[RP commun] Le festival de fin d'année

Nous sommes le lundi 9 mars à midi. Tous les examens sont terminés et la fin de l’année scolaire approche à grand pas, les vacances commençant en effet à la fin de la semaine. Pour l’occasion, l’Académie a décidé d’organiser, comme chaque année, un petit festival dans son enceinte. Ce festival est l’occasion pour tous les clubs de Yokuboo de tenir un petit stand de leur choix afin de promouvoir (ou non) leurs activités. Nous avons par exemple le club de cuisine qui vous propose, bien évidemment, divers petits plats rapides et pâtisseries, et le club d’arts qui propose quant à lui de vous faire dresser le portrait ou de passer des commandes spéciales pour obtenir des dessins particuliers. Le club de photo reste lui aussi dans son domaine de prédilection en vous proposant des retouches et montages sur des photos qu’ils pourront prendre eux-mêmes ou des selfies réalisés par vos soins, et enfin le club de musique vous proposera une petite initiation à divers instruments de base ou au solfège.

La cour de l’Académie est donc emplie de plusieurs stands pour tous les goûts : vous trouverez aussi quelques stands de jeux ou sportifs, de quoi vous détendre autour d’une boisson chaude… Vous ne risquez pas de vous ennuyer ! Pour l’occasion, l’Académie a également ouvert ses portes aux civils qui peuvent venir librement découvrir les différents stands et activités proposées. La journée de cours a été entièrement banalisée et les élèves participant aux stands ont déjà pu passer une partie de la matinée à tout préparer dans la cour, histoire d’être prêts à accueillir les premiers visiteurs dès l’heure du déjeuner. Mais en plus de tous ces stands et activités, le grand événement du jour n’est autre que le paintball organisé du côté du gymnase et des terrains sportifs ! Tous ont pu s’y inscrire et l’événement aura lieu à 17h00, juste avant que le festival ne ferme ses portes. Bien entendu, toute personne intéressée, mais ne s’y étant pas inscrite, peut aller assister à la guerre sans merci que se livreront les deux équipes !

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HRP : Ce sujet est donc réservé au rp commun ! Il sera ouvert pendant toute la durée de l’évent, jusqu’au 26 avril. On vous rappelle qu’il n’y a aucune limite de mots, ni aucune autre contrainte de délai pour vos réponses, vous êtes entièrement libres ! Toutefois, n’oubliez pas que le sujet sera fermé dès la fin de l’évent, alors essayez de clore tout ce que vous y faisiez avant !

Afin de ne pas trop perdre les gens dans une avalanche de réponses, n’hésitez pas à ouvrir autant de sujets privés que vous le souhaitez si vous désirez échanger quelques réponses avec la même personne. Par exemple, si votre personnage s’arrête sur le stand du club de photo et souhaite échanger avec les membres présents, il vaut mieux ouvrir un sujet à part. En gros, il vaut mieux poster votre premier message dans le sujet commun pour décrire votre arrivée ou votre situation actuelle, et partir en privé si vous savez que vous allez échanger plusieurs rps avec la ou les mêmes personnes. Le sujet commun permettra ainsi aux gens de plus facilement repérer où vos personnages se trouvent pour pouvoir interagir avec eux !

Quoi qu’il en soit… Lancez-vous et amusez-vous bien ! Si vous avez des questions, le staff reste à votre disposition !

Aujourd'hui est une journée qui commence avec un peu d'appréhension pour Raila. En effet, c'est aujourd'hui qu'à lieu le festival de l'académie et, de ce fait, elle s'occupe du stand de Musique. Heureusement qu'elle n'est pas seule mais elle n'est pas rassurée. Elle a fait en sorte de s'occuper principalement de la vérification du bon remplissage des feuilles d'inscription pour les futurs membres de l'année prochaine. Cependant, étant auteure, compositrice et interprète de ses propres chansons, elle doit aussi proposer aux personnes de s'essayer au chant et au solfège et, sur ce point, elle est seule. Une fois de temps en temps, un membre se mettra en avant et jouera un morceau de guitare, de flûte, de violon ou propose une interprétation.

Histoire d'attirer du monde, le club lui demande d'ouvrir le bal et de commencer par une chanson, qui attirerait des potentiels membres. Elle se décide donc sur un grand classique que les jeunes aiment beaucoup en ce moment : Shallow de Lady Gaga. Elle inspire un grand coup et se lance dans son interprétation. Une fois fait, elle souffle et retourne à ses feuilles. Quelques personnes applaudissent mais elle n'aime pas être le centre d'attention et décide de s'éclipser quelques minutes pour aller prendre une boisson chaude.

Shallow:

Depuis des semaines, tout le monde n'avait plus qu'un sujet de conversation à la bouche. Le festival par-ci, le festival par-là... Aki n'en disait rien, parce qu'ils avaient tous l'air si heureux de se plonger dans la préparation de cet évènement annuel et qu'il ne voulait pas jouer les rabats-joie. Non pas qu'il n'aimait pas ce genre de fête, au contraire, mais parce que les membres des clubs auxquels il appartenait avaient mis beaucoup d'ardeur et d'énergie à lui faire comprendre que sa présence.... n'était pas souhaitée sur les stands. Ce qui l'avait un poil vexé. De toute façon, il ne se serait jamais proposé. Rester coincé au même endroit pour donner envie à des nouveaux de s’intéresser aux activités, très peu pour lui. Alors tout le monde était content. Mais se prendre son impopularité en pleine face, alors qu'on est un bon élément (en basket en tout cas), être le "chat noir", comme le surnommait son grand-père, l'avait légèrement agacé. Et pour lui, le sujet était clos. Même lorsque Saya lui en parlait en sautillant comme une puce, surexcitée par les préparatifs, il l'écoutait en silence, se contentant de lui sourire. Et puis, elle avait réussit à l’allécher avec cette histoire de paintball, pour lequel il s'était finalement inscrit.

Et le grand jour était arrivé, avec son effervescence et son ambiance survoltée. Partout, des élèves s'agitaient. Les uns couraient pour fignoler les préparatifs et gérer une partie de l'organisation, les autres s'agitaient de stands en stands comme des abeilles bourrées de cocaïne. Il y avait, en effet, tellement de choses à voir et à faire partout que ça bourdonnait dans tous les sens. À entendre aussi...

Après un petit larsen malencontreux, le début d'une mélodie se mit à retentir sur le campus. Et au lieu d'entendre la chanson originale, c'était la voix d'une autre femme qui se fit entendre dans le micro. Habituellement, la chanson de cette artiste dont Aki n'avait pas grand chose à foutre, le laisser un peu froid. Mais cette fois, l'étudiant se senti pris de curiosité. Il se laissa guider cette voix inconnue, et fut étonné de trouver une chanteuse d'un si petit gabarit. Car avec un coffre pareille, il s'était imaginé un corps plus massif. Celle qui tenait le micro était tout petit bout de femme, toute fine, et blonde comme les blés. Un regard aux alentours lui apprit que personne ici n'avait envie de se moquer, comme c'est généralement le cas pour ceux qui n'ont pas le courage de donner de la voix ou de monter sur une scène. Au contraire, l'auditoire avait une qualité d'écoute rare, comme s'il y avait un envoutement général. Effet qu'Aki lui-même ne tarda pas à ressentir. Cette chanson, il l'avait entendue souvent sans en ressentir d'émotion particulière. Mais c'était différent aujourd'hui. Les paroles le caressait doucement, et lui évoquait des souvenirs intimes dont il ne parlait jamais à personne. Des paroles qu'il avait maintes fois entendues sans jamais les écouter ou les laisser entrer dans son monde à lui. Etait-ce dû à l'interprétation impliquée et soignée de cette fille qu'il avait croisé quelques fois sans prendre le temps de la considérer ? Quoiqu'il en soit, Aki resta jusqu'au bout de la chanson, et même après, tandis que la chanteuse se versait une boisson chaude. Une dizaine de personnes s'apprêtait à venir lui parler. Aki était là, sans savoir lui-même pourquoi il prenait racine. Le voyant scotché, une personne du stand essayait de lui refourguer des prospectus...

[Ouverture d'un sujet sur le stand de Musique ICI. Ainsi vous savez où nous trouver Raila et moi]

Et voilà, la fin de l’année approchait pour de bon. Cette fin d’année que Dae-Hyun avait tant redoutée, celle qui marquait son retour en Corée puisqu’elle marquait aussi la fin de ses études. Si sa décision de rentrer au pays avait été abandonnée suite à sa relation avec Mandy, maintenant qu’ils étaient séparés et que le danseur n’avait plus vraiment d’attaches à Nara, son futur se retrouvait de nouveau dans le flou le plus total. Rentrer et reprendre la suite de son père ? Rester à Nara ? Au Japon ? Oui mais… pour faire quoi ? Et auprès de qui ? Il pourrait toujours ramener son chat avec lui et il pourrait aussi garder contact avec certaines personnes avec qui il avait sympathisé. Ça ne valait pas vraiment la peine de repousser l’échéance du grand retour…

C’était donc avec un moral pas vraiment au top que Dae-Hyun s’était attelé au montage du stand du club de photo. Entre sa rupture quelques mois plus tôt et cette indécision sur quoi faire de son avenir, le Coréen avait l’impression d’avoir merdé en beauté ses examens de fin d’année. Est-ce que c’était volontaire ou non ? Avait-il fait exprès de tout foirer juste pour pouvoir se donner encore un peu de répit ? Quoi qu’il en soit, le Coréen n’avait pas grand espoir de finir diplômé à la fin de la semaine, juste avant les vacances de fin d’année. Pourtant, même si le moral n’était clairement pas au beau fixe, Dae-Hyun avait réussi à retrouver ce sourire qui le caractérisait tant, ce sourire charmeur et chaleureux, qui ne laissait pas une seconde penser à quiconque le croisait qu’il pouvait aller mal. Il fallait dire que le Coréen était passé maître dans l’art de cacher ses réels sentiments !

Aidé par quelques autres membres de son club, Dae-Hyun était finalement fin prêt à recevoir des gens sur leur stand. L’idée de proposer des montages photos ne venait pas de lui, ce n’était pas lui qui avait imposé ce choix, mais c’était bien une décision qui avait été prise par l’ensemble des membres de son club, amusés à l’idée de pouvoir bidouiller un peu certains clichés. Ils avaient donc installé 3 ordinateurs portables afin que les demandes puissent être satisfaites sans trop d’attente, ainsi que quelques imprimantes photos portables, qui leur permettraient de donner leurs montages à leurs « clients » au format carte postale. Ça leur ferait un bon souvenir de leur passage à Yokuboo comme ça !

Le sourire aux lèvres, Dae-Hyun s’était mis devant le stand et commençait à accoster les passants pour les inviter à s’arrêter quelques instants. Sa promotion fonctionnait plutôt bien sur les premiers badauds et le Coréen finit par grimacer un peu en sentant que son estomac commençait à réclamer son dû. Le stand du club de cuisine n’était pas loin, il n’aurait qu’à aller y faire un tour avant de poursuivre sa publicité auprès des passants ! Et puis bon, quand les membres du club voudront faire une pause, il pourra aussi en profiter pour mettre ses talents à l’œuvre, histoire de proposer ses plus beaux traitements sur les photos qui passeraient devant ses yeux ! Le meilleur moyen de se remonter le moral, c’était bien de faire des choses qui nous plaisaient, non ? Dae-Hyun comptait donc se donner à fond pour cet après-midi de festival !

Jour de festival ! Tu ne sais pas très bien quoi en penser. D'un côté, tout ça t'agace prodigieusement. Tu as l'impression que tout le monde fait semblant d'être bien plus heureux qu'il ne l'est vraiment. C'est un brin angoissant en fait quand on y réfléchit un instant. Tellement de monde, ça grouille de partout. Tu n'aimes pas trop ça. Et en même temps, presque à ton insu, tu t'es retrouvée embarquée dans l'enthousiasme général. Enfin, qu'on soit bien d'accord, si on avait pu se passer de tout ça, tu aurais préféré. Mais quitte à devoir en être, autant que ça soit un minimum intéressant non ?

Si bien que même si tu n'étais pas forcément la plus régulière au club photo, tu t'étais engagée à faire partie de l'équipe ce jour-là. Tu étais donc arrivé le matin pour aider à l'installation de tout le bordel... tables, chaises, fond vert, ordinateurs, fiche d'inscription, et tout le bordel de crayons nécessaire. Tu avais un peu râlé comme quoi ça relevait plus du travail de déménageur qu'autre chose, mais tu ne lésinais pas sur l'effort non plus. Après tout, tu avais décidé de t'intégrer, alors il fallait bien y mettre du sien ! Enfin, heureusement que tu avais mis tes docs noires, celles avec une semelle plate, et pas tes bottes à talons !

Par contre, tu n'étais pas trop sûre d'avoir envie d'alpaguer les gens pour les convaincre de venir... de toute façon, tout le monde avait plus ou moins voté pour que justement tu sois le moins chargée d'attirer les gens. Définitivement, tu étais trop brusque pour ça ! Gnagnagna avais-tu répliqué. Même si tu sais pertinemment que ce n'était pas complètement faux...

Pour commencer la journée, on t'avait donc confié le poste "retouche", ce qui t'allait parfaitement. C'était un bon entre deux, il fallait quand même que tu parles un minimum aux gens pour comprendre ce qu'ils voulaient, mais le gros consistait à juste faire, ou à proposer directement pour ceux qui n'avaient pas trop d'idées. Une bonne façon de t'entraîner à gérer les relations publiques. En plus, tu te débrouilles plutôt bien en retouche et en montage. C'est quelque chose que tu avais découvert au club, et ça t'avait tout de suite passionné. Bien plus que l'argentique, que tu trouvais frustrant. Le monde du montage et de la retouche t'avait tout de suite attiré, tu avais trouvé une liberté presque aussi grande que celle qu'il y avait dans la littérature, et tu avais trouvé là une bonne façon d'illustrer tes propres écrits...

Enfin en attendant, il fallait répondre aux demandes des visiteurs du stand et pour le coup... pitié, qu'on ne t'oblige pas à foutre des gens sur des faux vaisseaux spatiaux toute la journée ou tu allais effectivement finir par être brusque ! Tu sens déjà ton sourire se crisper... tellement de gens...avec tous les mêmes demandes ennuyeuses... grand dieu dans quoi tu t'es embarquée encore ???

C'était enfin le jour du festival! Elle en avait tant entendu parler autant dans les clubs que dans ses cours, les corridors, la cafétéria et même à la bibliothèque. Elle avait donné son nom pour aider au kiosque du club d'art, proposant de faire des représentations « chibis » sur place des personnes. La température était douce et ensoleillée, ce qui plaisait à la jeune artiste. Une affiche indiquait les possibilités offertes par les différents membres du club. Certains avaient même des oeuvres déjà encadrés pour vendre. Catherine était loin d'être rendue à ce niveau-là et avait même mis un prix extrêmement bas pour ses chibis, son président lui ayant demandé de l'augmenter. Elle était un peu intimidée par tout le monde qu'il y avait, mais son club montrait une belle galerie extérieure, avec quelques oeuvres choisies parmi les membres pour montrer ce qu'ils pouvaient faire. Comme il n'était pas interdit de prendre des pauses, les autres membres s'en allèrent chacun leur tour voir les autres kiosques et se promener. À un moment, elle réalisa qu'elle était rendue seule sur place, enfin presque, une autre fille s'occupait de la section galerie d'art. De bout devant une section plus haute de la table, elle était installée avec ses feuilles, crayon à croquis et feutres, prête pour les prochaines commandes sur le vif.

Aujourd'hui était une grosse journée. Une très grosse journée... Jour de festival oblige... Ces dernières semaines, il avait dû discuter avec les responsables des différents clubs pour s'assurer que leurs propositions étaient convenables à l'événement. Tous les ans on avait des petits malins qui voulaient faire passer des trucs absolument improbables et parfois à peine légal ! Donc il vérifiait en amont. Ça lui permettait aussi de passer les commandes pour les différents clubs. Pour cette journée, il arrivait qu'ils aient besoin de matériel peu habituel par rapport à leurs activités annuelles. Il courrait donc depuis quelques semaines entre les bons de commande des clubs et les fournisseurs...

Et aujourd'hui, il était sur le pied de grue depuis le matin même. Là aussi, il fallait qu'il s'assure que tout fonctionne correctement. Que le festival soit bien installé, qu'il ne gêne pas le fonctionnement de l'académie, que chaque club ait bien tout ce dont il avait besoin, que ce soit en matériel, en accès à l'électricité ou autre. Il s'était assuré que tout correspondait aussi au plan qui avait été prévu, afin que les visiteurs puissent circuler librement et facilement, et surtout que les différentes activités proposées par les clubs ne se gênent pas les unes les autres. Bref : il avait cavalé non stop depuis 9h du matin.

Maintenant que le festival était vraiment lancé, il pouvait ralentir un peu le rythme. Il se contentait de se promener ici et là, demandant au passage régulièrement à chaque stand si tout allait bien ou s'ils avaient besoin de quoi que ce soit. Certes, il était particulièrement fatigué par le rythme de travail de ces derniers jours, mais il était aussi absolument enchanté de voir tout cela prendre forme. Le festival était un très bon moyen de montrer la vie qui existait au sein du campus. Et puis surtout ça impliquait directement les étudiants et lycéens qui devaient prendre des décisions, apprendre à s'organiser et à faire vivre tout ça. C'était donc un exercice parfait pour eux ! Pour Dai, toutes les occasions étaient bonnes pour remettre les élèves au centre et ainsi montrer au reste du monde tout ce dont ils étaient capables.

Ceci dit, il appréciait de pouvoir flâner ainsi tranquillement entre les allées. Même s'il restait alerte au moindre appel et était prêt à cavaler encore un peu si besoin, il y avait quand même de quoi passer un bon moment !

Saya était vraiment fébrile à l’idée de profiter, une année encore, de ce festival de fin d’année. L’année dernière, elle avait participé à cet événement en aidant au stand du club de basket, alors elle avait décidé, cette année, de mettre son temps à disposition du club de cuisine. Il fallait dire qu’avec un stand aussi imposant que le leur, pour permettre à chacun de se restaurer sur le campus pendant toute la durée de l’événement, ils n’auraient certainement jamais trop de bras !

Les examens étaient terminés, tout c’était, normalement, bien passé pour la Japonaise, et il ne lui restait donc plus qu’à se concentrer sur ce festival avant d’avoir le droit de rentrer chez elle avec son frère pour les deux semaines de vacances qui les séparaient encore de la prochaine rentrée des classes. Et dire que Saya allait déjà entamer sa dernière année de lycée… C’était dingue comme le temps passait vite !

Le matin-même, la demoiselle s’était levée avant même la sonnerie de son réveil, bien trop pressée de pouvoir aller donner un coup de main à ses camarades du club de cuisine. Elle était arrivée dans les premières, avait aidé à monter le stand et à ramener tout le matériel qui leur permettrait de cuisiner sur place. Cuisiner était vraiment une passion pour Saya, alors savoir qu’aujourd’hui ils seraient sans doute nombreux à goûter ses petits plats… ça la mettait vraiment en joie !

La matinée sembla passer à toute vitesse entre les derniers préparatifs logistiques et le début de la concoction de certains plats, histoire qu’ils aient un peu de stock en avance pour satisfaire tous les affamés qui passeraient sur leur stand dès l’ouverture officielle du festival et ne pas trop les faire attendre. Les cheveux remontés en une couette haute, un bandeau sur le haut du front pour éviter qu’ils ne la gênent pendant qu’elle cuisinait, Saya avait un grand sourire aux lèvres alors qu’elle formait des onigiris entre ses mains ou qu’elle coupait quelques légumes en bâtonnets. Et sa bonne humeur ne fit que croître quand leurs premiers clients arrivèrent et semblèrent adorer les petits plats qu’elle avait préparé. Il n’y avait rien de tel pour vous mettre du baume au cœur, et ça se voyait juste en regardant les yeux noisette de la Japonaise tant ils pétillaient !

On lui avait dit qu’elle pourrait prendre des pauses quand elle le voulait, mais Saya avait fort à faire vu que le festival avait ouvert pour l’heure du déjeuner ! Et elle était bien trop dévouée pour partir pendant le gros rush en laissant ses camarades dans la panade ! Elle pourrait très bien prendre une pause dès que la file d’attente aurait un peu diminué. Après tout, elle avait des gens à croiser aujourd’hui et elle avait bien l’intention d’offrir quelques onigiris à son frère et à Aki si jamais elle arrivait à leur tomber dessus parmi toute cette foule !

Le festival de fin d’année

Feat. All

Le 9 mars. Cette date que Kaori redoutait tant, cette date qui la faisait angoisser depuis plusieurs semaines déjà, cette date qui arrivait à grands pas, cette date qui… était la date d’aujourd’hui. C’était le jour du festival de fin d’année de Yokuboo. Certes, les examens étaient passés, la blondinette les avait réussis, il n’y avait pas de souci… Mais aujourd’hui, elle allait devoir se mettre en scène, littéralement. Déjà qu’elle avait peur du regard des autres, c’était la cata niveau angoisse actuellement.

C’est pour cela que le réveil fut difficile. Elle n’avait pas adressé un seul mot à son père (qui ne l’avait pas du tout encouragée pendant les examens, il y a quelques semaines) et s’était préparée discrètement mais sûrement. Le trajet jusqu’à l’académie fut rempli de sueurs et de palpitations et le violon sur son dos lui parut plus lourd que jamais. Elle fut à l’académie en peu de temps, ce qu’elle maudissait.

Kaori avancait à petits pas vers le stand du club de musique que tenait Raila et les autres membres du club. Heureusement qu'ils le faisaient d'ailleurs. La blondinette n’aurait pas eu la force de le faire. L’étudiante arriva au moment où Raila ouvrait le bal avec une chanson, qu’elle interprétait merveilleusement bien. Cela fit sourire la jeune fille qui la regardait encourageusement. Alors qu’elle voulut aller lui parler après sa prestation, elle vit que Raila s’en allait en direction du stand de boissons chaudes, ce qui fit peur à Kaori qui décida de se réfugier derrière la scène que le club de musique avait mis en place. Elle voulait absolument jouer un morceau de violon mais elle n'avait pas le courage.

Elle sortit de sa cachette et scruta l'ensemble des gens au festival et se rendit compte que les gens vivaient et vaquaient à leurs occupations, que personne ne la regardait. Alors elle prit son courage à deux mains et monta sur la scène en prévenant les autres membres du club. Kaori ne regarda pas un seul instant la foule et lança sa mélodie en s'enfermant dans son monde. Elle espérait que la foule apprécierait. Et ce fut le cas. Un tonnerre d'applaudissements rugit à la fin de sa prestation et à elle de rougir. Timide et soucieuse de son apparence, elle se précipita hors de la scène et en descendant les petits escaliers...

BAM. Le choc.

Kaori était tombée à terre et, heureusement, plus de peur que de mal.

Codage by Littleelda from Never Utopia

Après avoir échangé quelques mots avec la fille blonde qui avait donné de la voix sur le stand de musique, Aki avait fureté de-ci de-là sur les stands avoisinants. Il n'était donc pas très loin lorsque le stand de musique se fit encore remarquer. Cette fois, c'était une mélodie jouée au violon qui séduisit les oreilles de la foule. Aki avait pu entendre les applaudissements nourris que le ou la musicienne avait reçu, mais il n'était pas assez proche pour voir le visage de l'interprète. En revanche, comme la pause déjeuner approchait, il cherchait du regard le club de cuisine, histoire de voir -et de goûter - leurs petites spécialités.

Tiens mais d'ailleurs, Saya y serait peut-être ?

Aki s'y dirigea d'un pas doublement motivé, mais il déchanta vite lorsqu'il se rendit compte que l'approche du repas de midi avait donné faim à un grand nombre de festivaliers et de visiteurs, venus en nombre près du stand culinaire. Faire la queue ... très peu pour lui. Mais Aki allait devoir prendre son mal en patience malgré tout pour visiter ce club... En attendant, direction la cafeteria au pas de course afin d'éviter l'affluence qui n'allait pas tarder. sur son chemin, il remarqua le club d'Art. Bien qu'il soit inscrit à ce club et qu'il prenne plaisir à dessiner, Aki avait boudé le stand puisque le président du club n'avait pas voulu qu'il se mêle à l'organisation. Et comme Aki n'avait aucunement proposé son aide, il avait trouvé cela encore plus vexant qu'on lui dise de ne surtout pas venir. Il est vrai que récemment, il avait cassé du matériel, mais c'était un accident... Il s'arrêta à quelques pas du stand lorsqu'il vit Catherine, seule. Où étaient passé les autres ? Pourquoi l'avait-on laissée seule ?

Malgré son pincement au cœur de la voir ainsi, Aki passa son chemin. Sa présence sur le stand n'avait pas été souhaitée...

Quelques minutes passèrent et Catherine réussit à avoir une personne assez brave pour accepter d'être dessinée par elle. Si l'artiste était très timide au début, sitôt qu'elle débutait le dessin, elle tombait dans un univers assez personnel et on la voyait alors sourire doucement. Heureuse, elle offrit le chibi la jeune fille qui le montra alors à ses amies qui l'entouraient. Chacune voulut alors leur propre chibi personnel et Catherine croula alors sous les demandes alors qu'elle était toujours seule au kiosque. Deux des membres du club finirent par revenir et lorsqu'elles virent l'attroupement, elles coururent pour aider Catherine qui avait peine à demander de faire une file d'attente. Tout alla pour le mieux, et chacune des trois filles fut bien occupée. Pressant Catherine de prendre une pause pendant un moment d'accalmie, elles lui suggérèrent d'aller faire un tour au club de cuisine et de manger un peu.

Un peu gênée, elle alla donc doucement dans la foule, inquiète de marcher sur le pied de quelqu'un ou de l'accrocher. Elle avait vu Aki passer au loin plus tôt, mais de dos et n'avait donc pas pu le saluer. Sans trop savoir pourquoi, ça l'avait attristé qu'elle ne puisse pas le saluer. Elle n'avait pas vu Dae et pensait qu'il était au club de photo, mais il avait lui aussi pris une pause. C'était bien sa chance!

Passant proche du club de musique, elle vit Kaorie qui terminait sa prestation et se dirigeait pour descendre. Elle disparut très rapidement de son champ de vision, ce qui troubla Catherine, se dirigeant vers l'arrière de la scène. Elle vit la jeune femme par terre et se dépêcha d'aller l'aider.

— Mizuno-san, ça va?

Catherine savait qu'elle était en art, mais une année de plus qu'elle, mais c'était surtout dans le club de tir à l'arc qu'elles se croisaient. Catherine n'était pas une fervente adepte du sport, mais se débrouillait un peu, quoi qu'elle passât souvent son temps à dessiner dans ce club.

Mine de rien, la blondinette eut du mal à se relever de sa chute. C'était compliqué, elle se rendit compte qu'elle s'était un peu écorchée les genoux et essuyait un sanglot du revers de sa main. Plus de peur que de mal, oui, mais QUAND MEME. Alors que Kaori finit par se relever doucement mais sûrement, elle espérait que personne ne l'avait vue. Le feu aux joues, elle priait de toutes ses forces pour s'être dallée de manière privée et cachée. Elle avait fait l'effort de se mettre sur scène et d'assurer sa prestation, tout ne pouvait pas être gâché comme ça...

"Mizuno-san, ça va?"

... Ah bah si en fait, tout pouvait être gâché comme ça. Kaori écarquilla les yeux, les cheveux ébouriffés et les joues rouges comme des tomates et bafouilla une réponse tant bien que mal.

"Euh, oui oui, ne vous inquiétez pas... !"

Juste après avoir répondu à la hâte, la blondinette remarqua qu'elle avait déjà aperçu la bouille qui lui faisait face quelque part. Elle ne savait plus où, mais vu son apparence, elle était à l'université aussi, peut-être en Arts ? Il fallait avouer qu'elle n'arrivait plus trop à réfléchir dans son état. Tellement qu'elle décida d'un coup de tutoyer son interlocutrice.

"Euh... Excuse-moi, c'est quoi ton prénom ? On s'est déjà croisées non ?"

Elle ne savait plus trop quoi dire alors elle se rabattit sur ce qu'elle ressentait sur le moment.

"J'ai mal aux genoux... Tu sais s'il y a un stand qui a une trousse de secours ?"

Le paintball fini, malgré la défaite de son équipe, Saya avait quitté le champ de bataille pour partir à toute vitesse en direction de l’infirmerie. Son frère, Keisuke, avait dû abandonner la partie en cours de route à cause d’une douleur à la cheville lors d’une chute, laissant la basketteuse un peu abattue. Les deux Nakajima étaient très proches et, en grands sportifs qu’ils étaient, une blessure était sans doute l’une des pires choses qui pouvaient leur arriver. Elle avait donc quitté ses coéquipiers et ses adversaires pour s’enquérir de l’état de Keisuke. Fort heureusement, celui-ci se portait bien, Saya lâchant un profond soupir de soulagement quand elle entendit le médecin scolaire dire qu’il aurait simplement besoin d’un peu de repos et de ne pas trop forcer sur sa cheville pour les quelques jours à venir.

« T’as intérêt à écouter le médecin hein ! Si je te vois en train de forcer sur ta cheville, je te ferai passer un sale quart d’heure ! Tu dois absolument te reposer pour qu’on puisse rejouer au basket ensemble ! Je veux pas d’un adversaire qui n’est pas capable de jouer à 100 % ! Et puis… Papa et maman vont s’inquiéter si tu reviens pour les vacances avec une blessure… »

Et elle aussi… Saya avait réprimandé son frère du mieux qu’elle pouvait, mais c’était surtout l’inquiétude qui avait parlé pour elle. Et puis, elle n’avait pas pu jouer les ronchons bien longtemps puisqu’il avait suffi d’un câlin tendre de la part de son grand-frère pour qu’elle chasse tous ces mauvais sentiments de son esprit et retrouve son sourire. Elle lui avait ensuite fait un compte-rendu détaillé de la suite du match et de leur défaite. Mais même si Saya était compétitrice dans l’âme, et que ce résultat final l’avait un peu attristée et déçue, il n’en restait pas moins qu’elle avait passé un super moment en compagnie de toutes ces personnes. L’année scolaire se terminait de la meilleure des façons !

Enfin… L’année n’était pas encore tout à fait terminée, et le festival non plus ! Saya était restée pas loin de 20 minutes avec son frère, mais elle dut quitter l’infirmerie pour retourner sur le stand du club de cuisine. Pendant son absence, ils avaient été assaillis et il ne restait presque plus rien de ce que la basketteuse avait préparé. Pouffant en voyant ses camarades l’accueillir comme si elle était le Messie, Saya s’empressa de se remettre derrière les fourneaux pour contenter les derniers estomacs affamés qui passeraient par là avant que la fin du festival ne soit annoncée. Après ça, il ne resterait plus qu’à aider au rangement et au démontage des stands, et Saya pourrait se rendre à la cafétéria pour savourer un bon gros repas, histoire de se remettre de ses émotions de la journée. Ce festival laisserait définitivement un bon souvenir dans la mémoire de la Japonaise !

Le paintball venait de se terminer, et c’était avec un grand sourire aux lèvres, ainsi que de la boue sur le visage et les vêtements, que Dae-Hyun était reparti vers le stand du club de photo. Sur le trajet, il ne put s’empêcher de pouffer en regardant les deux photos qu’il avait récupérées de son équipe rouge. C’était marrant de voir le changement entre les airs coincés d’Aki et Saku sur la première, puis leurs grands sourires sincères sur la dernière qui avait été prise après leur victoire ! Franchement, le Coréen était super heureux, mais la mélancolie revenait à toute vitesse tandis qu’il se rappelait qu’à la fin de la semaine, tout serait terminé. Yokuboo, Nara, le Japon… Il aurait fini ses études et devrait repartir en direction de Séoul pour travailler avec son père…

Ce fut donc le cœur à la fois léger, suite à sa victoire et à ce très beau moment passé avec ses camarades rouges et bleus, mais aussi étreint par la tristesse de penser à cette fin de plus en plus proche, que Dae-Hyun retourna sur son stand. Saku n’était pas encore de retour, mais les autres membres du club, présents pendant leur absence à tous les deux, s’empressèrent de faire un petit compte-rendu à leur président. Apparemment, ça avait plutôt bien marché, et ils avaient même eu des demandes pour de futures inscriptions à la rentrée prochaine. D’ailleurs, en parlant de tout ça… Dae-Hyun espérait vraiment que quelqu’un de motivé reprendrait sa place de président en avril prochain, après son départ. Après tout ce qu’il avait fait pour ce club, ça le rendrait vraiment triste d’apprendre qu’on l’avait finalement laissé à l’abandon !

La fin de la journée et du festival approchait donc irrémédiablement, et Dae-Hyun put continuer à s’amuser sur son stand jusqu’à ce que ce soit l’heure de tout ranger. Il était toujours couvert de boue par endroits, mais ça l’amusait de raconter aux plus curieux qu’il avait livré une féroce bataille avec la nouvelle Dream Team de l’Académie ! Saku et Aki… Il aurait tellement aimé passer plus de temps avec eux et apprendre à mieux les connaître… Mais ils n’étaient pas les seuls… Il y avait aussi Raila et Catherine… Nul doute que Dae-Hyun partirait sur un énorme goût d’inachevé…

Enfin, tout n’était pas encore terminé. Il y avait encore du monde dans la cour de l’Académie, et puis, il avait aussi cette compétition de natation qui aurait lieu dans quelques jours ! Dae-Hyun sourit légèrement en y pensant, se disant qu’il faudrait absolument qu’il aille un peu s’entraîner le lendemain, histoire de s’assurer qu’il n’était pas trop rouillé. La fin de l’année approchait et une page allait bientôt se tourner pour le Coréen…

Alors que le soleil s'inclinait à l'horizon, Catherine avait regagné le kiosque du club d'art. Elle fit un dernier petit chibi avant de quitter temporairement le kiosque et de se diriger vers celui de photographie. Elle vit Dae en train de parler à une personne demandant des informations et ne voulant pas déranger, elle remit le dessin à une autre personne du club.

— Est-ce que vous pouvez remettre ceci à Dae pour moi, s’il vous plait?

Dessus, un petit chibi Dae était dessiné, avec des oreilles et une queue de chat. La signature de Catherine était facilement reconnaissable. Elle repartit aussitôt pour aller aider son propre kiosque. Elle allait probablement passer pour une des nombreuses groupies de Dae, mais savait qu'il reconnaîtrait son dessin.

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