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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa

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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptySam 29 Aoû - 2:07
La mélodie de la solitude
Saku ◇ Haru

Août 2020.

Dans le miroir, il y a une fille. Longs cheveux clairs, silhouette fine et élancée. Vêtue d'une tenue de sport, à savoir un simple short et un t-shirt, Haru s'aidait de la merveilleuse invention pour vérifier que ses cheveux étaient bien attachés. Ô c'est évident qu'ils allaient finir par jouer les petits rebelles mais s'ils sont bien coiffés et retenus, les dégâts pourront être limités en plus de mettre un certain temps pour apparaître.

"Hm, je vais devoir passer au magasin. Ces vêtements commencent à être délavés".

Elle grimace. Elle n'a pas le choix : c'est sa derrière tenue de sport pour l'été, les autres étant bien trop chaudes pour être portées par une telle chaleur. Mais il est certain qu'après cette sortie, ce sera "poubelle" pour cette tenue. C'est qu'elle reste toujours fortement attentive à son apparence, la petite Haru. Certaines choses ne changent pas.

▬ Je vais faire un tour au parc !

Avec l'approbation de sa mère qui s'occupait de nettoyer la maison, la blonde quitta les lieux d'un pas lent pour commencer. Puis de petits échauffements. Puis elle reprit sa route, plus rapidement. Un petit jogging, ce n'est jamais de refus, surtout lorsqu'on a besoin de se ressourcer un peu. La rentrée approchait à grands pas et bien malgré elle, Haru sentait la nervosité monter en elle. Comment ça allait se passer ? Allait-elle facilement retrouver ses repères ? Allait-elle supporter la foule et le bruit ? Bien qu'elle avait été interdite d'école et de trop grosses sorties durant tout le mois de juillet ainsi qu'une partie du mois d'août, la blonde parvenait tout de même à tenir le rythme durant sa course. C'était plutôt bon signe non ? Si elle sait pousser son corps sans trop de soucis, sans doute sera-t-elle capable de supporter les autres étudiants et leur brouhaha. Elle l'espère.

Après presque trois quart d'heure de course, elle s'arrête enfin, non loin d'un banc situé au beau milieu du parc. Elle prend le temps de reprendre son souffle et de s'étirer afin d'éviter de potentielles futures crampes. Elle est satisfaite, en partie. Elle sait qu'elle peut encore s'améliorer. Après tout, selon ses parents, elle tenait facilement une heure sans trop de problèmes avant, alors qu'ici, elle avait tenu moins de temps et sentait qu'elle avait déjà commencé à faiblir après une demi-heure. Mais depuis le temps qu'elle n'avait plus bougé de la sorte, elle estimait que c'était déjà pas mal. Et puis, il y a la danse qui demande de l'énergie aussi. Hors de question qu'elle galère après dix minutes !

Soupire.

Cinq pas sur le côté, et elle s'assoit sur le banc, relève la tête, ferme les yeux, profite du doux chant des oiseaux et d'une brise légère qui lui fait le plus grand bien.


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Saku Urasawa
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptySam 29 Aoû - 20:02
Tu détestes les vacances... ou non, c'est plus compliqué que ça. Rentrer chez tes grands-parents, c'est toujours un bonheur. Montrer à ta grand-mère tes progrès en russe, et voir le bonheur se dessiner sur son visage, ça n'a pas de prix. L'entendre raconter encore et encore toutes ses histoires de Russie même si tu les as déjà toute entendu et que tu les connais déjà par coeur. Retrouver ce cocon, c'est toujours un bonheur. Mais ça a toujours un prix... Dès que tu rentres à Tokyo, tes parents se sentent obligés de jouer à la famille modèle. Ce qui est quand même terriblement ironique... s'ils ne s'était pas contentés de l'image de la famille modèle, vous n'en seriez sans doute pas là.

Ça n'avait donc pas manqué... tes parents avaient insisté pour faire des repas ensemble... ensemble, tous les quatre. Avec ta soeur donc. Ambiance tendue. Silence glacé. Et quand tes parents relancent la conversation, c'est pour encenser Machi. Ça doit aider qu'elle fasse des études dans leurs branches, c'est forcément plus facile de se rendre compte de son génie. Quand on te demande enfin où tu en es, c'est avec cet espèce de ton condescendant d'où dégouline une espèce de bienveillance mièvre. Le point culminant, c'est quand ils relancent l'idée de vous laisser toutes les deux pour une rencontre. Machi faussement enthousiaste, et toi qui rappelle l'ordonnance du juge. Erreur, vu que même toi tu es quasiment majeure...

Le rire de Machi t'avait fait aussi mal qu'à l'époque. Le lendemain, tu étais dans le train de retour pour Nara... Tu t'en voulais déjà assez que ton grand-père t'es surprise en train de pleurer... tu n'avais pas envie que tes grands-parents aient à porter tout ça. Au final, tu avais quand même eu beaucoup de chance qu'ils puissent te recueillir quand tout avait dégénéré avec Machi, alors tu voulais arrêter d'être un poids pour eux le plus vite possible. Retour au dortoir.

Dortoir quasi vide. Tes camarades de chambre sont encore chez elle, la fac est à moitié vide, la bibliothèque est fermée... L'endroit est terriblement déprimant. Tu as l'impression d'entendre tes pensées se cogner sur tous les murs. C'est juste insupportable ! Tu tentes tout, mais tu finis par décider d'aller voir ailleurs. N'importe où mais pas là. T'avais pas un projet à finir pour le club photo ? Ou une nouvelle ? Quelque chose ? Bouge !

Tu remplis ton sac au pif. Quelques accessoires pour les photos, ton cahier de brouillon, un livre... tu verras bien. Direction le parc... Ouai pourquoi pas... du vert, de l'air... Tu ne sais pas quoi faire de toi. Tu as cette terrible impression de faire tâche, comme si le regard de Machi te suivait encore. Pourtant tu portes tes docs noires montant, une jupe courte, noire aussi, et un débardeur rouge à lacet, une tenue dans laquelle d'habitude tu as l'impression que tu pourrais conquérir le monde. Tant pis, au moins tu as l'air d'être sur le point de conquérir le monde... Faut jouer le jeu...

Mais quand même... cette impression que tout le monde te regarde de haut... tu erres dans le parc sans savoir où aller ni quoi faire quand tu avises une jeune femme blonde, d'à peu près ton âge. Dans un premier temps tu penses à Raïla, mais en t'approchant, tu réalises que non. Mince... tu t'arrêtes, hésites, regardes autour de toi... tu réalises soudain, presque avec horreur, que ce dont tu as besoin là maintenant tout de suite, c'est du contact humain. et merde Tu détestes ce genre de vulnérabilité. Tant pis, tu l'abordes !

"Hé toi !"

Pas comme ça ! Ça c'est un peu agressif quand même..; tu te radoucis, tousses un peu comme pour retrouver ta voix...

"Euh pardon... tu attends quelqu'un ou... je peux m'assoir ? Promis je mords pas..."

C'est juste que tu n'as parlé à personne depuis deux jours...
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyDim 30 Aoû - 23:21


Ce silence... Ou presque. Il n'y a que le chant des oiseaux qui atteint ses oreilles, douce mélodie dont elle ne se lasse pas. Qu'elle soit de bonne humeur, en colère, triste, perdue ou quoi que ce soit d'autre, ces doux sons ont toujours un effet positif sur elle. C'est apaisant, souvent beau, et parfois, il faut pouvoir profiter de la beauté de la nature qui n'est pas toujours visuelle. Même pour Haru.

▬ Hé toi !

Le retour à la réalité est brutal. La voix de l'intrue rebondit dans la tête de la blonde, une tête aussi vide qu'encombrée.
Elle ouvre les yeux, se redresse, tourne la tête, le tout précipitamment comme si elle venait d'être témoin d'une explosion à 2m d'elle. Le choc et le souffle en moins. Et elle ne dit rien. Elle reste là, les yeux grands ouverts de surprise mais curieuse.

▬ Euh pardon... tu attends quelqu'un ou... je peux m'assoir ? Promis je mords pas...
▬ Non. Et je t'en prie...

Elle était un peu hésitante, sans doute parce qu'elle était encore un peu sous le choc de la surprise. Après tout, ce n'est pas tous les jours que quelqu'un sort de nul part en nous hurlant presque dessus pour nous aborder. Normalement...

▬ On se connaît ?

À première vue non, à en juger par les mots de la brune. Mais sait-on jamais. Haru préfère être prudente, peu désireuse de dire une bêtise. Cette fille ne lui disait vraiment rien en ce qui la concernait.

▬ Désolée j'ai un peu du mal avec les noms. Et les têtes aussi depuis quelque temps...

Elle se gratte l'arrière de la tête nerveusement, espérant ne pas offenser la brune d'une quelconque façon.  

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Saku Urasawa
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyMer 2 Sep - 21:34
On avait déjà fait plus subtile comme approche ! Heureusement que tu avais choisi correctement tes vêtements avant de partir, parce qu'à l'oreille tu sonnais vraiment comme une brute épaisse... Tu as de la chance qu'elle se barre pas en courant ! Pendant une seconde, tu perds un peu en assurance en te rendant compte de ta bêtise. Tu bredouilles presque.

"Merci, c'est gentil..."

Tu t'assoies à son côté en retirant ton sac à dos que tu sers contre toi. Et maintenant ? Tu regardes tes pieds, gênée. Obsédée par cette question : et maintenant quoi ? Sortir ton lit pour lire ? Bosser ta nouvelle ? Réfléchir à tes photos ? Trouver un sujet de conversation pour parler avec l'inconnue ? En attendant tu restes accrochée à ton sac. Forcément, avec l'angoisse de la rencontre avec ta soeur, tu as recommencé à manger tes ongles et griffer tes bras. Tu sais déjà que tu si tes mains lâchent, tu vas reprendre tes manies.

C'est ta voisine blonde qui rompt le silence. Au moins, tu ne lui as pas fait complètement peur ! Sans lâcher ton sac, tu te redresses un peu, histoire de reprendre un peu d'assurance.

"Ha non... Enfin de loin je t'ai prise pour quelqu'un d'autre, une autre fille blonde que je connais un peu. Mais quand je suis arrivée plus près... bah non."

En même temps, tu n'avais pas plus envie de voir Raïla non plus. Elle t'agaçait de plus en plus... ça aurait été elle, tu lui aurais dit quoi d'ailleurs ? Pas comme si au final vous aviez beaucoup à vous dire... Et si tu continues comme ça tu n'auras pas tellement plus à dire avec cette nouvelle personne ! Alors, suite à sa réflexion sur la même mémoire, tu retrouves ta gouaille habituelle et tentes une petite plaisanterie.

"Ha bon ? T'es genre un prodige de la chirurgie esthétique et en vrai t'as 60 ans et la mémoire qui va avec ?"


Ça détendra peut-être l'atmosphère non ? Après si elle a pas le même humour tu vas juste passer pour une gourde. Une gourde bourrine.La totale. Comment on créait du lien avec les gens ? Tu préfères essayer de ne pas trop y réfléchir et enchaîner directement.

"Enfin t'as rien oublié, même si t'as 60 ans. On se connaît pas. Je suis Urasawa Saku, étudiante en littérature étrangère. Russe pour être précise... et toi ?"

Voilà, les bases. Revenir aux bases. Mais ça t'agace. Enfin c'est pas cette fille qui t'agace, c'est toi-même. Merde, trois repas avec ta soeur et t'es de retour à la case pauvre petite chose persécutée. Non non non ! T'es pas partie aussi loin pour subir encore son influence ! Tu prends une grande respiration, et tu te relances, l'air un peu fier.

"J'étais venu chercher l'inspiration pour des photos. Je me suis dit que ça serait le bon endroit pour une nouvelle série ! Et toi alors ? Qu'est-ce qui t'amène ?"

Voilà, comme on t'avait dit... parler de soi mais aussi s'intéresser à l'autre et lui donner la possibilité d'en placer une... bon pour le moment c'était un peu systématique et pas naturel, mais c'était mieux que rien. Et puis bon, tu t'étais assise à côté d'elle parce que tu avais besoin de contact humain. Donc il fallait bien que tu trouves une façon d'interagir avec elle pour de vrai ! Inutile de faire comme ta soeur...
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyVen 4 Sep - 11:50

▬ Merci, c'est gentil...

"C'est gentil... Pourquoi ai-je l'impression que c'est l'une des rares personnes à me l'avoir dit ? Peut-être même est-ce la seule ? C'est si gentil que ça d'accepter que quelqu'un vienne s'asseoir près de nous ?"

Elle regarde la brune, curieuse. Avait-elle une raison de paraître si nerveuse après l'avoir abordé d'une façon si... brutale ?

▬ Ha non... Enfin de loin je t'ai prise pour quelqu'un d'autre, une autre fille blonde que je connais un peu. Mais quand je suis arrivée plus près... bah non.
▬ Oh !

Elle a un petit sourire au coin des lèvres. Un sourire légèrement nerveux. Elle ne sait pas quoi dire à cette inconnue qui semble être tout aussi perdue qu'elle. En même temps, elle n'avait rien demandé, Haru, donc elle a une excuse, en quelque sorte. Et puis, elle a perdu bien des repères, alors ça l'excuse davantage, non ?

▬ Ha bon ? T'es genre un prodige de la chirurgie esthétique et en vrai t'as 60 ans et la mémoire qui va avec ?

Surprise.
Perturbée.
C'est comme si les mots de la brune allaient de paire avec les pensées de la blonde... Pour ce coup-ci du moins. Même si la vérité est très différente.
Alors elle rit un peu. Elle a compris la plaisanterie. C'est juste perturbant. Mais elle ne veut pas prendre le risque d'inquiéter son interlocutrice, ni même de la mettre plus mal à l'aise (ce qui n'est pas forcément gagné !).

▬ Garde ce secret pour toi tu veux ? Je ne voudrais pas me retrouver avec la moitié de la ville qui pense que j'ai trouvé la fontaine de Jouvence.

Ce n'était peut-être pas la réponse donnée avec le plus d'assurance, la faute à ce qui se cache derrière. Mais Haru avait le mérite d'essayer.

▬ Enfin t'as rien oublié, même si t'as 60 ans. On se connaît pas. Je suis Urasawa Saku, étudiante en littérature étrangère. Russe pour être précise... et toi ?

La blonde sourit. Un sourire amical. C'était rare, trop rare.

▬ Tu me rassures. Moi c'est Shimizu Haru, étudiante en art, en design graphique. Ravie de te rencontrer... elle marque une pause ▬ Je suppose ?

Ô pas qu'elle n'était pas contente de rencontrer quelqu'un. C'était plus une taquinerie rappelant qu'elle l'avait limite "agressée" en l'abordant. Elle ne lui en veut pas cela dit, sinon pourquoi serait-elle encore là à lui parler ?

▬ J'étais venu chercher l'inspiration pour des photos. Je me suis dit que ça serait le bon endroit pour une nouvelle série ! Et toi alors ? Qu'est-ce qui t'amène ?

Elle penche la tête, intéressée, curieuse. Alors elle fait aussi de la photographie ?

"C'est cool !"

Elle a l'impression de redécouvrir le monde par moment, de remarquer des petites choses qu'elle ne remarquait pas avant.

▬ Je suis juste venue pour faire un peu de jogging. J'avais besoin de prendre l'air tout en récupérant de l'endurance. J'en ai pas mal perdu à force de rester enfermée chez moi.

Elle rit un peu. Se remettre d'un accident, c'est tout sauf facile. Ça prend du temps et demande bien plus d'efforts que ce que beaucoup de gens croient.

▬ Tu fais quoi comme photos ? Je veux dire, t'es plus nature ou personnes ?

"Enfin, si tu abordes les gens pour leur demander si tu peux prendre une photo comme tu m'as abordé moi...ça doit être drôle ! Je pense que ma question est stupide mais... je peux être surprise ?"

▬ Qu'est-ce qui t'a amené à faire ça ? Si ce n'est pas indiscret.

Certaines personnes aiment juste les jolies choses et ont envie de les immortaliser.
Certaines cherchent juste une activité calme mais qui leur permet de bouger en même temps.
Certaines veulent racontrer quelque chose.
Et la brune a dit qu'elle faisait de la littérature. Peut-être y a-t-il un lien ? Ou pas du tout.

▬ Je pourrai voir ? Ou tu préfères encore mieux me faire bouffer ton appareil ? demande-elle en riant.

Ou elle peut vouloir garder ses photos pour elle aussi.


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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyLun 7 Sep - 18:53
Ha ah ! Tu le savais, l'humour ça marche quand même vachement bien comme catalyseur pour ouvrir une conversation. Même si en soi c'est pas spécialement drôle... En tout cas ça a l'air de suffire à détendre la blonde, même si pendant deux secondes elle a plutôt eu l'air de se tendre justement... Si bien que pendant deux secondes, tu as cru que tu avais déjà trouvé le moyen de dire une connerie. Si ça avait été le cas, tu serais partie aussitôt, inutile de continuer à te couvrir de ridicule pour une envie de contact humain que tu assumais à peine ! Mais voilà que la blonde surenchérit. Sauvée ! Tu hoches la tête, et main sur le coeur, tu déclares avec un air solennel :

"Promis, je ne dirai rien à personne. Ton secret est bien gardé avec moi !"

D'autant plus que tu as une sainte horreur des rumeurs et des gens qui les répandent. C'est de l'irrespect au plus haut point... c'est vrai quoi, les gens ont qu'à se mêler de leur vie plutôt que de casser du sucre sur le dos des autres ! D'autant que ces trucs-là étaient toujours déformés, alors ça finissait toujours mal... donc non, c'était clairement pas toi qui allait raconter quoi que ce soit à qui que ce soit !

La blonde a donc un nom. Enfin bien sûr qu'elle a un nom... c'est juste que maintenant tu le connais, ce qui devrait faciliter un peu les choses. Disons que ça donne moins l'impression de harceler une inconnue dans la rue quoi. Par contre sa conclusion te laisse quelque peu interrogative.

"Tu as besoin de faire un vote pour savoir si tu es enchantée ou pas ?"


C'est dit sans aucune méchanceté, parce que c'est vrai que c'est une phrase qu'on dit comme ça sans trop y penser, une phrase toute faite, alors qu'au final, on pourrait ne pas être enchanté. Surtout quand quelqu'un vous impose sa présence comme ça.

"Mais t'as le droit de pas l'être, en vrai."


Après tout, c'était complètement possible. Elle était peut-être juste polie. Ou indifférente à ta présence. Ou vraiment agacée. Les possibilités étaient multiples ! Loin de toi l'idée de lui en imposer une... même si bon, ça t'arrangerait qu'elle soit pas complètement dégoûtée de ta présence !

Une joggeuse tiens... ça te rappelle qu'il faudrait peut-être que tu t'y remettes un peu... Pas ce que tu préfères niveau sport, mais bon, ça aide d'avoir un minimum d'endurance pour le tir à l'arc, surtout si on veut faire autre chose du tir statique. Par contre, sa remarque sur le fait de rester enfermée longtemps chez elle t'interpelle un peu. C'est bizarre de rester enfermée en plein été non ? Et comme tu n'es pas vraiment le genre à cacher ta curiosité...

"Comment ça se fait que tu sois restée enfermée comme ça longtemps ? C'est à cause de ta fameuse opération de chirurgie esthétique ? En tout cas c'est cool de tomber sur quelqu'un d'autre qui court. T'as réussi à faire combien du coup ?"


Ça doit être frustrant en plus si elle a perdu son endurance... ça s'en va vite mine de rien ce genre de trucs... ça partait plus vite que ça ne s'acquérait ! Au moins là dessus, tu pouvais compatir. Et puis ça faisait un sujet de conversation. Conversation qui revient d'ailleurs vers toi. Contrairement à beaucoup, tu n'as pas trop de mal à parler de ton travail, bien au contraire ! Même si en photo, tu es bien moins sûr de toi qu'en écriture...

"J'essaie de créer des scènes, dans le genre étrange, fantastique, horreur. Donc des fois j'ai des modèles..."


Enfin, vraiment des fois... les modèles, c'est encore compliqué à gérer...

"Mais je suis pas encore très douée pour gérer les gens, alors pour le moment je crée surtout des scènes, des ambiances sans trop de gens dedans. Mais c'est intéressant parce que ça oblige à réfléchir à comment tu peux sous-entendre qu'il pourrait y avoir des gens, ou qu'il devrait y en avoir. Du coup j'essaie d'intégrer l'absence de modèle dans mes photos..."

Et puis au moins comme ça, t'as pas trop à t'inquiéter de passer pour un tyran ! Même si à un moment, clairement il faudra bien que tu y passes. Ne serait-ce que parce que certaines images nécessitent vraiment la présence d'humains dedans ! Va vraiment falloir travailler ton relationnel... peut-être que tu devrais demander des conseils à Dae tiens... Tu ouvres ton sac pour sortir ton appareil. Il est assez simple, tu l'as récupéré d'occasion. Pour débuter, il fait bien l'affaire.

"En fait j'ai commencé parce qu'il fallait un club d'art au moment de l'inscription... J'ai choisi en me disant que ça pourrait être une bonne façon d'illustrer mes nouvelles. Et finalement j'aime bien."

Tu lui tends l'appareil en mode visionnage. Dessus, on voit les quelques clichés encore non retouchés que tu as pris pendant que tu étais chez tes grands parents. Il s'agit de la cabane à outil, dans le fond du jardin. Un peu à l'abandon, avec le lierre et la végétation qui envahit certains endroits. Il fait un peu nuit, les outils ne sont pas rangés. L'ensemble donne une impression inquiétante, même si c'est léger. C'est le genre d'images qu'on regarde longtemps en se demandant ce qui cloche.

"Et toi alors ? T'es en design graphique c'est ça ? Tu crées quel genre d'image du coup ?"

Après tout, vous avez peut-être ça en commun aussi ?

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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyMar 8 Sep - 22:44

▬ Tu as besoin de faire un vote pour savoir si tu es enchantée ou pas ?

Haru pencha la tête sur le côté, haussant un sourcil.

▬ Mais t'as le droit de pas l'être, en vrai.

Elle secoue la tête. Tant qu'elle ne se fait pas maltraitée, pourquoi se plaindrait-elle ? Qu'est-ce qu'un petit échange sur une journée complète ? De toute façon, elle va rentrer chez elle et puis quoi ? Rester seule dans sa chambre ?

▬ Non, non, c'est juste qu'on ne sait jamais sur quels tarés on peut tomber.

Elle plaisante mais de fait, les apparences peuvent être trompeuses. Donc mieux vaut rester prudente, bien qu'Haru ne ressente aucune menace émaner de la brune.

▬ Comment ça se fait que tu sois restée enfermée comme ça longtemps ? C'est à cause de ta fameuse opération de chirurgie esthétique ? En tout cas c'est cool de tomber sur quelqu'un d'autre qui court. T'as réussi à faire combien du coup ?

Elle la regarde, une expression neutre sur le visage. Devait-elle rire ou pleurer face à la justesse des mots de Saku ? Elle n'en sait rien. Mais elle suppose que la première option est la plus agréable pour elle comme pour son interlocutrice.

▬ C'est ça. Et trois quart d'heure, mais j'ai déjà commencé à peiner après une demi-heure !

Elle rit d'elle-même. C'est pathétique comparé à ce qu'elle pouvait faire avant selon ce qu'on lui avait dit. Ça la frustre. Elle n'a pas perdu toute sa fierté après tout, voir pas du tout. C'est juste qu'elle sait plus ou moins la laisser de côté si c'est vraiment nécessaire. C'est ce qu'elle compte bien essayer de faire !

Haru écoutait la brune avec attention, hochant la tête pour lui montrer que même si elle ne disait rien, elle approuvait ses paroles et les comprenait. De fait, illustrer une scène sans modèle peut relever du défi, mais c'est également très efficace lorsque la mise en scène est bien travaillée.

▬ Ô, tu écris aussi alors ?

Tout en saisissant l'appareil qui lui était tendu, la blonde remercia Saku avec un léger sourire. Elle ne perd pas de temps : elle regarde les photos, les analyse, se laisse porter par les émotions qui en émanent. L'une d'entre elles dégage quelque chose de légèrement angoissant... Elle ne sait pas si ça provient du manque de lumière ou plutôt l'aspect isolé du lieu mais ça fait remonter en elle les sentiments semblables à ce qu'elle avait pu ressentir lorsqu'elle était encore à l'hôpital. C'est sombre. C'est froid. Il y a tellement de choses autour et pourtant, c'est comme s'il n'y avait rien.

Abandonnée.

▬ Et toi alors ? T'es en design graphique c'est ça ? Tu crées quel genre d'image du coup ?

La voix de la brune la sort brusquement de ses pensées, à tel point qu'elle a même un léger sursaut. Elle va finir par faire une crise cardiaque !
Elle tourne rapidement la tête, sourit, comme si de rien n'était.

▬ C'est ça. Pour le moment, on touche un peu à tout au niveau des cours. Ce n'est pas encore très ciblé. Mais j'aime beaucoup faire des montages où il faut réfléchir au message à faire passer. Chaque formes et chaque couleurs sont importantes. Mais en même temps, il faut que ça plaise visuellement. C'est aussi une forme de défi. Ceci dit, je suis un peu touché à tout. Je ne sais pas encore vers quel secteur m'orienter.

Elle grimace un peu, regarde encore deux autres photos avant de rendre l'appareil à sa propriétaire.

▬ Après je dois t'avouer que je ne suis plus allée à l'école depuis la fin du moi de juin. Donc je ne suis pas au courant de tout ce que j'ai loupé.

Elle lâche un petit rire nerveux. Ses doigts s'entremêlent. La rentrée risque d'être amusante !


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Saku Urasawa
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyJeu 10 Sep - 14:48
"C'est vrai qu'on croise de drôles de gens quand même parfois. T'as raison vaut mieux se méfier !"

Lui dis-tu en y ajoutant un clin d'oeil complice. Comme si tu n'étais potentiellement pas la personne tarée en question ! Surtout après une entrée en matière pareille. Mais bon, elle ne serait pas la première à te classer dans les excités du bulbe malpolis. C'est pas vraiment le genre de trucs qui t'inquiète donc. Tu préfères en rire...

"Si t'as dû arrêter tout l'été c'est pas étonnant... C'est bien déjà si t'as réussi à faire quarante-cinq minutes. Quand j'ai commencé je tenais à peine quinze... ça finira bien par revenir avec l'entraînement."

Après c'est vrai que c'était pas le meilleur score de la terre. Sans doute qu'il faudrait comparer avec son temps d'avant l'été justement, mais tu as la sensation étrange qu'il vaut mieux ne pas trop en parler. Tu ne saurais pas dire pourquoi. D'un autre côté, c'est pas toi qui fera la fine bouche. Tu ne tiens pas spécialement à remonter dans le temps et à raconter l'été. Alors si l'autre préfère oublier... et bien disons que pour une fois tu n'es pas la seule à laisser des zones d'ombre dans la chronologie !

La conversation revient sur un terrain plus sûr. Tu tâches d'expliquer ce que tu fais en photo, et la blonde a l'air de comprendre. Ce qui est un agréable changement par rapport à d'habitude... et comme le sujet arrive sur l'écriture, ta voix se remplit de fierté et de détermination. Là, tu es clairement en terrain conquis !

"Ouai ! Je vise le prix Nobel de littérature, ni plus ni moins. Je sais que le chemin sera long, mais je crois en ce que j'écris !"

Enfin, la plupart du temps, jusqu'à ce que la réalité te rattrape en général...

"Enfin... pour ça faudrait que j'arrive à finir un roman j'imagine. Mais en attendant je travaille des nouvelles. Au pire, le roman ça peut attendre !"


En vrai, tu en as déjà fini un, mais tu le trouves mauvais, au point que tu n'oses même pas le montrer à qui que ce soit pour avoir des retours et l'améliorer... donc en attendant, tu préfères parfaire une forme que tu maîtrises à peu près. À retardement, tu entends le "aussi". Mince... tu t'emballes toujours quand on parle d'écriture... faut dire que ça a été le premier domaine où tu as enfin pu te démarquer ta soeur et donc échapper à son influence... Tu tentes un rattrapage, en espérant que mieux vaut tard que jamais.

"Tu écris aussi alors ? Plutôt quoi ?"


C'est difficile pour toi de laisser la place aux autres dans ce domaine, alors que justement tu avais voulu que ça soit le tiens... maaaais, depuis ton arrivée à l'académie, tu as essayé d'apprendre que les choses étaient différentes ici, et qu'il fallait vraiment que tu évolues. Ça te demande des efforts, mais tu arrives un peu mieux à écouter les autres parler de leurs projets, et même à trouver ça intéressant. Même si c'est difficile de ne pas continuellement t'y comparer.

Tu la laisses parcourir tes photos sans rien dire. Quand tu reprends la parole pour l'interroger sur ce qu'elle fait en design, tu la surprends. Décidément... c'est moins fort que tout à l'heure, mais c'est là quand même. Elle doit beaucoup être dans sa bulle. Ou tu es encore trop brusque. Tu allais pour lui demander des précisions quand elle explique qu'elle n'a pas été en cours depuis juin. Mince, ça doit être sérieux sont truc... ça va avec le fait qu'elle n'ait pas pu courir de l'été... et qu'elle répugne à parler de son été...

"Ha oui... ça doit être stressant de reprendre les cours dans ces conditions... y a pas des gens que tu peux contacter pour leur demander les cours ?"


En même temps ça te serait arrivé à toi, tu n'aurais pas su à qui demander...

"Enfin à ta place j'aurai pas grand monde à qui demander... mais ptet que tu peux trouver les programmes et essayer de rattraper un peu par toi-même ? J'avais fait ça une fois que j'avais été malade..."

Bon paralysée par des crises d'angoisse monumentales pendant deux semaines pour être précise. Mais ça, la blonde a pas besoin de le savoir. Chacun ses secrets.
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyVen 18 Sep - 20:09

Le prix Nobel de littérature... rien que ça ! Ça la fait sourire, Haru. Pas parce qu'elle se moque ou qu'elle pense que son interlocutrice est incapable d'atteindre son but (elle ne la connaît pas et ne sait pas comment elle écrit après tout) mais parce qu'elle aime l'ambition. C'est quelque chose qu'elle a toujours admiré, qu'elle sait reconnaître et accorder aux autres. Mais ça, elle le gardait bien pour elle.

▬ Eh bien je te souhaite bonne chance ! Tu écris quoi comme nouvelles ?

La blonde note que la brune semble être passionnée d'écriture, c'est du moins ce qui ressort d'elle quand elle l'entend parler. Sans oublier le langage corporel. Elle dégage tant de fierté et d'envie de réussir, comme si c'était un besoin. Ça devrait lui rappeler quelque chose...devrait....

▬ "Tu écris aussi alors ? Plutôt quoi ?"

Haru secoua légèrement la tête. Elle s'était mal exprimée.

▬ Oh non non. Je voulais dire "en plus de prendre des photos". Personnellement, je n'ai jamais essayé d'écrire la moindre histoire. À moins que tenir un journal compte ?

Elle rit un peu. Bien-sur que ça ne compte pas, ce n'est pas pareil. Sauf si ça peut être vu comme une sorte d'auto-biographie... ou du moins une partie... Mais rédiger sa vie ne fait pas partie de ses objectifs, loin de là. Il n'y a pas de quoi se vanter dans son cas.

▬ Ha oui... ça doit être stressant de reprendre les cours dans ces conditions... y a pas des gens que tu peux contacter pour leur demander les cours ?

Paralysée.
"Non..."
À qui pourrait-elle demander une telle chose ? Toutes ses relations (à une ou deux exceptions près) étaient superficielles. Et elle ne sait plus dire avec qui elle a été ... elle ; désagréable, méprisante. Ni avec qui elle jouait les chouettes filles. Une erreur est si vite arrivée.

▬ "Enfin à ta place j'aurai pas grand monde à qui demander... mais ptet que tu peux trouver les programmes et essayer de rattraper un peu par toi-même ? J'avais fait ça une fois que j'avais été malade..."

Mince.
Elle avait tant tardé que ça à répondre ?! Au point que la brune se sente obligée de reprendre la parole ?
Mince.

"À ta place ... Oui, c'est exactement ça."

Son coeur se sert. Oui, elle est (quasi) seule. Si seulement son interlocutrice savait à quel point ses mots son vrais.

Et puis zut ! Ça se saura de toute façon.

▬ Non. Enfin je veux dire ... Mon ami ne fait les même études que moi alors nous n'avons pas les même cours. Et... j'ai déjà su rattraper une partie des cours que j'ai manqué mais ce n'est pas suffisant.

Elle hausse les épaules.

▬ Je verrai tout ça à la rentrée. Je finirai bien par trouver quelqu'un, élève comme professeur pour m'aider.

Elle trouvera bien une bonne âme. Et puis, les professeurs sont là pour apprendre aux élèves, non ? Ils sont payés pour ça.

▬ Pour être honnête....

Elle inspire profondément, comme pour se donner du courage.

▬ ... Je n'ai vraiment d'amis. Je n'étais pas vraiment ce que l'on pourrait qualifier de "fille sympa" alors... Ce n'est pas parce que j'ai eu un accident que tout le monde va me prendre en pitié et tout oublier.

Elle marque une pause. De toute façon, elle n'en veut pas de la pitié des autres !

▬ Moi en revanche, j'ai oublié beaucoup de choses.

Elle rit un peu, car mieux vaut en rire que d'en pleurer.

▬ J'ai eu un traumatisme crânien et en conséquence, une amnésie. C'est pour ça que je n'ai plus bougé depuis le mois de juin...Et que je t'ai demandé si on se connaissait.

En bref, elle ne peut compter que sur elle-même pour les cours... pour le moment.


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Saku Urasawa
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyLun 21 Sep - 21:44
"J'écris du body horror principalement. Ou de l'horreur tout court en général."

En général, c'est le moment où les gens commencent à te trouver bizarre... Mais t'y es pour rien, tu as cette espèce de fascination étrange pour le glauque inquiétant. L'horreur, ça permet d'exorciser tous les démons du monde, confronter les angoisses, aller fouiller dans ce qu'il y a de plus sombre au fond de chacun... Ça met mal à l'aise, mais tu as justement envie de voir ce qui s'y cache, dans ces ténèbres là. Et surtout le besoin de te prouver que tu peux en revenir...

Ha, tu avais semble-t-il mal compris... ça ne t'empêche de répondre sérieusement.

"J'avais un prof d'écriture au lycée qui nous conseillait de tenir un journal. justement parce que ça te fait prendre l'habitude d'écrire régulièrement... et que ça oblige à une certaine introspection, j'imagine."

Après tout, on crée rien à partir de rien... Mais toi ça n'avait jamais été trop ta tasse de thé le journal... ça te donne trop l'impression de parler aux murs ! Pas besoin de passer par le papier pour ça, autant leur parler directement. Puis tu aurais beaucoup trop peur que quelqu'un tombe dessus. Non vraiment, tu préfères te cacher derrière des couches et des couches de métaphore.

La conversation prend un tour plus sérieux. Quelle que soit la vraie raison, la blonde n'a pas mis les pieds à l'école depuis juin. Résultat, c'est un peu la grande inquiétude pour le retour, forcément. Tu tentes maladroitement de proposer quelque chose, tout en sachant qu'il y a des chances pour que tu sois complètement à côté de la plaque. La fille se tend... peut-être que tu aurais mieux fait de te taire finalement...

"Ha oui... c'est ptet mieux de voir à la rentrée directement oui..."

Effectivement si ses amis ne sont pas dans la même filière, ça ne va pas lui servir à grand chose... la suite de l'explication de la blonde termine d'éclaircir la situation. Alors ça, tu l'avais pas vu venir... C'est bien le genre de choses que tu pensais qui n'arrivait que dans les livres ! Sauf que tu es bien placée pour savoir que les livres ça sort pas de nulle part. Il faut bien que ça arrive à de vrais gens dans la vie aussi... Tu comprends mieux la situation... enfin tu comprends, faut le dire vite...

"Ha... je comprends mieux oui. Enfin je comprends... non c'est sans doute pas vrai... c'est pas le genre de choses qu'on imagine en fait... mais j'appréhenderai sans doute beaucoup aussi à ta place. J'aurais peur de passer pour une idiote à chaque fois en parlant aux gens. C'est comme marcher sur des oeufs tout le temps en fait..."


Tu ne sais pas quoi lui dire. En plus, tu as l'impression de ce qu'elle dit qu'elle était pas forcément la personne la plus appréciée non plus. T'y penses seulement maintenant, mais est-ce que toi tu devrais la connaître ? Tu évites tellement les racontards et toutes les petites histoires de bas étage que les étudiants que tout le monde connaît, c'est à peine si leur nom a traversé ton système.

"Non on se connaissait pas... moi j'aurais dû te connaître ? Je fais pas trop d'effort pour me tenir au courant des histoires de la fac alors désolée si t'étais genre hyper famous..."


Tu réfléchis toujours... tu repenses à ce qu'avait dit le bibliothécaire sur les gens qui profitaient des catastrophes pour disparaître et quitter leur vie. Sauf que là, c'est sa vie qui a quitté l'étudiante, et elle, elle est toujours là...

"Tu penses que y a des trucs que tu regrettes de ta vie d'avant ?"
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyLun 28 Sep - 2:50

Haru sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale lorsqu'elle entendit la prénommée Saku lui parler de body horror.

▬ C'est... particulier...

Elle n'est pas facilement effrayée ou dégoûtée pourtant, Haru. Mais il faut dire que le body horror peut avoir quelque chose de profondément malaisant, perturbant, choquant. Cela dit, tout dépend certainement de la nature de ce qui nous est montré ? La blonde gérait très bien des films comme "La mouche", "The Thing" ou encore "Eraserhead", pour n'en citer que trois. En revanche, "Grave" l'avait mis beaucoup moins à l'aise, tout comme cette scène, dans ce film issu de l'œuvre de Steven King, "Simetierre" (le second plus précisément), avec la sœur de la mère de famille. Sans doute parce que ces films ont quelque chose de plus "réel", qui touche davantage notre quotidien.

▬ "Ha... je comprends mieux oui. Enfin je comprends... non c'est sans doute pas vrai... c'est pas le genre de choses qu'on imagine en fait... mais j'appréhenderai sans doute beaucoup aussi à ta place. J'aurais peur de passer pour une idiote à chaque fois en parlant aux gens. C'est comme marcher sur des oeufs tout le temps en fait..."

La blonde hocha la tête. Pour une fille qui lui avait quasi sauté dessus en l'abordant, telle une bourrue, elle n'avait pas commis cette "erreur" que tant de personnes font : se contenter de dire "je comprends". Ces deux mots... Ils n'ont pourtant rien de méchant et tout le monde à tendance à les prononcer par réflexe. Et pourtant, on ne peut qu'imaginer ce que ressent l'autre : tout le monde est différent, chacun gère le même événement d'une manière différente. Ce n'est que lorsque l'on vit une expérience marquante, et surtout traumatisante, qu'on se rend compte à quel point ces deux mots, qui se veulent pourtant innocents et compatissants, peuvent faire mal.

Haru, elle avait l'impression d'avoir tout perdu.
Elle se souvient du moment où s'est réveillée dans son lit d'hôpital. Elle avait froid, elle avait peur, elle ne savait pas où elle était et ne savait pas ce qui lui était arrivé. Quand elle a vu ses parents et son frère entrer dans sa chambre, elle a mit un petit moment à se souvenir de qui ils étaient. Elle l'a su par instinct, par logique. Mais elle ne parvenait pas à se souvenir des nombreux moments qu'elle avait passés en leur compagnie. C'est comme si elle était prisonnière d'un rêve, un rêve auquel elle ne pouvait échapper. C'était comme évoluer dans une tour sans savoir si on monte, si on descend ou si on tourne juste en rond. Ça rend fou. Notre tête tourne. On veut juste hurler, demander de l'aide, se réveiller. On panique, on chercher un échappatoire, quitte à foncer droit dans le mur, à s'arracher les ongles en tentant de creuser dans la roche.

Et encore aujourd'hui, ce sentiment persiste.

▬ Oui, en quelque sorte. Disons que certains visages restent, d'autres non. Mais même si je sais dire "tiens je connais cette personne", je suis incapable de raccrocher un souvenir à cette personne. À part mes proches ... Certaines choses me reviennent, par moments, mais c'est très flou.

D'après le médecin, Haru sera capable de retrouver ses souvenirs... Ou du moins une bonne partie... Mais ça mettra du temps. Des mois, voir plus, selon les circonstances.

▬ "Non on se connaissait pas... moi j'aurais dû te connaître ? Je fais pas trop d'effort pour me tenir au courant des histoires de la fac alors désolée si t'étais genre hyper famous..."

La blonde rit légèrement. Ça la détend... un peu.

▬ Je dirais plutôt "tristement famous". À en juger par ce que j'ai pu entendre et comprendre ici et là... Depuis le peu de temps que je suis sortie en tout cas.

Plus étrangère que japonaise, blonde, yeux clairs, tenues de qualités et différentes chaque jour, corps entretenu, cheveux bien coiffés, très bonne élève... et peste sur les bords et au-delà. Ouais... Son caractère méprisable faisait tout le côté "triste" de sa popularité.

▬ "Tu penses que y a des trucs que tu regrettes de ta vie d'avant ?"

Elle ouvre la bouche mais aucun son n'en sort. C'est typiquement le genre de question qu'elle se pose lorsqu'elle a le temps de cogiter. Mais elle ne trouve jamais de réponse satisfaisante.

▬ Je-je ne sais pas. Tout et rien en même temps ?

On dit que notre passé fait de nous ce que nous sommes... Mais est-ce une vérité pure et dure ? Lorsque notre passé se cache au plus profond de nous, que nous ne parvenons pas à atteindre ce fond sans mourir noyé, peut-on vraiment dire que notre passé influence toujours notre présent ?
Le destin est si cruel... si tragique.

▬ Je suis désolée, je suis encore incapable de donner une réponse satisfaisante à ce genre de question. Peut-être... La fille méprisable que j'ai pu être. Mais en même temps, c'est parce que j'étais ce que j'étais que j'ai pu réussir. Mais c'est aussi pour ça que je suis quasi seule aujourd'hui, sûrement ? Mais c'est un moyen de recommencer, d'avoir un nouveau départ... Je ne sais pas. Je ne suis plus moi-même et je ne sais pas quand je le redeviendrai, si je le redeviens un jour.

Elle inspire profondément, expire, comme pour se donner du courage.

▬ Si jamais je parviens à trouver une vraie réponse à ta question, je te le ferai savoir.

Elle sourit, faiblement. Parce qu'elle préfère ça, parce qu'elle ne veut ni trembler de peur ni pleurer. Parce qu'elle est prête à donner une réponse à la brune, mais uniquement lorsqu'elle l'aura trouvé.

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Saku Urasawa
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptySam 3 Oct - 12:52
Sans grande surprise, la blonde n'est pas vraiment emballée par le body horror. En même temps, c'est un peu la réaction générale. Tu as donc l'habitude. En plus bon, ce serait bien d'éviter de monopoliser la conversation, déjà que tu lui as sauté dessus comme une brute ! Inutile de lui imposer la discussion.

De toute façon, la conversation devient beaucoup plus sérieuse puisqu'elle parle de son accident et de ses conséquences. Tu essayes de mesurer les impacts que ça peut avoir sur la vie quotidienne. Tout qui s'efface. Comme le sol qui se défile sous vos pieds. Tu avais écris quelque chose comme ça, un personnage dans un couloir sombre, et le sol qui s'écroule un peu plus à chaque pas, ne pas savoir s'il faut accélérer ou ralentir... Mais loin des métaphores, c'est une autre histoire.

Ne pas pouvoir raccrocher les gens à des souvenirs... Tu frémis. Si tu oubliais tout, tu pourrais recroiser ta soeur, savoir que c'est quelqu'un d'important pour toi, mais être incapable de mesurer le danger que ça représente.

"Ouai c'est flippant comme truc... c'est un peu comme d'être à poil dans une tornade ton truc finalement. Tu peux rien voir venir, et tu peux pas te protéger non plus."

À défaut de pouvoir vraiment comprendre, tu peux au moins tenter de raccrocher les wagons. Maladroitement certes, mais bon on fait comme on peut. Tu ne vois pas d'autres façon d'être avec elle de toute façon. Peut-être qu'à raconter des histoires, même un peu à côté de la plaque comme ça, peut-être qu'elle se sent moins seule. Toi c'était ta seule sortie, les histoires, pour pas être aussi seule... Alors tu ne sais pas si ça peut marcher pour Haru. De toute façon, tu n'a pas beaucoup mieux à lui proposer là maintenant tout de suite. Et pas dit qu'elle attende quoi que ce soit de toi non plus !

"Tristement famous... je vois... donc tu t'attends vraiment à te prendre une tornade dans la gueule au retour quoi."


Si elle a fait de la merde, nul doute qu'il y a sans doute des gens pour lui en vouloir. Et des gens qui profiteront sans doute de son état de faiblesse pour ça. Tu ne sais pas trop quoi en penser. D'un côté, on récolte ce qu'on sème. De l'autre, c'est peut-être aussi l'occasion de repartir à zéro. Mais si on ne lui en laisse pas l'occasion, elle reviendra à la case départ. En même temps, tu sais ce que ça fait de vivre avec un tyran... Finalement, est-ce que l'ancienne Haru n'aurait pas plus en commun avec ta soeur que la nouvelle Haru avec toi ? Cette prise de tête... T'as pas vraiment envie d'aider une Machi-like. Mais tu te vois pas juger quelqu'un sur des on dits, sur de l'avant auquel t'as même pas assisté. Tant pis, on verra bien. Peut-être pour y voir plus clair, tu lui demandes s'il y a des choses qu'elle regrettera de sa vie d'avant.

Évidemment, elle n'a pas de réponse. T'es bête, t'aurais dû y penser. C'est pas le genre de choses auquel tu peux répondre quand il te manque la moitié des données. Mais la blonde essaie quand même. Tu vois bien qu'elle aussi, elle est partagée par les mêmes questions qui t'ont traversé un peu plus tôt. Tu es finalement bien contente de ne pas l'avoir emmerdée sur ça. C'est compliqué. C'est affreusement compliqué. Tu es par contre plus surprise qu'elle te propose de revenir vers toi plus tard, quand elle saura. Comme si ça pouvait compter qu'elle te donne cette réponse à toi...

"Ça marche, on fait comme ça alors ! En vrai, c'était sans doute une question bête..."

Tu réfléchis encore un peu. Finalement, tu reprends ton air déterminé, et la parole.

"En fait, il te faut un plan d'action. Parce que déjà tu vas te retrouver face à des gens qu'en savent plus que toi... Alors faut que tu saches comment toi tu vas être, ce que tu veux leur dire ou pas. C'est ton histoire après tout. T'es ptet pas obligée de tout leur dire, mais tu vas avoir des questions... Donc faut que tu saches comment répondre. Qu'on te bricole un genre d'armure pour la tornade !"

T'es bien placée pour savoir de quoi tu parles... des armures, il a fallu que tu t'en forges quelques unes depuis le lycée pour parvenir à avancer... Des armures et des masques, pour cacher la souffrance et la peur de la solitude. Hors de question de montrer au premier venu... et tu sais trop ce que ça fait quand on se retrouve sans voix et sans défense face à des gens mieux armés, et qui savent mieux... et même si Haru a merdé par le passé, tu n'as pas vraiment envie que la Haru de maintenant se retrouve à vivre ça... va savoir pourquoi...

"Toi, t'as envie d'être quelle genre de fille maintenant ? Parce que t'as raison, on peut pas savoir si la toi du passé elle va revenir. Donc t'es obligée de faire avec la toi de maintenant. Tu veux être qui maintenant ? Au pire, tu pourras toujours rechanger plus tard si ça marche pas. Ça sert à ça les armures !"
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyMer 4 Nov - 16:41

▬ Ouai c'est flippant comme truc... c'est un peu comme d'être à poil dans une tornade ton truc finalement. Tu peux rien voir venir, et tu peux pas te protéger non plus.

L'image de son propre corps au milieu d'une tornade vint à l'esprit de la blonde. Elle n'avait jamais été proche d'une tornade aux dernières nouvelles, donc difficile d'imaginer le scénario. Et c'est sûrement mieux ainsi. Mais la comparaison n'était sans doute pas aussi absurde qu'elle n'y paraît de prime abord.

▬ C'est un peu ça oui. Après, je t'avoue que...j'ai le sentiment que je vais finir par préférer la tornade.

Car elle ne se sent pas capable d'affronter tout le monde. Aussi ironique que cela puisse paraître, Haru a beau être déterminée à faire amende honorable, elle ne se sent pas capable de supporter le choc autant qu'elle voudrait le prétendre. Si sa mémoire était encore intacte, les choses auraient sans doute été plus faciles. Mais ce n'est pas le cas. Aurait-elle seulement un jour reconnu pleinement ses torts si elle n'avait pas eu son accident ? En arriver là, juste pour se rendre compte du mal qu'on a pu faire... Voilà qui est bien malheureux.

Haru ne répondit donc rien à son interlocutrice, se contentant d'hocher la tête d'un air absent. Même en reconnaissant ses torts, même en s'excusant, rien ne pourra être réparé. Ce qui est dit est dit. Ce qui est fait est fait. Mais si elle peut être une meilleure personne pour la suite, faire mieux qu'avant, elle est prête à essayer. Tout comme elle est prête à essaye de répondre à la question de la brune... C'est une question perturbante, certes, mais Haru aussi aimerait avoir une réponse plus claire. Si elle ne peut même pas comprendre le passé comme il se doit, comment pourrait-elle préparer correctement son futur. Seule, elle est incapable d'y arriver.

C'est finalement la voix déterminée de Saku qui sorti Haru de ses pensées. Celle-ci pencha la tête sur le côté, un sourcil haussé, alors que la brune exprimait son envie de lui bricoler une armure contre la tornade. Était-elle vraiment capable d'y arriver ? Dans l'état actuel des choses ? Elle en doutait fortement. Mais la jeune femme lui donnait une lueur d'espoir. Cette soudaine ardeur avait quelque chose de contagieux qui fit rire la blonde bien malgré elle.

▬ À t'entendre, on dirait que t'as fait ça toute ta vie !

Elle leva les yeux aux ciels, fixant les nuages qui restaient immobiles. Quelle genre de fille elle voulait être maintenant... Elle n'en avait aucune idée ou du moins, elle n'a aucune image précise en tête. Mais elle cherche tout de même quoi répondre. On ne peut lui reprocher d'être de mauvaise volonté.

▬ Je veux juste...juste...avoir une chance de montrer que j'ai moi aussi des sentiments. Mais je ne veux pas devenir une victime, ça c'est hors de question. Je suis prête à assumer mes conneries, mais si c'est pour tomber au plus bas, je préfère encore mieux attaquer la première ou rester seule.

Et pourtant, les deux ne lui conviennent pas. Elles ne lui conviennent plus. Attaquer la première, c'est bien, parfois...sauf si ça la fait chuter une nouvelle fois dans la mépris. Elle n'a plus que sa famille, peut-être un ami, le seul qu'elle n'a jamais eu... C'est tout. Et c'est maintenant qu'elle s'en rend compte.

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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptySam 7 Nov - 16:20
"Au moins la tornade tu sais que ça a une fin c'est vrai... et les autres vivent la même."

Alors que ce qui attendait la blonde, ça risquait d'être long, solitaire et rempli d'inconnus et de trucs impossibles à prévoir. Tu comprends parfaitement qu'on puisse préférer la tornade. Tu compatis. T'aimerais bien pouvoir faire plus. Tu sais pas trop pourquoi t'as pas envie de laisser cette fille toute seule. Peut-être parce que t'as trop été toute seule toi-même, parce que tu sais ce que c'est de souffrir de trucs qu'on peut pas vraiment expliquer et qui n'ont pas vraiment de solution. Mais t'es plus avancée, alors peut-être que tu peux l'aider un peu...

Une armure. Voilà... t'as pas la prétention que ça va tout résoudre, en tout cas c'est que toi tu as fait. Tu t'es fait une armure. Pas le choix. Fallait pouvoir encaisser les coups, alors l'armure, ça semblait naturel... Sauf qu'à voir la réaction d'Haru, tu réalises que ça l'est peut-être pas tant que ça. Tu reprends ta place alors, baisse les yeux pour éviter son regard, regarde tes doigts. Tu regrettes de ne pas avoir mis tes gants tiens...

"Bah, ouai en fait. J'ai fait ça toute ma vie."

En tout cas une bonne partie. Depuis le lycée tu portes des armures. Tu as appris à attaquer, à montrer les dents et à faire menaçante pour décourager les autres d'attaquer, voir même de t'approcher. Aujourd'hui, il faudrait revenir en arrière, retrouver un peu de douceur... c'est chiant, foutu équilibre. Toujours est-il que oui, tu t'y connais en armure. Oui, t'as fait ça toute ta vie. Aujourd'hui tu te dis que peut-être ça pourrait profiter à quelqu'un d'autre, même un peu. La réaction de la blonde te fait douter, l'espace d'une seconde. Mais armure oblige, tu refuses de le laisser paraître plus longtemps. Alors tu reprends une contenance et tu lui demandes si elle sait ce qu'elle veut être maintenant. Tu souris, complice.

"Là dessus, je te comprends parfaitement !"

D'autant que c'est absolument ta façon de voir les choses aussi. Alors tu poses ton sac par terre et te décales à nouveau pour lui faire face, souriant toujours avec un air de comploteuse.

"Alors on parle la même langue ! C'est aussi ma façon de vivre. Alors j'ai pas vécu la même chose que toi, et je peux à peine imaginer. Mais ça je connais ! Shimizu Haru, j'aime bien les gens droits dans leurs bottes. Je sais pas ce que t'as fait avant, mais je pense que t'as la bonne attitude. T'as raison, tu peux pas attendre que tout te tombe sur la gueule, et tu peux pas non plus rester enfermée chez toi indéfiniment. Alors tu sais quoi ? Moi je te trouve courageuse."

Ça lui fait une belle jambe. Mais son attitude te plaît. Facile, t'as à peu près la même. Et peut-être que justement, c'est ça qui te fait du bien. Pour une fois t'es pas toute seule, et pour une fois quelqu'un qui serait capable de passer outre et comprendre que tout ça, c'est une armure.

"Donc, la vraie question c'est est-ce que t'es prête à retourner là-bas la tête haute ? Tu sais en mode "fake it until you make it"."

Tu réfléchis un peu.

"Je sais pas ce qui est le mieux, genre ne rien dire à personne et ajuster ton attitude en fonction, en pariant sur le fait que la plupart s'en rendront pas compte, ou si tu fonces dans le tas en mode "jme souviens d'aucun de vous alors je m'en fiche". T'y as déjà réfléchis ?"
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyDim 29 Nov - 1:54

▬ Bah ouai en fait. J'ai fait ça toute ma vie.

Haru la regarda du coin de l'œil mais ne dit rien. Pourtant, ce ne sont pas les questions qui lui manquent. Après tout, elle ne la connaît pas, cette Saku. Peut-elle se permettre de la questionner ? De se lancer sur un terrain glissant alors qu'elle a déjà du mal à rester en équilibre sur un terrain plat ? Le courant passe bien, c'est un fait, mais c'est encore trop tôt pour être indiscrète. Avant, Haru n'aurait pas hésité... Si seulement ça aurait pu l'intéresser : les problèmes des autres, elle n'en avait rien à faire tant que ça ne la concernait pas. Aujourd'hui, elle préfère ne pas provoquer le diable, surtout pas en ce moment.
Trop de choses à re-découvrir.

Alors la blonde se contente d'attendre une nouvelle réplique, de parler à nouveau d'elle. La brune semble intéressée, investie. Ça l'intrigue, Haru, beaucoup même. Mais en même temps, ça lui fait du bien de parler. Depuis son accident, c'est la première personne en dehors de sa famille qui se préoccupe (ou du moins, semble de préoccuper) de son cas, d'elle, de ce qu'elle va pouvoir faire.

Qu'est-ce qu'elle a fait ...
Elle, courageuse ...
Petit sourire.
Mérite-t-elle vraiment qu'on lui dise ça ?
Mérite-t-elle cette chaleur qu'elle ressent dans son cœur ?
C'est comme si Saku était soudainement devenue sa plus proche allié. Pour une raison qui lui échappe. Mais elle a l'impression que c'est parce qu'elle peut vraiment la comprendre, que d'une certaine manière, elle lui ressemble.

▬ Donc, la vraie question c'est est-ce que t'es prête à retourner là-bas la tête haute ? Tu sais en mode "fake it until you make it".

La blonde lâcha un petit rire tout en regardant la brune, réfléchissant tout de même un peu à la question.

▬ Il le faudra si je veux survivre à ce qui risque de m'attendre et ne pas m'effondrer.

Soupire.

▬ (...) T'y as déjà réfléchis ?

La question. Elle la redoutait et pourtant, elle doit se la poser, trouver une réponse et au plus vite.

▬ En toute honnêteté, je l'ignore encore. Je ne sais même pas dire...

Elle marque une pause, serre les poings, déformant son training au niveau de ses cuisses.

▬ ... Je ne sais même pas dire "me connaissant, je ferai ceci ou cela". J'ai l'impression de ne plus savoir qui je suis, comment je peux réagir face à telle ou telle situation. J'ai beau essayer de penser avec spontanéité, je n'y parviens pas.

Soupire.

▬ Peut-être... un mélange des deux ? Si je peux éviter d'en parler, je préfère autant. Mais à coup sûr, je serai amenée à m'expliquer à quelqu'un à un moment ou à un autre. Là, peut-être... que je ferai franc jeu.

Elle regarde la brune, examinant sa réaction, comme si c'était important.
Puis elle décide de satisfaire sa curiosité.

▬ Dis-moi... pourquoi tu fais ça pour moi ?

Ça la perturbait. La plupart des gens préfèrent simplement ignorer les problèmes des autres. Elle était la première à le faire et d'une certaine manière, c'est encore ce qu'elle fait parfois.
C'est bien plus facile ainsi. Qu'est-ce qu'il y a de différent avec elle ?

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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyLun 30 Nov - 15:21
Tu enchaînes les questions qui restent sans réponse. Normal. C'est pas comme s'il y avait un manuel pour ce genre de situation. Pas comme si c'était quelque chose qu'on voyait tous les jours. Mais il faut bien tenter d'éliminer les options jusqu'à trouver quelque chose qui pourrait être un minimum utile à la blonde... dans l'idéal, il lui faudrait même plusieurs plans d'action possible, qu'elle puisse s'adapter et choisir. Mais pfff... c'est pas évident !

"Si tu sais pas ce que t'aurais fait toi dans cette situation, tu peux toujours essayer de te dire "qu'est-ce que telle personne que j'admire aurait fait ?". Je fais ça souvent... ça aide..."

La différence avec Haru, c'est que tu sais très bien ce que tu ferais, mais il y a des moments où tu te détestes beaucoup trop pour te faire confiance et pour suivre ton propre avis. Alors tu préfères penser à ce que quelqu'un d'autre ferait. Ne pas rester bloquer. Même si la raison est différente, ça pourra ptet lui servir à elle aussi.

"Mais t'as raison, jouer franc-jeu, c'est encore le mieux. Tu peux même te débrouiller pour rendre les gens mal à l'aise s'ils se montrent trop insistants. C'est assez drôle à voir et à faire si besoin !"


Bah quoi ? Il fallait prévoir le pire scénario possible... et il fallait pouvoir répondre à toutes les situations. Au moins comme ça ça lui faisait un plan en cas de franche hostilité ! Et ça, t'étais plutôt douée pour prévoir l'hostilité. Moins pour la gérer, surtout quand elle arrivait sans prévenir, comme ça s'était passé avec Aki. Mais tu avais passé suffisamment de nuits à pleurer et penser des vengeances qui bien sûr resteront toujours sans suite. Autant qu'elles servent à quelqu'un !

La question de la blonde te gèle un peu sur place. Tu détournes le regard, fixes tes mains. C'est à ton tour de faire un tour d'introspection. C'est vrai ça, pourquoi tu fais ça ? Tu t'es emballée sans trop réfléchir. Tu sens juste, tout au fond, que c'est la chose à faire.

"Parce que... parce qu'on est un peu pareil toi et moi. Je crois. D'une certaine façon."


C'était comment le truc de Shakespeare que vous aviez vu en option ? Un truc sur la solitude... Ha oui.

"Misery loves company il paraît..."

Mais ça va l'avancer beaucoup. Tu as du mal à aligner les idées. Et puis, c'est pas le genre de truc que tu racontes d'habitude. D'un autre côté, Haru t'a raconté son histoire, alors qu'elle te connaissait même pas (du tout, même pas d'avant son accident). Alors d'une certaine façon, ça ne serait pas juste de pas lui dire, au moins un peu.

"Ma soeur me cognait dessus, quand on était môme, jusqu'à ce qu'on soit séparée, à la fin du collège. À chaque fois que je faisais quelque chose qui n'allait pas selon elle. Et c'était souvent. Elle décidait tout tout le temps. On avait les mêmes amis, alors même eux finalement la suivait. En vrai, j'étais tout le temps toute seule, même si ça se voyait pas."

C'est douloureux d'en parler, en plus, toi aussi c'est la première fois. D'habitude, tu fais justement en sorte que personne ne sache tout ça, que personne ne voit la gamine qui pleurait la nuit d'être si seule.

"On a pas été dans le même lycée alors pour la première fois de ma vie je pouvais être... n'importe qui. Alors j'ai fait une armure pour pas qu'on sache que... que j'étais cassée de partout. J'ai décidé que personne saurait à quel point j'étais toute seule. Bon en vrai, je suis sans doute devenu trop "cash", on me reproche souvent d'être agressive quand je parle... j'imagine qu'il faut un juste milieu."

Tu relèves la tête vers elle, lui sourit un peu.

"Jtavais dit, une vie à se faire des armures. Enfin voilà... je sais pas... ne te parlant j'ai eu l'impression qu'on se ressemblait un peu, que t'étais toute seule pareille... moi j'aurais bien voulu que quelqu'un fasse quelque chose à l'époque. Ptet c'est pour ça aussi."


Tu hausses les épaules.

"Mais après si je t'embête, je te laisse tranquille hein..."
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyJeu 10 Déc - 1:36

Elle est spéciale, Saku. Pas dans le mauvais sens du terme, pas aux yeux d'Haru... Elle est spéciale à cause de sa réaction, de ses questions, de ses paroles. Alors la blonde est un peu déstabilisée, tente tant bien que mal de répondre à la brune. Mais c'est toujours flou, peu sûr, peu satisfaisant. Elle s'en doute, Haru, et ça la frustre. Elle-même voudrait trouver une réponse à ces questions, aller plus vite, prévoir l'avenir, se protéger contre toute attaque extérieure. Mais jusqu'à quel point pourra-t-elle se protéger ? À quel point une situation comme la sienne peut-elle la rendre faible, exposée au danger ?
Elle voudrait savoir, vraiment, mais il n'y a pas moyen. Pour le moment, elle doit faire avec ce qu'elle a sous la main...Pas grand chose.

▬ Ce sera à essayer !

Un sourire. Oui, retourner tout ça contre les autres sera quelque chose à essayer au besoin. Après tout, il paraît qu'elle était douée pour ça. Ce sont des choses qui ne s'oublient pas si facilement, si ? Qui sait.

▬ Parce que... parce qu'on est un peu pareil toi et moi. Je crois. D'une certaine façon.

La blonde penche la tête sur le côté, curieuse, un tas de questions venant envahir son esprit encore brumeux. Mais elle ne dit rien. Elle se contente d'attendre, de laisser la brune s'exprimer si elle en a envie. Car elle la sent tout de même un peu perturbée. Haru n'est pas une fine psychologue, ni la plus observatrice de tous, mais elle a toujours eu cette sorte de facilité à comprendre les sentiments des autres. Sans doute est-ce pour cela qu'il était si facile pour elle de savoir où frapper, de savoir comment obtenir ce qu'elle voulait. Mais elle veut s'en servir pour autre chose... Elle veut que tout soit plus naturel.

▬ Ma sœur me cognait dessus, quand on était mômes (...)

Ainsi commença le petit récit de Saku qu'Haru écouta avec attention, sans l'interrompre, sans détourner le regard.
Son coeur battait plus vite, se serrait. De la même façon que Saku pouvait imaginer ce qu'être amnésique pouvait signifier, sans pour autant le comprendre, Haru faisait de même mais avec la situation de son interlocutrice.
Elle le sait : son frère ne lui ferait jamais ça. Il ne l'a jamais fait. Mais elle n'ose pas imaginer la peine qu'elle éprouverait si ça devait se produire, à quel point ça la détruirait. Alors pour Saku qui a vécu ça durant une si grande partie de sa vie... Une partie si importante...

Haru secoue la tête, un sourire qui se veut rassurant sur le visage.

▬ Tu ne m'embêtes absolument pas. Je ne sais pas quoi te dire par rapport à ton passé : il ne peut être changé. Mais, ce que je peux te dire, en toute honnêteté, c'est que je te trouve impressionnante. La façon dont tu as pu rebondir, même si ça t'a brisé... C'est formidable de pouvoir réagir de la sorte.

Plutôt que de rendre aux autres ce qu'on a eu. Plutôt que de se refermer entièrement, comme une huître. Plutôt que d'aller trop loin.

▬ Le simple fait que tu en parles, même si ce n'est qu'à moi, en est une preuve. Tu te rends compte de ce que tu fais, tu ne le fais pas inconsciemment. T'as pas à t'en vouloir d'être trop cash : ce n'est pas une mauvaise chose.

Petit sourire.

▬ Merci, Urasawa-san. Pour ton aide mais aussi pour ta confiance...

hrp : Haru parle, Haru pense.
Saku Urasawa
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyMar 15 Déc - 14:37
C'est la première fois que tu racontes ça à quelqu'un. Tu ne sais pas bien pourquoi ça sort maintenant, pourquoi à elle, alors que tu as pris grand soin de rendre tout ça hors de portée de tous les gens que tu fréquentes. Personne ne sait à la fac... pourtant ça fait trois ans que tu es là. Même tes potes les plus proches ici ne savent pas. Tu as toujours craint les réflexions toutes faites, les solutions miracles. Tu te souviens encore du garçon que tu avais croisé sur le toit et avec qui tu t'étais engueulé quand il avait eu la bonne idée de vouloir t'expliquer comment gérer ta colère. Normalement, tu ne supportes pas qu'on t'approche...

Alors ça sort un peu dans le désordre et sans trop de détail. Quelque chose te dit qu'Haru peut comprendre ça. Le fait de cacher une part de soi, de fonctionner au hasard, et la solitude de jouer un rôle. En fait, à ce moment, tu te rends compte que tu as vraiment besoin d'une vraie amie, de quelqu'un qui peut comprendre cette partie de ton histoire. Les secrets, c'est quand même fatigant...

Tu t'étais préparée à tout, enfin presque. Tu ne t'attendais pas du tout à ça, aux mots gentils. Tu la regardes, les yeux tout écarquillés comme si elle venait de t'annoncer qu'elle était secrètement le Lapin de Pâques. Par réflexe, tu t'attends presque à ce qu'elle te sorte une vacherie par derrière. Mais non. Rien ne vient. C'est même... des compliments ?? Ça c'est nouveau ! Tu souris en penchant la tête et levant le poing.

"On va y arriver !"

Enfin... une question te trotte dans l'esprit. Tu aimerais bien qu'elle ne franchisse pas ta bouche, mais en même temps, elle rebondit tellement partout dans ta tête que tu aimes autant clarifier ça pour de vrai.

"On est amies du coup ?"

Bon tu vas pas lui demander d'officialiser en échangeant des colliers en forme de coeur non plus, faut pas déconner ! C'est juste qu'après vous être raconté des choses aussi intimes, tu préfères vérifier... justement par manque d'habitude. Parce qu'en vrai, tu sais pas trop comment on est censé faire, comment on est censé savoir. Tu vois bien qu'il s'est passé quelque chose qui ne s'est pas forcément passé avec tes autres potes de l'académie... juste pour vérifier, tu voudrais mettre des mots.

Enfin en attendant, il faudrait peut-être remettre pied à terre.

"Du coup, si tu veux je peux te laisser mon numéro. Si jamais t'as besoin à la fac, ou juste pour sortir faire des trucs."

Tu souris. Tu pourras pas l'aider pour ses cours, c'est sûr, mais t'espères bien rester en contact avec elle ! Après tout ça, ça serait dommage non ? À moins que justement, Haru préfère que tu disparaisses dans les limbes pour que personne dans son entourage sache trop... ça piquerait, mais tu comprendrais... dans tous les cas, tu es vraiment contente de l'avoir rencontrée et d'avoir pu discuter avec elle !
Anonymous
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La mélodie de la solitude ◇ Feat. Saku Urasawa EmptyJeu 17 Déc - 3:30

Il n'y a pas de solution miracle. Le passé, c'est le passé. Ce qui est fait est fait et rien ne pourra jamais le changer. Si les machines à remonter le temps existaient, ça se saurait. On en profiterait, encore et encore. Ce serait un véritable bordel, une catastrophe. Voyager dans le temps n'est qu'un fantasme qui n'a rien d'un rêve. C'est ce que l'on croit, mais au final, qu'est-ce que ça amène au présent ? Rien de bon, ou un bonheur éphémère.

Alors à quoi bon chercher des solutions ? À quoi bon commenter chaque petits détails du passé ? À quoi bon parler comme si nos paroles pouvait y changer quoi que ce soit. Il faut pouvoir mettre des mots sur les éléments antérieurs, les comprendre, pour comprendre comment ils ont impactés notre présent. Mais ça ne sert à rien de rester bloqué sur ce qui ne peut être changé. Vivre son présent, construire son avenir, voilà ce qui est important.

Alors oui, Haru imagine, mais elle ne creuse pas. Elle regarde, avec intérêt, la Saku qui lui fait face. Elle s'abandonne à son empathie, laisse ses mots quitter sa bouche sans même chercher comment dire les choses. Ça vient et c'est tout. Sans doute ose-t-elle parce que la brune a raison : elles se ressemblent, d'une certaine manière... Et puis, depuis son accident, la blonde a l'impression que c'est la première personne qui ne la regarde pas avec pitié et qui fait attention à ses mots. Saku, elle ne prétend pas comprendre Haru, elle sait qu'elle peut juste imaginer. Et ça, ça suffit à la jeune Shimizu. Ça lui suffit pour savoir ce qu'elle veut, pour savoir quoi répondre à son interlocutrice quand elle lui demande si elles sont amies.

▬ Oui ! Enfin, j'aimerai vraiment.

L'amitié est un concept bien vague. Ça n'apparaît pas en un claquement de doigt. Mais après un tel échange, Saku a déjà l'affection de la blonde, une affection toute particulière que très peu de personnes peuvent prétendre recevoir de sa part. Alors oui, la brune est déjà une amie... Ou elle en est très proche... Ou elle est bien partie. Tout dépend de la définition que l'on met sur ce mot, à quel moment on considère une personne comme étant une amie.

▬ (...) je peux te laisser mon numéro. (...)

Elle sourit, hoche la tête et sort son portable de sa poche qui était restée bien fermée. D'un geste délicat, elle lui tend l'objet afin que la brune puisse enregistrer son numéro.

▬ Je t'envoie un message dès que je suis chez moi, comme ça, tu auras également mon numéro.

Elle sourit, se redresse et s'étire un peu.
Et après avoir saluer convenablement sa nouvelle amie, elle reprend sa route : il est temps pour elle de rentrer à la maison.



hrp : Haru parle, Haru pense.
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