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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru|

Kyojiro Sakurai
Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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Âge : 23
Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles

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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyVen 25 Sep - 15:52
L’automne était arrivé. Les arbres se teintaient doucement de rouge et d’orange et l’air se faisait un peu plus frais. Les vacances d’été étaient passées à toute vitesse pour Kyojiro, qui avait pu rentrer chez lui et passer du temps avec son père. Pour une fois, ce dernier avait pu se libérer et prendre quelques jours de congé, ce qui avait permis aux deux Sakurai d’aller camper et de faire quelques balades et autres parties de pêche. C’était donc le cœur gonflé à bloc de tous ces souvenirs précieux que le kendoka était revenu à Yokuboo au début du mois. La reprise s’était bien passée, il avait retrouvé Aki, son colocataire et meilleur ami, puis ses camarades de classe et de clubs. Il n’avait pas énormément d’affinités avec eux, du moins, il n’y avait pas de liens aussi puissants que celui qu’il entretenait avec le basketteur, mais Kyojiro était quand même content de les retrouver. Et qui disait reprise des cours, disait aussi reprise de l’entraînement ! A vrai dire, le kendoka ne s’était pas vraiment arrêté pendant les vacances, même quand il était parti camper, ayant toujours son shinai à portée de main pour faire quelques mouvements. Après tout, en bon champion national qu’il était, il était tout bonnement inenvisageable qu’il passe ne serait-ce qu’une journée sans pratiquer sa discipline favorite.

Quoi qu’il en soit, la rentrée s’était donc bien passée et les devoirs commençaient doucement à s’accumuler à nouveau. Heureusement que Kyojiro était un élève modèle ! Il comprenait assez aisément ses cours et parvenait toujours à trouver un peu de temps dans son emploi du temps de ministre pour s’acquitter de ses exercices à faire pour le lendemain. Aujourd’hui, il n’avait pas été au dojo et avait prévu de passer un peu de temps à la bibliothèque pour étudier. Kyojiro avait beau adorer son colocataire, il devait avouer qu’il arrivait mieux à se concentrer quand il était seul et dans le silence le plus complet. Et puis, de toute façon, il avait quelques recherches à faire, donc la bibliothèque était la destination toute trouvée pour cette fin de journée de cours !

Son sac sur l’épaule, les manches de sa veste bien tirées sur ses poignets et les mains dans ses poches, Kyojiro traversa donc la cour pour se rendre à la bibliothèque. Un peu perdu dans ses pensées, comme à son habitude quand il marchait seul, le kendoka sentit toutefois son regard se faire happer par une scène qui lui semblait beaucoup trop familière, comme un air de déjà-vu. Fronçant les sourcils et s’arrêtant net, tous ses souvenirs lui revinrent bien vite en mémoire en voyant cette tignasse qu’il reconnaîtrait entre mille : c’était Haru Shimizu ! Et elle n’était pas seule ! Est-ce qu’elle était ENCORE en train de tyranniser quelqu’un ?! Surtout que cet endroit devait être son spot préféré, Kyojiro se souvenant bien que, quelques temps plus tôt, c’était à ce même endroit, près de ce même arbre, qu’il s’était interposé entre elle et un camarade du club de kendo qui se faisait marcher dessus sans trouver la force de répliquer. Aussitôt, en voyant cette scène, le kendoka sentit son sang ne faire qu’un tour. Cette fois, elle allait beaucoup trop loin ! Il s’était contenu la dernière fois, mais il l’avait prévenue qu’il ne retiendrait pas son poing si elle recommençait !

Fonçant d’un pas décidé vers les deux étudiantes, Kyojiro se planta derrière Haru, qui était de dos, puis posa une main puissante sur son épaule pour l’obliger à se retourner. Son regard était toujours aussi froid et perçant, ses sourcils froncés ne faisant qu’accentuer son air furieux. Il était tellement flippant que la demoiselle qui se trouvait aux côtés d’Haru prit ses jambes à son cou, les laissant seuls. Ni une, ni deux, le kendoka planta son regard dur dans celui de la demoiselle.

« Ça ne t’a vraiment pas servi de leçon la dernière fois ? Je t’avais pourtant dit que je ne me retiendrais pas si tu recommençais. »

Kyojiro n’avait pas revu Haru depuis cette altercation qu’ils avaient eue tous les deux et, ne s’intéressant pas du tout à cette peste, il n’était pas au courant de l’accident qu’elle avait eu quelques semaines plus tôt. Pour lui, Haru restait cette même personne détestable qui était encore en train d’écraser de pauvres gens qui n’avaient rien demandé. Forcément, avec cette image qu’il avait de la jeune femme, il était impossible pour Kyojiro d’imaginer ne serait-ce qu’une seconde qu’il avait interrompu une discussion banale entre elle et une de ses camarades…
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyLun 28 Sep - 21:04
Tu ne changeras donc jamais ?
Kyojiro ◇ Haru

Fin septembre 2020.

Chaque saison a son charme. Et s'il y a bien une chose qu'Haru chérit durant cette période de l'année, plus que ses agréables températures, c'est bel et bien les couleurs qu'elle apporte. La nature prend les plus belles teintes qui soient aux yeux de la blonde, qui se fond d'ailleurs à merveille dans le paysage. Elle aime les couleurs chaudes. Elle se sent bien. Sa couleur préférée est partout. Du rouge... Cette couleur si fascinante et pleine de paradoxes. "Ça te va bein cette couleur", lui a-t-on déjà dit à quelque reprises. En tout cas, ce paysage automnal a le don de détendre Haru. Ce moi fût assez compliqué avec les cours qu'elle avait à rattraper, sans compter qu'elle devait reprendre ses repères et rester concentrée sur ce qu'elle faisait. Ce n'était pas facile. Elle se sentait encore prisonnière. Parfois elle était bien là. Parfois, elle avait juste l'impression de rêver. Il arrivait que sa tête lui fasse mal aussi, qu'elle tourne, que son corps lui dise "merde". Le contre-coup de l'accident, très certainement. Ça n'allait pas s'en aller après aussi peu de temps. Il semble être si récent, comme s'il avait eu lieu la veille et en même temps, ça semble faire une éternité.

La blonde avait du temps devant elle avant de devoir se rendre à son club. Elle avait donc décidé de le passer dans la cour du campus, sentant qu'elle avait besoin d'air frais. Ça ne pouvait que lui faire du bien après tout. Il faisait calme, très calme, à son plus grand bonheur. Avec de la chance, elle ne chopera pas de migraine. Mais la chance n'allait pas vraiment être au rendez-vous...

Mais ce n'est pas tant à cause de cette fille qui vient de la percuter.

Un pas en arrière. Elle garde l'équilibre de justesse. Premier "merci mon cher corps" (entraîné) de la journée.
Son regard se pose sur la jeune fille qui, elle, n'avait pas eu autant de chance. Fesses au sol, cahiers à terre.

▬ Je suis désolée ! dit-elle d'une voix vive tout en se mettant à genoux pour récupérer ses affaires.

Il y a de cela moins de trois mois, Haru aurait sans doute pester sur sa camarade, lui aurait dit de faire attention où elle allait... Et en bonus, lui aurait sûrement joué un sale tour avec l'un de ses cahiers. Mais là, elle s'abaisse à son tour et aide la demoiselle à ramasser ses affaires.

▬ C'est moi. Je ne faisais pas très attention non plus.

Elle tend ce qu'elle a récupéré à sa camarade qui la remercie. Puis elle se fige.

▬ Shimizu-san ! Oh non c'est pas vrai, je suis désolée, désolée, désolée. Tu n'as rien ? Je te jure que je ne voulais pas !

Haru cligne des yeux, met un moment à comprendre. Cette fille... elle a peur. Elle a peur d'elle.

"OK... co-comment je gère ça moi ?!"

Elle lève les mains devant elle, les secoue doucement, offre un sourire qui se veut rassurant à son interlocutrice.

▬ Non, non c'est bon, ne t'en fais pas. Toi, tu ne t'es pas fait mal ?

La fille prend quelque secondes pour se calmer. Elle ne craint rien, hein ?
Elle secoue la tête.

▬ N-non c'est bon. Merci.

Elle rit nerveusement, regarde la blonde, prend le temps de l'observer... Un peu trop d'ailleurs. Alors elle tente de changer de sujet.

▬ C-c'est vrai ?
▬ De ?
▬ Pour ton... ton accident ?

Ah oui. Évidement. Les nouvelles vont vites, Haru est bien placée pour le savoir. Elle n'en loupait pas une. Les rumeurs, ça ne s'arrête jamais.

▬ Euh... oui.

Elle lève sa main droite, déplace sa mèche de cheveux pour exposer sa cicatrice. Sa camarade écarquille les yeux. Entendre qu'une camarade a eu un accident, c'est une chose. Mais avoir la confirmation et une preuve, c'est autre chose.

▬ J'en ai aussi une sur le bras et la cuisse.

Sans compter quelque coups qui persistent... La joie ! Mais elle ne va pas se plaindre : elle aurait pu avoir bien pire comme être paralysée (localement voir complètement), avoir une mauvaise fracture, être dans un coma profond ou même être tuée. Alors oui, sa situation n'avait rien de joyeux, mais sans doute peut-on dire qu'elle a évité le pire.

▬ Ça doit être horrible. Si-si je peux faire quelque chose pour toi... n-n'hésite pas...

Si gentille. Si timide. Un peu peureuse aussi, non ? À en juger par sa réaction de tout à l'heure.

▬ Déjà, éviter de me foncer dedans une nouvelle fois ?

La fille sembla hésité : c'était une blague, c'est ça ? Elle ne lui en veut pas, n'est-ce pas ? Son corps doit lui faire mal, sans doute. Oui c'est ça...C'est juste ça.
Elle allait sourire, répliquer mais... Ce gars là, qui vient d'arriver... Il lui fait peur. Alors elle part, s'excusant maladroitement alors qu'Haru avait poussé un cri de surprise en sentant une main se poser sur son épaule. Pas la moindre délicatesse.

▬ Ça ne t’a vraiment pas servi de leçon la dernière fois ? Je t’avais pourtant dit que je ne me retiendrais pas si tu recommençais.

Un regard dur face à un autre rempli d'incompréhension.

▬ Pardon ?!

Qu'est-ce qu'elle a fait au juste ? C'est quoi ce bordel ?
D'un geste brusque, elle écarte la main de "l'inconnu" et se retourne, fronce les sourcils.

▬ De quoi tu parles ?! Et recommencer quoi ? Et te retenir de quoi ?! T'es qui toi d'abord ?

Trop de questions mais en même temps, elle ne pigeait vraiment rien à la situation. Bien que le visage de ce type lui dit vaguement quelque chose à force de l'observer... très vaguement. Vraiment très très vaguement.

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Kyojiro Sakurai
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyVen 2 Oct - 16:46
Kyojiro avait donc bel et bien usé toute sa patience, pourtant légendaire, quand il s’agissait d’Haru. C’était quoi cette sale manie d’emmerder les gens ? Est-ce que ces gens odieux étaient vraiment à l’abri d’un retour de bâton bien mérité ? En tout cas, si le destin décidait d’épargner l’étudiante, le kendoka ne comptait pas la laisser s’en tirer à si bon compte. Il s’était donc approché d’elle d’un pas décidé et avait agrippé son épaule sans la moindre délicatesse. Lui balançant une réplique cinglante, avec son regard tout aussi incisif, Kyojiro s’était sans doute attendu à beaucoup de choses mais… certainement pas à ça !

« H-Hein ? »

Le kendoka la fixait avec de grands yeux ronds, clignant plusieurs fois des paupières sous l’incompréhension. C’était quoi ces questions ? C’était pour jouer avec lui, c’était ça ? Comment pouvait-elle vraiment ne plus savoir qui il était ?

Plusieurs secondes passèrent donc, jusqu’à ce que Kyojiro essaie de retrouver un minimum d’assurance. Oui, elle se foutait de sa gueule, ce n’était pas possible autrement…

« T-Tu sais très bien qui je suis, arrête t-ton cinéma… »

Niveau regain d’assurance, ce n’était pas tout à fait ça ! Lui qui lui avait toujours parlé sans buter sur les mots tant il la détestait, voilà qu’il se mettait doucement à bégayer. Son cerveau fonctionnait à toute allure devant cette attitude qui ne ressemblait vraiment pas à la Haru qu’il connaissait.

« N-Ne te moque pas de moi, j-je sais que tu ne m’as pas o-oublié, s-surtout qu’on s’est parlé j-juste avant les vacances e-et que je t’avais dit que je voulais que tu a-arrêtes d’embêter les autres. »

C’était de pire en pire…

« À-À moins que tu aies subitement perdu la m-mémoire, j-je doute que tu sois du genre à oublier a-aussi facilement les gens que tu choisis pour s-souffre-douleur. »

Bon sang, Kyojiro avait l’impression d’avoir fait un brusque retour en arrière… Son regard était baissé et son dos s’était un peu recourbé, comme s’il essayait de se recroqueviller sur lui-même. Il ne comprenait rien à son manège, mais ça lui faisait perdre tout son courage ! Son stratagème était tout bonnement ingénieux, il devait bien le lui reconnaître ! Aaaaah… Il était beau le justicier pas masqué comme ça !

« N-Ne fais pas semblant… »
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptySam 3 Oct - 3:04

Elle était dans l'incompréhension.
Il était dans l'incompréhension.
Ils étaient dans l'incompréhension.
À qui la faute exactement ? À celui qui a débarqué de nulle part ? À celle qui vient de se faire agresser ? Bon d'accord, ce n'était pas l'agression de l'année mais tout de même.

▬ T-Tu sais très bien qui je suis, arrête t-ton cinéma...

Haru pencha la tête sur le côté, encore plus confuse.

"T'ai-je fait du mal à toi aussi ?"

C'est la première chose qu'elle s'est demandé. Pas s'il était son ami. Pas s'il était une simple connaissance. Juste... s'il était l'une de ses victimes... Une victime parmi tant d'autres. On lui avait dit. On l'avait prévenu. Elle a fait plus de mal que de bien. Et maintenant...

▬ Non, je ne le sais pas. Alors toi arrête, et réponds-moi !

Elle avait été plus agressive qu'elle ne l'aurait voulu. Plus froide. C'était comme... une pulsion. C'était plus fort qu'elle. D'où ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi s'emporter de la sorte alors qu'en y réfléchissant, la situation était tout à fait logique ? Ses paroles, poussées par sa sensibilité, ont été plus rapides que tout le reste.

▬ N-Ne te moque pas de moi, j-je sais que tu ne m’as pas o-oublié, s-surtout qu’on s’est parlé j-juste avant les vacances e-et que je t’avais dit que je voulais que tu a-arrêtes d’embêter les autres. 

Une réponse. C'est déjà ça.
Avant les vacances, hein ?
Alors c'est pour ça ...

▬ À-À moins que tu aies subitement perdu la m-mémoire, j-je doute que tu sois du genre à oublier a-aussi facilement les gens que tu choisis pour s-souffre-douleur.

Oui. Elle comprend maintenant. Ça ne lui revient pas, mais elle a saisi la situation.
Ça l'énerve, et ça lui fait mal en même temps. Parce que la vérité est là : elle a oublié une personne qu'elle a visiblement fait souffrir... et pas qu'un peu. À quelle point avait-elle pu être une peste ? (Au point qu'une fille ait peur d'elle juste à cause d'un bête accident !)

▬ Eh ben si, tu vois ? Pourquoi devrais-je me souvenir de personnes aussi insignifiantes ?!

Encore une fois, elle ne sait pas ce qu'il s'est passé. C'est sorti tout seul.
C'est vrai...Pourquoi a-t-elle presque oublié sa propre famille ? Pourquoi devrait-elle se souvenir d'un camarade et de ce qu'elle lui aurait fait et pas de ceux dont elle est censée être la plus proche depuis sa naissance ?
Pourquoi ça l'énerve autant. Juste... pourquoi ? À cause de ça, elle a encore parlé trop vite. Bien que son ton indiquait qu'elle avait sincèrement oublié qui le jeune homme était, ses paroles rappelaient qui elle avait pu être avant son accident.

"Merde, merde, merde !"

▬ N-Ne fais pas semblant… 

Elle sert les dents en constatant à quel point son interlocuteur semblait perturbé, presque comme s'il voulait se cacher en se repliant sur lui-même. Il semblait si petit soudainement.

Haru soupire.
Tout avait changé. Il le fallait. Elle ne voulait pas se laisser submerger.
Son expression passe de la colère à quelque chose qui peut presque sembler triste.

▬ Je suis désolée...

"... Pour ce que ça vaut..."

▬ Je ne pensais pas ce que je viens de dire.

C'était méchant. Guidé par la colère, la frustration, l'émotion, mais méchant.
Elle soupire une nouvelle fois, comme pour se donner du courage.

▬ Écoute. Je suis amnésique, ok ?

Autant être franche. De toute façon, elle lui doit bien une explication. Mentire ne servira à rien dans une telle situation.

▬ J'ai eu un accident à la fin du moi de juin, ce qui m'a valu un traumatisme crânien et... ça...

Elle fit un mouvement de bras au hasard, sans réelle signification, mais permettant de comprendre qu'elle parlait de la situation et de son amnésie.

▬ Je ne sais plus qui tu es. Je ne sais plus ce que je t'ai fait... à part te faire du mal visiblement. Ça me reviendra un jour, normalement. Mais pour le moment, tout est flou.

Elle marque une pause.
Sa tête est baissée. Son bras droit est posé sur son bras gauche, le serrant légèrement.

▬ Alors... Si tu veux me cracher à la figure ou même me frapper, je t'en prie. Fais-le maintenant. Défoule-toi. Mais ensuite, dis-moi comment tu t'appelles...

Sa voix était basse.
Elle était prête à tout entendre, à tout subir.
C'est du moins ce qu'elle pense... ce qu'elle espère.


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Kyojiro Sakurai
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyMer 4 Nov - 15:38
Kyojiro avait alpagué Haru avec conviction, mais plus les secondes filaient, plus les mots étaient échangés, et plus le kendoka avait l’impression que sa confiance en lui était en train de fondre comme neige au soleil. Il ne comprenait pas… L’étudiante savait qui il était, c’était impossible qu’elle ait pu tout oublier comme ça, du jour au lendemain ! Ça n’existait que dans le folklore les monstres qui mangeaient les souvenirs ! Pourtant, quand Haru lui lança que c’était pourtant le cas, avec ce ton et ces mots toujours aussi incisifs, Kyojiro sentit qu’elle était sincère… C’était quoi cette histoire à la fin ?

Le kendoka était presque en train de se ratatiner sur lui-même, attendant que son interlocutrice arrête finalement de s’amuser avec lui pour cracher le morceau. Il avait voulu jouer les justiciers, aider quelqu’un qui ne méritait pas de se faire embêter, et là il avait l’impression de se sentir comme un moins que rien. C’était presque comme s’il avait fait un bond de plusieurs années dans le passé, quand Haru s’amusait justement à lui marcher sur les pieds et à lui en faire voir de toutes les couleurs.

Et l’explication fusa. Kyojiro releva aussitôt la tête, fixant la demoiselle avec de grands yeux ronds. Elle était… amnésique ? Suite à un accident ? Elle s’excusait ?! Et elle était même prête à jouer les punching-balls ?! Le kendoka était tellement abasourdi qu’il continua à la fixer en silence avec ses yeux écarquillés pendant de longues secondes. Son teint était devenu blême, à tel point qu’on se serait presque demandé s’il n’allait pas faire un malaise !

« J-Je… »

Il ne savait même pas par où commencer ! Il s’était senti mal quand Haru avait répondu à son « agression physique » par une « agression verbale », mais maintenant il se sentait encore plus mal d’avoir tout ignoré de sa situation…

« D-Désolé, j-je… Je ne savais pas p-pour ton accident, j-je… »

Mince ! Et si c’était de sa faute ! Il avait souhaité tellement fort que la demoiselle ait le retour de bâton qu’elle méritait pour ses mauvaises actions, qu’une entité supérieure l’avait peut-être entendu et avait exaucé son souhait ! Kyojiro devint alors encore plus pâle.

« P-Pardon ! J-Je suis vraiment d-désolé ! »

La panique s’installait à présent chez le kendoka. Il se sentait affreusement coupable de l’avoir agressée comme ça et de peut-être avoir une part de responsabilité dans son accident.

« J-Je ne te ferai rien ! P-Promis ! J-Je… C-C’est juste qu-que… Je croyais qu-que tu… embêtais e-encore quelqu’un… J-Je… Je ne compte pas te frapper… »

Kyojiro avait les poings fermés contre ses cuisses, mais ce n’était pas contre Haru qu’il avait envie qu’ils s’abattent, mais bien contre lui ! Quel abruti franchement… Il en avait presque les larmes aux yeux.

« K-Kyojiro S-Sakurai. C-C’est comme ça qu-que je m-m’appelle… »

Le kendoka se détestait vraiment fort à cet instant précis. Complètement perdu, ne sachant plus ce qu’il était censé dire ou faire, il finit par faire la seule chose pour laquelle il était à peu près doué : s’inquiéter pour les autres et se plier en quatre pour eux.

« E-Est-ce que ç-ça va ? J-Je veux dire… J-J’imagine que non m-mais… »

S’inclinant soudainement autant qu’il le pouvait en fermant fort les yeux, Kyojiro finit par lâcher ce qu’il avait sur le cœur.

« E-Est-ce que je peux faire qu-quelque chose pour toi ? J-Je… Je voudrais vraiment me faire p-pardonner pour t-t’avoir aussi mal parlé a-alors que tu… ne te souviens de rien… »

Kyojiro était peut-être en train de se faire mener par le bout du nez, mais il ne pouvait pas s’en empêcher : quand il sentait que son aide pouvait être utile à quelqu’un, il voulait absolument la lui donner. On avait beau parler d’Haru, l’une des rares personnes qu’il détestait vraiment, le kendoka ne pouvait pas l’abandonner. Elle semblait sincère et sa situation était vraiment trop terrible pour qu’il reparte sans lui venir en aide, même rien qu’un peu… Et puis… Peut-être qu’ainsi, il l’empêcherait de redevenir la peste qu’elle avait été avant son accident ?
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyDim 29 Nov - 17:18

La réponse met du temps à arriver. Beaucoup trop de temps. Mais Haru ne bronchait pas, attendant, semi-impatiente. Car il fallait laisser le temps au jeune homme de comprendre, de traiter l'information, de savoir quoi en faire. Mais aussi, la façon dont il l'avait approché lui restait au travers de la gorge, même si elle s'était préparée à ce qu'au moins une personne l'agresse d'une telle façon. Mais entre le penser et le vivre, il y a une grosse différence. Mais elle devait aller au bout des choses, surtout après ce qu'elle venait de lui dire.

La blonde claqua des doigts, presque sous le nez du jeune homme. Ce n'était pas agressif ; c'était plus une fois de s'assurer qu'il était toujours avec elle et bel et bien vivant.

▬ J-je...

Bon, au moins, il sait encore prononcer quelque chose.

▬ D-Désolé, j-je... Je ne savais pas p-pour ton accident, j-je...

Soupire. Bon, elle a une réponse. Elle se gratta l'arrière de la tête d'un air agacé, les yeux fixant elle ne sait trop quoi, avant de reporter son attention sur son interlocuteur. Cette situation la met étonnement mal à l'aise.

▬ C'es-
▬ P-Pardon ! J-Je suis vraiment d-désolé !

"...-t rien ... Il panique ou je rêve ?!"

Haru restait plantée là, interdite. Puis elle reprit une expression neutre. Elle écoutait. Elle l'écoutait lui dire qu'il n'allait rien lui faire, qu'il pensait qu'elle agressait encore quelqu'un.

"Ouais bon ça va j'ai compris avec ces histoires d'agressions !"

▬ Trop de générosité.

Encore une fois, elle avait été plus amère qu'elle ne l'aurait voulu. Il avait l'air si... inquiet ? Écrasé sous le poids de la culpabilité ?
Elle grimace, s'en voulant un peu, examinant son interlocuteur qui n'était définitivement pas bien en cet instant précis.

▬ K-Kyojiro S-Sakurai. C-C’est comme ça qu-que je m-m’appelle… 

Elle hoche la tête, enregistre l'information. Heureusement, elle parvient à se créer des souvenirs, à se rappeler de tout ce qui a suivi son accident... C'est déjà ça.

▬ Ok, Sakurai-san, je retiens.

Qu'est-ce qu'elle pouvait rajouter d'autre, là tout de suite. Haru n'a jamais manqué d'empathie, se rend bien compte qu'elle pourrait et devrait dire quelque chose pour calmer ce Kyojiro. Mais elle ne sait pas quels mots utiliser, quelle attitude adopter. Ce n'est visiblement pas quelqu'un dont elle était proche (pour ce qu'elle pouvait être "proche" de des gens), bien au contraire. Alors que pouvait-elle faire ?

▬ E-Est-ce que ç-ça va ? J-Je veux dire… J-J’imagine que non m-mais… [....]

Épine hors du pied.
Elle était assez surprise par cette question, tout comme par la proposition qui suivit.
C'était plus que faire amende honorable pour elle, surtout pour "si peu".

D'un geste prudent, elle tapote l'épaule du jeune homme du bout de ses doigts bien limés et vernis.

▬ Commence par te redressé... "hm, ce n'est pas encore tout à fait ça"... ▬ ... S'il te plaît.

Voilà, ça s'est déjà un bon début. Ensuite ... Un petit sourire, le plus rassurant possible.

▬ Pour répondre à ta première question, je te mentirais si je te disais que je vais bien. Mais je le ferai tout autant si je te disais l'inverse.

Elle se sent faiblarde, a un peu mal à la tête, mais elle n'a pas eu de soucis aujourd'hui. Donc elle est bien sans l'être totalement. Elle n'a pas vraiment besoin de se plaindre.

▬ Si tu y tiens oui, tu peux faire quelque chose pour moi oui...

Elle fit un mouvement de tête vers un banc situé un peu plus loin, l'invitant à la suivre afin de s'y asseoir. C'est déjà une bonne chose pour qu'elle se sente plus à l'aise.

Elle se pose simplement, laissant le temps au jeune homme de choisir entre s'asseoir près d'elle ou rester debout, avant de reprendre la parole.

▬ Déjà, arrête de paniquer... T'as pas à te sentir mal. T'es pas responsable de mon accident...

Elle marque une pause, le temps de prendre son courage à deux mains pour la suite.

▬ Ensuite... Je voudrais que tu m'expliques ce que je t'ai fais. Je ne peux pas m'en souvenir, pas encore... Alors j'aimerais l'entendre de ta bouche.

C'est un bon début...


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Kyojiro Sakurai
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyVen 4 Déc - 12:21
Dire que Kyojiro avait pris son courage à deux mains pour tenir tête à Haru ! Il n’avait fallu que quelques minutes pour que toute son assurance vole en éclats... Lui qui pensait se confronter à la tyrannique étudiante qui lui en avait fait baver pendant le lycée et qui en avait fait voir de toutes les couleurs à plein d’autres après lui, il faisait finalement face à quelqu’un qui avait perdu la mémoire. L’information avait mis un peu de temps à être traitée par Kyojiro, qui commençait à se demander si ce fameux accident n’était pas arrivé par sa faute… À l’avoir détestée si fort, à avoir voulu qu’elle se prenne un juste retour de bâton… Est-ce qu’un dieu ou une autre entité n’avait pas fini par l’entendre et exaucer son souhait ? Le kendoka se sentait vraiment très mal, rongé par la culpabilité de peut-être avoir une part de responsabilité dans l’état d’Haru. Toutefois, même si la jeune femme avait perdu la mémoire, elle n’en restait pas moins incisive dans ses mots et ses gestes à l’égard de Kyojiro. Comme quoi, on ne changeait pas aussi facilement la nature profonde des gens !

Le cœur du kendoka était serré et douloureux, essayant de passer outre les remarques acerbes de l’étudiante alors qu’il s’excusait et se présentait. Il ne savait plus du tout ce qu’il était censé faire pour se rattraper, pour essayer de se faire pardonner (alors qu’au final, il n’avait absolument rien à se faire pardonner !). Alors, sans aucun préavis, Kyojiro s’inclina vivement devant Haru et lui demanda ce qu’il pouvait faire pour elle. En y repensant, c’était quand même le monde à l’envers d’entendre le kendoka dire un truc pareil à la demoiselle face à lui, quand on savait tout ce qu’elle lui avait fait endurer ! Comme quoi, le Japonais était vraiment une bonne poire…

Puis, quand Haru tapota l’épaule de Kyojiro, toujours incliné perpendiculairement pour présenter ses excuses, le kendoka sentit tout son corps se crisper, comme s’il se préparait à recevoir un coup. C’était idiot, la jeune femme ne lui avait jamais rien fait physiquement, mais c’était un réflexe de défense. Le souffle coupé, Kyojiro dut attendre qu’Haru lui demande de se redresser pour s’exécuter, reculant quand même d’un pas pour ne pas être trop proche d’elle. Juste au cas où. Le kendoka osa à peine croiser son regard, mais il put remarquer le petit sourire rassurant qu’elle essayait de lui faire. Waw… C’était bien la première fois que Kyojiro la voyait sourire comme ça ! C’était presque… choquant tellement cela semblait irréel ! Le kendoka resta donc à fixer ses lèvres, jusqu’à ce qu’Haru l’invite à venir s’assoir près d’elle sur un banc. L’étudiant la suivit en silence, le regard toujours rivé sur l’herbe qu’il écrasait sous ses pas.

Quand la demoiselle s’assit, Kyojiro hésita. Elle l’avait invité à s’assoir, ça ne serait donc pas poli de ne pas le faire, mais il resta quand même quelques secondes debout face à elle, réfléchissant à la meilleure option, avant de finalement prendre place lui aussi sur le banc, en laissant toutefois une belle distance de sécurité entre eux. C’était limite si deux personnes n’auraient pas pu s’assoir entre eux !

Vint ensuite la requête d’Haru. Kyojiro serra les poings sur ses cuisses. Cette période de sa vie n’était pas forcément très reluisante ni agréable à ressasser. Il aurait pu lui balancer toutes les vacheries qu’elle lui avait faites quand ils étaient au lycée, mais ce fut finalement un tout autre discours qui passa les lèvres du kendoka, alors qu’il tournait un visage sincèrement désolé vers Haru.

« J-Je… S-Si tu ne t’en souviens pas, a-alors… P-Peut-être qu’il vaudrait mieux n-ne pas en r-reparler ? »

Kyojiro faisait ça aussi bien pour lui que pour elle. Si l’étudiante avait effectivement perdu la mémoire, est-ce que ça ne serait pas pour elle l’occasion de prendre un tout nouveau départ ?

« S-Si… Si tu veux vraiment le s-savoir, j-je… Je te dirai tout, m-mais… E-Enfin… T-Tu… Tu veux vraiment faire les choses c-comme avant ? »

Le kendoka releva enfin complètement la tête pour la regarder dans les yeux. Il avait besoin de cette réponse pour savoir si Haru prévoyait de s’engager sur la même voie qu’avant son accident, ou si elle souhaitait vraiment faire les choses différemment.

« T-Tu sais, j-je… P-Peut-être que j’ai un peu une p-part de responsabilité d-dans ton a-accident… J-Je... Je suis désolé... J-J’ai souhaité que… t-tu aies le juste retour de bâton que t-tu… méritais p-pour… pour tout ce que tu as p-pu faire… »

Wow… Kyojiro avait l’impression que son cœur se serrait tellement fort qu’il allait finir par se rétrécir au point de complètement disparaître ! Il se sentait vraiment ignoble d’avoir souhaité un tel truc, mais il se dégoûta encore plus en se l’entendant dire à voix haute.
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyJeu 10 Déc - 15:03

Pendant un instant, elle se demanda si elle n'avait pas déjà été violente avec le jeune homme. À en juger par son corps crispé, il avait vraiment du mal avec elle. Mais non. Non, c'était impossible. Enfin... Peut-être ?
On ne lui a jamais dit qu'elle était physiquement violente, du moins, pas depuis son accident. Et à l'heure actuelle, elle n'a aucune envie de l'être.

Soit.

Elle veut au moins savoir ce qu'elle a pu faire au kendoka. Quelles genre de choses a-t-elle pu lui dire ? Quels coups foireux a-t-elle pu lui faire ? Elle voulait savoir. Qui peut mieux répondre à ses questions qu'une de ses anciennes victimes ? Surtout que ce garçon n'avait pas l'air d'être du genre à mentir.

Mais.... Il n'avait pas l'air très enthousiasmé à l'idée de satisfaire la curiosité de la blonde qui grimace en retour.

▬ (...) Tu veux vraiment faire les choses c-comme avant ?

Froncement de sourcils.

▬ T'es sérieux là ?!

Elle marque une pause, reprend. Elle ne savait pas comment elle devait prendre une telle question.

▬ C'est la meilleure. J'ai l'air de vouloir faire les choses comme avant ?

Oui, elle était un peu agacée tout de même. Après, comment en vouloir au jeune homme ? C'est difficile de faire comme si de rien n'était, de se séparer de l'ancienne vision qu'il devait avoir d'elle. C'est une évidence.

Soupire.
Elle ne pouvait pas le forcer non plus.

▬ (...) J-j'ai souhaité que... t-tu aies le juste retour de bâton que t-tu... méritais (...)

Ses sourcils, qui avaient repris leurs places initiales, se froncèrent à nouveau.
Venait-il vraiment de lui avouer qu'il lui avait souhaité malheur ? Comme ça, clairement ?

▬ Sympa.

Elle se pencha légèrement en arrière, les yeux rivés vers le ciel.

Nouveau soupire.

▬ Dis-moi, Sakurai-san... est-ce que je te frappes maintenant ou plus tard ?

Son ton était sec.
Pourtant, l'intention n'était pas vraiment là. Pas vraiment. Sans doute n'était-il pas le seul à avoir voulu une telle chose. Sans doute était-ce mérité.

▬ Je n'y crois pas trop tu sais, à ces forces supérieures. Ce qui arrive arrive parce que l'Homme l'a provoqué. Donc à moins que tu n'aies été dans cette voiture qui nous a foncé dedans, et de façon volontaire, tu n'as pas à te sentir coupable de ce qu'il m'est arrivé.

Elle hausse les épaules, concentre une nouvelle fois son attention sur son interlocuteur, plongeant son regard aux reflets dorés dans celui de Kyojiro.

▬ Je n'ai pas l'intention de recommencer. Pas intentionnellement.

Soupire.

▬ Tu sais... Je n'avais que ma famille et un seul ami à mes côtés durant ma convalescence. Ça fait pitié quand j'y pense. Mais j'en suis l'unique responsable, je le comprends bien. Je crois que... Je ne devais pas réaliser à quel point j'étais seule malgré toutes les personnes qui m'entouraient.

Des garçons... des filles... Elle était bien entourée. Elle avait ce don, cette facilité déconcertante à faire venir les autres à elle malgré son sale caractère. Et pourtant, tout n'était que superficialité. Ça ne la dérangeait pas. Mais maintenant, qu'est-ce qu'il lui reste ? Pas grand chose.

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Kyojiro Sakurai
Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyLun 14 Déc - 11:59
Kyojiro n’était déjà, de base, pas très à l’aise avec les gens quand il fallait interagir avec eux, mais là, avec Haru, c’était mille fois pire ! Il avait l’impression que quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, la demoiselle le prendrait mal. Il fallait dire que depuis le début de leur interaction du jour, le kendoka ne faisait que s’enfoncer ! Alors, quand l’étudiante lui demanda s’il était sérieux, Kyojiro eut un bref mouvement de recroquevillement, son corps s’éloignant un peu plus de la demoiselle, juste en prévision. Son ton avait trahi tout son agacement et le kendoka se sentit encore plus coupable… Il ne voulait pas être méchant avec elle… Il voulait juste savoir ce qu’elle voulait faire… Était-il maladroit au point de ne pas être capable de faire correctement passer ses intentions par le biais de ses mots ?

« J-Je… D-Désolé, j-je… Je ne voulais pas me m-montrer d-désagréable, j-je… Je voulais juste savoir c-ce que tu voulais faire m-maintenant… J-Je… Je me disais juste qu-que… si tu voulais changer, t-tu… tu pourrais mettre de côté tout ce qui a pu se p-passer avant… »

Kyojiro n’arrivait vraiment pas à s’exprimer clairement, alors il espérait qu’Haru comprendrait un peu mieux avec cette petite explication. S’il ne voulait rien lui dire, c’était aussi bien pour elle que pour lui. Lui n’aurait pas besoin de ressasser tous ces mauvais souvenirs, et elle, elle pourrait plus facilement repartir sur des bases plus saines sans se préoccuper du passé. Tout lui raconter ne ferait que lui ajouter du poids et de la culpabilité sur les épaules, et ce n’était vraiment pas nécessaire du point de vue du kendoka…

Mais le Japonais s’avança de plus en plus sur cette pente glissante, avouant finalement à Haru qu’il avait souhaité qu’elle écope du juste retour de bâton qu’elle méritait, après toutes les mauvaises choses qu’elle avait faites vivre aux autres. C’était clairement un manque de tact, mais Kyojiro avait simplement voulu être sincère et lui expliquer pourquoi il se sentait aussi responsable de son accident.

Le kendoka baissa ensuite aussitôt les yeux en entendant Haru, ses mains se triturant l’une l’autre à cause de l’angoisse. Il était nul, vraiment trop nul… Il s’était proposé pour l’aider, et voilà qu’il lui disait des choses aussi méchantes… Perdu dans ses pensées, Kyojiro sursauta et se redressa finalement d’un bond quand l’étudiante lui demanda si elle devait le frapper maintenant ou attendre encore un peu, le kendoka la fixant avec de grands yeux ronds alors qu’il n’avait plus qu’une seule fesse encore posée sur le banc.

« Qu-Quoi ?! »

Le kendoka l’avait certes bien mérité, mais quand même… Ce n’était pas un peu extrême ?

Fort heureusement, Haru continua à parler, les yeux rivés vers le ciel, Kyojiro sentant doucement la peine reprendre le dessus sur sa petite frayeur. Ce qu’elle disait était vraiment affreux… L’étudiante avait beau lui avoir fait vivre de très sales moments quand ils étaient au lycée, le kendoka n’avait jamais voulu qu’il lui arrive un tel malheur. Une crotte d’oiseau sur la tête lors de l’une de ses balades aurait largement suffi…

« J-Je… Je n’y étais pas m-mais… J-Je… Je n’ai pas pour h-habitude de s-souhaiter ce genre d-de choses alors… J-Je suis vraiment d-désolé… »

C’était presque une punition plus grande pour lui que pour Haru ! Il s’était risqué à vouloir que quelqu’un paie pour ses actes, et voilà où ça le menait ! Nul doute qu’il n’allait plus jamais avoir un tel comportement à l’avenir !

Les mots qui suivirent ensuite attristèrent encore plus Kyojiro. En y repensant, c’était quand même le monde à l’envers de voir le kendoka se préoccuper autant du bien-être de la demoiselle et compatir à sa situation ! Puis, après avoir croisé le regard d’Haru, le Japonais baissa les yeux et continua à triturer nerveusement ses mains.

« J-Je… Je suis désolé… J-Je… S-Si tu veux… O-On peut essayer de… recommencer à zéro ? »

Kyojiro ne prétendait pas pouvoir devenir son ami ou quelqu’un de vraiment proche, mais puisqu’Haru lui avait avoué ne pas vouloir redevenir celle qu’elle était avant… C’était l’occasion pour les deux étudiants de laisser derrière eux tout ce qu’ils avaient pu vivre ensemble jusqu’à maintenant, pour écrire une toute nouvelle page de leur histoire. Déglutissant difficilement, se demandant si Haru allait accepter, le kendoka préféra prendre les devants et s’inclina un peu trop poliment devant la demoiselle, en restant toujours assis sur le banc.

« J-Je… Je m’appelle K-Kyojiro Sakurai, j-je suis en deuxième année de d-droit, j-je fais partie des c-clubs de kendo et de cuisine. E-Enchanté. »

Voilà, comme ça, Haru pourrait voir que Kyojiro était vraiment sincère quand il disait vouloir donner un tout nouveau départ à leur relation ! Et tant pis si elle finissait par se moquer de lui et de cette idée un peu étrange, ou même de son statut de membre du club de cuisine. Les moqueries, il y était habitué, et ce ne serait pas la première fois qu’Haru s’y adonnerait avec lui de toute façon… Finalement, cette proposition était un excellent test pour savoir si, oui ou non, l’étudiante était vraiment capable de changer !
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyVen 18 Déc - 2:29

▬ J-Je... D-Désolé, j-je... (...)

Elle ne répondit rien, se contentant d'hausser un sourcil et de tourner la tête pour observer le ciel. C'est vrai, peut-être que ça ne lui sera pas utile de savoir ce qu'il s'est passé, elle ne pourra rien y changer après tout. Peut-être que ça lui fera du mal aussi. Mais cette douleur ne vaut-elle pas la peine d'être ressentie, même juste un peu, afin qu'elle sache quand s'arrêter ?
N'atteint-elle pas les limites en ce moment ? Le moindre petit mot menaçant, le moindre geste trahissant son agacement, et son interlocuteur était aussitôt sur la défensive, prêt à s'éloigner.

▬ J-Je... Je n'y étais pas m-mais... (...)
▬ Arrête de t'excuser.

Elle avait parlé à voix basse, quasi pour elle-même. Elle a compris. Elle n'est pas antipathique. Elle a compris qu'il s'en voulait et c'est bien là tout ce qui compte. Elle ne mérite pas qu'il en fasse autant : une fois aurait suffi. Mais encore une fois, il s'excuse.

▬ O-On peut essayer de... recommencer à zéro ?

Les yeux écarquillés, Haru tourna doucement la même vers le jeune homme, surprise par une telle proposition. C'était si étrange... Si étrange de se dire qu'il pouvait juste laisser le passé derrière, comme ça, pour "recommencer à zéro". Restera-ils derrière eux encore longtemps ? Et si non, ne viendra-t-il pas faire voler leurs potentiels efforts en éclat ? La blonde a l'impression qu'en choisissant d'accepter ou non la proposition du kendoka, elle s'engage à tenir quelque chose de fragile entre ses mains... Quelque chose qui pourrait glisser entre ses doigts à tout instant et se briser sur le sol.
Est-elle prête à prendre ce risque ?

▬ (...) Je m'appelle K-Kyojiro Sakurai (...)

Elle observa le jeune homme un instant, un petit sourire triste que le visage.

▬ Es-tu sûr de ton choix ? Tu pourrais finir par me détester encore plus.

Et sans doute que ça finira comme avec son frère : des sourires, des services, des moments de complicités et pourtant, cette distance et cette haine dont on ne parvient à se décrocher. Haru voulait être certaine que son interlocuteur ne lui faisait pas cette proposition à la légère, juste parce qu'il avait pitié d'elle. Elle ne veut pas de sa pitié. Elle ne veut la pitié de personne.

Mais il semble sûr de son choix. Il prend le risque ... Alors elle le prend aussi.

▬ Shimizu Haru, deuxième année en design graphique et membres des clubs d'arts et de danse.

Elle sourit, bien qu'il ne soit pas plus joyeux que le précédent...Ou juste un peu.

▬ Le club de cuisine hein...Ma mère me dit souvent qu'un homme qui cuisine et surtout, qui sait cuisiner, c'est précieux.

Elle rit un peu à cette pensée... Non pas pour la remarque elle-même mais plutôt en repensant à la raison pour laquelle sa mère lui avait dit un truc pareil.

▬ C'est notre petit côté reines, sans doute ?

Les traditions veulent souvent que les femmes fassent à manger. Mais honnêtement, quelle femme n'aimerait pas rentrer chez elle, se faire dorloter et servir un bon repas fraîchement préparé par l'homme de la maison ?

▬ Dis... Je ne veux pas paraître méchante mais... Tu bégaies toujours comme ça où c'est juste parce que c'est juste la situation, ou moi, qui te met mal à l'aise ?

Ce n'était vraiment pas méchant. C'était juste une question. Sans doute connaissait-elle la réponse, en réalité, mais elle l'avait oublié.




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Kyojiro Sakurai
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyVen 15 Jan - 17:23
Haru avait beau dire que ce n’était pas sa faute, qu’il n’avait pas à s’excuser… Kyojiro ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher. C’était plus fort que lui… Il se sentait tellement coupable qu’il avait l’impression qu’il allait imploser à cause de toute cette culpabilité. Il lui faudrait donc certainement un peu de temps pour réussir à s’en détacher…

En attendant, histoire de prouver à Haru qu’il était prêt à tourner la page et à lui offrir une seconde chance, Kyojiro lui proposa de tout reprendre à zéro. Ne remarquant qu’à peine l’air franchement surpris de la demoiselle, le kendoka s’inclina poliment pour se présenter en bonne et due forme. Chose faite, il releva timidement les yeux vers elle, notant bien le petit sourire triste qui étirait ses lèvres. Puis, à sa question, Kyojiro fronça les sourcils, retrouvant cet air ronchon qu’on lui connaissait si bien.

« J-Je… Je suis sûr. A-Après tout, o-on… On ne peut pas savoir s-sans avoir essayé. »

Le kendoka était vraiment trop gentil pour ce monde. Il voulait croire que tout le monde avait une part de bon en lui, même cette satanée peste qui lui en avait fait cruellement baver pendant le lycée. Il la fixait à présent aussi sérieusement que possible, histoire de lui transmettre toute sa détermination. Il voulait y croire, il ne serait pas déçu.

Haru accepta finalement de jouer le jeu en se présentant à son tour. Son sourire était toujours un peu triste et Kyojiro avait beaucoup de mal à savoir ce qu’il pourrait faire pour qu’il retrouve un éclat bien plus joyeux. Toutefois, la remarque et le rire qui suivirent tirèrent un léger grognement au kendoka. Ce n’était pas la première fois qu’on lui disait ça, qu’un homme qui cuisinait, c’était précieux et aussi trop mignon. Mais Kyojiro ne voulait pas être précieux ni mignon ! C’était un homme, un vrai ! C’était juste que, par la force des choses, il avait dû apprendre à cuisiner et qu’il avait finalement beaucoup apprécié cette activité…

« J-Je… Je ne crois pas ê-être précieux… »

Son air ronchon était encore plus prononcé à cet instant précis, le Japonais marmonnant dans sa barbe en regardant ailleurs, les bras croisés sur son torse. Mais la nouvelle question d’Haru finit par faire revenir au galop la gêne sur le visage du kendoka. Les joues de nouveau légèrement teintées, Kyojiro se crispa un peu et secoua finalement la tête après plusieurs secondes de silence. Il avait toujours eu horreur de ce genre de questions… Mais c’était de sa faute. Il n’arrivait pas à s’exprimer correctement, c’était normal que les gens s’interrogent !

« J-Je… C-Ce n’est pas toi, j-je… Je ne suis pas vraiment à-à l’aise qu-quand il faut parler avec l-les gens, c-c’est tout… M-Mais je fais des efforts. »

Sauf que c’était affreusement long et compliqué ! Il s’était grandement amélioré depuis son arrivée au lycée, mais il allait encore devoir travailler sur tout ça pour réussir à ne plus bégayer du tout ! Il s’était fixé comme objectif d’y parvenir avant la fin de ses études à l’Académie, histoire de se débarrasser de ce handicap dès son entrée dans la vie active et le début de sa carrière de policier.

« C-C’est… Ça a l’air facile p-pour tout le monde d-de… parler normalement. J-Je… Je ne comprends pas p-pourquoi je n’y a-arrive pas… »

Soupirant doucement, Kyojiro secoua finalement la tête pour chasser sa gêne et son petit côté triste qui commençait à poindre le bout de son nez. Il se sentait vraiment nul de ne pas réussir à interagir normalement avec les gens, mais la timidité chez lui était encore beaucoup trop exacerbée.

« J-Je… T-Tu ne cuisines pas toi ? E-Et… T-Tu veux faire quoi a-après tes études ? J-Je… E-Est-ce que l’accident a-a… changé des ch-choses pour toi ? J-Je… Je veux dire… P-Pour tes goûts, p-par exemple ? »

Kyojiro était curieux même s’il était affreusement timide ! Et puisqu’il avait promis à Haru de tourner la page et d’apprendre à la connaître à nouveau, autant commencer maintenant ! Même si l’heure continuait à tourner et qu’il allait bientôt ne plus avoir du tout le temps de se rendre à la bibliothèque pour faire ses recherches !
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyDim 7 Fév - 7:54
▬ J-je... Je ne crois pas ê-être précieux...

Il boude là ? Elle ne rêve pas ? Il est vraiment entrain de se tenir et de lui parler comme si elle venait de froisser son égo. On dirait un enfant. Avait-il seulement compris qu'elle ne disait pas ça dans le sens "mignon" mais plutôt dans le sens "homme à garder" ? Elle n'en sait trop rien et ce n'est pas ce qui attire le plus sa curiosité, là tout de suite. Non, c'est plutôt de savoir pourquoi il bégaie comme il le fait. Est-ce naturel ? Est-ce la situation ? Est-ce elle ?

▬ J-Je… C-Ce n’est pas toi, j-je… Je ne suis pas vraiment à-à l’aise qu-quand il faut parler avec l-les gens, c-c’est tout… M-Mais je fais des efforts.

Elle penche la tête sur le côté, les sourcils légèrement froncés. "Je t'ai bien rabaissé avec ça par le passé, n'est-ce pas ?". Car plus on est critiqué, en toute gratuité, sur ce genre d'handicap, plus on a du mal à évoluer. On reste bloqué sur ce problème... Certains régressent même. À quel point l'a-t-elle blessé en se moquant de lui à ce sujet ?

▬ C-C’est… Ça a l’air facile p-pour tout le monde d-de… parler normalement. J-Je… Je ne comprends pas p-pourquoi je n’y a-arrive pas… 
▬ Hm... Je ne sais pas. Je ne suis pas une experte en la matière.

Elle a cru comprendre que ça pouvait être héréditaire ou lié à de l'anxiété, un manque de confiance en soi ou encore un traumatisme. Mais elle n'en sait pas plus. Elle hausse les épaules.

▬ Je crois que je ne suis pas douée pour réconforter les gens. J'sais pas quoi te dire mais... Je pense que tu peux surmonter ça.

Ah ben ça pour ne pas être douée... C'est carrément nul. Mais vraiment... Que peut-elle dire ? Et pourquoi dit-elle qu'il peut surmonter ça ? Elle n'en sait rien. C'est juste la seule phrase plus ou moins encourageante qu'elle a trouvé. Au moins, maintenant, elle sait qu'il ne faut pas trop lui en parler.

▬ J-Je… T-Tu ne cuisines pas toi ? E-Et… T-Tu veux faire quoi a-après tes études ? J-Je… E-Est-ce que l’accident a-a… changé des ch-choses pour toi ? J-Je… Je veux dire… P-Pour tes goûts, p-par exemple ?

Le regard d'Haru se perd dans le vide, pendant un instant. "Encore ce genre de question... Qu'est-ce que mon accident a changé ? "

▬ Pas plus que ça. C'est ma mère qui s'occupe surtout de ça, moi j'arrive déjà à ne rien brûler, c'est déjà pas mal non ? Dit-elle sur le ton de la plaisanterie.

Après, oui, elle sait cuisiner. Mais que des choses basiques. Ce n'est pas elle qui va expérimenter et faire des plats super complexes dignes d'une finale de Top chef !

▬ Je veux travailler dans le design graphique. Après, je ne sais pas encore exactement dans quel domaine. Mais j'ai une préférence pour l'animation, le marketing ou l'art et illustration.

Ouais, pour quelqu'un qui ne s'y connaît pas, ce n'est pas très clair. Alors elle décide d'approfondir un peu.

▬ C'est tout ce qui touche aux adaptations animées, aux bandes annonces, à la création de sites Web, de jeux vidéos, d'applications sur mobiles, de publicités sur internet comme sur le papier, un panneau publicitaire ou encore un véhicule. Et il y a aussi les illustrations dans les livres, leur couverture et tout ça.

Elle hausse les épaules.

▬ Ouais, en fait, j'aime tout ce qui est animation et illustrations ! Le fait de faire passer un message juste avec des formes et des couleurs... Je verrai le moment venu.

Et tout ça la passionne au plus haut point. Elle adore ce qu'elle étudie, ça saute aux yeux... À son sourire, à sa façon de parler. Et elle parle beaucoup d'ailleurs là !

▬ Et pour ta question... À laquelle elle a presque oublié de répondre. ▬ Je ne sais pas trop. Je suppose que les goûts ne changent pas si facilement donc... Je dois les avoir conservé, je crois ?

Elle pousse un soupire. C'est si compliqué !

▬ Tu as dit que tu étais en Droits, c'est ça ? Tu veux devenir quoi ? Attends laisse-moi deviner. Policier ?!


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Kyojiro Sakurai
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyVen 12 Fév - 15:46
Le sujet de son bégaiement était toujours très difficile à aborder pour Kyojiro. Il ne comprenait pas lui-même pourquoi il avait autant de mal à discuter normalement avec les autres, et il savait que c’était sans doute en grande partie à cause de son cruel manque de confiance en lui, mais… Est-ce que c’était vraiment la seule raison ? On pouvait d’ailleurs aussi se demander pourquoi, lui qui était si gentil, affichait toujours constamment une moue ronchon avec des sourcils froncés quand il ne parlait à personne, et ce quel que soit le moment de la journée ou l’occasion. Kyojiro ne comprenait d’ailleurs pas plus pourquoi les mots d’Haru parvenaient à lui faire autant plaisir alors que… Oui, effectivement, la jeune femme n’était sans doute pas la meilleure pour remonter le moral ! C’était une phrase bateau d’encouragements, peut-être même qu’elle ne pensait pas un traitre mot de ce qu’elle venait de dire mais… Ça lui avait quand même fait plaisir, en témoignait ce léger sourire qui venait d’étirer ses lèvres. Kyojiro hocha alors doucement la tête, croisant le regard de sa voisine.

« M-Merci, je… Je vais essayer. »

Encore une fois, le kendoka ne comprenait pas bien pourquoi il espérait s’améliorer et pouvoir en parler à Haru. Peut-être qu’après toutes ces fois où elle s’était moquée de lui et l’avait dénigré à cause de son bégaiement, il avait un peu envie de la voir fière de ses efforts. Oui, non, c’était franchement idiot, Kyojiro avait du mal à comprendre tout ce qu’il ressentait à cet instant précis, Haru avait toujours autant le don de mettre le bordel dans sa petite tête !

Fort heureusement, la conversation qui suivit parvint à détendre légèrement le kendoka, qui pouffa doucement quand Haru lui avoua réussir à ne rien brûler quand elle cuisinait. Il écouta ensuite toutes ses explications concernant son cursus, et le moins qu’on puisse dire c’était qu’on sentait bien toute sa passion pour ce domaine rien qu’en l’entendant et en la regardant ! D’ailleurs, Kyojiro avait presque été comme subjugué par tant de passion, n’étant pas du tout habitué à voir la demoiselle avec ce genre de sourire et d’expression. Ça lui allait vraiment bien… Ce ne fut que lorsqu’elle lui retourna sa question, pour en apprendre plus sur les rêves d’avenir de Kyojiro, que celui-ci sursauta un peu et s’empressa de détourner le regard. Depuis tout ce temps, il avait presque dévoré Haru des yeux, trop la honte !

« A-Ah euh… O-Oui, je vois de quoi t-tu veux parler, j-je… C-C’est vraiment chouette comme projet, j-je… Je t’envie un peu, j-je… Je ne suis pas vraiment doué pour c-créer des choses en dehors de la c-cuisine… J-Je… Je ne suis même pas sûr de savoir d-dessiner correctement un b-bonhomme-bâtons… »

Kyojiro n’avait vraiment rien de l’âme d’un créatif, c’était certain ! Tout ce qui touchait à l’art, c’était comme un autre monde pour lui qui était beaucoup trop terre à terre !

« T-Tu dessines alors ? »

Parce que bon, Kyojiro avait beau être un grand timide, ça ne l’empêchait pas d’être affreusement curieux ! Il avait bien envie de voir le genre d’œuvres que pouvait créer Haru !

« E-En tout cas, j-je… Je te souhaite de réussir à-à faire le travail d-dont tu rêves. J-Je… Je ne joue pas aux jeux vidéo, m-mais… Si jamais tu fais un jour l-l’illustration d’un livre, j-je… Je l’achèterai. »

Décidément, c’était difficile à croire qu’il y avait encore quelques temps ces deux-là étaient comme chien et chat ! Voilà qu’ils discutaient maintenant presque le plus naturellement du monde et que Kyojiro lui montrait son côté beaucoup trop gentil… Ce n’était sans doute pas une bonne idée, surtout si Haru finissait par retrouver ses mauvaises habitudes mais… Le kendoka avait été vraiment sincère quand il avait dit à la demoiselle qu’il était prêt à tout reprendre de zéro avec elle ! Ils ne deviendraient peut-être jamais amis, mais Kyojiro avait quand même envie d’essayer.

Et puis, quand le kendoka repensa à la remarque de la demoiselle sur son futur métier, il ne put s’empêcher de froncer les sourcils.

« C-Comment tu as deviné… ? »

C’était si évident que ça qu’il voulait devenir policier à la fin de ses études ? Bon, c’était vrai que par élimination, il ne restait quand même pas tellement de métiers où on pouvait imaginer Kyojiro en connaissant ses difficultés à parler ! Il ferait certainement un bien piètre avocat !

« J-Je… J’aimerais bien oui, j-je… Mon père aussi est p-policier. »

Précision sans doute inutile, mais c’était avec ce genre de précisions qu’on apprenait à se connaître après tout, non ?
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyLun 1 Mar - 12:39
Haru avait de la chance... La chance d'avoir trouver ce qui lui plaît. La chance d'aimer ses études. Son accident n'a rien changé à cela, c'est certain. L'inverse aurait pu être catastrophique : devoir se reconstruire tout en cherchant une nouvelle passion en plein milieu de l'année scolaire... Elle n'ose même pas imaginer. Elle a déjà parfois du mal à garder la tête hors de l'eau depuis son accident, donc pas besoin de problèmes supplémentaires liés aux études.

Entre temps, elle n'avait même pas prête attention au regard que le jeune homme avait posé sur elle... Mais un petit sourire amusé vint étirer ses lèvres lorsqu'il le détourna.

▬ Est-ce mon beau visage qui te captive autant ou ma passion pour ce que je fais ?

Ah ça, il ne pouvait pas y échapper. Haru, elle a assez confiance en elle. Elle sait qu'elle a un physique assez avantageux et elle a toujours su en jouer quand c'était nécessaire. Observer, tâter le terrain, ce sont des éléments à part entière de sa personnalité. Ce n'est certainement la cicatrice qu'elle se paie sur le front qui va la faire complexer. Surtout que ce n'est pas grand chose, comparée aux autres.

▬ T-Tu dessines alors ?
▬ Oui. Et je peins aussi, un peu. Si ça tu veux, le jour où j'aurai ma tablette avec moi, je te montrerai.

Sérieusement. C'est elle qui est devenue trop gentille. En temps normal, elle lui aurait plutôt répliqué un truc du genre ; "Bravo Sherlock". Et elle n'aurait rien proposé aussi. Et elle serait sûrement déjà partie, vu la merveilleuse relation qu'ils semblaient entretenir à l'époque...

▬ E-En tout cas, j-je... (...)

La blonde ne répond rien mais en contrepartie, elle sourit. Un sourire qui remplace un simple mot... Ce genre de mot qu'elle a tant de mal à prononcer parfois ; Merci. C'est gratuit, c'est facile et pourtant, il ne quitte pas souvent des lèvres. Pourtant, Kyojiro le mériterait vraiment après tout ce qu'elle a pu lui faire subir. Mais... Peut-être que ça lui ferait davantage plaisir qu'elle s'intéresse à lui ? Même un tout petit peu ? C'était bien de parler d'elle mais lui, elle ne le connaît pas. Ou plutôt, elle ne le connaît plus.

▬ C-Comment tu as deviné... ?

Deviner... Deviner... C'était pas vraiment ça.

▬ Simple hasard.

Elle rit un peu. Peut-être qu'à l'époque, elle le savait. Ou elle aurait pu le deviner de divers manières. Là, elle a plutôt tapé dans le tas.

▬ C'est le premier truc qui m'est venu à l'esprit quand tu as parlé de Droit.

Après c'est vrai qu'il y a plein d'autres métiers liés au Droit.

▬ J-Je… J’aimerais bien oui, j-je… Mon père aussi est p-policier.
▬ C'est pour ça que tu veux l'être aussi ? Ou tu as d'autres raisons ?

Ça, c'est une question qui peut être intéressante pour savoir à qui elle a affaire. S'il lui répond cela dit.


hrp : Haru parle, Haru pense.
Kyojiro Sakurai
Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyJeu 4 Mar - 17:03
À la question d’Haru, Kyojiro sentit ses joues se colorer vivement. Mince, elle l’avait grillé ! Et puisque le kendoka n’était absolument pas doué pour mentir, il opta pour la vérité.

« J-Je, d-désolé ! J-Je, c-c’est que… T-Tu as l’air d-d’aimer vraiment beaucoup ce que t-tu fais, c’est… C’est vraiment chouette, j-je… Je suis content pour toi. »

Après tout, il savait bien que bon nombre d’étudiants, puis d’adultes, ne faisaient pas toujours ce qui leur plaisait. Alors si Haru avait trouvé sa voie et qu’elle était heureuse, c’était vraiment une bonne chose, Kyojiro était sincère !

En tout cas, le kendoka avait hâte de voir l’étendue des talents de sa voisine ! Il ne savait pas bien pourquoi, mais il avait dans l’idée qu’elle était très douée dans ce domaine. Après tout, en étant aussi passionnée qu’elle semblait l’être, il ne pouvait pas en être autrement !

Mais la conversation prit un tout autre tournant quand Haru mit dans le mille en devinant que Kyojiro souhaitait devenir policier à la fin de ses études. La surprise put donc se lire sur le visage du brun, qui vint ensuite se frotter doucement la nuque.

« J-Je… B-Beaucoup s’imaginent qu-que je veux devenir a-avocat a-aussi, m-mais… A-Avec mon bégaiement, ç-ça serait impossible. »

Kyojiro n’avait pas perdu espoir, il savait qu’un jour il pourrait définitivement s’en débarrasser, mais il allait lui falloir encore un peu de temps et de prise de confiance en lui !

« J-Je crois que c’était p-pour ça a-au départ, m-mais… J-Je veux v-vraiment pouvoir v-venir en aide à c-ceux qui en ont besoin e-et aussi a-aider à rendre la ville p-plus sûre. »

Un vrai justicier dans l’âme ! Le fait que sa mère ait été elle aussi policière avant sa naissance avait sans doute également joué, tout comme les quelques persécutions dont il avait pu être victime, mais il avait toujours eu cette volonté de protéger le monde entier. C’était sans doute un rêve idiot de gosse emplit de justice, mais ce rêve ne l’avait finalement jamais quitté.

Kyojiro joignit ses mains, les posant sur ses cuisses alors que ses yeux sombres se levaient sur les branchages qui s’agitaient au-dessus de leurs têtes avec le vent. Il ne savait plus trop quoi ajouter à la conversation… Il fallait dire qu’habituellement, c’était toujours ceux qui l’abordaient qui menaient la danse, alors que lui se contentait d’écouter. Mais cette fois-ci, il avait bien fallu que la conversation se fasse dans les deux sens ! Le problème était que le kendoka n’avait jamais été vraiment doué dans cet exercice et puisque ses passions étaient déjà très limitées, les sujets de conversation qu’il pouvait aborder l’étaient tout autant !

« E-Euh, j-je… T-Tu veux boire quelque chose ? »

Voilà, une boisson chaude, c’était toujours le bon plan ! Kyojiro avait repéré un distributeur non loin de l’endroit où ils se trouvaient en plus, s’empressant de le désigner à sa voisine.

Attendant ensuite la réponse d’Haru, le kendoka gigota un peu pour sortir son portefeuille de la poche arrière de son pantalon, jetant un bref coup d’œil à l’intérieur pour s’assurer qu’il avait assez de monnaie. Un léger soupir de soulagement passa alors les lèvres du brun quand il constata qu’il lui restait juste pile assez d’argent pour deux boissons, c’était parfait !

« J-Je… Je ne te r-retiendrai p-pas plus longtemps a-après s-si… Si tu as d’autres choses à faire. »

Parce que ça faisait déjà un petit moment qu’ils parlaient tous les deux, mine de rien ! Et puis bon, Kyojiro n’avait pas oublié tous les devoirs qu’il allait devoir faire pour ses cours du lendemain ! Une petite boisson pour terminer ce nouveau départ serait donc parfait ! Comme ça, le kendoka aurait le temps de trouver de nouveaux sujets de discussion pour leurs prochaines retrouvailles !
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptySam 13 Mar - 11:34
Avocat ? Haru hausse un sourcil, écoute. De fait, être avocat demande une grande éloquence. Plus on l'est, plus il est facile de convaincre les autres, de les toucher, de dominer le jeu. Et Kyojiro, il n'en est pas encore à ce stade avec son bégaiement. Mais ça se travail. Peut-être que le brun a de bons arguments, quand il le veut. La blonde aurait très bien pu jouer cette carte... Continuer sur sa lancée, lui redire ce qu'elle lui a dit quelques minutes plus tôt : "Je pense que tu peux surmonter ça". Mais évidement, ça aurait été trop beau qu'elle encourage autant quelqu'un, n'est-ce pas ?
Non, en réalité, elle n'aime juste pas se répéter et estime qu'il vaut mieux dire les choses une fois et de façon percutante. Ou alors à des occasions bien particulières. Car trop, c'est trop ; les mots finissent par sonner faux, que ce soit réellement le cas ou non.

Et puis, ce qui intéresse Haru, là tout de suite, c'est d'en apprendre davantage sur son ancienne victime. Et lui demander les raisons qui l'ont poussé à devenir policier semble être un bon début. Est-ce juste lui qui veut imiter papa ? Ou a-t-il des raisons plus personnelles ? Vraiment... Haru veut savoir si elle doit grimacer ou sourire. Sauf qu'elle n'a aucune de ces réactions ; elle ne sait pas trop comment prendre la réponse du kendoka. Car ce qu'il dit, autant ça lui donne un très bon et beau fond, autant c'est presque... Utopique ? Tout droit sorti d'un rêve d'enfant. Mais ça en dit long sur le jeune homme.

▬ Je vois. Je vais être honnête, "rendre la ville plus sûre" est un sacré projet... Mais les intentions sont louables, je suppose ? Je ne suis pas la mieux placée pour le dire.

Elle rit un peu. C'est bref, presque forcé, mais point moqueur envers son interlocuteur. Lui-même doit se rendre compte que rendre une ville plus sûre relève presque du rêve. Mais...

▬ Mais je pense que l'important en tant que policier, c'est que les gens se sentent bien en ta présence !

Qu'ils se sentent en sécurité et écoutés dès qu'il est là, dans les environs.  Il y aura toujours des gens pour agir dand l'ombre. "Le chat parti, les souris dansent" comme on dit.

▬ E-Euh, j-je… T-Tu veux boire quelque chose ?

L'étudiante se tourne vers son camarade, l'observe vérifier l'argent qui lui reste. Elle n'aime pas qu'on offre quelque chose. Enfin si mais ça dépend qui. Elle ne veut juste pas être redevable envers les autres ; elle préfère que ce soit l'inverse. Simple précaution. Mais, si c'est juste une petite boisson, et de la part de Kyojiro, ça devrait aller...

▬ J-Je… Je ne te r-retiendrai p-pas plus longtemps a-après s-si… Si tu as d’autres choses à faire. 

Elle secoue la tête, sourit.

▬ Non, mais toi oui je pense. Ok, pour une petite boisson ; je vais abuser de ta gentillesse.

Elle se redresse donc, décidant tout de même d'accompagner le kendoka jusqu'à la machine plutôt que de se faire servir. Il faut l'avouer, une bonne petite boisson chaude, ça fait du bien. Et puis, rien de telle pour finir une "conversation" de ce genre, non ?

Kyojiro Sakurai
Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyMer 17 Mar - 15:24
Kyojiro avait toujours un peu honte d’expliquer le pourquoi du comment il avait décidé de devenir policier, comme son père. Il le savait lui-même parfaitement : espérer rendre le monde plus sûr, à lui seul, c’était parfaitement impossible. Mais s’il pouvait agir à son échelle, essayer de rendre un quartier de Nara ou même toute la ville un peu plus sûre, avec l’aide de ses collègues bien évidemment, alors ce serait déjà un grand pas ! Il fallait bien commencer quelque part, et c’était en ayant de grands objectifs qui semblaient loins et presque irréalisables qu’on pouvait continuer à avancer ! En tout cas, c’était comme ça que fonctionnait Kyojiro. Il avait eu un modèle autrefois, un ancien champion national de kendo, et il avait toujours cru qu’espérer pouvoir l’égaler voire même le dépasser un jour était impossible, et pourtant… Il était maintenant le plus grand kendoka du Japon ! Les rêves étaient donc faits pour être réalisés, aussi incroyables puissent-ils paraître !

Alors, Kyojiro ne se démonta pas quand Haru lui confia sincèrement que son rêve lui semblait un peu trop ambitieux, ajoutant que le principal était quand même que les gens se sentent bien en sa présence une fois qu’il serait entré dans la police. Le kendoka sentit ses sourcils se froncer et son regard se baisser sur ses mains jointes, posées sur ses cuisses. Est-ce qu’on se sentait bien en sa présence dès maintenant ou est-ce qu’il devait changer quelque chose ? S’améliorer ?

« J-Je… E-Est-ce que tu crois qu-que c’est le cas m-maintenant ? J-Je veux dire… T-Tu… Tu te sens bien en m-ma présence ? »

Okay, c’était un peu bizarre comme question, mais Kyojiro avait besoin d’être fixé ! La réponse d’Haru pourrait ainsi l’aider à savoir ce qu’il devait faire pour devenir le parfait policier de ses rêves !

Mais l’heure continuait à tourner inexorablement, et le kendoka sentait qu’il allait avoir du mal à terminer tous ses devoirs pour le lendemain s’il s’attardait encore avec la jeune femme. Ce n’était pas que sa compagnie le dérangeait, mais il ne pouvait décemment pas faire passer ses devoirs à la trappe ! Quelle image donnerait-il sinon en tant que futur policier ? Kyojiro décida donc d’offrir une boisson à la jeune femme pour clore cette « première » discussion. L’étudiant n’était pas vraiment à l’aise avec les interactions sociales et il ne savait pas s’il avait amené cette proposition comme il le fallait, la réponse d’Haru le figeant alors un peu. Oops… Il n’avait pas du tout été délicat ! Elle avait immédiatement compris qu’il lui avait proposé ça pour essayer de clore cette rencontre !

« D-Désolé, j-je… J’ai u-une tonne de devoirs à-à faire pour demain… M-Mais je te promets qu-qu’on pourra rediscuter e-ensemble une prochaine fois ! »

Est-ce qu’il avait réussi à se rattraper ? Il avait complètement paniqué en plus… Décidément, il fallait que quelqu’un invente un Guide des interactions sociales pour les nuls ! Kyojiro serait certainement le premier acheteur de cette œuvre indispensable !

Mais pour l’heure, le kendoka se leva de son banc et attendit qu’Haru le suive pour se planter devant le distributeur voisin. Il attendit que la demoiselle fasse son choix et glissa sa pièce dans la machine. Une fois la boisson récupérée, Kyojiro la tendit timidement à la jeune femme avec une petite courbette, puis il se retourna vers le distributeur pour choisir quelque chose à son tour. La main légèrement tremblante en se mettant tout seul la pression à cause du regard d’Haru qui était sans doute posé sur lui, le kendoka inséra à nouveau sa monnaie dans la fente et appuya sur le bouton qui lui permettrait d’obtenir une canette de thé glacé mais…

« Bah… ? »

Rien ? Kyojiro battit plusieurs fois des paupières en fixant la machine, se penchant finalement vers le petit trou où il était possible de récupérer sa monnaie. Rien encore une fois… Ses sous avaient bien été avalés par la machine, mais celle-ci ne semblait vraiment pas vouloir lui donner sa boisson, fichtre ! De plus en plus gêné et paniqué, se disant qu’il faisait attendre Haru pour rien, le kendoka ne trouva rien de mieux à faire que d’appuyer nerveusement sur tous les boutons, en espérant qu’une boisson finirait par tomber, mais… Toujours rien. Soupirant profondément, se disant que le karma s’acharnait vraiment sur lui en ce moment, Kyojiro abandonna et rangea son portefeuille, à présent vide, pour se tourner vers Haru.

« D-Désolé, j-je crois que la machine a m-mangé ma monnaie… J-Je… Je t’inviterai c-correctement à boire quelque-chose la prochaine fois, p-promis ! »

Il n’y était pour rien, mais il se sentait vraiment coupable d’avoir proposé à Haru de siroter une boisson ensemble alors qu’il la lâchait une nouvelle fois en la laissant boire seule… Décidément, foutu karma !

« J-Je… Je suis vraiment content d’avoir pu t-te… rencontrer à nouveau. J-Je… Je te souhaite une bonne f-fin de journée Shimizu-san. M-Merci d’avoir bien voulu qu-qu’on se donne une seconde chance. »

Après s’être penché en avant presque tout le long de sa tirade, Kyojiro se redressa et plongea son regard sombre et sincère dans celui de la jeune femme, un infime sourire étirant ses lèvres. Le kendoka était heureux, mais aussi profondément soulagé. Détester quelqu’un, ce n’était vraiment pas fait pour lui, c’était bien trop fatigant ! Et maintenant que la conversation semblait close, il n’avait plus qu’à filer à sa chambre du pensionnat pour se mettre au boulot ! Il allait finir par devoir sauter le dîner si jamais il ne se pressait pas ! Kyojiro offrit donc une dernière courbette à Haru et attendit qu’elle tourne les talons la première pour faire de même, commençant à marcher tranquillement vers le pensionnat, puis de plus en plus vite, jusqu’à finalement se mettre à courir aussi vite qu’il le pouvait, un immense sourire aux lèvres. Est-ce que leur prochaine rencontre se passerait aussi bien ? Il avait sincèrement envie de le croire en tout cas !
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Tu ne changeras donc jamais ? |PV Haru| EmptyJeu 18 Mar - 17:56

▬ J-Je… E-Est-ce que tu crois qu-que c’est le cas m-maintenant ? J-Je veux dire… T-Tu… Tu te sens bien en m-ma présence ?

La blonde tourne la tête vers le jeune homme d'un geste vif, surprise par une telle question. Et ce n'est pas une petite question ça, d'autant plus que les circonstances sont assez différentes d'une situation de terrain. Mais Haru restant Haru, elle la joue franc jeu. Inutile de tourner autour du pot.

▬ Là comme ça, je me sens bien. Après, nous ne sommes pas dans une situation particulièrement stressante ou qui pourrait être dangereuse.

Ce n'est pas méchant ni qu'elle veut l'offenser- de toute façon elle est nulle pour ne pas vexer les gens - mais ils sont juste sur un banc à discuter en plein milieu d'une académie. Elle ne craint pas vraiment qu'on lui saute dessus. Là, elle se sent à l'aise mais avec Kyojiro son camarade. Pas encore Kyojiro le protecteur. Mais c'est déjà un bon point : il ne lui fait pas peur et ne la stresse pas. Mais elle se passera pas de lui donner ce détail supplémentaire, car c'est Haru.

De toute façon, il est temps de bouger. Il ne faut pas qu'elle s'attarde ici trop longtemps également.


▬ D-Désolé, j-je… J’ai u-une tonne de devoirs à-à faire pour demain… M-Mais je te promets qu-qu’on pourra rediscuter e-ensemble une prochaine fois !
▬ ARRÊTE DE T'EXCUSER !

Mais c'est qu'elle va vraiment finir par le taper.

▬ Oui, une prochaine fois.

Elle l'accompagne ensuite au distributeur de boissons, lui offre un petit "merci" lorsqu'il lui donne la boisson qu'elle a choisi. Elle attend qu'il prenne ce qui lui fait plaisir  à son tour - un thé glacé visiblement - mais ...

▬ Il faudra prévenir quelqu'un pour ça. C'est pas grave, ne te sens pas coupable pour si peu.

Elle soupire doucement. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire de plus ? Si la machine ne veut pas, elle ne veut pas !

▬ J-Je… Je suis vraiment content d’avoir pu t-te… rencontrer à nouveau. J-Je… Je te souhaite une bonne f-fin de journée Shimizu-san. M-Merci d’avoir bien voulu qu-qu’on se donne une seconde chance. 

Haru offre un petit sourire à Kyojiro. C'est si étrange pour elle comme situation. Elle ne sait pas trop comment réagir, comment s'exprimer. Alors sourire, c'est tout ce qu'elle peut faire.

▬ À la prochaine du coup !

Elle tourne les talons et, après un geste de la main pour saluer le jeune homme, elle se décide enfin à rentrer chez elle.

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