce qu’ils m’avaient préparé p-pour… mon anniversaire… »

Le kendoka avait dit tout ça sans réfléchir, se rendant compte que ça pouvait paraître super bizarre de dire un truc pareil. Haru n’allait-elle pas croire qu’il en avait parlé juste pour qu’elle le lui souhaite à son tour ? Alors que ce n’était pas du tout le cas ? Kyojiro avait été vraiment surpris que tout le monde soit au courant dans le club, pas franchement à l’aise qu’on lui souhaite son anniversaire pour la simple et bonne raison qu’il se retrouvait un peu trop au centre de toute l’attention. Le mieux était encore de détourner à nouveau la conversation.

« T-Tu étais au club de danse ? T-Tu… J-Je… Je sais qu’on a préparé tout ça pour moi, m-mais… E-Est-ce que tu voudrais prendre quelques boîtes ? J-Je n’arriverai jamais à manger tout ça tout seul, ç-ça serait dommage que toute cette nourriture se perde… »

Et puis, comme ça, c’était une belle manière pour Kyojiro de se faire pardonner pour toutes les boulettes qu’il venait de faire !

« A-Ah, euh, j-je… S-Si tu veux, je peux les transporter pour toi ! »

Parce que bon, ce n’était pas cool de sa part de refiler le bébé à quelqu’un d’autre de la sorte ! Même si Haru ne prenait pas toutes les boîtes qu’il avait entre les mains, elle avait déjà un sac sur le dos, ça ne serait pas du tout gentleman de lui faire porter davantage de poids alors qu’elle devait rentrer chez elle ! Kyojiro ne savait pas trop bien où elle vivait exactement, mais puisqu’il s’était proposé pour transporter ces boîtes jusque chez elle… Il ne pouvait plus se défiler si elle acceptait ! Et puis, mine de rien, l’obscurité était déjà bien tombée à l’extérieur et le kendoka ne pouvait décemment pas laisser Haru rentrer seule chez elle ! Qui sait ce qui pourrait lui arriver sur le chemin du retour ? Rien certainement, mais avec de tels habits, on pourrait être tenté de l’embêter non ? Kyojiro avait quand même un sacré souci avec son côté beaucoup trop protecteur !
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyVen 14 Mai - 0:43
Bingo. En seulement une phrase, Haru était parvenue à mener Kyojiro par le bout du nez. Rien de bien méchant cela dit : juste un manque de précision pour voir comment il allait réagir. Et la blonde n'est absolument pas déçue, même si elle hausse un sourcil face à la surprise du jeune homme. Oui, c'est drôle de le voir mal interpréter ses paroles. Mais son air surpris peut aussi être offensante. Heureusement, Haru n'en tient pas rigueur. Sans doute parce que sa réaction est légitime. Vu tout ce qu'elle a entendu sur sur, difficile de l'imaginer amoureuse.

▬ Oui, vois-tu, j'ai un petit cœur qui bat. Tu veux le sentir pour vérifier ?

Ou comment mettre le pauvre garçon mal à l'aise en lui proposant de poser sa main sur le haut de sa poitrine. Pas sûr que c'est la première chose à laquelle il aurait pensé en quittant le club de cuisine x temps après la fin des heures de club. Tout de même : ce garçon est trop gentil. Sérieusement, qui se propose pour nettoyer toutes les crasses que les autres ont fait le jour où on est censé être le roi ? Surtout s'il n'avait rien demandé à l'origine.

▬ Oh c'était ton anniversaire ? Je ne savais pas. Note qu'on ne doit pas savoir grand chose l'un de l'autre en réalité. Ou alors je le savais mais je l'ai oublié.

Mieux vaut rire de son amnésie que d'en pleurer, pas vrai ? Elle peut se le permettre selon la situation. Et puis c'est son choix après tout !

▬ Hm ?!

Hein ? Est-ce qu'il vient vraiment de lui proposer de prendre une partie de ce qu'on lui a préparé pour elle ? Sérieux il est beaucoup trop gentil. Doublement.

▬ Euh, oui j'étais au club de danse. Et ce n'est pas que je refuse mais c'est pour toi qu'on les a préparées. T'es sûr de vouloir les partager avec moi ?

De la bouffe gratuite et livrée à domicile ? Comment peut-être refuser ? Eh ouais, même Haru peut se montrer opportuniste pour de la nourriture !

▬ Ouais d'accord, si tu y tiens.

Elle remonte correctement son sac sur ses épaules et tendit les bras pour débarrasser le jeune homme d'une petite partie des boîtes. Après quoi, ils sortirent de l'enceinte de l'académie pour commencer à marcher vers la maison des Shimizu qui se trouve de même quartier.

Le temps s'est rafraîchi et il fait plutôt frais en cette fin de mois de décembre. Sans compter que le soleil est parti depuis un petit bon de temps.

▬ Nous ne sommes pas très loin de chez moi, on peut y aller à pied. Sauf si tu préfères prendre le bus ?

Elle a l'argent qu'il faut, ce n'est pas le souci. Mais marcher ne la dérange absolument pas et ils sont bien partis pour ça.

▬ Alors, tu as fait quelque chose de particulier pour ton anniversaire ?
Kyojiro Sakurai
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyJeu 20 Mai - 15:55
« Qu-Qu- ?! H-Hein ?! N-Non ! N-Non, non ! J-Je te crois ! »

Bien sûr que non, il ne voulait surtout pas vérifier qu’Haru possédait bien un cœur ! Jamais il ne pourrait poser sa main à cet endroit pour s’en assurer ! Il la croyait ! Oui, vraiment, il la croyait, pas besoin de vérifier ! Kyojiro avait senti son visage s’embraser immédiatement, jusqu’au bout de ses oreilles qui chauffait et pulsait, son corps ayant fait instinctivement quelques pas en arrière, juste au cas où Haru aurait voulu s’approcher de lui pour qu’il puisse s’assurer qu’elle avait bien un cœur. Heureusement qu’il n’avait rien eu dans la bouche au moment où la demoiselle avait lancé ça ! Nul doute que le kendoka aurait fini par tout lui cracher au visage ou qu’il se serait étouffé sur place ! Et puis, en y repensant… Evidemment qu’elle avait un cœur, comment se tiendrait-elle devant lui sinon ?

Fort heureusement, cette pensée parvint à le calmer, toute comme la conversation qui suivit, même si Kyojiro n’était pas franchement à l’aise à l’idée de parler de son anniversaire, puisqu’il avait toujours l’impression de se mettre en avant avec cet événement, alors que ce n’était pas du tout ce qu’il voulait faire.

« O-Oui, c-c’était hier en fait, m-mais comme il n’y avait pas cours, t-tout le monde a voulu le fêter aujourd’hui. E-Et je… Je ne pense pas que tu le savais, j-je… Je n’en ai pas parlé à beaucoup de monde… H-Hum… C-C’est quand le tien ? »

Après tout, puisqu’Haru connaissait sa date d’anniversaire, il était normal qu’il égalise les informations en demandant à connaître la sienne ! D’ailleurs, comme il l’avait dit, il n’avait jamais vraiment trop évoqué cette date avec les personnes se trouvant à Yokuboo, alors comment se faisait-il que ses camarades du club avaient été mis au courant ?

Secouant doucement la tête pour chasser ces questions de son esprit, Kyojiro préféra changer de sujet et proposa alors à Haru de lui céder quelques-unes des boîtes de nourriture qu’il tenait dans les mains, afin d’éviter que ça se perde. Il hocha donc la tête quand la jeune femme voulut s’assurer qu’il était certain de vouloir partager avec elle, puis il esquissa finalement un petit sourire quand elle accepta. Ouf ! Ça aurait été vraiment terrible que certains gâteaux finissent à la poubelle parce qu’il n’avait pas pu tout manger seul ! Par contre… Pourquoi elle avait pris des boîtes ?! S’il lui avait proposé de la raccompagner, c’était justement pour qu’elle n’ait pas à se charger inutilement !

« A-Ah euh j-je… Je peux tout porter si tu préfères ! N-Ne te sens pas obligée ! »

Mais Haru continua à marcher vers la sortie du bâtiment, Kyojiro se résignant alors en laissant un petit grognement passer ses lèvres. Ce n’était pas du tout gentleman de laisser la demoiselle porter ses boîtes !

Le kendoka fut toutefois tiré de ses pensées par Haru qui lui demandait s’il préférait se rendre chez elle à pied ou en bus. Se rappelant que son père lui avait envoyé de l’argent pour son anniversaire, Kyojiro secoua tout de même doucement la tête. Non, il fallait qu’il utilise ces sous pour quelque chose de vraiment important ! Prendre le bus alors qu’ils pouvaient faire le trajet à pied, c’était du gaspillage ! Et puis, ça lui ferait le plus grand bien de prendre un peu l’air, parce qu’il n’arrêtait pas de repenser à ce moment où Haru lui avait demandé s’il voulait vérifier que son cœur était bien fonctionnel !

« À-À pied ce sera très bien. »

Les deux étudiants se retrouvèrent donc à marcher l’un à côté de l’autre, Kyojiro se disant que c’était la première fois depuis bien longtemps qu’il raccompagnait une demoiselle jusque chez elle. La dernière fois, c’était quand il avait raccompagné Zelda après s’être déclaré à elle… Baissant un peu les yeux à cette pensée, le kendoka finit par relever rapidement son visage quand Haru le questionna à nouveau.

« A-Ah euh non, j-je… Je n’ai rien fait de spécial… C-Comme je ne rentrais pas chez moi ce week-end-là, j-je n’ai pas pu le fêter avec mon père a-alors on s’est juste appelés. E-Et c’est tout, j-je… Il n’y avait qu’une personne qui connaissait la date de mon anniversaire, m-mais comme elle est partie… »

Soupirant doucement avec un petit air triste en repensant au départ d’Aki, Kyojiro décida de se reprendre et d’hausser les épaules presque nonchalamment.

« C-C’était un jour comme les autres de toute façon, j-j’ai été m’entraîner au kendo et me balader. »

C’était un peu triste de se dire que personne n’avait pu fêter cette journée spéciale avec Kyojiro, mais comme le kendoka n’avait pas vraiment d’amis proches à Yokuboo depuis le départ de Zelda et d’Aki, il avait préféré se dire que cette journée était une journée comme une autre, comme il le faisait déjà depuis des années. Le kendoka avait toujours été solitaire à cause de son caractère bizarre et son air renfrogné, et il avait été habitué dès tout petit à ne pas fêter cette journée avec d’autres camarades. La seule chose qui sortait de l’ordinaire ce jour-là, c’était que son père et lui s’appelaient quand ils ne pouvaient pas passer la journée ensemble et qu’il recevait un peu d’argent supplémentaire.

« E-Euh je… E-Est-ce qu’il y aura des gens chez toi ? »

Non parce que bon… C’était déjà gênant de raccompagner une fille jusqu’à chez elle, mais si en plus sa famille était là… Ils allaient forcément se poser des questions et se demander ce que ça pouvait cacher, non ? Et ça, ça serait encore mille fois plus gênant !
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyJeu 20 Mai - 23:23
D'accord, c'était clairement vicieux mais ça en valait tellement la peine vu la réaction du jeune homme. La blonde prenait un malin plaisir à faire rougir son interlocuteur qui en était presque mignon comme tout. Non en fait, il était mignon, tout simplement. Pas juste physiquement... Dans son comportement aussi. Cela dit, Haru commence tristement à comprendre pourquoi elle le prenait autant pour cible avant son accident, d'après ce qu'elle avait pu comprendre. C'était une cible facile, tout simplement. Et s'il n'avait pas parlé d'anniversaire, sans doute aurait-elle cherché à avoir des détails... Même s'il lui a indirectement demandé de ne pas le faire la dernière fois qu'ils se sont vus.

▬ Le 21 avril.

Elle a encore le temps mais elle ne s'en plaint pas : c'est une très belle période. Il fait beau, il fait bon et les paysages offerts par ma nature sont magnifiques. Mais bon, ce n'est pas le moment de rêvasser même si la blonde a déjà droit à de petites douceurs avant l'heure. Pff, comme si elle allait laisser Kyojiro tout porter !

▬ Tais-toi et bouge.

C'est sans appel. Elle a décidé que ces boîtes, elle allait les porter et elle le fait. Et s'il n'est pas content, il n'a qu'à lui casser un bras. Ce qui serait une très très très mauvaise idée, soi-disant passant. Sauf s'il a changé d'avis et qu'il veut rentrer en ambulance... Et ce serait vraiment triste... Genre... Vraiment vraiment. Déjà que son anniversaire n'était pas terrible selon ses dires. Bon il n'avait pas l'air de s'en plaindre mais ça reste triste de se dire que le jour de son anniversaire est un jour comme un autre. Ok c'est décidé, elle va devoir rectifier le tir ! À ses yeux, on est roi ou reine le jour de son anniversaire et il ne peut en être autrement. Il faut marquer le coup !

▬ C'est quoi cette façon de penser ? Je ne suis pas d'accord, un anniversaire doit se fêter comme il se doit. Ça doit être un jour exceptionnel !

Ça n'arrive qu'une seule fois dans l'année après tout.

▬ Oh mon frère sera sûrement là s'il n'est pas déjà parti chez son pote. Et mes parents devraient rentrer un peu plus tard.

Elle hausse les épaules et regarde droit devant elle alors qu'ils s'apprêtent à rejoindre une rue plus large et plus longue. Le cœur de la blonde commence aussitôt à battre sur rapidement, provocant une douleur désagréable dans sa cage thoracique. Arrivés dans la rue en question, ses bras se resserrent autour des boîtes alors qu'elle baisse la tête, accélérant le pas sans même s'en rendre compte. Car cette rue, elle ne l'aime pas. Pourtant, elle l'a déjà emprunté plus d'une fois depuis ce jour... Mais à chaque fois, c'est la même chose... Elle se sent mal et se revoit dans son lit d'hôpital, allongée, une aiguille dans le bras. Elle se souvient de l'odeur du désinfectant, des bruits sourds autour d'elle et de ce bip qui lui cassait les oreilles. Et... Et...

▬ Hm ?

Elle tourne la tête vers Kyojiro qui est plus proche d'elle. Tellement proche qu'elle peut même le sentir. C'est même la seule explication à son "réveil". Elle inspire profondément, expire, tente de sourire.

▬ Merci...

Ce n'est pas grand chose pourtant, mais ça l'aide déjà à se calmer. Un peu. Mais quand on sait d'où elle vient, quand on compare au premier jour, c'est beaucoup, un peu.

Heureusement, le duo s'éloigne assez vite de là pour rejoindre de plus petites rues et finalement arriver devant chez Haru après quelques petites minutes. La demeure des Shimizu est une maison traditionnelle japonaise avec étage mais qui s'avère est très moderne malgré tout. Pour y entrer, il suffit de traverser une petite allée de graviers entourée de verdure.

Haru est la première à rentrer, invitant Kyojiro à faire de même avant de refermer la porte derrière elle. L'intérieur est également moderne tout ayant conservé un certain charme et confort grâce aux couleurs chaudes de la décoration et de certains murs.

▬ Je suis rentrée ! Dit-elle tout en retirant ses chaussures après avoir déposé ses boîtes sur une petite armoire.

Très vite, un jeune homme rejoint les deux étudiants, un grand sourire étirant ses lèvres.

▬ Haru, tu...

Non non, ce n'est pas Sakurai qui attire son attention en premier mais bel et bien la tenue de la blonde qui...Le fait rire.

▬ Attends, tu permets que je prennes une photo ?!
▬ Si tu avais bien rangé mes affaires comme tu avais dit que tu le ferais, je te l'aurais peut-être accordée. 
▬ Mais je n'aurais pas eu la chance de te voir ainsi !
▬ C'est ça moque toi. Tu vas prendre cher. Dit-elle en soupirant.

C'est à ce moment précis que le jeune homme semble enfin remarqué qu'Haru n'est pas revenue seule. Aussitôt, ses yeux s'écarquillent et il s'incline légèrement en avant.

▬ Pardon, quel impoli je fais ! Salut. Je suis le frère d'Haru. Tu peux m'appeler Riri si tu veux. Hm... Eh mais, tu ne serais pas Sakurai-san ? Depuis quand t'es pote avec ma sœur ? Elle t'a torturé, c'est ça ?!
Kyojiro Sakurai
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyLun 31 Mai - 15:39
Kyojiro avait dû capituler en voyant qu’Haru s’était saisi de quelques-unes des boîtes remplies de nourriture qu’il avait dans les bras. Il aurait bien voulu insister pour qu’elle le laisse tout porter, mais la jeune femme avait été très directe, lui faisant immédiatement comprendre qu’il n’aurait aucune chance de la faire changer d’avis. Alors le kendoka se contenta de grogner doucement, parce qu’il savait que s’ils se lançaient tous les deux dans une confrontation, ce ne serait certainement pas lui qui en sortirait vainqueur !

La conversation resta alors sur ce sujet assez malaisant pour Kyojiro qu’était son anniversaire, l’étudiant affichant alors une petite moue en haussant les épaules aux mots de sa voisine. Un jour exceptionnel hein… Il voulait bien, mais avec qui était-il censé passer ce jour exceptionnel quand on savait que les rares personnes de qui il était vraiment proche n’étaient pas à proximité ? C’était terrible de se dire que, même avec les années qui passaient, Kyojiro n’avait finalement pas réussi à se lier avec autant de personnes qu’il l’aurait voulu.

« J-Je n’avais personne avec qui le fêter de toute façon, a-alors ce n’est pas grave. T-Tu fais des choses en particulier, t-toi, p-pour ton anniversaire ? »

Il se doutait bien qu’Haru avait mille fois plus de personnes avec qui fêter ce jour si particulier, mais, en y repensant, elle n’avait pas encore eu l’occasion de fêter un anniversaire depuis son accident… Est-ce qu’elle n’avait pas un peu peur que le prochain soit complètement différent, même si elle n’en gardait aucun souvenir ?

« J-Je… S-Si tu veux, j-je… Je pourrai te cuisiner ce que tu veux pour ton anniversaire. »

Après tout, elle avait eu l’air ravie de récupérer tous ces gâteaux ! Et puis, Kyojiro ne connaissait pas encore assez bien la nouvelle Haru pour savoir ce qui pourrait lui faire plaisir comme cadeau. Surtout qu’il aurait l’air un peu idiot à lui offrir quelque chose si jamais la demoiselle ne comptait pas fêter ce jour spécial avec lui !

Quoi qu’il en soit, pour l’heure, ils étaient sur le trajet de la maison d’Haru, Kyojiro ne pouvant s’empêcher de se figer un peu quand la demoiselle lui expliqua que son frère devait sûrement être présent et que ses parents ne tarderaient pas. Booon… Il allait donc falloir faire vite ! Déposer les boîtes dans un coin et repartir aussi sec en prétextant avoir autre chose à faire ! Enfin, c’était ce que Kyojiro aurait pu faire s’il avait été doué pour mentir, ce qui n’était clairement pas le cas…

« D-D’accord, j-je… Je m’excuse d’avance pour le dérangement, j-je… Je ne m’attarderai pas. »

Puis, d’un coup, Haru se mit à accélérer sa marche. Kyojiro fut un peu surpris de se faire distancer de la sorte, mais il adapta rapidement son pas à celui de la demoiselle. Après lui avoir jeté un regard, même lui qui était le plus maladroit socialement parlant, avait bien compris qu’Haru n’était pas à l’aise avec cet endroit. Il ne savait pas bien pourquoi, ni ce qu’il pouvait faire avec ses bras chargés, alors la seule idée qui lui vint à l’esprit fut de se rapprocher de l’étudiante, leurs corps n’étant plus séparés que par quelques centimètres et leurs bras se frôlant presque, histoire de lui faire sentir qu’il était là et qu’il veillait sur elle. Quoi qu’il puisse se passer, il serait là ! Les remerciements d’Haru le surprirent alors un peu, avant qu’il n’affiche un sourire tendre que la demoiselle n’avait sans doute encore jamais vu sur son visage, le kendoka se contentant ensuite d’hocher doucement la tête pour lui signifier que ce n’était rien. Alors l’étudiante aussi avait des points faibles ! Kyojiro était content de découvrir cette facette de sa personnalité, même s’il s’en voudrait sans doute énormément d’avoir pensé ça s’il découvrait la véritable raison du malaise d’Haru !

Ils passèrent finalement la porte d’entrée, Kyojiro se ratatinant un peu, comme s’il espérait devenir soudainement invisible alors qu’il gigotait pour retirer ses chaussures, essayant de les ranger dans un coin du mieux qu’il pouvait avec toutes ses boîtes dans les bras, boîtes qui manquèrent d’ailleurs de finir au sol quand une voix masculine se fit soudainement entendre en réponse aux mots d’Haru. Kyojiro se figea derrière la demoiselle et braqua ses yeux ronds sur le jeune homme qui venait de faire irruption pour se moquer d’Haru, ne le remarquant qu’après coup. Le kendoka sursauta légèrement quand il se retrouva soudainement au centre de l’attention, puis il s’inclina poliment (même beaucoup trop poliment puisque son corps parvenait presque à faire un angle droit).

« E-Enchanté R-Riri… -san. »

Bah oui, fallait pas déconner non plus ! Si le frère d’Haru insistait pour qu’il l’appelle par un surnom, Kyojiro n’allait pas pour autant zapper la politesse qui allait avec ! Il l’aurait bien appelé par son nom de famille, mais puisqu’il se trouvait chez eux, il devait donc se plier à leurs exigences…

La suite des mots du jeune homme firent se redresser Kyojiro, surpris de savoir qu’on le connaissait. Alors oui, il avait déjà aperçu ce Riri, mais ils ne s’étaient jamais adressé la parole… Alors comment se faisait-il qu’il connaisse son nom ? Est-ce que c’était Haru qui lui avait parlé de lui ? À cette pensée, le kendoka sentit ses joues rougir légèrement alors qu’il détournait les yeux, fronçant finalement les sourcils au mot « torturé ».

« P-Pas du tout ! J-Je… C-C’est moi qui ai proposé à S-Shimizu-san de la raccompagner pour lui laisser quelques gâteaux qu-qu’on m’a donnés… J-Je… »

Kyojiro détourna alors la tête pour jeter un regard à Haru. « Amis »… Est-ce qu’ils étaient vraiment amis ? Il n’avait pas envie de parler pour la demoiselle, mais comme ils avaient décidé de reprendre sur de bonnes bases tous les deux…

« O-On… On est potes depuis quelques mois. E-Enfin, j-je crois… »

Ah bah le voilà qui repiquait un fard ! « Potes »… Ce n’était même pas un mot qu’il avait l’habitude d’utiliser ! Ça sonnait tellement bizarre dans sa bouche ! Et son air gêné n’arrangeait rien au comique de la situation, Haru allait sans aucun doute sauter sur l’occasion pour se moquer !

« J-Je… T-Tu pourras en manger toi aussi, j-je… Je voulais vous laisser tout ça… E-Est-ce que je peux déposer ça quelque part ? A-Ah e-et… Désolé pour le dérangement. »

Kyojiro s’inclina à plusieurs reprises, attendant de savoir où il pourrait déposer tout ça pour vite revenir dans l’entrée, enfiler ses chaussures et faire le chemin en sens inverse pour retourner au pensionnat de l’Académie !
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyLun 28 Juin - 11:05
Les anniversaires. Dans l'univers d'Haru, c'était un jour spécial. Du moins à l'époque. Parce ce qu'elle savait comment obtenir ce qu'elle voulait, parce qu'elle en jouait. Elle n'avait pas forcément de gros cadeaux, à part de la part de ses proches, mais toutes ces petites choses qu'elle recevait lui suffisaient amplement. Une boisson. Un bijoux. Un vêtement. Un service. De l'intérêt, tout simplement. Parfois, elle avait même droit à une soirée improvisée. Pour elle, être seul le jour de son anniversaire, ça lui est complètement inconnu. Pas que ça l'aurait dérangé, étonnement. Mais c'est tellement mieux de profiter de ce  jour qui n'arrive qu'une fois par an. Avoir un traitement plus ou moins spécial et des gens autour de nous un tel jour, ça fait tellement plaisir. Alors forcément, quand Kyojiro lui annonce qu'il n'avait personne avec qui le fêter, elle trouve ça triste. Parce qu'elle estime que c'est un jour où nos poches doivent être présents, que se déplacer est le minimum. Même un jour avant ou après. C'est ce qu'elle aurait fait, elle... Si elle avait eu un véritable ami qui aurait été loin d'elle.

▬ Je suppose que ça dépend de ce qui me tente sur le moment et de ce qu'on me propose.

Elle hausse les épaules tout en continuant d'avancer, désinvolte. Pourtant, elle a mal, cœur serré face à la réalité ; elle ne s'en souvient pas. Quelles genres de choses a-t-elle pu faire ? Elle voudrait s'en souvenir, pour raconter une anecdote ou deux, mais rien de vient.

▬ J-je... S-Si tu veux, j-je... Je pourrai te cuisiner ce que tu veux pour ton anniversaire.

La blonde observa le jeune homme du coin de l'œil, d'abord surprise. Ça se fait ça ? De proposer à son ancienne tortionnaire de lui faire à manger pour son anniversaire ? Elle en doute. Sauf si c'est pour lui foutre une tarte en pleine figure, mais il n'en fera rien. Elle l'a bien compris ; ce garçon est beaucoup trop gentil pour son propre bien.
Elle sourit, une pointe de tristesse dans le regard, mais aucun mot ne traverse ses lèvres. Il n'a pas à s'engager à faire une telle chose. Mais elle ne peut pas le lui interdire non plus.
Déjà qu'il lui pardonne.
Déjà qu'il ne cherche pas à se venger.
Déjà qu'il tente même de la rassurer alors qu'ils traversent cette rue, source de cauchemars pour la blonde.
Au moins, être chez elle la rassurait grandement. Et même si Akira se moquait ouvertement d'elle, le voir apaisait davantage son cœur encore déchaîné. Juste un peu.

Haru haussa un sourcil face à la remarque de son frère. C'est vrai : il connaît Kyojiro. Ou du moins, il sait qu'il a longtemps été la victime préférée de sa petite sœur. Il avait même tenté d'en parler à Haru un jour, afin de le défendre, afin qu'elle arrête de le malmener de la sorte. Autant dire que la blonde avait rapidement mise cette idée de côté, même si ses paroles n'étaient pas arrivées dans les oreilles d'une sourde. Car Haru, elle écoute toujours son grand-frère. Mais ça ne veut pas dire qu'elle fait tout ce qu'il lui dit pour autant.
Et puis pour le coup, Akira est mal placé pour dire quoi que ce soit à sa sœur, vu la tête que se paie le kendoka à cet instant précis. Mais ça fait sourire la jeune femme. Elle rit même un peu. Rien de méchant. C'est juste qu'elle ne s'attendait pas à une telle réaction. Mais étonnement, ça lui fait plaisir. Parce qu'il prend le temps d'essayer de trouver le bon terme. Parce qu'il ne cherche pas à nier quoique ce soit. Après, la situation ne s'y prête pas non plus.
Et puis ses joues rouges... Comment ne pas craquer ? D'ailleurs...

▬ Je vois. Mais fais attention, à force de rougir comme ça, Haru va finir par te croquer.

Et c'est elle la tortionnaire, oui !

▬ Tu n'étais pas obligé de dire qu'il manquait un bout de tous mes potes. Dit-elle en mimant une moue boudeuse.

▬ En fait, t'as parlé de gâteaux ?

Haru montra les boîtes d'un signe de tête alors que le kendoka affirma que Riri pourrait en manger lui aussi. Le jeune homme sourit à cette idée, remerciant poliment le jeune homme avant d'indiquer une pièce au fond du couloir.

▬ Cuisine. Je peux vous laisser gérer ça ? Je dois filer sinon je vais être en retard.
▬ File donc !

Sourire aux lèvres, Akira offrit un signe de la main à Kyojiro avant de se rendre à l'étage pour finir de préparer ses affaires. Un soupire.
Haru récupéra les boîtes qu'elle avait déposé sur le meuble et fit signe à son "pote" de la suivre jusqu'à la cuisine.

▬ Tu peux les déposer la table, avant qu'elles ne manquent de finir au sol une nouvelle fois.

Ben oui, elle l'avait vu tout à l'heure. Comme si ce genre de détail allait lui échapper.

▬ Je te serre un verre ? Installe-toi, je t'en prie.

Elle n'attendit pas la réponse, se dirigeant aussitôt vers le frigo pour remplir deux verres. Elle en tendit un au kendoka, un léger sourire étirant ses lèvres.

▬ Comme tu n'as pas su en avoir la dernière fois...

Thé glacé. La boisson que le distributeur avant refusé de lui accorder la dernière fois, alors qu'il lui avait offert une boisson juste avant. Bien sûr, la blonde se retient bien d'ajouter qu'elle avait été en chercher spécialement pour lui. Pour quand l'occasion se présenterait.
Une gorgée.

▬ En fait, pour tout à l'heure... Dans la rue... Encore merci.

Elle observait son verre avec attention, faisant délicatement tourner le liquide dans celui-ci. Elle ne sait pas trop si elle a envie d'en parler ou non mais elle lui doit au moins une petite explication.

▬ C'est dans cette rue que j'ai eu mon accident. Alors, j'ai encore un peu de mal à la traverser comme si de rien n'était.

Nouvelle gorgée.
Kyojiro Sakurai
Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyMar 3 Aoû - 15:03
Incroyable, mais vrai ! Kyojiro venait bel et bien de pénétrer dans l’antre de son ancienne tortionnaire après lui avoir proposé de lui cuisiner un gâteau pour son prochain anniversaire et après avoir tenté de la rassurer lors de ce trajet jusque chez elle. Non, vraiment, le kendoka était beaucoup trop gentil pour son propre bien ! Surtout que la taquinerie semblait être quelque chose d’héréditaire, le frère d’Haru ne se privant pas pour le charrier à son tour à cause de ses nombreux rougissements. Alors qu’il leur apportait pourtant gentiment plein de nourriture super bonne ! À la remarque d’Akira, Kyojiro baissa donc la tête, ne parvenant pas vraiment à comprendre si le frère et la sœur parlaient au premier ou second degré… Croquer des gens ? C’était possible après tout, lors de combats acharnés, il arrivait parfois que certains en ressortent avec des morceaux d’oreilles en moins par exemple, mais là… Kyojiro se toucha instinctivement le lobe de l’oreille droite, avant de sursauter légèrement quand Akira ramena la conversation sur les gâteaux qu’il avait apportés, conversation qui fut d’ailleurs écourtée par le départ de celui-ci. Le kendoka s’en voulut un peu, mais quand le silence retomba, il se sentit soulagé, laissant même un petit soupir franchir ses lèvres. Il commençait tout juste à se sentir à l’aise avec Haru, alors ajouter son grand-frère à l’équation, ça ne rendait les choses qu’encore plus compliquées !

Kyojiro suivit donc la demoiselle jusqu’à la cuisine et déposa les boîtes en plastique sur la table, non sans grogner légèrement à la remarque d’Haru. Mince… Elle l’avait vu… Il allait se justifier pour essayer de sauver son honneur, mais son hôte le coupa dans son élan en lui proposant à boire. Le kendoka ouvrit la bouche pour lui dire que ce n’était pas la peine, qu’il allait rentrer à l’Académie, mais la blonde fut plus rapide et lui tendit un verre en lui lâchant quelques mots étranges… Parce qu’il n’avait pas pu en avoir la dernière fois ? Fronçant les sourcils, Kyojiro baissa les yeux jusqu’à comprendre le sens de cette phrase : du thé glacé ! La boisson qu’il n’avait pas réussi à avoir lorsqu’ils avaient été au distributeur le jour de leur rabibochage ! Elle s’en était souvenu ! C’était complètement idiot, mais le kendoka sentit son cœur louper un battement alors que ses yeux s’humidifiaient légèrement tout en fixant son verre. C’était un geste affreusement banal, mais il se sentait vraiment heureux avec son thé glacé entre les mains !

« Je… M-Merci beaucoup, je… Je ne pensais pas que tu t’en rappellerais… M-Merci encore. P-Pour le thé et… le reste. »

Le reste ? De quel reste parlait-il au juste ? Du fait qu’il se sentait bien avec elle ? Qu’il avait l’impression qu’ils se donnaient vraiment une nouvelle chance ? Kyojiro ne saurait le dire, mais il savait qu’il ne pouvait plus s’esquiver maintenant qu’il se retrouvait avec ce verre de thé glacé entre les mains. D’ailleurs, il était tellement heureux qu’il se sentait même presque mal de devoir le boire !

Le kendoka prit tout de même place à la table de la cuisine, vu qu’il se doutait qu’Haru allait s’agacer s’il ne l’écoutait pas et restait debout pour boire, puis il commença à siroter son thé glacé comme un enfant qui buvait la meilleure boisson de sa vie, savourant chaque gorgée pendant plusieurs secondes, comme s’il voulait faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Mais Kyojiro fut coupé dans sa dégustation par les remerciements d’Haru. Fronçant à nouveau les sourcils, ne comprenant pas pourquoi elle faisait ça, il se rappela qu’elle lui avait semblé particulièrement nerveuse lors du trajet. Alors, quand l’étudiante lui expliqua que c’était dans cette même rue qu’elle avait eu son accident, le visage du kendoka blêmit. Non… Si près de chez elle ? Et qu’est-ce qu’il devait faire avec une telle information ? Elle allait l’engueuler s’il s’excusait encore une fois, mais il avait affreusement envie de le faire là !

« Je… Je ne savais pas que c’était si près de chez toi, je… T-Tu te sens mal à chaque fois ? T-Tu ne peux pas faire de détour ? J-Je… »

Crispant ses mains autour de son verre, Kyojiro fronça fort les sourcils. Il déglutit même un peu difficilement alors qu’il fixait sa boisson, avant de soudainement relever les yeux vers Haru.

« S-Si jamais tu as besoin, je peux te raccompagner tous les soirs chez toi. J-Je ne sais pas si ça pourra t’aider ni même si je suis hum… d-doué pour te rassurer, m-mais… J-Je voudrais pouvoir t’aider à ne plus avoir peur. E-Et pour d'autres choses aussi si tu as besoin, é-évidemment ! »

Haru n’avait rien demandé, elle n’avait certainement pas besoin que quelqu’un l’aide pour ce genre de choses, mais… Kyojiro voulait vraiment faire tout ce qu’il pouvait pour l’étudiante. Oui, oui, simplement parce qu’elle s’était souvenue de ce fameux thé glacé qu’il n’avait pas pu avoir et qu’elle lui en avait offert un. Il ne lui fallait vraiment pas grand-chose…

« E-Enfin, c-c’est uniquement si tu veux bien, je… Je ne veux pas m’imposer, d-déjà que tu m’as offert à boire… J-Je… Je ne voudrais pas être un mauvais « pote ». »

Parce que, mine de rien, il n’était pas un grand habitué de ce statut-là ! Des amis, il en avait eu très peu et il ne savait d’ailleurs même pas ce qu’il était censé faire pour être vraiment considéré comme tel.

« Je… Est-ce que tu penses vraiment que je suis ton « pote » ? »

Kyojiro releva ses yeux pour les planter dans ceux d’Haru, suspendu à ses lèvres en attendant sa réponse. Il avait besoin que la demoiselle lui confirme qu’ils avaient bien pris un nouveau départ et que leur lien continuait à évoluer et à se renforcer au fil de leurs rencontres.
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyVen 3 Sep - 23:59
Léger sourire étirant les lèvres de la blonde. Elle est comme ça, Haru ; elle retient tout - quelle ironie - et trouve toujours une occasion d'utiliser ce qu'elle fait à un moment ou à un autre. C'était très certainement l'une de ses plus grandes qualités... Qualités qui peut très vite devenir une source de problèmes selon les circonstances. Parce que parfois, on préférait qu'elle ne voit rien, qu'elle oublie... Au risque que les choses tournent mal... Et on ne parle évidement pas pour elle. Une peste sait trouver les bonnes informations et les utiliser, n'est-ce pas ?
Mais pour une fois - du moins avec Kyojiro - elle cherche juste à faire plaisir, à lui rendre la pareille. Ce qui semble atteindre le kendoka, beaucoup plus qu'elle ne l'aurait voulu. Léger sourire. Toutefois, un détail attire son attention.

▬ Le reste ?

Elle hausse un sourcil. De quoi lui parle-t-il ? Qu'est-ce qu'elle a fait d'autre ? C'est lui qui en a fait le plus avec elle depuis l'autre jour, et surtout ce soir... Ce que la blonde ne tarde pas à faire remarquer au brun. À sa façon.
La réponse du jeune homme face à son aveux la fit doucement sourire. Elle secoua la tête.

▬ Oui, ce n'est pas simple. Mais je ne veux pas fuir cette rue à chaque fois. Passer mon temls à l'éviter reviendrait à fuir ma peur plutôt que de l'affronter. Ce n'est pas parce que ça m'est arrivé une fois que ça va m'arriver à chaque fois que je passerai par là, si ?

Fuir... Ce n'est pas le genre d'Haru. Au contraire, elle a tendance à foncer dans les problèmes voir même de les provoquer. Parce qu'elle est comme ça et on ne peut rien y faire : elle a toujours refusé et refuse toujours d'être une lâche. Du moins, pas pour ce genre de chose. Même si c'est dur...

▬ Hm ?!

Haru, qui fixait jusque là son verre, releva aussitôt la tête vers son interlocuteur. La raccompagner tous les soirs ? L'aider ? Elle reste là, silencieuse, interdite. Est-il toujours aussi gentil ? Toujours aussi attentionné ? Akira avait raison... Ce garçon, elle va le dévorer tout cru...

▬ C'est normal de t'offrir un verre. Je te dois une boisson et puis, c'est le minimum de politesse requise quand on a un invité. Dit-elle avec un sourire qui se veut rassurant, étonnement doux. ▬ Eh bien... Te demander de me raccompagner tous les soirs serait un peu excessif mais... Si tu en as envie certains jours et que tu n'as rien de prévu, ce sera avec plaisir !

C'est ça, prendre un nouveau départ, non ? Passer du temps avec l'autre, apprendre à le connaître... Mais ça doit rester un choix. Si le brun tient vraiment à la raccompagner, la blonde veut que ce soit parce qu'il le veut et non parce qu'il se sent forcé ou responsable d'elle.

Nouvelle question qui surprend une fois de plus la demoiselle. Pense-t-elle réellement que c'est son pote ? Elle n'était pas préparée à une telle question. On n'y est jamais vraiment préparé. Pourtant... N'a-t-elle pas déjà la réponse ? Peut-être.
Faim naissante dans ses tripes mais aussi dans son cœur.
Après un instant qui doit sembler être une éternité, la blonde dépose son verre sur la table qu'elle contourne ensuite d'un pas lent pour rejoindre le jeune homme.
Akira avait raison.
Elle s'arrête près de lui, entoure son visage de ses mains. Un geste à la fois délicat et plein d'assurance.

▬ Qu'est-ce que tu souhaites que je pense ? Tu veux que je te vois comme un pote ? Comme un ami ?

Pouce glissant sur sa joue alors que ses lèvres s'approchent de son oreille, souffle chaud contre sa peau.

▬ Plus ?

Léger sourire. La blonde s'écarte légèrement tout en restant proche du visage du jeune homme.

▬ Fais attention, Sakurai-san. Moi, je ne te veux plus de mal mais tu n'es pas à l'abri des autres ordures. Peut-être même des plus grosses que moi. Tu es trop gentil, trop facile à intimider. Ne pose pas ce genre de question à n'importe qui...

Car on comprendrait très vite l'un de ses points faibles. Car on pourrait en jouer.
Haru finit par poser ses lèvres sur la joue de son invité. Un simple baiser plume qui, elle l'espère, sera une meilleure réponse que ses paroles.

Bruit de porte qui s'ouvre. La blonde s'éloigne à peine de Kyojiro, se contentant de se redresse entièrement et de faire un pas en arrière.
Très vite, une femme au visage lumineux et aux longs cheveux semblables à ceux d'Haru fait son apparition.

▬ Ma chérie, tu es déjà rentrée ?!

Son regard se pose sur le brun, un grand sourire étirant ses lèvres maquillées.

▬ Bonsoir. Shimizu Caroline, je suis la mère d'Haru.
Kyojiro Sakurai
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyLun 6 Sep - 14:44
Kyojiro ne put s’empêcher de faire une petite moue en l’entendant lui dire qu’elle ne pouvait pas se contenter de toujours fuir et que ce n’était pas parce qu’elle avait eu un accident une fois dans cette rue qu’elle en aurait forcément un autre si elle y passait. Haru avait raison bien sûr, c’était un événement unique, elle s’était sans doute retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment, mais à cet instant, le kendoka la trouva vraiment magnifique : forte et déterminée, ne souhaitant pas se laisser écraser par la peur. La blonde était digne des meilleures héroïnes ! Toutefois, même si Kyojiro ne doutait pas une seconde qu’elle serait capable de surmonter ce sentiment, il savait que ce ne serait pas simple. Après tout, quelques minutes plus tôt, il avait bien senti qu’elle se figeait et tremblait un peu en se retrouvant à marcher dans cette rue ! Alors, s’il pouvait l’aider en la raccompagnant, il le ferait !

« D-D’accord ! A-Alors je pourrai te raccompagner quand je ne serai pas pris par mes clubs si tu es d’accord. »

Kyojiro avait soudainement affiché un sourire plus grand que tous ceux qu’Haru avait pu voir de sa part, vraiment ravi de pouvoir passer du temps avec elle, certes, mais aussi et surtout de pouvoir lui venir en aide ! Enfin ! Enfin il sentait qu’il pourrait se rendre vraiment utile pour l’étudiante ! C’était ce qu’on faisait entre « potes », non ? Enfin… Étaient-ils vraiment potes ? Est-ce qu’ils pouvaient vraiment parler d’un tel lien alors que leur seconde chance ne remontait pas à si loin que ça ?

Le kendoka voulut donc en avoir le cœur net et posa directement la question à Haru. Pendu à ses lèvres, plantant son regard dans le sien à la recherche de réponses, l’attente lui sembla durer des heures alors que la jeune femme déposait son verre sur la table, la contournait et… WOW ! Kyojiro ouvrit de grands yeux ronds et se figea en sentant ces deux mains se poser sur ses joues, joues qui virèrent aussitôt au rouge bien vif, la couleur remontant même jusqu’à ses oreilles. Le kendoka avait brusquement TRÈS chaud et il avait surtout envie de disparaître ! Ce qu’il souhaitait qu’elle pense ? Kyojiro ne put retenir un grand frisson lui parcourir l’échine au contact de ce pouce sur sa peau et de ce souffle près de son oreille.

P-P-P-Plus ?! »

La voix du kendoka s’était révélée bien plus aigüe qu’il l’avait espéré, la chaleur de son visage se répandant dans absolument tout son corps alors qu’il sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Son cerveau était en surchauffe totale, Kyojiro n’arrivait plus du tout à réfléchir et il était parfaitement incapable de bouger. Fort heureusement, Haru fit un pas en arrière, grignotant donc un peu moins son espace vital, la jeune femme lui conseillant alors de faire plus attention aux personnes à qui il posait ce genre de questions. Les sourcils du kendoka se froncèrent aussitôt, ce qui lui donnait un air assez amusant avec ce visage toujours aussi cramoisi par la gêne.

« T-Tu n’es pas du tout une ordure, e-et… »

Kyojiro fut coupé dans son élan par un contact aussitôt doux que furtif au niveau de sa joue, contact qui le figea à nouveau quelques secondes. Un baiser… C’était trois fois rien, mais depuis quand n’avait-on pas touché ainsi sa peau ? Le kendoka sentit son cœur se serrer en repensant à Zelda, alors qu’une de ses mains venait instinctivement se poser sur l’endroit qu’Haru venait d’embrasser.

« J-Je… Je ne veux pas que tu penses ce que je voudrais que tu penses, j-je… Je veux savoir ce que tu penses sincèrement, m-même si ce n’est pas ce que j’espère. J-Je préfère que tu sois honnête, p-parce que moi je t’a- »

Un bruit de porte le coupa dans son élan, Kyojiro se retournant vivement vers la source de celui-ci tel un suricate à l’affût du danger. Est-ce que c’était Riri qui revenait ? Ou alors… AH ! Cette voix ! Ce visage ! Ce sourire ! Le kendoka lâcha intérieurement un « Hiiiiii ! » tout sauf viril, se contentant de se figer et de reculer d’un pas quand son regard croisa celui de la mère d’Haru. Non ! Non, non, non ! C’était le pire scénario possible ! Vite ! Il fallait fuir !

« E-Enchanté S-Shimizu-san ! J-Je m’appelle Kyojiro Sakurai, j-je… »

Alors qu’il était incliné à presque 90°, Kyojiro tourna son regard vers Haru. Elle ne lui avait pas répondu au final, il ne savait donc toujours pas ce qu’il était pour elle !

« U-Un ami de S-Shimizu… »

Okay, c’était assez étrange d’appeler ET la mère ET la fille de la même façon ! Déglutissant donc difficilement, Kyojiro inspira profondément pour se donner du courage.

« U-Un ami d’Haru. »

Son cœur allait finir par sortir de sa poitrine et son visage allait prendre feu si ça continuait ! Il n’arrêtait pas de sortir de sa zone de confort depuis qu’il était arrivé dans cette maison ! Il fallait qu’il parte !

« J-Je suis désolé, j-je ne vais pas vous déranger plus longtemps, j-j’aidais juste Shi-… Haru à ramener des gâteaux. J-J’en ai trop reçu pour mon anniversaire e-et plutôt que de les laisser se perdre, j-j’ai préféré les lui donner pour que vous puissiez tous en profiter. »

Kyojiro fixait de nouveau ses pieds et restait parfaitement incliné, attendant que la maîtresse de maison daigne le laisser filer.
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyJeu 9 Sep - 8:55
Il le voulait. Il voulait vraiment la raccompagner chez elle à l'occasion. Si la blonde se contenta d'hocher la tête en guise de réponse, une part d'elle était également heureuse. Quoi que, le terme est peut-être un peu fort mais une chose est sûre, l'intention du jeune homme fit battre son cœur l'espace d'un instant. L'idée que quelqu'un hors de sa famille puisse se soucier vraiment d'elle, alors qu'elle est censée lui avoir fait du mal, n'est pas quelque chose d'habituel pour elle. Haru avait beau être une sacrée peste, elle n'était pas bête. Elle savait que ses relations étaient quasi toutes superficielles, à un degré différent, avec des raisons différentes. Mais ce Kyojiro, elle le sent sincère. Ce Kyojiro, elle sent qu'il est d'une honnêteté et d'une bonte à toute épreuve. Pas comme elle. Mérite-t-elle vraiment une telle attention ? Pas sûre.

Si Haru s'était grandement adoucie, il y a une part d'elle qui n'est pas prête se s'en aller ; son côté joueur. Un côté que le kendoka découvre à ses dépends. Quelle idée d'être aussi gentil et serviable tout en étant aussi sensible et facile à intimider. On peut l'être mais la blonde a toujours trouvé très risqué de montrer ce genre de choses aux autres, si ouvertement. Simple envie de n'avoir cette bonté que pour elle ? Ou élan de protection ? Qui sait. L'étudiante préféra mettre son interlocuteur en garde, à sa manière. Une manière peut-être un peu trop déstabilisante pour le brun qui tourne au rouge vif jusqu'au bout de ses oreilles. De quoi amuser la blonde pourtant sincère.

Sourire malicieux qui disparaît lorsque le jeune homme ose dire qu'elle n'est pas une ordure. Elle était la pire avec lui. Et il parvient encore à dire ça... Plus encore, il ne veut rien lui imposer, la laisse totalement libre de penser ce qu'elle veut. Encore heureux, mais là n'est pas la question. De nouveau, elle n'est pas habituée à ce genre de réponse.  Elle l'écoute attentivement, pendue à ses lèvres à son tour... Mais la tirade du kendoka fût interrompue par la tirade de la mère de famille. Il quoi ? Sérieusement, sa mère a vraiment le don de choisir ses moments pour rentrer à la maison ! Enfin, heureusement que le spectacle en vaut le coup.

Caroline ne se retint pas et se mit à rire doucement à la - ou plutôt aux - réponse du jeune. Shimizu... Haru... Il lui en fallait peu pour être perturbé.

▬ Mais de même !

Bien  qu'elle ne disait rien, Haru savait parfaitement que sa mère avait fait le rapprochement, qu'elle savait que Kyojiro avait souffert du comportement de sa fille. La blonde retourna de l'autre côté de la table pour finir son verre, attentive aux paroles et aux gestes des deux autres individus présents dans la maison...Sans compter Riri qui dévalait les escaliers.

▬ Oh bon anniversaire ! C'est très gentil de ta part.
▬ Je file ! À demain maman ! Dit-il en déposant un baiser sur sa joue. ▬ À demain princesse ! Ajoute-t-il tout en décoiffant sa sœur avant de se tourner vers Kyojiro. ▬ Je te souhaite bon courage. À la prochaine !

Sur ces mots, il quitta la demeure des Shimizu, laissant Haru avec son air boudeur et ses cheveux en bataille... Détail qui rendait sa cicatrice visible aux yeux de tous, ses cheveux ne la cachant plus.

▬ Sakurai-san, et si tu mangeais avec nous ? Le temps que tu rentres, tu auras un trou dans l'estomac et il risque d'être trop tard. Je t'invite, tu ne peux pas refuser ! Alors... Qu'est-ce que tu aimes ?

Haru haussa un sourcil. Elle est ravie à ce point de voir quelqu'un chez elle ? Elle est irrécupérable. Mais elle n'a pas tord. Toutefois... S'il reste, ne sera-t-il pas trop tard pour rentrer ?
Kyojiro Sakurai
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyVen 24 Sep - 11:09
Si Kyojiro s’était attendu à tout ça en proposant à Haru de récupérer une partie des gâteaux qu’on lui avait offerts pour son anniversaire, il aurait sans doute passé son chemin ! Déjà, le fait de la raccompagner chez elle était un peu gênant, surtout que c’était la première fois depuis Zelda qu’il raccompagnait une fille jusque chez elle, mais en plus, voilà qu’il était maintenant coincé dans la maison de l’étudiante ! Après s’être fait taquiner par le frère de la blonde, puis par Haru elle-même, c’était sa mère qui s’ajoutait à l’équation ! Le kendoka avait envie de se transformer en souris et de disparaître au plus vite !

Le visage de Kyojiro n’arrivait pas à reprendre une teinte normale alors que la mère de l’étudiante le remerciait pour sa gentillesse et lui souhaitait elle aussi un joyeux anniversaire. Bon, c’était souhaité en retard, mais c’était l’attention qui comptait ! Surtout que rares avaient été ceux qui l’avait fait !

« J-Je… M-Merci beaucoup, c-c’était hier, j-je- »

Mais Kyojiro fut coupé dans son élan par le frère d’Haru qui dévalait les escaliers et venait dire au revoir aux deux membres de sa famille avant de disparaître hors de la maison. Le kendoka l’avait regardé s’enfuir avec une pointe de désespoir dans les yeux, un peu comme s’il avait espéré qu’il l’embarquerait avec lui plutôt que de le planter là en se contentant de lui souhaiter bon courage. Kyojiro avait envie de pleurer, envie qui ne fit que croître quand la mère d’Haru lui coupa toute possibilité de fuir en lui proposant de rester pour dîner… NON ! Pourquoi la situation prenait une telle direction ? Il avait juste voulu donner des gâteaux à l’étudiante pour éviter qu’ils se perdent et voilà qu’il se retrouvait invité chez elle pour dîner en compagnie de sa mère ! Improbable ! Surtout qu’elle lui avait clairement dit qu’il ne pouvait pas refuser ! Déjà que Kyojiro avait du mal à refuser quand on ne lui disait pas ce genre de choses, là, il était clairement foutu !

« J-Je… J-Je ne voudrais pas déranger, j-je peux marcher vite e-et j’ai encore quelques gâteaux dans mon sac… »

Il avait parlé avec les yeux rivés sur ses pieds, relevant un regard timide vers la maîtresse de maison qui… ne semblait pas vouloir revenir sur sa proposition. Kyojiro soupira intérieurement de dépit, et tordit sa bouche en une petite moue. Il n’avait vraiment plus aucune échappatoire…

« J-J’aime à peu près tout, j-je ne suis pas difficile… J-Je… C-C’est vraiment gentil de votre part de m’inviter, a-alors… E-Est-ce que vous me permettez de vous aider en cuisine ? J-Je… J-Je me débrouille un peu a-alors… »

Est-ce que ça ne faisait pas un peu présomptueux de balancer ce genre de trucs ? Kyojiro savait qu’il cuisinait plutôt bien et il ne doutait pas que la mère d’Haru était elle aussi très douée, sans doute même plus que lui, mais il ne pouvait décemment pas s’imposer de la sorte sans se rendre un minimum utile ! D’ailleurs, est-ce que ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait invité par une fille à manger chez elle ? Il avait déjà été chez Zelda et avait rencontré ses parents avant qu’il ne lui déclare ses sentiments, mais… Il ne se souvenait pas avoir déjà mangé avec toute sa famille… C’était affreusement gênant ! Et comme Kyojiro avait l’impression que la mère d’Haru n’accepterait sans doute pas sa proposition, il tourna un regard adorable ressemblant presque à celui d’un petit chiot vers l’étudiante, espérant qu’elle pourrait convaincre la maîtresse de maison de le laisser faire le dîner ou au moins de donner un coup de main à le préparer.
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyDim 26 Sep - 22:57
La situation était pour le moins... improbable. En faite, tout a débuté le jour où les deux jeunes adultes s'étaient retrouvés pour la première fois, à la reprise des cours. Lorsque le kendoka a décidé qu'il était temps de prendre un nouveau départ avec son ancien bourreau. Et que cette dernière avait accepté d'essayer. Si les choses s'étaient passées autrement, Kyojiro ne serait certainement chez Haru en ce moment même, à prier tous les Dieux de le sauver de cette galère... Celle de rester coincé avec Haru elle-même et sa mère dans leur propre maison. Et autant dire que ce n'est pas lui qui aura le dernier mot ici. C'est comme un petit chaton qui de retrouve face à deux tigresses. La mère ne famille n'a aucune intention de laisser partir le jeune homme et ce n'est malheureusement pas la fille qui va le sauver pour le coup. Certaines choses ne changent pas.

Lorsque le brun proposa son aide pour le repas, Caroline secoua doucement la tête, le doigt devant le visage, laissant entendre son refus. Haru, quant à elle, adressa un large sourire à son camarade... Ou pote ? Ou ami ? Allez savoir. C'était sadique, amusé, montrant clairement qu'elle se délectait de la gêne du jeune homme. Cependant, dans un élan de bonté, elle finit par interpeller sa mère.

▬ Et si on s'y mettait tous les trois ? Je suis sûre que ce sera plus amusant !

Regard complice.
Après un instant de réflexion, Caroline finit par accepter que les deux jeunes jeunes lui prêtent main forte, chacun s'occupant de quelque chose en particulier. Après quoi, sur la fin de la cuisson, Haru parti dresser la table.

Le repas se déroula parfaitement bien, rythmé par de petites questions innocentes : que font tes parents ? Que veux-tu faire plus tard ? Comment ça se passe à l'école ? Comment êtes-vous devenus amis ? Dans quel club est-il...
Le temps passe vite... Si  vite qu'à la fin du repas, alors que la mère de famille s'était mise à la vaisselle, elle se rendit compte d'un petit détail.

▬ Sakurai-san, à quelle heure dois-tu être rentré sur le campus ?!

Le soleil s'était couché depuis longtemps. Les rues étaient quasi vides. Les gens de la nuit étaient de sortie. Et la seule voiture de la famille n'était pas disponible.

▬ Mince, tu risques d'être un peu limite pour rentrer. Grimace doucement Haru.
▬ Rentrer ? Hors de question  que je le laisse se promener en pleine rue à une heure pareille ! Sans oublier qu'il fait froid à cette période de l'année. Et ton père rentre beaucoup trop tard.

Haru hausse un sourcil, comprenant déjà vers où cette conversation allait aller.

▬ Sakurai-san, je suis désolée, c'est de ma faute. Pour la peine, reste ici pour la nuit ... J'insiste. On a une chambre d'amis, je vais te la préparer.

Même si la culpabilité de la jeune femme était sincère, sa proposition était sans appel. Kyojiro allait rester là pour la nuit, point barre.

[...] Caroline avait tout préparé pendant qu'elle avait invité Kyojiro à faire sa toilette du soir. Elle lui avait préparé des vêtements à Riri pour la nuit, afin que le kendoka ne dorme pas avec ses vêtements de journée. Après quoi, elle le laissa prendre des aises - pour ce qu'il en était capable - dans la chambre d'amis pendant qu'Haru prenait une douche à son tour.

Chose faite, c'est en bas de sous-vêtement et t-shirt assez large que la jeune femme toqua à la porte de la chambre temporaire de son ami, attendant sa réponse avant d'entrer.

▬ Hey ! Je suis venue voir si tu n'avais pas besoin de rien. Je ne sais pas si tu dors avec quelque chose à boire d'habitude ou autre chose ?

Aucune gêne, vraiment.
Elle se rapproche ensuite du jeune homme, la tête légèrement penchée sur le côté.

▬ Tout à l'heure, avant que ma mère n'arrive... Tu allais me dire quelque chose ? Qu'est-ce que c'était ?
Kyojiro Sakurai
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyMar 12 Oct - 15:46
Kyojiro se sentit affreusement mal à l’aise quand la mère d’Haru refusa catégoriquement son aide pour préparer le dîner, mal-être qui ne fit que croître quand il croisa ensuite le regard de sa voisine, un sourire sadique étirant ses lèvres et lui faisant bien comprendre qu’elle se délectait de le voir dans une telle situation. Le kendoka avait vraiment envie de pleurer et de prendre ses jambes à son cou, ses épaules s’affaissant soudainement en se rendant compte qu’il était foutu et qu’il n’allait même pas pouvoir se rendre utile. Il contint de justesse un soupir alors qu’il baissait les yeux, visiblement abattu. Fort heureusement, Haru fut prise d’un élan de bonté et proposa à sa mère qu’ils s’occupent du dîner tous les trois. Le kendoka redressa aussitôt la tête, scrutant tour à tour sa voisine et la maîtresse de maison, affichant alors un sourire qu’on ne lui connaissait que rarement quand on accepta finalement son aide.

« M-Merci ! J-Je ferai de mon mieux ! »

Et c’est ce qu’il fit ! Chacun s’occupa d’une tâche particulière et Kyojiro s’évertua à tout faire à la perfection avant d’aider Haru à dresser la table. C’était étrange mais… Il commençait à apprécier cette situation au final… Aider pour la préparation du dîner, mettre la table, s’assoir avec d’autres personnes pour savourer ce qu’ils venaient de cuisiner… C’étaient des moments très familiaux qui lui manquaient énormément. Son père ne vivant pas tout près de Nara, il ne pouvait le voir que pendant les vacances et… Le kendoka devait avouer qu’une présence féminine changeait quand même énormément la donne. Se retrouver en tête à tête avec son paternel, il adorait ça, mais ça manquait quand même d’un petit quelque chose qu’il avait l’impression de trouver ici, en étant à table avec Haru et sa mère. C’était agréable… Enfin, ça le fut jusqu’à ce que la maîtresse de maison commence à l’assommer de tout un tas de questions !

Kyojiro y répondit toujours très sincèrement, même s’il était profondément mal à l’aise de devoir autant parler de lui, une pointe de tristesse lui étreignant d’ailleurs le cœur quand il dut expliquer que sa mère les avait quittés quand il était encore petit et qu’il n’avait donc plus que son père. Il avait bien évidemment passé sous silence le fait que sa relation avec Haru avait TRÈS mal débuté, ne se concentrant que sur les moments qu’ils avaient pu passer ensemble depuis cette seconde chance qu’ils s’étaient donnés.

Sauf que voilà, à papoter comme ça, l’heure avait tourné ! Ce ne fut que lorsque Kyojiro aida à débarrasser la table qu’il se figea à la question de la maîtresse de maison.

« À-À 21h00… »

Un rapide coup d’œil à sa montre confirma ce qu’Haru venait de dire : ça allait être beaucoup trop juste de rentrer à l’heure ! Mais s’il partait maintenant et qu’il courrait aussi vite qu’il le pouvait, il pourrait peut-être…

« Qu-Quoi ?! N-Non ! J-Je ne peux pas rester dormir ici, j-je dois retourner au pensionnat ! »

Mais encore une fois, la mère d’Haru ne semblait pas vouloir en démordre, insistant pour qu’il dorme sur place, dans leur chambre d’amis. C’était franchement le pompon ! Lui qui avait déjà voulu mourir en se faisant inviter à manger, voilà qu’il devait maintenant passer la nuit chez Haru ! Chez une fille ! Kyojiro avait le visage en feu et il était tellement mal à l’aise qu’il se ratatinait presque à vue d’œil, n’osant plus affronter le regard de la maîtresse de maison. C’était un duel qu’il ne pouvait gagner, il le savait…

« J-Je… Je suis vraiment désolé pour le dérangement. V-Vraiment… »

Kyojiro ne savait plus où se mettre alors qu’il se retrouvait dans la salle de bains avec des affaires appartenant au frère d’Haru. Il fit tout de même au plus vite pour ne pas déranger plus que nécessaire les habitudes de ses hôtes, et se retrouva dans cette fameuse chambre d’amis, dans un pyjama qui ne lui appartenait pas, dans une pièce qu’il ne connaissait pas, avec deux autres femmes sous le même toit que lui. Le rouge ne quittait pas ses joues alors que le kendoka était assis beaucoup trop sérieusement en seiza sur son lit. Il n’osait même pas se glisser sous la couette et il était même en train de se demander s’il n’allait pas tout bonnement dormir par terre pour leur éviter d’avoir à laver les draps dans lesquels il aurait dormi. Mais alors qu’il était perdu dans ses pensées, on toqua à la porte, ce qui le fit sursauter et manqua de le faire tomber du lit.

« O-Oui ? »

Kyojiro se rattrapa de justesse et son regard se posa alors sur Haru qui… ARGH ! Pourquoi elle était aussi peu vêtue ?! Pour venir dans sa chambre qui plus est ?! Le kendoka vira de nouveau au rouge et détourna vivement les yeux, crispant ses poings sur ses cuisses alors qu’il était toujours assis en seiza.

« J-Je, n-non, t-tout va bien, j-je… Je n’ai besoin de rien du tout… »

En fait, il dormait effectivement avec une bouteille d’eau près de lui, mais il ne se sentait pas capable d’en parler à Haru. Il dérangeait suffisamment sa famille comme ça, il n’allait pas non plus leur réquisitionner une bouteille !

Kyojiro continua de détourner les yeux et eut même un petit mouvement de recul sur son lit en sentant qu’Haru s’approchait de lui. C’était beaucoup trop gênant ! Elle était en petite tenue, ils se retrouvaient dans une chambre… Ce n’était pas genre le truc de base pour qu’une situation dérape entre un homme et une femme ? Bon, ce n’était pas du tout le genre de Kyojiro, mais ça ne l’empêchait quand même pas d’être affreusement mal à l’aise, avec son cœur battant beaucoup trop vite et beaucoup trop fort contre son torse. La question de la jeune femme le fit toutefois relever soudainement la tête, l’incompréhension se lisant sur son visage.

« H-Hein ? C-Ce que j’allais dire ? J-Je… Je ne sais plus… »

Le cerveau de Kyojiro était tellement en surchauffe qu’il avait bien envie de dire à Haru qu’il n’était tout bonnement plus capable de réfléchir si elle se tenait aussi proche de lui dans cette tenue. Mais à force de chercher, le kendoka se souvint.

« A-Ah, j-je… Ehm… J’allais dire que je… Je t’apprécie sincèrement Haru. E-Euh, Shimizu-san ! »

Après tout, sa mère n’était plus là, il pouvait bien s’adresser normalement à elle sans que ce soit ambiguë de savoir à qui il parlait ! D’ailleurs, ce n’était pas juste carrément bizarre de faire une telle déclaration dans cette situation ? Kyojiro ne s’en rendit même pas compte, enchaînant même avec une autre déclaration.

« M-Merci beaucoup pour le repas e-et pour hum… La chambre. J-Je… Je suis désolé, j-je ne suis pas vraiment très à l’aise, m-mais… Mais j’ai vraiment passé un bon moment avec vous pour le dîner. »

Kyojiro avait finalement relevé les yeux vers Haru, lui offrant un léger sourire heureux. C’était vraiment beaucoup trop bizarre comme situation… Pourvu qu’Haru retourne dans sa chambre au plus vite !
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyJeu 18 Nov - 17:37
Une soirée comme une autre dans la demeure de la famille Shimizu. Ou peut-être pas tant que ça. Manger à quatre, à trois, à deux voir seuls, ils y sont habitués selon les jours. Avoir de la visite, c'est également chose habituelle. Il n'est pas rare qu'Akira ramène un ami de temps en temps sans oublier les parents. Bien moins rare que voir Haru amener quelqu'un à la maison, ce qu'elle fait généralement lorsque ses parents sont absents, bien qu'elle les prévienne toujours. Ils lui font assez confiance pour ce genre de chose et la blonde le leurs a toujours bien rendu. C'est bien pour cette raison que la présence de Kyojiro amène quelque chose de différent ce soir ; avoir un "ami" d'Haru dans la maison, c'est limite exceptionnel, cette dernière n'étant pas une grande fan de ce mot à l'origine. Mais Caroline ne s'en plaint et ça, Haru peut le confirmer en écoutant ses questions et en observant ses petits sourires : elle aime bien se garçon. Les deux femmes en apprennent de plus en plus, en même temps, sur le jeune homme ainsi que sa situation familiale. Évidement, Haru ne montre aucune pitié, même s'il faut avouer qu'elle a ce petit pincement au cœur quand le kendoka parle de sa mère. Elle a toujours été très proche de la sienne et imaginer sa vie sans, c'est sa faire du mal.

L'heure tourne, beaucoup trop vite, jusqu'à en oublier le temps de trajet et le couvre-feu imposé par l'école. Si bien qu'Haru, totalement impuissante face à la situation, se retrouva en tenue légère dans une chambre spécialement préparée pour Kyojiro. Ce dernier y étant présent, bien évidement, sinon ce ne serait pas drôle ! Cela dit, la blonde voulait juste s'assurer que le brun n'avait besoin de rien pour la nuit et autant dire que sa réponse ainsi que son comportement eurent pour effet de décrocher un sourire à la demoiselle.

▬ Hm, ok.

Mouais. Passons.
Elle était bien plus curieuse concernant un autre sujet ; ce qu'il avait voulu lui dire un peu plus tôt dans la soirée. Haru, ce n'est pas quelqu'un qui oublie facilement, c'est un fait, surtout si ça l'intéresse. Et autant dire que la réponse du kendoka fût une surprise, pour la simple et bonne raison qu'Haru ne savait pas trop comment s'attacher aussi facilement aux autres. Car en réalité, ils n'ont pas énormément parlé depuis qu'ils se sont donné une seconde chance mais surtout, Haru ne s'est pas trouvée particulièrement avenante. Ne sachant pas trop comment réagir à cette déclaration, ses sentiments n'étant pas encore très clairs, elle se contente alors de relever un petit détail. Un simple détail qui, pourtant, est assez parlant.

▬ Tu peux m'appeler par mon prénom, ça ne me dérange pas.

La suite... elle ne fit que réveiller quelque chose. Comme... un instinct.

▬ Avec plaisir !

Et, le sourire aux lèvres, elle s'avance. Et elle le perd tout doucement, pour laisser place à une expression plus indéchiffrable. Ses genoux viennent glisser sur les draps du kendoka, son corps penché sur celui de ce dernier, le forçant à changer de position, le dominant complètement. La chevelure tombante, elle baisse doucement la tête, visage proche de celui de son invité. Mais elle se stoppe, son souffle venant aisément chatouiller le visage de sa victime.

▬ Je vais me répéter d'une certaine manière mais... fais attention à ce que tu dis aux autres.

Elle avance légèrement son genoux entre les deux jambes du brun, sourit doucement, la voix toujours aussi douce et distante à la fois.

▬ T'es mignon. C'est vrai que je te croquerais bien.

Elle descend davantage mais... dévie le trajet de ses lèvres qu'elle vient  délicatement poser sur la joue du jeune homme. Après quoi, elle se redresse et se dirige vers la porte sans demander son reste. Enfin presque. Elle se retourne tout même, un sourire innocent étirant ses lèvres, bien qu'un rien taquin.

▬ T'es sûr que tu ne veux pas de l'eau ?
Kyojiro Sakurai
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyVen 26 Nov - 14:10
Si Kyojiro n’était déjà pas à l’aise à l’idée de se retrouver dans la chambre d’une maison qu’il ne connaissait pas, ce fut mille fois pire quand la demoiselle qui y vivait arriva dans sa chambre en tenue bien plus légère que ce à quoi il avait toujours été habitué en la voyant à l’Académie. Son visage ne dérougissait pas et c’était limite si ses oreilles ne se mettaient pas à fumer tant il avait chaud, évitant soigneusement le regard d’Haru alors qu’il lui bégayait qu’il n’avait besoin de rien d’autre pour la nuit. Déjà qu’on lui avait prêté des vêtements… Non, franchement, c’était HYPER gênant ! Et comme si ça ne suffisait pas, voilà que le kendoka était en train de lui faire une déclaration ! Bon, ce n’était pas une déclaration d’amour, mais ça en était une quand même ! Kyojiro était toujours aussi rouge et avait le regard toujours aussi fuyant, un léger grognement passant ses lèvres aux mots de la jeune femme. L’appeler par son prénom hein…

« D-D’accord, a-alors… J-Je t’apprécie sincèrement Haru. »

Kyojiro releva un visage presque timide vers la demoiselle, comme s’il attendait qu’elle valide son nouvel essai. Mais… Personne ne lui avait demandé de refaire cette déclaration hyper gênante en réalité, Haru avait juste exigé qu’il l’appelle par son prénom, rien d’autre ! Le kendoka se sentit donc de nouveau hyper gêné, gêne qui laissa vite place à de la surprise et de l’incompréhension sur le visage de Kyojiro pendant qu’il fixait l’étudiante en train de… grimper sur son lit ?! Et c’était quoi ce genou qui venait se mettre pile au mauvais endroit ?! Voilà qu’Haru se retrouvait au-dessus d’un pauvre kendoka allongé sur le dos et complètement à sa merci, qui la fixait avec de grands yeux ronds et qui était entré en apnée au moment où elle s’était approchée un peu trop près de lui. Il pinçait ses lèvres sans détacher son regard de la jeune femme, sentant son cœur battre tellement fort dans sa poitrine qu’il se demandait s’il n’allait pas tout simplement en sortir. Son corps frissonnait sous les chatouilles des cheveux et du souffle d’Haru sur sa peau. Mais qu’est-ce qu’elle faisaiiiiit ?!?!

« Qu-Qu’est-ce que j’ai dit ?! »

La voix de Kyojiro avait été beaucoup trop aigue, montrant parfaitement à quel point il était en train de paniquer. Elle le regardait bizarrement, elle était beaucoup trop proche et le kendoka ne savait plus du tout ce qu’il était censé faire ni comment réagir ! Qu’est-ce qu’il avait bien pu dire pour que la situation dérape autant ?! Surtout que… Elle voulait le croquer ?! Kyojiro sentait qu’il allait mourir, la fin était proche, il voyait déjà une lumière vive l’appeler (ce n’était que la lumière au plafond de la pièce). Il se sentait défaillir et, en voyant qu’Haru continuait à s’approcher, il ne trouva rien de mieux à faire que de se crisper en fermant les yeux le plus fort possible. La méthode bien connue du : si je ne vois pas ce qu’il se passe, il ne se passe rien.

Et le contact… se fit ? Sur sa joue ? Kyojiro ouvrit immédiatement les yeux et papillonna des paupières, alors qu’Haru se redressait et s’apprêtait à partir. Hein ? Mais qu’est-ce qu’il s’était passé ?! Le kendoka s’assit un peu précipitamment et ferma ses jambes pour ramener ses genoux contre son torse. Son corps avait réagi n’importe comment à cause de cette soudaine proximité, il se sentait tellement honteux…

« J-Je… Je veux bien une bouteille d’eau… S-S’il-te-plaît… »

Kyojiro était mort de honte, le visage écarlate posé contre ses genoux alors que ses bras enserraient ses jambes. Mon dieu… Pourquoi son corps avait réagi comme ça ? Est-ce que c’était parce qu’Haru l’attirait ou quelque chose comme ça ? Est-ce qu’il était amoureux ? C’était la première fois que ça lui arrivait depuis son histoire avec Zelda et même avec elle, jamais il n’avait ressenti cette envie irrépressible ni cette chaleur profonde au niveau de son bas-ventre… C’était terrible ! Cette journée avait été terrible ! Et elle se terminait de la pire des façons ! Kyojiro était maintenant certain d’une chose : il n’allait pas fermer l’œil de la nuit !
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyLun 6 Déc - 2:50
Un monstre. Un monstre prêt à dévorer ce bout de chair d'apparence si appétissant. C'est un peu l'image que renvoyait Haru alors que son corps dominait sans la moindre difficulté celui de Kyojiro. Tel un petit mammifère servant de jouet à son plus grand prédateur. Sans forcer, sans dire un mot, la blonde avait soumis sa victime, menaçant presque de lui prendre une partie de son innocence. Mais là n'était pas son but. Elle voulait le mettre en garde, pas lui prendre quelque chose de précieux, même pour un homme. Était-ce qu'il attendait ? Elle n'en sait trop rien. Et en admettant que ce soit le cas, elle n'était pas prête à répondre à une telle demande. Ni à lui, ni à personne d'autre.

Peut-être qu'elle y est allé un peu fort. Peut-être qu'elle aurait pu aborder le sujet autrement. Si elle peut s'avérer d'une honnêteté et d'une franchise blessante par moment, ce n'est pas toujours le cas. Il faut parfois voir plus loin que le bout de son nez, chercher le bon sous-entendu derrière ses mots et ses gestes. Cependant, Kyojiro ne semblait pas prêt de réfléchir sur le moment, bien trop pris au dépourvu.... Bien trop gêné... Bien peu habitué à ce genre de situation, à en juger par sa réaction. Haru, elle se demanderai presque ce qu'il aurait fait si elle n'avait pas dévié la trajectoire de ses lèvres, alors qu'elle se redresse pour quitter la chambre. Ses yeux observent attentivement le jeune homme l'espace d'un instant, avant que son corps ne disparaisse derrière la porte.

Dominer l'autre. Quelque soit le domaine, ça a toujours été son moyen de défense. Une attaque. Plus elle s'impose, moins elle a de compte à rendre sur ses potentiels faiblesses. Faiblesses qu'elle a toujours refusé d'exposer aux yeux des autres. Et aujourd'hui, elle a été bien trop faible. C'était presque pathétique, de la voir ainsi chercher à fuir cette maudite rue. Peut-être que ... ce qu'il vient de se passer... Était aussi une manière pour elle de reprendre le dessus sur le kendoka. Qui sait... Haru elle-même a parfois du mal à se comprendre, à savoir ce qu'elle veut exactement.

Il ne faut que quelques minutes à la jeune femme pour revenir dans la chambre d'invités, une bouteille d'eau à la main, qu'elle tend au jeune homme avec un grand sourire. Va-t-elle en rajouter une couche ? Non, ce ne sera pas nécessaire. Va-t-elle s'excuser ? Encore moins. Elle se contente de faire ce qu'elle a à faire, de prévenir son invité que s'il a le moindre problème, il ne doit pas hésiter à venir la trouver... Puis elle lui souhaite une bonne nuit avant de quitter une nouvelle fois la pièce. Demain risque d'être une longue journée, en plus d'être étrange.

Kyojiro Sakurai
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyLun 13 Déc - 15:59
Kyojiro n’avait vraiment pas compris ce qu’il s’était soudainement passé avec Haru. Sans que son cerveau n’arrive à correctement appréhender les choses, la jeune femme s’était retrouvée au-dessus de lui, leurs corps se rapprochant comme jamais auparavant. Forcément, le kendoka avait été plus que pris au dépourvu et n’avait rien réussi à dire ni à faire. Il avait été comme paralysé face à ce prédateur beaucoup trop dangereux pour lui. Que se serait-il passé si Haru avait finalement pressé ses lèvres contre celles de l’étudiant ? Le brun avait l’impression de ne plus rien maîtriser et de ne même plus être maître de son propre corps, qui avait réagi à ce rapprochement parfaitement inattendu de la pire des manières qui soit. Kyojiro s’était donc empressé de se redresser pour cacher tout ça au mieux, demandant à Haru si elle pouvait lui apporter une bouteille d’eau finalement. Il avait chaud, affreusement chaud… Et il n’arrivait plus du tout à réfléchir… Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? Pourquoi la jeune femme avait-elle réagi comme ça ? Est-ce qu’elle avait une quelconque arrière-pensée ou s’agissait-il d’une nouvelle forme de torture ? Certes, on était loin du comportement que la blonde avait eu avec lui lorsqu’ils étaient au lycée, mais cette maltraitance était sans doute pire…

Pendant que la jeune femme s’était éclipsée, Kyojiro s’était empressé de glisser le bas de son corps sous la couette, toujours dans l’optique de cacher à la vue de la jeune femme la réaction tout à fait inappropriée que ce rapprochement avait provoquée. Il sursauta quand Haru lui apporta sa bouteille, se contentant de tendre la main sans bouger le reste de son corps, le tout en évitant soigneusement de la regarder. Quand elle partit pour de bon, le kendoka remonta ses jambes contre son torse et posa son visage contre la couette recouvrant ses genoux. Il resta ainsi de longues minutes, parfaitement immobile, jusqu’à finalement se jeter sur la bouteille d’eau qu’Haru lui avait apportée. Il la termina d’une traite, grimaçant en se disant qu’il allait sûrement avoir envie d’aller aux toilettes pendant la nuit, mais il était absolument hors de question qu’il sorte d’ici avant le matin. S’il faisait n’importe quoi et se trompait de chambre… Non, non, non, il valait mieux ne pas y penser ! Il se retiendrait jusqu’à être de retour à l’académie et il resterait dans le déni si jamais il avait soif avant le lever du soleil en se persuadant que ce n’était pas le cas.

Kyojiro finit par éteindre la lumière et se coucher, mais son regard resta fixé sur le plafond. Son cerveau tournait à 100 à l’heure, impossible pour lui de dormir ! Il n’arrivait pas à se calmer, il était mal à l’aise dans cette chambre et ces vêtements qui n’étaient pas les siens, et il avait affreusement chaud ! Résultat, quand il entendit des réveils sonner autour de lui, signe que tout le monde allait commencer à se lever, le kendoka s’empressa de se changer pour remettre ses vêtements. Voilà, ce n’était pas grand-chose, mais il se sentait déjà bien mieux ! Chose faite, il sortit de sa chambre tel un ninja avec toutes ses affaires, jusqu’à se rendre au niveau de l’entrée. Il fallait qu’il s’échappe ! Malheureusement pour Kyojiro, la porte était verrouillée, et il était hors de question qu’il l’ouvre et se fasse la malle comme ça. Si jamais un voleur profitait de cette porte déverrouillée pour se servir chez les Shimizu, le temps que quelqu’un descende, le kendoka ne se le pardonnerait jamais ! Il était donc coincé, obligé d’attendre qu’on l’autorise à fuir…

Soupirant doucement pour essayer de se calmer, Kyojiro se dirigea alors vers la cuisine et entreprit de présenter toutes les petites boîtes qu’ils avaient ramenées la veille avec Haru, pour qu’elle et sa mère puissent se servir. Ça leur ferait gagner un peu de temps déjà ! Il aurait bien voulu mettre la table ou même préparer un vrai petit-déjeuner, mais il avait un peu peur que la maîtresse de maison s’offusque d’une telle initiative. Une fois les boites ouvertes, Kyojiro se mit à faire les cent pas, jusqu’à ce qu’un bruit le fasse sursauter. Sans même attendre de savoir qui était la personne qui s’approchait, le kendoka se pencha vivement en avant à près de 90°.

« B-Bonjour ! E-Encore merci de m’avoir hébergé pour la nuit ! J-J’ai pris les vêtements que vous m’aviez prêtés pour les laver, j-je vous les rendrai dès demain, c-c’est promis ! E-Et comme je ne savais pas si vous preniez quoi que ce soit pour le petit-déjeuner, j-j’ai simplement mis les boîtes sur la table. S-Servez-vous ! J-Je suis désolé, m-mais je ne dois pas traîner, i-il faut que je repasse par ma chambre avant le début des cours ! »

Pitié, faites qu’on l’autorise à partir maintenant ! Le pire, c’était que le kendoka était resté incliné vers l’avant, attendant une réponse comme s’il attendait une sentence, sans même se donner la peine de regarder qui se trouvait face à lui… Ca aurait très bien pu être un chat qu’il n’aurait pas fait la différence !
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J'ai  besoin d'un  ange ◇ Ft. Kyojiro Sakurai EmptyMar 14 Déc - 5:09
D'accord elle y était allée vraiment fort. Et pourtant, le kendona avait eut énormément de chances. Car la blonde, sans être une fille facile, n'a jamais eut du mal à presser ses lèvres contre celles d'un garçon. À ses yeux, cela n'avait rien d'une preuve d'amour.  Haru, elle aurait très bien pu aller plus loin, franchir cette limite, juste pour pousser la leçon encore plus loin. Juste pour s'amuser. Elle aurait pu. Mais elle n'en a rien fait, plus soucieuse des autre désormais. Kyojiro a-t-il déjà embrassé une fille ? Elle n'en sait rien mais risquer de lui voler son premier baiser aurait été bien cruel... Mais surtout, ce qui rendait le jeune homme chanceux, c'est que le corps de la blonde n'était pas assez proche du sien et assez bien placé pour qu'elle remarque un autre détail. Quelque chose qui l'aurait un peu trop trahi et qui aurait pu amener une réaction totalement différente de la demoiselle. Oui, heureusement qu'il est parvenu à cacher ce qu'il souhaitait cacher, car nul doute qu'Haru ne serait pas repartie bien sagement dans sa chambre après lui avoir apporté une bouteille d'eau...

[...] Les yeux de la blonde s'ouvrent doucement au son de son réveil. Réveil qu'elle ne tarde pas à couper, ne supportant que très peu le bruit à son réveil. Ce n'est pas pour rien que la musique servant à la tirer de son sommeil est étonnement douce, car Haru a de la chance d'avoir un sommeil léger. Même si parfois, c'est à son désavantage.
Lavée et habillée, la jeune femme quitte sa chambre, croisant au passage son père qui vient de se réveiller. Elle salue délicatement se dernier, l'accompagne et rez-de-chaussée et là... Quel accueil ! Un peu trop formel.

▬ Ah euh ouais... Bonjour à vous aussi jeune homme !

Debout près de son père, Haru ne put s'empêcher de pouffer de rire, totalement prise au dépourvu par cette scène plus que surprenante !

▬ J'aime quand on s'incline comme ça devant moi ! Dit-elle en prenant un air fière.

La jeune femme  s'avança vers le kendoka, posant délicatement sa main sur son épaule.

▬ Tu manges avec nous ?

A-t-il le choix ? Non, pas du tout.
Il va manger avec eux.
Discuter brièvement avec le père d'Haru qui finira par les amener à l'école un peu plus tôt que d'ordinaire, afin de Kyojiro puisse passer par sa chambre avant d'aller en cours.
Le tout avec l'air totalement désinvolte d'Haru, comme si jamais rien ne s'était passé la veille.
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