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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame]

Jilian Doe
Jilian DoeBibliothécaire
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyVen 10 Juil - 22:27
Jilian adorait travailler à la bibliothèque de l'académie. Cela faisait maintenant quasiment trois ans qu'il était là. Ça lui avait pris du temps, mais il avait enfin pris ses marques et il se plaisait drôlement ici. Il était même assez fier de ce qu'il avait réussi à faire ici. Il se sentait maintenant presque comme chez lui, comme s'il était maître de son domaine. À l'exception d'une chose...

les néons.

Comme beaucoup de bibliothèques universitaires de par le pays, celle de Yokubo n'était pas de première jeunesse, par conséquent, l'éclairage avait connu des jours meilleurs lui aussi. Des jours où les gens avaient sans doute des yeux en titane ! La plupart du temps, Jilian s'en accommodait, mais cela le fatiguait quand même pas mal. Et certains jours, c'était pire que tout. En fonction de la météo, la luminosité à l'intérieur rendait la blancheur des néons plus agressives. Ces jours-là, c'était plus encore plus difficile. Surtout que bien entendu, ces jours-là, il y avait toujours d'autres choses qui s'additionnaient, comme si le destin s'acharnait.

Aujourd'hui était donc un de ces jours. Il avait enchaîné les réunions avec des professeurs au sujet d'expos ou de listes de lecture pour les étudiants, la direction, qui voulait parler budget, puis quelques visites de la bibliothèque, tout ça entrecoupé de moment "paperasse" à régler, le tout pris dans les phrases de ces foutus néons... En fin de journée, Jilian Doe avait gagné le droit à une migraine carabinée. Il avait l'impression que le sol était une gelée visqueuse et tremblotante, et marcher droit était un peu compliqué. Une nausée s'amuser à faire du toboggan dans sa gorge. Et le monde tournait...

Le bibliothécaire décida donc de rentrer chez lui à pied plutôt qu'en bus. Certes, marcher lui demandait une certaine concentration, mais cela lui semblait préférable au fait de s'enfermer dans un bus bondé... Prendre l'air lui ferait sans doute du bien. Avant de partir, il avait pris le temps d'enlever ses lentilles. Il se doutait qu'il serait trop fatigué une fois chez lui pour le faire, alors autant éviter d'épuiser encore plus ses yeux. D'autant plus qu'il les portait par pur esthétisme...

Au début, il eût l'impression que ça allait, que le fait de marcher, de prendre l'air, lui faisait du bien. Mais rapidement, les vertiges reprirent, ce qui compliqua d'autant plus la tâche. D'autant que son champ de vision se réduisait avec la douleur... il ne voyait plus qu'à quelques mètres devant, et sa vision périphérique avait diminué de moitié, ce qui pour un borgne, revenait à ne pas lui laisser grand chose ! Jilian se débrouillait comme il pouvait, par chance, ses jambes savaient à peu près dans quelle direction aller. Par contre, il avait du mal à prévoir les mouvements des personnes autour de lui et se sentait complètement submergé par tout ça, affreusement vulnérable. Il tendit sa main gauche devant lui, comme pour mieux sentir ce qui se passait autour de lui et ainsi mieux s'ajuster... à moins que ça ne soit pour que les gens sentent sa présence et s'écartent. Il n'empêche qu'à un moment, il dût se rendre à l'évidence : il n'était pas bien sûr de l'endroit où il se trouvait. Il ralentit encore, dérivant légèrement, le bras gauche toujours tendu, et la tête tournant à la recherche d'un point de repère qui pourrait rentrer dans son champs de vision... une légère panique commençait à s'ajouter aux difficultés causées par la migraine... et s'il n'arrivait jamais à rentrer chez lui ???
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptySam 18 Juil - 6:50
Ayame plutôt avait passé une bonne journée. Ses cours s'étaient bien déroulés, son café matinal avait été délicieux comme toujours, bien qu'apportant une pointe tourbillonnante d'émotion comme ça arrivait souvent ces derniers temps. Elle ne s'était pas perdue dans les corridors et ne s'était pas pris les pieds dans une patte de chaise ou de bureau.

En plus, il faisait une belle température extérieure et décidant de profiter du beau temps, elle décida de marcher pour retourner chez elle. C'était une bonne marche et avec le soleil et ses habits noirs, peut-être pas l'idéal, mais elle avait son chapeau à large bord qui retombait mollement autour de sa tête. Sa longue chevelure blanche tombait dans son dos. Confiante dans ses pas, elle avait tout de même sa canne blanche qui l'aidait à définir les obstacles et les bords de trottoir. Arrivée à une intersection, Ayame s'arrêta avec les autres personnes. Guettant le mouvement de la foule pour savoir à quel moment traverser, elle sentit quelque chose frôler sa manche droite. Se tournant, elle vit quelque chose qui semblait à un bras tendu, puis un corps surmonté d'un grand chapeau haut de forme. Nul doute, elle reconnaissait ce chapeau, il y avait peu de chance qu'une autre personne que le bibliothécaire le porte, et étant encore à proximité de l'école pour le croiser. Cependant, elle sentit qu'il n'allait pas tellement bien à le voir ainsi. Lâchant sa canne, qui restait tout de même accrochée à son poignet par une petite corde, Ayame mit sa main gauche sur le poignet de Jilian, sa droite se plaçant sur son épaule gauche.

— Doe-San! C'est Yamamoto, vous allez bien?

Sa voix était douce et calme. Elle savait qu'il ne voyait pas bien de la gauche, et puisqu'elle était de ce côté, elle ne voulait pas non plus qu'il sursaute, elle-même détestant quand les gens arrivait à l'improviste dans son champ de vision.

— Il faut attendre encore avant de traverser, le feu est rouge...

Elle le sentait agité. Ils avaient déjà un peu discuté de leur problème de vision à un des nombreux moments où elle passait à la bibliothèque. Elle y avait été la première fois dans le début de l'année lorsqu'un étudiant avait tenté d'éviter un travail qu'elle avait demandé en disant qu'aucun livre anglais de sa liste n'était disponible à la bibliothèque. Avec sa liste, elle s'était rendue voir le bibliothécaire. Comme plusieurs dans la liste étaient des publications assez célèbres, elle doutait fort qu'il ne soit pas aisément facile de les trouver. Sans surprises, tous les livres de la liste étaient bel et bien enregistrer dans l'inventaire de la bibliothèque, certains même en plus d'un exemplaire. Le seul indisponible sur le moment était un livre plus rare, emprunté par une autre élève de sa classe. Appréciant tous les deux la littérature, elle avait donc longuement discuté avec lui sur les romans, se proposant l'un et l'autre différentes lectures.
Jilian Doe
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyMer 22 Juil - 21:21
Ne pas paniquer, ne pas paniquer, ne pas paniquer. C'est pas parce qu'il se retrouve à trente minutes de marche de chez lui, avec des nausées, des vertiges, et un champ de vision encore réduit de moitié par rapport à son habitude, qu'il y avait des raisons de paniquer ! Encore que si, un peu quand même. Jilian n'arrivait du coup pas à savoir s'il valait mieux trouver un endroit où se poser le temps que le plus gros de la migraine passe, ou s'il fallait qu'il se dépêche de rentrer chez lui avant que la situation n'empire encore. En attendant, il continuait donc de marcher, visant à peu près la direction de la maison. Normalement, il avait fait le chemin suffisamment de fois pour rentrer. Ça risquait juste de prendre du temps ! Et en attendant la panique montait, en même temps que les nausées.

Alors qu'il tanguait dans la direction approximative de son chez lui, il sentit qu'il frôlait quelqu'un... il avait tendu le bras gauche pour essayer de limiter la casse, l'idée c'était que si son bras frôlait les gens, au moins les gens pouvaient bouger d'eux-mêmes. Sauf qu'il sentit deux mains l'attraper, une au niveau du poignet, une autre au niveau de l'épaule. Même si le contact était doux, il ne put empêcher un léger mouvement de panique...

"Pardon pardon, je suis vraiment désolé... I deeply apologize..."


Heureusement, la personne ne perdit pas trop de temps avant de se présenter... heureusement parce qu'en plus de la migraine, elle n'était clairement pas du bon côté. Dans sa panique, il avait fait un rapide mouvement de la tête, mais un vertige vint le rappeler à l'ordre. Il tangua un peu, et parvint tant bien que mal à rétablir son équilibre. Jilian se massa les tempes de la main droite en cherchant à reprendre son souffle...

"Ha, Yamamoto-san... Did I hurt you ?"

Entre la confusion et la douleur, Jilian passait d'une langue à l'autre sans trop faire attention. La bonne nouvelle, c'est qu'il était encore capable de parler japonais sans trop y réfléchir. Tout n'était donc pas perdu ! Il fallait juste espérer que son interlocutrice ne serait pas trop perturbée par l'alternance de langues...

"C'est... well... mauvais jour... mais ça ira, just a bad migraine..."


Tout irait beaucoup mieux quand il aurait pu se cacher de la lumière un tant soit peu. Et que la Terre arrêterait de tourner aussi. Et pourquoi est-ce que le sol était mou comme ça ? C'était vraiment pénible ! Il essayait de faire la mise au point sur sa collègue, mais son oeil refusait de faire la mise au point. Fixer quelque chose augmentait la douleur, si bien qu'il ne pouvait que regarder vaguement dans la direction de Yamamoto. Et apparemment, il avait raté les feux de signalement. Ha...

"Oh... now that you say so... ça doit être ça alors, la tâche rouge... well..."


Rentrer à l'oreille risquait d'être plus compliqué que prévu ! Il avait bien le trajet dans les jambes, mais effectivement, traverser les rues risquait d'être un petit plus compliqué. Histoire de donner le change, il tenta quand même un sourire à l'adresse de l'enseignante.

"Ça devrait aller maintenant, thanks for your help."

Trente minutes de marche ! Aller, ça peut le faire...
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptySam 8 Aoû - 17:51
Ayame avait pris la décision de rentrer chez elle à pied. Ce n'était pas une chose facile, mais elle l'avait déjà fait à quelques reprises lorsque la journée était belle et qu'elle n'avait pas passé sa journée à se prendre les pieds partout ou se cogner le nez sur une porte. Alors qu'elle attendait au premier feu pour traverser, elle sentit un mouvement, puis une main passant dans son dos. Se retournant, elle reconnut le grand chapeau haut de forme du bibliothécaire avec qui elle aimait bien parler de littérature. Tentant de le toucher doucement, pour ne pas le faire sursauter, elle sentit tout de même la panique montée chez l'individu. Il s'excusa si rapidement, en japonais et en anglais, que Ayame ne pouvait plus douter de l'identité de la personne. Elle se présenta rapidement à son tour, pour le rassurer. S'il passait si rapidement du japonais à l'anglais, la professeure commençait à se douter qu'il n'allait pas bien. Bien que parlant bien anglais, elle préféra continuer en japonais afin de garder un élément stable dans leur conversation. Peut-être que ça lui permettrait de se calmer?

— Non, je vais bien, mais vous n'avez vraiment pas l'air de bien aller.

Fronçant les sourcils, elle ne pouvait pas réussir à voir s'il était blessé physiquement. Elle sentait bien entre ses mains qu'il tremblait presque et ne semblait pas stable sur ses pieds. Il finit par lui expliquer qu'il avait un terrible mal de tête. S'il était possible, les sourcils blancs d'Ayame se froncèrent davantage. Voyons, un mal de tête, aussi terrible qu'il soit, ne pouvait tout de même pas rendre dans cet état! Comme il avait fait le mouvement pour traverser avant qu'elle ne le rattrape, elle lui expliqua que le feu était rouge. Lorsqu'il mentionna la tache rouge, Ayame secoua la tête. Normalement, c'est elle qui voyait des taches, lui, même d'un oeil devait quand même mieux voir, non? Avant même qu'elle ne lui répondre, il la remercia en disant que ça devrait bien aller... à d'autres oui!

Goddammit, Doe-san, vous parvenez à peine à rester droit sur vos jambes. Bon déjà, tenez mon bras, je vais vous aider à traverser la rue ici.

Le feu tourna au vert quelques instants à peine après qu'Ayame se soit assurée qu'il lui tenait bien le bras. Sa canne en avant, la professeure suivit le flot de la foule alors qu'elle s'assurait que Jilian parvenait à mettre un pied devant l'autre. Tout le long, elle l'encouragea.

— Voilà, un petit pas, comme ça. Attention sur votre droite, il y a trois formes qui arrivent rapidement. Ah! Une bouche d'égout devant... et là, attention la marche, on arrive sur le trottoir.

Bon, ils avaient réussi à se rendre en un morceau, du moins, physiquement. Se tournant vers Jilian, Ayame avait toujours un air réprobateur.

— Bon et maintenant, direction la pharmacie, et pas de mais! Vous allez commencer par prendre quelque chose pour votre mal de tête et ensuite, on verra. Il y en a une pas très loin...

En fait, à peine deux portes du coin de la rue. Ayame y avait déjà été et savait un peu comment s'y repérer. Une affiche à l'extérieur annonçait les différents remèdes à base de plantes en spécial. Un banc, entouré de deux arbres, était juste en face. Parfait pour être à l'ombre.

— Bon, assoyez-vous déjà, j'en ai pour une minute. Et ne pensez pas vous sauver, parce que déjà, je ne suis pas certaine de pouvoir vous retrouver avec ma vision et qu'ensuite, vous allez en attendre parler à la bibliothèque demain!

Après s'être assurée qu'il était bien assis, elle entra dans la pharmacie. Se dirigeant vers le comptoir, elle demanda à l'assistante de lui trouver un médicament liquide contre les maux de tête. Les médicaments japonais étaient bien souvent moins forts que ce qu'on pouvait trouver à l'étranger, mais la médecine douce, à base de plante, avait tout de même de bons effets, et souvent, plus facile à trouver, étant sans prescription. En plus, sous forme liquide, Ayame se dit qu'il serait plus facile pour Jilian de le prendre que si c'était une pilule. Sortant de là après quelques minutes à peine, elle prit place à côté de Jilian, sur sa droite, lui tendant le petit flacon qui avait l'air d'une minibouteille de jus.

— Voilà, ça devrait aider un peu. Bon, et si vous me disiez où vous alliez comme ça?
Jilian Doe
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyMar 11 Aoû - 1:09
Bon au moins il ne lui avait pas fait mal... il avait du mal à estimer la distance entre lui et les autres, et comme la migraine lui donnait cette désagréable impression que ses os avaient fondu, comme s'ils étaient faits dans un mauvais caoutchou, il avait aussi du mal à comprendre comment son corps bougeait et avec quelle force... Il n'aimait pas trop l'idée qu'on puisse le voir dans cet état, et puis il voulait vraiment rentrer. Il avait donc espérer pouvoir rassurer Yamamoto-san le plus rapidement et ne pas l'embêter outre mesure. Ça n'allait quand même pas être un énième moment où il s'avérait être un poids pour les gens autour de lui quand même ???

Sans surprise, il ne fût pas vraiment convaincant en affirmant que tout allait bien maintenant... c'est vrai qu'il n'était pas très crédible, il suffisait de l'observer deux secondes pour s'en rendre compte... Il allait pour protester, mais la petite voix dans le fond de sa tête déclara que s'il tenait vraiment à rentrer chez lui, le meilleur moyen c'était encore de faire confiance à Yamamoto... il accepta donc le bras qu'elle lui tendait, l'attrapant aussi maladroitement que doucement, pour être sûr de ne pas lui faire mal.

"Thank you... that's very kind of you..."

Il tâcha de se concentrer sur les mouvements qu'il sentait, comment elle bougeait, à quel rythme... il n'arrivait pas à entendre le choc de la canne dans tout le bruit de la rue, mais il arrivait à sentir le corps d'Ayame chalouper derrière. Ne lui restait plus qu'à s'y mettre... enfin c'était facile à dire. Il se sentait mou, et en même temps son corps pesait une tonne. Mais au moins, ne plus avoir à se soucier de la direction, des gens à éviter autour... c'était un soulagement quelque part, une pression en moins... il ne lui restait plus qu'à tenir debout et marcher ! Ceci dit, ils devaient former un drôle de duo ! L'idée le fit sourire un peu, pas trop, parce qu'il fallait qu'il reste concentré quand même, mais au moins il arrivait à se détendre un peu...

En revanche, il ouvrit des yeux ronds quand Ayame décréta qu'ils allaient à la pharmacie. Il leva la main pour tenter de dire quelque chose...

"Non... mais... euh... c'est pas la peine..."


Sauf que sa voix était loin d'avoir la force nécessaire pour réussir à passer par dessus le ton affirmatif qu'affichait l'enseignante ! Il eut soudain l'impression d'être un gamin pris en flagrant délit. Et comme il n'était pas bien sûr de la bêtise dont il était coupable, il se laissa à nouveau faire sans plus trop protester... Résultat, il se retrouva assis sur un banc, à l'ombre, attendant qu'elle revienne. Il n'avait pas trop compris comment il était arrivé là, ni comment il était passé de la position debout à assise. Ceci dit, il eût l'impression de pouvoir enfin respirer... le monde tournait encore un peu autour de lui, le faisant osciller sur son séant, mais l'ombre lui faisait du bien. Il posa son chapeau à son côté pour pouvoir se masser les tempes doucement. Ça n'était pas révolutionnaire, mais au moins ça apaisait un peu la tension qui lui tambourinait la tête.

Yamamoto revint et s'assit à côté de lui, du bon côté pour le coup... il accepta sans négociation la bouteille. Ce n'était pas un remède aux plantes qui allait venir à bout de la migraine, mais avec un peu de chance ça apaiserait au moins les nausées ! Et puis elle s'était donnée du mal pour lui, alors il ne voulait pas que ça soit pour rien... pour le coup, il s'en voudrait si ça ne marchait pas du tout !!

"Et bien... je rentrais simplement chez moi... enfin j'essayais en tout cas. Si ça se trouve je ne suis même pas parti dans la bonne direction. Ça se serait bête..."

Vraiment très bête ! Cette pensée le remplit d'horreur l'espace d'un instant ! Si ça se trouve, empoté comme il était, il était parti à l'opposé et parti comme c'était, jamais il ne retrouverait sa maison ! Il n'allait quand même pas embêter Yamamoto au point de lui demander de le ramener chez lui... elle n'avait rien fait de mal pour mériter une corvée pareille ! Il ravala une gorgée du remède acheté à la pharmacie, espérant que ça ferait passer l'angoisse en même temps que la nausée... puis il tâcha de reprendre le fil... elle s'était montrée gentille, alors il fallait bien qu'il essaie de l'être lui aussi non ?

"On doit former un drôle de duo ensemble... je veux dire... pas le genre de duos auquel les gens s'attendent !"

Il réfléchit un instant... c'était pas facile avec la douleur et les vertiges, mais maintenant qu'il avait la tête au frais, et qu'il n'essayait plus de se déplacer, il arrivait quand même à attraper quelques idées au passage.

"Un zombi et une sirène qui se balade dans la rue... non c'est pas courant... les gens devaient faire une tête bizarre !"


Oui voilà, lui qui se traînait, tombant en morceaux, et elle, magnifique qui semblait glisser dans le monde, une vraie sirène. C'était ça la sensation que ça faisait...
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyVen 14 Aoû - 4:06
Alors qu'elle voulait rentrer chez elle, Ayame se retrouva percuté par le bibliothécaire. Plus de surprise que de mal, elle remarqua cependant qu'il n'avait pas du tout l'air bien. Peut-être un sens maternel, mais elle ne comprenait pas qu'il puisse s'en aller ainsi tout en allant si mal. Elle vit rapidement au travers de son jeu et insista au moins pour l'aider à traverser.

— Ce n'est rien, vous feriez la même chose pour moi si c'était le cas.

Elle avait bien raison. S'il n'était pas rare que certaines personnes lui proposent de l'aide pour traverser en voyant sa canne blanche, Ayame ne doutait pas un instant de la gentillesse de Jilian. Il en faisait déjà tellement preuve à la bibliothèque pour l'aider à trouver ce dont elle avait besoin qu'elle ne pouvait pas croire qu'il en soit autrement à l'extérieur de l'université. S'assurant qu'il parvenait à la suivre, adaptant son pas au sien, elle tentait de le prévenir du mieux qu'elle put des obstacles sur le chemin jusqu'à l'autre côté de la rue.

Lorsqu'elle affirma qu'ils allaient tous les deux à la pharmacie, Ayame ne voulut rien entendre des protestations de Jilian. Il allait prendre le médicament qu'elle lui dirait de prendre, un point, c'est tout. Il n'avait d'ailleurs pas la force de résister de toute façon, preuve supplémentaire qu'il n'allait vraiment pas bien. Après s'être assurée qu'il était bien installé à l'ombre, l'enseignante se dirigea vers la pharmacie pour lui trouver un remède et revint assez rapidement en lui tendant la bouteille. Elle prit place à côté de lui, du côté de son oeil encore valide et lui demanda ce qu'il avait l'intention de faire lorsqu'elle l'avait croisée. Il répondit rentrer chez lui, ce qui, comme tel, n'était pas surprenant vu l'heure, mais l'était vu son état.

— Mais, voyons Doe-san, vous auriez peut-être dû prendre un taxi vu la mauvaise mine que vous avez...

Même elle pouvait se rendre compte à quel point il n'allait pas bien. Qui allait-il duper après ça? Bon, bien sûr, la société japonaise est prompte à ne pas faire attention à autrui, mais ce n'était pas une raison pour se nuire non plus. En plus, c'était plutôt dangereux ce qu'il avait fait. Si elle n'avait pas été là, il aurait très bien pu se faire frapper par une voiture!

— Une chance alors que vous m'ayez touchée, on a déjà Onizuka qui s'est fait frapper par une voiture en début d'année, si en plus on vous perd, les gens vont croire qu'il y a une malédiction sur le personnel de l'école!

En plus, si ça ne touche que ceux aux cheveux blancs, Ayame allait être la prochaine victime alors, et ça, elle ne se le permettrait pas. Puis, il l'a surpris réellement en parlant du duo qu'ils formaient. En effet, c'était peu commun d'avoir une malvoyante comme guide pour un borgne, mais après tout, il devait bien y avoir pire, non? Lorsqu'il l'a complimenta, Ayame battit des cils plusieurs fois, un peu rougissante.

— Voyons, Doe-san, je n'ai strictement rien d'une sirène. Et vous, si vous preniez un peu plus soin de vous, vous n'auriez pas l'air d'un zombie justement.

Voilà, comment reprendre constance en remettant sur le nez les faits. Bon, vu l'état, il ne fallait pas trop non plus lui remettre dessus, sinon il allait complètement se défaire en morceau!

— Bon, déjà, est-ce que vous allez mieux? Et si vous me dites votre adresse, peut-être que je peux vous aidez à vous y rendre? À nous deux, on peut presque avoir une vision normale d'une personne!

Bon, ce n'était pas gagner d'avance, mais c'était à essayer.

— Est-ce que ça l'air de faire effet? Peut-être avez-vous faim ou soif aussi?

On pouvait facilement percevoir dans sa voix qu'elle s'inquiétait pour lui. Également, elle ne le laisserait pas ainsi en détresse et ne serait satisfaite qu'un coup vraiment convaincu qu'il allait bien ou qu'il était au moins en lieu sur pour sa santé.
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptySam 15 Aoû - 23:31
Les protestations de Jilian furent vaines : Ayame avait décrété qu'il fallait passer à la pharmacie et il en serait ainsi. S'il n'aimait pas l'idée d'être à nouveau un boulet pour quelqu'un (après Hotaba pendant le typhon, et James pendant sa convalescence, voilà que ça le reprenait !), en revanche il apprécia grandement le fait de pouvoir s'assoir sur ce banc... peut-être qu'elle avait raison et qu'il fallait effectivement mieux faire une pause un temps... à voir si le médicament qu'elle avait ramené ferait un minimum d'effet. Habitué des migraines, il n'y croyait pas beaucoup, mais bon, ça ne coûtait rien et avec un peu de chance, certains effets se dissiperaient quand même...

En revanche, il ouvrit des yeux ronds, médusés, quand elle parla de taxi. Ce n'était pas une habitude. D'habitude, il rentrait en bus ou à pied. C'étaient donc les deux seules options disponibles dans sa tête, et il n'y avait pas de place pour une troisième puisqu'une troisième possibilité aurait nécessité une capacité d'improvisation dont il était terriblement privé. Alors ce n'était pas avec une migraine que l'option "taxi" allait apparaître !

"Je... euh... je n'y ai pas pensé..."

Il se sentait vraiment bête et nul d'avouer qu'il n'avait même pas été capable d'envisager une possibilité juste parce que ce n'était pas une possibilité habituelle...Au pire, il aurait pu appeler James pour lui demander de le raccompagner mais là encore, il n'avait pas voulu être un poids pour lui une fois de plus... Non Yamamoto avait raison, il aurait vraiment dû penser à ça.... et maintenant il se retrouvait coincé ici, sans même savoir où était le ici en question, et il avait embarqué Yamamoto avec lui dans cette galère ! Décidément, il enchaînait les bêtises ! En plus, il avait vraiment vraiment l'impression de se faire disputer comme un enfant qui joue au ballon trop près de la route...

"C'est vrai oui... ça ferait vraiment une suite maudite..."

D'autant plus que ça ne lui avait pas traversé l'esprit du tout...

"Je pensais que j'arriverai à me repérer au flux de personnes."


Il n'avait pas du tout calculé qu'une fois éloigné du centre-ville, il y aurait quand même beaucoup moins de gens, ce qui risquait de drôlement lui compliquer la chose... c'était quand même drôlement risqué son affaire...

En attendant, il faisait quand même un bien drôle de duo ! En temps normal, esthétiquement, ils étaient tous les deux dans la même mouvance finalement. D'une certaine façon, ils étaient plutôt bien assortis. Mais là, le bibliothécaire se sentait tellement mal qu'il avait l'impression qu'il y avait entre eux une distance énorme. Elle lui paraissait légère et glissante, tandis qu'il se sentait lourd et à deux doigts de tomber en morceaux.

"Je vous jure que vu d'ici ça fait un peu ça ! En plus, l'un n'empêche pas l'autre. Vous pouvez très bien être au sirène, et moi une épave. Même si je l'ai bien cherché ça ne change rien..."

Lui aussi il pouvait se montrer têtu ! Après il ne savait pas s'il l'avait bien cherché. C'est vrai que ces derniers mois il avait eu quelques moments de laisser aller, mais ça n'était pas ça qui était responsable de la migraine ! L'écran de l'ordinateur conjugué aux néons de la bibliothèque y arrivaient très bien. Et les réunions. Et la fatigue. Et les sous-sols de la bibliothèque pour achever le travail ! On n'allait quand même pas lui mettre sur le dos les éclairages un peu vieillissant non ? Par contre c'était vrai qu'il ne se rappelait même pas s'il avait eu, ou s'il avait pris, le temps de manger...

"J'habite dans le quartier Naramachi, mais vous n'allez quand même pas faire le chemin jusque là-bas ! Surtout si c'est un détour pour vous... après c'est vous qu'il faudra raccompagner et on pourra recommencer cette boucle ad vitam aeternam... je vais y arriver... ce n'est pas la première fois que ça m'arrive vous savez..."

Il fit une pause, histoire de reprendre son souffle. Les nausées et les vertiges passaient, il pouvait penser plus clairement, mais il sentait bien que dès qu'il s'emballait un peu, le monde redevenait extrêmement flou et éthéré.

"Les migraines, je veux dire... c'est régulier. Même s'il y a des périodes où c'est pire."

Il récupéra son chapeau, plus pour en sentir le contact sous ses doigts. Même si le détail était encore flou, ses doigts savaient où trouver les coutures qu'il pouvait triturer pour se rassurer.

"J'ai l'impression que les nausées se sont apaisées oui. Les vertiges... moins... mais si je limite mes mouvements et que je ne vais pas trop vite, c'est à nouveau gérable."

En revanche son champ de vision n'était pas revenu à la normale. Jilian gardait donc pour le moment les yeux fixé sur son chapeau, jouant avec le foulard qu'il avait noué autour. Le contact du tissu avait au moins quelque chose d'apaisant.

"D'autant que maintenant que vous le dîtes... pour être honnête je ne me souviens pas si j'ai eu le temps de manger ou non aujourd'hui. C'était vraiment une grosse journée..."


Enfin il avait pu grignoter des bonbons... ça c'était sûr, mais ça ne faisait pas un repas... et il se sentait vraiment honteux d'avoir à avouer une chose pareille, alors que dans le fond c'était pas non plus un crime...
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyLun 14 Sep - 3:44
Ayame avait au moins réussi à éviter que Jilian ne se fasse rouler dessus par une voiture en traversant la rue, ce premier objectif était donc accompli : il avait traversé sans encombre la rue. Bon, maintenant, il fallait au moins tenter quelque chose pour son mal de tête et le fait qu'il n'allait pas bien. Peut-être que la solution de la professeure serait temporaire, mais c'était toujours ça de pris. Elle avait écarté ses protestations, s'était assurée qu'il était bien assis et avait trouvé de quoi mettre un peu de baume sur ses maux. Restait plus qu'à voir si cela faisait effet. Lorsqu'elle lui parla de l'option taxi, la réponse de Jilian ne la surprise qu'à moitié. C'est vrai que s'il allait vraiment mal, possible qu'il n'ait pas tant réfléchi aux possibilités. Peut-être que ce n'est pas dans ses habitudes non plus d'en prendre un.

— Cela arrive, mais bon, au moins, maintenant, vous vous rappellerez ma voix qui vous parle d'un taxi la prochaine fois qui vous prend l'envie de marcher avec des étourdissements.

Sa vois était tout de même très douce, il n'y avait aucun reproche dans sa voix à présent. Elle tentait simplement de l'aider et de le voir ainsi recourbée selon l'affaissement de sa forme sur le banc qu'elle percevait, la professeure se doutait qu'il se sentait coupable de ne pas y avoir pensée. Ce n'était quand même pas un fait majeur pour s'apitoyer sur son sort! Bon, les faits auraient pu être plus graves s'il ne l'avait pas croisé, mais fort heureusement, il était au moins un peu plus en sécurité que s'il était seul, même si Ayame n'avait pas la meilleure vision du monde.

Parlant de leur duo, la comparaison que fit le bibliothécaire surprit davantage la professeure. Légèrement rougissante, elle se reprit rapidement, secouant la tête.

— Bon, en attendant, vue d'ici, je peux difficilement vous contredire sur votre état...

Tenter de le raisonner de toute façon dans son état d'esprit, ça ne servirait à rien. Elle enligna donc la conversation sur le sujet de son logement. Lorsqu'il lui parla du quartier Naramachi, elle pencha un peu la tête.

— Alors, la bonne nouvelle, vous êtes dans la bonne direction pour vous y rendre... La mauvaise, c'est que je doute fort que dans votre état, vous puissiez vous y rendre à pied facilement dans l'état que vous êtes! Nous sommes en ce moment dans le nord du centre-ville.

Elle n'embarqua pas sur le fait qu'il faudrait la reconduire après et de faire une suite de qui reconduit qui. Déjà, car il n'était visiblement pas en état de faire au minimum l'aller chez lui, même si c'était en bordure du quartier Naramachi, mais qu'il était hors de question qu'il la raccompagne par la suite. C'était déjà clair dans la tête d'Ayame. Par contre, qu'il confie que ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait inquiéta alors la professeure.

— Est-ce que vous êtes suivi à ce propos ou vous avez peut-être des médicaments à prendre pour vous aider? Ça doit vraiment être désagréable de vivre cela régulièrement.

Sa voix ne présentait pas de pitié, mais un peu d'inquiétude par contre. Déjà qu'elle, avec sa vision, ce n’était pas évident si elle tombait malade en prime, elle pouvait dire adieu aux déplacements jusqu'à ce qu'elle prenne du mieux. S'informant alors si le médicament faisait assez effet, il y avait aux moins certains points qui prenaient du mieux. C'était toujours ça de gagner. Elle hocha alors la tête.

— Bon, au moins, si certains symptômes ont diminué, ça va vous aider à mieux vous concentrer sur les autres pour qu'ils guérissent ou disparaissent aussi.

Parfois, quand on en a trop, on ne sait plus où donner de la tête. Le corps fait la même chose lorsque plusieurs « cris d'alerte » apparaissaient dans le corps. Elle fronça alors les sourcils à la mention qu'il n'avait pas manger de la journée où du moins, qu'il n'en avait pas le souvenir.

— Alors, voici ce que nous allons faire. Je n'habite pas très loin d'ici, et proche de chez moi, il y a un yatai offrant de délicieux ramen. Je vous y invite. De toute façon, il faudra bien que vous mangiez à un moment où à un autre et comme je connais le chemin, au moins, on sait qu'on ne se perdra pas pour s'y rendre.

Quand même, car il ne manquerait plus que ça qu'ils se perdent tous les deux!

— Et ensuite, mon père qui habite à côté pourra vous reconduire chez vous, ça lui fera plaisir, ne vous inquiétez pas.

Il y avait encore un peu de ce ton autoritaire chez Ayame, un ton qui se voulait plus rassurant que réprobateur. Certes, il pouvait toujours refuser, mais c'était quand même à son avantage d'accepter.

— Puis, si vous vous sentez mal d'accepter, vous pourrez toujours m'inviter plus tard, lorsque vous irez mieux, qu'en pensez-vous?

Maintenant, plus qu'à attendre de voir s'il acceptait et elle le guiderait sans problème jusqu'au petit stand itinérant de ramen. Après tout, lorsqu'on ne va pas bien, un bon bouillon chaud, c'est toujours réconfortant.
Jilian Doe
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyMer 16 Sep - 21:32
Est-ce qu'il s'en rappellerait ? Lui il n'aurait pas parié là dessus. En même temps, il se voyait mal essayer de la contredire vu son état. Bon en même temps, ça ne lui arrivait pas tous les deux jours non plus. encore heureux ! Sinon ce serait vraiment embêtant... En vrai, il aurait peur de faire une bêtise dans le taxi en étant dans cet état... mais c'était un problème pour le lui du futur !

Il fut content d'apprendre qu'il était au moins parti dans la bonne direction ! Sa mémoire kinésique fonctionnait au moins correctement, c'était toujours ça de pris ! À ce stade, il fallait bien se réjouir comme il pouvait. D'autant que comme elle ne tarda pas à lui annoncer, il lui restait quand même pas mal de chemin à faire avant d'atteindre son home sweet home ! Il soupira.

"Ça doit quand même être possible... maintenant que ça tourne moins..."


Oui à sa façon le bibliothécaire aussi était têtu ! D'autant qu'il n'aimait vraiment pas dépendre de qui que ce soit, et depuis l'enfance, il avait toujours eu peur que les gens aient des ennuis à cause de ces soucis de santé, comme c'était arrivé pour ses parents. Par réflexe, Jilian cherchait donc toujours à se débrouiller tout seul...

"Ha oui oui, je suis suivi. J'ai les yeux fragiles depuis l'enfance. Enfin c'est plus pour surveiller que ça ne s'empire pas."

D'autant qu'on n'avait jamais compris ce qui avait pu causer la cécité de son oeil. Alors à part contrôler que tout fonctionnait bien...

"Pour les migraines, ça n'arrive pas non plus toutes les semaines... et pas toujours aussi violemment... it's just a very bad day."


Ça variait avec la fatigue, et la lumière à laquelle il était exposé. Et puis bon, le fait de ne pas boire assez et de ne pas avoir mangé parce qu'il était trop pris par sa journée n'avait clairement pas aidé ! Il aurait dû le voir venir... Vivement que son rythme de travail soit moins soutenu, parce que là, clairement, son corps commençait à montrer des signes de faiblesse évidents ! Comme c'était embêtant d'avoir un corps quand même... Ça venait toujours à vous lâcher au moment où vous en aviez le plus besoin ! Heureusement que certains symptômes commençaient à passer. Comme Ayame le disait, ce serait plus facile de se concentrer sur le reste. Il allait au moins pouvoir marcher droit !

Par contre, le bibliothécaire fut complètement pris de court par la proposition d'Ayame. Enfin proposition, elle ne lui laissait pas vraiment le choix non plus ! Un air de panique s'afficha aussitôt sur son visage. Rien de tout ça ne suivait la routine habituelle, et là ça commençait à faire beaucoup de nouveautés d'un coup pour le pauvre Jilian qui n'était vraiment pas sûr du tout de la conduite à suivre. Ni de pourquoi elle se montrait aussi prévenante avec lui...

"Je... euh...c 'est-à-dire que... euh... je vous ai déjà fait perdre assez de temps comme ça et... enfin... vous devez avoir autre chose à faire..."

Et en même temps, refuser son aide ça pouvait aussi être vu comme quelque chose de très malpoli non ? Olala, il ne voyait vraiment pas comment se dépêtrer de tout ça ! Il avait déjà du mal avec les situations sociales quand il était en pleine possession de ses moyens, alors là... ses neurones n'arrivaient tout simplement pas à trouver la bonne connexion pour fournir une réponse convenable... D'autant que maintenant il se rendait effectivement compte qu'il avait vraiment faim... il essaya tant bien que mal de reprendre une contenance... décidément, il ne progresserait jamais !

"Enfin... je veux dire... pas que ça me dérangerait de manger en votre compagnie, ça me ferait même très plaisir... c'est que euh... en fait... enfin vraiment, vous vous êtes déjà donnée beaucoup de mal et je ne veux pas vous gêner plus... même si j'aime bien les ramens... mais.. enfin..."

C'était de pire en pire... il ferait mieux de se taire parce que vraiment, ça ne ressemblait à rien ! Vraiment, le pauvre bibliothécaire n'en menait pas large...
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyMar 27 Oct - 3:11
Ayame, bien que tentant de rassurer le bibliothécaire, voyait bien qu'il n'était pas dans un état normal dans plusieurs sens du terme. Elle avait beau ne pas être tout à fait normale non plus, elle n'allait quand même pas le laisser ainsi à son sort. Déjà, il lui disait que sa tête tournait moins, ce qui était déjà bon signe. S'inquiétant des différents symptômes, elle le questionna un peu plus à ce sujet, ce à quoi il la rassura sur le fait qu'il était suivi. Hochant la tête, Ayame espérait pour lui que sa situation n'empirait pas. Sur les migraines, cela semblait plus aléatoire comme situation, mais le tout semblait être cumulé avec la fatigue du travail et la faim.

— Surtout si vous n'avez pas pris le temps de bien manger et de boire dans la journée, il est possible que cela n'ait pas aidé votre cas...

Sa voix restait calme, sans trop l'accuser de la chose. Elle établissait les faits, tout simplement. Du coup, puisqu'il semblait avoir l'esprit un peu plus clair, elle lui proposa d'aller manger d'abord proche de chez elle. C'était pas tellement loin et en marchant tranquillement, il devrait s'y rendre dans un état stable. Après, les ramens lui feraient forcément du bien, ne serait que par la chaleur et par le fait de remplir son estomac. Ça serait déjà un autre point de régler. Il sembla cependant beaucoup plus conçu qu'elle ne se serait attendue et passé la surprise, elle finit par secouer la tête.

— Doe-san... Doe-san... Écoutez-moi!

Elle tenta de le raisonner, la voix calme, mais ferme, pour le saisir un peu.

— Je suis peut-être japonaise, mais je n'ai pas tendance à offrir de l'aide par principe. J'ai voyagé à l'extérieur du Japon et aussi, juste par ma condition, on s'entend que je suis légèrement différente des Japonais typiques.

C'était un fait, beaucoup de Japonais offraient de l'aide aux personnes d'apparence étrangères par principe, et que bien qu'ils les aidaient vraiment, c'était aussi une sorte de discrimination, comme si les étrangers ne pouvaient pas s'en sortir sans leur aide. Ce n'était pas la mentalité de tout le Japon, bien sûr, mais une partie.

— Je n'ai rien de prévu dans ma soirée, hormis le fait que je vais devoir manger aussi, ce qui va faire une pierre, deux coups. Après, vous pourrez analyser comment vous vous sentez avec le ventre plein.

Elle attendit alors de voir s'il entendait raison avant de se lever.

— En marchant tranquillement, nous en avons pour moins de dix minutes. Après, assis à l'ombre du yatai, nous pourrons d'une part manger et d'autre part, discuter littérature. Avez-vous lu d'ailleurs le nouveau livre de Yoshida Mishiru?

Changer de sujet, des fois, ça permettait d'oublier les pensées troubles...

Ils se dirigèrent tranquillement vers le kiosque de ramen, Ayame guidant Jilian comme elle le pouvait. Un pas à la fois, ils arrivèrent en vue du petit kiosque roulant entouré de paravent de bambou et de papier de riz. Tout en l'encourageant sur les derniers pas, Ayame commençait à respirer les bons effluves des bouillons qui leur parvenaient. Enfin, ils purent s'installer.

— Alors, ce sera un classique ramen porc pour moi, avec un oeuf.

Elle se tourna vers le bibliothécaire.

— Je ne vois pas le menu, donc je ne pourrai pas vous décrire ce qu'ils ont, mais leur classique est excellent.
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptySam 31 Oct - 20:46
Ça l'agaçait vraiment d'être en aussi mauvaise posture, et qu'en plus Yamamoto-san donne autant de son temps et de son énergie. Il haussa les épaules. IL n'avait pas réussi à trouver du temps pour manger, c'était un fait... la journée s'était enchaînée presque sans lui, d'une certaine façon. Avec le brouillard de la migraine montante, il avait du mal à retrouver le fils des événements de sa journée. Et si les nausées et les vertiges passaient, il avait du mal à se débarrasser de l'impression d'être idiot... l'impression d'être un gamin pris en faute était tenace ! Si bien que Jilian gardait les yeux fixés sur ses mains et la petite bouteille de médicaments.

Ce qui ne l'empêcha pas de relever le nez surpris de ce que l'enseignante avait à dire sur le fait d'être japonaise certes, mais différentes. Ça ne lui avait pas vraiment traversé la tête... Il allait bredouiller que ce n'était pas la question, il n'aimait juste pas être un poids pour les autres et il trouvait qu'il l'était beaucoup trop souvent ces derniers mois, mais finalement ce qui sortit fut :

"Moi aussi j'ai l'habitude d'être différent..."


La migraine, c'était sans doute l'un des pires serums de vérité du monde, et il regretta ce qu'il avait dit à peine les mots étaient-ils sortis de sa bouche. Décidément, il n'en ratait pas une ! Finalement, peut-être que que c'est la honte d'avoir parlé qui le poussa à accepter l'invitation, comme pour passer à autre chose.

"Oui bien sûr... vu comme ça... vous avez raison... des ramens c'est très bien..."


Restait l'épreuve de se relever... Tricky as hell ! Il fit de son mieux, tangua un peu, mais une fois sur ses pieds, le sol reprit une consistance normale. Il pouvait à nouveau marcher sans trop de soucis. En prenant leur temps effectivement, il devrait pouvoir arriver au but sans accident. Il fallait juste qu'il survive à l'impression qu'on vous défonçait la tête à coup de brique... Il renfila son chapeau et tâcha de sourire.

"Je vous suis alors."


Et effectivement, se retrouver en terrain connu, c'était quand même déjà beaucoup plus aidant. Les livres, c'était beaucoup moins risqué comme conversation !

"Oui je l'ai lu, mais je trouve difficile de se faire un avis dessus pour le moment..."


Tout en marchant, il essaya d'élaborer ce qu'il en pensait. Discuter d'un livre avec d'autres, c'était aussi un bon moyen de mettre en mot ce qu'on en avait pensé ! Et puis au moins pendant ce temps, il ne pensait plus trop à tout ça. À cette journée, à l'impression d'avoir enchaîné les bêtises. Même la culpabilité s'effaçait un peu. Les livres, c'était définitivement quelque chose de magique...

Arrivés sur place, Jilian dût se rendre à l'évidence, même si ça allait mieux, déchiffrer un menu n'était pas encore chose aisée... Dans sa langue, il aurait peut-être eu une chance, mais là, les idéogrammes se mélangeaient affreusement. Il avait déjà pu remarquer ça, ayant appris l'alphabet latin tout jeune, les lettres lui étaient suffisamment familières pour qu'il puisse les reconnaître même un peu floues. Mais les lignes des kanjis avaient trop tendance à s'embrouiller et le sens s'en trouvait fortement impacté. Heureusement, il n'était pas trop difficile !

"Je prendrai la même chose merci."

Voilà. Ça lui irait très bien ! De toute façon, il avait toute confiance en Yamamoto, et effectivement, avec un classique, même avec une migraine, on ne pouvait pas se tromper !

Une fois servis, ils purent s'installer tranquillement et commencer à déguster leur repas. Jilian laissa ses mains sur le bol un instant. Il adorait la sensation de la chaleur qui passait au travail. C'était extrêmement apaisant...

"Ça sent très bon en tout cas, merci."

Mais nous revoilà en terrain inconnu... décidément... loin des sentiers battus, il se demandait bien de quoi ils pourraient parler. Et l'enseignante avait déjà fait tant d'efforts qu'il se voyait mal ne pas en faire de son côté.

"Vous... euh... vous êtes à Nara depuis longtemps ? D'où venez-vous ?"

Bon, c'était bateau, mais dans son état, c'était le mieux qu'il avait trouvé pour essayer de renouer un lien un peu plus normal que "je vous évite de vous faire écraser par une voiture"... de toute façon, il avait l'habitude de ne jamais mener les conversations dans l'ordre...
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyDim 22 Nov - 19:12
Jilian avait fini par abdiquer en faveur des demandes d'Ayame. Ce n'avait pas été une chose facile, mais la jeune femme espérait qu'il comprendrait sa motivation. Sérieusement, elle ne pouvait pas le laisser ainsi alors qu'il était au plus mal. Lorsqu'il mentionna avoir l'habitude d'être différent, Ayame resta un moment songeuse.

— Bon, même si nous sommes différents des autres, ça ne nous empêche pas d'avoir faim et de manger!

Autant remettre de l'aplomb dans le discours et de rester positif. Voilà qu'Ayame se levait et Jilian suivit aussi. Elle attendit qu'il se sente assez stable pour marcher et entretint la conversation sur les différents romans qui étaient sortis dernièrement. Cela eut l'effet escompté, car elle put percevoir dans sa voix un léger changement. Il était moins hésitant à parler et tout semblait plus fluide. Ce serait mensonge de dire qu'il était complètement rétabli, Ayame savait bien que ce genre de comportement n'était qu'en fait qu'une façade, mais au moins, ils se déplaçaient déjà plus facilement qu'au début de leur route commune un peu plus tôt.

— Et voilà, nous y sommes!

Elle le guida jusqu'à deux bancs un peu surélevés qui étaient en bordure du comptoir. En face, différents condiments étaient placés, avec un pot contenant des baguettes, une assiette avec une pile de serviettes de table en papier et une affiche publicitaire de bière. Un homme, fort probablement le propriétaire, les salua à leur arrivée. Faisant son choix, Ayame expliqua qu'elle ne pourrait pas lui lire le menu, fait à la main et bien que fort joli, trop loin pour elle. Il était en effet fait sur un grand panneau de bois, en hauteur, dans le fond du kiosque. De la vapeur s'échappait de quelques chaudrons, remplis de bouillon.

— Alors, deux fois la même chose, s'il vous plait.
— Tout de suite!

La voix s'élevait d'un peu plus loin alors que chef s'affaira rapidement à préparer les bols. Visiblement habituée de l'endroit, Ayame posa la main sur le comptoir, la glissa devant elle jusqu'à toucher la partie surélevée, leva la main pour atteindre deuxième comptoir qui avait tous les condiments et glissa la main vers la droite, où il y avait le pot à baguette. Elle en tira deux paires, puis continua un peu plus à droite pour prendre deux serviettes de papier. Elle ramena son butin devant elle avant de séparer pour remettre à côté de Jilian, placé à sa gauche à elle afin qu'il ne l'ait pas dans son angle mort, sa serviette et ses baguettes.

— Voilà, il va nous remettre la cuillère avec le bol...

Comme de fait, à peine avait-elle terminé, le chef revint et posa deux bols fumants dans eux. Les bols étaient bien garnis et une odeur agréable s'en dégageait. Les cuillères furent rajoutées juste après. Ayame sourit au commentaire de Jilian.

— Oui, j'aime beaucoup venir ici.

Commençant par boire un peu de bouillon, elle sentit rapidement la chaleur se répandre dans son corps. C'était beau être l'été, un bol de ramen fait toujours du bien. La question surprit un peu Ayame. Ils avaient souvent discuté de livres ou de différents sujets en lien de près ou de loin avec la littérature ou même l'académie, mais jamais ils n'avaient vraiment parlé plus personnellement. Après, ils étaient bien loin de l'école comme contexte, alors, pourquoi pas?

— Je suis née à Nara, j'ai par contre fait mes études universitaires à Tokyo et un semestre à Londres. Après l'université, j'ai été dans différents appartements, souvent proches des écoles où je faisais du remplacement, et lorsque j'ai été acceptée à Yokuboo, j'ai trouvé un appartement près d'ici.

Ce n'était peut-être pas très dépaysant de revenir là où on a grandi, mais Ayame se plaisait bien dans cette ville. Cela lui avait permis de reprendre quelques repères aussi.

— Vous-même, vous devez être au Japon depuis assez longtemps, car votre niveau de japonais est vraiment excellent. Votre pays natal vous manque-t-il?

Lorsqu'elle avait été en Angleterre, elle savait que c'était pour quelques mois seulement, mais elle ne se serait pas vu déménager dans un autre pays.
Jilian Doe
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyMar 24 Nov - 15:45
C'est vrai, même différents, ils avaient aussi besoin de manger... À croire qu'il avait oublié jusqu'à la base. De toute façon, il n'avait pas vraiment l'énergie de lutter, alors puisque Ayame insistait, Jilian finit par céder. Et puis la conversation revint sur des questions de littérature, ce qui était déjà beaucoup plus facile et moins angoissant ! Parler de livres, c'était toujours plus facile !

Ils arrivèrent finalement à l'échoppe en question, le bibliothécaire se laissant guider par l'enseignante qui avait l'air de parfaitement connaître les lieux... tandis qu'ils s'installaient elle attrapa tout ce qu'il leur fallait pour déguster leur repas. Ne restait plus qu'à attendre !

Les bols arrivèrent rapidement, sans doute parce qu'on était en dehors des heures de rush... Jilian commença par apprécier la chaleur du bol sur ses mains, tout en reniflant l'odeur du bouillon. Il attrapa finalement ses baguettes et poussait les aliments mollement sans parvenir à se décider sur ce qu'il allait manger en premier. Comme si d'un coup, l'opération "manger des ramens" semblait hors de portée. Finalement, il réussit à se décoincer et attrapa un morceau de viande qui ne semblait pas trop gros. À partir de là, la suite des opérations lui revint et il put manger tranquillement. Peut-être parce que c'était une première victoire, il se dit qu'il fallait trouver le moyen de relancer la conversation, comme le font les gens normaux. Enfin, c'était quand même un peu sorti de nulle part, mais il fallait bien essayer quelque chose !

"Oh, on a fait comme un miroir alors ! Moi j'ai fait mes études à Tokyo et je suis venu travailler ici.. mais j'ai aussi fait pas mal de remplacements avant ceci dit..."

Il aimait bien comparer les trajectoires comme ça. Ça lui permettait de mieux comprendre les parcours des autres, et puis il trouvait que c'était aussi une bonne manière comment les gens fonctionnaient par rapport à lui. D'autant qu'à l'inverse d'elle, il était rester faire ses études dans la ville où il avait grandi, alors qu'elle elle était retournée dans sa ville d'origine pour travailler... mine de rien il avait l'impression de mieux comprendre...

"Ha oui... je suis venu avec mes parents quand j'avais 7 ans, je viens des États-Unis."

En revanche, le reste de la question de l'enseignante le figea sur place, cuillère en l'air. Le fait qu'il n'avait aucune idée de la réponse. Il avait l'impression que la réponse était plus compliquée qu'un simple oui ou non.

"Je... euh... je... je n'y ai jamais réfléchi comme ça..."


Mais il avait du mal à aligner les mots ensemble pour traduire sa pensée. En plus, il savait déjà qu'il allait passer pour bizarre. En même temps, à ce stade, il n'avait plus grand chose à perdre ! Il vida et reremplit sa cuillère plusieurs fois, comme si à force de mélanger le bouillon, la réponse allait apparaître dans son bol. Il cherchait réellement comment répondre...

"Et bien... Quand j'étais là-bas, on me traitait comme un gamin bizarre, et quand je suis arrivé ici, on me traitait toujours comme un gamin bizarre. Mais au moins ici je savais pourquoi. C'était plus facile d'être différent ici parce qu'au moins je savais pourquoi."

Aujourd'hui il commençait à comprendre, à avoir des mots pour comprendre pourquoi il avait toujours été en décalage des autres. Heureusement, il était toujours plutôt bien tombé et n'avait jamais eu à en souffrir trop. Certes, il était toujours un peu à part, mais traîner avec les autres enfants bizarres tout aussi marginés que lui lui avait permis d'éviter les brimades et une trop grande solitude. L'autisme, personne n'y avait pensé à l'époque, et c'était il y a quelques mois seulement qu'il avait commencé à lire à ce sujet et à comprendre pas mal de choses de son histoire... mais en attendant... différent parce que blanc et américain au milieu des Japonais, c'était bien plus facile à comprendre pour un enfant de 7 ans !

"Et puis c'est loin maintenant... toute ma vie est ici.. je crois que ça a été plus dur de partir de Tokyo pour venir ici que de partir des États-Unis pour le Japon. Surtout que je suis parti parce que..."

Il rougit soudainement, et avala plusieurs cuillerées de bouillon à suivre pour se donner une contenance... décidément, il enchaînait les moments de gène ! Manquait plus que de lui dire qu'il était venu sur un coup de tête après s'être fait jeté comme une vieille chaussette par l'homme avec qui il était en couple depuis deux ans...

"Mais des fois, ça me manque de vivre dans un pays anglophone... vous savez, la sensation que ça fait comme un bain, partout où vous allez les gens parlent anglais, la radio la télé les livres... c'est facile et rassurant. Je parle parfaitement japonais maintenant, mais le bain de japonais n'a pas les mêmes vertues rassurantes que le bain d'anglais ! C'est ce que je préfère les quelques fois où je retourne là-bas..."
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyLun 14 Déc - 1:00
Ils attendaient leur bol de ramen quelques brefs instants avant d'être servie. Ayame appréciait la chaleur du bol et commença la dégustation par des gestes précis et calculés. Il y avait une certaine grâce dans ses mouvements, mais tout semblait être fait pour une raison. L'habitude lui avait fait prendre ces mouvements, ces gestes, qui lui permettait de manger sans en mettre partout en même temps. Le bibliothécaire relança la conversation alors qu'ils mangeaient et Ayame fut heureuse de satisfaire sa curiosité. Elle n'avait pas grand-chose d'épique à raconter, ou du moins, qui était racontable, mais elle parla de son parcours scolaire et surtout des déménagements qui en avait découlé jusqu'à décrocher son emploi à Yokuboo. Elle apprit donc que Jilian avait également étudié à Tokyo, mais qu'il y avait aussi grandi.

Lui parlant de sa fluidité en japonnait, Ayame comprit mieux en sachant qu'il était arrivé depuis ses 7 ans.

— Ah, je vois, oui, si vous êtes ici depuis un si jeune âge, c'est plus facile d'avoir assimilé la langue.

Les enfants sont souvent des éponges pour l'apprentissage. Avec l'immersion totale dans les milieux scolaires et d'activités, il n'avait pas d'autres choix que de l'apprendre. Ayame ne s’attendait cependant pas à le surprendre avec sa question et sentit le malaise qu'il lui prit. Il eut un temps de silence entre eux. Ayame comprenant qu'elle avait peut-être été trop inquisitrice dans sa question. Il n'allait pas bien et peut-être qu'elle avait remué des sentiments longtemps enfouis. Lorsqu'il finit par parler, elle tourna sa tête vers lui, écoutant ses paroles. Ouvrant la bouche pour parler, elle hésita un moment.

— Je pense que je comprends dans une certaine mesure. Enfant, vu mon apparence et mes restrictions physiques, j'ai souvent été mise à l'écart. En plus, il n'y a rien de plus cruel qu'un enfant envers un autre, je crois que c'est aussi le cas ailleurs dans le monde. Lorsque j'ai été à Londres, j'avais aussi des regards, mais parfois plus à propos de ma façon d'agir et de parler que de mon apparence. C'est difficile d'expliquer aux autres pourquoi on est différent alors qu'on devrait être similaire : même pays, même origine... Dans un autre pays, on peut toujours dire que c'est à cause qu'on est étranger.

C'était une excuse peut-être facile, mais parfois, c'était mieux ainsi. Ayame avait longtemps eu de la misère à comprendre pourquoi les gens qui étaient aussi méchants envers elle. Jilian continua, mais s'interrompa. Ayame pencha un peu la tête, attendant la suite. Puis, elle sentit qu'il y avait quelque chose qui restait encore enfoui dans le coeur de Jilian. Hochant simplement la tête, elle n'insista pas. Après tout, ils étaient encore des connaissances de travail, bien qu'elle appréciait sa présence. Ça faisait déjà beaucoup d'émotion pour aujourd'hui, elle n'était pas encore assez proche pour le faire remuer tout cela. Déjà, si son corps allait mieux physiquement, c'était toute une avancée.

— Ah! Oui, c'est comme quand je me suis retrouvée à Londres, autant je comprends très bien l'anglais, autant que ça ne me semblait pas naturel comme environnement. Par contre, c'est vrai que l'anglais est plus accessible, il n'y a pas toutes ses conventions comme le japonais par rapport à l'âge, la hiérarchie et autres. C'est plus direct.

Ça lui avait semblé assez simple à apprendre aussi lorsqu'elle était à l'école. Certaines langues sont plutôt complexes et bien qu'elle ait choisi d'apprendre une langue dont même l'alphabet était construit complètement différemment que sa langue natale, elle n'avait pas eu tant de difficulté à l'apprendre.

— Ce qui est bien par contre, c'est qu'à l'Académie, c'est très international, donc vous pouvez trouver des étudiants et collègues qui parlent anglais plus couramment. Like myself...

Elle lui sourit simplement. Puis elle eut une idée.

— Tenez, pourquoi ne proposeriez-vous pas à l'administration une sorte de club ou de rencontres en anglais, permettant de perfectionner une langue qui est tout de même assez internationale?

Ce n'était pas une si mauvaise idée. Après il fallait quand même qu'il soit intéressé par le projet et surtout, que l'administration accepte et ça, c'était une tout autre paire de manches.
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyVen 18 Déc - 15:20
C'est sûr qu'arriver tôt dans le pays avait aidé ! Avoir un père interprète et une mère autrice avait aidé aussi. Les mots avaient toujours été importants à la maison. Ce n'était clairement pas un hasard s'il avait fini bibliothécaire !

Par contre, il fut rassuré de voir qu'Ayame comprenait cette histoire de différence. C'est vrai qu'elle aussi elle avait dû expériencer directement. Il hochait la tête tandis qu'elle parlait. Il oscillait entre l'envie de lui sauter au cou pour la remercier de comprendre et la surprise de voir que pour une fois il n'était pas tout seul dans son bateau. Ne pouvant trancher, le bibliothécaire resta donc le nez dans son bol de ramen, en silence, songeur. D'autant que pris dans son élan, il continua un peu et qu'il allait être sur le point de parler de son ex... et là pour le coup, ça ferait peut-être un peu trop d'un coup ! Il n'avait pas envie de revenir sur un des grands échecs de sa vie sentimentale... Heureusement, l'enseignante ne chercha pas à en savoir plus. Ça faisait du bien quelqu'un d'aussi discret que lui...

"Disons que c'est différent oui. C'est vrai que grammaticalement c'est plus compliqué d'avoir toutes ces nuances pour la hiérarchie sociale... mais en vrai je trouve ça plus simple ! Au moins les liens entre les personnes sont clairs comme ça. Par contre il faut avouer qu'en anglais on a un système phonétique affreusement complexe !"

Pas étonnant que les Japonais aient autant de mal à avoir un accent convenable vu le nombre de sons requis pour l'anglais... Après, c'est vrai qu'il avait eu du mal avec la grammaire et toutes ces particules au début, mais finalement il s'y était bien habitué, au point qu'aujourd'hui il appréciait vraiment ce que ça apportait. Ça lui simplifiait drôlement la vie au quotidien, lui qui arrivait si mal à lire l'implicite et les sous-entendus... Ceci dit il était d'accord avec elle : même tant d'années après, entendre du japonais partout ne lui paraissait toujours pas naturel !

"Comment c'était Londres ?"

Tiens, il allait vraiment avoir l'air d'un cliché d'Américain à n'être jamais allé en Angleterre ! Il faut dire qu'il ne voyait pas beaucoup... pour ne pas dire pas du tout... c'était difficile de faire plus sédentaire que Jilian !

"Yes it's really funny !"

Il pensait à James notamment, qu'il avait eu la chance de rencontrer quasiment dés son arrivé. C'était devenu son meilleur ami si vite ! Ça les avait amusé d'ailleurs. Si l'un comme l'autre étaient restés aux États-Unis ils ne se seraient sans doute jamais croisés. Et là ils se retrouvaient à l'autre bout du monde, dans la même école.

"The world really is a small place."

Ajouta-t-il en souriant calmement. Ceci dit, il était vraiment soulagé d'avoir des gens parlant anglais autour de lui. C'était pratique pour quand son cerveau buguait et que mystérieusement il n'arrivait plus à parler japonais ! Sans ça, il serait vraiment embêté.

Le bibliothécaire fût un peu surpris par la proposition d'Ayame. il marqua une pause pour y réfléchir un peu, les yeux dans le vague du plafond. En soi, c'était une bonne idée. Mais il se voyait mal assumer ça... d'autant qu'il était déjà responsable du club théâtre (l'appel des costumes avait été le plus fort !)... ou alors il faudrait complètement changer... mais changer... ce n'était pas son fort !

"C'est... une idée intéressante oui...je crois que ça existe dans plein d'universités en plus... de façon plus ou moins officielles... "

C'était typiquement le genre de choses qui pourraient s'organiser dans la bibliothèque, lui qui cherchait justement à la rendre aussi vivante que possible, c'était une idée à ajouter. Mais pour le moment, il se sentait juste fatigué. Et maintenant que la migraine était revenue à un niveau supportable, il avait surtout envie de rentrer chez lui se cacher sous la couette.

"C'est à réfléchir en tout cas."

Ajouta-t-il simplement en souriant, avant de boire ce qui restait de bouillon dans son bol. Manger, ça faisait toujours du bien !
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyMer 30 Déc - 7:11
Discutant des différences de langues entre le japonais et l'anglais, Ayame et Jilian profitaient également d'un bon bol de ramen. La professeure hocha la tête.

— Je ne sais pas si c'est plus facile à apprendre pour ceux qui parlent déjà une langue similaire européenne, mais j'ai trouvé ça plutôt difficile pour certains sons qui n'existaient pas en japonais. Après, j'imagine que c'est un peu comme n'importe quoi, il suffit de pratiquer. J'avoue que j'ai trouvé plutôt utile aussi d'avoir des sessions audios pour l'anglais, le fait de l'entendre est plus facile pour reproduire les sons que de simplement le lire.

Avec sa vue, mieux valait mettre toutes les chances de son côté. Elle avait mis bien des cassettes, puis des cd dans son lecteur pour mieux comprendre, les yeux fermés et se concentrant que sur les sons. Lorsqu'il lui demanda comment Londres était, elle prit un temps pour réfléchir, la tête un peu levée alors qu'elle se plongea dans ses souvenirs.

— C'était... gris. Et froid. Autant qu'il était possible de trouver des lieux chaleureux, autant que marcher dans la rue donnait parfois l'impression d'un endroit figé dans le temps. Après, c'était peut-être aussi que le quartier où j'ai vécu, j'avoue que je n'ai pas visité énormément d'endroits. Il a plu beaucoup pendant le temps que j'étais là, et on dirait que l'humidité s'infiltrait partout. Par contre, les gens étaient très fêtards, peut-être pour compenser la température et se réchauffer par la bière. La nourriture était immonde, même le poisson. Pour un pays qui est une île, j'avais peut-être un espoir trop grand...

Après, c'est certains qu'il ne devait pas y avoir les mêmes poissons que ceux entourant le Japon, mais tout de même, cette manie de tout frire tout le temps et d'avoir des sauces étranges. On dirait que les assaisonnements rendaient tout plus fade. Peut-être que son palais n'était pas le plus habitué non plus à ce genre de cuisine. Puis, elle se remémora son ex, ce grand brun imbu de lui-même qui avait tout fait pour plaire et après s'était servi d'elle pour montrer à quel point il était merveilleux d'accepter une personne différente comme copine. Ayame l'avait encore de travers celui-là. Décidément, la chance et la romance étaient deux choses en total opposé pour elle et ne lui attiraient que des regrets par la suite. Profitant d'un instant de silence, elle se plongea dans le bol de ramen, trouvant le réconfort là où elle le pouvait.

La conversation retourna plutôt sur le Japon et surtout sur l'Académie, alors qu'Ayame lui parlait qu'avec le côté international de l'université, c'était plus facile de trouver des gens parlant également anglais sur place. Elle-même en était un exemple. Elle lui suggéra l'idée d'une sorte de club anglophone, pour lui permettre de retrouver sa langue maternelle. Il eut l'air de réfléchir à la possibilité. Elle hocha simplement la tête.

— Oui, et puis, ça peut-être une activité d'intégration pour les étudiants. C'est sûr que de mettre en place ce genre d'activités demande beaucoup de préparation, mais je suis certaine que ça pourrait être intéressant. Je peux même vous donner un coup de main.

Elle lui offrit un sourire encourageant. Qui sait si ce ne serait pas une activité enrichissante tant pour eux que pour ceux qui y participeraient. Buvant un peu de bouillon, elle reposa son bol, un léger soupir de satisfaction.

— Eh puis, comment va votre tête maintenant? Les ramens ont fait du bien?
Jilian Doe
Jilian DoeBibliothécaire
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptySam 2 Jan - 15:37
Jilian rit doucement... avant de vite s'arrêter, les vibrations relançant les douleurs dans sa tête... Mais c'est vrai qu'il compatissait avec les difficultés qu'elle avait pu avoir avec le système phonétique de sa langue ! C'est vrai que là dessus, ça avait été facile d'apprendre le japonais...

"En plus ça change beaucoup entre les différents endroits qui parlent anglais. James et moi sommes tous les deux américains mais on ne vient pas du même endroit. Alors il y a des mots qu'on ne prononce pas du tout pareil..."

De quoi rendre dingue tout apprenant !

"Mais c'est vrai que l'apprentissage audio ça doit être beaucoup plus pratique pour apprendre la prononciation. Puis ça devait être moins fatigant pour vos yeux."


Le bibliothécaire écouta avec attention la description qu'Ayame faisait de l'Angleterre. Et inutile de dire que ça ne faisait pas vraiment envie. Autant il aimait bien le droit et l'hiver, autant l'humidité qui s'infiltre ne lui faisait aucune envie ! Alors si en plus il fallait supporter les fêtards.... et bien il était bien content que son père ait été muté au Japon plutôt qu'en Angleterre, même si ça voulait dire apprendre une nouvelle langue !

"Dit comme ça j'espère ne jamais avoir à y mettre les pieds ! Et vous êtes restée longtemps ? C'est courageux !"

Franchement à sa place il aurait été complètement dégoûté d'un pays comme ça et de la langue que les gens y parlent ! En même temps, de base, il trouvait courageux les gens qui étaient capables de partir loooooooooin de chez eux des mois entiers pour suivre leur formation ou un travail... Enfin, tout ça n'empêcha Ayame de se replonger dans son bol de ramens comme pour fuir quelque chose. Si Jilian s'en rendit compte, il ne savait pas trop à quoi s'était dû, ni s'il était bien placé pour lui demander. Et comme elle avait respecté son silence quelques minutes plus tôt, il décida de lui retourner la pareille... le reste attendrait un autre jour.

Sa proposition d'un club de conversation en anglais était intéressante, mais il faudrait sans doute qu'il y repense à tête reposée. Pour le moment, tout ce qu'il voyait c'était la montagne de choses à penser, à préparer, à organiser que cela représentait. Et c'était terrifiant ! Enfin, l'avantage quand on était un grand angoissé comme Jilian, c'est qu'on savait reconnaître quand il était inutile de continuer à réfléchir à quelque chose. Il hocha donc la tête, un sourire fatigué sur le visage.

"Oui c'est une idée. On pourra en rediscuter plus tard."


S'ils étaient deux pour mener à bien un tel projet, tout de suite, c'était beaucoup plus faisable et réaliste ! Mais même comme ça, ce n'était pas le moment d'en parler. Même si elle l'avait aidé, pas sûr qu'Ayame soit prête à entendre le torrent d'angoisse qui risque de sortir de la bouche du bibliothécaire s'il fallait qu'il verbalise ses pensées !

"Ha oui, ça va beaucoup mieux, merci. J'ai toujours très mal au crâne mais le reste est redevenu supportable...Je vais rentrer dormir je pense, et demain ça ira beaucoup mieux... heureusement, c'est le weekend..."

L'idée de se rouler sous sa couette était terriblement attirante là-maintenant tout de suite ! Il prendrait juste le temps de vérifier qu'il y avait assez de livres et de bonbons en réservé à portée de main, et si besoin, il n'aurait pas besoin de se lever avant dimanche !
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Borgne to be alive... mais pas trop non plus [PV Ayame] EmptyLun 22 Fév - 3:46
La conversation allait bon train. Au moins, Jilian parvenait à tenir une conversation, ce qui rassurait Ayame. C'était bon signe. Les ramens disparaissaient peu à peu des bols. Elle hocha la tête.

— J'avais remarqué quelques différences entre l'anglais américain et l'anglais britannique, mais je n'avais pas pensé qu'il puisse y avoir aussi des différences dans un même pays. C'est vrai que les États-Unis sont plutôt vastes.

Un peu comme dans toutes les langues, il y a des régionalismes qui ont des significations différentes dans un même pays, peu importe sa grosseur.

— Oui, en vrai, je le recommande souvent lorsqu'on me demande comment apprendre une nouvelle langue. Les sons se prononcent tellement différemment par rapport à ce qu'on peut lire!

Souvent, on lui avait dit qu'on l'enviait de son bilinguisme avec l'anglais. Pourtant, elle avait travaillé très fort pour y parvenir. Elle se disait que tout le monde, moindrement qu'ils désiraient y mettre l'effort nécessaire, pouvait y parvenir.

— Environ 4 mois, le temps de faire ma session immersive. J'ai été bien heureuse de rentrer au pays ensuite!

Il y avait plusieurs raisons qui motivaient sa joie de rentrer. Le fait de quitter l'entourage d'une personne imbue d'elle-même était déjà en soi une victoire. Ensuite, elle avait prévu à la base de n'y aller que pour une session universitaire. Continuant son repas, l'albinos avait comme à son habitude, des gestes très précis pour se nourrir. Après, depuis le temps qu'elle mangeait sans vraiment regarder ses mouvements, elle pouvait rester les yeux dans le vague, laissant sa vision errer dans les brumes. C'était moins fatigant que de toujours les fixer sur quelque chose.

L'idée du club anglophone avait l'air de plaire à Jilian. Elle lui fit donc un léger sourire.

— Tout à fait, je pense que vous en avez assez à gérer pour le moment!

S'inquiétant tout de même pour la santé du bibliothécaire, Ayame s'informa sur son état. Son sourire s'étira losrqu'il confirma aller mieux. Déjà le médicament, ensuite le repas, il était au moins sur une bonne voie de guérison, du moins, elle l'espérait.

— Parfait, je suis heureuse de l'apprendre!

Ayame leva la main pour attirer l'attention du propriétaire du kiosque de ramen. Elle lui glissa un billet pour payer les deux repas et pris les petits biscuits qu'il lui remettait. La professeure en tendit un à Jilian.

— C'est un biscuit sec aux amandes. C'est très bon pour la digestion, je le prends souvent avec mon thé en soirée.

S'assurant de ne rien laisser sur place, bien qu'elle savait pertinemment où elle avait mis son sac, elle sortit son téléphone.

— Je vous appelle un taxi, comme ça, je serai rassurée que vous soyez rentré chez vous sans encombre et en un morceau. Reposez-vous bien surtout.

Ayame resta avec le bibliothécaire jusqu'à l'arrivée du taxi, parlant de littérature à nouveau. Elle envoya la main lorsqu'il partit avant de prendre le chemin jusqu'à chez elle avec un léger sentiment de devoir accompli pour avoir fait une bonne action.
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