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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyMer 11 Sep - 14:14

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Début de l'été 2009 - banlieue chic de Londres.

Stanislas a 17 ans, avance vers ses 18 et sa dernière année de cours avant d'entrée en faculté. De bons résultats, beaucoup d'heures de travail supplémentaire surtout. Le jeune homme doit se perfectionner en français, en japonais en dehors de l'école où il apprend déjà l'espagnol et le latin. Les grandes vacances ont commencé depuis hier, c'est le premier week-end. Pour la grande majorité des élèves, ça veut dire souffler, se détendre, glander et flâner sans aucun but précis si ce n'est s'amuser et voir des amis. Pour Stan, ça veut dire journée entière à la maison et liste de tâches à accomplir avant que son paternel ne soit de retour. Le jeune londonien essaie d'y mettre du sien, de se donner à fond pour satisfaire son père mais ce dernier trouvera toujours une raison pour grogner, s'énerver et frapper. Malgré qu'il soit grand et assez costaud, Stanislas n'a jamais imaginé lever la main sur son paternel si ce n'est pour parer un coup. Il se dit que ça va passer, qu'il doit affronter ça pour que son père finisse par être apaisé. Ça s'arrêtera bien un jour, d'une façon ou d'une autre.

Aujourd'hui Stan doit faire un grand ménage de printemps. Nettoyer à fond chaque pièce, poussière, balais, serpillère, rangement, vitres, miroir, repassage, tris etc... Et surtout, avoir l'air propre et heureux ce soir quand le paternel rentrera. Le jeune homme est mitigé. Ce soir et pour les deux mois de vacances d'été, la famille Lewis reçoit une jeune étudiante espagnole souhaitant perfectionner son anglais et découvrir Londres. M.Lewis a insisté sur le fait que Stan devra se faire bien voir. Se faire bien voir c'est surtout cacher les bleus, ne pas se plaindre et simuler un semblant de famille heureuse. Il a l'habitude, dès qu'il y a des invités c'est le même cinéma qui se met en place. Le paternel sait presque se montrer affectueux quand il est entouré, c'est perturbant au possible mais Stanislas s'y est habitué et fait avec, après tout c'est sa dernière famille.

Il est 15h et le ménage est fini. Il ne reste plus à Stan qu'à aller se doucher, s'habiller correctement et regarder une dernière fois que tout est en ordre. Son père et la demoiselle doivent arriver à 16h30, il se demande bien comme s'est passé le trajet en voiture entre eux. Comment s'est-il comporté ? Est-il froid avec elle ou aussi mielleux qu'il est capable d'être ? Le jeune londonien glisse ses affaires sales dans le bac à linges de la salle de bain à l'étage avant de rejoindre le jet chaud de la douche. Il profite de quelques instants de silence pour fermer les yeux et profiter de la buée parfumée qui remonte jusqu'à ses narines, sentant l'eau brûlante piquer ses plaies les plus récentes. Certaines sont de lui, mais pas la grande majorité, pourtant il ne s'y attarde pas. En quelques minutes, c'est réglé et le jeune homme sort de la douche à l'italienne avant d'attraper une serviette. En s'essuyant les cheveux énergiquement, il parcourt la pièce du regard pour vérifier que tout est en ordre. Son père étant un avocat gagnant très bien sa vie, ils vivent ensemble dans une luxueuse maison. D'ailleurs, il n'a jamais voulu déménager de la maison où ils vivaient avec sa soeur et sa mère, malgré l'unique demande de Stan. Demande qui avait tellement mal était accueillie qu'il n'a jamais oser évoquer une nouvelle fois le sujet.

Il y a deux salles de bain à l'étage, la plus grande avec une baignoire et une douche et une plus petite avec seulement une douche. C'est dans cette dernière que Stan se trouve. Tout en marbre noir, les deux pièces sont lumineuses et spacieuses. Un grand évier se trouve dans chacune d'elle mais la plus grande des deux dispose d'un miroir bien plus large et beaucoup plus ennuyeux à laver évidemment. Le sol et les murs sont carrelés d'un élégant carrelage noir et blanc. C'est simple, tout est réfléchi pour donner une impression de grandeur et de luxe. Et malgré qu'une femme de ménage passe trois fois par semaine, le paternel trouve toujours quelque chose à redire sur la propreté de la maison.

Après avoir accroché sa serviette sur le radiateur pour la faire sécher, il sort de la pièce pour rejoindre sa chambre. Le couloir a l'aspect d'un "T". Les escaliers donnant sur le point de jonction entre les deux barres. À gauche, comme à droite, c'est symétrique. Il n'y a que la décoration pour différencier les deux ailes du premier étage. À droite, c'est la chambre de Stanislas avec en face une salle de sport comprenant quelques appareils de musculation surtout pour s'entretenir. À gauche, c'est l'ancienne chambre d'Alexis, là où dormira la jeune espagnole. Avec un sang froid qui a provoqué une énorme dispute, M. Lewis avait décidé de retaper cette pièce pour la rendre neutre et enfin voir disparaitre les souvenirs du passé qu'il ne souhaitait pas avoir sous le nez. Stanislas était arrivé à préserver des souvenirs, des jouets, quelques objets qui lui faisaient penser à sa soeur mais continuait à trouver des excuses à son paternel pour son comportement. En face de cette chambre se trouve la petite salle de bain. Les deux chambres sont elles aussi spacieuses et lumineuses. Avec un accès à un balcon chacun qui ne sont séparés l'un de l'autre que par quelques mètres, deux baies vitrées laissent passer la lumière du matin dans les chambres. Un lit deux places dans ce qui est actuellement appelé "la chambre d'amis" et un lit une place dans celle de Stanislas. Un grand bureau chacun, des étagères, un tapis ramené d'un pays lointain... L'étage est particulière sobre et chic. Au bout du plus long couloir qui fait face aux escaliers se trouve la chambre du paternel justement. Grande, spacieuse, clichée au possible. Une porte voisine donne sur un large dressing. D'ailleurs, les deux chambres disposent aussi d'un dressing de plusieurs mètres carrés. Face à la chambre parentale se trouve la grande salle de bain.

Stanislas enfile une tenue simple, un jeans basique, un t-shirt rouge et une veste de costume noire qui fait ressortir sa large carrure. Du haut de son mètre quatre-vingt-quinze, il peut être impressionnant. Surtout qu'il se tient toujours droit, en permanence, contrairement aux jeunes de sa taille ayant souvent l'habitude de se courber en avant, en rentrant les épaules et en se voutant le haut du dos. Stan passe une main dans ses cheveux presque secs, quelques mèches noires corbeaux lui tombent sur le front et il les envoie valser d'un geste rapide de la main. Une fois glissé dans une paire de chaussette et serré par une ceinture, le jeune londonien se dépêche de descendre pour une dernière inspection du rez-de-chaussée. Un regard vers sa montre lui indique que quatre heure vient de sonner et qu'il ne lui reste plus qu'une demi heure pour que tout soit impeccable, ou du mieux possible du moins.

Il se met dos à la porte d'entrée pour observer ce que les arrivants verront en premier. L'entrée est large. Tout est carrelé d'un marbre sombre, des lustres trônent au milieu des plafonds pour diffuser un éclairage clair. La décoration est très sobre, digne des maisons témoins, de pièces de magazines. Les coussins semblent neufs et le canapé n'a pas l'air d'avoir croisé beaucoup de fessiers pour l'écraser. Quand on rentre chez les Lewis, on arrive dans un large couloir où l'on peut se débarrasser de nos chaussures et de notre veste avec à droite un petit vestibule pour se déshabiller. Si l'on avance de quelques pas, nous pouvons aller soit à gauche dans le salon, soit à droite dans la cuisine. De toute façon, les deux se rejoignent dans une salle à manger ouverte donnant sur un grand jardin et une piscine chauffée. Un coin lecture avec un fauteuil moderne sépare le salon de la salle à manger. Cette dernière est quant à elle séparée de la cuisine par un bar en verre remplis de diverses bouteilles de différents alcools. Il y a les bouteilles d'expositions que M. Lewis prend un malin plaisir à sortir pour les grandes occasions et il y a ces bouteilles cachées qui défilent à la vitesse de la lumière chaque soir, celles que l'on cache au fond des placards quand quelqu'un dort à la maison, bien en hauteur. Celles qui faut aller faire disparaitre le matin avant que les voisins se soient réveillés ou que les invités descendent prendre un petit déjeuné. Celles qui riment souvent avec disputes et coup dans la gueule. Mais Stan garde espoir de les voir disparaitre un jour et ça définitivement.

La cuisine dispose d'un grand îlot centrale moderne, avec des prises et beaucoup de rangements. Tout comme le reste de la pièce d'ailleurs, chaque coin semble réfléchit pour être optimisé afin de faciliter à la cuisine. Mais comme le reste de la maison, elle semble être neuve et est complètement impersonnelle. À aucun endroit, vous ne verrez accroché le moindre cadre, la moindre photo, le moindre tableau qui ne soit celui d'un artiste plus ou moins connu. Stanislas passe un dernier coup de chiffon autour de l'évier pour ne laisser aucune goutte séchée sur le marbre noir puis raccroche le tissus à sa place. Il n'a pas le temps de vérifier le sous sol mais il est supposément propre puisque personne n'y est allé depuis qu'il l'a nettoyé. Il y a deux des trois voitures du paternel et la moto du jeune londonien. En Angleterre, le permis se passe à partir de 17 ans et Stan a usé de beaucoup d'arguments pour arriver à négocier l'autorisation de le passer et y est finalement arrivé.

Encore quelques pas pour vérifier un ou deux détails et des bruits familiers attirent l'attention du jeune homme. D'un geste mécanique, il tire sur les manches de sa veste de costume pour cacher certaines coupures qui dorment sur ses poignets et les éventuels bleus qui pourraient être visible. Le bruit des clefs que l'on tourne dans la serrure confirme l'arrivée du paternel et de la jeune espagnole. À travers les verres de la grande porte d'entrée, Stan reconnait sans hésiter les traits qui lui sont familiers. M. Lewis Stefan est grand, deux mètres, et large. Malgré tout son travail, il trouve le temps de s'entrainer en entretien une certaine carrure. Il dit que c'est pour se donner une présence au tribunal. Son visage est sévère, des petits yeux sombres, des traits stricts, un long nez pointu, une absence de lèvres lui donnant un aspect pincé. Stan a énormément hérité de la douceurs des traits de sa mère, heureusement pour lui. Stan attend, curieux, suspicieux, l'arrivée de celle qui vivra avec lui pendant deux mois.


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Purificación D. Velázquez
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyMer 11 Sep - 16:44
Purificación venait tout juste de fêter ses 17 ans. C’était son dernier été avant la fin du lycée. Cela faisait 6 ans que l’Espagnole vivait chez son oncle et sa tante, et 4 ans qu’elle était devenue mannequin. Sa vie avait enfin changé, elle remontait la pente, aussi sûrement que lentement. La petite fille renfermée sur elle-même, qui ne souriait jamais, avait finalement laissé place à une lycéenne qui se remettait à croquer la vie à pleine dents, qui avait des amies, qui souriait et qui riait en essayant de ne plus penser à ce passé. Il était révolu. Tout irait bien maintenant. Sa vie familiale était parfaite, ses études se passaient bien et son boulot aussi. On la félicitait sans cesse, on lui disait qu’elle était belle, on était gentil avec elle… Qu’est-ce que Purificación pourrait demander de plus ? Eh bien… Un meilleur niveau en anglais ! Étant donné qu’elle avait décidé, à la fin de l’année prochaine et après l’obtention de son bac, qu’elle partirait au Japon pour poursuivre sa carrière de mannequin, mais aussi ses études, l’Espagnole se devait d’améliorer son niveau dans cette langue. Elle en aurait besoin pour ses déplacements à l’étranger, pour des défilés, mais aussi pour ses débuts au Japon. Car même si elle étudiait également le japonais, on ne pouvait pas parfaitement maîtriser une langue sans avoir été plongé entièrement dedans non ? Alors l’anglais devait lui servir à s’exprimer, au cas où elle ne trouverait finalement pas ses mots dans la langue de son futur pays d’accueil.

Et comme je le disais, quoi de mieux pour apprendre une langue que s’immerger complètement dedans ? Ni une, ni deux, Purificación se retrouvait dans un avion avec une énorme valise en soute en plus de son sac à main et d’une petite valise cabine. Sa tante et son oncle avaient bien voulu la laisser partir parce qu’ils savaient que ce voyage lui serait bénéfique. Elle apprendrait la langue, verrait du monde, et surtout, ils pourraient tous les trois s’habituer doucement à cette distance qui allait bientôt les séparer. C’était la première fois que l’Espagnole montait dans un avion, mais elle n’avait pas peur, au contraire. Elle fixait les nuages par le hublot en souriant, ayant hâte d’arriver dans sa famille d’accueil. Elle ne savait pas grand-chose d’eux, simplement leur nom de famille. Purificación allait vivre 2 mois chez eux et comme elle avait fait un énorme travail sur elle-même, l’Espagnole n’avait pas songé une seule seconde que quelqu’un pourrait avoir envie de lever la main sur elle dans cet autre pays. Elle ne réalisait pas encore que, pour la première fois depuis 6 ans, elle allait se retrouver seule. Son caractère s’était fait plus fort grâce à l’influence de sa tante, mais il y avait des choses contre lesquelles on ne pouvait malheureusement pas lutter, des blessures trop profondes…

Purificación finit par descendre de l’avion, récupérant tous ses bagages avec un peu de mal, en grognant un peu alors qu’elle repoussait sa longue chevelure ébène derrière ses épaules et ajustait ses lunettes de soleil presque démesurées sur son nez. Une vraie princesse ! Légèrement maquillée, l’Espagnole avait vraiment pris goût à paraître aussi jolie dans sa vie de tous les jours que quand elle travaillait. Elle était vêtue d’un jean clair et slim, de chaussures noires ouvertes avec un petit talon qui lui faisaient aisément atteindre le mètre quatre-vingt, et, pour le haut, un débardeur noir laissant facilement entrevoir ses formes généreuses sans être trop extravagantes. De toute façon, elle devait au maximum couvrir sa peau et ce, malgré la chaleur. Mais fort heureusement, Purificación était résistante à la chaleur et puis, il ne fallait pas se mentir, il y avait bien quelques degrés en moins entre Grenade et Londres ! Heureusement qu’elle avait une veste noire en plus sur son dos ! Ça lui permettait de ne pas avoir trop froid et, surtout, de cacher les cicatrices sur ses bras. Une fois sur le parking de l’aéroport, Purificación esquissa un sourire poli alors qu’elle relevait ses lunettes sur le haut de sa tête, saluant poliment l’homme qui tenait une pancarte avec son nom de famille. Les échanges furent courtois et assez brefs. Pas que l’Espagnole était timide, bien au contraire, elle avait beaucoup travaillé sur ce point depuis qu’elle était devenue mannequin. C’était surtout qu’elle avait un peu de mal à intégrer le fait qu’elle devait parler exclusivement en anglais à partir de maintenant et… Elle avait énormément de mal à trouver ses mots soudainement !

Le trajet se fit dans la même ambiance, polie, courtoise et toute avec retenue. L’homme lui confia qu’il avait un fils de son âge qui s’appelait Stanislas. Purificación sourit. C’était un très joli prénom ! Et ça la rassurait de savoir qu’elle aurait quelqu’un de son âge pour ces deux mois à l’étranger ! L’homme avait l’air très gentil et agréable, mais elle n’arrivait définitivement pas à faire confiance à des hommes adultes. Une fois arrivés, l’Espagnole se fit aider pour ses bagages et suivit docilement son hôte jusqu’à la porte d’entrée. Le quartier semblait vraiment très chic et… Non, cette famille devait être pleine aux as pour avoir une voiture comme ça et une telle maison ! Elle en imposait rien que de l’extérieur ! Pour Purificación, qui venait d’un milieu très modeste… C’était un changement encore plus radical que de venir dans ce pays étranger ! Traînant un peu difficilement sa valise à roulettes derrière elle, puisque celle-ci pesait au moins une tonne avec toutes les fringues et les chaussures qu’elle avait mises dedans, l’Espagnole se figea en voyant l’entrée de cette maison. C’était… magnifique. Magnifique et pourtant si… impersonnel ? Ils ne vivaient que tous les deux ? Pourquoi ? Purificación laissa son regard sombre et curieux errer un peu partout à la recherche de photos de famille avant de finalement se poser sur le fameux jeune homme de son âge. Ce qu’il était grand ! Et il était plutôt beau gosse aussi ! L’Espagnole afficha son plus beau sourire et s’approcha de lui en lui tendant la main afin de pouvoir serrer la sienne.

« Bonjour ! Merci beaucoup de m’accueillir dans votre maison ! Je m’appelle Purificación, mais vous pouvez m’appeler Puri, c’est bien plus simple ! »

L’Espagnole avait retiré ses lunettes de soleil pour les accrocher à son décolleté par les branches, continuant de laisser un peu traîner son regard alors que le paternel proposait à son fils d’aider la jeune femme à monter ses affaires jusque dans sa chambre. Purificación semblait soudainement ne plus vouloir lâcher sa grosse valise, ni son précieux sac à main, laissant uniquement sa petite valise de cabine à son hôte le plus jeune. Elle lui offrit d’ailleurs une moue un peu désolée.

« Ehm… Elle est très très grosse alors… Je vais le faire. »

Bon ! Son niveau d’anglais était vraiment à revoir si elle voulait devenir bilingue ! Mais le principal, c’était qu’elle se faisait comprendre non ? Et puis, elle n’avait appris par cœur que sa première phrase d’introduction, c’était pour ça qu’elle n’avait eu aucun mal à la prononcer contrairement à ses derniers mots !
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyMer 11 Sep - 17:31

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Suspense de quelques secondes encore, les yeux du jeune homme ne quittent pas la porte d'entrée, attendant que la poignet ne tourne sur elle même. Il se recule instinctivement de quelques pas pour laisser de la place aux arrivants. Le paternel pousse la grande porte avant de passer et s'immobiliser pour lui faire un signe galant et la laisser entrer. Les yeux du jeunes Londonien croisent ceux de son père avant de tomber sur la jeune demoiselle. Elle est grande, fine, élancée. Stan est surpris par la douceur qui se dégage d'elle alors qu'elle ne l'a même pas encore remarqué. Se tenant en retrait, il voit bien qu'elle détaille d'abord le Hall. Il suppose qu'elle doit trouver ça impersonnelle comme maison, et se demander s'ils n'ont pas loués ça juste pour les mois à venir. Les yeux sombres de l'Espagnol finissent par glisser sur le jeune homme qui se contente de l'observer. Elle qui lui adresse un large sourire si doux et qui lui tend une main à serrer. Il n'hésite pas un instant, la politesse faisant, il lui rend immédiatement son sourire et serre cette main aux longs doigts fins, ni trop fort pour ne pas lui faire mal, ni trop mollement. Serrer la main c'est une façon d'imposer sa présence directement d'après M. Lewis... Stan ne se rend pas compte ni de son charme ni de ce qu'il dégage, ce qui le rend pour beaucoup de filles encore plus attirants alors que lui se sent simplement en trop.

La demoiselle prend la parole, sa voix lui correspond bien, douce mais sûre d'elle. D'un geste mécanique, elle accroche ses lunettes de soleil à son décolleté, poids agrandissant légèrement ce dernier. De toute façon Stan est poli, ses yeux n'iront pas se perdent sur les formes de la demoiselle. Il est un peu tendu mais ça ne se remarque presque pas. Le regard de son père est fixé sur lui et semble mécontent alors que l'espagnole lui tourne le dos. Elle regarde Stan alors qu'elle se présente. Purification ? Il n'avait jamais entendu ce prénom, la prononciation de celui ci est différente quand c'est la demoiselle qui le dit que lorsqu'il le prononce dans sa tête, comme c'est étrange.

La voix de Monsieur Lewis raisonne dans le hall pour ordonner semi poliment à son fils d'aider l'invitée à monter ses valises et lui montrer sa chambre. De l'extérieur, ça pourrait paraître anodin. Pourtant Stan reconnait qu'il y a quelque chose dans sa voix qui cloche. Instinctivement, il serait tenté de ne pas quitter la demoiselle pour éviter toute dispute familiale. Pour autant, il sait que ce n'est pas la bonne idée. Son besoin de solitude et d'être à l'écart est tel qu'il ne s'imagine pas passer énormément de temps en compagnie d'une même personne. Garder un masque est un art compliqué à gérer avec une présence continue. Avec ses camarades de classes et ses quelques conquêtes amoureuses, il ne passe pas plus de quelques heures d'affilées. C'est si simple de faire semblant que la vie est belle, qu'il se blesse car il est vraiment maladroit et qu'à la maison, ça va bien. D'un geste sec de la tête, Stan acquiesce les paroles de son père et tend une main pour attraper les bagages de la demoiselle.

Le jeune londonien remarque en une fraction de seconde le changement de comportement de la demoiselle. Avant si souriante et douce, elle se crispe en serrant la poignet de son énorme valise et la lanière de son sac à main. Quelque chose cloche sans qu'il ne puisse mettre le doigt sur quoi. Y a t-il quelque chose dans sa valise qu'elle a peur qu'il ne remarque ? Il doit simplement la monter en haut des longs escaliers, il ne comptait pas la défaire avec elle. Il hausse un sourcil en interrogeant du regard Puri dont le visage semble désolée. L'air sévère de son père derrière elle fait comprendre à Stan qu'il est inconcevable qu'elle se tape tous les escaliers avec son énorme valise et qu'il ferait bien de se débrouiller pour prendre la valise ainsi que son sac de voyage.

Les yeux du jeune homme reviennent sur la demoiselle lorsque celle ci cherche ses mots pour se justifier. C'est touchant cette façon de réfléchir aux mots à utiliser et cet accent si différent du sien et des anglais. Elle essaie d'argumenter en expliquant que son bagage est spécialement gros alors qu'elle souhaite la porter elle même. Un sourire poli s'arque sur le visage de Stanislas. Avec son presque deux mètres et sa carrure, il est plus logique que ce soit lui qui porte le poids que la demoiselle. Malgré qu'elle est loin d'être petite et ne semble pas fragile pour autant, niveau carrure il est plus logique que ce soit lui qui monte les bagages à l'étage. Le jeune anglais tend sa main en direction de la hanse de la valise et attend la permission de Puri.

- Sans offense, avec toutes les marches qu'il y a, il est plus logique que je la porte. Je ferai attention à ne pas la cogner ni la secouer si c'est le soucis, ne t'en fais pas.

Il ne quitte pas les yeux noirs de la jeune fille, il aurait bien tenté une plaisanterie ou une taquinerie du type "malgré tes muscles impressionnants" ou "ta carrure qui n'a rien à envier à superman", mais il sait que son père trouvera cela déplacé et qu'il n'oubliera pas de lui faire la remarque dès qu'ils seront seuls. Alors autant resté le plus simple et droit possible. Il voit que la jeune invitée hésite et glisse ses doigts dans la lanière de la valise. Il ne sait pas à quoi s'attendre. Qu'est-ce que ça veut dire une fille qui dit que sa valise est particulièrement lourde ? Doit il s'attendre à quelque chose de plutôt léger ou bien est-ce qu'elle a emmené l'équivalent de trois dressings et six salons de beauté ? Après avoir glissé la sangle du sac qu'elle devait avoir avec elle en cabine sur son épaule, Stan soulève la valise pour éviter de la faire rouler sur le sol propre. Oui M. Lewis a énormément de tocs à ce niveau et son fils préfère essayer de prévoir que de guérir.

Effectivement, il pèse son poids le bagage. D'un pas un peu gêné par le déséquilibre qu'entraine ce dernier, Stan avance légèrement avant de se retourner vers la jeune espagnole

- Je te montre ta chambre et là où tu pourras ranger tes affaires, après toi.

Il laisse la demoiselle passer devant lui avant de se débrouiller comme il peut pour secouer et cogner le moins possible ses précieux bagages. Le tout en sentant le regard paternel peser sur ses épaules. Il n'est pas bien sur de quel poids est le plus lourd pour le coup et ne préfère pas se retourner. M. Lewis lance avant que les deux adolescents arrivent en haut des escaliers qu'il va préparer quelque chose à boire pour se rafraichir. Ce n'est pas une question de toute façon même si cela en à l'air. Arrivé à l'étage, Stan indique poliment qu'il faut tourner à gauche tout en veillant à ce que la valise ne heurte ni les murs, ni le sol, ni l'un des rares meubles du couloirs. Il ne peut s'empêcher de ressentir un pincement au coeur lorsqu'il voit Puri rentrer dans l'ancienne chambre d'Alexis. Ça fait des années et pourtant, le souvenir est aussi brûlant qu'au premier jour. Mais il ne veut rien laisser paraître, il laissera ça couler plus tard, lorsqu'il pourra se retrouver un peu seul. Il en est presque impatient, malgré que la présence de la demoiselle lui soit agréable.

Stan pose la valise à côté du lit deux places qui se trouve dans cette pièce très sobre en décoration et très spacieuse. Rien ne pourrait trahir l'ancien propriétaire de cette chambre. Un sourire poli s'arque à nouveau sur le visage du londonien qui cherche quelque chose à dire. Il pose la plus petite valise à côté de la plus grande, le tout devant le lit. Il voit le regard de la demoiselle parcourir la chambre et l'extérieur qui est très joli en cette saison.

- Je te laisse défaire tes affaires tranquillement ? Normalement il devrait y avoir assez de places pour ce que tu as emmené je pense, fais comme chez toi.

Les paroles de Stan peuvent sembler froides pourtant ce n'est pas le cas. Dans sa première question, il est mitigé. Une partie de lui espère qu'elle ait besoin de lui pour éviter de descendre de suite avec son paternel et de passer un moment seul à seul. Une autre partie de lui ne veut pas déranger l'espagnole et craint de la gêner de par sa présence. Et son coeur s'est encore un peu plus serré lorsqu'il lui a gentiment dit de faire comme chez elle. Il est prêt à parier qu'elle risque de se sentir plus comme chez elle qu'il ne s'est jamais senti chez lui. Triste ironie. Mais surtout ne rien laisser paraître ni dans son regard ni dans son sourire et il se contente de s'éloigner légèrement de ses affaires pour laisser le choix à la demoiselle.

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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyMer 11 Sep - 21:36
Et voilà, elle y était. Elle était enfin arrivée à Londres et elle était surtout arrivée à destination : dans cette famille qui allait l’accueillir pour les deux mois à venir. Purificación ne savait absolument rien d’eux à part leur nom de famille, et elle devait avouer qu’elle avait été agréablement surprise d’apprendre qu’elle ne serait pas seule avec cet homme à la grande prestance, presque trop imposante. Il n’avait rien à voir avec son oncle qui était bien plus discret et jovial, et encore moins avec son géniteur qui n’était qu’une loque, un bon à rien ivre à longueur de journée. Est-ce qu’il y avait d’autres enfants dans cette famille ? Et la mère, où était-elle ? Purificación avait une tonne de questions qui se bousculaient dans sa tête, mais elle se doutait que ça pourrait paraître impoli et elle ne voulait surtout pas donner une mauvaise impression dès les premières minutes dans cette maison alors qu’elle allait y passer tout l’été. Le jeune homme lui serra la main, lui rendant son sourire, ce qui rassura vraiment l’Espagnole. Elle était loin de chez elle, mais tout se passerait bien… Il n’avait pas l’air méchant ce grand gaillard !

Après s’être présentée, le chef de maison intima à son fils d’aider Purificación à monter ses bagages jusqu’à sa chambre. L’Espagnole ne se rendit pas compte à ce moment de ce que pouvaient cacher ces apparences, se contentant d’attraper sa grosse valise pour ne pas que son hôte se casse le dos à la monter tout en haut de ces escaliers qui paraissaient interminables. Il avait l’air robuste et musclé mais… S’il découvrait la tonne de vêtements et de chaussures qu’elle avait emmenés avec elle… C’était trop la honte ! Purificación essaya de trouver des arguments pour qu’il la laisse faire, mais le jeune homme ne lâcha pas l’affaire, tendant une main vers elle pour se saisir de sa valise. L’Espagnole afficha une petite moue gênée en l’entendant. Elle avait bien plus de facilités à comprendre qu’à s’exprimer, alors elle avait à peu près saisi tout ce qu’il avait essayé de lui dire. Résultat, Purificación s’empressa d’agiter ses mains devant elle.

« Oh, non ! Pas besoin de faire attention, ce n’est pas fragile mais… C’est juste lourd… Vraiment… »

Qu’est-ce qu’il était prévenant ce Stanislas ! Et il avait un magnifique regard aussi ! Purificación le fixa un instant avant de capituler. Ça l’embêtait vraiment de le laisser porter sa valise, mais elle savait qu’elle n’aurait pas réussi à arriver jusqu’en haut sans finir par cracher ses poumons. L’Espagnole était sportive, mais elle avait une vraie force de mouche ! Elle repoussa donc sa valise vers Stanislas, gardant sa moue désolée alors qu’elle remerciait son hôte pour son aide. Purificación grogna intérieurement quand Stanislas l’invita à passer la première, se disant qu’elle ne pourrait pas essayer de soutenir un peu le bagage en restant derrière lui, mais elle n’en montra rien, montant les escaliers et suivant les indications du jeune homme jusqu’à pousser la porte de sa chambre pour les deux mois à venir. Purificación laissa son regard sombre détailler la pièce, spacieuse, mais toute aussi impersonnelle que le reste de la maison… C’était étrange et ça ne l’aidait pas vraiment à se sentir à l’aise en y repensant. Alors quand son hôte lui proposa de la laisser défaire tranquillement ses affaires, l’Espagnole se tourna vivement vers lui.

« Ah euh… Je le ferai plus tard ! Tu veux rester avec moi ? Pour discuter et se connaître ? »

Purificación grimaça un peu en s’entendant parler. Elle avait l’impression de ne jamais avoir fait d’anglais de sa vie tellement elle se sentait nulle ! L’Espagnole se reprit alors et afficha son grand sourire alors qu’elle tapotait le lit pour inviter Stanislas à s’y assoir. Elle se dirigea ensuite jusqu’à sa valise la plus petite, s’agenouillant sur le sol pour l’ouvrir, prenant bien soin que son hôte ne jette pas un œil dedans étant donné qu’il y avait une bonne partie de ses sous-vêtements.

« J’ai un cadeau pour toi ! Et pour ton père aussi, j’ai pris plusieurs choses. »

Il fallait bien qu’elle les remercie de l’accueillir pendant aussi longtemps après tout ! Terminant de fouiller dans sa valise, Purificación se releva en cachant deux petits cadeaux dans son dos, venant s’assoir à côté de Stanislas en tendant sa main vers lui pour qu’il pose la sienne dessus afin qu’elle y loge son petit cadeau. Ce n’était vraiment pas grand-chose, il ne fallait pas oublier que sa famille ne roulait pas sur l’or, mais c’était l’intention qui comptait non ? Celui-ci contenait un petit carreau de faïence décoré, une spécialité de sa ville natale de Grenade. C’était sa tante qui l’avait fabriqué d’ailleurs celui-là, c’était une pièce unique ! Puis, une fois le premier cadeau remit, elle attendit un peu et sortit d’un coup, de derrière son dos, le deuxième cadeau qu’elle avait ramené : un superbe éventail qu’elle ouvrit d’un mouvement de poignet expert pour cacher une partie de son visage alors qu’elle fixait Stanislas.

« Et ça aussi ! Mais c’est plus un cadeau pour une fille… »

Magnifique technique pour essayer de savoir si la mère de Stanislas vivait ici ou si jamais il avait une ou des sœurs. La jeune femme avait également amené de l’huile d’olive et un peu de jambon. On ne pouvait faire plus typique comme souvenirs de Grenade !
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Le soulagement ne peut pas se lire sur le visage du jeune londonien mais pourtant, c'est bien ce qu'il ressent. Pour toutes réactions, il se contente d'hocher la tête avec un léger sourire, sincère mais léger. Il s'amusait à observer la jeune femme qui semble avoir énormément de mal avec la langue anglaise. Ses mimiques trahissent ses hésitations, son visage se crispe et elle semble réfléchir longuement avant de former une phrase. Ça crée une étrange spontanéité dans la conversation mais ça ne dérange pas pour autant Stanislas. Il s'approche du lit pour s'assoir à quelques centimètres de là où elle venait de tapoter sa main mais s'agite rapidement. Il ne laissera rien paraitre mais il a la sensation de bouillir intérieurement, ou peut-être d'étouffer, tout s'oppose en lui, il n'arrive même pas à savoir s'il est heureux de la présence de la jeune femme ou non. Milles pensées se bousculent, opposant en lui un combat étrange de sentiments désagréables pour la plupart.

Stanislas essaie de se concentrer sur les mouvements de Puri pour s'occuper l'esprit sans pour autant la dévisager ou la mettre mal à l'aise. Ses yeux errent sans vraiment se poser alors que la demoiselle se penche sur sa valise et fouille à l'intérieur. Les pupilles du londonien s'arrêtent sur son propre reflet dans le miroir, vérifiant que rien ne dépasse de nul part. Ses vêtements couvrent suffisamment son corps, il tire sur ses manches par réflexes, heureusement que sa veste de costume est légère, avec cette chaleur il transpirerait déjà sinon. La voix de la jeune espagnol le rappelle à la réalité alors qu'elle vient de lui dire qu'elle a ramené des cadeaux pour son père et lui. Tel un enfant qu'il est encore, ses pupilles s'agrandissent. La curiosité pointe le bout de son nez et redouble quand il remarque qu'elle vient de cacher quelque chose dans son dos. Le jeune homme ne peut s'empêcher de remarquer la grâce naturelle que Purificación dégage, comme si elle était déjà à l'aise dans cette situation particulière. La jeune femme tend sa main attendant que lui pose la sienne dessus, ce que le Murphy s'empresse de faire. Ses pupilles courant rapidement de sa paume à ses yeux à elle, il attend qu'elle dépose doucement un petit objet dans ses mains pour fixer son attention dessus.

Stanislas découvre un petit carreau de de faïence décoré. Colorés, sûrement peint à la main vu les détails dessus, son regard s'attarde sur les coins des dessins. La couleur semblerait presque déranger dans cette maison mais il trouve ça très joli. Un instant, il se demande si cela a une utilité quelconque, un but ou un intérêt. Lui a l'habitude de l'utile et du pratique, peu d'objet (hors ceux hors de prix) ne peuvent se venter d'être dans cette maison sans servir à quelque chose. Mais malgré ça, il ne peut s'empêcher de trouver ça aussi touchant que joli. Il pensera à lui demander des explications sur cet petit objet, c'est l'une de ses habitudes pour faire parler les personnes qui l'entourent. C'est dans les petits détails qui comptent pour eux que l'on peut énormément en apprendre sur ce qu'ils ressentent, ce qu'ils sont et ce qu'ils n'osent pas forcément dire.

Ses yeux remontent sur le visage de la jeune femme. Elle semblait attendre qu'il ait fini de détailler l'objet pour montrer le second qu'elle cachait dans son dos. Sans le quitter du regard, elle déploya un éventail et s'en servi pour cacher la moitié basse de son visage. Déjà il ne put s'empêcher de constater avec quelle agilité elle avait fait ce mouvement. Stan se demande quelle sorcellerie il faut invoquer pour développer un talent comme celui-ci. Il cligne des yeux, amusé, sans s'attendre à l'uppercut qu'il venait de se prendre. Sans ciller, sans réagir, il reçu la phrase de Puri, pourtant innocente et ponctuée de curiosité tout ce qu'il y a de plus naturel quand on s'apprête à vivre deux mois dans une famille. Stan se doutait bien que cette petite phrase venait simplement demander des précisions sur les femmes qui vivaient potentiellement ici.

Habituellement, Stan mentait aux gens, à chaque personne qu'il rencontrait, il expliquait qu'il avait une petite soeur et une mère. Son école n'étant pas celle de la ville la plus proche, il avait misé sur le fait que personne ne saurai la vérité. C'était il y a longtemps, un accident de voiture ne fait pas particulièrement scandale et faire le lien entre le petit garçon qu'il était et le jeune homme qu'il était devenu... Effectivement, jamais personne n'avait deviné la supercherie mais à chaque fois qu'il tissait un peu plus ce mensonge, il sentait les gouttes d'eau faisant déborder son vase qu'il évacuait en laissant couler le surplus par ses poignets.

Mais là il s'imaginait mal mentir à Puri. Elle allait vivre deux mois ici et semblait curieuse. Si elle posait la moindre question sur sa soeur à son père, il craignait déjà sa réaction. Si ce n'est pas maintenant, il le paiera quand elle partira et rentrera chez elle. Pour autant, il était incapable de nier l'existence de sa soeur. Ce serai comme... Il n'avait pas les mots. Alors Stan cherche une solution rapide et efficace, il laissera simplement son père répondre à ce genre de question, il fera sûrement un discours sur le sujet de sa famille, discours arrangé à sa sauce évidement, ce soir pendant le repas. En attendant, le jeune homme devait juste esquiver les questions indélicates. Avec un large sourire, il dérobe l'éventail des mains de la demoiselle et essaie de l'agiter maladroitement devant son visage.

- Pour une fille ? Je vois vraiment pas pourquoi tu dis ça, je trouve que ça me va à ravir.

Il agite encore quelques fois l'objet devant lui tel une danseuse de flamenco. Enfin, ça c'est le geste qu'il essaie de mimer alors qu'il doit sûrement juste ressembler à une vieille dame voulant se rafraichir malgré son parkinson. Stan profite de ça pour se relever et se diriger vers la porte fenêtre. D'un geste sec, il déclenche la sécurité de la porte et l'ouvre pour laisser l'air passer tout en continuant de s'éventer le visage avec le bel éventail venant de loin. Il sait qu'il doit trouver rapidement une diversion pour ne pas qu'elle surenchérisse sur le sujet là. Il tend la main vers elle pour montrer le petit objet qu'il vient de recevoir.

- Tu veux bien m'expliquer l'histoire de ce petit talisman tiens ? Tu attises ma curiosité.

Il sent l'air un peu plus frais se glisser sur sa peau pour entrer dans la pièce. Stan suppose qu'ils vont devoir descendre rejoindre le paternel. Un coup d'oeil rapide à sa montre lui indique qu'il est déjà 17h, il va sûrement demander ce qu'elle veut manger et engager une conversation. Le londonien peut d'avance prédire le sujet choisi, soit ses études à elle, soit le métier de ses parents, soit le travail qu'elle veut faire après les études. Prévisible. Ceci dit, il devrait admettre être aussi curieux de lui poser des questions à son sujet, en apprendre plus sur elle. Un feeling semble s'installer naturellement entre eux et même s'il n'est pas là à lui proposer une soirée pyjama, converser plus longtemps avec la demoiselle lui ferai plaisir.

Depuis le couloir, ou plutôt les escaliers du rez de chaussé, Stan entend la voix particulière de son paternel raisonner entre les murs de la maison. Celui-ci s'excuse, un imprévu dans une affaire particulièrement importe l'oblige à se rendre à son travail. Les pas grondent et les jeunes peuvent entre M. Lewis se précipiter dans l'escalier et dans le couloir jusqu'à la chambre. Deux coups sur la porte pour s'annoncer et le voilà qui pointe le bout de son nez dans la pièce. Un large sourire poli adressé à Purificación et il lui explique qu'il est vraiment désolé de ne pas pouvoir discuter plus longtemps et qu'il espère que son fils lui a montré tout ce dont elle avait besoin, il lui laisse le plaisir de la faire visiter la maison. Il jette un regard sur Stanislas justement, semblant juger son éventail que le jeune homme n'a pas eu le réflexe d'arrêter de secouer, mais sans dire un mot, il repose ses yeux sur la jeune espagnole en lui expliquant qu'il rentrera peut-être tard mais que demain il serai là avec plaisir pour bavarder. M. Lewis quitte ensuite la pièce après avoir lancé un au revoir général. Stan est soulagé de la nouvelle, de toute façon il est habitué à passer plus de temps seul qu'en sa compagnie quand il n'y a pas d'invité. Il se doutait bien que son paternel ne mettrait pas tout son travail de côté pour une étudiante. Il profita donc du doux bruit de la voiture paternelle démarrant et le son particulier du portail automatique se refermant avant de reposer ses yeux sur Puri.




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Purificación D. Velázquez
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyVen 13 Sep - 16:01
Lorsque Stanislas prit place sur le lit qu’elle allait occuper pendant les deux mois à venir, Purificación s’empressa de fouiner dans une de ses valises pour en sortir deux cadeaux qu’elle avait décidé de ramener à ses hôtes. Les cachant dans son dos, dans une main, l’Espagnole tendit l’autre vers le jeune homme pour qu’il lui donne la sienne en retour. Chose faite, elle y déposa le petit carreau de faïence finement décoré, non sans une petite fierté. C’était sa tante qui l’avait créé tout spécialement pour l’occasion, et Purificación avait presque l’impression d’être une enfant toute fière de la performance exceptionnelle de ses parents. La demoiselle laissa Stanislas observer ce premier cadeau, avant de dévoiler son deuxième présent : un éventail. L’ayant ouvert d’un geste expert pour cacher la moitié basse de son visage, Purificación fixait le jeune homme en espérant peut-être réussir à avoir une réponse concernant une quelconque présence féminine en ces lieux. Son regard se faisait curieux et malicieux alors qu’elle détaillait le visage de son interlocuteur.

Mais Purificación n’y décela rien. Un petit silence s’installa, Stanislas finissant par se lever pour dérober l’éventail à l’Espagnole qui le laissa faire, bien trop surprise pour jouer et retirer sa main au dernier moment. Il souriait et faisait le pitre avec l’objet, en l’agitant devant son visage, mais la mannequin n’était pas dupe : il n’avait rien laissé transparaître, mais quelque chose clochait, elle en avait le pressentiment… Elle ne put toutefois pas s’empêcher de pouffer en le voyant faire, se mettant finalement à rire en l’entendant lui dire que cet objet lui allait à ravir.

« C’est vrai, tu es superbe avec ! Mais tu n’as pas le bon mouvement pour l’utiliser, ehm… Tu dois plus utiliser ton… »

Impossible de retrouver le mot, Purificación dut désigner son propre poignet qu’elle avait levé au niveau de sa poitrine pour que Stanislas comprenne ce qu’elle avait essayé de dire. Elle voulut se rapprocher un peu de lui pour lui montrer le vrai geste à avoir, mais elle fut stoppée par ce carreau de faïence qu’il lui montrait. Un talisman ? L’Espagnole ne put retenir un sourire tendre en pensant qu’effectivement, on pouvait presque voir ça comme un talisman. Sa tante, c’était ce porte-bonheur qui l’avait sauvée d’un terrible quotidien après tout.

« Ce n’est pas un talisman. C’est, ehm… Un objet pour la décoration. Tu peux l’utiliser pour beaucoup de choses, pour la cuisine, pour les murs, pour le sol… C’est ma tante qui l’a créé. C’est son travail. »

On pouvait clairement sentir tout l’amour que ressentait Purificación pour sa tante rien que dans cette phrase. Peut-être que Stanislas allait d’ailleurs un peu tiquer sur le fait qu’elle semblait aussi attachée à sa tante, mais ils n’eurent de toute façon pas le loisir de poursuivre cette conversation puisque des pas se mirent à approcher de plus en plus, dans les escaliers, dans le couloir, jusqu’à la porte de cette chambre. Sans savoir pourquoi, ce son coupa le souffle de Purificación. C’était peut-être le fait d’être dans cette maison inconnue, avec des gens qui lui étaient tout aussi inconnus, mais elle avait immédiatement assimilé ce son à celui des pas de son père quand il venait la trouver dans sa chambre. Déglutissant difficilement, l’Espagnole afficha bien vite un sourire quand elle vit le père de Stanislas ouvrir la porte. Cela faisait quelques temps qu’elle travaillait en tant que mannequin, alors les faux sourires qu’on pensait sincères… Elle était plutôt douée pour en distribuer à la pelle ! Purificación s’inclina donc poliment devant l’homme.

« D’accord, bonne chance pour votre déplacement, j’espère que tout se passera bien. Stanislas est vraiment très gentil, tout ira bien. A demain. »

Ses mots étaient toujours un peu maladroits à cause de cette foutue barrière de la langue, mais le fait que Purificación soit aussi tendue à cause de ce souvenir qui était soudainement remonté à la surface ne l’aidait pas vraiment à se détendre. Accompagnant ses mots d’un geste de la main et d’un sourire, ce ne fut que lorsque la porte se referma et que les pas s’éloignèrent que l’Espagnole s’entendit lâcher un petit soupir de soulagement. Cet homme semblait gentil mais… Purificación avait toujours autant de mal à se sentir à l’aise en présence d’un homme qui lui faisait autant penser à son paternel. L’Espagnole laissa le silence s’installer dans la pièce et se rapprocha de la porte pour voir la voiture partir. C’était assez marrant de voir qu’ils semblaient avoir tous les deux retenu leur souffle jusqu’à savoir que l’homme était vraiment parti.

Quand la voiture disparut, Purificación tourna la tête vers Stanislas, retrouvant un vrai sourire cette fois-ci.

« Alors ? Qu’est-ce qu’on fait ? Tu voudras que je cuisine ce soir ? Je suis plutôt forte pour ça ! »

L’Espagnole avait en effet passé beaucoup de temps à apprendre à cuisiner avec sa tante et elle adorait s’adonner à ce passe-temps, surtout quand c’était pour les autres. Elle savait déjà que quand elle partirait pour le Japon et qu’elle allait se retrouver seule dans un appartement, elle ne se donnerait certainement pas la peine de cuisiner.

Et puis, sans s’en rendre compte, Purificación lâcha des mots qu’elle regretta presque aussitôt.

« Je suis contente qu’on soit juste tous les deux… »

Le tilt se fit et elle plaqua aussitôt ses mains sur sa bouche. Le père de Stanisla faisait tout pour lui donner bonne impression, mais c’était vraiment dingue de voir à quel point il lui faisait penser à son propre père…

« Ah, désolée ! Ehm… Je… C’est juste que, c’est bizarre d’être dans la maison de personnes que je ne connais pas. »

Belle tentative pour se rattraper !
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyLun 16 Sep - 17:17

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Avant que le paternel de Stan ne dérange l'ambiance, Purificación venait de rire en essayant d'expliquer le bon mouvement au jeune homme qui singeait ce qu'il pensait être une façon logique d'agiter cet éventail. La demoiselle a du mal à trouver ses mots et certaines de ses phrases se terminent par des mouvements afin d'imager ce qu'elle veut dire et dont elle ne connait pas les mots exacts. Stanislas s'attend à devoir deviner ce qu'elle dit plus d'une fois mais cela l'amuse, ça crée un suspense lorsqu'elle parle. Surtout qu'il s'amuse énormément à la voir réfléchir, hésiter, désespérer puis mimer. Sur ce coup, le mot bonus est facile, poignet à désigner et deviner, c'est pas compliqué. Sans vouloir lui couper la parole, le jeune londonien se contente de prononcer doucement le mot "poignet" afin d'exagérer un mouvement d'éventail plus ridicule que le précédent.

Il est absorbé par la description de Puri quant au petit talisman qu'il vient de recevoir. Un tendre sourire se dessine sur le fin visage de l'espagnole et les yeux de Stan détaillent ce dernier tant qu'elle fixe la faïence de Grenade. Elle lui explique que c'est une décoration fabriquée par sa tante. Le regard du londonien retombe sur le petit objet décoré de beaucoup de détails. Il ressent énormément de tendresse dans la voix de la demoiselle lorsqu'elle parle du travail de sa tante et se demande si celle ci lui a déjà appris à créer de tels objets. Il sait d'avance qu'il le posera sur son bureau. Un instant, il s'est imaginé l'utiliser comme dessous de tasse mais il aurait peur d'abimer les jolies couleurs du petit objet avec la chaleur d'un café. Peut-être l'accrochera t-il simplement comme décoration au dessus de son bureau.

Les pensées de Stan furent perturbées par les pas lointain de son paternel se rapprochant rapidement. Il se crispe légèrement et masque ce sentiment en fixant simplement l'éventail qu'il tient dans sa main. Le londonien sent le regard réprobateur du paternel qui vient de remarquer l'étrange position de son fils. L'homme ne dit rien, ne laisse rien paraitre pourtant tout deux savent bien ce qu'il pense. Puri ne s'en rend pas compte pourtant elle est prise entre deux feux et la demoiselle désarme M.Lewis d'un grand sourire. Étrangement, Stanislas eut l'impression de la voir se tendre un instant avant l'entrée de l'homme dans le pas de la porte, pourtant il suppose que Stephan est poli, gentil et tout ce qu'il faut avec elle. Il se doute tout de même que son paternel peut mettre mal à l'aise, sa présence peut être impressionnante, dérangeante, perturbante même pour les autres personnes que son fils. L'entourage de son paternel ne contient que des gens influents dont l'amitié a une utilité les uns pour les autres.

Stan ne dit rien, il attend simplement la fin de la phrase de M. Lewis pour hocher la tête afin d'acquiescer. C'est la douce espagnol qui remplit le silence en souhaitant une bonne chance pour le travail et affirmant que Stanislas était gentil avec elle. Ça amusa le jeune homme intérieurement malgré qu'il savait pertinemment que son paternel trouverait quelque chose à lui reprocher. Il laisse s'échapper un soupire interne et l'air semble redevenir plus agréable, moins électrique, à peine Stephan ayant quitté la pièce. Le bruit des pas dans l'escalier raisonne, puis les clefs qui décollent du récipient de l'entrée, la porte qui claque, la voiture démarrant alors que le portail s'ouvre, puis le doux bruit si particulier des grandes barrières de l'entrée se refermant doucement.

Un grand sourire s'affiche sur le visage de Purificación qui se retourne vers Stan lorsque les deux jeunes étudiants remarquent la disparition totale du paternel. Un soulagement qui semble partagé même s'il s'imagine qu'il prête ses propres sentiments à la demoiselle pour la comprendre, pour se sentir moins seul à ressentir de tels choses. La projection des sentiments peut être quelque chose d'extrêmement rassurant pour beaucoup de personnes qui justifient leurs comportement par les sentiments qu'ils prêtent à leur interlocuteur. C'est peut-être enfantin mais il a souvent l'impression que son paternel met énormément d'individus mal à l'aise. Il ne dit rien et écoute la demoiselle qui reprend la parole d'une voix différente de celle avec laquelle elle venait de souhaiter une bonne soirée à M. Lewis.

L'espagnol propose de cuisiner pour eux ce soir, ventant ses qualités de cuisinières. Stan se débrouille plutôt très bien aussi, plus d'une fois il a du improviser un repas complété pour des invités de dernière minute de son paternel. Et pas des pâtes s'il vous plait. Entrée, plat, fromage et dessert minimum. Il faut avouer qu'il prend un certain plaisir à cuisiner pour les autres plus que pour lui. Mais avant même qu'il ne puisse répondre, la demoiselle reprit la parole pour expliquer qu'elle est contente d'être juste à deux. Stan ressenti une drôle de sensation, comme si une partie de son cerveau interprétait cela de façon ambigu alors que l'autre partie savait pertinemment le côté maladroit que cette phrase cachait simplement. Elle bégaie quelques mots en cherchant à retrouver le fil de ses pensées, semblant chercher un moyen de se rattraper. Stan peut avouer qu'il prend un plaisir à la voir patiner dans la semoule mais il se contente de rire en passant sa main dans ses cheveux pour ébouriffer son épaisse tignasse. Il comprend totalement cette sensation de ne pas être à l'aise dans la maison, il la ressent encore malgré les années passées à vivre ici. Il ne rebondira pas sur cette phrase pour rester poli et ne pas abimer l'image du fils heureux et de la famille unie.

- Je comprends. Tu veux que l'on fasse un plat chacun ? Je peux te cuisiner une spécialité londonienne, tu risques d'en réclamer chaque jour ensuite !

Un vent frais entre encore dans la pièce et l'air sent cette odeur particulière d'herbe fraichement coupée. D'un geste maladroit, il plie l'éventail mais doit s'y reprendre à plusieurs reprises pour que cela se fasse correctement. Il ne sait pas encore ce qu'il va en faire. Peut-être son père l'offrira t-il à une de ses fréquentations après le départ de l'espagnole, peut-être Stan le gardera t-il dans un coin de sa chambre pour lui éviter ce destin de cadeau à un client du cabinet de son père. Pour l'instant, il veut ranger la petite faïence dans son bureau. Il vient d'y penser mais il se rend compte qu'il n'a pas proposé à la demoiselle de lui faire visiter la maison. De toute façon, il n'est pas encore dix-huit heure et ils ne sont pas obligés de manger à dix-neuf heure précisément comme quand M.Lewis est présent. Le connaissant, il sait que son paternel ne rentrera pas avant tard dans la soirée et il en est soulagé. Stephan est capable de passer la nuit entière au bureau et se rendre compte que le jour vient de se lever et qu'il a encore un autre dossier à finir, ce n'est pas grave, il dormira plus tard, il faudra simplement penser à commander plus fréquemment des cafés à sa secrétaire.

- Tu as déjà faim ou as tu envie que je te fasse visiter la maison ? Ça t'évitera de devoir m'appeler très fort pour que je te localise dans une des nombreuses pièces si jamais tu t'y perds.

Il sait que l'humour anglais peut être (et est très souvent) peu compris des autres pays. Surtout qu'il annonce cela d'un air très sérieux, un simple sourire en coin puisqu'il s'amuse lui même de sa plaisanterie. Ceci dit, il vient de se rendre compte que qui dit visite, dit justifier un tas de chose surtout que la jeune femme semble curieuse. De toute façon, ils devront passer par là alors autant se jeter à l'eau de suite.



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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyMar 17 Sep - 15:38
Purificación ne pouvait clairement pas nier que savoir qu’ils n’étaient plus que tous les deux, Stanislas et elle, dans cette grande maison, avait quelque chose de grandement rassurant. Les années avaient beau passer, le traumatisme de l’Espagnole continuerait certainement à perdurer un bon moment concernant les hommes plus âgés qu’elle qui lui faisaient penser à son père. Elle avait beau savoir que c’était ridicule de penser comme ça, de faire ce genre d’association alors que son hôte faisait justement tout ce qui était en son pouvoir pour paraître agréable, mais elle ne pouvait tout bonnement pas s’en empêcher. La méfiance était un sentiment profondément ancré en Purificación, et elle savait très bien que les apparences pouvaient être trompeuses.

Alors voilà, quand l’homme fut parti pour de bon, l’Espagnole ne put s’empêcher de lâcher ce soupir et ces mots de soulagement, avant de rebondir en proposant à Stanislas de lui préparer à manger. Et en lui confiant maladroitement être heureuse qu’ils soient en tête à tête. Purificación ne put se retenir de grogner un peu en entendant son interlocuteur rire de la voir galérer à mort à essayer d’expliquer ce qu’elle avait voulu dire. C’était vrai que ses mots avaient été carrément ambigus ! Gonflant ses joues, l’Espagnole croisa ses bras sous sa poitrine en fixant Stanislas avec un petit côté ronchon.

« Ne ris pas… C’est difficile de réussir à parler dans une autre langue ! En plus, je vais bientôt devoir en apprendre une autre bien plus difficile parce que je vais partir pour le Japon à la fin du lycée. »

Pourquoi est-ce qu’elle lui racontait ça tout à coup ? Purificación n’avait pas du tout réfléchi, s’étant tout simplement laissée porter par son envie de faire réellement connaissance avec ce jeune homme de son âge. Ils allaient passer deux mois ensemble après tout alors… Autant bien s’entendre et garder de bons souvenirs de son séjour à Londres !

« D’accord, on peut cuisiner un plat chacun ! Il y a des choses que tu n’aimes pas ? Et tu sais, on dit souvent de mauvaises choses sur la cuisine anglaise… Je suis sûre que c’est toi qui vas adorer mon plat et qui vas me demander de le refaire ! »

Purificación lui lança un petit sourire malicieux, commençant déjà à réfléchir au plat qu’elle pourrait lui cuisiner. Mais elle fut coupée dans ses réflexions par Stanislas qui lui demandait si elle avait faim. L’Espagnole secoua doucement la tête de gauche à droite.

« Non, pas pour le moment, merci. Et je ne mange pas beaucoup aussi, alors tu ne devras pas faire trop de choses à manger pour moi. D’accord ? Ehm… Et je suis d’accord pour visiter la maison. Elle est vraiment très grande. »

Purificación garda un petit sourire à ses lèvres avant de s’approcher de la porte d’entrée de la chambre pour laisser Stanislas commencer sa visite. Bon… Il n’y avait sans doute pas d’autres moyens d’en avoir le cœur net et ça démangeait l’Espagnole depuis un bon moment déjà alors… Elle décida de mettre carrément les pieds dans le plat pour essayer de glaner des informations sur la famille de son hôte.

« Stanislas… Est-ce que tu as des frères ou des sœurs ? Désolée, c’est peut-être mal de te demander mais… ta maison est trop grande seulement pour toi et ton père, non ? »

Purificación affichait une petite moue alors qu’elle plantait son regard sombre dans celui de Stanislas. Elle s’en voulait un peu d’être aussi directe, mais c’était normal qu’elle cherche à savoir quelle était la situation de sa famille d’accueil, non ? Par contre, si elle demandait des informations, il était tout à fait normal qu’elle en donne en retour à son interlocuteur.

« Ah ehm… Moi, en Espagne, je n’ai pas de frère ou de sœur, je suis la seule dans ma famille. Et… »

Purificación hésita un instant. Que faire ? Lui dire toute la vérité ? Autant être sincère si elle voulait développer un vrai lien avec Stanislas, non ? Elle voulait que, pendant ces deux mois, il devienne une personne importante pour elle. Peut-être comme un frère ? Comme un ami ? Et l’Espagnole voulait aussi être là pour le soutenir du mieux qu’elle le pouvait.

« Je vis avec ma tante et mon oncle depuis que j’ai 8 ans. »
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyJeu 19 Sep - 23:17

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Stanislas prend note lorsque la jeune espagnole lui dit qu'elle déménagera bientôt au Japon pour la fin du lycée. Il est surpris, ce n'est pas courant de quitter son pays pour un autre aussi dépaysant, encore moins aussi jeune. Il reviendra sur le sujet et les deux jeunes étudiants abordèrent le sujet important de la nourriture. D'un commun accord, ils s'arrangeront pour cuisiner un plat chacun. Lui ne peut s'empêcher de rire lorsqu'elle lui adresse un sourire malicieux en s'avançant, annonçant non sans critiquer la cuisine anglaise qu'il tomberai amoureux des plats espagnols.

- Eh, certes la cuisine anglaise n'est pas les meilleurs, mais on sous estime les cuisiniers anglais ! Pas obligé d'être originaire d'un pays pour en maitriser l'art culinaire. Tu te taperas les fesses par terre devant ma Carbonara Darling !

Ce n'est qu'après avoir parlé qu'une petite voix dans sa tête lui souffle que les expressions ne sont pas les mêmes dans tous les pays et que si elle prend au pied de la lettre son expression, elle risque vraiment de le regarder de travers. C'est à ce moment là que le londonien se rend compte de tout ce qu'impliqueront les deux mois de vie commune. Ça risque d'être amusant. Ça va surtout le changer dans son quotidien et même s'il doit faire le traducteur sur pattes, il est prêt à signer. La compagnie de la demoiselle l'amuse.

Lorsqu'il lui demande si elle a faim, elle décline l'offre et annonce d'avance qu'elle a un appétit de moineau. Lui, à la limite, ça lui convient, il mange plutôt pas mal et n'est pas contre aider pour finir une assiette. Si ça peut dépanner, il rendra service, par pure politesse. Bon, si en plus la cuisine de la demoiselle est bonne, la politesse n'en sera que plus agréable évidemment. Stanislas lui répond en hochant la tête, indiquant que c'est noté, il ne fera pas d'énormes quantités avant que la demoiselle accepte de faire un tour de la grande maison.

L'espagnol élance son corps en direction de la porte de la chambre avant de s'immobiliser. Quelque chose semble la tracasser, le jeune homme le remarque sur le champ. Il se demande d'abord si c'est un mot ou une phrase qui lui fait défaut et l'interroge du regard. Jusque là, elle semble maladroite mais sait se faire comprendre plutôt bien. Quelques hésitations évidemment, mais elle est arrivée il n'y a quelques heures. Et comme si elle venait de retrouver sa langue, Purificacion se lance et reprend la parole. Stan ne peut s'empêcher de tilter sur cette façon particulière qu'elle a de prononcer son prénom, ça l'amuse, un peu raté mais pas loin d'être ça. Pourtant, avec sa douce voix et cette façon ratée de l'appeler, il ne s'attendait pas à une telle droite. Un coup de couteau en plein coeur, deux poumons crevés, un trou creusé dans son estomac, et une sécheresse inouïe dans sa bouche. Ses doigts trembleraient presque. Instinctivement, il aurait eu le réflexe de tirer sur ses manches afin de couvrir ses poignets mais il a appris à ne pas avoir ce tic immédiatement après avoir entendu parler d'un sujet qui le dérange, beaucoup trop évident sinon.

Il s'attendait à ce qu'elle aborde le sujet de sa maman, et aussi de ses frères et soeurs éventuels. Comment lui en vouloir de se renseigner sur sa famille d'accueil. Plusieurs possibilités s'offrent à lui. Des plus crédibles au plus scénarisées. Faire disparaitre le corps de la demoiselle est éliminé sur le champ, évidemment. Mais lui dire de rentrer chez elle, lui payer un billet retour en prétextant que ça n'allait pas être possible, mentir à son père ensuite sur la raison de son retour... Ça serai se priver de la présence de la demoiselle et du potentiel premier vrai été qu'il pourrait passer. Ce serai aussi priver Puri de la chance d'apprendre l'anglais, de découvrir Londres et le pays. Deuxième option rayée immédiatement. Inventer un mensonge, il y songe, dire que maman et sa soeur sont parties, sont en vadrouilles quelque part dans le pays, dans a famille peut être, ou juste ailleurs simplement. Ailleurs c'est tellement moins effrayant que nul part. Mais elle apprendra la vérité tôt ou tard, et si elle en parle devant son paternel, Stan sait qu'il va s'en prendre dans les dents dans tous les sens du termes. Pourtant dire la vérité semble impossible, il craint vraiment trop l'implosion que ça créerait en lui. Il ne s'en sent pas capable, il ne l'a jamais été, rien que lorsqu'il entend son paternel prononcé ces mots froids, il sent quelque chose geler et mourir en lui. Il est perdu et réfléchi aussi vite que possible. Éviter subtilement le sujet sans risquer les gaffes devant son père, il a l'impression de danser ivre, drogué au milieu d'un champ de mines et de tirs, entre deux feux.

- J'ai une soeur, mais nous vivons seuls mon père et moi dans cette maison. L'histoire est trop longue pour te fatiguer avec ça dès ton arrivée. Juste... Mon père n'aime pas trop parler de sa famille, hm, si tu veux un conseil avec lui, parler travail et histoire du pays, c'est bien comme sujet...

Stan marche sur des oeufs, c'est dur de prévenir des côtés compliqués de son paternel sans éveiller de doutes chez la demoiselle. Elle ne doit pas se douter de son coté violent. Et il semble satisfait de sa réponse, il a répondu honnêtement après tout. Oui, Stanislas a une soeur. Elle ne vit plus, là, mais c'est sa soeur et elle le restera toujours. Il ne ment pas, il se répète cette phrase en tête, ayant déjà cette lourde impression de mensonge, de honte, de tristesse qui s'accrochent à lui. Après tout, il préfère encore ressentir ça que le vide, alors il s'en contentera. Ne pas trop en demander.

L'Espagnole reprend la parole avec une petite moue semblant s'excuser de ses paroles, de ses questions. Elle explique qu'elle n'a ni frère, ni soeur et apparement, même pas de parents puisqu'après une hésitation que Stan a eu l'impression d'être douloureuse, elle annonce simplement qu'elle vit chez sa tante et son oncle depuis ses 8 ans. Un pincement au coeur. Moultes questions. Mais il ne s'imagine pas lui poser les questions qu'il n'aimerai pas avoir à entendre à son propre sujet. Pourtant, il ne se voit pas non plus ne rien répondre, un simple changement de sujet serait si froid. Il fait quelques pas dans le couloir, en direction de la salle de bain qu'ils partageront, tout en cherchant ses mots. Il ne rebondira pas sur son absence de frère et soeur ne voulant pas continuer dans ce sujet là.

- Ta tante fabricante d'amulette en faïence colorée c'est bien ça ? C'est elle qui t'a appris à cuisiner aussi du coup je suppose ?

Voilà, c'est bien ça, il montre qu'il a écouté la demoiselle lorsqu'elle parlait avant, il s'entraîne à mémoriser ce qu'il dit, à faire des liens dans sa tête. Et puis, un peu bêtement, il a remarqué que Purificacion sourit lorsqu'ils évoquent le carreau coloré qu'elle lui a ramené, alors il tente le tout pour le tout en ramenant le sujet à ce petit objet, espérant en tirer un sourire. Après tout, ils ne se connaissent que depuis même pas une heure, entrer aussi tôt dans les sujets aussi personnels risquerait de créer une ambiance plutôt étrange. D'un geste de la main, il pousse la porte de la salle de bain.

- Notre salle de bain ! Il n'y a aucune clé dans la maison, c'est un peu perturbant au début mais on s'habitue. Si tu occupes la pièce, tu retournes juste ça, et personne ne rentre. C'est pas super moderne mais les clé, ça stress un peu mon père, il ne supporte pas vraiment que l'on s'enferme à clé dans une pièce. Je te ferai une place sous l'évier, puisque t'es là pour deux mois tu peux prendre tes aises hein, niveau serviettes c'est là, t'as même un peignoir prévu pour toi. Si tu veux, je te prêterai mes soins cheveux si tu veux ma crinière de rêve, je suis gentil je sais !

Il se dégage de la porte pour laisser la demoiselle entrer et faire le tour. D'un pas plus ou moins rapide, Stan se dirige jusqu'à l'autre bout du couloir avant d'ouvrir la porte qui se tient face à celle de sa chambre. D'un geste volontairement exagéré comme lorsqu'il jouait avec l'éventail, il fait place à la jeune espagnole pour la laisser entrer dans la salle de loisirs.

- Ici tu peux te maintenir en forme, tu peux utiliser autant que tu veux les machines, c'est pas aussi complet qu'une salle de sport mais ça suffit pour s'entretenir. Mon père squatte cette pièce au moins une heure par jour quand il est là, et quand il ne bosse pas, ça grimpe facilement à plusieurs heures. La vue est plutôt jolie sur le parc devant la maison, ça occupe quand tu cours. Tu es sportive du coup ?

Il a un peu l'impression de présenter sa maison tel un agent immobilier voulant venter les qualités de la propriété. Pour ne pas paraitre trop froid, il essaie d'ajouter des touches d'humour, des références à son père et des questions à la jeune femme. Il voit ses grands yeux détailler les pièces qu'il lui montre. Deux pas et il se retrouve devant la porte d'entrée de sa chambre.

- Ma chambre à moi, promis j'ai fait disparaitre tout ce qui est susceptible d'être gênant dans un coin secret, laisse moi jeter un oeil pour être sûr que les squatteurs se planquent sous mon lit, tiens tu peux rentrer.

En vrai Stan vérifie simplement que rien ne peut trahir ses blessures cachées. Pas qu'un bandage sale, du désinfectant ou quoi que ce soit d'autre ne trahisse ce portrait de famille parfaite. Il entre cette fois ci dans la pièce afin de déposer l'éventail ouvert sur l'étagère au dessus de son bureau, le coinçant sur des livres afin de le maintenir en position ouverte, colorant un peu la pièce. Il immobilise aussi la petite faïence qu'il avait encore à la main, celle ci trouve donc sa place sur son bureau à coté d'un pot à stylo. Il ne peut s'empêcher de l'aligner avec d'autres objets. Les couleurs de ces cadeaux lui font sauter aux yeux la banalité de sa chambre. Noire et blanche. Lit noir, parquet en bois blanc très clair comme dans toute la maison, mur clair, meubles noirs, aucune photographie, aucun poster, juste un tableau peint en rouge pour seule touche de couleur. Aucun vêtement ne trainent, les livres sont nombreux, de différentes langues, alignés sur des étagères, classés par auteurs. Les vitres sont transparentes tellement elles sont propres. Il ne tarde pas et s'avance vers la demoiselle pour l'inviter à faire demi tour et poursuivre la visite. Il montre la dernière aile de l'étage, celle comprenant la chambre de son père, son dressing, sa salle de bain personnelle, une pièce bibliothèque, et un grand bureau. Tout est simple, tout est chic, tout est propre. Il décrit un peu simplement sans trop se perdre dans les détails et se dirige vers les escaliers.

Cuisine, puis salon, salle à manger et coin lecture près d'une grande cheminée nettoyée pour l'été. Stanislas ouvre la porte vitrée menant à la grande terrasse.

- La piscine, tu peux t'y baigner quand tu veux, on est pas trop dérangé par les voisins, c'est l'avantage du jardin... Si tu continues par là, tu rejoins un petit chemin qui mène à un jardin agréable pour se balader. Y a pas mal de fruits et légumes qui y poussent, beaucoup de variétés de fleurs différentes aussi d'ailleurs.

Stanislas s'étire en grandissant ses bras vers le ciel, comme s'il voulait gratter quelques centimètres de plus. Son dos et ses épaules craquent bruyamment avant qu'il ne reprenne sa position naturelle, à savoir très droit. Ça choque encore plus étant donné sa taille, lorsque les personnes de plus d'un mètre quatre vingt ont tendance à se tasser, se tenir courbées et penchées, lui non. Il adresse un large sourire à son invité avant de prendre la parole. Il a l'habitude des réactions des personnes visitant la maison. Lorsqu'il y a des invités, il doit souvent participer aux visites que donne son père, fier de mettre en avant une maison pourtant si vide. Il a l'habitude des regards l'interrogeants, semblant demander "mais où sont les signes de vie ? N'avez vous donc aucun souvenir ? N'avez vous aucun objet personnel ? Avouez, vous venez de l'acheter c'est ça ?". En général, les invités taisent ce genre de commentaire et Stanislas lit dans les yeux de ces derniers des réactions diamétralement opposées, allant de l'envie à la jalousie, la haine, la rancune, ou la pitié aussi. Il ne tient pas spécialement à se sentir jugé par Puri et s'empresse donc de changer de sujet.

- Tu veux boire quelque chose ? Pour fêter ton arrivée !

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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyJeu 26 Sep - 16:45
Purificación dut avouer que cette expression sortie de nulle part l’avait grandement surprise. On ne disait pas vraiment ça en Espagne, mais elle pensait saisir à peu près le sens. Du coup, après quelques secondes de silence, la demoiselle finit par pouffer, gardant un petit air plein de défi. Elle avait vraiment hâte de voir Stanislas cuisiner ! Mais alors qu’ils étaient sur le point de commencer cette visite de la grande demeure qui allait l’accueillir pendant ces deux mois d’été, Purificación décida de mettre les pieds dans le plat en questionnant Stanislas sur la présence d’autres membres de la famille. Et le silence qui s’en suivit confirma à l’Espagnole que ce n’était définitivement pas un sujet à aborder. Sa curiosité la consumait, elle voulait en savoir plus mais… Elle ne voulait pas mettre son hôte encore plus mal à l’aise. Elle avait envie qu’il lui dise tout, mais elle savait aussi que certaines choses pouvaient être très dures à évoquer. Alors elle préféra écouter attentivement ce qu’il lui confiait en hochant la tête.

« Travail et histoire du pays… D’accord, je m'en souviendrai. Désolée d’avoir demandé, mais je ne te dérangerai plus avec ce sujet. »

Purificación lui offrit un sourire tendre. Elle espérait vraiment ne pas l’avoir braqué et elle lui aurait bien fait un câlin de réconfort, mais là encore, elle sentait que ça serait déplacé. L’Espagnole allait vraiment devoir faire de gros efforts pour ne pas aborder le sujet de la famille pendant son séjour ici, comme c’était quelque chose qui comptait énormément pour elle, mais vivre avec des inconnus, c’était aussi accepter de faire des compromis pour que tout se passe pour le mieux. Et puis, comme Purificación s’était montrée indiscrète, elle décida de rendre la pareille à Stanislas en parlant à son tour de sa famille. Aux questions de son hôte pendant la visite, l’Espagnole hocha vivement la tête avec un sourire.

« Oui ! Mais… Mon oncle cuisine beaucoup aussi alors j’ai appris avec les deux ! »

Purificación aurait pu s’attendre à plus de questions, mais Stanislas semblait respecter sa vie privée autant qu’elle pouvait essayer de le faire avec lui. Se contenter des affirmations qu’on lui donnait, sans chercher à approfondir. Ils auraient deux mois pour faire connaissance après tout, deux mois pour se dévoiler l’un à l’autre s’ils en avaient envie. Autant ne pas trop précipiter les choses.

Par contre, quand Stanislas lui confia que la maison ne disposait d’absolument aucune clé, Purificación ne put s’empêcher de tiquer un peu. Etrange… Plus ils parlaient et plus ils évoquaient le père de son interlocuteur, et plus l’Espagnole commençait à se dire qu’il avait des lubies bizarres… Mais elle n’était pas là pour juger, c’était simplement qu’elle n’était pas du tout à l’aise avec le fait qu’on puisse éventuelle la voir avec un peu moins de tissu sur le corps, et découvrir ainsi toutes les cicatrices qui le recouvraient. Seuls son visage, son cou et ses mains avaient été épargnés, les seules parties de son corps que Purificación se risquait à ne pas constamment cacher. Pour le reste, le fond de teint faisait des merveilles, comme aujourd’hui avec son haut qui plongeait légèrement au niveau du col.

« Merci beaucoup pour la place et le reste. Je… Tu es sûr que je dois seulement faire ça pour que personne n’entre ? Ehm… Et pour les toilettes, c’est pareil ? »

Terriblement gênant… Mais puisque Stanislas lui tendait une perche pour s’éloigner de la gêne qui s’installait avec cette absence de clés, Purificación la saisit sans se poser de questions, souriant avant de tendre une main vers son interlocuteur pour la passer dans ses cheveux, simplement pour pouvoir constater d’elle-même la qualité de sa crinière de rêve.

« Je suis d’accord pour prendre tes produits pour les cheveux ! Ils sont très doux ! Tu pourras prendre mes produits de beauté en échange si tu veux. Pour une peau parfaite. »

Purificación garda son sourire malicieux en caressant ses propres joues, finissant par sortir de la pièce pour se poster devant cette nouvelle porte ouverte. L’Espagnole laissa son regard sombre se promener dans toute la pièce, avant de secouer doucement la tête.

« Pas vraiment… Je fais du flamenco, mais pas d’autre sport. Et toi ? »

La visite se poursuivit, et inutile de dire que ce fut avec un sourire taquin et un regard curieux que Purificación attendit de pouvoir découvrir la chambre de son hôte. En y repensant… Est-ce que ce n’était pas la première fois qu’elle entrait dans la chambre d’un garçon ? Les mains jointes dans son dos, elle détailla cette chambre qui, comme le reste de la maison, lui semblait beaucoup trop froide et impersonnelle.

« Tu aimes lire ? Tu as beaucoup de livres. C’est marrant, je n’imaginais pas une chambre de garçon… ehm… en ordre comme ça. Je vais mémoriser le chemin pour venir ici depuis ma chambre, juste au cas où. »

Elle espérait ne pas lui faire la mauvaise surprise de flipper tellement fort qu’elle se jetterait sur son lit en pleine nuit pour ne pas être seule, mais elle devait avouer qu’elle appréhendait énormément cette première nuit.

La visite se poursuivit et ils arrivèrent finalement sur la terrasse. Purificación grimaça un peu en voyant la piscine. De une, hors de question qu’elle se mette en maillot de bain. Et de deux…

« Ehm… Ne rie pas mais… Je ne sais pas comment nager alors… Je crois que je ne vais pas aller dans ta piscine. Mais oui, je suis d’accord pour boire quelque chose ! Tu as… de l’alcool ? »

Le sourire de Purificación se fit une nouvelle fois malicieux alors qu’elle s’éloignait juste un peu de lui pour aller jeter un œil à la piscine. Non, vraiment, elle allait s’en tenir TRÈS loin ! Elle revint alors vers lui en trottinant.

« On reste dehors ? »

Parce que même si la maison était sublime, Purificación avait comme l’impression qu’elle étouffait à l’intérieur, sans doute à cause de tout ce côté beaucoup trop aseptisé. Elle préférait de loin profiter de l’extérieur et des jolies couleurs qui s’étendaient devant elle !
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyVen 27 Sep - 13:07

You cannot close your heart to

the things you do not want to

feel



Stanislas essaie en même temps de retenir toutes les informations importantes dites par la jeune femme ainsi que lui transmettre ce qui lui semble primordiale lors de la visite de la maison. Il a le sentiment de la couper souvent pour lui dire des choses évidentes. Présenter la salle de bain en annonçant que c'est la salle de bain, c'est un peu superflu. Elle doit bien se douter que ce n'est pas le placard à balais. Il s'amuse de la réaction de la demoiselle lorsqu'elle apprend qu'il n'y a aucune clé. Stan sait bien que c'est perturbant au début, surtout pour les invités. Il est même étonné qu'elle n'ai pas demandé la raison de cette absence de verrous mais il se contante de hocher la tête lorsque Puri demande s'il en est de même pour les toilettes.

- Rassure toi, c'est un réflexe pour nous de vérifier l'état du petit panneau avant d'entrer dans l'une de ses pièces. De plus, mon père utilise sa propre salle de bain et ses wc, il ne change pas ses habitudes. Moi je te promets de faire attention avant d'entrer. Si vraiment tu es perturbée, tu peux trouver quelque chose de plus voyant pour être certaine que je n'entrerai pas.

Il lui décrit ensuite leur salle de bain, proposant gentiment de lui laisser un étage entier pour ranger ses produits. Il faudra qu'il y pense plus tard, mais son père lui avait fait acheter différents cadeaux pour la demoiselle mais il s'est dit que pour ne pas la mettre mal à l'aise, il ne voulait pas tout lui refiler d'un coup. Stan se contente d'annoncer à l'espagnol qu'elle aura son propre peignoir sans savoir si elle saisit ou non qu'il lui appartient vraiment.

Étonné de l'approche, il se penche pourtant en avant pour laisser à la demoiselle le loisir de tripoter ses cheveux. Il vient de plaisanter sur sa chevelure de rêve alors il n'est qu'à moitié étonné du contact que cela provoque. Pourtant, il ne se voit pas lui rendre la pareille lorsque celle ci lui promet de lui prêter ses produits de beauté pour le visage afin d'avoir une peau de bébé. Instinctivement, il lui aurait juste appuyé sur la joue pour plaisanter mais il se retient, n'étant pas encore totalement à l'aise avec Purificacion.

- Va pour une soirée masque de beauté et soins cheveux, pourquoi pas.

Il ne sait pas dans quoi il se lance, ne sachant pas encore à quel point ils finiront par être proche l'un et l'autre. Stanislas continue naïvement sa visite, enchainant ensuite sur la salle de sport avant de passer à sa chambre où la demoiselle entre comme dans une navette spatiale. Il la détaille, amusé, alors qu'il lui répond à la question qu'elle posait sur ses compétences sportives.

- Je m'entraine exclusivement ici, mais je crois savoir qu'il y a un club de danse au centre ville si jamais tu comptes pratiquer pendant l'été.

L'espagnole observe la pièce comme une enfant et ses curieux semblent à la recherche d'un secret caché. Il ne sait pas à quoi s'attendre lorsqu'il voit qu'elle reprend la parole pour lui demander s'il lit beaucoup avant de préciser qu'elle retiendra le chemin pour venir depuis sa propre chambre. Stan rit, amusé que la demoiselle ne se rende pas compte de l'ambiguïté de ses paroles. Maitriser une langue qui n'est pas la sienne n'est déjà pas facile alors en plus prendre en compte les subtilités et les ambiguïtés... Il se contante de rire sincèrement à ce qu'elle vient de dire, ne voulant pas pour autant la mettre mal à l'aise.

- Eh on peut être un homme et être ordonné, je t'assure que ce n'est livré uniquement avec le gêne féminin... Et tu peux venir te réfugier ici autant que tu voudras, si tu as le mal de pays, tu me réveiller pour causer, je peux comprendre que ça fasse étrange de passer deux mois loin de chez soi.

Essayer de ne pas être ambiguë, Stan ne veut vraiment pas mettre son invitée mal à l'aise. Il a beau la trouver ravissante, il ne s'imagine rien de plus qu'une collocation pour l'instant, lui qui est d'habitude plutôt charmeur. Peut-être se l'interdit-il. Par simplicité ?

La visite suit son cour de pièce en pièce jusqu'à la terrasse où le jeune homme désigne du doigt la piscine et le jardin. Un large sourire se dessine sur le visage du londonien lorsqu'il entend la demoiselle lui demander de l'alcool. Ils ont largement le temps devant eux avant que son paternel ne rentre, si déjà il rentre cette nuit. Il observe Puri s'approcher de la piscine, l'observer étrangement avant de revenir rapidement vers lui. Stan garde ce léger sourire amusé lorsqu'il la détaille elle et ses mouvements si doux. La finesse de ses traits le marque, il n'a pas l'impression d'avoir déjà vu une femme si fine, si douce. Il lui semble qu'elle a été peinte au pinceau, un pinceau si peu épais que chacun de ses membres semblent voler, comme s'ils flottaient. Délicate. C'est le mot qui lui vient à l'esprit quand il la regarde.

Mais Stan se fait tirer de ses pensées lorsqu'elle lui propose de rester à l'extérieur. Avec plaisir. Il passe peu de temps au ré de chaussé de sa maison, passant la majeure partie de son temps soit dans sa chambre, soit dans la salle de sport. Sauf pour le ménage un peu partout effectivement.

- Que veux tu boire ? Moi je pensais me faire un Mojito, j'ai des citrons et de la menthe du jardin, ça te tente ? Et pour la piscine, je peux t'apprendre à nager si tu veux.

Il a parlé trop vite et croise les doigts très fort pour que la demoiselle refuse sa proposition de natation. Faudra trouver des excuses pour éviter le maillot de bain le premier mois au moins, certaines de ses plaies et cicatrices sont encore trop visibles et il ne saurait comment les dissimuler. Il n'avait pas pensé à l'arrivée de l'été, souvent il s'abime les endroits plus discrets lorsqu'il sait que la saison des manches se terminent. Là, les douleurs avaient été trop violentes pour qu'un temps de réflexion n'accompagne son geste et ses bras portaient encore les traces de nombreuses crises de larmes. Heureusement qu'il a découvert les chemises en lin, légères et longues. Que demander de plus ?

- Tu peux t'assoir, je t'apporte de suite ton verre ! Le trajet n'a pas été trop fatiguant au fait ? Tu as déjà prévu des choses que tu voulais voir dans le coin ?

Il se dirige vers le bar et la cuisine afin de sortir tout ce qui lui faut. Glaçons qu'il pille, menthe qu'il découpe, citron qu'il tranche, alcool qu'il dose plutôt fort et assemblage de tout ce qui fait un bon mojito. Il prépare ensuite le verre de l'espagnole. Décorant le contour des verres avec un bracelet de sucre. Astuce très simple, il retourne le verre dans du sirop de concombre avant de saupoudrer le sucre dessus. Collant sur le sirop, ça décore joliment le verre et ça donne un petit côté gourmand au cocktail. Un collègue de son paternel lui avait appris l'art de bien servir différents alcools... Stan supposait que ce collègue préférait la présence d'un jeune adolescent plutôt que celle des adultes ennuyeux.

Stan se dirige ensuite vers la terrasse et s'installe à coté de l'espagnole, lui tendant son verre avant de s'assoir confortablement, tout en se tenant toujours très droit. Lui a pris l'habitude sa posture si droite, il sait qu'elle perturbe plus d'une personne. Espérant secrètement que les humains apprendront au choix la politesse ou la délicatesse, ou bien s'habitueront à se mêler de leurs affaires, il croise les doigts pour éviter les remarques à ce sujet au fil des années. Surtout qu'étant grand de base, ça se remarque encore plus qu'il se tient droit. Mais il n'y pense pas à cet instant, il profite juste du vent léger qui souffle l'air tiède d'un début de mois de juillet. L'odeur du jardin est agréable. Il tend son verre vers la demoiselle.

- À ton arrivée ici alors !



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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyJeu 3 Oct - 15:54
Purificación avait légèrement plissé les yeux en entendant Stanislas lui expliquer qu’il ferait encore plus attention, pendant son séjour, à bien vérifier que la salle de bains et les toilettes étaient libres avant d’y entrer. Bon, déjà, l’Espagnole devait avouer qu’elle était un peu soulagée d’apprendre que le père de son interlocuteur ne risquait, à priori, pas d’entrer par inadvertance dans une de ces pièces pendant qu’elle s’y trouvait.

« Je laisserai un de mes vêtements très rouge pour réduire le risque que tu entres dans la pièce alors ! Et si tu entres quand je suis à l’intérieur… Je ne peux pas te promettre que tu en ressortiras vivant. »

Purificación n’était pas vraiment sérieuse bien sûr, elle ne risquait pas de tuer le pauvre Stanislas pour si peu, mais… Il était presque certain qu’il se prendrait une sacrée dérouillée même s’ils avaient une belle différence de stature et de force ! Il était tout bonnement hors de question que l’Espagnole laisse penser à son hôte qu’elle pouvait facilement se laisser marcher sur les pieds, parce qu’elle avait suffisamment travaillé sur elle-même pour réussir à dire non et hausser le ton quand elle n’était pas contente. La petite fille introvertie qu’on pouvait facilement manipuler laissait doucement place à une jeune femme qui donnait l’impression d’être vraiment très sûre d’elle et forte. Mais, ce que les gens ne savaient pas, c’était que tout ça n’était qu’une frêle carapace pour cacher les véritables craintes de Purificación. Mais si l’Espagnole montrait déjà ses faiblesses, elle pressentait que ces deux mois seraient terriblement longs avec ces deux hommes, surtout quand on savait qu’elle n’était pas du tout à l’aise avec eux.

Pourtant, Purificación faisait des efforts et elle tenta même un rapprochement avec Stanislas pour toucher ses cheveux, riant un peu quand il lui proposa une soirée beauté.

Leur visite les amena ensuite jusqu’à la chambre du jeune homme, l’Espagnole s’empressant de la détailler de son regard sombre et curieux. Elle arqua ensuite un sourcil aux mots de son hôte.

« Vraiment ? Tu penses que je peux y aller ? Que pour l’été ? Ehm… Je suis d’accord, mais j’espère que je vais réussir à parler avec les autres sans mon traducteur. »

Purificación lui lança un petit sourire taquin. Oui, elle venait de l’inviter à venir danser avec elle dans ce club, mais elle se doutait qu’il refuserait. Et puis, ça ne ferait sans doute pas de mal à l’Espagnole de voir des gens autres que les deux Lewis pendant ces deux mois d’été !

Le sourire de la demoiselle se fit ensuite un peu plus doux alors qu’elle hochait la tête aux mots de Stanislas. Elle se doutait qu’elle n’aurait pas le courage de venir le déranger si jamais elle se sentait triste ou seule au beau milieu de la nuit, mais ça lui faisait quand même plaisir qu’il lui prête une épaule sur laquelle se reposer pour cette expérience de deux mois loin de chez elle.

Une fois à l’extérieur et après avoir lancé un regard noir à cette piscine du démon, Purificación retrouva bien vite son sourire quand Stanislas lui proposa un mojito maison.

« D’accord pour le mojito ! Tu sais comment les préparer ? Je peux t’aider ? Mais… Pour la nage, merci beaucoup, mais je pense que je vais juste mettre mes pieds dans l’eau sans entrer complètement dedans… Mais je peux te regarder nager si tu veux. »

Purificación avait de nouveau affiché un petit sourire taquin, grognant un peu quand Stanislas l’invita quand même à s’assoir le temps qu’il aille préparer leurs cocktails. Tant pis, ça n’était que partie remise ! Elle lui ferait à manger pour compenser ! La demoiselle s’exécuta donc et s’installa sur une chaise de la terrasse en attendant sagement son verre.

Quand Stanislas revint avec leurs boissons, elle le gratifia d’un immense sourire avant de venir faire s’entrechoquer leurs verres pour trinquer à son arrivée ici.

« Oui, merci beaucoup ! J’espère que tout ira bien ! Santé ! »

Ça, c’était un mot qu’elle savait dire dans pas mal de langues étrangement ! Purificación huma un peu son cocktail avant de sourire en voyant la délicieuse présentation que Stanislas s’était embêté à faire. Elle hésita un peu, puis passa finalement sa langue sur une partie du bord du verre pour manger le sucre avant de boire. Et… Le moins que l’on puisse dire, c’était que son hôte avait la main lourde ! Heureusement que Purificación était habituée à boire de l’alcool fort, sinon elle aurait sans doute grimacé et toussé !

« C’est très bon ! Mais… Ce n’est pas amusant de rester ici, viens ! »

Gardant son verre dans une main, Purificación se leva et retira ses chaussures qu’elle laissa sur la terrasse, avant de s’avancer pieds nus dans l’herbe avec un grand sourire en sentant la fraîcheur chatouiller sa peau. Elle marcha un peu, de sa démarche légère et gracieuse, avant de finalement tourner sur elle-même et s’assoir dans l’herbe. Les jambes tendues devant elle, Purificación leva son visage vers le ciel pour profiter au maximum de ses rayons. Elle resta quelques secondes comme ça avant de boire une nouvelle gorgée et de tendre la main vers Stanislas pour qu’il la rejoigne.

« Le voyage était bien et je pense que je ne suis pas trop fatiguée, même si c’était la première fois que je prenais l’avion. Tu as déjà voyagé ? Tu aimerais aller où ? Pour la visite… Je voudrais faire la parfaite touriste et voir tous les grands monuments comme Big Ben ! Et le palais ! Peut-être qu’on verra la Reine ! »

Purificación se mit à rire et continua à siroter tranquillement son cocktail, sentant doucement l’alcool s’immiscer dans son organisme.
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptySam 12 Oct - 18:44

You cannot close your heart to

the things you do not want to

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Le jeune londonien cligne des yeux à plusieurs reprises. Puri vient de lancer un pique. Elle sait qu'elle lui propose indirectement de venir l'accompagner aux cours de danses. Elle s'amuse sûrement parce qu'elle suppose qu'il refusera mais c'est mal connaître son interlocuteur qui sautera sur toutes les excuses possibles pour déserter la maison dans laquelle ils se sentent autant chez eux l'un que l'autre. Un grand sourire s'arque sur le visage de Stanislas.

- Si c'est pour te rassurer de par la présence de ton traducteur personnel, je peux bien venir avec toi. Je suis curieux d'apprendre ça, ça peut être amusant. J'ai peut être le rythme d'un pingouin ceci dit. Faudra me supporter comme partenaire !

Il ne s'est jamais lancé dans la moindre chorégraphie et jusque là il se tient loin des boites de nuit. Beaucoup de ses potes adorent et y passent leurs week end entiers à danser et à boire, lui préfère les petites soirées en comité restreint même s'il est déjà retrouvé à bouger plus qu'à danser. C'était surtout pour draguer qu'il s'était risqué à entamer un mouvement que personne ne se risquerait à appeler "danse" mais le fait est que ça avait à chaque fois marché. Enfin, à chaque fois, trois fois en tout et pour tout. Et il suppose au fond de lui qu'il avait déjà séduit les demoiselles avant même d'aller danser et que ce n'était que pour se chercher un peu plus qu'ils étaient allés danser. Mais quand même.

La suite de la visite se fait très naturellement et plutôt rapidement. C'est qu'il n'y a pas grand chose à dire sur les pièces principales, ni sur la plupart des pièces en fin de compte. Arrivés sur la terrasse, le jeune homme explique à son invitée qu'évidemment elle pourra aller se baigner quand elle le voudra. Il ne le remarque pas, c'est quelque chose d'à peine perceptible mais elle se braque et refuse catégoriquement de se baigner, proposant de le regarder nager s'il veut. Stan propose de boire un verre et quitte la terrasse en ordonnant à la demoiselle de s'assoir en attendant qu'il revienne. Il entend sa réponse au loin, réponse qui l'amuse.

En préparant les boissons, il se demande si l'espagnole a conscience de l'ambiguïté de ses propos. Il n'est pas stupide, il s'est déjà amusé plus d'une fois à observer les demoiselles en pleine drague. Ça le fait sourire de constater les différentes techniques, les multiples approches allant de la discrète et subtile à la délicatesse d'un éléphant. Chacune y met sa pâte et c'est bien logique, à chacun son caractère. Pourtant, il n'a pas l'impression que Puri est en train de lui faire du rentre dedans, ceci dit, son sourire taquin appuyant ses propos... Il balaie ce débat interne rapidement, il laissera le temps lui éclaircir les idées et au pire, ça ne peut que créer des situations amusantes pour lui. Bon, plutôt gênantes pour son invitée si elle place l'une de ses phrases ambiguës avec n'importe qui mais lui en rira bien.

Deux jolis verres à la main, il rejoint son invité pour lui tendre l'un des deux. Il espère que la demoiselle apprécie l'alcool, il n'y ai pas allé spécialement de main morte. En même temps, il n'a jamais trop compris le principe de créer des cocktails alcoolisés dont l'alcool était totalement imperceptible. Servez simplement du sirop dans ce cas. L'alcool est très important, il ajoute ce petit quelque chose qui fait tout ce qui est appréciable à un bon mélange. Après, il est vrai que chaque personne aura ses préférences à ce niveau.

Les deux jeunes étudiants trinquent à leur rencontre et à la santé. Il s'amuse à la détailler du regard lorsqu'elle passe sa langue sur le bord sucré de son verre. Sa présentation semble plaire, il en est ravi et boit deux longues gorgées, diminuant ainsi déjà énormément sa boisson. Purificación se relève rapidement des chaises de terrasses, remerciant le londonien de la préparation et proposant ensuite d'aller s'installer ailleurs. D'un hochement de tête, Stan se relève à son tour pour suivre la demoiselle, se demandant où elle comptait atterrir. Les chaises avaient beau ne pas être drôles, pour reprendre les mots de la jeune femme, elles avaient l'avantage de ne pas se situer très loin du bar tout de même. Mais il ne dit rien et descend les escaliers qui séparent la terrasse du jardin.

D'un geste précis, Puri enlève chaussures et chaussettes pour les laisser au pied de la terrasse et s'élancer nus pieds dans l'herbe fraichement coupée. En essayant de garder un équilibre afin de ne pas renverses son verre, Stan l'imita moins habillement. Quelle agréable sensation. Telle une petite fille, la demoiselle fit un tour sur elle même, hésita, s'essaya et entendit ses longues jambes fines sur l'herbe encore réchauffée par les derniers rayons du soleil. Enfin, même s'ils en avaient encore pour quelques heures de soleil, c'était du moins les derniers rayons encore chauds qui arriveraient jusqu'à eux, malgré que la température resterait agréable la majeure partie de la soirée et même de la nuit en cette saison.

Avec le moins de grâce qu'il était possible d'avoir en un être humain, Stan s'affale au sol avant de croiser ses jambes comme un indien. De sa main libre, il joue avec les herbes qui l'entourent, à la recherche du coin de l'oeil d'un éventuel petit insecte venu rôder dans le coin. L'espagnol reprend la parole, apparement de nature bavarde pour le plus grand bonheur de son hôte. Une flopée de mots et de questions qu'il écoute attentivement. C'est la première fois qu'elle voyage et lui retourne la question à son sujet. Il cligne des yeux. Il n'a jamais plus voyagé depuis l'accident. En même temps, l'ambiance familiale n'est pas à la visite de pays lointain ni à la détente sur une plage paradisiaque. Il n'a même jamais trop réfléchi à ce sujet, lui qui ne se projette pas plus loin que la rentrée, comment se faire des plans sur une comète qui n'est même pas certaine d'exister ? Il sait ce sujet un peu trop sombre pour la situation, il fera l'effort de trouver une réponse sincère mais pas triste, ne pas déranger avec ses maux surtout.

La demoiselle le noie sous les lieux qu'elle veut visiter. Elle envisage carrément de croiser la Reine ce qui déclenche un rire franc et sincère de la part de son interlocuteur. Il ne se moque pas, il est juste amusé de l'entrain de son invitée et heureux d'avance de toutes ces journées qu'il passera loin d'ici. Il réfléchit rapidement aux personnes pouvant les héberger une nuit ou deux afin de visiter un peu plus loin que la ville même. Des amis de la famille vivent en Écosse et il croit se souvenir d'un ami de son père vivant à Edimbourg. Il sait que son paternel serait ravie d'exhiber sa générosité à accueillir une jeune étudiante d'un autre pays et de montrer que son fils sacrifie ses vacances pour lui faire découvrir le pays et les villes voisines. Il repensera à en parler à son paternel le lendemain quand il rentrera.

- Et alors ? Ton avis sur l'avion ? C'était comment ? J'ai visité quelques pays d'Europe quand j'étais petit mais je m'en souviens peu. J'étais à Barcelone d'ailleurs, j'en ai le souvenir d'une jolie ville ! Et pour Big Ben et la Reine d'Angleterre, on peut déjà s'organiser ça cette semaine si tu veux, tu verras, y a vraiment beaucoup de jolies choses à voir ici.

Il finit sa phrase avant de porter son verre à sa bouche et d'aspirer deux nouvelles longues gorgées. Quelle agréable sensation, l'alcool dans les veines et le soleil sur la peau. Même s'il était loin de sentir les premiers effets apaisants et euphoriques de l'alcool, les rayons frappent et réchauffent ses vêtements pour créer une sorte d'agréable nuage tiède.

- Et à part danser et rêver de notre belle Reine, tu aimes bien quoi dans la vie du coup ?



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Purificación D. Velázquez
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyVen 18 Oct - 14:42
Purificación ne s’était vraiment pas attendue à ce que Stanislas accepte son petit défi déguisé de l’accompagner pour les possibles cours de danse qu’elle pourrait suivre pendant son séjour à Londres. Résultat, après avoir affiché une mine surprise, l’Espagnole avait laissé un rire franc franchir ses lèvres, acceptant avec plaisir cette compagnie, même si son hôte prétendait être aussi bon danseur qu’un pingouin. Le courant passait plutôt bien avec Stanislas et si Purificación pouvait en plus éviter de se retrouver toute seule dans l’inconnu… Elle était plus que preneuse !

Quoi qu’il en soit, après une visite détaillée des lieux, les deux jeunes gens se mirent d’accord sur le fait qu’il était nécessaire de fêter comme il se devait l’arrivée de Purificación en Angleterre. Stanislas revint donc après quelques instants sur la terrasse où se trouvait la demoiselle pour lui tendre un mojito qu’il venait tout juste de préparer, mais l’Espagnole ne semblait pas vraiment satisfaite. Elle se leva alors pour descendre la terrasse et se retrouver dans l’herbe, retirant gracieusement ses chaussures sans même renverser son verre avant de faire un petit tour sur elle-même pour finalement s’assoir en tendant ses jambes devant elle. Stanislas la rejoignit rapidement, prenant place à ses côtés avec bien moins de grâce, ce qui fit doucement pouffer la mannequin.

S’ensuivit alors une conversation que Purificación menait presque de bout en bout tant elle aimait discuter malgré les difficultés auxquelles elle faisait face en s’exprimant dans une langue qui n’était pas la sienne. Elle parla de sa toute première expérience en avion, ainsi que de tous les endroits qu’elle souhaitait visiter pendant son séjour à Londres. Quand Stanislas se mit à rire à l’évocation d’une rencontre avec sa Majesté la Reine, Purificación ne put s’empêcher d’afficher un grand sourire, pouffant à son tour en imaginant la scène. Ça serait plutôt rigolo !

Aux questions de son hôte, l’Espagnole haussa une épaule en perdant un peu son regard dans le ciel encore clair malgré le temps qui passait.

« Ehm… C’était bien, je n’ai pas eu peur, même si c’était un peu… pas amusant de rester sur mon siège sans bouger. Mais comme je l’ai dit avant, je vais quitter l’Espagne pour aller au Japon l’année prochaine, pour continuer mon travail de mannequin. C’est mieux si j’aime l’avion, comme le voyage va être très long ! »

Purificación ne put s’empêcher de sourire à l’idée de partir à l’autre bout du monde, dans un pays à la culture si différente de la sienne, tout ça pour poursuivre sa carrière débutée il y a déjà quelques années déjà. Elle ne savait pas combien de temps ce rêve plein de paillettes allait durer, alors elle comptait bien en profiter au maximum !

L’Espagnole hocha alors vivement la tête quand Stanislas lui proposa de faire tout un tas de visite lors de la semaine à venir, avant de gonfler légèrement ses joues en prenant un air faussement contrarié à l’évocation de la ville de Barcelone.

« Oui, c’est une belle ville… Mais Grenade est bien plus jolie ! Il y a la montagne et la mer pas trop loin, et les bâtiments sont très beaux aussi ! Si tu veux visiter un jour, tu seras bienvenu chez moi ! »

Purificación lui offrit un sourire sincère alors qu’elle continuait de siroter son verre, prenant bien son temps pour savourer sa boisson et, surtout, ne pas s’enivrer trop vite.

« Pour répondre à ton autre question, j’aime être mannequin ! Et j’aime aussi ehm… la psychologie. Quand je ne pourrai plus être mannequin, j’aimerais aider les enfants qui ont des problèmes de violence. Tu sais, avec des parents méchants ou d’autres personnes. »

Purificación fronça les sourcils. Elle avait vraiment l’impression de s’exprimer hyper mal, mais il lui semblait que le fond de sa pensée avait quand même été clairement évoqué. Si elle partait pour le Japon, ce n’était pas uniquement pour poursuivre sa carrière de mannequin, mais aussi pour y étudier la psychologie. Elle ne pourrait pas défiler toute sa vie et s’il y avait bien une chose qui lui tenait autant à cœur que son métier actuel, c’était bien de venir en aide à des enfants qui avaient, comme elle, subi des maltraitances.

« Et toi ? Tu sais déjà ce que tu veux faire après l’école ? »
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyJeu 24 Oct - 0:49

You cannot close your heart to

the things you do not want to

feel



[ Deux semaines après l'arrivée de la jeune espagnole - Édimbourg - Écosse ]

Un proche de M. Lewis avait proposé d'héberger quelques jours les deux jeunes pour permettre à son invitée de visiter l'Écosse et de découvrir la ville d'Edimbourg. L'avantage d'avoir des proches aussi riches que ceux du paternel est que beaucoup d'entre eux ont des appartements à gauche à droite du monde, offrant des possibilités de voyages plutôt intéressantes. Même si M. Lewis était un peu retissant à l'idée d'envoyer son fils en voyage loin de lui, offrir à son invitée cette belle opportunité avait fait pencher la balance, non pas par générosité mais simplement pour pouvoir ensuite se venter auprès de son entourage du généreux homme qu'il était. Lui qui offrait le voyage à l'étudiante qu'il héberge, lui qui permet à une étudiante de découvrir autant de choses. Puis ne pas avoir son fils dans les pattes quelques jours lui ferait peut-être du bien, il ressent tellement de colère et de haine quand il le voit, impossible pour lui de canaliser ça, et puis ce n'est pas à lui de travailler sur ça, c'est entièrement la faute de son maudit fils d'après lui.

C'est donc pour cette raison un peu compliqué que les deux jeunes lycéens se sont retrouvés en direction de l'Écosse pour 4 jours. Cinq heures de train, beaucoup de fou rire et de longues discussions plus tard et Stan et Puri posaient enfin leur valise dans l'appartement prêté par l'ami du paternel. L'ami en question y vivait actuellement mais n'y était que très peu présent. Lui aussi avocat, il passait plus de temps à son bureau que chez lui et ne s'y arrêtait presque que pour dormir, et encore, ça lui arrivait parfois de s'endormir sur le canapé de sa salle d'attente. Que voulez-vous, il vivait pour son travail.

M. Lewis avait, avant qu'ils partent, donné à Stanislas une enveloppe contenant pas mal d'argent. Hors de question qu'ils manquent de quoi que ce soit, il ne voulait pas que son invitée se prive ou se restreigne à cause de l'argent, il se sentirait honteux s'il apprenait qu'ils n'avaient pas pu faire une activité à cause d'un soucis financier. Il ne voulait pas qu'on puisse le traiter de radin ou d'avare et c'était bien une première pour lui de donner autant d'argent à son fils. Mais depuis que l'espagnole était chez eux, leurs habitudes étaient changées. Plus compliqué pour le paternel de se défouler sur son fils. Difficile de lui hurler dessus, de le battre, ou même juste de boire à outrance en sachant qu'une jeune fille dormait sous son toit. Ça ne l'empêchait pas pour autant de trouver des moments pour s'isoler avec Stan, mais cette situation ne lui plaisait ps plus que ça. Après tout, ce n'était que pour deux mois et demis et il se ventait suffisamment de sa gentillesse auprès de son invitée pour que cela compense. M. Lewis devait toujours trouver des intérêts dans ce qu'il entreprenait.

C'est donc avec une belle somme d'argent en poche et plusieurs idées en tête que les deux jeunes étaient arrivés à Edimbourg. Ils étaient arrivés avant hier et repartait demain soir. Ils avaient parcouru le grand château, participé à l'excursion sur les mythes et légendes autour de la ville, étaient allés au lac du Loch Ness et même visité un musée de l'illusion d'optique. Beaucoup de Polaroid et de photo souvenirs, c'était une première pour les deux jeunes de visiter autant de lieux. Cet été, ils n'avaient pas arrêté. Stan cherchait toutes les possibilités pour s'échapper avec l'espagnole, trouvant tout les endroits possibles et inimaginables qui pouvaient être visités dans le coin et il ne comptait plus les heures passes dans les transports en commun pour rejoindre les différents endroits que la demoiselle voulait voir. Il avait l'impression de vivre une parenthèse, comme si ses malheurs étaient sur silencieux, toujours présents, mais tellement moins bruyants. Oui son père le battait toujours, et oui Stan se faisait toujours du mal, mais il avait moins se besoin de s'abimer et les rares fois ou il le faisait, c'était plus à cause de ses cauchemars qu'à cause de crises d'angoisses dans la journée, qui elles aussi avaient plutôt diminuées. Purificacion apaisait Stanislas.

Pour leur dernière nuit à Edimbourg, les deux jeunes avaient retenu le nom d'un bar qu'un couple leur avait conseillé lors d'une conversation au musée des illusions d'optiques. Après tous les kilomètres parcourus ces dernières jours, il avait les jambes lourdes mais c'était sans hésiter qu'il s'était motivé à sortir ce soir. La demoiselle n'avait pas été dur à convaincre alors après leurs visites du jours, ils étaient rentrés à l'appartement juste le temps de se doucher, de se faire beaux et de trouver le fameux bar.

Stan a enfilé une chemise rouge et une veste de costume noire ainsi qu'un jeans noir. Il ne prend pas trop de temps dans la salle de bain pour laisser à la demoiselle le temps de se préparer elle aussi. C'est fou comme ils s'entendent bien, comme tout semble naturel entre eux. Il a du mal à croire qu'il y a moins d'un mois, ils ne se connaissaient pas. Et là, ils vivent ensemble depuis deux semaines, ils passent tellement de temps ensemble et pourtant tout se passe bien. Il craignait au début de ne pas supporter la présence constante de quelqu'un dans sa vie lui qui s'est toujours habitué à la solitude et à ses moments isolés, dans sa bulle. Puri ne le dérange pas. Pourtant ils se sont déjà disputés quelques fois, ayant chacun un caractère plutôt fort, ça dérape facilement. Mais Stan a la qualité de n'être ni rancunier, ni méchant. Il s'excuse parfois même s'il n'est pas en tord juste pour ne pas maintenir une tension avec la demoiselle. Pour autant, il s'amuse souvent à lui lancer des piques. Preuve de la complicité naissante entre eux.

C'est donc propre et pomponné que les deux jeunes lycéens prennent la direction du bar indiqué. L'Écosse fait parti de ces pays acceptant de vendre de l'alcool à des mineurs dès 16 ans. Et le pub où ils ont décidé de se rendre ne fait pas exception à la règle. Il est sur le thème des mythes et légende de la ville justement, cette dernière en cumulant un nombre plutôt improbable. Stan pose les yeux sur la demoiselle qui vient de le rejoindre dans l'entrée de l'appartement pour se mettre en route. La température est agréable pour un mois de juillet, et les rues sont sublimes. Stanislas est comme un gamin, émerveillé devant tout ce qu'il voit, prennent un tas de photos souvenirs et embêtant la belle espagnole pour la prendre très souvent en photo. Il adore la photographier. En même temps, elle est si photogénique que c'est facile même pour un novice de la photo. Elle dégage un charme fou d'une façon si naturelle. Le jeune londonien a fait des clichés dont il est plutôt fier. Il trouve que le voyage est passé trop vite et réfléchit déjà dans un coin de sa tête à quel autre client de son père pourrait avoir un appartement à prêter pour visiter une autre ville le temps de quelques jours. Mais il ne veut pas se perdre dans ses pensées, il veut profiter de l'instant présent et savourer les heures qui lui restent dans ce beau pays et cette sublime ville, surtout en si belle compagnie, et avant tout loin des pensées morbides qui semblent être restées à Londres.

- Alors mademoiselle Velazquez ? Quelques mots sur ce voyage ?



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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyMer 30 Oct - 14:34
Purificación avait vraiment l’impression de vivre sa vie à 300 à l’heure, raison pour laquelle elle se sentait étrangement plutôt apaisée malgré l’éloignement avec sa maison, sa famille et ses habitudes. Il y avait fort à parier que si le courant n’était pas aussi bien passé avec Stanislas, l’Espagnole aurait eu bien plus de mal à dormir et à se sentir aussi vivante pendant ce séjour. Alors oui, les jours passaient et Purificación se sentait de plus en plus à l’aise avec lui, mais par contre, elle avait toujours énormément de mal à apprécier le père de son ami. L’Espagnole ne saurait vraiment dire pourquoi, sans doute qu’elle l’associait à son père biologique, mais elle n’arrivait pas à se sentir à l’aise en sa présence, qu’importe la gentillesse dont il semblait faire preuve en leur donnant autant d’argent. D’ailleurs, c’était aussi un détail qui faisait que Purificación ressentait comme une gêne en sa présence… Elle avait toujours vécu dans un milieu très modeste et n’avait pas encore le droit de toucher l’argent qu’elle gagnait avec son boulot de mannequin, alors tout ce luxe et cet argent… ça ne la mettait vraiment pas à l’aise. Elle aimait les choses simples et elle faisait toujours en sorte de dépenser le moins possible tout cet argent qu’il leur donnait à Stanislas et elle.

Par contre, Purificación devait avouer qu’elle avait immédiatement sauté sur l’occasion quand on lui avait proposé un petit séjour en Écosse. Au moins, elle pourrait passer du temps rien qu’avec Stanislas et faire tout un tas de découvertes ! Et ces deux premiers jours avaient été vraiment merveilleux, tant et si bien que Purificación ressentait un petit pincement au cœur à l’idée de devoir retourner à Londres. Mais… Elle ne pouvait quand même pas empêcher Stanislas de rentrer chez lui simplement par caprice !

Pour la dernière soirée de leur excursion en Écosse, ils avaient donc décidé de se rendre dans un bar. La journée avait été très chargée, mais Purificación était comme montée sur des ressorts. Elle était tellement curieuse que même si la fatigue était bien présente, elle ne voulait pas se reposer, de peur de regretter de ne pas avoir profité à 300 % de son séjour à l’étranger. Quand Stanislas sortit de la salle de bains, la demoiselle s’empressa d’y entrer pour se pomponner. Elle enfila une jolie robe d’un rose pâle, très légère et qui couvrait tout juste ses genoux. Histoire de cacher les cicatrices sur ses jambes, Purificación mit un collant couleur chair, et elle attrapa ensuite une petite veste pour cacher ses bras. L’Espagnole se maquilla ensuite légèrement, coiffant sa tignasse ébène en un chignon bas, laissant quelques mèches de cheveux encadrer son visage. Elle était vraiment sublime et les deux lycéens avaient tout l’air d’un couple de tapis rouge à marcher l’un à côté de l’autre ! Armée d’une petite pochette assortie à sa robe, en plus de chaussures à talons qui lui faisaient gagner près de 10 centimètres, Purificación s’empressa de prendre le bras de Stanislas une fois à l’extérieur de l’appartement où ils avaient séjourné. A sa question, elle le gratifia d’un immense sourire.

« C’est vraiment génial ! Je suis contente qu’on ait pu venir ici et faire toutes ces visites, j’en ai pris plein les yeux ! Et j’en prends encore plein, t’es trop classe comme ça ! »

Purificación pouffa un peu en tapotant le torse de son ami. Son niveau d’anglais s’était grandement amélioré depuis son arrivée et elle n’avait presque plus aucun mal à s’exprimer, même si certains mots ne faisaient toujours pas partie de son vocabulaire.

Bras dessus, bras dessous, ils arrivèrent finalement à destination, et ce fut Purificación qui entra la première après s’être longuement attardée sur la devanture décorée de l’établissement. Le sourire aux lèvres, elle n’avait pas lâché la main de Stanislas jusqu’à se planter devant le bar où un serveur s’approcha pour prendre leur commande.

« Une bière pour moi s’il-vous-plaît ! Ehm, une… une stout ! Et toi, tu prends quoi ? Tu veux grignoter quelque chose ? »

Purificación était vraiment surexcitée à chaque fois qu’ils se trouvaient dans un nouvel endroit tous les deux. Et si elle avait préféré commencer par une bière, l’Espagnole ne comptait pas retourner à Londres sans avoir goûté au fameux whisky écossais !

En attendant, maintenant qu’ils avaient leur verre, Purificación se dirigea vers une petite table où elle s’installa avec sa grâce habituelle. Fouillant dans sa pochette, elle en sortit son téléphone portable avant de faire une petite moue.

« Hum… Si j’envoie une photo de nous dans un bar avec un verre d’alcool à la main à ma tante… J’ai peur qu’elle s’inquiète… Mais ça serait vraiment dommage de ne pas garder un souvenir de notre dernière soirée en Écosse ! Allez, approche ! »

Purificación glissa ses doigts parfaitement manucurés sur l’épaule de Stanislas, jusqu’à passer derrière son cou pour le tirer vers elle, pendant que son autre main tenait son téléphone portable haut devant eux pour prendre un selfie. On leur avait déjà beaucoup fait la réflexion pendant leurs diverses visites, mais ils allaient très bien ensemble et ils donnaient toujours l’impression d’être de jeunes amoureux, plutôt que des amis. Pourtant, même si Stanislas était vraiment beau garçon et tout à fait le genre de Purificación, l’Espagnole ne se pensait pas amoureuse de lui. Elle ressentait quelque chose de fort pour lui, mais c’était différent de l’amour qu’on pouvait avoir pour un petit-ami. Il s’était tissé comme une connexion entre eux dès leur rencontre, et ce lien qui les unissait ne cessait de se renforcer au fil du temps. La mannequin ne voulait pas trop y penser, mais elle allait vraiment ressentir comme un vide quand elle retournerait en Espagne et qu’il ne serait plus là, avec elle. Purificación se hâta de secouer doucement la tête en sentant son cœur se serrer à cette pensée, puis elle laissa son regard s’attarder sur chaque élément de la décoration avant de trinquer avec son ami.

« À ce super voyage de découverte de l’Ecosse ! Je suis triste que ce soit déjà fini, j’aime bien Londres, mais je trouve ça bien plus amusant de partir en vadrouille comme ça, rien que tous les deux, pas toi ? On devrait songer à s’enfuir « en amoureux » et partir découvrir tout le pays ! »
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyJeu 31 Oct - 14:04
Stanislas tend son bras en direction de la demoiselle pour qu'elle s'y accroche. Les deux étudiants ont développé des réflexes dignes des couples les plus niais, mais pour autant ni l'un ni l'autre n'a tenté le moindre rapprochement physique ambigu. Plusieurs fois pendant leur séjour, des inconnus avec qui ils ont eu une conversation leur ont fait comprendre qu'ils les prenaient pour un jeune couple. Dès le début, dès les premières insinuations du genre qu'ils avaient déjà entendu à Londres, les jeunes amis n'avaient nié. Ça les amusait de rentrer dans ce jeu et ils s'en taquinaient encore un peu plus. Et puis il fallait leur laisser que chacun avait un charme particulier, un petit quelque chose qui les rendait très séduisant. Pour la demoiselle étant mannequin, cette beauté n'était plus à débattre. Pour le londonien, c'était quelque chose dont il avait pris conscience que très récemment et il admettait que l'espagnole n'y était pas pour rien.

C'est donc avec un plaisir qu'il n'avait pas besoin de cacher qu'il propose son bras à son amie pour se diriger vers un bar. Bras dessus, bras dessous, l'étudiant demande à la demoiselle son avis sur le séjour. Il est heureux de constater à quel point elle semble épanouie et naturelle quand ils sont ensembles. Il ne se sent pas obligé de jouer un rôle non plus et c'est bien la première fois qu'il connait un tel sentiment. Il ne saurait définir celui ci. Amour ou non, il se contente de profiter de la situation et des moments avec Puri sans se poser milles questions.

Il ne peut retenir un rire sincère lorsque sa compagne lui dit que l'Écosse lui en a mit pleins les yeux et que lui aussi lui en met pleins les yeux à être sorti sur son 31. Il a fait un petit effort pour leur dernière soirée et il a bien remarqué que la demoiselle s'était un peu plus pomponnée que d'habitude. Purificacion dégage un aura si doux et tellement charmant. Elle semble si naturelle dans sa belle robe rose, et les mèches qui encadrent son visage lui ajoutent un petit quelque chose qui fait craquer Stan sans pour autant qu'il ne lui avoue. S'est crée un jeu de taquinerie entre les deux.

- Tu vas me faire rougir, arrête ! Fallait bien être à la hauteur, tu es ravissante ce soir encore.

Le londonien avait toujours essayé de chercher ses compliments un peu plus loin que les basiques "tu es jolie, tu es belle, tu as un beau sourire", il trouvait ces compliments vus et revus, ne leur attribuant même plus de sincérité tant ils étaient devenus bateaux. Pour lui, un réel compliment devait être recherché pour être plaisant. Et ça lui avait permis plus d'une fois de faire craquer des lycéennes étant plus habituées aux dragues basiques des garçons en manque de vocabulaire. Il savait que les mots étaient un avantage sur lequel il pouvait jouer. Il s'amusait d'ailleurs souvent à déstabiliser ses interlocuteurs de par sa spontanéité.

Le petit couple arrive enfin devant le bar alors que le ciel commence à s'assombrir. Poliment, il laisse la demoiselle entrer en première, lui lâchant le bras pour la laisser entrer tranquillement. Il s'amuse souvent à observer la réaction des personnes lorsque l'espagnol arrive quelque part. C'est assez similaire à chaque endroit. Les hommes se retournent sur elle, presque tous. C'est assez impressionnant à constater d'ailleurs et Stan prend un véritable plaisir à voir les airs déçus de ceux qui constatent qu'ils ne pourront tenter leurs chances avec la demoiselle déjà accompagnée. Stan trouve d'ailleurs la jeune femme incroyablement patiente, il se sentirait lasser par tout ces regards en permanence. C'est vraiment depuis qu'il passe autant de temps avec la jeune espagnol qu'il s'est rendue compte que la vie de femme et la vie d'homme était vraiment différente rien que dans la rue ou dans les bars. Pourtant, sa correspondante semble habituée et ne prête pas plus d'attention que ça aux gens qui l'entourent. Le londonien a aussi remarqué les regards des femmes lorsqu'elles aperçoivent Purificación. Autant si les réactions des hommes est plutôt similaire d'un mâle à l'autre, celle des femmes varient. Certaines la dévisagent, voyant sûrement en l'espagnole une beauté qu'elles auraient désiré posséder. La beauté ne fait pas tout, mais c'est quand même quelque chose de très agréable dans une vie. D'autres femmes dégagent de la jalousie, une jalousie qui se lit directement dans leurs traits. C'est d'ailleurs de ces dernières que Stan a déjà pu entendre des remarques méchantes, acerbes et insultantes visant son amie. Ce sont les mêmes femmes dont le mari regarde Puri avec un regard bien différent, peut-être pour cela que les dames se sentent obligées de descendre la rivale. Par contre, lorsque le londonien entend un commentaire désobligeant, il s'amuse très souvent à leur répondre parfois ironiquement, parfois juste spontanément, évitant tant bien que mal la méchanceté gratuite mais il s'adapte à son interlocuteur.

Il rejoint la demoiselle qui n'a pas lâché sa main et s'accoudent tout deux à une table. Il ne faut pas longtemps pour qu'arrive un serveur afin de prendre leur commande. Purificación décide de commencer en douceur, par une bière. Le londonien parcourt rapidement la carte des yeux avant de remarquer que le bar propose une bière maison aux ingrédients surprises. Pourquoi pas.

- Je prendrai une bière maison s'il vous plait, et... Un Fish & chips à partager et une planchette de fromage, ça te va ?

Le serveur attend que la demoiselle acquiesce ou ne modifie la commande et file ensuite en cuisine. Stanislas observe la demoiselle qui semble se retenir de bondir partout, touché par son air enfantin et si doux qu'elle dégage. En deux temps trois mouvements, le jeune serveur dépose les deux bières sur la table et repart aussi tôt. Les deux étudiants observent leurs verres avec des yeux remplis d'impatience. Stan est prêt à trinquer et à déguster mais son élan est interrompu par la demoiselle voulant immortaliser ce moment. Il s'amuse beaucoup du côté touriste de son amie, prenant vraiment énormément de photographies. Souvent d'eux, pas mal des monuments aussi, mais plutôt d'eux devant les monuments. Faut avouer qu'elle est tellement photogénique que Stanislas s'est découvert un plaisir à la photographier. Même sur téléphone portable, la demoiselle arrive à ressembler à une photo de magazine, le londonien trouve cela fascinant.

Après une hésitation concernant l'inquiétude de la chère tante, Purificación décide d'immortaliser le moment et attire Stanislas vers elle. Les deux jeunes sourient sincèrement et la photographie s'enregistre dans le téléphone de la demoiselle. Il n'a pu s'empêcher de ressentir un léger pincement de coeur lorsqu'elle a parlé de dernière soirée en Écosse. Effectivement, ils doivent rentrer demain mais ni l'un ni l'autre n'en a envie. Non pas contre Londres, mais l'ambiance a la maison étant particulière, les deux étudiants font leur possible pour y être le moins possible et Stan s'est découvert un talent de guide plutôt approximatif. Il ne compte plus le nombre de fois où ils se sont perdus et qu'il prétextait une excuse bidon d'un truc improbable à voir pour justifier le détour qu'ils faisaient. Mais ça restait toujours dans une ambiance bon enfant. Il se promettait intérieurement de voir avec son paternel pour s'improviser d'autres week-end comme celui ci, prétextant que la demoiselle en était ravie et que la famille de celle ci était tenue au courant de tout ça. Le paternel s'en sentirait fier à tout les coups. Mais Stan n'avait pas envie de penser à lui maintenant.

Les deux verres à la main, les étudiants trinquent à ce superbe voyage. D'un anglais vraiment correcte, Purificación explique qu'elle est triste que le weekend se termine déjà et sous entend qu'ils devraient songer à s'enfuir en amoureux dans tout le pays. Le pincement au coeur que ressent Stan est bien différent que celui ressenti lorsque la fin du voyage avait évoqué, ce pincement là semble tellement plus doux. Il n'y prête pas attention et avale deux longues gorgées de bière dont le goût reste un mystère pour lui.

- À nous et à l'Écosse alors ! Je suis sûr qu'il y a possibilité que mon père connaisse d'autres personnes prêtes à nous loger quelques jours par ci par là. On verra ça avec lui à notre retour. Ça veut donc dire que t'es prête à me supporter encore comme guide, t'es sûre de toi là ?

Le londonien avale une nouvelle gorgée de sa bière en essayant de deviner les origines de celles-ci. Le serveur débarque et pose deux assiettes au centre de la petite table. Il présente rapidement les fromages présents sur le plateau et indique aussi la provenance du poisson fraichement pêché du Fish & Chips, précisant avant de partir que la sauce est évidemment faite maison. Le tout semble tellement appétissant, mais avant de déguster, Stan a prévu une petite surprise pour la demoiselle.

- Ça a l'air tellement bon ! Mais attends, j'ai un petit cadeau pour toi.

Il sort un petit paquet de sa poche intérieure. C'est un petit appareil photo dont les photographies sont à faire développer ensuite. Le vendeur lui a assuré que la qualité de ces dernières est bonne pour un tel appareil et Stan s'est dit qu'à défaut de faire de superbes photos des monuments, ils pourraient toujours immortaliser leur dernière soirée en Écosse à coup de grimaces souvenirs.
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyJeu 7 Nov - 11:21
Purificación était habituée à ce qu’on la complimente, qu’on lui dise qu’elle était belle, surtout depuis qu’elle avait commencé son travail de mannequin. Mais, étrangement, ça avait une saveur complètement différente quand c’était Stanislas qui lui disait ces mots. Ils touchaient directement l’Espagnole en plein cœur, et elle devait souvent faire des efforts pour ne pas se mettre à rougir bêtement. En général, elle souriait d’un air confiant en passant sa main dans ses cheveux tout en lâchant un petit « Je sais », avant de se mettre à pouffer pour prouver qu’elle n’était pas sérieuse. Purificación se savait jolie, du moins, elle savait que les autres la trouvaient belle, mais elle était bien loin d’être prétentieuse. Après tout, quand on voyait vraiment son corps sans tous ces vêtements et ces artifices, il n’avait rien d’attirant. Qui pourrait se satisfaire d’un corps couvert de cicatrices en tout genre ? L’Espagnole commençait tout juste à s’accepter grâce à son travail, mais elle avait encore un très long chemin à parcourir pour ne plus être dégoûtée en se regardant nue dans le miroir. Alors, de tels compliments ne pouvaient que lui faire plaisir et lui donner un peu plus de confiance en elle.

Une fois arrivés au bar, les deux lycéens passèrent leur commande, Purificación ne s’attardant même pas une seconde sur tous ces regards qui les fixaient. Elle avait rapidement compris que ce n’était pas la peine de leur accorder de l’attention, même si ça lui valait bien souvent de se prendre des remarques acerbes ou même de se faire insulter. Mais l’Espagnole n’y prêtait pas attention. Qu’ils crachent tous leur venin, elle y était habituée. Ça lui faisait un peu mal au fond, même si elle ne le montrait pas, mais elle gardait toujours la tête haute. Elle ne leur ferait certainement pas le plaisir de leur montrer que leurs regards ou remarques avaient une quelconque importance pour elle. Et puis, il y avait bien plus intéressant tout autour d’elle tant ce bar était superbement décoré !

Leurs bières arrivèrent bien vite sur leur table, mais Purificación les empêcha de se jeter immédiatement dessus en voulant, une nouvelle fois, immortaliser ce moment en compagnie de Stanislas, sortant son téléphone portable de sa petite pochette. La photo prise, leurs verres purent s’entrechoquer alors que l’Espagnole évoquait son envie de refaire ce genre de voyage en « amoureux » avec Stanislas. Après une longue gorgée, suivie d’un soupir de contentement et d’un grand sourire, Purificación ne put s’empêcher de rire en entendant son ami.

« Bien sûr que je suis prête ! C’est plutôt à moi de te poser cette question, j’suis quand même assez difficile à vivre ! Mais tu sais, quand je parlais de partir en vadrouille… Je parlais d’une vraie fuite, pas d’autres séjours touristiques ! Hum… Comme cette émission là… Où des gens ont par exemple très peu d’argent à dépenser tous les jours et qu’ils doivent aller d’un point à un autre. Comme une vraie fuite quoi ! Sans rien de prévu, en vivant au jour le jour. »

Purificación ne savait pas si elle s’expliquait bien, mais elle devait avouer que cette perspective de partir en mode YOLO l’enchantait beaucoup. Le luxe lui plaisait, elle ne pouvait pas le nier, mais elle se sentait quand même bien plus à l’aise dans des environnements plus modestes. Adieu les bijoux, le maquillage et les beaux vêtements, ils pourraient vraiment vivre les choses à fond !

Mais leur conversation fut coupée par le serveur leur apportant leurs assiettes. Inutile de dire que Purificación les avait immédiatement regardées avec des yeux pétillants, pressée de pouvoir goûter à tout ça, même si son appétit restait toujours moindre. Elle ne mangerait certainement pas plus de la moitié de son assiette, mais elle savait qu’elle allait savourer chaque bouchée !

Et alors qu’elle commençait à saliver sur son Fish & Chips, Stanislas lui annonça qu’il avait un cadeau pour elle. Aussitôt, l’Espagnole se redressa sur sa chaise pour le fixer avec de grands yeux ronds.

« Qu-Quoi ?! Un cadeau ?! Mais c’était pas prévu ! T’es nul Stan, t’aurais pu me dire que t’avais prévu de me faire un cadeau ! »

Fronçant les sourcils en faisant une petite moue mécontente, l’Espagnole vint donner un léger coup sur l’épaule de son ami. Il était vraiment nul… ça lui faisait beaucoup trop plaisir, quoi que ce ça puisse être, mais surtout, ça la faisait se sentir vraiment nulle parce qu’elle… Elle n’avait rien à lui offrir en retour…

Ce fut donc profondément gênée et les joues légèrement rougies, que Purificación se saisit malgré tout du paquet, le fixant de longues secondes en le tripotant délicatement de ses doigts parfaitement manucurés. Avant de commencer à l’ouvrir, elle jeta alors un regard à son ami.

« C’était vraiment fourbe de me faire une surprise comme ça mais… Merci beaucoup. »

Purificación se promit de lui rendre la pareille alors qu’elle découvrait l’appareil photo. Son visage s’illumina immédiatement, l’Espagnole s’empressant de se débarrasser du papier d’emballage pour admirer son cadeau sous toutes les coutures.

« Génial ! Un vrai appareil photo ! »

Finie la gêne, Purificación était vraiment aux anges avec son appareil et, pour sa première photo, elle décida de prendre son ami pour cible, sans le prévenir. Ricanant un peu en voyant qu’il ne s’était pas préparé à se faire photographier, l’Espagnole se leva pour passer ses bras autour du cou de Stanislas et lui faire un gros câlin pour le remercier, déposant par la même occasion un gros bisou sur sa joue en laissant une marque de rouge à lèvres sur sa peau.

« Merci Stan, je suis vraiment très contente ! Est-ce que je dois le consacrer à un moment en particulier ? »

Parce que si c’était le cas, Purificación aurait vraiment du mal à se retenir de prendre tout ce qui passait à porter de son regard de touriste en photo !

Quoi qu’il en soit, ses doigts ne cessaient de caresser son cadeau, pendant que ses yeux revenaient se poser sur leurs assiettes.

« Allez, à table ! Je meurs de faim avec toutes ces émotions ! Oh et… Je peux goûter ta bière ? C’est quoi ces ingrédients surprise ? »
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyLun 25 Nov - 21:08
Stanislas ne pouvait que sourire face à la proposition de Purificación. Déjà sa remarque sur son côté difficile à vivre était plutôt justifié, le jeune homme avait bien remarqué les habitudes de la demoiselle qui aurait pu en énerver plus d'un. Mais pas lui, trop heureux de partager son quotidien avec celle qu'il voyait comme une bouffée d'air frais dans sa triste maison. Alors même les tics qui auraient pu prendre la tête ou déranger, il ne les prenait pas en compte. Fallait avouer que le londonien était quant à lui particulièrement simple à vivre. Il avait un côté exigeant sur le ménage mais était du genre à passer derrière vous plutôt que de vous faire une remarque.
Alors quand la jeune espagnole lui propose de s'échapper à deux, sans prévenir personne... Ou du moins à une fuite sans l'argent du paternel et ses contacts. Ça le fit hésiter mais seulement une fraction de seconde avant qu'il ne réagisse en laissant se dessiner un large sourire. Il plisse les yeux et observe la demoiselle qui semble tout aussi emballée que lui par cette idée qu'elle propose. En un instant, il a déjà l'excuse toute trouvée pour justifier cela à son paternel qui n'est pas du genre à accepter que Stan parte en vadrouille partout. Il espère d'ailleurs que Purificación n'a pas remarqué les côtés spéciaux de son paternel, ça le gênerait énormément, il ne sait pas en dire du mal, ça coince dans sa gorge.

- Quelle merveilleuse idée ! On n'aura qu'à dire à mon père que ton professeurs d'anglais recommande une totale immersion pour te permettre de te débrouiller totalement et voir si tu t'en sors suffisamment avec l'anglais. Comme ça, à nous l'escapade improvisée ! Quelle merveilleuse idée !

Le serveur déboule, demande la commande et tout s'enchaine très vite. L'ambiance est détendue, les deux jeunes amis parlent en s'amusant avant que le serveur ne ramène les bières avec lesquelles ils trinqueront à ce beau séjour puis arrivent plats encore fumant de la cuisine. Tout semble si savoureux. C'est le moment parfait pour le londonien qui en profite pour sortir un petit paquet cadeau. Il a le cadeau facile, c'est un trait de sa personnalité qu'il découvre en apprenant à connaitre Purificación, faut dire qu'il n'avait pas forcément grand monde à gâter avant elle.

Les yeux ronds de la demoiselle trahissent sa surprise, elle ne s'y attendait absolument pas et le pauvre Stan se fait insulter. Il prend l'habitude, Purificación a l'insulte facile lorsqu'elle est gênée mais toujours tout en douceur même si parfois elle oublie la notion de subtilité et de politesse en fait. Mais ça amuse toujours Stanislas qui adore observer ce petit bout de femme peut importe ses émotions du moment. Ceci dit, il pourrait avouer que lorsqu'elle est en colère, il la trouve particulièrement amusante. Mais ce n'est pas péjoratif du tout.

La petite moue mécontente annonce d'avance le coup claquant sur l'épaule du londonien qui le sent à peine et se contente de rire devant le visage contrarié de la demoiselle. Ses longs doigts fins parcourent l'emballages du paquet, elle semble à deux doigts de le secouer pour écouter le bruit mais se ravise finalement, lançant un dernier pique au jeune homme qui ne peut s'empêcher de rire à nouveau.

- Ah pardon de ne pas prévenir avant de faire une surprise mais... Sur notre grande île, le principe d'une surprise, c'est que ce soit une surprise justement ! Mais si en Espagne, on fait une annonce officielle deux jours avant d'offrir un petit cadeau... C'est noté mademoiselle, je saurai !

Il est taquin, Stan parle souvent de l'Angleterre comme son île, sa grande île, même s'il ne s'est jamais senti particulièrement attaché ni à Londres, ni au Royaume Uni tout court en fait. Pas sûr qu'il se soit déjà senti attaché à quoi que ce soit de concret depuis bien longtemps. Purificación commence à connaitre son humour et sait que le londonien est loin d'être raciste et que ce sont simplement des piques taquins qui lui lancent sur les traditions qu'il ne connait pas et dont il est curieux d'en apprendre plus. Les deux jeunes ont passé plusieurs heures bien souvent à parler de leurs traditions respectives, s'amusant à compter les différences entre ces deux pays pourtant pas si loin l'un de l'autre.

Le visage de la demoiselle s'éclaire d'un seul coup lorsque le papier découvre la boite de l'appareil photo. Stan sourit, il a visé juste apparement. Les yeux plissés et son air taquin sont le premiers souvenir que Purificación immortalise avec son cadeau. Il écarquille les yeux, surpris de ce geste auquel il ne s'attendait absolument pas et rit sincèrement. Le jeune homme vient de recevoir un baiser sincère sur sa joue en remerciement de ce petit cadeau. Il ne prête absolument pas attention à la potentielle marque de rouge à lèvres que la demoiselle a laissé sur sa joue, peut-être y pensera t-il plus tard, sinon cette trace restera là jusqu'à ce qu'il croise son reflet.

Il rit de la question de la demoiselle. Doit-elle le garder pour un événement particulier ? Il ne s'attendait pas à cette question et elle est impatiente de l'utiliser. Sur l'appareil est inscrit que la pellicule permet 40 photos, 39 en comptant l'horrible photo qui vient d'être prise.

- Tu veux qu'on s'en serve pour immortaliser notre dernière soirée en Écosse ? On les fera développer une fois rentré à Londres.

L'appel du ventre se faisant entendre, Stan craque pour un morceau de fromage et s'accapare un morceau de pain grillé entier. Ça ressemble à un petit pique nique improvisé mais avec des plats de qualités. Purificación est toujours en train de caresser son appareil photo avant de penser enfin à la nourriture. Stan la regarde, surpris, la bouche déjà pleine de son toast au fromage. Il se contente d'hocher la tête comme un enfant lorsqu'elle lui demande si elle peut goutter sa bière. Évidemment, comme s'il lui refuserai ça. Il n'y a pas de gênes inutiles entre eux, c'est agréable autant pour l'un que pour l'autre.

- Hm, euh, j'aurai dit des fruits rouges non ? Hm, j'sais pas, dis moi ton avis, mais fais voir la tienne ! Pas mal, pas mal, mais je préfère la mienne, t'en penses quoi ?

Il parle en venant tout juste d'avaler son toast et en piquant une gorgée à la demoiselle avant même qu'elle ne l'autorise. Au pire, il risque une nouvelle tape sur l'épaule, il devrait survivre techniquement. D'un geste habille, il subtilise une des fourchettes et commence à piquer dans le Fish & Chips, la sauce étant particulièrement bonne, c'est un régale. La demoiselle comme à son habitude picore à gauche à droite pour combler son appétit de moineau.

- Alors, déjà une idée de destination pour notre virée à l'improviste ? Ou du moins, il te reste quoi comme coins que tu voudrais visiter ? Et pour ce soir, il y a quelque chose que tu voudrais encore voir ici ?
Purificación D. Velázquez
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyJeu 5 Déc - 15:10
Purificación avait beau avoir des allures de princesses, elle n’était pas du genre à avoir froid aux yeux ! Et puis, elle savait bien qu’à la fin du lycée, elle devrait devenir bien plus sérieuse. Elle serait aussi sans doute bien moins libre de faire ce qu’elle voulait. Si elle souhaitant vraiment poursuivre sa carrière de mannequin à l’étranger, elle allait devoir cravacher pour apprendre le japonais, mais aussi pour réussir à se faire un nom. Alors, tant qu’elle avait encore la possibilité de faire tout ce qu’elle voulait, elle n’allait certainement pas s’en priver ! Surtout que l’idée de partir à l’aventure en tête à tête avec Stanislas l’enthousiasmait vraiment beaucoup ! Alors en voyant que celui-ci répondait à sa proposition avec un grand sourire, Purificación ne put s’empêcher d’afficher un sourire au moins aussi radieux que celui de son voisin.

« Excellente idée ! Par contre… T’es doué pour mentir ? Pas que ça me gêne de le faire, surtout si ça peut m’assurer un voyage en tête à tête avec toi, mais c’est quand même pas très cool de mentir à ton père alors qu’il m’héberge chez lui… »

Bon, il était certes sympa à vouloir que tout se passe pour le mieux pour l’Espagnole, mais ce n’était pas pour autant que la demoiselle se sentait vraiment à l’aise avec lui… Il y avait un petit quelque chose qui la faisait tiquer, mais elle n’arrivait pas à mettre la main dessus…

Quoi qu’il en soit, elle ne put y réfléchir davantage puisque son ami lui tendit un cadeau. La surprise put clairement se lire sur le visage de Purificación, qui était vraiment très gênée de recevoir un présent alors qu’elle-même n’avait pas du tout pensé à lui offrir quelque chose ! Elle était gênée, et elle se sentait super nulle pour le coup ! Résultat, le pauvre Stanislas eut le droit à un petit coup sur l’épaule, en plus de remontrances, l’Espagnole ayant toujours un peu de mal à accepter facilement qu’on puisse se montrer aussi gentil avec elle. Et comme elle avait du mal à savoir comment se comporter… Elle râlait ! Mais bien sûr, ça n’avait rien de méchant, c’était un peu comme un mécanisme de défense ou de la maladresse. Et en entendant la taquinerie de l’Anglais, Purificación ne put que grogner davantage alors qu’elle venait tirer doucement la joue de son voisin.

« Nya nya nya ! »

Oui, ça, c’était de la répartie ! Mais Purificación n’aimait pas quand elle n’avait pas le dernier mot, surtout quand elle savait qu’elle avait tort et qu’elle n’avait plus rien à répondre. Bien sûr qu’on ne prévenait pas les gens à l’avance avec un courrier officiel qu’on allait leur offrir un cadeau, même en Espagne !

Mais Purificación oublia bien vite sa gêne et chassa son air ronchon en découvrant l’appareil, s’empressant de prendre Stanislas en photo pour réussir à le surprendre. La demoiselle ne put se retenir de ricaner en voyant la tronche qu’il avait affichée juste avant que le flash ne se déclenche. Nul doute que cette photo serait sa préférée !

« Je veux ! Comme ça, quand je rentrerai, je pourrai me faire un album avec toutes les photos que j’aurai prises ! Et comme je suis trop sympa, peut-être que je pourrais te faire un double et te l’envoyer… Histoire que tu gardes un souvenir de moi quand je serai partie. »

Purificación garda son sourire, mais, mine de rien, l’idée de devoir partir loin de Stanislas après tout ce qu’ils avaient partagé, ça lui serrait le cœur. Elle allait vraiment être triste de devoir le quitter, surtout en sachant qu’ils ne pourraient peut-être plus jamais se revoir…

Mais plutôt que de plomber l’ambiance, Purificación préféra penser à autre chose en goûtant à sa bière, s’empressant ensuite de se saisir de celle de Stanislas pour y tremper ses lèvres, pouffant un peu en voyant qu’il venait, au même moment, de lui voler la sienne.

« C’est vrai que la tienne est super bonne ! J’suis jalouse… Pour la peine, je la garde. »

Purificación afficha un sourire malicieux, buvant une autre gorgée de la bière de son ami, avant de finalement la lui rendre. Elle n’aurait qu’à commander la même une fois qu’elle aurait terminé la sienne !

Les deux jeunes gens commencèrent alors à manger, Stanislas avec beaucoup plus d’appétit que l’Espagnole, avant que la question de leur prochaine escapade ne soit posée. Purificación tordit légèrement sa bouche, signe qu’elle réfléchissait, son regard se perdant sur le plafond.

« Hum… J’aurais bien voulu aller en Irlande, mais ça risque d’être un peu plus compliqué que de simplement rester sur ton « île » non ? Ou sinon, on peut partir en aventure au Pays de Galles ? Genre faire une randonnée, dormir à la belle étoile… Ce genre de trucs ! AH ! Attends ! Stop ! »

Purificación empêcha Stanislas de continuer à manger en mettant sa main devant lui, s’empressant de se saisir de son appareil photo pour capturer leur table. Quand elle eut reposé l’appareil, l’Espagnole ne put retenir un pouffement.

« Magnifique… Au moins, quand je montrerai les photos à ma tante et mon oncle, ils verront que j’étais en compagnie d’un sacré morfale ! »

Riant à nouveau, la demoiselle reprit son grignotage, buvant au final sans doute un peu plus qu’elle ne mangeait. Sa bière était assez forte, et elle sentait que l’alcool allait vite lui faire tourner la tête…
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyDim 12 Jan - 1:13
Stanislas rassura rapidement la demoiselle qui s'inquiète à l'idée de mentir au paternel. Il comprend totalement que cela ne la mette pas à l'aise, loin de là même, surtout que ce n'est pas lui qui est un grand habitué des mensonges. Mais si c'est pour partir tout les deux, il est sûr qu'il saura se débrouiller.

- Hm. Est-ce vraiment un mensonge ? Vos professeurs ne vous encouragent pas à vous immerger le plus possible dans le pays et ses habitudes ? C'est pas vraiment un mensonge en soi....

Il n'est pas super convaincu mais bon, son paternel part fréquente en voyage d'affaires plusieurs jours pendant la période de juillet août, et même le reste de l'année. Il est très souvent appelé dans des grandes villes britanniques ou même européennes pour défendre un cas particulier. Stan a l'habitude de se gérer seul.

Il lui tendit un appareil photo emballé dans un joli emballage propre et la demoiselle s'empressa de dégainer pour immortaliser l'air moqueur du britannique. Il fronce un instant les sourcils, il doit avoir une tête horrible sur la photo, non pas qu'il s'intéresse beaucoup à l'image qu'il puisse avoir mais surtout qu'il n'a pas l'habitude du tout d'être pris en photo. Il n'est pas spécialement photographie et sûrement qu'il n'en a pas des récentes si ce n'est pour des papiers d'identités. Depuis que la demoiselle est présente, il est servi. Il a pris du temps à s'y habituer mais aujourd'hui ça fait partie d'elle et il s'y accommode avec grand plaisir, les regardant même avec souvenir. Alors ce cadeau n'a pas été choisi au hasard, c'est un peu comme s'il baissait les armes et cédait à sa passion de photographe improvisée.

Deux coups de fourchettes et trois gorgées plus tard, Stan a presque déjà gouté un peu tout ce qui est présent sur la table y compris la bière de l'espagnole. C'est juste au moment où le britannique tente une ampliation plus approximative que la tour de Pise pour cumuler différents trucs à manger que Puri lui subtilise sa bière et décide de la garder après l'avoir gouter. Il hausse les sourcils mais essaie de ne pas trop gigoter pour ne pas renverser sa pile de fromage tenant maladroitement sur un pauvre morceau de pain trop petit. Le raisin sublimant le haut du mélange menace de se suicider et de se faire sauter le pépin au moment où Stan lance le tout dans sa bouche pour essayer une percée dans le but de rattraper sa bière. La bouche pleine et ne se gênant pas pour postillonner en direction de la voleuse, il tend son long bras dans la direction de sa précieuse boisson pour la récupérer. Mais moins méchante que ce qu'il craignait, l'ennemie capitule tout de suite et lui rend sa bière.

- Hm eh oh, c'est mort, c'est la mienne. Je partage un peu si tu veux !

Autant de syllabes que de postillons, désolée princesse. Il tente d'avaler la trop grande bouchée qu'il a enfourné pour moins expulser de miettes dans sa direction mais tel un grand gamin, ça l'a beaucoup amusé de tirer de tels missiles en direction de Puri. Il se risque à un nouveau coup sur le bras, tant pis. La conversation s'enchaine ensuite plus posément sur une potentielle destination de voyage surprise et sur l'occupation de ce soir.

Il l'écoute toujours en tentant des mélanges improbables, se créant de véritables sandwich en piochant parmi les raisins secs et raisins tout courts posés pour décorés les planchettes, ainsi que les noix... Du chef d'oeuvre aussi bon que beau se disait-il tout en écoutant les propositions de la demoiselle qui hésitait entre l'Irlande et le pays de Galles. D'un coup alors qu'il allait s'empiffrer de sa nouvelle création, la demoiselle jette ses deux mains en direction de la bouche du britannique qui écarquille grand les yeux. Balance à bâbord, secousse à tribord, la noix dominante la tour de nourriture quitte le navire et vient s'échouer sur le pantalon noire de Stan qui regarde cette chute avec autant de tristesse pour la pauvre nourriture gâchée que par déception de ne pas avoir pu la manger. Ses grands yeux se posent sur la demoiselle, pleins de tristesse et d'interrogations, tel un enfant à qui on aurait interdit de manger son goûté préféré.

Tout ça pour sortir son appareil photo et immortaliser la grande table. Un grognement sourd, Stan lève les yeux au plafond. Très tendrement, il n'est jamais gêné ou énervé du comportement de l'espagnole, au contraire, il la trouve majoritairement touchante, très souvent attachante et presque tout le temps élégante si ce n'est pas mignonne, voir très belle.

- Beh, c'est malin, t'as fait tomber une partie de mon sandwich, et en plus je me suis tâché. Ta famille va se dire que ton accompagnateur ne savait même pas manger correctement, j'en rougis d'avance dis moi !

Surtout que pour les britanniques, le savoir vivre à table et les bonnes manières étaient des choses très importantes à leurs yeux, ce n'était déjà pas bien vu de manger avec les doigts, mais alors faire des piles de morceaux divers et variés de nourritures... Que penserait la Reine d'Angleterre d'une telle tâche ? Après, Stanislas connait toutes les bonnes manières et sait les appliquer quand il faut mais il n'est pas à cheval dessus, il dit simplement cela pour plaisanter.

- Et pour en revenir à notre voyage improvisé, quitter ma grande île n'est pas forcément impossible... Est-ce que tu préfères l'aventure randonnée et aurores boréales du Nord de ma jolie île, où sinon.... La ville ? Tu sais qu'il y a un train qui passe sous la mer, et qui peut nous emmener directement en France. Pour les étudiants en cette période les prix sont cassés, rien ne nous empêcher d'aller visiter les villes de France ? Petites ou Grandes ! À toi de choisir !
Purificación D. Velázquez
Purificación D. VelázquezMannequin
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyVen 17 Jan - 15:01
Purificación ne put s’empêcher d’afficher une petite moue à la réponse de Stanislas. Ce n’était pas un mensonge en soi s’il tournait les choses de cette façon, mais est-ce que ça n’allait quand même pas leur attirer des problèmes ? Le père de son ami avait beau être beaucoup trop gentil avec elle, l’Espagnole sentait qu’il serait capable de dévoiler un tout autre visage si jamais il s’énervait vraiment fort… Mais Purificación avait vraiment envie de faire ce voyage avec Stanislas, alors elle se contenta d’hocher la tête. Ils n’auraient plus qu’à mettre leur plan à exécution une fois qu’ils seraient rentrés !

Quoi qu’il en soit, après ce magnifique cadeau qu’il lui avait offert, Purificación se sentit d’humeur un peu joueuse alors qu’ils commençaient à manger. Elle profita que Stanislas soit en train de se faire une espèce de sandwich avec beaucoup trop d’étages pour lui piquer sa bière et en boire une gorgée. Elle ne put s’empêcher d’exploser de rire en voyant son ami essayer de tout mettre dans sa bouche. Mais son rire se calma bien vite quand il commença à lui postillonner dessus, une grimace de dégoût venant étirer ses traits délicats alors qu’elle cachait son visage avec sa main et s’empressait de lui rendre sa bière dans l’espoir que l’attaque de postillons cesse.

« T’es dégoûtant Stan ! Parle pas avec la bouche pleine, tu m’envoies plein de morceaux dessus ! »

Quand il eut cessé son attaque, la demoiselle commença à passer ses mains dans ses cheveux d’un air soucieux, puis à regarder un peu partout sur elle pour voir si elle n’avait pas des miettes encore accrochées à ses vêtements ou à ses cheveux. Elle épousseta tout ce qu’elle put d’un revers de main, grognant en espagnol, avant de se rendre compte qu’elle avait complètement oublié de prendre une photo de leur dernier repas ici ! Elle s’empressa de stopper son ami dans son élan de construction alimentaire pour vite prendre une photo. C’était un gros morfale, et un grand gamin aussi vu ce qu’il s’amusait à faire avec la nourriture avant de la mettre dans sa bouche. La photo faite, Purificación se rassit avec un sourire satisfait. Mais encore une fois, l’air sur son visage changea du tout au tout quand elle fixa la nouvelle création de Stanislas. Plissant les yeux, elle le fixa avec un air un peu perplexe.

« C’est de ta faute aussi, avec tes expériences bizarres… Tu manges vraiment n’importe quoi et n’importe comment, c’est normal que tu finisses par te tâcher ! C’est bon au moins ? »

Parce que ça intriguait quand même pas mal Purificación cette histoire… Elle n’avait pas tellement envie de goûter parce qu’elle n’était pas sûre de réussir à tout mettre dans sa bouche, mais sa curiosité était quand même pas mal piquée… Enfin, à la place, elle se contenta de manger proprement, telle une vraie lady, ce qu’elle avait devant elle. Elle ferait mieux de se dépêcher si elle ne voulait pas que son ami ait tout mangé avant qu’elle n’ait pu contenter son appétit d’oiseau !

Elle écouta attentivement ce que Stanislas lui disait en grignotant, avant de se stopper aussi sec en entendant le mot « France ». La capitale de la mode ! Forcément que ça l’intéressait ! Son regard sombre s’illumina aussitôt, comme si des étoiles y dansaient, un grand sourire barrant le visage de Purificación qui avait posé ses mains sur la table et s’était levée sous le coup de l’émotion.

« Vraiment ? On pourrait vraiment aller à Paris ?! Enfin, en France, mais je veux voir Paris ! J’ai toujours rêvé d’y aller, et puis c’est la capitale de la mode ! C’est important pour ma future carrière ! Stan, je veux y aller ! Absolument ! Dis oui ! »

Purificación le fixait avec une moue affreusement adorable et des yeux qui feraient sans doute craquer même le pire cœur de pierre de l’univers. Inutile de dire que si Stan acceptait… L’effusion de joie serait assez impressionnante ! En tout cas, l’Espagnole était suspendue à ses lèvres, guettant impatiemment sa réponse. C’était aussi une ville connue pour son grand romantisme et son luxe. C’était tout bonnement hors de question qu’elle passe à côté d’une telle opportunité !

« Ah mais… Tu sais parler français au moins ? Parce que moi, à part quelques mots… « Bonjour », « Merci », « Je t’aime »… Ah, il y a aussi cette chanson hum… « Voulez-vous coucher avec moi ce soir »… Je sais même pas ce que ça veut dire… »
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyDim 26 Jan - 21:54
Le jeune homme sait d'avance que la demoiselle va être dégoutée d'être la cible de postillons et de micro morceaux de nourritures pré-mâchés. La technique est efficace puisqu'elle déclenche un retour immédiat de la bière tant défendue dans les mains du londonien très fier de lui à en croire son sourire amusé. De l'extérieur ça ne se remarque pas, mais ce sourire vient aussi du fait qu'il ne l'avouera sûrement pas, mais l'air outré et cette petite moue si particulière de Puri le fait craquer. Pourtant il a toujours eu tendance à se lasser des filles un peu princesses, un peu superficielles... Mais chez l'espagnole, il sent bien que c'est différent. Oui, elle peut être souvent maniérée et à un côté de Dame sans que ça soit ressenti comme hautain ou désagréable, au contraire, il s'en amuse et trouve cela touchant, attendrissant même. Mais il n'est pas bien sûr d'être objectif en ce qui concerne la jeune femme.

Mademoiselle passe ses longs doigts dans sa chevelure en vu de faire tomber chaque potentiel missiles répugnants avant de s'attaquer à ses vêtements et sa peau, bref tout ce qui aurait pu être la cible de ces postillons. Stan s'amuse de la voir s'agiter ainsi et commence une pile d'un peu tout ce qui se trouve sur la table sans prévoir l'arrêt sur image qu'imposerait la demoiselle et qui provoquerait la chute d'un morceau sur son pantalon sombre. Les yeux écarquillés, le londonien voit qu'elle prend une photo souvenir de leur dernier repas en Écosse avant de lui faire remarquer qu'il allait paraitre bien sale et bien mal élevé à s'être tâché de la sorte si elle montre cette photo à sa famille.

Un reproche fuse et Puri accuse Stanislas de manger n'importe quoi n'importe comment. Il n'est pas sûr qu'elle puisse comprendre la douce sensation qu'il ressent à l'idée de passer quelques jours loin de son paternel et loin de cette maison étouffante de souvenirs. Il se découvre un autre caractère, d'autres facettes de sa personnalité qui ne s'étaient jamais exprimées jusque là, toujours barrées par les menaces, les injures et la démoralisation venant de son paternel. Il s'efface énormément quant il est à la maison, en présence de M. Lewis. Même à l'école, au lycée, il n'a pas le sentiment de pouvoir être lui même comme si même à distance, son géniteur arrivait à peser sur lui avec une épée de Damoclès imaginaire. Avoir des bonnes notes, paraitre bien, fréquenter les bonnes personnes, étudier beaucoup. Il a la sensation de vivre une bulle hors du temps depuis qu'il s'est rapproché de la jeune étrangère qui lui semble ironiquement bien moins étrangères que toutes les personnes qui lui sont pourtant familières... Mais le jeune homme ne cherche pas trop à se poser de question, il profite de ce moment sans pouvoir s'empêcher à la fin du séjour qui arrivera. Il tente de se re-concentrer sur la question qu'elle vient de lui poser.

- Franchement, je suis plutôt fier de mon mélange comparé au précédent, tu veux une petite bouchée ?

Même s'il suppose qu'elle refusera et qu'elle préférera attaquer les différents plats armée de couverts, il propose tout de même. La conversation dévie doucement sur l'endroit où ils pourraient fuir ensemble, même le temps de quelques jours, juste cela suffit à mettre des paillettes dans les yeux des deux étudiants. Stan évoque la possibilité de visiter les villages et villes de France, il s'attend à ce que Puri embraie directement sur la destination principale du pays, à savoir Paris. Un large sourire se dessine sur son visage, une petite moue moqueuse même en voyant les grands yeux brillants de son interlocutrice. Puri semble à deux doigt de laisser éclater un feu d'artifice et le londonien est touché par cette réaction aussi enfantine et pourtant toujours si élégante.

- C'est fort possible que Paris soit envisageable ! En train, Londres n'est qu'à un peu moins de trois heures de Paris et en avion, un peu plus d'une heure je crois. On se prévoie ça alors ? C'est un honneur pour moi d'être celui avec qui la future célèbre mannequin Purificación Velazquez aura mis les pieds pour la première fois à Paris...

Le jeune homme taquine souvent la demoiselle avec son rêve de devenir mannequin. Il a confiance en elle et est persuadé qu'elle réussira quelque chose de grand, qu'un bel avenir l'attend. Stan est toujours touché lorsqu'il l'entend parler de projets et de son futur, c'est si beau une femme passionnée et déterminée. Oui, à me lire, vous trouverez peut-être que le londonien est touché très facilement dès qu'il s'agit de Purificación et vous l'avez compris bien avant lui. Cependant, il remarque que son interlocutrice l'écoute à peine, comme si elle était déjà sous les pieds de la Tour Eiffel qui n'attend qu'elle pour s'illuminer vraiment. Justement elle reprend la parole en débitant quelques mots de français qui déclenchent un fou rire au jeune homme qui prend des cours de français depuis plusieurs années et qui le maitrise donc très bien. Elle semble surprise de voir ce que ses mots ont provoqué et interroge Stan du regard.

- Tu viens de proposer à quelqu'un que tu vouvoies de coucher avec toi ce soir ! J Je prends des cours de français depuis pas mal de temps, bref la langue ne sera pas une barrière mais promets moi de ne pas chanter cette chanson à tous les beaux français qu'on croisera ! Alors, décidé, on se débrouille pour passer quelques jours à Paris ?

Il n'est pas jaloux, enfin il n'a jamais cherché à se poser la question pour être sincère. C'est plutôt de l'ironie pour embêter et taquiner la jolie espagnole qui ne manquera sûrement pas de lui lancer une de ses petites frappes qui finissent pas le faire rire. Lui qui au début de leur rencontre n'était pas du tout tactile et qui esquivait instinctivement les contacts même doux, encore plus ceux doux en fait. Mais avec Purificación il s'est doucement habitué à être un peu plus tactile et assimile doucement que le quotidien peut être ponctué de gestes affectueux et tendres. Malgré ses 17 ans et les quelques conquêtes qu'il a à son actif, Stan ne s'est jamais habitué à la tendresse et comprend qu'il mimait jusque là quelque chose de faux, simplement pour se glisser dans la peau d'une personne qu'il n'a pas l'impression d'être et recevoir des attentions qu'il n'a pas non plus l'impression de mériter.
Purificación D. Velázquez
Purificación D. VelázquezMannequin
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You cannot close your heart to the things you do not want to feel [PV PURIFICACIÓN ] EmptyMer 12 Fév - 14:59
C’était quand même drôle de voir à quel point les deux jeunes gens s’ouvraient de plus en plus l’un à l’autre au fil des jours, tant et si bien que Purificación se retrouvait devant une nouvelle facette de Stanislas qui mangeait un peu n’importe quoi et, surtout, n’importe comment. Après qu’il lui eut postillonné dessus, l’Anglais lui proposa de goûter sa nouvelle création. L’Espagnole le fixa d’un air dubitatif, les yeux plissés, avant de finalement lui répondre après quelques secondes de silence.

« Non merci. Franchement, j’suis curieuse de voir ce que tu peux réussir à créer comme saveurs en mélangeant autant de trucs, mais j’ai une bouche fine et délicate moi, je vais m’en mettre partout si j’essaie de manger ça ! »

C’était surtout ça qui la dérangeait en fait… Elle se voyait déjà en train de se ridiculiser en essayant d’ouvrir suffisamment la bouche pour réussir à gober l’ensemble des éléments qui composaient ce sandwich étrange. Mais… La curiosité de Purificación était sans doute bien plus développée que sa fierté, surtout après s’être enfilé une bière assez forte !

« Oh et puis tu m’énerves, fais-moi goûter ! »

Purificación attrapa délicatement ses poignets pour l’inviter à rapprocher sa création de ses lèvres. Elle fixa quelques secondes le sandwich en plissant les yeux, essayant de trouver le meilleur endroit où y planter ses dents, avant de finalement se lancer. Comme il fallait s’y attendre, l’Espagnole ne réussit pas à ouvrir assez la bouche pour goûter à tout le sandwich, mais quand elle se recula et lâcha les poignets de Stanislas, ses joues étaient bien gonflées ! L’épreuve fastidieuse de la mastication passée, Purificación fit une petite grimace.

« Mouais… Y’a quand même beaucoup trop de goûts différents dans ton sandwich, je préfère goûter à tous les aliments séparément ! »

Et Purificación illustra ses dires en attrapant ses couverts pour manger avec une certaine distinction ce qui se présentait devant elle. Mais, au moins, Stanislas ne pourrait pas lui reprocher de ne pas avoir voulu prendre le risque de se ridiculiser ! L’Espagnole avait beau se donner des airs de princesse, il ne fallait pas oublier qu’elle était avant tout une personne fonceuse et qui n’avait pas peur de grand-chose.

Leurs bières étant terminées, Purificación commanda une nouvelle tournée en faisant signe au serveur qui passa près de leur table, continuant de grignoter jusqu’à être parfaitement repue, ce qui n’avait pas pris longtemps étant donné son maigre appétit. Et puis, de toute façon, avec ce que Stanislas venait de lui dire, l’Espagnole n’avait juste plus du tout faim ! Tout ce qui l’intéressait, c’était que son ami lui confirme qu’ils pourraient aller à Paris ! Alors quand il accepta…

« Oui ! Oui, oui, oui ! On prévoit ça ! OUI ! Merci beaucoup Stan, t’es vraiment le meilleur ! »

Et Purificación s’empressa de se lever une nouvelle fois pour passer ses bras autour du cou de son ami afin de lui faire un gros câlin, non sans venir coller un peu bruyamment ses lèvres sur sa joue. Ce qu’elle était heureuse ! Paris ! La ville de ses rêves ! Et en plus, elle allait pouvoir la visiter avec Stanislas ! Que demander de plus ?

« En tout cas, t’as intérêt à prendre plein de photos et à tout consigner dans un journal, ça vaudra de l’or quand je serai la nouvelle égérie de Chanel ! »

Purificación sourit et leva son menton avec un ai fier en passant sa main dans ses longs cheveux ébènes. Elle exagérait bien sûr. Même si elle rêvait d’avoir une carrière aussi prestigieuse, elle n’en attendait certainement pas tant. Tout ce qu’elle voulait, c’était pouvoir défiler, même si c’était pour des marques peu connues, loin des grandes villes dont la mode faisant partie intégrante de la culture.

Et alors que Purificación faisait part à Stanislas des quelques mots qu’elle maîtrisait en français, la demoiselle plissa les yeux en entendant le fou rire de son ami. Elle grogna et poussa doucement son épaule pour qu’il cesse, jusqu’à entendre son explication. Aussitôt, le visage de Purificación vira au rouge pivoine, ses yeux s’écarquillant alors qu’elle plaquait ses mains contre ses lèvres.

« Mon Dieu ! T’imagines si j’avais sorti ça à un français en mode super sûre de moi ?! Compte sur moi en tout cas, je vais enterrer bien loin cette phrase dans ma mémoire ! »

Purificación secoua vivement la tête, essayant de ne plus y penser alors que Stanislas lui expliquait que lui avait, de toute façon, un bon niveau en français, ce qui leur permettrait de se débrouiller une fois sur place. L’Espagnole retrouva bien vite un grand sourire, venant faire s’entrechoquer sa nouvelle bière avec celle de Stanislas. Son visage avait retrouvé une teinte normale, si on omettait cette teinte légèrement rosée sur le haut de ses pommettes à cause de l’alcool. Leurs plats s’étaient considérablement vidés et la musique se faisait de plus en plus forte à mesure que le temps passait et que les clients passaient la porte de cet établissement. Purificación termina alors sa bière d’une traite avant de se lever en soupirant d’aise. Elle tendit sa main à Stanislas, non sans afficher un sourire malicieux.

« Allez M. le gouffre sans fond, faites-moi danser pour digérer un peu ! »

Et comme si elle avait peur qu’il lui dise non, Purificación s’empressa de lui attraper le bras pour le tirer en riant, prête à se déhancher sur la piste de danse en sa compagnie.
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