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Ma vie pour un café |PV Kaori|

James P. Campbell
James P. CampbellMédecin scolaire
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMar 19 Nov - 11:54
Encore une nuit difficile. James ne les comptait plus, mais ses cauchemars avaient quand même réussi à se calmer, assez étrangement, après le typhon. L’événement avait été dur à vivre, bien sûr, mais le fait d’avoir son meilleur ami Jilian en colocation avec lui pour quelques temps lui avait fait le plus grand bien. Son esprit avait enfin pu être occupé au maximum, il ne ressassait plus ses souvenirs terribles et… Il avait fini par ouvrir son cœur au bibliothécaire. James n’avait jamais imaginé que lui en parler pourrait lui faire autant de bien, et en voyant que ses nuits se passaient de mieux en mieux et qu’il avait moins besoin de consommer de café pour tenir jusqu’à la fin de journée, il s’était dit que la page de son année sur le front était enfin tournée. Seulement voilà, après le départ de Jilian, qui était retourné vivre chez lui une fois son plâtre retiré et sa rééducation terminée, le silence qui régnait dans l’appartement du médecin scolaire avait réussi à le faire doucement replonger dans ses démons.

Après une semaine de nuits beaucoup trop courtes pour son bien-être, James se sentait vraiment comme une loque humaine. Mais il ne pouvait décemment pas aller voir Jilian pour lui en parler, même si son ami avait déjà dû remarquer qu’il n’était pas au mieux de sa forme, en témoignaient les cernes assez marqués qui étaient présents sous ses si beaux yeux émeraude. Et puis… Pour lui dire quoi ? « S’il-te-plaît, reviens vivre avec moi, je dors mieux quand tu es là » ? Impossible…

Résultat, après cette nuit encore très brève, James s’était levé en marchant au radar dans son appartement à la décoration très sommaire. Depuis que Jilian était reparti, c’était comme si les lieux étaient redevenus froids et impersonnels. La douleur à son épaule était lancinante et l’Américain commença par filer sous la douche pour essayer de se calmer. L’eau froide aurait dû le réveiller, mais ça n’avait malheureusement pas été très efficace. Une fois habillé, James se dirigea alors vers sa cuisine pour se saisir de sa cafetière. Il était encore tôt, mais il avait besoin de café. Sa main attrapa donc l’anse, avant que l’appareil ne se soulève beaucoup trop facilement à son goût. Vide… Elle était vide… James inspira profondément en fermant les yeux, agacé de ne pas s’être rendu compte qu’il avait terminé tout son café la veille, histoire d’en préparer d’autre à l’avance pour ce matin. Reposant la cafetière sur son socle, il se massa l’arrête du nez et ouvrit mécaniquement le placard où il rangeait la poudre de son précieux breuvage. Ce fut en tendant la main et en se saisissant de vide que James sentit son sang bouillir. Il agita sa main dans le placard qui était totalement vide avant de finir par taper assez violemment ses deux poings sur son plan de travail. Sa cafetière était vide et… il n’avait plus de café chez lui ! Décidément, la journée commençait bien mal…

James n’eut alors d’autre choix que de partir en ville à la recherche d’un endroit où boire du café, au moins pour réussir à se donner un petit coup de fouet jusqu’à ce qu’il soit à l’académie. Là-bas, il savait qu’il pourrait en boire autant qu’il voulait. Sauf que voilà, vu qu’il était encore très tôt, toutes les boutiques étaient fermées. Il allait donc devoir trouver un distributeur pour le sauver.

Il enfila un manteau bien chaud, n’ayant même pas pris la peine de s’arranger un peu, ses cheveux étant parfaitement en désordre. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne croise personne de l’académie en chemin, sinon on finirait sans doute par se poser des questions sur son style de vie !

Ses pas le menèrent jusqu’à une supérette, à la bordure du quartier riche et du centre-ville, là où il s’arrêtait souvent en finissant son boulot à l’infirmerie de Yokuboo pour faire quelques courses avant de rentrer chez lui. Il se souvenait qu’il y avait un distributeur là-bas. Sauf que voilà, une fois devant, quelqu’un s’y trouvait déjà. Les nerfs de James étaient vraiment à vif, mais il se contint autant que possible en attendant son tour. Qui ne venait pas. Elle faisait quoi cette personne à faire des bisous à la machine bordel ?! James inspira profondément pour garder son calme, mais en vain. Il avait besoin de ce café. Maintenant.

« Si vous avez fini, poussez-vous. Vous n’êtes pas la seule personne à vouloir une boisson chaude. »

Son ton avait été cinglant comme jamais, ce qui ne ressemblait vraiment pas au James tout calme qu’on connaissait. Et comme cette personne ne se poussait pas assez vite, le médecin scolaire s’approcha d'elle et lui attrapa l’épaule fermement pour l’obliger à se décaler. Ça devait encore être quelqu'un qui avait trop bu et qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que de témoigner toute sa tendresse à ce distributeur. Sauf qu’une fois le passage dégagé, James repéra le papier qui disait que la machine était hors service. Ses jambes manquèrent de céder sous son poids tant il avait l’impression que l’univers s’acharnait sur lui et, prit d’une bouffée de colère contre toutes ces injustices alors qu’il voulait simplement un peu de café, il donna un gros coup de poing sur l’appareil devant lui, comme s’il espérait que ça le ferait fonctionner à nouveau.

« Putain… »

Lui qui ne jurait jamais habituellement… Comme quoi, quand on était dépendant et qu’on ne pouvait pas avoir sa dose, quelle que soit la substance, ça pouvait vraiment vous changer un homme…
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMar 17 Mar - 20:39
 






Ma vie pour un café


Feat. Libre




… Encore un réveil dans ce foutu appartement. Depuis son arrivée au Japon, tu le haïssais. Ou était-ce la présence oppressante de ton père qui te dérangeait ? Oui, sûrement ça, au final. Tes yeux peinèrent à s’ouvrir et tu peinas encore plus à te mettre en position assise dans ton lit pour ensuite te lever. C’était infernal. Pourquoi habitais-tu toujours avec lui, déjà ? Ah oui, l’argent… L’argent de la bourse que te donnait Yokuboo ne suffisait pas à se trouver un appartement décent, alors tu attendais. Surtout que sans compter la présence de ton p*tain de père, l’appartement était luxueux et agréable. Trop anxieuse pour trouver du travail, cela faisait longtemps que la situation durait et que tu étais là.

A tout ça s’ajoutait les événements de la veille. Cette bouteille que tu avais fini à toi toute seule. Ce chagrin que tu avais noyée. Cette colère que tu avais étouffée. Ils s’étaient tous les deux rencontrés pour te concocter un cocktail de gueule de bois incroyable. Alors tu grognas un peu. Heureusement, tu réussissais à te cacher de ton père, et le peu de fois où il te tombait dessus, tu n’avais droit qu’à une claque, ça va encore… enfin, sauf quelques fois…

Bref. Il était temps de se lever et de prendre son petit déjeuner. Peut-être que ça te requinquerait ça. En plus, ton père n’aidait pas là puisqu’il était au boulot. Aujourd’hui, tu n’avais pas cours et heureusement. Alors tu te dirigeas vers la cuisine pour réaliser que… vous n’aviez plus de thé. Tu fronças les sourcils et soupiras. « Oh… » expiras-tu. Malheureusement tu n’étais bonne à rien sans ton thé noir du matin avec son nuage de lait et un peu de miel.

Alors tu décidas d’aller en acheter. Eh oui, il le fallait bien… En plus, peut-être ton père te remercierait-il un peu, au moins. Tu filas donc de nouveau dans ta chambre pour te préparer. Tes cheveux ébouriffés furent regroupés dans une queue de cheval haute rapidement faite, ta frange sommairement coiffée avec tes mains. Ton accoutrement fut constitué d’un jean et d’un Tee-shirt avec gilet, pour éviter d’avoir trop froid de si tôt matin. Tu y ajouterais ta veste et ça devrait aller.

Une fois dehors, le soleil qui brillait déjà quelque peu t’éblouit. Tes yeux étaient agrémentés de cernes incroyables et la lumière t’était insupportable dans cet état. Hagarde, tu te dirigeas vers le magasin. Tu te fis la remarque que le quartier était quand même bien joli. Tu le savais, ça faisait longtemps que tu vivais là, mais il t’arrivait de le remarquer plus amplement. Tu entras dans le magasin et encore un peu perdue, tu te retrouvas à chercher le thé beaucoup plus mal que ce que tu serais capable de faire en temps normal. Tu te dis qu’en boire un au distributeur serait plus simple tout compte fait. Alors tu te plaças devant celui-ci et… restas bloquée un bon moment, n’arrivant plus à faire le moindre effort. Et tout à coup…

« Si vous avez fini, poussez-vous. Vous n’êtes pas la seule personne à vouloir une boisson chaude. »

Et m*rde. Qu’est-ce que tu faisais, là ? Qu’est-ce qui t’avait pris de tester autant tes limites la veille…

« Je… Pardon. Allez-y… »

Et tu t’écartas immédiatement sous les mains de l’individu qui t’avait attrapée par l’épaule pour te bouger. Le mec avait l’air énervé, du peu que tu arrivais à comprendre. Le contact que vous veniez d’avoir t’avait fait peur. Tu étais brusquée et tu ne te sentais pas bien. Perdue dans tes pensées, tu remarquas à peine que le jeune homme s’énervait sur la machine.

Tu n’étais vraiment pas en état pour quoi que ce soit. Tu avais besoin d’aide. Et heureusement, tu étais assez autonome pour arriver à la demander. Alors tu t’approchas de l’individu qui t’avait mine de rien surprise et brusquée, et tu pris la parole.

« Excusez-moi, je suis un peu perdue. Je… Je ne vais pas bien. Cela vous dérangerait-il de me raccompagner chez moi ? »

Evidemment que c’était dérangeant. Mais tu étais tellement en piteux état… Tu espérais ne pas te faire recaler. Au moins, tu avais l’avantage d’être attirante même avec ces cernes incroyables.



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James P. Campbell
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyVen 10 Avr - 10:58
James était irrité à cause de cette minuscule crevette blonde qui squattait devant SON distributeur. Qu’elle se dépêche ! Il lui fallait son café ! Ce matin, l’Américain, d’ordinaire si calme et patient, avait malheureusement laissé ces traits de caractère chez lui. Là, le drogué à la caféine qu’il était n’en pouvait plus d’attendre. Et comme elle ne semblait pas décidée à bouger, ce fut James qui la dégagea sans vraiment de ménagement après avoir posé sa main sur son épaule. Ce fut seulement à ce moment qu’il remarqua l’affiche indiquant que le distributeur était… hors service. La poisse ! James sentit ses jambes manquer de fléchir sous son poids, avant que sa colère ne vienne faire s’abattre son poing sur la machine. Il était vraiment hors de lui et, surtout, il était épuisé. Il ne calculait plus la blonde, beaucoup trop occupé à essayer de réfléchir à un plan B. Il n’avait qu’à acheter du café moulu et retourner à son appartement pour s’en préparer une bonne tasse bien corsée. Ou alors il pourrait filer directement à l’Académie pour se jeter sur la cafetière de la salle de repos du personnel…

Mais James fut coupé dans ses réflexions intensives par une petite voix qui s’éleva juste à côté de lui. Il aurait pu se remettre à jouer les ours enragés et lui grogner dessus pour qu’elle lui foute la paix mais… Ces mots qu’il entendit et ses yeux qu’il croisa finirent par le calmer instantanément. Son côté altruiste au possible l’empêchait tout bonnement de tourner les talons en laissant cette pauvre demoiselle se débrouiller seule. Tant pis pour son café, ça attendrait. Et puis, elle avait l’air jeune… Il y avait une possibilité qu’elle soit étudiante à l’Académie où il travaillait alors… Il se faisait un devoir de lui venir en aide pour qu’elle ne le fuit pas une fois sur le campus. Il n’avait aucune certitude qu’elle soit effectivement étudiante, mais il ne pouvait pas prendre le risque de ne pas l’aider si c’était finalement le cas.

« Je… Désolé de vous avoir brusquée. »

C’était important de s’excuser, surtout que James se rendait compte d’à quel point il avait pu être horrible avec elle. Et si son visage fatigué n’affichait habituellement pas vraiment d’émotions, là on pouvait clairement voir qu’il était sincèrement désolé.

« Je suis médecin. Est-ce que vous avez mal quelque part ? Vous avez besoin de vous assoir ? Qu’est-ce que je peux faire pour vous aider ? »

Parce que concrètement, elle ne lui avait pas encore dit ce qu’elle avait. Et puis… Perdue… Est-ce que ça voulait dire qu’elle ne retrouvait plus le chemin de chez elle ? James tenta, malgré toutes les émotions liées au manque, d’afficher son visage le plus doux possible. Il devait la mettre en confiance pour qu’elle se confie et qu’il puisse l’aider comme il fallait.
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptySam 11 Avr - 9:30
Tu avais été largement brusquée. Déjà, ton état… était pitoyable, et en plus, cette main sur ton épaule, un geste qu’avait effectué l’homme en face de toi précédemment, t’avait presque traumatisée. De manière générale, tu n’avais pas trop de mal avec le contact physique, tant qu’il était doux et bienveillant. Là… là on était sur l’exact opposé. Tu aurais pu t’énerver sur ton interlocuteur, toi aussi, mais ce matin tu étais bien trop faible pour ça. Alors à la place, tu te sentais plus vulnérable que jamais. Vraiment. Et à vrai dire, le mot était léger comparé à la réalité. Tu avais baissé les yeux car croiser le regard d’un homme violent te terrifiait. Il te rappellerait sûrement celui de ton père et ça ne te plaisait pas du tout.

Alors tu restais là immobile, un peu tremblante, comme une petite fille perdue en attente de l’aide d’un prince charmant. Ou au moins de quelqu’un d’aimable, en vrai. Pourtant, tout autour, les quelques petites gens qui se promenaient dans le magasin à cette heure-ci ne réagirent pas. Tu n’eus le droit qu’à quelques regards intrigués, puis plus rien. Cela te donnait encore plus honte. Au moins, quand ton père te faisait du mal, c’était à l’abri de tous regards, et tu en étais du moins réconfortée. Là, il y avait peu de monde certes, mais quand même. Mais qu’est-ce qui te prenait, voyons… Ce n’était qu’une petite poussée d’épaule, rien de plus.

C’est alors que le jeune homme -sûrement plus vieux que toi,though- te surprit en s’excusant. Vraiment ? Normalement, peut-être que cette excuse t’aurait mise en colère, mais pas sûre. Puis en fait, actuellement, elle te réconforta plus qu’autre chose. Tu n’avais aucune excuse de ton père. Au moins lui, avait le mérite d’avoir le recul sur ses actes.

« Ce n’est pas grave… Enfin, si, ça m’a rappelée un truc pas sympa mais… nan, c’est juste pas grave. »

Tu avais eu du mal à sortir ces longues phrases mais tu y étais arrivée, c’était le principal. Par contre tu avais failli révéler ton secret, si vulnérable que tu étais. Surtout, le pire, c’était que tu étais face à un parfait inconnu, et que tu ne connaissais pas ses intentions. Pourquoi s’était-il subitement calmé ? Pourquoi avait-il soudainement pris conscience de sa brutalité ? Peut-être qu’il était juste sanguin, comme personne. Mais bon, tout ça pour un café, tout de même… Non, il ne fallait pas juger. Tu ne connaissais pas la vie de ton interlocuteur.

Ton interlocuteur… Qui était apparemment médecin. Ah ! Ca expliquait le tout. Enfin non, pas vraiment la violence d’avant, en fait. Mais bref. Après tout, la prise de recul, c’était le plus important, et tu étais la première à dire que tout le monde méritait une deuxième chance et qu’il ne fallait pas forcément se fier à une première impression. D’ailleurs, lui, il méritait une sacrée deuxième chance. Sa gentillesse te fit craquer. Dans le bon sens, j’entends. C’était un médecin, tu pouvais te confier… peut-être qu’il pourrait vraiment t’aider ?

« Je veux dire… Mentalement, ça ne va pas bien. Ne vous inquiètez pas, physiquement ça va… »

Au final, tu te dis que tu avais presque eu de la chance de tomber sur lui. Tu lui souris un peu, osant croiser son regard quelques instants puis, tes yeux s’embuèrent et tu ne pus rien y faire, là tout de suite.

« Je… Je ne veux pas rentrer chez moi. J’ai peur. »

Tu ne donnais pas trop de détails, au moins…

« Je… Je vais aller à l’université demain et ça ira peut-être mieux… »

Tu t’emballais. C’était évident qu’il ne pouvait pas te laisser toute seule, mais ton cerveau meurtri pensait vraiment que ça pouvait être le cas. C’est fou comme votre tête peut vous mentir…
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMar 28 Avr - 11:05
James était d’une humeur exécrable à cause du manque de sommeil et de café, mais il avait suffi d’un regard et de quelques mots de cette demoiselle à côté de lui pour immédiatement le calmer. Il se rendit rapidement compte qu’il avait très mal agi avec elle en la brusquant de la sorte, alors il s’empressa de s’excuser. Les mots qui suivirent n’eurent pour effet que de faire froncer les sourcils du médecin scolaire… Ce geste lui avait rappelé un truc pas sympa… Vu comment son regard était fuyant et qu’elle avait l’air de se faire toute petite à côté de lui, comme si elle voulait disparaître, James commençait à cogiter à toute vitesse.

Elle lui confia ensuite être perdue, mais quand James lui demanda ce qu’il pouvait faire pour elle, si elle avait mal quelque part, les mots qui suivirent finirent par définitivement le mettre sur la piste. Son côté brusque l’avait effrayé, elle avait peur de rentrer chez elle et n’avait qu’une hâte : retourner à l’université le lendemain. Il n’y avait pas besoin d’avoir suivi des études supérieures en psychologie pour comprendre que cette demoiselle fuyait son foyer, sans doute à cause d’une personne violente en son sein. James affichait un air grave. Cette demoiselle devait sûrement aller à Yokuboo, donc il pourrait toujours effectuer un petit suivi sur place, mais en attendant… Comment faire pour l’aider ? Prévenir la police ? Une autorité compétente ? Non, pour le moment, il n’avait aucune certitude…

« Vous vouliez une boisson chaude ? »

Après tout, elle s’était tenue elle aussi devant ce distributeur hors service ! Peut-être qu’une bonne boisson chaude pourrait lui faire du bien ! Il fallait dire que James avait beau être médecin et avoir le cœur sur la main, il était quand même super maladroit quand il s’agissait d’interagir correctement avec les gens.

« Je vous en offre une, alors vous pouvez choisir celle qui vous fera plaisir. »

La jeune femme n’avait certainement pas envie de parler de tout ça… Ou alors si ? Si elle lui avait demandé de l’aide, c’était parce qu’elle avait besoin de se soulager un peu ?

« J’étais venu ici pour prendre un café avant d’aller à l’académie. Je suis le médecin de Yokuboo, c’est aussi là-bas que vous étudiez ? Vous n’avez pas cours aujourd’hui ? »

James invita la jeune femme à se diriger vers l’extérieur de cette supérette, sans la toucher ni la brusquer, tout en douceur. Il y avait un café un peu plus loin, ça pourrait être une occasion d’être un peu plus à l’aise pour discuter tous les deux si jamais elle en avait envie. En tout cas, la situation était vraiment délicate… James ne savait pas trop s’il était censé mettre les pieds dans le plat ou non. Est-ce qu’elle n’avait aucun ami ici qui pourrait l’aider ? Mieux que lui ? Des gens qui pourraient l’empêcher de retourner chez elle ?

« Vous n’avez rien de prévu aujourd’hui si j’ai bien compris ? Qu’est-ce que vous étudiez à l’université ? »

C’était vraiment compliqué d’interagir avec les gens sans risquer de faire une boulette, James avait l’impression de marcher sur des œufs avec cette étudiante et il avait comme la sale impression qu’il finirait par tous les casser sans le vouloir… Mais il tenait à aider cette demoiselle en détresse du mieux qu’il le pourrait. Peut-être qu’il pourrait lui proposer de venir quand même à l’Académie aujourd’hui si c’était bien là-bas qu’elle étudiait ? Après tout, même si elle n’avait pas cours… Elle pourrait s’y rendre, aller dans un de ses clubs ou… Oui, James était même prêt à faire comme si cette demoiselle était en « stage d’observation » dans son infirmerie pour éviter qu’elle ne rentre chez elle et occuper un peu son esprit.
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMar 5 Mai - 9:29
Tu étais toujours en détresse. Tu voulais plus que tout ne pas trop le laisser paraître, mais cette fois, c’était plus fort que toi. La violence de la nuit dernière plus l’alcool, ça ne t’avait pas aidée. Mais tu résistais,  autant que tu le pouvais. Tu le sentais au plus profond de toi, que tu allais craquer… Tu le sentais, mais ce n’était pas le moment de flancher. Non, Kaori, non, ça compliquerait les choses plus que ça ne les faciliterait, et tu le sais. Calme-toi, reprends tes esprits, respire, et laisse le mal passer. Comme d’habitude. Tu sais que ça ira. Tu n’as jamais rien dit et tu n’es pas morte. C’est déjà ça non ?

Tu es sortie de tes pensées lorsque ton interlocuteur te demanda si tu voulais bien une boisson chaude. Ça par contre, tu le savais et tu en étais sûre ; oui, tu en voulais une. S’il y avait bien quelque chose qui pouvait te réconforter, c’était ça. C’est minime, insignifiant, mais ça comptait quand même. Et tu étais à peu près sûre que c’est à ce genre de choses qu’il fallait se raccrocher dans ces moments-là. Avant que tu aies le temps, le jeune homme (plus vieux que toi mais seulement relativement selon toi) te propose de t’offrir la boisson chaude en question.

« O-oui, ça me ferait plaisir, je vous avoue… »

Il enchaina en t’indiquant qu’il travaillait à l’académie Yokuboo en tant que médecin. Cela te rassurait. Peut-être valait-il le coup de se confier à lui ? Tu te posais trop de questions, et pour ne rien arranger, il t’en posa aussi. Chaque mot te brusquait un peu plus et faisait tourner ta tête. Au moins, tu n’avais pas envie de vomir, c’était déjà ça.

« Oh, je vois. Oui, j’étudie là-bas, et non, je n’ai pas cours aujourd’hui. Je ne savais pas que vous étiez le médecin, pardon… »

Il avait quand même été assez violent, pour un médecin, mais après tout, on était tous humains. C’est la pensée qui te traversa l’esprit. Tu n’avais pas le droit de le juger, quand toi aussi, tu étais différente de l’image que tu donnais à l’académie. Une élève brillante, dont rien n’ébranlait les notes, et qui pourtant souffrait à la maison… alors tu n’avais vraiment rien à dire sur son sujet, finalement. C’était une décision sage de sortir ce jugement de ton esprit. Il te guida hors de la supérette, cette fois sans aucun contact physique. Il avait sûrement une intuition. Si ça continuait, tu te sentirais plus à l’aise (déjà que le fait d’apprendre qu’il était médecin t’avait grandement rassurée) et tu risquais de lui dire la vérité… De toute façon, il ne pouvait rien faire sans ta permission, si ?

« Non, non, rien de prévu, vraiment rien… J’étudie le design graphique, et ça me plait beaucoup. »

Tu répondais mais tu étais toujours toute penaude. Eh oui, sa gentillesse ne pouvait pas non plus faire des miracles… En tout cas pas tout de suite.

« Vous pensez… Que vous pourriez m’aider, si je vous… parlais ? »

Tu ne savais pas comment formuler ta demande. Déjà tu ne pensais pas que tu poserais cette question. C’était absurde. Qu’est-ce que tu étais en train de faire ? Tu étais complètement perdue, tu suivais juste ton instinct.

« On peut se diriger vers le café là-bas, peut-être, d’abord ? »

Ce n’est pas que c’était un ordre, mais tu te dirigeas déjà machinalement vers le café en question, que tu pouvais apercevoir de devant la supérette. Tu savais qu’il te suivrait, puisqu’il t’avait proposé la boisson. Alors tu fis les quelques pas qui étaient requis pour arriver à votre destination et t’assis en terrasse, puisqu’il faisait beau et déjà bon ce jour-là.

« Bon alors… déjà… »

Par où commencer ?

« Déjà, je… Je m’appelle Kaori. Kaori Mizuno. Enchantée. Et vous… ? »

C’était parfait pour commencer, justement. Et banal, en plus. Tu essayais inconsciemment de dévier la conversation, mais tu savais au fond de toi que ce ne serait pas si facile. S’il choisissait de te poser des questions plus sérieuses, tu ne résisterais peut-être pas.
James P. Campbell
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyLun 11 Mai - 15:15
James sentit son corps se détendre légèrement en entendant la demoiselle accepter son invitation à aller boire une boisson chaude. Pour quelqu’un d’aussi doué que lui pour interagir avec les autres, il se retrouvait dans une situation TRÈS délicate ! En tant que médecin, il avait une excellente écoute, mais ça s’arrêtait bien souvent là. Quand il s’agissait de remonter le moral ou de rassurer, on pouvait dire que son expérience en la matière s’arrêtait aux gestes de base comme poser une main amicale sur l’épaule, tapoter doucement la tête ou alors... offrir une boisson chaude ! Et puis, comme ça, il en profiterait aussi pour calmer ses nerfs à vif à cause du manque de café ! Foutue addiction…

« Pas de problème, c’est plutôt bon signe si vous ne me connaissiez pas. Ça prouve que vous n’avez jamais eu de soucis vous poussant à devoir aller à l’infirmerie. »

James essaya de lui offrir son visage le plus doux possible, malgré le manque de sommeil clairement visible. Vite… Un bon café bien corsé et ça irait bien mieux !

Les deux jeunes gens sortirent donc de la supérette pour se diriger vers un café où ils pourraient se prendre ces fameuses boissons chaudes. James n’osa pas trop poser de questions, ni forcer la demoiselle à parler pendant le trajet. Mais ce fut elle qui lui posa une question qui laissa le médecin scolaire interdit. Est-ce qu’il pourrait l’aider si elle lui parlait ? L’Américain eut un moment de flottement avant de se rendre compte qu’elle devait attendre une réponse.

« Eh bien… Ce n’est pas ma discipline première d’écouter les gens, j’imagine que je ne serai pas aussi doué qu’un confrère psychologue, mais si vous vous sentez plus à l’aise à l’idée de me parler, je vous écouterai sans problème. Et bien sûr, en tant que médecin, je tâcherai de vous aider au mieux. »

James marchait un peu sur des œufs. Il avait peur de dire un truc de travers ou trop brusque, à cause de sa franchise légendaire, qui ferait fuir la jeune femme. Elle avait clairement besoin d’aide et c’était à lui qu’elle en avait demandé… Il ne pouvait plus faire marche arrière, même s’il n’était certainement pas le plus compétent pour ça !

L’Américain hocha doucement la tête pour signifier à la demoiselle qu’il lui emboîtait le pas jusqu’à ce petit café non loin de la supérette, puis il s’assit à la table qu’elle avait choisie, faisant signe à un serveur d’approcher.

« Un café. Le plus noir possible s’il-vous-plaît. Et sans sucre. »

Il sentait son cœur battre plus fort dans sa poitrine à l’idée de sentir ENFIN ce liquide qu’il affectionnait beaucoup trop glisser dans son organisme. Il jeta ensuite un regard à la demoiselle et lui offrit un petit sourire.

« Commandez ce qui vous ferait plaisir. »

Une fois la commande passée et le serveur reparti, la demoiselle reprit la parole et choisit de se présenter. James s’inclina poliment avant d’en faire de même.

« Enchanté Mizuno-san et encore désolé pour la petite saute d’humeur de tout à l’heure… Pour ma part, je m’appelle James Campbell. »

Voilà, voilà. Maintenant que les présentations étaient faites… Sur quel sujet embrayer ? James resta quelques secondes silencieux en levant le nez vers le ciel, se perdant dans la contemplation du ciel dégagé.

« Vous voudriez devenir graphiste après vos études ? Vous avez d’autres passions ? »

Autant éviter de mettre les pieds dans le plat dès maintenant en parlant de choses qui fâchaient ! James n’avait pas du tout envie de la brusquer. Si elle avait envie de lui parler de quoi que ce soit, il faudrait que ça vienne d’elle. L’obliger à parler risquerait de la faire se refermer comme une huître et ce n’était clairement pas le bon moyen d’aborder les choses s’il souhaitait vraiment l’aider.

« Si vous n’avez pas cours, vous avez déjà un programme d’activité pour votre journée ? »
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptySam 23 Mai - 14:02
C’est vrai que tu n’avais pas encore eu à te rendre à l’infirmerie de Yokuboo. Tu ne t’étais jamais faite la remarque avant, mais les paroles du médecin te firent te rendre compte qu’à aucun moment, tu n’étais allée te faire soigner pour quoi que ce soit. Même pas pour un bleu que tu aurais pu faire passer pour la conséquence d’une chute maladroite… Est-ce que le fait de ne t’être jamais rendue à l’infirmerie était un signe de force ou de chance ? Pas vraiment, dans ton cas. Pas du tout peut-être. Le sourire doux du médecin t’arracha un petit sourire à ton tour. C’était déjà ça.

Puis était arrivé la question difficile. Un appel à l’aide, surtout. Un appel à l’aide bien masqué par de la timidité et une question plutôt implicite. Tu ne lui rendais pas la tâche facile. Voulais-tu vraiment qu’on t’aide ? Sa réponse fut rassurante du moins. Evidemment qu’il ne te serait pas aussi efficace qu’un psychologue, mais bon, un psychologue ça se payait, et tu ne voulais pas te résoudre à utiliser ta bourse pour ça. Et si ton père l’apprenait ? Qu’est-ce qui t’arriverait s’il s’apercevait que tu parlais de lui à quelqu’un ? Là, tu avais l’avantage d’avoir croisé un médecin par hasard, à l’abri du regard de ton père.

« Merci. »

Tu n’avais pas poussé plus loin que là et le trajet jusqu’au café s’était passé en silence. Tu n’étais pas prête aux révélations tout de suite, pas en marchant au milieu de la rue en plus. Une fois arrivés à l’établissement en question vous vous étiez assis à une table un peu recluse, que tu avais soigneusement choisie pour être le plus tranquille possible. Assez rapidement, le médecin fit signe à un serveur et commanda la boisson qu’il semblait affectionner tout particulièrement ; un café, et pas la plus douce des versions. Lorsqu’il t’indiqua de commander ce que tu voulais, tu eus un petit moment de pause, un peu sonnée, et dirigeas ton regard vers le serveur en lui demandant…

« Un thé noir s’il vous plait… Avec un peu de lait et un sucre. »

Toi aussi, ça allait te faire du bien, même si là tout de suite tu ne t’en rendais pas compte. Mais ta boisson préférée allait te redonner un peu de baume au cœur et c’est ce dont tu avais besoin. Ensuite, tu t’étais présentée et le médecin fit de même, occasion qui te permit d’enfin prendre connaissance de son nom : James Campbell. Tu souris ; cela te faisait du bien de connaitre le nom de ton interlocuteur. Ca mettait un peu plus à l’aise. Il s’excusa encore pour l’épisode de violence de tout à l’heure.

« De même, monsieur Campbell. Pas de soucis… On est tous humains après tout ! »

Tu avais pris cette habitude en Angleterre de t’adresser de cette manière aux gens que tu ne connaissais pas et qui étaient visiblement plus âgés que toi : les appeler « monsieur » ou « madame » quelque chose. Et comme ton interlocuteur ne semblait pas porter un nom japonais, tu étais moins gênée de faire cette « faute ». Encore mieux, il était sûrement anglophone ! Tu décidas néanmoins de continuer à t’adresser à lui en japonais pour ne pas causer un changement trop radical. Et puis, ce n’était pas parce qu’il avait un nom anglophone qu’il l’était forcément. Enfin bref… Le blanc qu’il y eut après ta réponse fut coupé par son intérêt pour ta personne.

« J’aimerais devenir graphiste oui, peut-être me spécialiser dans le motion design pour devenir motion designer par la suite… C’est encore un peu flou. Sinon, je joue du violon et… J’aime ça, comme vous pouvez vous en douter si c’est un de mes hobbies. »

La réponse était un peu maladroite mais au moins, c’était une réponse en bonne et due forme, et ça faisait la conversation. Tu appréciais que monsieur Campbell veuille mieux te connaitre et s’intéressait un peu à toi. Un peu beaucoup en fait, puisqu’il t’interrogea ensuite sur ton programme de la journée. Oula…

« Alors, en fait… Non. Je n’ai pas de programme. Tout ce à quoi j’ai pensé en me réveillant c’était un bon thé chaud. » confias-tu en souriant sincèrement.

Et sur ces mots, comme par un heureux hasard, le serveur revint avec vos boissons. Il posa le café devant le médecin puis le thé ainsi que le lait devant toi et en s’inclinant, vous souhaita de passer un bon moment.

« Merci ! » répondis-tu avec un grand sourire.

Toujours essayer d’être la plus présentable pour les inconnus. C’était raté avec monsieur Campbell, ça ne pouvait pas l’être avec les autres. Il fallait limiter les dégâts. Reprenant doucement ta mine souriante habituelle, tu versas allègrement le lait dans ton thé et y plongea ton sucre. Laissant la boisson refroidir un peu pour éviter le risque de te brûler la langue, tu redirigeas ton regard vers ton interlocuteur et fis une remarque amusante.

« Si l’on a bien quelque chose en commun vous et moi, c’est l’amour de nos boissons chaudes respectives ! » lâchas-tu en riant un peu.

Tu commençais de nouveau à rayonner. Ca avait mis du temps mais l’ambiance conviviale du café, ton interlocuteur finalement gentil et ce bon thé devant toi constituaient un vrai cocktail de bonne humeur qui te faisait du bien. Mais ton visage s’assombrit de nouveau en pensant au sujet que tu voulais aborder initialement…

« Bon… Ce que je voulais dire à la base c’était que… Comment dire ça… je ne me sens pas en sécurité chez moi… »

Tu ne savais pas comment en dire plus sans trop l’alarmer. Tu voulais enrober ta situation, mais comment ? Il n’y avait aucun point positif. Alors comment… Ce que tu disais pour l’instant ça voulait tout et rien dire.

« Je vis avec mon père, pour clarifier le contexte. Et je… Il… ça fait mal, parfois. »

Ugh. Il fallait commencer à être plus claire… A moins qu’il comprenne avec ces indices-là ?
James P. Campbell
James P. CampbellMédecin scolaire
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyVen 29 Mai - 16:14
James et l’étudiante prirent donc place à une table un peu à l’écart, à la terrasse d’un café. Après avoir passé commande et s’être présentés l’un à l’autre, le médecin scolaire en profita pour s’excuser à nouveau du geste un peu brusque qu’il avait eu plus tôt envers la jeune femme. Celle-ci semblait lui avoir pardonné, lui assurant que tout le monde était humain, mais James ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir. Le destin faisait vraiment des choses étranges… L’Américain, qui faisait preuve d’un calme à toute épreuve, avait fini par craquer. Et forcément, lorsque c’était arrivé et qu’il s’était un peu braqué contre quelqu’un, il avait fallu que ce quelqu’un soit une personne qui avait apparemment un souci avec la violence… Non, vraiment, c’était le pire karma de tout l’univers à ce niveau-là ! Alors même si Kaori lui disait que ce n’était rien, James ne pouvait pas s’empêcher de se flageller mentalement. Il n’avait plus qu’à tout faire pour aider cette demoiselle, histoire de se rattraper pour de bon !

Quoi qu’il en soit, afin de ne pas laisser un blanc trop long s’installer entre eux, James entreprit de lui poser des questions un peu plus personnelles concernant ses études, ses envies pour la suite, ainsi que ses passions. Le médecin scolaire écouta attentivement sa réponse en hochant parfois doucement la tête. La meilleure façon de détendre l’atmosphère, c’était d’inviter Kaori à parler de choses qui lui plaisaient, non ?

La conversation fut ensuite coupée par l’arrivée de leurs boissons chaudes, James adressant un petit signe poli de la tête au serveur pour le remercier. Il n’était pas aussi démonstratif que l’étudiante, mais le sourire de cette dernière avait sans doute servi pour eux deux ! L’Américain n’attendit ensuite pas plus longtemps pour se jeter sur son café, expirant longuement et profondément de bien-être en sentant ce liquide chaud et beaucoup trop addictif imprégner son organisme. Un infime sourire vint alors étirer ses lèvres à la remarque de la demoiselle.

« Une bonne journée ne se commence jamais sans un bon café bien corsé de mon côté. Et j’ai tendance à être un peu déboussolé quand mes habitudes sont chamboulées... La cafetière vide n’a pas aidé à me mettre dans de bonnes conditions à mon réveil… »

Mais ça allait bien mieux à présent ! Enfin… ça allait bien mieux, jusqu’à ce que Kaori revienne sur le sujet qui les intéressait tous les deux : son appel à l’aide. Et même si l’étudiante n’employait pas de mots précis pour décrire sa situation, il n’y avait pas besoin d’avoir fait des études supérieures pour comprendre ce qui n’allait pas. Son effroi devant son geste devant la machine à café, son appel à l’aide, le fait qu’elle ne se sente pas en sécurité chez elle, qu’elle vive seule avec son père et que cette situation la faisait souffrir… James pouvait se révéler un peu idiot par moments, à ne pas comprendre certaines évidences sous-entendues, mais là, il n’y avait juste aucun doute à avoir.

« J’imagine que ce n’est pas simple pour vous de mettre les mots dessus, mais j’ai besoin d’en avoir le cœur net Mizuno-san… Est-ce que votre père vous fait du mal ? »

James ou l’art de mettre les pieds dans le plat. Mais au moins, si la demoiselle lui répondait, il pourrait enfin savoir vers où ils devaient se diriger tous les deux !

« Dans tous les cas, si vous ne vous sentez pas bien chez vous et que vous n’avez rien de prévu aujourd’hui… Que diriez-vous de vous rendre à l’Académie en ma compagnie ? Je m’en allais travailler au moment de vous croiser et je vais devoir y retourner dès la fin de nos boissons chaudes. Je sais que ce n’est sans doute pas un domaine qui vous intéresse, mais si vous n’avez pas cours et que vous n’avez personne d’autre vers qui vous tourner pour l’heure, nous pourrions prétexter un stage de découverte d’une journée pour justifier votre présence à l’infirmerie, à mes côtés. Vous pourrez en profiter pour me parler de tout ce dont vous avez envie. »

Ça ferait sans doute énormément de bien à la jeune femme d’enfin se confier et de vider son sac ! Surtout qu’avec James, elle était assurée que rien ne sortirait de l’infirmerie, secret médical oblige !
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyLun 15 Juin - 19:38
Certes, tu n’avais pas déblatéré quelque chose de très précis. Mais tu avais déblatéré ce que tu pouvais, et c’était déjà plus que nécessaire. C’était déjà un pas vers l’aide dont tu avais tant besoin pour évoluer et sortir de cette situation infernale que tu avais fini par considérer comme… normale, oui. Aussi alarmant que ça puisse paraître. Et puis, c’était un quotidien dans lequel tu avais fini par te conforter. Au fond de toi, tu essayais de le justifier, tant bien que mal, en te disant qu’au moins, ton père t’apprenait la discipline, la vraie, dont tu aurais sûrement besoin dans la vie. Tu parles… C’était du pipeau. La discipline, on pouvait l’enseigner autrement, sans un seul coup de donné, même. Mais c’était trop dur de le croire, ça. Si tu te mettais à avoir cette opinion, alors comment supporter et t’habituer aux gestes de ton géniteur ?

En tout cas, ça n’allait pas, ça n’allait plus même, et il était temps qu’on t’aide. Tu avais fini par le comprendre. En fait, tu étais encore dans le processus de compréhension. Tu commençais à t’y faire doucement. A vouloir changer les choses, peu à peu. Mais comment ? En parler à James était sûrement une démarche maladroite, mais c’était un médecin après tout, alors pourquoi pas ? En fait, c’était l’être le plus à même de t’aider parmi les individus dans ta vie en ce moment. Il avait fini par poser la question qui te faisait tant peur. La question qui, mot pour mot, décrivait la situation, en étant simple, claire et précise.

« Oui. »

Il avait fusé l’air, tout en étant incroyablement doux mais ferme à la fois. C’était le début d’une toute nouvelle ère. Quelqu’un était au courant, et peut-être même que quelqu’un allait t’aider, sûrement. T’aider comment ? Ce n’était pas trop de ton ressort pour le coup, tu ne savais pas comment on pouvait t’aider, réellement, concrètement. Ce serait à lui de proposer…  Et c’est ce qu’il fit avant même d’entendre ta réponse, en vérité, en te proposant de le suivre à l’académie en prétextant un mensonge d’un stage à l’infirmerie, tout ça pour te protéger… Finalement, tu avais eu vraiment de la chance de tomber sur lui. C’est vrai que ce n’était pas un domaine qui t’intéressait, mais si ça pouvait t’éloigner de chez toi pour un temps… Cela t’aiderait, pour sûr.

« Ce serait sympathique, oui, je pense. Merci beaucoup… Je ne sais pas comment vous remercier, en fait. »

C’est donc avec un peu plus d’entrain que tu buvais ton thé. Tu étais plus que rassurée. Tu n’aurais pas à rentrer chez toi pour la journée, ou en tout cas une bonne partie de celle-ci. C’était plus que tu ne pouvais espérer. Et tout ça grâce à monsieur Campbell… Tu finis ton thé assez rapidement, quand même un peu stressée à l’idée de le déranger pour la journée.

« Je suis désolée de déranger le plan que vous aviez pour la journée. Maintenant vous allez devoir faire semblant, tout ça pour me protéger... C’est vraiment aimable de votre part. »

Une fois que ton interlocuteur eut finit sa boisson chaude à son tour, tu fis signe à un serveur pour que vous puissiez payer vos breuvages. Ton regard se dirigea vers James.

« Je vais payer pour nos deux boissons. »

Tu ne pouvais pas te le permettre en vérité, ou en tout cas pas vraiment, mais c’était la moindre des choses pour quelqu’un qui te sauvait ta journée.
James P. Campbell
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMer 24 Juin - 15:03
Ce « oui » que Kaori venait de lancer avait eu l’effet d’un violent coup de massue fendant l’air. James avait eu des doutes concernant la situation familiale de l’étudiante, mais s’entendre en avoir la confirmation… C’était douloureux. L’Américain était affreusement triste pour cette pauvre demoiselle et, maintenant qu’il était au courant, il ne pouvait décemment pas la laisser dans cette situation. Il ne savait pas encore quelles démarches il allait pouvoir entreprendre pour aider Kaori, mais, une chose était sûre : il ne l’abandonnerait pas. Son air se fit donc plus grave alors qu’il baissait les yeux vers son café qu’il avait déjà presque terminé.

« Je vois… Et vous n’en avez jamais parlé à personne ? »

Autant savoir jusqu’où Kaori avait pu aller dans sa démarche pour s’en sortir avant de commencer à envisager des options à lui proposer !

Mais avant de penser à des solutions concrètes, il fallait que James trouve un moyen d’éloigner le plus possible la jeune femme de son foyer. Il lui proposa donc de l’accompagner à l’Académie en prétextant un stage d’observation dans son infirmerie. James ne savait pas si Kaori allait accepter, mais en voyant qu’elle avait soudainement regagner de l’entrain suite à sa proposition, l’Américain sentit un doux sourire étirer ses lèvres. Ouf ! Ça ferait déjà un peu de temps en moins dans cet univers toxique pour elle !

« Ne vous inquiétez pas pour ça, vous n’avez pas à me remercier de quoi que ce soit, c’est tout à fait normal de tout faire pour vous aider à sortir de cette situation. Personne ne devrait avoir à endurer de telles choses. Et puis, nous ne sommes pas obligés de faire semblant, nous pourrions vraiment tourner tout ceci en stage d’observation. Enfin, c’est uniquement si cela vous intéresse. Si vous préférez vous contenter de lire sur un des lits de l’infirmerie, ça ne me dérange pas. Vous êtes libre de passer cette journée comme bon vous semble. »

James termina son café et lui offrit un visage chaleureux, espérant vraiment que la demoiselle pourrait profiter de sa journée et ne plus penser à tous ses soucis, même si ce n’était que pour quelques heures. Alors oui, on aurait pu croire que James se faisait un devoir d’aider Kaori simplement parce qu’en tant que médecin, c’était une obligation liée au travail, mais il n’en était rien : l’Américain voulait vraiment l’aider, plus en tant que personne qu’en tant que médecin.

Et puisqu’ils avaient tous les deux terminé leurs boissons chaudes, il était temps de quitter les lieux. Kaori fit signe à serveur de revenir pour les débarrasser, se proposant même pour payer. James afficha un petit air surpris avant de s’empresser de fouiller dans ses poches pour en sortir son portefeuille. Il ne posa pas sa main sur celle de la demoiselle pour la stopper, ne voulant pas lui faire peur avec un nouveau contact non voulu, préférant simplement poster sa main devant elle pour la couper dans son élan. Il secoua alors doucement la tête.

« Gardez donc votre argent pour des choses plus importantes Mizuno-san, ou tout simplement pour vous faire plaisir. Et puis, j’avais proposé de venir ici pour m’excuser de vous avoir brusquée au départ, donc laissez-moi régler nos consommations. »

De toute façon, James ne lui laissa pas le choix et s’empressa de payer leurs boissons au serveur qui s’était approché. Il le salua poliment, se sentant vraiment mieux après cette tasse de café bien corsé, la première d’une longue série jusqu’à ce que la journée se termine. Le médecin scolaire, une fois debout, fit un petit signe de la main à Kaori, l’invitant à lui emboîter le pas pour partir en direction de l’Académie.

« Vous êtes prête ? Surtout, n’hésitez pas à me le dire si jamais vous changez d’avis. Nous pourrons trouver un autre moyen pour vous éviter d’avoir à passer la journée chez vous. D’ailleurs, comme je n’ai pas de formation en psychologie, je m’excuse d’avance pour mes éventuelles maladresses. Si vous sentez que je vais trop loin ou que vous ne souhaitez pas me parler de certaines choses, n’hésitez pas à poser des limites. Et sentez-vous libre de me parler de tout ce dont vous aurez envie, afin qu’on puisse essayer de trouver des solutions ensemble. Pour commencer, est-ce que vous êtes majeure ? »
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyJeu 25 Juin - 10:03
C’était donc la première fois que tu parlais. Je suis fière de toi, pendant que toi, tu te trouvais débile. Débile d’avoir osé sorti de telles c*nneries. Arrête, ce ne sont pas des c*nneries. C’est la stricte vérité. Mais tu as du mal à me croire. Maintenant que tu en parlais, ça devenait vrai. Ça devenait un élément de la réalité que tu ne pouvais plus ignorer, surtout que tu venais d’impliquer quelqu’un d’autre à l’histoire. Monsieur Campbell. Tu ne pouvais plus reculer maintenant, peu importe à quel point tu en avais envie. A ton plus grand dam, tu ne pouvais plus qu’aller de l’avant.

« Non, jamais. Vous êtes la première personne à l’apprendre. »

Tu te rendais de plus en plus compte de ce qui était en train de se passer. La réalité se déroulait devant tes yeux et tu n’avais plus d’autre choix que de l’accepter, et de faire avec. Désormais, tu t’exprimais avec un visage impassible. Dénué de toute émotion. Tu te sentais vide. Comme si ce secret était tout ce qui te constituait. Ni plus ni moins. Lorsque monsieur Campbell te rassura, tu avais le regard dans le vide. De temps en temps, tu essayais de croiser son regard, pour qu’il se sente écouté. La situation était pour toi surréaliste. A ses mots « Personne ne devrait avoir à endurer de telles choses », tu faillis demander « quelles telles choses ? », mais tu te ravisas. Tu savais très bien de quoi il parlait. C’était juste le déni qui frappait encore à ta porte. Ne pas le laisser rentrer, ne pas le laisser rentrer… Ecouter les paroles de monsieur Campbell et répondre à sa proposition.

« En fait… Si vous avez le temps… Vous pourrez soigner quelques bleus ? Je n’ai pas de crème apaisante chez moi et j’avoue qu’ils me font un peu mal. »

C’était un euphémisme. Seulement tu ne te décrivais jamais la douleur, pour renier son existence. C’était plus facile comme ça. Il fallait être forte, envers et contre tout. Ce n’est pas comme si la souffrance allait s’arrêter du jour au lendemain, alors il valait mieux s’habituer. Se taire. Oups, pas aujourd’hui… Le médecin t’offrait des yeux plutôt doux désormais, et te souriait gentiment. Voilà que tu te sentais comme une victime envers laquelle on est gentil que par pitié. Tu remballas cette pensée obscure au fond de ta tête et acceptas finalement de te faire offrir ta consommation. Puis il avait raison ; il fallait que tu gardes ton argent pour d’autres choses. De plus, ça lui permettrait de s’excuser pour son geste brusque de toute à l’heure.

« Bon… D’accord. » finis-tu par lâcher avec un petit sourire.

Tu pris quand même le temps de saluer le serveur avec toute la politesse que tu avais à offrir ; c’était le mieux que tu puisses faire. Ton cœur se mit à battre un peu plus fort ; là allait débuter ta journée de protégée. De privilégiée. Méritais-tu vraiment cette place ? Tu n’en étais pas sûre, mais moi si. Tu méritais bien tout le repos que l’on pouvait te proposer. Et James constituait la meilleure compagnie possible. Il reprit la parole en te demandant si tu étais prête et en te rappelant qu’il n’avait pas de formation en psychologie ; ce n’était pas grave. Il était déjà bien assez. Médecin, c’était amplement suffisant. Il continua en précisant que tu avais le droit de le couper à tout moment et en te demandant de t’adresser à lui de manière libre et honnête. Fair enough.

« D’accord. Oui, je suis majeure. Je ne suis pas sans savoir que ça facilite un peu les démarches pour m’en aller de chez mon père, mais je n’ai jamais osé. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer pourquoi. »

Tu lui répondis de cette manière en te levant de la place confortable que tu avais occupée le temps de boire ton thé. Tu saisis ta veste sur le dossier de ta chaise et attendant qu’il ait fait de même, te dirigeas vers la sortie de l’établissement en adressant un dernier signe d’au revoir avec un sourire aux employés. Enfin, vous étiez sortis de ce café lorsque tu décidas de préciser tes dernières paroles, te rappelant que tu avais donné ton accord à être la plus honnête possible.

« Je n’ai pas osé parce que… Eh bien, j’ai peur de mon père, vous vous en doutez peut-être. J’ai peur de ses représailles. »

Tu avais prononcé ces mots en baissant les yeux, de honte. Tu manquais de courage, il n’y avait pas d’autre manière de le formuler, mais tu avais évité de dire ça, pour garder un peu la face. Un minimum. Était-ce excusable dans ta position ? Oui. Mais ça encore, tu l’ignorais. Tu étais confuse et tu ne savais pas trop où tu t’aventurais. Tu connaissais en revanche le chemin à pied jusqu’à l’académie. Vous n’en étiez pas loin et dans le bon quartier.

« Je vous suis jusqu’à l’académie, du coup. Merci encore monsieur Campbell. »

Tu préférais le laisser mener la marche. Tu n’avais pas la tête à penser à un trajet. C’était bête, mais vrai.
James P. Campbell
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMar 30 Juin - 15:42
Bon, au moins, c’était clair et net : Kaori n’avait jamais sauté le pas et James était le premier à qui elle demandait de l’aide et parlait de sa situation. Ça n’arrangeait pas vraiment le médecin scolaire qui ne savait pas trop où il mettait les pieds. Il savait déjà que dès qu’il serait rentré chez lui, le soir-même, il se mettrait à faire d’innombrables recherches sur le grand Internet afin de commencer à trouver quelques pistes.

James avait beau être un boulet en relations sociales, il n’en était pas moins un fin observateur. Il avait bien vu que pendant qu’il parlait, et depuis qu’elle s’était confessée, Kaori semblait ailleurs. Elle était présente physiquement, mais avait du mal à l’être mentalement. Le médecin scolaire était un peu inquiet, se demandant s’il s’y prenait vraiment bien… Et son inquiétude ne fit que croître quand la demoiselle lui demanda s’il pouvait s’occuper de quelques bleus douloureux. Son air se fit à la fois grave et triste, alors qu’il hochait doucement la tête.

« Bien sûr, je suis là pour ça. Nous pourrons faire un bilan complet si vous le souhaitez. N’hésitez surtout pas, si je peux vous apporter mon aide, il faut me la demander. Je ne suis pas là pour vous juger, simplement pour vous aider. »

James espérait vraiment qu’elle accepterait, parce que ça lui permettrait de s’assurer qu’elle n’avait pas eu de traumatismes un peu trop grands qui se seraient aggravés à cause de son silence.

Quoi qu’il en soit, après avoir réglé leurs deux boissons, il était temps de quitter ce café pour partir en direction de l’Académie. James allait finir par arriver en retard sinon ! Sur le chemin, l’Américain en profita pour continuer sa petite récolte de données auprès de Kaori. Il partait de rien et avait donc besoin du plus d’éléments possible pour savoir vers où ils devaient se diriger ensemble. Puis, lorsque la jeune femme évoqua la difficulté qu’elle éprouvait quant au fait de partir de chez elle malgré sa situation, James se figea et sentit son visage se fermer. Oh que oui, il savait combien c’était difficile… Combien de temps ça lui avait pris déjà, de s’affranchir de ses parents qui lui dictaient chacun de ses actes ?

« N’allez pas imaginer que je dis ça simplement pour aller en votre sens, mais je comprends parfaitement votre difficulté. Ma situation n’est pas comparable à la vôtre, mais j’ai mis de très longues années à trouver suffisamment de courage pour couper les ponts avec mes parents. »

Wow… Est-ce que James était VRAIMENT en train de se confier sur sa vie personnelle à une étudiante ? L’Américain avait déjà évoqué tout ça avec Jilian, son meilleur ami, mais le bibliothécaire était très certainement la seule personne au courant dans tout le Japon ! Bon, plus maintenant puisqu’il en avait parlé à Kaori, même si c’était sans entrer dans les détails…

James inspira profondément et se remit à marcher, se frottant la nuque en fermant les yeux. Il devait rester professionnel autant que possible ! Mais il ne pouvait pas s’empêcher, malgré tout, de faire un petit parallèle avec son propre passé, avec ses parents étouffants qui l’avaient privé de toute liberté. L’Américain tourna donc un regard plein de bienveillance à la jeune femme, un léger sourire aux lèvres.

« Ne vous inquiétez pas, le courage, ce n’est pas quelque chose qu’on trouve en un claquement de doigts. Et je suis sûr que nous arriverons à en trouver davantage si nous cherchons ensemble. »

Bon, ce n’était pas gagné, mais James allait vraiment tout faire pour que ce soit le cas !

Leurs pas les menèrent donc jusqu’à l’Académie. Après avoir franchi le portail, James se tourna vers la demoiselle.

« Est-ce que vous souhaitez faire un petit détour avant d’aller à l’infirmerie ? Je peux très bien vous y attendre si vous avez autre chose à faire. Sinon, nous pouvons y aller directement, je passerai par la salle de repos un peu plus tard pour saluer tout le monde. »

James ne voulait pas lui donner l’impression qu’il la forçait à faire quoi que ce soit, il fallait vraiment que l’initiative vienne d’elle, comme quand elle s’était confiée à lui sur sa situation.
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyLun 20 Juil - 15:51
James, tout au long de la conversation, semblait inquiet. Très inquiet même. Tu ne le remarquais pas assez parce que tu avais déjà assez à gérer comme ça. La peur, la fatigue, le courage de parler… Tout ce cocktail faisait que c’était difficile d’être très concentrée sur tes alentours. Le médecin t’avait répondu qu’il te ferait un bilan complet après que tu lui aies avoué que tu avais quelques bleus. Encore une fois, il avait insisté sur le fait qu’il était là pour t’aider. Cela, tu commençais à le comprendre. Tant mieux, d’ailleurs.

« Oui, je veux bien, merci. »

Proposition donc humblement acceptée. Ce n’était pas pour rien que tu lui avais parlé de tes bleus, après tout. Tu espérais qu’il propose quelque chose et c’est ce qu’il avait fait. Vous étiez ensuite sortis du café après qu’il ait payé les deux boissons pour vous. Cela t’avait fait sourire un peu. Il était gentleman, visiblement, et c’est ce dont tu avais besoin à cet instant précis. Monsieur Campbell semblait comprendre pourquoi il était si difficile pour toi de quitter ton domicile familial. Sa situation n’avait pas été la même que la tienne à l’époque apparemment, mais il avait aussi manqué de courage pour se séparer de ses parents. Encore une fois, tu souris à l’entente de cet aveu un peu personnel. Il était gentil de se confier un minimum pour te faire te sentir plus à l’aise.

« En… Ensemble ? commenças-tu en rougissant puis en pouffant de rire. Je vois ce que vous voulez dire. Pardon, l’allusion m’a amusée. Donc, merci ! »

C’est vrai que pour le coup, tu t’étais imaginée avec James et cela t’avait fait rire. Pas parce que ça te paraissait particulièrement ridicule, mais parce que tu savais que ce n’était pas ce qu’il entendait par là ! Tu espérais ne pas l’avoir trop gêné avec ta réaction. Finalement, vos pas vous amenèrent à l’académie, cette académie où mine de rien, tu adorais étudier ta passion. C’était un peu ton échappatoire, surtout en ce moment où ton père était particulièrement agressif. Alors aller à l’infirmerie avec James avec le même but ne te changeait pas vraiment.

« Non, je n’ai pas de détour particulier à faire. Je veux bien vous suivre directement à l’infirmerie ! »

Tu espérais qu’il ne te juge pas pour ne pas avoir de travail à rendre ce jour-là, alors tu ressentis le besoin de spécifier ta situation.

« Je n’ai pas de travail particulier à rendre et suis à jour dans mes révisions, ça devrait aller ! » confias-tu en souriant.

Tu te sentais de plus en plus à l’aise avec James et ça se sentait. Tu étais prête à te faire aider, enfin. C’est la réflexion que tu te fis alors que vous vous dirigiez vers l’infirmerie. Une fois arrivés, tu pris place sur une des chaises et ne sus pas trop quoi faire. Tu n’osais pas commencer tout de suite à lui montrer tes bleus, pas sans qu’il ne le demande en tout cas. Tu serais trop gênée de t’imposer comme ça. Il n’avait pas à te soigner après tout, et tu ne voulais pas qu’il pense que tu le prenais pour acquis.

« Je vous remercie encore de me laisser me réfugier ici pour un temps. » lui offris-tu avec ton beau sourire.
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyVen 31 Juil - 16:48
James hocha doucement la tête en entendant Kaori qui le remerciait de bien vouloir faire un bilan complet de son état de santé, une fois qu’ils seraient arrivés à l’Académie. D’ailleurs, sur le chemin, l’Américain se laissa aller à quelques confidences un peu plus personnelles, histoire de montrer à la demoiselle que ce n’était pas parce qu’elle était trop faible ou trop lâche qu’elle n’arrivait pas à se détacher de cette situation familiale qui la détruisait, mais que c’était, de base, quelque chose de très difficile à réaliser, même pour quelqu’un d’aussi baraqué que James. Mais il espérait aussi que cette confidence lui permettrait de s’ouvrir un peu plus à lui et de moins broyer du noir. S’il avait réussi à se sortir de sa situation, alors elle aussi en serait capable ! Et s’ils s’y mettaient ensemble… Nul doute que les résultats arriveraient encore plus vite !

Toutefois, la réponse de la demoiselle concernant ce point, à savoir chercher ensemble le courage et les solutions nécessaires pour régler son problème, laissa l’Américain un peu perplexe. Elle venait de rougir en insistant sur le mot « ensemble », avant de pouffer en disant qu’elle avait bien compris ce qu’il avait voulu dire. James la fixa quelques secondes, sans comprendre. De quelle allusion est-ce qu’elle parlait ? Il n’en avait pourtant pas faite, non ?

« Euh, je… Avec plaisir. »

Non, vraiment, il n’avait pas du tout compris les sous-entendus qu’avaient pu avoir ses mots, tout simplement parce que James était un gros boulet en interactions sociales, et que les sous-entendus ou les blagues étaient encore des zones beaucoup trop ombrageuses pour lui… C’était donc pour ça qu’il était toujours aussi direct et qu’il disait tout ce qu’il pensait sans détours ! Sauf qu’il ne comprenait pas que les gens ne fonctionnaient pas tous comme lui, et que leur imagination pouvait parfois les emmener très loin, contrairement à lui qui était beaucoup trop terre à terre et dans le concret.

Une fois à l’Académie, James afficha un petit sourire tendre à l’adresse de l’étudiante, qui essayait de se justifier.

« Ne vous inquiétez pas. Comme je vous l’ai dit, je ne suis pas là pour vous juger, et je ne suis pas là non plus pour surveiller vos études. »

Après tout, elle était adulte et était censée être responsable ! Surtout que, si ses études la passionnaient vraiment, c’était quand même assez peu probable qu’elle les néglige ! James lui faisait confiance sur ce point-là ! Et puis, de toute façon, comme il l’avait dit, il n’était que le médecin scolaire, pas un conseiller d’orientation !

Les deux jeunes gens arrivèrent donc à destination, James ouvrant la porte de son antre à l’étudiante pour qu’elle entre la première. Il la laissa s’assoir sur une chaise et s’approcha de son porte-manteau pour commencer à se déshabiller. Il retira son gros manteau d’hiver et son pull, se retrouvant en t-shirt, puis il attrapa sa blouse blanche suspendue à côté de son manteau et l’enfila rapidement. Il se retourna ensuite avec un air un peu surpris vers la demoiselle, surprise qui laissa de nouveau place à un sourire tendre. Décidément, James s’adoucissait vraiment de plus en plus depuis quelques temps…

« Ne me remerciez pas, ça me fait plaisir de pouvoir vous aider. N’hésitez pas à venir vous réfugier ici dès que vous en aurez besoin surtout, ma porte vous sera toujours ouverte. »

Et James était vraiment sincère !

Contournant la demoiselle, puis son bureau, James s’installa ensuite sur sa chaise et alluma son ordinateur, profitant du démarrage de celui-ci pour attraper ses lunettes qui se trouvaient à côté de son écran. Il les mit sur son nez, les faisant remonter avec son index en se disant qu’il faudrait qu’il aille les faire réajuster un de ces jours, puis il commença à regarder ses mails du matin en silence. Ce ne fut qu’après quelques minutes qu’il tiqua et se rappela qu’il avait une « stagiaire » avec lui.

« Est-ce que ça vous intéresse de voir comment se passe mon travail ? Il y a des choses que je ne vais pas pouvoir vous montrer ou vous expliquer parce que c’est confidentiel, mais ça peut peut-être vous intéresser… »

Ou pas… Après tout, il n’y avait peut-être bien que lui qui pouvait être intéressé par ce genre de choses ! Mais au moins, il avait fait l’effort de proposer à Kaori une activité afin qu’elle ne passe pas sa journée ici à le regarder et à s’ennuyer.

« Ou alors, nous pouvons commencer dès maintenant votre bilan si vous vous sentez prête. »
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyLun 3 Aoû - 9:36
L’infirmerie avait une odeur de « propre » toute particulière, ce qui apaisait la jeune femme. Les mots de monsieur Campbell avaient aussi cet effet sur elle, qui faisait battre son cœur un peu plus lentement, se calmer, et surtout s’autoriser à se reposer. Le fait qu’il lui ait précisé qu’il n’était pas là pour surveiller ses études l’avait rassurée. Il avait raison de rester à sa place ; ce n’était pas son rôle de se préoccuper du travail que Kaori fournissait à l’académie. De toute façon, il n’y avait pas grand-chose à redire ; l’étudiante respectait les deadlines pour les devoirs et étudiait correctement.

Lorsqu’elle s’assit sur l’une des chaises de l’infirmerie, elle attendit sagement que James se mette en tenue adéquate pour exercer son métier. Ce silence ne fut surprenamment pas pesant. Elle se sentait bien en compagnie du médecin et il n’y avait aucune ambigüité entre eux. Elle le regarda donc se bien sagement se préparer et fut encore apaisée par ses paroles rassurantes qui lui énonçaient de ne pas le remercier. Surtout, elle retint le fait que la porte de l’infirmerie lui était toujours ouverte si elle en ressentait le besoin.

Le jeune homme s’assit ensuite sur sa chaise de médecin scolaire pour allumer son ordi. Allait-il devoir enregistrer ses informations ? Kaori en avait un peu peur. Pour une raison qu’il lui échappait, elle craignait que sa présence à l’infirmerie s’ébruite par le biais de la base de données… Elle décida de ne pas faire de remarque dessus, préférant attendre de voir si le sujet allait s’ouvrir. Puis de toute façon, James reprit la parole pour lui demander si ça l’intéressait d’en apprendre un peu plus son métier. Pourquoi pas, après tout ? Il fallait bien tuer le temps en plus. Il lui proposa ensuite de réaliser son bilan tout de suite, mais Kaori fit son choix très vite.

« Oui, je veux bien en apprendre davantage sur votre profession ! s’exclama-t-elle, un peu trop enthousiaste. Cela va me faire du bien de me changer un peu les idées, je pense. »

C’était le choix qui la rassurait le plus sur le moment. Elle se permit alors de se lever de sa chaise pour se rapprocher un peu du médecin et s’arrêter juste un peu avant l’écran de l’ordinateur, de peur de voir des informations confidentielles qui ne la regardaient pas.

« Dites-moi en plus, monsieur le médecin ! » s’exclama-t-elle doucement mine de rien, en riant un peu.
James P. Campbell
James P. CampbellMédecin scolaire
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMar 18 Aoû - 16:02
Maintenant qu’ils étaient à l’infirmerie, James avait un peu peur que Kaori finisse par s’ennuyer. Il s’était mis en tenue, et elle s’était assise sur une chaise face à son bureau. Par habitude, l’Américain alluma son ordinateur et mit ses lunettes sur son nez, commençant à travailler comme si de rien n’était. Ce ne fut que lorsque la chevelure blonde de son invitée du jour bougea dans son champ de vision, que James se rappela qu’aujourd’hui n’était pas vraiment une journée ordinaire. Il proposa donc à l’étudiante de lui montrer un peu en quoi consistait son travail, ou de passer directement à son bilan médical. Kaori opta alors pour le premier choix, semblant vraiment très enthousiaste à l’idée d’en savoir plus. Tant de bonne volonté parvint d’ailleurs à surprendre James, qui fixa la demoiselle avec un air interdit, l’espace de quelques secondes, avant de finalement esquisser un léger sourire. C’était vraiment terrible d’imaginer qu’une fille aussi pleine de vie et souriante, pouvait cacher des choses aussi affreuses…

« Je ne sais pas si ça va réussir à vraiment vous intéresser ou vous changer les idées, ce n’est sans doute pas aussi passionnant que ça semble l’être de l’extérieur pour une étudiante comme vous, mais voilà comment ça se passe en général. »

James fit rouler son fauteuil sur le côté, histoire de laisser un peu de place à la demoiselle, pour qu’elle prenne sa chaise et s’installe à côté de lui, derrière son bureau. Il tourna également l’écran de son ordinateur pour qu’ils puissent le regarder à deux, ayant bien pris soin d’ouvrir une page ne présentant aucune donnée confidentielle.

« Voici la base de données qui répertorie tous les étudiants étant déjà venus faire un séjour à l’infirmerie. Ça me permet de faire un suivi et de laisser les bonnes indications aux infirmières qui m’aident. Nous sommes les seuls à y avoir accès et, bien entendu, nous sommes tous soumis au secret médical. »

James essayait d’amorcer doucement l’idée que Kaori allait, elle aussi, devoir passer par la case création de dossier. Ce n’était sans doute pas quelque chose qu’elle voulait, surtout pour déballer sa vie privée alors qu’il avait été le seul mis au courant jusqu’à présent, alors le médecin scolaire s’empressa d’enchaîner.

« Nous pouvons commencer par vous montrer comment créer un dossier en faisant le vôtre, si vous voulez bien. Je vous laisse le clavier et la souris, pour que vous puissiez vous-même y renseigner vos informations. Je précise aussi que vous n’êtes pas obligée d’inscrire ce que vous m’avez raconté sur votre situation, c’est quelque chose qui est déjà consigné ici. »

James pointa son index sur une de ses tempes et essaya d’offrir un nouveau petit sourire à l’étudiante, poussant donc le clavier et la souris vers elle pour qu’elle puisse elle-même créer son propre dossier. Il n’y avait besoin que d’y inscrire des informations générales telles que le nom, prénom, l’adresse, la classe, l’âge… Ce genre de choses. Ce n’était donc pas bien sorcier, ni trop intrusif !
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMer 26 Aoû - 10:37
Le métier de monsieur Campbell t’intéressait bel et bien parce qu’après tout, il y avait peu de sujets qui ne t’intéressaient pas du tout. Tu considérais qu’il y avait toujours de nouvelles choses à apprendre et ce peu importe le domaine. En plus, t’occuper l’esprit avec un nouveau sujet à étudier te permettait de penser à autre chose que ta petite vie pathétique. Alors quand le médecin avait proposé de te montrer les bases du métier, tu avais évidemment accepté. Ta décision avait semblé troubler monsieur Campbell qui visiblement, ne pensait pas que son travail allait t’intéresser. Il avait bien tort ! Tu étais pleine de bonne volonté à l’idée d’en découvrir plus sur le sujet, et tu comptais bien le montrer au gentil médecin.

« Détrompez-vous, je suis très intéressée. » répondis-tu avec un franc sourire.

Voyant que ton interlocuteur eut un mouvement de recul sur sa chaise roulante pour laisser un peu de place à côté de lui, tu te hâtas de te lever, saisir ta chaise avec tes bras -dont la force suffisait- et la déplacer près de lui avant de te rasseoir comme une bonne élève. Tu étais définitivement prête à apprendre de nouvelles choses. Il ne te partagerait sûrement pas tous les détails de son métier car il y avait sans doute beaucoup de confidentiel dans tout ça, mais tu prendrais ce qu’il te donnerait. Lorsqu’il tourna l’écran d’ordinateur pour que vous y fassiez tous les deux face, tu te penchas un peu en avant pour mieux voir. Tu reconnus assez facilement ce qui semblait être une base de données -tout de suite confirmé par James-.

Il t’expliqua qu’il y répertoriait tous les élèves passés par l’infirmerie, et ton poil se hérissa. Toi aussi, tu allais devoir rentrer dans cette base de données. Pour toi aussi, il y aurait une trace de ton passage ici. Surtout si monsieur Campbell allait t’examiner, ce qui allait arriver. Malgré un peu de réticence qui revenait pointer le bout de son nez, tu étais décidée à te battre contre et te laisser aider. En plus, tu étais persuadée que James allait s’y prendre doucement, pour ne pas te brusquer. Tu étais aussi sûre que ce ne serait pas tâche facile de le laisser faire, mais que tu étais déterminée à le laisser rentrer dans ton espace personnel, parce qu’il n’allait pas te faire de mal. Enfin, l’expression « secret médical » te rassura un peu quant à la création d’une case pour toi dans cette base de données. Evidemment. Ton nom et ton passage ici ne sortirait pas de cet ordinateur.

« Merci, ça me rassure. »

A peine ces mots prononcés, le médecin enchaina sur d’autres paroles en te proposant de créer ton propre dossier. Cette initiative te fit extrêmement plaisir. Ce petit cours était interactif ! Monsieur Campbell était visiblement très intelligent et pédagogue en plus de ça. Il aurait pu faire professeur de médecine, pensas-tu. Enfin, c’était sûrement plus intéressant d’exercer sur le terrain. Tu pouvais parfaitement le comprendre. Alors qu’il sembla se décaler un peu pour te laisser l’accès au clavier ainsi que la souris, tu rapprochas un peu ta chaise du bureau pour commencer ton petit travail. Tu remarquas que tes mains tremblaient quelque peu et ça te déstabilisa un peu mais tu décidas d’en faire plus ou moins abstraction. Tu te concentras sur la constitution du dossier et regardas le nom de chaque colonne pour y inscrire les informations qui te concernaient. Tu n’eus aucun problème à le faire et ce petit détail te rendit fière. Il t’en fallait peu parfois.

La seule case que tu ne remplis pas (parce que tu n’y arrivais pas) fut celle de la description et du motif de la visite. En effet, monsieur Campbell t’avait communiqué qu’il avait tout dans la tête et qu’il pouvait s’en occuper. Décidément, il était vraiment bon docteur. Il savait ne pas remuer le couteau dans la plaie, en tout cas. Tu lui avais rendu son sourire. Enfin, une fois tes informations consignées dans la base de données, tu lâchas les outils et te tournas vers le médecin avec enthousiasme.

« J’ai fini ! »

On pouvait dire qu’effectivement, ce petit apprentissage te changeait les idées. Monsieur Campbell en serait sûrement ravi, vu que c’était, tu pensais, le but recherché. Puis ton humeur changea brusquement lorsque tu réalisas que ça allait sûrement être l’heure de l’examen de tes bleus. Tu pris une grande inspiration : il ne fallait pas que tu cèdes, que tu recules. Tu étais là pour te faire aider, après tout. Tu baissas un peu les yeux en rougissant, gênée, et repris la parole d’une voix douce mais timide.

« J’imagine qu’il va falloir bientôt passer à l’examen… ? A moins que vous ayez d’autres choses à me montrer ! »

Tu ne voulais pas non plus précipiter le médecin si jamais il avait prévu bien plus de détails à te montrer sur son métier.
Salem
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptySam 29 Aoû - 11:00
Les humains commencent à arriver. À se demander où ils s'en vont tous la nuit ! Enfin au moins ça me fait plus de place pour chasser les souris. Parce que les humains, non seulement ils sont nuls en chasse, mais ils viennent tout perturber ! C'est impossible de chasser convenablement. Mais au petit matin, les voilà qui rappliquent. Mais zont jamais le temps de s'occuper de moi à cette heure ! C'est une honte ! Alors tant pis pour eux, moi je vais aller jouer ailleurs... tiens comme dans cette pièce où y a des lits ! C'est bien là bas. D'habitude l'humain en blouse me laisse pas trop venir, il dit que c'est pas "hygiénique". N'importe quoi ! Je vais t'en coller du pas hygiénique ! Comme il a l'air occupé avec une autre petite humain à poils longs, j'en profite pour me faufiler ! NINJA ! Il doit bien avoir quelque chose avec quoi jouer ici... genre... derrière le bureau là, je sais qu'il y a des trésors cachés ! Les humains sont trop patauds pour aller là, alors on trouve toujours tout plein de trésors... JACKPOT ! Des fils avec des petits trucs brillants collés dessus !

À L'ASSAUT !
James P. Campbell
James P. CampbellMédecin scolaire
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyMer 2 Sep - 14:54
James avait été agréablement surpris de voir que Kaori semblait vraiment s’intéresser à son travail. Il fallait dire que médecin scolaire, ce n’était sans doute pas le truc le plus badass de l’univers… On était bien loin des séries médicales à succès où on y voyait des intrigues et tout un tas de patients à soigner, bien souvent pour des problèmes qui n’étaient là que pour servir le côté « spectacle ». Ici, à part quelques petits bobos ou le suivi de certaines maladies, le quotidien de l’Américain était plutôt paisible. Et ça lui allait parfaitement comme ça ! Après avoir passé un an sur le front en tant que médecin de guerre, ce n’était pas de refus de pouvoir profiter d’un peu de répit ! Et puis, il fallait bien que James engrange de l’expérience auprès de patients plus jeunes, afin de pouvoir, un jour, se réorienter et devenir pédiatre. Il ne savait pas trop bien pourquoi travailler avec les enfants lui tenait autant à cœur, mais il suivait toujours quelques cours en dehors de ses heures de boulot à l’Académie pour terminer sa formation.

Quoi qu’il en soit, puisque Kaori était visiblement motivée, James ne put se résoudre à la laisser attendre sans rien faire. Il fallait l’occuper et rendre ce « stage d’observation » un minimum crédible ! Il décala donc un peu sa chaise et laissa l’étudiante se rapprocher de l’ordinateur. Première étape : créer sa propre fiche dans la base de données ! Se doutant que Kaori ne serait pas trop à l’aise à l’idée que d’autres personnes puissent découvrir le secret qu’elle avait bien voulu lui dévoiler un peu plus tôt, l’Américain s’empressa de la rassurer du mieux qu’il put. Puis, en entendant que sa mission était un succès, James lâcha un petit soupir de soulagement. C’était une sacrée épreuve pour lui de gérer une autre personne sur un plan relationnel ! Tout ce qui touchait à la médecine du corps, il maîtrisait, mais le reste, tout ce qui touchait à l’humain… C’était un peu plus compliqué pour lui !

Fort heureusement, ça semblait fonctionner plutôt bien pour le moment. Kaori termina bien vite de remplir sa fiche, James lui adressant alors un petit sourire.

« Parfait, merci beaucoup. »

Et alors qu’il se saisissait de la souris et s’apprêtait à afficher un autre document à son écran, il fut coupé dans son élan par l’étudiante qui lui demandait s’il leur fallait à présent passer à l’examen médical. James se sentit un peu mal de lui donner l’impression de la presser, surtout que ce n’était pas du tout son intention mais…

« Nous ne sommes pas obligés de faire ça maintenant, mais plus vite nous passerons à l’examen, plus vite cette étape se trouvera derrière vous. »

Ce n’était sûrement pas un moment agréable pour l’étudiante, mais se ronger les sangs en repoussant l’échéance serait certainement bien pire que de vite se débarrasser de cette corvée.

Et là, alors que James appuyait tout juste sur le bouton pour sauvegarder la fiche de Kaori, l’écran devint tout noir. Ouvrant de grands yeux ronds, l’Américain essaya de bouger sa souris, d’appuyer sur plusieurs touches du clavier, puis il passa à l’assaut de la touche sur l’écran qui permettait de l’allumer.

« Ah… C’est la première fois qu’il me fait ça… »

James était un boulet dans bien des domaines, et l’informatique en faisait clairement partie ! Résultat, la meilleure solution fut de carrément reculer sa chaise pour se mettre… à quatre pattes sous son bureau.

« Hey ! Qu’est-ce que tu fais là toi ? »

L’Américain avait déjà dû chasser ce chat à plusieurs reprises de son antre, mais il revenait toujours à la charge ! Essayant de faire des petits bruits pour le pousser à partir, James se mit à gigoter sous son bureau pour être un peu plus effrayant. Sauf qu’à s’agiter de la sorte, il se redressa un peu trop vite, sa tête heurtant assez bruyamment le bureau. Grognant et se retenant de justesse de lâcher des jurons en anglais, James se frotta énergiquement la tête et sortit de sous son bureau après avoir vu le chat détaler et repartir par la fenêtre entrouverte, qui lui avait permis d’entrer au départ. Soupirant profondément, l’Américain ferma aussitôt la fenêtre derrière lui, puis il revint vers Kaori.

« Désolé… J’avais prévu de vous montrer autre chose, mais il semblerait que ce maudit chat en ait décidé autrement… Je vais devoir appeler l’informaticien pour qu’il répare tout ça… »

Décidément, la journée se passait plutôt mal si on y regardait de plus près ! Entre son manque de café au réveil et ces fils électriques tout mâchouillés qui l’empêchaient de se servir de son ordinateur… Bon et bien, ils n’avaient plus d’autre choix que de passer à l’auscultation à présent !

James se dirigea donc vers les lits. Certains étaient dotés d’un rideau, permettant ainsi au patient d’être complètement à l’abri des regards. L’Américain attendit que la demoiselle se rapproche, puis il lui désigna un de ces lits.

« Nous pouvons nous installer par ici. Si cela peut vous mettre plus à l’aise, nous fermerons le rideau pour être sûr que personne ne pourra vous voir. »

Laissant la demoiselle s’installer, James en profita pour aller chercher tout le matériel dont il aurait besoin pour l’ausculter.

« Je vais commencer par écouter votre cœur et votre respiration. Vous pouvez vous assoir sur le lit sans vous déshabiller pour le moment. Est-ce que vous pensez avoir besoin de me signaler certaines choses ? Si vous avez des douleurs récurrentes, des soucis particuliers… N’oubliez pas que nous sommes là pour y aller à votre rythme, et que tout ce que vous direz restera entre nous. »

James se voulait aussi rassurant que possible, attendant que Kaori prenne place pour commencer son auscultation, le tout par-dessus le haut de l’étudiante. Ça lui laisserait un peu de temps pour se préparer à lui montrer, un peu plus concrètement, le reste de son corps et les traumatismes qu’il avait pu subir sous les coups de son père.
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyJeu 24 Sep - 10:40
Alors que James te félicitait pour avoir rempli ta fiche visiblement efficacement, tu souriais et te félicitais également à ton tour. La vie n’était pas facile, il fallait bien se satisfaire de petits accomplissements comme celui-ci ! Du reste, tu étais simplement contente que monsieur Campbell t’adresse un petit sourire approbateur. Ton enthousiasme fut bientôt remplacé par l’appréhension d’un examen médical, mais tu souhaitais par-dessus tout rester courageuse. Certes, tu étais en train de baisser les yeux, mais c’était pour mieux regarder le médecin lorsqu’il t’examinerait ! C’était certain. C’est de ça que tu essayais de te convaincre.

Tu te demandais bien quelle serait la réponse de monsieur Campbell. Allait-il accepter le commencement de l’examen, ou plutôt essayer de le repousser par instinct de protection pour toi, ou je ne sais quelle autre raison ? Ce qui était sûr, c’est que tu ne lui tiendrais pas rigueur pour aucun de ces choix. Il était libre de réagir comme il le souhaitait et tu respecterais sa décision dans n’importe quel cas. Finalement, il opta pour le juste milieu, laissant finalement la balle dans ton terrain. Tu poussas un soupir de dépit… il fallait bien qu’on arrive à cette étape de toute façon, et plus vite ce serait fait, plus vite ce serait derrière toi, il avait raison.

Pendant que tu réfléchissais à ta réponse d’un air grave, tu sortis subitement de tes pensées lorsque tu vis le visage du médecin prendre un air confus puis ses sourcils se froncer. Que se passait-il ? A sa tête et à ses mouvements sur l’ordinateur, tu compris assez vite que ce dernier faisait un caprice informatique. Ne bougeant pas d’un poil, tu observas le docteur s’affairer à se mettre à quatre pattes sous le bureau sûrement pour jeter un œil aux fils et voir si ça n’y était pas lié. Il jeta une phrase qui ne t’était visiblement pas destinée et donc qui t’interpella. A ton tour de froncer les sourcils et de pousser un petit cri de surprise mêlé à de l’attendrissement lorsque tu aperçus un petit chat gris sortir en trombe d’en dessous du bureau de monsieur Campbell.

« Oh ! »

Alors que le médecin se relevait pour aller fermer la fenêtre qui avait permis au petit chat d’entrer parce qu’elle était entrouverte, tu esquissas un petit sourire.

« Moi je l’ai trouvé mignon, bien qu’il ait bousillé vos fils. Désolée. » finis-tu en gloussant.

C’était une petite blague que tu espérais passerait bien car elle n’était pas méchante du tout. Et puis au pire, tu t’excuserais platement. C’était un peu risqué s’il ne comprenait pas trop l’humour, ce que tu pensais était le cas, mais comme dit, a priori, les conséquences seraient moindres. Tu avais une bouille d’ange après tout ! Quelque chose te chiffonna ensuite. Puisque l’ordi était foutu, il était l’heure de l’auscultation.

« Oui, merci ! »

C’est ce que tu répondis lorsque monsieur Campbell te proposa un des lits en t’indiquant un rideau qu’il pouvait fermer si tu étais mal à l’aise à l’idée que quelqu’un puisse te voir, ce qui était le cas. Voilà pourquoi tu l’avais remercié d’une voix douce mais enthousiaste comme à ton habitude. Alors que tu t’installais confortablement, le médecin partit chercher le matériel dont il avait besoin. Des outils de docteur que tu ne connaissais que très peu. Ce n’était pas dans l’habitude de ton père de t’emmener au cabinet. Puis James reprit la parole en t’expliquant comment il allait procéder.

« Je suis d’accord pour que vous écoutiez mon cœur et ma respiration, ça va, je peux supporter. »

Tu étais sincère et c’est ce qui comptait. Au moins tu savais que tu pouvais faire confiance à monsieur Campbell, ce qui te rassurait énormément. Il te demanda lui-même de te rappeler que tout ce que tu pouvais lui dire resterait entre vous et tu lui souris en retour tant tu étais en confiance.

« J’ai parfois les joues qui brûlent, comme si elles étaient irritées… Elles deviennent rouges et c’est dur de le justifier auprès de mon entourage. C’est la première chose que j’arrive à vous dire. »

Tu baissas un peu les yeux de nouveau, au souvenir des claques que ton père pouvait t’infliger. Tu sentis les larmes te monter aux yeux mais tu les repoussas avec force et tes yeux ne furent embués que l’espace de quelques secondes sans qu’aucune larme ne coule. A présent, tu allais laisser monsieur Campbell t’examiner en essayant de calmer ta respiration.
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyVen 23 Oct - 17:27
Foutu chat ! James ressortit de sous son bureau avec un air un peu ronchon sur le visage, puis il s’empressa de fermer la fenêtre de l’infirmerie pour que l’animal ne récidive pas. Ce n’était pas tant qu’il craignait pour ses appareils électriques, mais bien pour la vie de cette petite boule de poils ! Ça ne lui ferait certainement aucun bien s’il finissait par se prendre une décharge en mâchouillant tout ce qui lui passait à portée !

Puis, alors qu’il revenait vers Kaori, James s’arrêta net et la fixa avec un air un peu surpris, finissant par lâcher un léger soupir tout en frottant doucement sa nuque.

« Ce n’est pas si grave, ça peut se remplacer. C’est surtout que ça aurait pu être dangereux pour lui… Et puis sans doute un peu pour nous aussi. Mais c’est vrai qu’il est… plutôt mignon. »

Ce mot sonnait vraiment bizarre quand il sortait de la bouche du médecin scolaire ! Avec son air un peu dur et sa stature d’armoire à glace, l’Américain donnait l’impression de ne pas avoir ce genre de mots dans son vocabulaire. Ce qui n’était… pas tout à fait faux au final. Quand est-ce qu’il avait bien pu le prononcer pour la dernière fois ?

Quoi qu’il en soit, maintenant que son ordinateur était hors service, les deux jeunes gens n’avaient plus qu’à passer à cette fameuse auscultation qu’ils ne cessaient tous deux de repousser. Après tout, plus vite elle serait faite, plus vite ils pourraient la laisser derrière eux !

Le médecin scolaire désigna alors un lit à sa patiente, puis il s’éloigna le temps de récupérer son nécessaire afin de procéder à un examen basique. Quand il revint, son air se fit plus grave aux mots de la jeune femme. Il tira le rideau pour les cacher de la vue d’éventuels visiteurs, puis il s’assit à ses côtés sur le lit.

« Si je vous prescris de la crème, est-ce que vous pourrez vous en procurer vous-même ? Sinon, nous pourrons toujours nous arranger, mais une bonne crème pourra déjà vous aider à apaiser un minimum la douleur et cette sensation irritante. »

James était tellement furieux en imaginant la cause de ces irritations… Il avait presque envie de kidnapper la demoiselle pour la mettre dès maintenant en sécurité ! Il s’en voulait tellement de ne pas pouvoir lui être plus utile pour le moment…

« Je vais écouter votre cœur et votre respiration. Je vais vous demander d’inspirer et d’expirer profondément. Et si jamais ça ne va pas, n’hésitez pas à me le dire. »

James se leva du lit et fit signe à la demoiselle de ne pas bouger. Il passa alors derrière elle et vint poser délicatement l’extrémité de son stéthoscope sur le t-shirt de la jeune femme, au niveau de son dos. Il écouta alors attentivement sa respiration, puis contourna le lit pour se retrouver face à elle.

« Continuez comme ça. »

Il approcha ensuite l’instrument de Kaori pour le poser juste au-dessus de sa poitrine et écouter les battements de son cœur.

« Eh bien, à première vue, vous ne semblez pas avoir de soucis particuliers à ce niveau-là. Est-ce que vous vous sentez prête à ce que je vous manipule un peu ? Vous pourrez garder vos vêtements si vous préférez, mais il faudra que vous me disiez où… vous avez l’habitude d’avoir mal. »

C’était certainement une épreuve extrêmement difficile pour la jeune femme, mais il fallait malheureusement en passer par-là pour s’assurer que sa condition n’avait pas entraîné d’inquiétants problèmes de santé.
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyJeu 10 Déc - 11:54
Respire, Kaori. Respire. Ce n’est pas le moment de penser à la douleur, mais plutôt à la douceur que t’accorde monsieur Campbell. Il est si gentil avec toi… Ce n’était pas très bien parti initialement mais plus le temps passait plus tu découvrais qu’il pouvait être très attentionné, et qu’il avait ton meilleur intérêt à cœur.

Aussi, tu ne frémis pas lorsqu’il s’assit à tes côtés. Ça y est, tu lui faisais de plus en plus confiance. Tu étais presque sûre d’être en sécurité avec lui. Il restait, certes, la petite voix au fond de ta tête qui te dictait que tu étais en danger en compagnie de n’importe quel homme, mais avec James, c’était différent ; tu te devais de lui pardonner son comportement un peu plus violent d’auparavant.

Il t’avait recueillie à l’infirmerie, après tout. A sa question concernant une éventuelle crème, tu subis un petit bug. Tu ne savais pas trop si tu avais le courage de te rendre toute seule à la pharmacie pour aller la chercher, cette crème. Certes, ça t’aiderait beaucoup… Mais si ton père découvrait ça ? Ca ne ferait qu’empirer ta situation. Ce n’était pas que tu n’étais pas douée pour cacher les choses, en vérité ça dépendait des jours, mais tu n’aimais pas mentir à ton père de manière générale. Alors oui, il y a une différence entre mentir et cacher, me direz-vous…

« Je… Je vous avoue que je ne sais pas. Quand vous dites que nous pourrions nous arranger, qu’entendez-vous par là exactement ? »

Tu te devais d’éclaircir ce détail. Parce que s’il avait une alternative à proposer qui te permettrait de récupérer la crème à l’académie par exemple, ça t’arrangeait beaucoup plus. Alors vaut mieux poser la question, non ? Tu n’avais rien à perdre, tu étais en sécurité. Tu te sentis moins à l’aise lorsque le médecin se leva pour venir poser l’extrémité du stéthoscope sur ton dos, et ne pus t’empêcher de frémir. Tu n’étais pas à l’aise mais pas en situation de danger non plus, il fallait que tu tiennes… Certes, monsieur Campbell t’avait dit de ne pas hésiter à lui parler si ça n’allait pas, mais tu ne voulais pas être trop embêtante…

Tu avais donc fermé les yeux pendant toute la durée de l’examen, t’efforçant de ne pas réagir. Quel fut ton soulagement quand le médecin t’indiqua qu’il ne semblait pas y avoir de problème particulier au niveau de ta respiration. C’était déjà ça… Le soulagement ne dura qu’un instant cependant puisque monsieur Campbell te demanda si tu te sentais prête à être manipulée un peu. La question te fit frémir mais il fallait bien passer par là. Tu avalas ta salive et évitas de croiser le regard du médecin…

« Les côtes. J’ai deux ou trois bleus que vous pourriez examiner, j’imagine… »

Et sur ce, presque machinalement, tu t’allongeas sur le petit lit d’infirmerie et soulevas un peu ton T-shirt pour découvrir tes côtes. Effectivement, comme tu l’avais annoncé, il y avait quelques bleus par-ci par-là… Tu rougissais déjà à l’idée que monsieur Campbell voie cette faiblesse sur ton corps. C’était gênant… Et lui faisait son travail si gentiment. Un peu inquiète, tu relevas un peu la tête pour trouver le regard du médecin.

« Soyez doux, s’il vous plait, j’ai peur. »
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Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyLun 14 Déc - 10:55
James se frotta la nuque à la réponse de la demoiselle assise à côté de lui sur le lit de l’infirmerie. Il s’était un peu douté que ça pourrait être difficile pour elle de se rendre seule à la pharmacie pour prendre soin d’elle. Ça l’exposerait à d’autres regards et d’autres jugements, même si les pharmaciens n’étaient pas du genre à se poser des questions sur le pourquoi du comment leurs clients achetaient tel ou tel produit. Il comprenait, et c’était bien pour ça qu’il avait proposé à Kaori une alternative si jamais elle sentait que ce serait trop difficile pour elle.

« Si vous ne pensez pas pouvoir vous procurer de la crème, je m’arrangerai pour en avoir ici, à l’infirmerie. Comme ça, vous n’aurez pas besoin de vous rendre à la pharmacie et vous n’aurez pas besoin non plus de cacher le pot en votre possession. Le seul problème, c’est que si c’est moi qui m’en procure, vous serez obligée d’attendre de passer à l’infirmerie pour en appliquer, en sachant que la crème est bien plus efficace quand vous l’utilisez directement… »

James ne précisa pas « directement après le coup », se disant que ce n’était pas la peine de remuer le couteau dans la plaie et de trop en parler. Kaori avait déjà fait beaucoup d’efforts pour s’ouvrir à lui, l’Américain ne voulait pas risquer de la voir se refermer comme une huître, surtout pas maintenant qu’il était sur le point de l’ausculter !

James se leva d’ailleurs du lit pour le contourner et se concentrer sur l’examen de la respiration et du cœur de la demoiselle. Bon, même s’il avait bien vu qu’elle s’était toute crispée et que son cœur trahissait quand même un certain malaise à cause de battements sans doute un peu plus rapides qu’à l’accoutumée, tout semblait aller pour le mieux de ce côté-là. Il restait maintenant à savoir si le reste du corps de la demoiselle n’avait pas de séquelles suite à tous ces mauvais traitements. L’Américain proposa donc à Kaori de passer à l’étape « manipulation ». L’étudiante ne sembla pas vraiment rassurée, mais elle finit par s’allonger sur le lit de l’infirmerie, remontant un peu son haut pour dévoiler ses côtes douloureuses.

Puis, à ses mots, James afficha un air surpris. Elle n’avait vraiment pas besoin de lui demander ça… Le médecin scolaire lui offrit alors un petit sourire tendre et rassurant, hochant finalement la tête.

« Ne t’inquiète pas pour ça. Et comme je te l’ai dit, n’hésite pas à m’arrêter si ça devient trop douloureux. »

James ne savait pas trop bien pourquoi il avait senti que le vouvoiement n’était plus de rigueur à cet instant précis, mais il avait pensé bien faire, se disant que ça pourrait rassurer Kaori. Il voulait lui montrer qu’il était avec elle et non contre elle.

Quoi qu’il en soit, l’Américain ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils en voyant les bleus qui teintaient toujours la peau de la demoiselle au niveau de ses côtes. S’assurant que ses mains n’étaient pas trop froides, James vint ensuite toucher délicatement la peau de sa patiente, palpant aussi précautionneusement que possible ses côtes pour s’assurer que rien n’était cassé. Chose faite, il prévint Kaori qu’il allait passer à ses articulations. Il massa avec toujours autant de soin ses chevilles, ses poignets, ses coudes, ses épaules, puis son cou. À priori, il n’y avait rien de grave à signaler, c’était déjà une bonne nouvelle.

« C’est bon, j’ai terminé. Je n’ai rien décelé d’anormal, donc tu ne devrais pas avoir besoin de passer de radios pour t’assurer que tout est en ordre. Sauf si tu as encore quelque chose à signaler, tu peux descendre. À moins que tu ne veuilles te reposer un peu... Je peux fermer les rideaux et te laisser dormir une heure ou deux au besoin. »

Après tout, l’auscultation était terminée et il n’allait pas pouvoir lui donner plus de choses à faire pour le moment, étant donné que ce foutu Salem avait saboté son ordinateur ! James espérait d’ailleurs sincèrement que le technicien informatique ne traînerait pas trop pour régler ce problème… Pour un bourreau du travail tel que l’Américain, c’était presque un supplice de ne pas pouvoir exercer son métier, surtout alors qu’il se trouvait sur son lieu de travail !
Anonymous
InvitéInvité
Ma vie pour un café |PV Kaori| EmptyDim 3 Jan - 18:13
Aller se procurer de la crème promettait d’être compliqué. Surtout avec ton père qui fouillait de temps en temps dans ton sac, il aurait tout de suite compris et ça aurait été la catastrophe. Il aurait appris que tu étais allé voir quelqu’un concernant tes blessures et t’aurait puni pour ça, sans aucun doute. Et c’est ça, c’est tout sauf ce qu’on veut, hein Kaori ? Tu écoutes donc attentivement le médecin lorsqu’il te propose une alternative et fais une petite mine déçue quand il annonce qu’évidemment, la crème sera moins efficace appliquée un petit temps après le coup infligé. Tu essaies de reprendre un peu d’assurance :

« Pas grave. Je passerai quand il le faudra. Merci. »

Une fois ceci réglé, monsieur Campbell put passer à l’examen de la respiration et de ton cœur, ce qui se passa sans encombre même si ce n’était pas la situation qui te mit la plus à l’aise possible, c’était clair. Cela dit, le jeune médecin n’y était pour rien. Il était doux au possible et c’était tout à son honneur. D’ailleurs, le tutoiement qui eut lieu lorsque tu t’allongeas sur lit d’infirmerie et demandas d’une petite voix au docteur d’être doux ne te dérangea pas. Cela te semblait la prochaine étape logique dans cette relation de confiance que vous étiez en train d’établir.

Il palpa doucement tes côtes douloureuses et tu dus serrer les dents plus d’une fois mais au-delà de ça, il n’y eut aucun souci. Tu avais fermé les yeux pour te concentrer comme avant et ne pas avoir de mouvement de recul au contact des mains du docteur sur ton corps endolori et cela avait marché. Passer à la palpation des articulations fut moins difficile vu que tu n’étais pas blessée à ces endroits-là. Le plus dur était passé, en effet… tu soupiras de soulagement une fois l’examen complètement terminé et écoutas encore une fois attentivement le médecin qui te proposa de… dormir ?

Quelle merveilleuse idée. Avec toutes ces émotions tu avais l’impression de ne pas avoir dormi depuis des années. Accepter la proposition te gênait un peu mais tu en avais tellement besoin… au moment où il émit la possibilité, tu baillas et sentis un énorme coup de barre t’envahir.

« Si ça ne vous dérange pas… Je veux bien dormir un peu, oui. Ca me ferait beaucoup de bien. »

Tu avais choisi de garder le vouvoiement parce que c’était quand même le médecin scolaire, bien qu’il ne soit pas tant plus âgé que toi. Avant de t’allonger, tu eus une dernières formule de politesse pour lui qui t’avait tant aidée.

« Encore merci infiniment, monsieur Campbell. »
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