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La pause pipi maudite |PV Aki|

Kyojiro Sakurai
Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
Messages : 279
Âge : 23
Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles

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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyJeu 28 Fév - 16:31
Décidément, le sort semblait vraiment s’acharner sur toutes les personnes dont Kyojiro devenait proche… Est-ce que c’était une sorte de malédiction ? Est-ce qu’il était condamné à ne jamais avoir ses amis auprès de lui alors qu’il avait pourtant beaucoup de mal à s’en faire en premier lieu ? Le kendoka était comme dans un état second depuis plusieurs jours. Lui qui avait retrouvé Zelda, qui avait pu s’expliquer avec elle pour qu’ils soient de nouveau aussi proches qu’avant les vacances de fin d’année, voilà que son quotidien se retrouvait encore une fois amputé de la présence de la jeune femme. Suite à son agression d’avant les vacances, les parents de son amie avaient finalement décidé de la changer d’école. Kyojiro comprenait bien leur réaction, en tant que parent il aurait sans doute fait pareil (ou alors, il aurait peut-être été casser la gueule de l’idiot qui aurait osé s’en prendre à la chair de sa chair), mais est-ce qu’ils étaient obligés d’en venir au point de carrément déménager ? Le kendoka avait toujours les mails et les appels pour prendre des nouvelles de Zelda, même s’ils ne vivaient plus dans la même ville tous les deux, mais c’était vraiment un nouveau coup dur. Après Tetsuya, Yutsuki, c’était Zelda qui partait loin de lui…

Soupirant pour la énième fois de la matinée, Kyojiro se sentait vidé d’absolument toute énergie. Il n’était plus motivé à rien et n’écoutait ses cours qu’à moitié. Il était tellement triste qu’elle soit partie… Et n’importe quelle personne proche de ses sous aurait sans doute pété un câble en se disant qu’il avait fait un cadeau énorme à son amie en lui offrant une nouvelle Nintendo 3DS juste avant qu’elle ne disparaisse de sa vie. Un cadeau dans le vent, mais Kyojiro avait été ravi de pouvoir la lui offrir quand même. Tant pis pour son argent. Il n’avait besoin de rien de toute façon, alors il se contenterait de vivre avec ce qu’il avait le temps d’avoir de nouveau un peu d’argent de côté.

Quand la sonnerie annonça finalement la fin des cours de la matinée, le kendoka se frotta la nuque et se leva sans grande conviction. Il attrapa son sac de cours qu’il jeta sur son épaule un peu négligemment avant de sortir de la salle, les mains dans les poches de son pantalon d’uniforme. Kyojiro avait toujours affiché cet air renfrogné qui faisait fuir la plupart de ses camarades de classe, raison pour laquelle il était tout le temps tout seul (encore plus depuis le départ de Zelda du coup), mais c’était presque encore pire ces derniers jours. Il donnait l’impression d’être encore plus froid et incisif, mais le Japonais n’avait jamais été doué avec les interactions sociales, ni même avec ses propres sentiments. Quoi qu’il en soit, avant de se remplir l’estomac avec un bon bentô qu’il avait préparé la veille au club de cuisine, le kendoka entreprit de se rendre jusqu’aux toilettes. Il n’avait pas envie de retourner manger en classe après son détour. Il faisait encore frais dehors, mais le soleil réchauffait l’air de ses rayons alors… Il préférait en profiter et se mettre dans un coin tranquille en extérieur pour essayer de savourer son déjeuner.

Poussant la porte des toilettes pour hommes du rez-de-chaussée du bâtiment d’un geste las, Kyojiro repoussa son sac bien derrière lui pour s’approcher des urinoirs. Alors qu’il se soulageait, les yeux perdus dans le vide, il s’entendit une nouvelle fois soupirer un peu trop bruyamment. Décidément… Il fallait qu’il trouve un truc pour se remonter le moral. Le kendo était toute sa vie alors… Peut-être qu’à la fin des cours de l’après-midi, il partirait au dojo et s’entraînerait jusqu’à tomber de fatigue. Oui, c’était plutôt un beau programme… Le kendoka était complètement dans sa bulle, ne calculant même pas les gens qui venaient s’installer à ses côtés pour se soulager eux aussi. De toute façon, ce n’était pas le genre à vraiment entamer une discussion avec qui que ce soit. Qu’est-ce qu’il pourrait dire à ces personnes qu’il ne connaissait pas ? Kyojiro savait qu’il devait reprendre ses efforts pour se sociabiliser, mais c’était trop douloureux de s’attacher à quelqu’un qui finissait par s’éloigner…

Le brun sentit sa vue se brouiller un peu alors qu’il reniflait bruyamment. Penser à tout ça le rendait vraiment malheureux en fait mais… La vie continuait. Se frottant le nez du revers de la main qui n’était pas occupée, Kyojiro finit sa petite commission avant d’essayer de remonter sa braguette. Sauf que… Bah ? Elle était coincée ou quoi ? Le kendoka fronça les sourcils, et se pencha un peu en avant pour voir d’où venait le problème. Nooooon ! Pourquoi le karma semblait autant s’acharner sur lui ? Sa braguette était clairement cassée ! Et il ne pouvait pas retourner à sa chambre avant la fin des cours ! Qu’est-ce qu’il allait faire ? Il ne pouvait quand même pas se balader avec son pantalon dans cet état qui laissait clairement apparaître un bout de son boxer ! S’il avait été de la même couleur encore… Mais non, ce rouge vif attirerait forcément l’œil s’il sortait d’ici ! Aaaaah… Kyojiro avait presque envie d’aller se noyer dans une cuvette pour espérer se réveiller de ce terrible mauvais rêve qui était beaucoup trop réel…
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyVen 1 Mar - 13:30
Sifflotant une comptine traditionnelle nippone qui lui trottait dans la tête depuis son levé de lit, Aki marchait d’un pas assuré vers les toilettes du premier étage. Pour lui, la matinée avait été plutôt bonne. Il ne s'était rien passé de particulier, mais le simple fait d'être de bonne humeur donnait à Aki une mine rayonnante et une patate d'enfer. Quel doux rêve il avait fait cette nuit ! Dommage qu'il ne s'en souvienne pas ! Aki se souvenait essentiellement du bien-être qu'il y avait ressenti, et d'une immense satisfaction, comme s'il avait ouvert son cœur et qu'on lui avait répondu avec tendresse, lui procurant une infinie douceur de vivre.

c'est vrai que du coup, il avait plutôt rêvassé toute la matinée en regardant la forme des nuages, essayant de se rappeler de qui ou de quoi il avait bien pu rêver. Finalement, le seul moment où il était sortit de son bien-être intérieur, c'est quand il avait tourné un regard sombre vers un camarade de classe qui avait passé son temps à lui vriller les oreilles avec ses soupirs mélancoliques ! Les deux ou trois premières fois, il ne lui avait rien dit, se contentant de le regarder les sourcils froncés. Mais au bout de la dixième, quinzième ou peut-être trentième fois, ces longs soupirs blasés avaient fini par lui taper sur les nerfs. Chacun ses problèmes ! Aki n'était pas allé lui demandé ce qui le tracassait autant. Mais à partir du moment à ça lui tapait sur le système, ça devenait son problème aussi et heureusement que la fin des cours de la matinée avait retenti, parce qu'il était à deux doigts d'aller lui en faire la remarque. C'est vrai quoi ! Il lui plombait le moral à trainer sa misère aussi bruyamment !

La pause dej' ! Un bon moment à partager avec lui-même ! Parfois, Aki déjeunait avec des gars du club de basket, mais le plus souvent, il aimait prendre ce temps pour profiter d'un moment de solitude, si important pour lui. Mais avant, une pause pipi !

Oh merde ! Le déprimé du jour s'y trouvait aussi ! Aki marcha jusqu'aux urinoirs et se plaça au milieu de la rangée, laissant à peu près le même espace libre entre son camarade de classe et un premier année. Il se défit et commença ce qu'il avait à faire. Et les soupirs qui continuaient à côté !... Pire que ça. Ils étaient désormais accompagnés de reniflements. Il pleurait ? Aki tourna la tête pour vérifier, mais puisque la tête de Kyojiro était baissée, il ne vit pas grand chose. De plus, ce n'était pas un endroit où il avait spécialement envie d'être insistant du regard. Le premier année avait terminé et se lavait les mains quand Kyojiro se mit à s'agiter sur sa braguette. Évidemment, Aki et l'autre garçon le regardèrent interloqués, puis échangèrent un regard circonspect. Le plus jeune s'éclipsa rapidement, mais Aki, qui n'avait pas terminé, s'interrogeait sur la situation. Qu'est-ce qu'il était en train de faire là ? Pas des trucs louches quand même, si ?? Aki n'avait pas du tout envie de regarder. Pourtant, il fallait qu'il sache. Alors, laissant parler son côté cash, il parla :

"Hey ! Qu'est-ce que t'es en train de foutre ?"
*'tain, s'il se touche en ma présence, je le défonce !*

Tel était le véritable fond de sa pensée. Puis, risquant quand même un coup d’oeil pour être sûr, il remarqua que le matos de Kyojiro était rangé, et que c’était sur la mécanique de sa fermeture éclaire qu’il s’agitait.

"Ah. c’est con ça..." dit-il en repoussant un éclat de rire. Seules ses lèvres s’étiraient en un sourire légèrement moqueur.
Kyojiro Sakurai
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyVen 1 Mar - 18:19
Il y avait des jours comme ça où on regrettait de s’être levé. Aujourd’hui était un de ces jours pour Kyojiro. Il se fatiguait à être aussi affecté par ce nouveau départ. Il n’avait jamais été du genre à sauter partout avec le sourire aux lèvres, mais c’était épuisant d’être dans cet état de déprime, il n’aimait vraiment pas ça. Et, comme si ça ne suffisait pas, le destin décida d’accabler encore un peu plus le kendoka en lui cassant la fermeture éclair de son pantalon d’uniforme alors qu’il s’était rendu aux toilettes avant de commencer sa pause déjeuner.

Forcément, il n’avait pas voulu sortir d’ici dans cet état en laissant clairement apparaître une partie de son boxer qui était d’un rouge vif ! Il avait donc commencé à s’exciter sur sa fermeture, essayant désespérément de la faire remonter. Au pire, si elle restait coincée une fois fermée, ce n’était pas si grave ! Mais là, ouverte comme ça… Kyojiro ne calculait absolument pas les gens autour de lui, finissant par sursauter en entendant une voix s’élever à proximité. Tournant aussitôt son regard paniqué vers l’homme à l’origine de cette question, le kendoka reconnut immédiatement Aki Hotaba, son camarade de classe. Fronçant immédiatement les sourcils pour retrouver un semblant de son visage naturel (et donc renfrogné), il s’empressa de se justifier.

« C’est… Ma fermeture est cassée. »

Putain, c’était vraiment une journée de merde ! Kyojiro avait presque envie de carrément retirer son pantalon pour sortir en boxer. Au moins, on aurait une raison de s’attarder sur cette couleur rouge vif ! Mais en plus, histoire d’enfoncer encore un peu le clou, Aki se mit à sourire, ses mots se faisant clairement moqueurs. En même temps, il était difficile de réagir autrement. Le kendoka aussi rigolerait certainement en y repensant plus tard, mais là, pour le moment, il était juste paniqué !

« Hum… Tu… Tu ne t’y connais pas en couture ou… ou en quelque chose d’autre qui pourrait m’aider ? »

Ils étaient camarades de classe oui ou non ? Bon, ils n’avaient jamais vraiment discuté l’un avec l’autre, mais c’était une bonne occasion de faire preuve d’entraide ! Comme dans les shonens ! Lâchant un nouveau petit soupir, Kyojiro détourna les yeux pour fixer sa braguette.

« Je n’ai même pas de quoi me changer… Je… Je peux pas sortir comme ça… »

Fronçant encore un peu plus les sourcils, le brun se redressa d’un coup, inspirant profondément avant de se saisir de son sac pour le ramener devant lui et l’ouvrir. Bon, est-ce qu’il avait un truc là-dedans qui pourrait l’aider ? Mais le stress n’aidant pas, le pauvre Kyojiro enchaîna les bourdes en faisant lourdement tomber sa boîte à bento qui… s’ouvrit sur le sol des toilettes, renversant tout son contenu. Naoooon… Le kendoka s’arrêta brusquement dans ses recherches, avant de sentir ses épaules s’affaisser lentement alors qu’il fixait le cadavre de son déjeuner.

« C’est pas mon jour… »

Il avait un peu dit ça plus pour lui que pour Aki qui était toujours là, mais il en était vraiment arrivé au point où il ne souhaitait plus qu’une chose : remonter à sa chambre au pensionnat, se mettre sous sa couette et dormir en attendant le lendemain. Oui, demain, ça irait certainement mieux. Ça ne pourrait pas être pire que ce début de journée après tout… N’est-ce pas ?
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyMar 12 Mar - 9:35



La pause pipi maudite !

La situation s’était éclaircie. Kyojiro avait donc un “petit” soucis de braguette. Pas de chance ! D’autant que ce matin il avait choisi une couleur pétante pour son sous-vêtement, ce qui rendait le camouflage de l’incident plus complexe. Habituellement, Aki ne riait pas du malheur des autres, mais là, c’était assez risible. Son sourire en coin trahissait un amusement certain. Son camarade, dépité, alla même jusqu’à lui demander s’il n’avait pas quelques compétences pour la couture ou autre talent caché qui pourrait le sortir de la panade. Aki hocha la tête avec une moue toujours amusée, mais qui se voulait aussi désolée.
En revanche, la remarque de Kyojiro sur le fait qu’il ne puisse pas sortir comme ça, et qu’il n’avait pas de quoi se changer, amusa nettement moins le basketteur qui se voyait déjà sollicité pour un prêt de futal ! Ah désolé mais non, pas question de lui filer son froc ! Et puis il ne lui irait pas de toute façon !

Mais la sollicitation n’arriva pas. Tandis que Aki se rhabillait et se dirigeait vers les lavabos pour se laver les mains, il vit Kyojiro attraper son sac, ouvert, dans le mauvais sens. Trop tard pour dire quoique ce soit. Le geste avait été bien plus rapide que le temps de formuler une phrase. Et BAM ! La jolie petite boite à bento offrit tout son contenu au carrelage des toilettes pour hommes.

Pas son jour ? Non, en effet ! Une vraie chèvre ce type-là ! Aki en fut même sincèrement désolé pour lui cette fois. S’imaginant à sa place, il se sentit subitement terriblement impliqué. Et puis quoi, d’habitude, Kyojiro n’emmerdait personne. Okay il avait ses têtes, okay il était souvent solo, mais Aki aussi non ?

"Attends, on va trouver une solution. Bon, j’te cache pas que pour le bento, c’est niqué. Mais pour le fut’, on va se démmerder !"

Malgré son ton péremptoir, Aki n’avait pas la moindre idée de ce qu’ils allaient bien pouvoir faire. Il s’essuya les mains et s’approcha de Kyojiro. Les mains sur les hanches, il regarda l’entre-jambe de son camarade, contractant sa bouche sous l’effet d’une réflexion intense.

”Bon ! D’abord, faut connaître l’origine du problème. Plus tu connais ton ennemi, plus tu sauras y faire face avec la bonne méthode ! Y’a un truc comme ça expliqué dans “L’Art de la Guerre” de Sun Tsu ! Alors, c’est quoi le blème ? C’est la tirette qui est cassée ? La navette qui ne bloque plus la fermeture ?”

Aki se pencha pour observer le problème de plus prêt. Mais en voyant son reflet du coin de l’oeil dans le miroir, il prit conscience de l’apparence hyper chelou que cela pouvait avoir. Il se redressa comme si on lui avait piqué les fesses avec un millier d’épines et se dirigea prestement vers la porte des sanitaires. Il chercha du regard quelque chose de lourd pour la coincer, et trouva son bonheur en l’objet d’une grosse poubelle au coffrage de métal. Il la fit glisser péniblement, et appela Kyojiro pour qu’il l’aide à la positionner devant la porte. Les deux garçons l’ajustèrent pour que cela bloque bien le système rotatif, et Aki testa l’efficacité de la démarche en se saisissant de la poignée. La porte ne pouvait pas s’ouvrir de l’exterieur. Parfait !

"Euh tu permets que je regarde ?"

Oh bordel ! Il avait le chic pour se retrouver dans des situations pas possible ! Bref ! Une fois que Kyojiro avait levé un pan de sa chemise, Aki pu constater le désastre !

"Merde ! Les dents de la fermeture n’accrochent plus !"

C’était le pire des cas de figures ! La tirette était bien remontée, mais malgré son passage, il y avait cette ouverture béante comme si la tirette était toujours au bas de la braguette ! De plus, elle s’était coincée en l’air et impossible de la faire redescendre pour reprendre depuis le début et tenter un enchevêtrement normal.

"Je ne veux pas être pessimiste vieux, mais ton froc est bon pour la poubelle ! Sauf si tu fais changer la fermeture. Mais pour le moment, y’a rien qu’on puisse faire pour la réparer."

Pourtant, il fallait bien qu’ils sortent des toilettes pour aller manger, reprendre les cours, continuer leur journée quoi… La porte cogna la poubelle dans un grand CLANG métallique. Un garçon essayait de rentrer. Aki posa son index sur sa bouche pour intimer le silence à son camarade. On entendit dans une voix étouffée :”Bah merde ! c’est bloqué ?”. Le garçon insista encore quelques instants, puis l’urgence de sa situation à lui l’incita à se diriger précipitamment en face pour aller se soulager chez les filles. Une information que Kyojiro et Aki obtinrent sans mal en entendant le bruit de l’autre porte suivi par des cris féminins outrés. Tant pis ! Chacun sa merde aujourd’hui !

Aki soupira :

"Rhaaaa ! On peut pas dire que tu aies été bien inspiré de mettre un sous-vêt rouge aujourd’hui ! Sérieux ! Tu nous as pas aidé là!"

Aki regarda au-dessus d’eux, cherchant n’importe quoi qui puisse les sortir de là. Il vit des dalles, et un conduit d’aération en haut d’un mur, proche du plafond.

"Bon bah… t’es partant pour une évasion ?"
Kyojiro Sakurai
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyMer 13 Mar - 16:48

Kyojiro ne savait vraiment pas quels dieux il avait pu contrarier autant pour aller de mésaventure en mésaventure, mais il avait dû faire une sacrément grosse bêtise ! D’abord la fermeture éclair de son pantalon d’uniforme qui ne voulait plus se remonter, laissant entrevoir la couleur vive de son boxer, puis la chute mortelle de sa boîte à bento. Le kendoka était tellement dépité qu’il avait presque envie d’aller se noyer dans les toilettes les plus proches. Surtout qu’il n’était pas le seul témoin de ce spectacle navrant : Aki, un de ses camarades de classe, affichait clairement un certain rictus amusé. Rictus qui disparut quand même en voyant le malheur qui semblait accabler le pauvre kendoka. Et avec ce qu’il venait de lui lancer, Kyojiro voulait vraiment croire que son camarade pourrait lui venir en aide.

« M-Merci beaucoup Hotaba-san… Ce… Ce n’est pas grave pour le bento, je… Je n’aurais qu’à m’acheter quelque chose d’autre au distributeur. »

Une fois qu’il aurait réussi à sortir d’ici ! Et c’était quand même vraiment dommage de voir un si beau (et bon) bento gésir de la sorte sur le carrelage de toilettes ! Il était même tellement beau qu’on aurait pu croire que c’était sa petite-amie qui le lui avait préparé ! Si tant était qu’il en avait une…

Mais même si Kyojiro misait tous ses espoirs sur Aki, il n’avait jamais eu l’occasion de vraiment discuter avec lui, d’une parce qu’il n’était pas bavard et plutôt solitaire, et de deux, parce qu’à part les cours qu’ils partageaient en étudiant dans la même classe, ils ne faisaient pas partie des mêmes clubs et n’étaient pas non plus dans la même chambre au pensionnat. Du coup, étant donné qu’ils n’avaient aucune sorte de lien, le kendoka eut le réflexe soudain de plaquer ses mains sur sa braguette décédée quand il sentit le regard inquisiteur d’Aki se poser sur son entrejambe. C’était terriblement gênant bon sang ! Mais en repensant à ce qu’il lui avait dit juste avant, Kyojiro soupira doucement et finit par écarter ses mains pour laisser Aki constater l’étendue des dégâts, avant d’afficher un petit air intéressé.

« Je… Je ne sais pas trop… Je crois que c’est la fermeture qui ne veut plus fonctionner… C’est coincé... Et euh… Tu… Tu as déjà lu « L’Art de la Guerre » ? »

L’air du kendoka se fit tout de suite moins ronchon. Il adorait lire le petit Kyojiro, encore plus quand ça traitait des samouraïs ou même de l’art de la guerre des temps anciens. Alors, forcément, se dire qu’Aki avait ce point commun avec lui, d’avoir aimé un tel ouvrage, ça parvenait à le détendre un peu et à relativiser. Enfin… Pas suffisamment pour ne pas se sentir mort de honte quand son camarade se pencha complètement vers son pantalon ouvert. Le kendoka soupira de soulagement quand il se redressa subitement, ne se faisant pas prier pour l’aider à déplacer cette poubelle. Mais… Est-ce qu’ils n’allaient pas avoir des problèmes à s’enfermer comme ça dans les toilettes ? À vrai dire, ce n’était vraiment pas le problème le plus important auquel Kyojiro devait faire face. Cette braguette cassée était pire que tout !

Aki finit par tester leur système D pour empêcher quiconque d’entrer et de les surprendre dans une position qui risquerait de les afficher un long moment dans le blog de Miss Gossip, puis il revint à la charge pour analyser la braguette du brun qui essaya de rester autant de marbre que possible, lui ayant donné l’autorisation de regarder à nouveau d’un petit hochement de tête. Kyojiro préféra détourner les yeux pendant l’examen d’Aki avant de soupirer doucement en sentant à nouveau ses épaules s’affaisser. Acheter un nouveau pantalon… Il était boursier et même si ça n’était pas hors de prix, c’était une dépense dont il se serait bien passé !

« C-C’est pas grave… Merci beaucoup d’avoir regardé Hotaba-san. »

Kyojiro était résigné et il commença à prendre la direction de la porte d’entrée des toilettes pour pousser cette poubelle qui les gardait à l’abri des curieux et affronter les regards inquisiteurs et moqueurs de toutes les personnes qu’il allait croiser, mais il fut coupé dans son élan par le bruit sourd de la porte qui essayait de s’ouvrir et qui venait de heurter la poubelle. Lançant aussitôt un regard paniqué à Aki, le kendoka avait l’impression de se liquéfier sur place. Ils allaient avoir des problèmes… De GROS problèmes ! Qu’est-ce qu’ils devaient faire ? Kyojiro avait tout fait pour rester aussi silencieux que possible, mais en entendant les cris des filles en face, il se sentit vraiment mal. Aller à l’encontre des règles, ce n’était vraiment pas pour lui !

« Oh non… On… On va avoir de gros ennuis et on en a causé à quelqu’un qui n’avait rien demandé… »

Si le kendoka avait eu son shinai avec lui, il aurait certainement essayé de se seppuku pour se punir d’avoir mis quelqu’un d’autre dans la mouise. Mais Kyojiro ne put se morfondre davantage en entendant Aki reprendre la parole. Une petite moue se dessina sur le visage du lycéen alors qu’il essayait encore de débloquer sa fermeture éclair, en vain.

« Désolé… Je t’ai entraîné là-dedans sans te demander ton avis en plus… »

Kyojiro allait lui proposer de pousser la poubelle et de partir, mais Aki ne semblait plus vouloir le lâcher. Et, mine de rien, le kendoka lui en était infiniment reconnaissant ! Enfin… Jusqu’à ce qu’il lui propose de faire comme dans les films en rampant dans le plafond pour s’échapper de ces toilettes maudites. Ouvrant de grands yeux ronds en fixant le plafond, Kyojiro le pointa du doigt, incrédule.

« Tu… Tu veux vraiment passer par là pour sortir ? »

Mon dieu… Si son père apprenait ça, Kyojiro allait passer un sacré mauvais quart d’heure ! Déglutissant difficilement, le kendoka fouilla la pièce du regard et trouva un balai brosse dans un coin. Ni une, ni deux, il le serra de toute ses forces entre ses mains, n’osant qu’à peine regarder ce qu’il faisait, à savoir soulever une dalle du plafond pour qu’ils puissent s’évader en toute discrétion.

« Tu… Tu as déjà fait un truc comme ça avant ? »

Non parce que, mine de rien, Kyojiro n’était pas vraiment rassuré là !
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyVen 15 Mar - 14:54



La pause pipi maudite !

Kyojiro n’avait pas l’air totalement emballé à l’idée de s’échapper des toilettes par le conduit d’aération. À la vérité, Aki non plus. Il avait sans doute regardé trop de films d’espionnage où tout cela paraissait facile, mais là, devant cet étroit conduit, ça n’avait plus l’air aussi cool.

Alors que faire ? Ils auraient pu rester là jusqu’à la sonnerie indiquant la reprise des cours et discuter de “L’Art de la Guerre” en attendant. En débattre avec un Kendoka pouvait être très intéressant pour un passionné de stratégie martiale comme Aki. Mais accepter de sauter le déjeuner ? Pas question ! Donc l’évasion restait la meilleure idée. Mais okay, pas par le plafond. Au pire, ils resteraient coincés, au mieux, ils seraient dégueulasses à la sortie. Tout ça pour camoufler l'entrejambe de Kyojiro. Le jeu n’en valait pas la chandelle.

”Bon ! Okay ! Alors on va sortir par la porte et se la jouer discrétos !”

Première étape, dégager la porte. Deuxième étape, attendre qu’il n’y ait plus aucun bruit à l'extérieur, et enfin, jeter un coup d’oeil avant de se risquer à sortir. Aki et Kyojiro firent de nouveau glisser la poubelle pour la remettre à sa place. Aki posa un doigt sur sa bouche pour inviter Kyojiro à garder le silence, et entrouvrit la porte. Personne ! Aki fit un signe de la main à Kyojiro pour qu’il s’approche. Ils allaient devoir sortir silencieusement et rapidement. Mais au moment même où Aki ouvrit la porte plus largement, un lycéen à lunettes approchait à grands pas décidés, suivit du concierge de l’établissement dont l'énorme trousseau de clés tintait à chacun de ses pas. Le lycéen expliquait avec agitation qu’il avait dû se rendre dans les toilettes des filles car la porte des WC hommes était fermée, qu’il n’y comprenait rien, qu’il s’était fait conspué par la gente féminine etc etc…

"Merde !"

Aki repoussa vivement Kyojiro qui s’apprêtait à sortir et referma la porte.

"On est coincés ! Si on découvre qu’on a bloqué cette foutue porte, on va avoir des emmerdes."

Etant donné que Aki s’était fait surprendre dans le dortoir des filles quelques jours plus tôt par l’un des surveillants, il valait mieux pour lui qu’on ne l’associe pas à ce traquenard. Même si Jorgensen ne l’avait pas balancé, Aki n’avait pas très envie de cumuler les incidents dans la même semaine.
De tout son poids, de toute sa force, il bloquait la porte avec son dos. Kyojiro dû ramener la poubelle pour lui donner un coup de main. Le concierge tentait déjà d’actionner la serrure. ”Ce n’est pas verrouillé ! C’est bloqué de l'intérieur !” remarqua le concierge. L’homme frappa plusieurs coups autoritaires. ”Y’a quelqu’un ? Sortez de là ! Vous entendez ? Ouvrez !”

"Plafond !" murmura Aki à son camarade. Prenant appui sur les lavabos, Aki se hissa jusqu’au conduit pour tenter d’en retirer la grille. Mais contrairement aux films d’espionnage, la grille n’était pas juste emboitée, mais tenue par quatre vis. Le cruciforme ne faisant pas parti de l’uniforme scolaire, Aki dû se creuser la tête pour trouver une solution. Il retira sa veste d’uniforme et avec l’un des boutons qu’il inséra dans la tête de la vis. Mais dès que Aki força pour faire tourner la vis, le bouton cassa. Aki soupira devant son échec, ainsi que devant le bouton qu’il allait devoir remplacer. S’évader des chiottes d’un établissement scolaire paraissait beaucoup plus difficile que de sortir d’Alcatraz, pour peu qu’on trouve que “Rock”, le film de Michael Bay, soit crédible. Alors que le concierge s’acharnait sur la porte, Aki sollicita Kyojiro du regard. Il chuchota :

"Une idée ?"

Poursuivre dans l’idée du conduit d’aération, ou attendre la reprise des cours en oubliant la pause repas ? À moins que Kyojiro ait une petite ampoule clignotante au-dessus de la tête ?
Kyojiro Sakurai
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyVen 15 Mar - 16:45

Décidément, quand le karma semblait vouloir s’acharner sur quelqu’un, il ne faisait clairement pas les choses à moitié ! Kyojiro ne voulait pas sortir d’ici et marcher l’air de rien dans les couloirs, alors que tous les regards allaient forcément se poser sur son entrejambe. Porter un boxer rouge vif dans ce cas-là, c’était un peu comme se balader avec des panneaux lumineux et clignotants pour attirer l’œil ! Mais le kendoka n’était pas vraiment emballé par l’idée de se faufiler par le toit ou le conduit d’aération. C’était carrément des fausses bonnes idées ça ! Alors Kyojiro hocha doucement la tête en déglutissant difficilement quand Aki lui lança qu’ils allaient donc passer par la porte.

Mais alors que la poubelle était dégagée et que le brun s’apprêtait à sortir pour jouer aux ninjas qui rasent les murs, Aki l’empêcha brusquement de quitter les lieux en le repoussant. Le kendoka dut faire plusieurs pas en arrière pour essayer de se stabiliser, s’agrippant comme un naufragé aux lavabos pour éviter de tomber et de rejoindre son bento sur le carrelage. Puis, ce qu’il entendit finit de l’achever. Ils allaient avoir des ennuis ! De très gros ennuis ! Kyojiro allait se faire virer, c’était certain ! L’énergie du désespoir parvint à lui faire quitter les lavabos pour aider Aki à remettre la poubelle en place alors que la voix du concierge s’élevait derrière la porte. Le kendoka n’était pas lâche habituellement, mais là, il avait presque envie de pleurer et de lâcher un cri de désespoir tout sauf viril. Son visage blême et à la limite de la décomposition totale, Kyojiro regarda Aki essayer de mettre son plan de fuite par le conduit d’aération à exécution, mais en vain. Tout l’espoir qui avait envahi le regard sombre du Japonais s’était aussitôt envolé alors que ses épaules s’affaissaient à nouveau. C’était foutu, il n’avait plus qu’à s’allonger par terre à côté de son bento et attendre la fin des temps arriver.

Mais Aki ne semblait pas aussi fataliste que lui, essayant encore de trouver une idée pour qu’ils puissent se sortir de là. Kyojiro analysa à toute vitesse la pièce avant de s’arrêter sur l’unique fenêtre de ces toilettes. Récupérant le balai qu’il avait trouvé juste avant, il s’approcha de l’ouverture qui était en hauteur et qui était assez grande pour qu’ils puissent réussir à s’échapper. Le seul problème, c’était cette foutue sécurité qui empêchait la fenêtre de s’ouvrir en grand et aussi… le fait qu’ils étaient au premier étage !

« On… On peut peut-être essayer par la fenêtre… »

Kyojiro ouvrit la fenêtre au maximum et installa le balai sur le montant de celle-ci pour s’en servir comme d’un levier, espérant que la force qu’il exercerait dessus serait suffisante pour faire sauter la sécurité. Mais… Ce fut finalement le balai qui se brisa en deux, faisant s’exciter encore davantage le concierge sur la porte. Hiiiii ! Le kendoka allait vraiment finir par proposer la noyade dans la cuvette comme ultime recours si ça continuait ! Mais puisqu’Aki avait sacrifié un des boutons de sa veste pour lui, le lycéen décida que c’était à son tour de tout faire pour les sortir de ce pétrin.

Fixant l’entrebâilleur de la fenêtre qui empêchait celle-ci de s’ouvrir complètement, Kyojiro finit par froncer les sourcils et inspirer profondément alors qu’il retirait ses chaussures d’intérieur pour se débarrasser de son pantalon. Foutu pour foutu… Autant qu’il se montre utile avant de finir à la poubelle ! Le kendoka espérait que son camarade ne le regardait pas avec des yeux trop ronds et insistants, préférant se dire qu’il devait avoir posé son regard ailleurs alors qu’il se mettait un peu sur la pointe des pieds pour essayer de bidouiller ce fichu entrebâilleur avec sa fermeture éclair cassée.

Kyojiro essayait de ne pas trop paniquer, mais le bruit de la porte qui menaçait de s’ouvrir à tout moment l’en empêchait. Mais finalement, ce fut un mal pour un bien puisqu’à essayer de glisser la tirette de sa fermeture dans tous les petits interstices qu’il trouvait, Kyojiro finit par casser l’entrebâilleur qui tomba au sol. Ouvrant de grands yeux ronds en fixant la pièce de métal au sol, le kendoka se tourna aussitôt vers Aki, ne semblait pas en revenir. Il avait réussi !

« V-Vite ! Ils vont finir par entrer ! P-Passe le premier ! »

Ah… Le premier étage… Kyojiro fixa son pantalon, puis Aki, prenant soudainement un air très sérieux.

« On… On va peut-être avoir besoin d’une « corde » non ? »
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyDim 17 Mar - 23:30



La pause pipi maudite !

Aki détaillait la grille qui bouchait le conduit en cherchant comment la retirer. Il avait sollicité Kyojiro au cas où celui-ci aurait eu une idée mais il avait un visage si décomposé à cause de la menace que le concierge faisait planer sur la porte que le basketteur pensait devoir se démerder tout seul. Et pourtant non. Kyojiro se déplaça, attirant le regard d’Aki.

*Qu’est-ce qu’il faut avec son balai ?*

La fenêtre ? Ah putain oui ! La fenêtre ! Pas con ça ! Dire qu’il ne l’avait même pas remarquée ! Seulement voilà ! Ils furent rapidement confrontés à un problème ! Le bloqueur les empêchait d’ouvrir complètement et donc de passer. Mais Kyojiro glissa le manche à balai, fit levier, de toutes ses forces… oui ! Oui !! ça allait marcher ! Aki allait l’encourager quand CLAC ! Le manche à balai décéda sous leurs yeux ! ça aurait pu en rester là, mais non. À voir son camarade retirer son fut’, Aki pensa fermement que Kyojiro avait pété un plomb. Les yeux écarquillés, Aki regardait, incrédule, le boxer rouge se démener dans tous les sens ! Mais qu’est-ce qu’il était en train de foutre au juste ? Il croyait vraiment qu’il pourrait ouvrir la fenêtre en grand avec ses fripes ?

Et oui !! Il pouvait ! Aki en resta bouche bée pendant plusieurs secondes, rapidement rappelé à l’ordre par les assauts du concierge sur la pauvre porte des WC, leur seul rempart pour sauver leur dignité.

« V-Vite ! Ils vont finir par entrer ! P-Passe le premier ! »

Aki descendit des lavabos et se précipita pour rejoindre son camarade. Il escalada la cuvette des wc après avoir prit soin de refermer la lunette, et commença à se hisser, jeta un coup d’œil dehors, et se laissa retomber. Merde ! Le premier étage ! Comment avaient-ils pu zapper ce "petit" problème de hauteur ? Et le froc de Kyojiro qui se retrouvait par terre, dehors, tout seul... La galère ! ça devenait beaucoup plus compliqué que de sortir simplement des toilettes en cachant la braguette cassée. Bah voilà, c'est ça qu'ils auraient dû faire ! Aki aurait marché devant et aurait couvert Kyojiro autant que possible. Quitte à avoir l'air con, ça aurait eut l'air nettement moins louche que maintenant !

« On… On va peut-être avoir besoin d’une « corde » non ? »

Aki soupira, dépité. Il se passa une main sur le visage. Une corde ! Mais oui, bien sûr ! Et pourquoi pas un grappin !?

”Une corde, une échelle, une batmobile ! Oui bien sûr ! J’ai ça dans mon sac ! ça tombe bien, ça fait partie de l’uniforme !” lâcha Aki sous le coup de l’agacement. Parce que décidément, le destin s’acharnait ! Mais pourquoi avait-il fallu qu’il vienne en aide à ce mec là ? Il n’était même pas son pote à la base !
Ses pensées devaient se lire sur son visage car lorsqu’il croisa le regard de Kyojiro, il y lu une telle panique, presque une détresse, que le basketteur en fut touché. Kyojiro n’était pas un mauvais gars. À part ses soupirs répétés de la matinée, Aki n’avait jamais rien eut à lui reprocher. Alors il soupira et lui posa une main sur l’épaule :

”On va se sortir de là quand même, t’inquiète pas !”

Soudain, Aki eut un flash ! À l’école primaire, il y avait toujours ces rouleaux de serviette en tissu qui tournait en boucle sur un distributeur. Ils pourraient s’en servir comme d’une corde, à l’instar des évadés de prison dans les films qui utilisent leurs draps noués. Il sorti comme un fou du petit box et déboula dans l’espace ouvert où urinoirs et lavabos brillaient sous la lumière du plafond. Mais manque de chance, son regard le ramena à la réalité lorsqu’il tomba sur les serviettes en papier à usage unique et sur le souffleur d’air chaud pour compléter le séchage des mains. Néanmoins, cela lui donna une idée. Puisque Kyojiro était déjà à moitié à poil, autant y aller carrément.

”Enlève ta chemise. lui dit-il tout en retirant la sienne. Il la noua à sa veste, celle-là même où un bouton avait déjà été sacrifié, et retira son pantalon qu’il ajouta à la chaîne de vêtements qu’il était en train de faire.

*Bordel… si Saya me voyait… !*pensa t-il subitement dans un flash de lucidité. Il est vrai que leur situation était catastrophique. Deux types de seconde année, presque entièrement à poil et enfermés dans les chiottes par leur propre volonté, il y avait mieux comme notion de prestige… !
Kyojiro Sakurai
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyLun 18 Mar - 14:59

Kyojiro était vraiment plein de bonne volonté à cet instant précis. Non pas parce qu’il ne voulait pas avoir d’ennuis (bon, si, un peu quand même), mais bien parce qu’il ne voulait pas qu’Aki en ait par sa faute, simplement parce qu’il avait voulu l’aider et qu’il s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Alors tant pis, décédé pour décédé, le kendoka retira son pantalon pour bidouiller dans chaque recoin du bloqueur de la fenêtre avec la tirette de sa braguette. Et après un premier échec en utilisant le balai des toilettes, Kyojiro parvint à débloquer la situation ! La fenêtre était à présent ouverte en grand mais… Son pantalon avait réussi à se faire la malle pour tomber dans l’herbe de l’autre côté du mur.

En voyant que son camarade avait finalement déjoué le bloqueur, Aki s’était précipité aux côtés du kendoka qui venait de lancer l’idée d’utiliser une corde. Bien sûr, comment ne pas se retrouver dépité en entendant un truc aussi absurde ? Comme si le basketteur était du genre à se balader avec une corde dans son sac de cours ! Ça ne serait pas louche du tout ! Alors, forcément, Aki avait soupiré et sa réponse avait parfaitement trahi son agacement. Kyojiro, lui, se mit à froncer tellement fort les sourcils qu’ils auraient pu fusionner ensemble. Il n’avait pas eu le temps de préciser qu’il ne parlait pas d’une vraie corde et il n’avait, de toute façon, pas eu le courage de demander à Aki de se déshabiller pour faire une corde de fortune avec ses vêtements, ce qu’il avait prévu de faire à la base avec son pantalon qui gisait à présent dans l’herbe. Kyojiro croisa le regard de son camarade un instant avant de baisser immédiatement la tête, tout penaud.

« Désolé… »

Mais non, Aki ne semblait pas fâché puisqu’il posa sa main sur l’épaule du kendoka qui sursauta et lui lança un regard qui trahissait parfaitement toute la reconnaissance qu’il pouvait avoir à son égard. Kyojiro avait l’impression de toujours aggraver la situation, mais Aki restait positif malgré tout, et ça, ça lui remontait vraiment le moral ! Le Japonais hocha donc vivement la tête, montrant toute sa détermination dans son regard. Il allait tirer son camarade de ce mauvais pas, il se le promettait !

Mais en attendant qu’ils s’échappent tous les deux pour de bon, Aki quitta la cabine dans laquelle ils se trouvaient tous les deux pour partir à la recherche de quelque chose qui pourrait les aider, revenant finalement en lui demandant de retirer sa chemise. Kyojiro resta interdit quelques secondes à fixer son camarade qui retirait la sienne. Ça avait un peu bugué dans son cerveau, mais finalement le kendoka comprit qu’Aki avait eu la même idée que lui. Sauf qu’il n’avait pas hésité à dire à Kyojiro de se déshabiller. Le Japonais s’exécuta donc et noua sa chemise à la chaîne de vêtements déjà créée par son camarade. Bon, là, ils étaient vraiment dans la merde si jamais on les voyait en dehors des murs de ces toilettes. Ils étaient tous les deux en sous-vêtements et allaient passer pour des gros pervers si on les remarquait ! Mais qu’importe ! Pour l’heure, ils devaient filer d’ici avant que la porte ne s’ouvre définitivement.

« Passe le premier Hotaba-san. »

Kyojiro n’avait jamais appris à faire les nœuds, mais il s’évertua à faire celui le plus solide possible alors qu’il nouait une des manches de la veste d’Aki à la barre d’appui pour les personnes à mobilité réduite de leur cabine. Chose faite, il lança la corde de fortune par la fenêtre et y jeta un coup d’œil. Bon… Ça n’arrivait pas jusqu’au sol, mais ça réduisait quand même beaucoup la hauteur de leur saut de la mort ! Le kendoka se poussa pour laisser Aki passer et, une fois assuré qu’il était tombé de l’autre côté sans se faire mal, il commença à descendre à son tour. Et ce fut pile au moment où il commençait à passer la fenêtre que la porte des toilettes céda. Le yeux sombres de Kyojiro s’ouvrirent en grand en entendant le concierge pester contre les petits malins qui étaient derrière tout ça, promettant de leur faire passer un sale quart d’heure s’il leur mettait la main dessus. Il n’en fallut pas plus au kendoka pour descendre la corde en quatrième vitesse, récupérant son pantalon avant de pousser Aki sans aucun ménagement vers le buisson le plus proche pour se planquer derrière. Et le timing était parfait, puisqu’au moment où le pied de Kyojiro disparaissait derrière la végétation, la tête du concierge apparut à la fenêtre, laissant entendre un nouveau flot de menaces à leur égard.

Kyojiro s’entendit soupirer de soulagement alors qu’il serrait son pantalon et son sac de cours contre lui. Ils avaient réussi ! Ils avaient fui les toilettes ! D’ailleurs, avec tout ça, le kendoka avait complètement oublié de penser à Zelda et à son départ ! Rien que pour ça, il devait une fière chandelle à Aki ! Tournant son visage vers son camarade, Kyojiro lui offrit un petit sourire (chose assez rare pour être soulignée !) alors qu’il reprenait son souffle.

« On a réussi… Juste à temps en plus ! Merci beaucoup d’être resté avec moi Hotaba-san, je… Je te le revaudrai. Et… Tiens. »

Kyojiro lui tendit son pantalon, le seul vêtement qu’ils avaient pu récupérer. Le pauvre Aki se retrouvait presque à poil à cause de lui, alors c’était normal de lui céder son pantalon ! Même s’il ne serait sans doute pas trop à sa taille, mais c’était l’intention qui comptait après tout ! D’ailleurs… C’était bien beau de se féliciter et de sourire suite à cette trop grande adrénaline qu’il avait ressenti mais…

« On… On ne devrait sans doute pas rester ici. Je pense qu’il va essayer de nous retrouver comme il sait qu’on est sorti par la fenêtre. »

Il leur fallait fuir à présent ! Heureusement, même si Kyojiro avait cédé son pantalon à Aki, il avait toujours son sac de cours à mettre devant son entrejambe pour courir aussi vite que possible vers leur prochaine cachette !
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptySam 23 Mar - 20:35



La pause pipi maudite !

Passe le premier… Passe le premier… Facile à dire ! Pendant que Kyojiro se poussait pour permettre à Aki de se hisser jusqu’à la fenêtre, ce dernier jeta un coup d’œil inquiet à la chaîne de vêtements qu’ils avaient improvisé. Et si ça ne marchait que dans les films ? Il y avait de quoi baliser sévèrement ! De plus, leur corde de tissu n’arrivait pas jusqu’en bas. Évidemment, ça aurait été trop simple ! Alors il faudrait finir par un saut. Encore fallait-il pouvoir descendre la première partie sans se casser la gueule. Foutu pour foutu, Aki se demandait s’il ne valait mieux pas se choper un bon rappel à l’ordre, une bonne sanction bien humiliante plutôt qu’un saut de l’ange.
Et puis l’image d’une jeune fille s’alluma dans son esprit. Autant il se sentait prêt à encaisser une bonne trempe disciplinaire, autant l’idée de se ridiculiser et de la voir se moquer de lui apparut comme insupportable. Moralité : mieux valait se péter une jambe !

”C’est parti !”

Aki se hissa, et parvint à passer la première étape. À cheval sur le rebord de la fenêtre, la partie la plus délicate allait commencer. Il n'était plus temps de baliser ou d’hésiter. La poubelle de la porte grinça, signe qu’à force de pousser comme une brute, le concierge n’allait pas tarder à entrer. Aki passa la seconde jambe au-dessus du vide, s’agrippant de ses deux mains sur le rebord de la fenêtre. Et puis quand faut y aller...

”Putain de bordel de merde !” marmonna t-il les dents serrés tandis qu’il attrapait la chemise de Kyojiro.

Étonnamment, la chaîne de vêtements tint le coup. Aki pu même arriver au moment critique sans être tombé. Jaugeant rapidement la distance qu’il restait à descendre, Aki estimait qu’un saut était envisageable. il n’y avait plus qu’à espérer qu’il n’ait pas le compas dans l’œil. Il fallait se magnier car il fallait penser à Kyojiro. Lui aussi devait vite s’évader !

Outch ! Aki toucha le sol un peu plus brutalement que prévu mais sans casse. Il restait en bas pour réceptionner son nouvel ami, tout en jetant fréquemment des regards aux alentours. Kyojiro entama sa descente et il lui sembla plus à l’aise et plus rapide qu’il ne l’avait été. La pression que leur mettait le concierge devait le motiver aussi…
Kyojiro avait atterri. Ouf ! Ils échangèrent un regard complice, ainsi qu’un sourire. Cela changeait considérablement le visage de Kyojiro. Aki allait lui donner une petite tape dans le dos pour le féliciter de s’être sortit de cette galère, mais il n’en eut pas le temps puisque le Kendoka le poussa sans ménagement vers un buisson.

”Qu’est-ce que tu fout ?... Non pas ...”

...là ! En voyant la tête du concierge passer par la fenêtre, Aki comprit que Kyojiro venait de lui sauver la mise. Sauf qu’étant à moitié à poil, (bon d’accord, presque entièrement à poil), le buisson derrière lequel ils s’étaient planqués apparaissait comme bien plus menaçant.

”Du houx bordel ! T’es un grand malade toi ! dit-il mi blasé mi soulagé de ne pas être vu par le psychopathe qui menaçait de retrouver “ces petits cons” et de leur faire passer le goût de l’escalade !

« On a réussi… Juste à temps en plus ! Merci beaucoup d’être resté avec moi Hotaba-san, je… Je te le revaudrai. Et… Tiens. »

Kyojiro aussi avait l’air soulagé. Ils étaient en sous-vêtement, planqués derrière un buisson épineux, et lui, il était soulagé !! Aki faillit en rire lorsqu’il attrapa, dépité, le pantalon de son copain, le seul vêtement qu’ils avaient pu récupérer, avec le sac à dos de Kyojiro.

”Merde ! Le mien est resté là-haut ! Si le concierge met la main dessus, j’suis cuit ! ”

Un autre problème en perspective. Dans son sac, il y avait ses cours, ses bouquins, son portable et surtout son nom un peu partout... Mais pour l’heure, Kyojiro avait raison. Il valait mieux filer rapidement pour ne pas finir par se faire prendre. Le concierge était assez malin pour venir fouiller par ici afin de les cueillir. Aki enfila tant bien que mal le pantalon cassé de son pote, se faisant agresser par le houx à plusieurs reprises. Une fois terminé, il lui montra son boxer.

”Tu vois, noir, c’est quand même plus discret !”

Puis il s’extirpa de derrière le buisson, torse nu, et penché pour qu’on ne le repère pas. Le houx lui avait laissé quelques éraflures et le pantalon de Kyojiro était plus court que le sien. Mais tant pis. À la guerre comme à la guerre ! il entendait les pas de son compagnon d’infortune qui le suivait. C’est là que Aki se posa une question simple mais existentielle pour l’heure : où aller dans cette tenue ? Par chance, à cette heure, la majorité des élèves prenaient leur déjeuner à la cafétéria ou dans la cour. Mais justement, la cour était toute proche. Aki et Kyojiro se faisaient les plus petits possible, même s’il frôlèrent la mort de leur réputation à deux reprises.

Bon ! Trois bâtiments étaient accessibles depuis leur position : La cafétéria, la bibliothèque et la salle d’étude. Le premier était bondé à cette heure, s’y rendre était exclu. Aki se tourna vers son compagnon :

”À ton avis ? À droite ou à gauche ?”

Kyojiro Sakurai
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyVen 29 Mar - 12:57

Kyojiro était paniqué comme jamais en entendant la poubelle qui glissait de plus en plus face aux assauts du concierge pendant qu’Aki se décidait enfin à se lancer. Le kendoka aurait certes pu passer le premier pour tester avant son camarade la solidité de leur corde de fortune mais, pour le coup, il n’avait pensé qu’au fait que s’il passait le dernier, Aki aurait moins de chances que lui de se faire prendre. C’était sa faute s’ils étaient dans cette situation alors Kyojiro était prêt à assumer toutes les responsabilités !

Il attendit donc impatiemment que son camarade disparaisse du rebord de la fenêtre avant de se pencher par celle-ci pour s’assurer que tout allait bien pour lui. Le kendoka ne put s’empêcher de pousser un petit soupir de soulagement alors qu’il voyait Aki debout, sur l’herbe. Bon, ça avait l’air d’aller ! Mais, de toute façon, Kyojiro n’avait plus le temps de tergiverser : la porte était sur le point de s’ouvrir et il dévala aussi vite qu’il put leur chaîne de vêtements pour échapper à leur poursuivant. Se réceptionnant aussi agilement que possible en faisant attention à ne pas se faire mal aux chevilles suite à son saut, le kendoka se redressa et offrit un sourire à Aki, content d’avoir surmonté cette dure épreuve mais… Ce n’était pas encore fini ! Le concierge aussi avait vaincu son ennemi et il déboulait comme une furie dans les toilettes. Ni une, ni deux, Kyojiro poussa brusquement son camarade vers le premier buisson afin qu’ils ne se fassent pas repérer par le concierge qui passait déjà sa tête par la fenêtre en maudissant les petits malins qui avaient fait ça. Le problème c’était que, dans sa précipitation, le kendoka les avait tous deux poussés dans un buisson de houx !

« D-Désolé ! Je… J’ai paniqué ! Je voulais pas que le concierge puisse te voir comme t-tu… m’as aidé. »

Et c’était seulement maintenant, après avoir senti une profonde vague de soulagement le submerger, que Kyojiro commença à gigoter et à se gratter la peau au niveau des griffures provoquées par son accolade non désirée avec le houx du buisson derrière lequel il était planqué, grognant un peu avant de tendre son pantalon à Aki. Et l’euphorie de cette descente digne d’un film passa aussi rapidement qu’elle était apparue quand le basketteur lança à Kyojiro que son sac était resté en haut. Le visage du kendoka vira presque aussitôt au blanc en se disant que tous ses efforts pour sauver Aki allaient être vains si le concierge mettait la main sur ce sac !

« Oh non… Tu… Tu l’as oublié où ? I-Il faut qu’on retourne le chercher ! T-Tu vas avoir des problèmes si on le découvre ! »

Parce que Kyojiro imaginait sans peine que le nom de son camarade se trouvait sur plusieurs supports présents dans son sac de cours, tout comme lui ! Aaaaah ! Pourquoi un nouveau coup du sort semblait les frapper à chaque fois qu’ils pensaient s’en tirer ? Et pourtant, Aki ne semblait pas plus inquiété que ça, enfilant le pantalon un peu trop court du kendoka avant de se mettre à blaguer. Kyojiro devait avouer qu’il admirait vraiment son camarade d’avoir le courage de plaisanter dans un moment comme ça, sa réflexion lui tirant un petit sourire malgré le stress qui continuait de lui ronger les entrailles.

« J-Je… Je crois que je ne vais plus porter que du noir maintenant… »

Quoi qu’il en soit, les deux lycéens devaient maintenant bouger et ce fut Aki qui prit les rênes de leur mission commando d’exfiltration de la scène de crime. Kyojiro était autant recroquevillé que possible, tenant fermement son sac de cours contre son entrejambe pour cacher au mieux l’avant de son boxer. Il finit par grimacer à la question de son camarade.

« J-Je… Je pense qu’il faudrait qu’on trouve un moyen d’aller vers le gymnase o-ou le dojo… O-On… pourra trouver de quoi se couvrir un peu pour pouvoir aller récupérer ton sac de cours et- »

Kyojiro fut soudainement interrompu par son estomac qui venait de crier famine dans un gargouillement assez bruyant. Rougissant un peu et grommelant en enfonçant un peu plus son sac de cours au niveau du bas de son ventre, le kendoka osa à peine regarder Aki.

« D-Désolé… À voir la cafétéria je me suis souvenu que j-j’avais… faim. »

Bon, il fallait maintenant qu’ils prennent la direction des bâtiments sportifs qui regorgeraient certainement de tenues de rechange. Kyojiro tira doucement le bras d’Aki pour le faire partir en direction de la bibliothèque. Leur destination ne serait plus très loin, mais il fallait encore espérer que raser les murs suffirait pour leur éviter de se faire repérer ! Surtout que le boxer du kendoka était toujours très voyant… Quelle idée d’avoir des sous-vêtements de cette couleur sérieusement !
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyLun 1 Avr - 23:08



La pause pipi maudite !

Kyojiro eut une brillante idée en suggérant une excursion au dojo ! Là-bas, c’était le rêve de tout homme nu ou quasi nu espérant recouvrer sa dignité. Il devait y avoir une profusion de kimonos, de hakamas, de Keikogi…

”Ok, on fonce !”

Mais au moment de s’élancer, Aki fut stoppé dans son élan par un gargouilli gigantesque. Incrédule, il se tourna vers Kyojiro.

”Tu peux dire à ton estomac qu’on essaye de se la jouer furtifs là ?”

A peine eut-il finit sa phrase que son propre corps le trahissait à son tour, répondant joyeusement au ventre de son acolyte. Aki soupira et se massa l'arête nasale. Ce serait vraiment trop con de se faire repérer pour cause de morfalisme après tout ce qu’ils avaient affronté pour se sortir des WC de l’enfer. Quoiqu’il en soit, une chose était certaine. Dès qu’ils se seraient sortis d’affaire, et récupéré le sac de cours d’Aki, ils allaient se taper la cloche comme deux beaux diables ! Encore fallait-il faire vite s’ils voulaient pouvoir profiter de l’heure de repas...

Lorsque les deux panses affamées tombèrent dans une petite accalmie, Aki lança le feu vert. Les deux garçons couraient le buste en avant, comme si le fait d’être penchés les rendrait moins visibles. Entre celui au boxer rouge vif avec son sac entre les pattes, et l’autre avec son pantalon trop court, ils faisaient la paire ! un sacré duo comique en vérité.
La traversée de la cour en longeant les murs fut la partie la plus longue et la plus périlleuse à franchir. Des gens partout, des angles ouverts à volonté, très peu de murs et d’endroits où se cacher… un véritable jeu d’adresse et de cache-cache mêlé.
Lorsqu’enfin, après un bon quart d’heure, les deux garçons atteignirent le dojo, Aki jeta un regard d’inspection sur le bâtiment. il n’y était jamais entré. Alors, il se tourna vers le spécialiste :

”Il y a du monde là-dedans le midi ? Comment on rentre ? C’est ouvert ?”

Il était assez urgent d’entrer, et ce pour plusieurs raisons : La première, c’est que plus vite ils pourraient se trouver une planque et des fringues, moins ils courraient de risques de se faire chopper à demis à poil et pieds nus. La seconde, c’est qu’il était important de retourner rapidement chercher le sac de cours oublié aux chiottes. Car si par une chance inouie le concierge n’avait pas pensé à fouiller les sanitaires à la recherche d’indices pour choper les deux pisseurs rebels, mieux valait que personne ne le trouve afin qu’on ne le dénonce pas. Alors, Aki pourrait peut-être échapper aux sanctions disciplinaires, et éventuellement sauver son honneur.

Il pensait à cette fille…

S’il se faisait prendre, il n’y aurait plus aucun espoir à avoir de ce côté-là.

”Si tu pouvais nous faire entrer rapidement, ça arrangerait tout le monde.”

Et comme si sa pensée secrète avait eu ce pouvoir fou d’attirer la donzelle, Aki se décomposa en la voyant marcher au loin, avec une de ses amies. Fraîches, joyeuses, elles quittaient probablement la cafétéria et avaient la chance d’être repues.

”Oh merde !! Kyo, ça urge ! Par pitié, fais-nous entrer steuplait ! Fissa ! Vite ! Magne-toi !”

Qu’ils entrent par n’importe quel moyen mais qu’ils entrent !
Kyojiro Sakurai
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyMer 3 Avr - 14:45
Et alors que les deux lycéens allaient s’élancer en direction du dojo pour trouver de quoi se mettre sur le dos, ils furent coupés dans leur élan par l’estomac de Kyojiro qui avait décidé de se manifester… assez bruyamment. Le kendoka grogna et se sentit rougir de honte, s’excusant à nouveau auprès d’Aki quand il lui fit remarquer qu’ils essayaient d’être discrets. Mais à peine eut-il terminé que son propre estomac se fit entendre, faisant lâcher un pouffement à Kyojiro. Il se sentait doucement un peu plus à l’aise avec Aki, sans doute grâce à toutes ces péripéties qu’ils vivaient ensemble alors qu’avant ce passage dans les toilettes maudites, ils ne s’étaient jamais adressé la parole. Et s’il avait été complètement à l’aise avec son camarade, peut-être qu’il aurait osé lui répondre un « Tu peux dire à ton estomac qu’on essaye de se la jouer furtifs là ? ». Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, mais il avait peur de paraître trop familier, se contentant donc de pouffer et de garder son infime sourire aux lèvres avant qu’Aki ne donne finalement le feu vert pour leur nouvelle course folle en mode ninjas.

Et autant dire que cette partie de leur périple avait sans doute était encore plus fatigante que leur descente de la fenêtre des toilettes ! Kyojiro était au bout de sa vie en arrivant au niveau du dojo, sentant soudainement toute la pression redescendre dans son corps. Celui-ci se faisait lourd et il avait presque envie de se laisser tomber comme un caca devant la porte du dojo pour se remettre de ses émotions mais… Ce n’était pas encore fini ! Aki le rappela à l’ordre en lui demandant si la voie était libre.

« O-Oui, il n’y a personne à-à cette heure-là, ne t’inquiètes pas. P-Par contre… »

Mais noooon ! Pourquoi la porte était-elle fermée ? Kyojiro commençait à s’exciter dessus, essayant de se mettre dans des positions totalement improbables comme s’il espérait que ça l’aiderait à venir à bout du verrou. Mais toute la pression qui s’était évaporée quand le kendoka avait finalement atteint la porte du dojo revint brutalement s’affaisser sur ses épaules. Aki n’arrêtait pas de le presser, comment vouliez-vous que Kyojiro reste calme ? Il n’arrivait plus à réfléchir correctement, surtout que son camarade s’était soudainement fait bien plus pressant. Ça urgeait ? Quelqu’un arrivait ? Ou Aki avait une envie pressante ? Le kendoka grogna pour toute réponse, tournant son visage désemparé vers son camarade pour suivre son regard et… Oh ! Deux filles ? Elles étaient loin, elles ne les verraient sans doute pas alors… Pourquoi Aki semblait-il soudainement aussi pressé de disparaître ? Kyojiro redescendit alors soudainement sur terre, attrapant le bras de son camarade pour l’entraîner un peu plus loin, à l’arrière du bâtiment, au niveau d’une fenêtre entrouverte.

« J-Je… Je vais passer par là et… A-attends-moi, je me dépêche. »

Décidément, les fenêtres avaient un rôle prépondérant dans leur aventure du jour ! Le kendoka passa son bras dans le petit entrebâillement de la fenêtre pour faire sauter le verrou qui la maintenait dans cette position. Kyojiro poussa ensuite la vitre et se hissa à l’intérieur des vestiaires, retombant un peu lourdement sur le sol avant de passer sa tête par l’ouverture.

« J-Je vais t’ouvrir la porte ! Bouge pas ! »

Kyojiro s’empressa de quitter les vestiaires pour aller ouvrir la porte qui se trouvait juste à côté de la fenêtre de ceux-ci, là où Aki se trouvait, le tirant rapidement à l’intérieur avant de refermer aussi sec. Cette porte ne s’ouvrait que de l’intérieur alors… Ils étaient tranquilles ! Enfin ! Le kendoka s’entendit pousser un profond soupir de soulagement alors qu’il s’adossait contre le mur derrière lui, prenant sa tête entre ses mains pour s’ébouriffer les cheveux. Mon dieu… Il se rendait compte seulement maintenant de toutes les règles qu’il avait transgressées juste à cause de sa fermeture éclair cassée… Mais plus que ça, la curiosité avait pris le pas sur sa culpabilité.

« C-C’était qui cette fille ? »

Non parce que bon, Aki avait semblé vraiment très pressé de se planquer en la remarquant au loin !

Mais maintenant qu’ils étaient à l’intérieur du dojo, Kyojiro s’investit du rôle de guide pour se rendre jusqu’à la réserve où se trouvait tout l’équipement pour les différents arts qui étaient pratiqués ici. Le kendoka ne put alors pas s’empêcher de sourire légèrement en voyant l’équipement destiné à son sport de prédilection. S’il s’écoutait, il abandonnerait tout pour s’entraîner ! Et comme il n’était pas vraiment familier avec les autres équipements, il se planta devant les hakama et kendo-gi, les désignant d’un signe de la tête à Aki.

« O-On… On peut porter ça. J’espère qu’il y en aura à ta taille… »

Il fallait dire qu’Aki était quand même grand ! Kyojiro l’était déjà plutôt pas mal pour un Japonais pure souche, mais son camarade le dépassait de 5 bons centimètres !
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyMar 9 Avr - 0:09



La pause pipi maudite !

Kyojiro avait essayé plusieurs fois d’ouvrir la porte, mais il en venait toujours au même constat. C’était fermé. Et bien fermé ! Genre bien verrouillé. Étant donné que le kendoka était en sous-vêtement, il y avait peu de chance qu’il ait un double des clés sur lui. Dans son sac peut-être ? Si c’était le cas, il ne serait pas là en train de s’acharner sur la poignée.
Mais quand Saya était entrée dans la ligne de mire d’Aki, il n’était plus temps de faire mumuse avec la porte ! Il fallait la défoncer ou trouver un autre moyen de se planquer. Aki avait une sorte de trouille au ventre. Il n’avait pas l’habitude d’un tel stress et ne se rendit pas compte qu’il devenait excessivement pressant sur son nouvel ami. Mais ce dernier lui sauva brutalement la mise au moment même où Saya et sa copine décidèrent de marcher dans leur direction. Kyojiro l’avait tiré par le bras et Aki ne se fit pas prier pour le suivre, disparaissant à l’angle du dojo. Ils firent le tour du bâtiment et se retrouvèrent tout à l’arrière, où une fenêtre entrouverte leur tendait les bras. Cette fois, Kyojiro passa le premier. Aki comprit qu’il était bien arrivé de l’autre côté lorsqu’il entendit un “poum” sourd, comme un corps qui tombe sur un sol froid, genre carrelage. Vu le bruit, Aki espérait que son pote ne se soit pas explosé la tronche et que ça ne s’était pas changé en carnage de l’autre côté du mur. Mais il fut vite rassuré en entendant la voix vaillante de son camarade qui l’informait qu’il allait lui ouvrir la porte qui se trouvait juste à côté.

Et hop, quelques secondes plus tard, les deux garçons purent pousser un “ouf” de soulagement. Kyojiro s’ébouriffa les cheveux, sans doute pour faire redescendre la pression. A vrai dire, depuis qu’ils s’étaient parlé dans les wc pour hommes, ils n’avaient plus rien vécu d’ordinaire. Alors du coup, c’était normal de chercher à décompresser. Car même s’ils n’avaient pas inspecté les lieux, le dojo avait effectivement l’air désert.

« C-C’était qui cette fille ? »

Le coeur d’Aki venait de s’arrêter. C’était quoi cette question indiscrète d’un coup ? Kyojiro, d’un naturel si discret et solitaire, pas du tout le genre “Miss Gossip”, lui posait une drôle de question. Oh putain ! Et si c’était lui “Miss Gossip” ?? Le mec que personne ne supsecterait jamais ? Aki tourna vers lui un regard incrédule, et presque horrifié tandis qu’il se faisait cette supposition rocambolesque. S’il s’était écouté, il lui aurait bien rétorqué un “De quoi je me mêle !?” Mais sa raison reprenant le dessus, il voyait bien que Kyojiro cherchait plus à faire la conversation pour décompresser que pour essayer de ramasser le scoop du jour. Alors qu’ils marchaient sous la direction de Kyojiro, Aki accepta de lâcher le morceau. Enfin… un petit morceau.

”C’est Saya Nakajima. Une fille de mon club.”

Voilà. ça devait bien suffire à satisfaire la curiosité de son allié, non ? Apparemment oui puisque le kendoka désigna à Aki une série de tenues d'entraînement pour le kendo. C’était loin de passer inaperçu mais entre ça, rester à poil avec le froc de son pote, ou porter des kimonos de karaté, il valait encore mieux opter pour le kendo. Au moins, c’est ce qui se rapprochait le plus des vêtements de cérémonies officielles japonaises. Un peu d'élégance après leur traversée quasi dénudée ne leur ferait pas de mal. Par chance, Aki parvint à trouver quelque chose d’à peu près sa taille. Lorsqu’il tourna le regard sur Kyojiro, il eut la surprise de le trouver hyper classe, comme s’il était fait pour porter ce genre de truc relativement improbable. Fini l’homme au boxer rouge. Cette fois, le kendoka était dans la place. Au moins, vêtus comme ça, ils pouvaient sortir sans risquer de compromettre leur honneur. Cela attirerait sans doute la curiosité mais moins la moquerie. Dans le relâchement, alors que les choses s’arrangeaient enfin pour les deux compères, Aki posa une question qu’il jugea toute naturelle sur le moment, histoire de, lui aussi, retrouver une conversation civilisée.

”Et toi, tu as une fille en vue ?”

Soudain conscient de sa gaffe monumentale, Aki dévisagea son camarade, dans l’espoir qu’il ait mal compris ce qu’il venait de dire. Ou bien qu’il n’en tiendrait pas spécialement compte et qu’il répondrait sans faire de commentaire. De plus, il ne fallait pas oublier qu'il n'était pas sortit d'affaire puisqu'il avait encore son sac à récupérer dans les wc. Impossible de le faire discrètement dans cette tenue...
Kyojiro Sakurai
Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyVen 12 Avr - 15:49
OUF ! Les deux lycéens étaient enfin à l’abri ! Kyojiro n’avait pas pu s’empêcher de pousser un profond soupir de soulagement en s’ébouriffant les cheveux une fois à l’intérieur du dojo. La pression retombait doucement et il était certain que les choses allaient s’améliorer à partir de maintenant. Alors, comme tout allait mieux, le kendoka se laissa aller à poser une question à Aki afin de satisfaire sa curiosité. Il n’avait pas voulu se montrer intrusif à poser une question hyper personnelle, il avait simplement voulu savoir, innocemment, qui était cette fille que son camarade avait vue. C’était qu’il s’était montré super pressant tout d’un coup à cause d’elle alors… Elle devait être importante non ? Mais quand Kyojiro croisa le regard incrédule et presque horrifié d’Aki suite à sa question, il baissa immédiatement les yeux et sentit ses joues se teinter de rouge. Mince… Il avait tout gâché avec sa question pourrie ! Affichant une petite moue déçue, il prit quand même la direction de la pièce qui abritait tout le matériel dédié au kendo, s’en voulant vraiment d’avoir laissé cette question franchir ses lèvres. Il s’était montré trop familier, ça ne lui ressemblait pas… Est-ce que c’était à cause de toute l’adrénaline provoquée par leur aventure complètement improbable ?

Mais Kyojiro fut coupé dans ses pensées par Aki qui finit par lui répondre. Bon, c’était une réponse ultra concise, mais elle parvint à rassurer le kendoka qui avait vraiment eu peur de froisser son camarade. Une fille de son club… Saya Nakajima…

« Ah ! J-Je la connais moi aussi ! E-Elle… Elle est au club de cuisine avec moi. »

Kyojiro afficha un petit sourire à la fin de ses mots. Cette demoiselle était vraiment super adorable, ne s’arrêtant pas à l’apparence d’une personne ou même aux rumeurs qu’elle pouvait entendre. Elle était une des rares à ne pas avoir peur de lui dans son club de cuisine et à bien vouloir cuisiner avec lui. Et elle était super douée en plus !

Mais là n’était pas la question ! Pour l’heure, ils devaient trouver de quoi s’habiller pour repartir en direction du lycée et récupérer le sac de cours d’Aki resté dans les toilettes. Kyojiro enfila donc cette tenue qu’il affectionnait tant, celle d’entraînement au kendo, et attendit que son camarade soit prêt, non sans détourner les yeux. Il n’avait pas envie qu’Aki le prenne pour un pervers ! Et alors qu’il se disait justement ça, le kendoka avala sa salive de travers sous la surprise de la question qui venait de fuser juste à côté de lui. Une fille en vue ? Kyojiro sentit ses joues s’embraser et même ses oreilles chauffer alors qu’il tournait toujours le dos à Aki et se contentait d’hausser les épaules pour faire genre.

« N-Non… P-Pas v-vraiment… »

AAAAH ! Mais c’était quoi cette question ? C’était bien la première fois qu’on lui demandait un truc pareil ! Bon, en même temps, il n’avait jamais été vraiment proche de quelqu’un au point d’attirer ce genre de curiosité mais… Bon sang, il était gêné à mort là ! Et d’un autre côté… Il était aussi un peu content de cette espèce de complicité qui semblait naître entre eux deux.

« Hum… E-En fait… I-Il… Il y avait une fille qu-que j’aimais bien mais… Elle a dû partir de l’Académie. »

Raison pour laquelle il avait été aussi déprimé le matin-même à autant soupirer. Et puis, la gêne commençant à s’estomper, Kyojiro repensa à la question exacte d’Aki. « Et toi » ? Mais alors… Plissant un peu les yeux, le kendoka se tourna légèrement vers son camarade.

« A-Attends… T-Tu as des vues sur Nakajima-san ? »

Wow, c’était carrément improbable d’avoir une discussion de ce genre ! Kyojiro était toujours quelqu’un de très réservé, mais il esquissait malgré tout un petit sourire malicieux à sa question. Il était content, vraiment, de pouvoir avoir ce genre de conversation entre mecs avec quelqu’un comme Aki. Ça faisait du bien !

Mais plutôt que de continuer à parler filles, il fallait qu’ils se dépêchent maintenant qu’ils étaient habillés tous les deux. Kyojiro récupéra son sac de cours et invita Aki à le suivre de nouveau jusqu’à la porte qui lui avait permis d’entrer dans le bâtiment.

« O-On… On retourne aux toilettes ? Je… J’espère vraiment qu’ils n’auront pas trouvé ton sac… Sinon, j-je… J’irai voir le concierge pour lui dire que c’était de ma faute. »

Kyojiro était vraiment un chic type !
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyLun 29 Avr - 9:37



La pause pipi maudite !

Lorsque dans le fil de cette courte conversation au sujet de Saya, Kyojiro annonça qu’il la connaissait aussi, Aki dû développer des trésors de self-control pour ne pas afficher sur son visage les angoisses que cela lui générait. Car même s’il était évident qu’il ne pouvait pas garder Saya sous cloche pour lui seul, il détestait l’idée que d’autres garçons puissent la voir ou l’envisager. Heureusement, Aki parvint à garder un visage relativement détendu, car d’une part, l’intonation de Kyojiro ne sous-entendait pas une convoitise de sa part, et d’autre part, malgré tout, Aki refusait encore de s’avouer qu’il pouvait en avoir quelque chose à foutre. Et en plus de ça, il commençait vraiment à apprécier son camarade d’infortune, ce qui rendait la conversation au sujet de Saya beaucoup plus acceptable qu’avec n’importe qui d’autre. Pourtant, le petit sourire rêveur à la fin de la phrase faillit bien tout mettre par terre. Aki garda un regard d’aigle braqué sur Kyojiro. Et tandis qu’ils cherchaient de quoi s’habiller, Aki se demandait si la panique perceptible de Kyojiro lorsque Aki lui avait retourné la question n’était pas dûe au fait qu’il pense à la même fille. Mais fort heureusement, non, car Kyojiro avoua que la fille avec laquelle il se serait volontiers rapproché avait quitté l’école. Ce qui changea radicalement la tension d’Aki en compassion soudaine.

Toutes ces petites choses, ces petites expressions de visage, cette petite gaffe qu’il pensait être passée inaperçue, n’avaient finalement pas échappé à l’oeil de lynx du kendoka, même si le “tilt” arrivait en décalé :

« A-Attends… T-Tu as des vues sur Nakajima-san ? »

Aki tonna :

”T’es con ou quoi ? N’importe quoi !”

Mais ils étaient seuls ici. Personne n’avait pu entendre cette supposition. Alors il se radoucit quelque peu :

”Non je… j’laime bien. C’est tout. Elle est sympa.”

Malgré ses deux cent vingt pulsations minute, Aki ne donnait pas trop mal le change sur sa prétendue décontraction du moment. Pas autant qu’il l’aurait voulu mais cela restait acceptable. Par crainte d’être grillé, il se senti néanmoins obligé d’ajouter, sur un ton léger, presque sur celui de la plaisanterie :

”T’es pas obligé d’en parler autour de toi.”

Une fois habillés de leur tenues de Kendo, les deux garçons n’étaient pas sortis d’affaire pour autant. Kyojiro proposa de repasser par les toilettes infernales afin de récupérer le sac, et souhaitant que le concierge ne l’ai pas déjà trouvé. En plus, gentil comme il était, Kyojiro proposa de s’accuser de tous les maux pour sauver la mise d’Aki. Ce dernier posa une lourde main sur son épaule :

”Pas question ! S’il a trouvé mon sac, tant pis pour ma gueule. Bloquer la porte et s'évader, c’était mon idée. Et c’est pour ça qu’on nous en veut. Pas pour une braguette cassée.”

Aki lui adressa un clin d’œil rassurant. Maintenant, son camarade avait raison sur un point. Il fallait retourner aux wc. En espérant que le sac s’y trouve toujours, ils pourraient jouer aux innocents, prétendre qu’ils ne savaient rien de tout ça car ils sortaient juste de l’entrainement et … Non, ça ne marcherait pas. Les équipements ne quittaient le dojo que pour des manifestations extérieures exceptionnelles. De plus, Aki s’était assez fait remarquer dans le bahut comme le “mec du club de basket qui cassait ses coéquipiers”. Faisant les cents pas, Aki réfléchissait à une autre solution. La sonnerie de la reprise des cours retentissait, et il était évident maintenant qu’ils ne pourraient pas se rendre en classe pour le moment, et que leur pause déjeuner leur était passé sous le nez.

”On n’a pas le choix. Il faut profiter de la reprise des cours pour foncer au dortoir, sans être vus. On se change en moins de deux. Tu ramènes les fringues au dojo et de mon côté je fonce aux chiottes pour récupérer mon sac, s’il y est toujours. Ensuite, on se rejoint à l’infirmerie pour justifier notre séchage de cours, et on dit que l’un de nous a été malade. Plutôt toi. ça sera plus crédible.” dit-il en lui tapant gentiment dans le dos. Non pas que Kyojiro soit un gringalet, mais Aki n’étant jamais malade, il estimait plus logique que Kyojiro passe pour le souffreteux du jour.
Kyojiro Sakurai
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyVen 3 Mai - 18:34
Kyojiro était vraiment en train de se dire qu’il appréciait ce genre de conversations. C’était agréable de pouvoir parler à presque cœur ouvert avec un autre garçon de son âge. Le pire, c’était qu’au final, ils ne connaissaient rien l’un de l’autre ! Pourtant, le kendoka espérait que ce lien, que lui percevait entre eux suite à cette mésaventure complètement improbable, Aki le percevait lui aussi. Kyojiro ne savait vraiment pas comment tout ça allait finir, mais il avait secrètement envie de pouvoir s’amuser de nouveau avec son camarade, discuter de filles et peut-être approfondir ce mince lien qui se tissait au fil des minutes.

En tout cas, le petit sourire en coin de Kyojiro en disait long sur ses pensées après qu’Aki se soit empressé de lui dire qu’il était idiot de penser qu’il puisse avoir des vues sur Saya. C’était un sourire à la fois amusé et compatissant. Il était même presque un peu jaloux que le basketteur semble autant apprécier cette fille alors que lui venait justement de perdre quelqu’un de très proche. Quelqu’un pour qui il commençait simplement à se rendre compte qu’il avait peut-être ressenti autre chose que de l’amitié.

« Oui. Elle est vraiment très gentille. Enfin… De ce que j’en vois au club de cuisine. Mais ne t’inquiètes pas Hotaba-san, je garderai ça pour moi. Promis. »

Kyojiro lui lança un regard déterminé et sincère pour lui prouver qu’il ne trahirait pas son secret. WOW ! On venait de lui confier un secret ! C’était trop cool ! Et puis, même s’il n’en parlerait pas avec d’autres… Le kendoka avait affreusement envie d’avoir plus de détails ! En fait, il était en train de se découvrir un vrai côté commère…

« Hum… Et… Et elle, elle t’aime bien ? »

Quoi qu’il en soit, il ne fallait pas qu’ils s’attardent davantage ici maintenant qu’ils étaient habillés. Il leur fallait retourner jusqu’aux toilettes pour récupérer le sac d’Aki. Quand celui-ci posa une main lourde sur l’épaule de Kyojiro, celui-ci fronça les sourcils. Mais ! Non ! Il était chiant !

« Non, je ne suis pas d’accord. »

Wow, ça, c’était balancé un peu sèchement, mais Kyojiro n’était vraiment PAS DU TOUT d’accord avec ce plan foireux. Hors de question qu’Aki soit le seul à se faire réprimander pour tout ça s’ils se faisaient prendre !

« Le problème a commencé avec moi alors je ne te laisserai pas prendre seul la responsabilité de tout ça. J’aurais pu te dissuader de continuer et repartir en cours avec ma braguette ouverte, mais je ne l’ai pas fait donc… C’est ma faute. »

Bon, à la limite, il était d’accord pour qu’ils se fassent engueuler tous les deux si jamais Aki ne lâchait pas l’affaire, mais Kyojiro ne pouvait vraiment pas laisser la situation allait aussi mal pour son camarade qui avait simplement voulu l’aider. D’ailleurs, en y repensant… Le kendoka se frotta la nuque en soupirant doucement.

« En plus, ça nous aurait sûrement attiré bien moins de problèmes qu’on voit mon boxer plutôt qu’on nous trouve en train de nous balader avec les tenues du club de kendo… »

Lui qui briguait le poste de capitaine du club pour l’année prochaine, quand il entrerait à l’université… Si jamais on le découvrait dans cette tenue en dehors du dojo, c’était foutu !

Quoi qu’il en soit, cette sonnerie qui se mit soudainement à retentir fit s’affaisser brutalement les épaules de Kyojiro. Ils allaient louper la prochaine heure de cours à cause de lui et de sa braguette maudite, mais en plus, ils avaient loupé leur pause déjeuner ! Le ventre du kendoka se manifesta d’ailleurs à nouveau bruyamment à cette idée, avant que le lycéen ne soupire une nouvelle fois. C’était vraiment la poisse…

« Oui, je pense que c’est la meilleure chose à faire… Surtout que même si on risque d’avoir des problèmes en séchant la prochaine heure de cours, au moins, on risquera sans doute moins de se faire repérer dans les couloirs. Par contre… Tu es sûr que tu ne veux pas que je t’aide à chercher ton sac ? Je veux dire… Je peux garder les tenues dans mon sac et les rapporter ce soir, après les cours, personne ne le verra. Et puis… C-Comme ça, je pourrai monter la garde devant les toilettes pendant que tu cherches ton sac. »

Wow, c’était sans doute une des premières fois que Kyojiro parvenait à parler autant sans forcément buter sur tous ses mots ! Comme quoi, il commençait vraiment à se laisser apprivoiser par Aki. Ou est-ce que c’était le contraire ?

Fronçant à nouveau les sourcils à cette idée de jouer les malades, Kyojiro opta alors pour une solution qui ne lui ressemblait pas tellement. Mais aux grands maux, les grands remèdes !

« Je veux bien jouer les malades, mais je t’accompagne aux toilettes. Et si on se fait prendre, on se fait prendre tous les deux. »

C’était quoi ce vieux chantage tout pourri ? Quoi qu’il en soit, maintenant que la sonnerie s’était arrêtée et que quelques minutes étaient passées, c’était le moment idéal pour courir en direction des dortoirs, ce que Kyojiro s’empressa de faire en faisant bien attention à ne pas perdre Aki et à ne pas se prendre les pieds dans un trou ou une racine sur son chemin. Ils n’avaient plus qu’à se rendre chacun dans leur chambre pour pouvoir se changer et passer à la suite de leur plan de récupération de sac !
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyJeu 9 Mai - 21:56



La pause pipi maudite !

Aki sentait qu’il pouvait faire confiance à Kyojiro pour être le gardien de son secret le plus précieux, le seul qu’il ait véritablement, à savoir que ses battements cardiaques étaient systématiquement anormaux lorsqu’il voyait ou parlait de Saya Nakajima. Même si cette tête de mule d’Aki n’avait toujours pas voulu se résoudre à s'énoncer clairement dans sa cervelle de piaf “JE . SUIS . AMOUREUX . DE . SAYA . NAKAJIMA”, sa nervosité sur le sujet ne dupait personne. A part lui, donc.

« Hum… Et… Et elle, elle t’aime bien ? »

Aki haussa les épaules.

”Tss ! Non ! J’sais pas ! J’m’en fout ! … Enfin, c’est quoi cette question ?”

Le lycéen se gratta nerveusement la nuque, rouge comme une pivoine. Heureusement, il y avait plus urgent à régler comme question, et le débat sur Nakajima passa au second plan. Les deux garçons échafaudèrent donc différentes idées pour en finir avec cette situation de plus en plus tordue.

« Non, je ne suis pas d’accord. »

Très surpris de la réaction autoritaire de Kyojiro à laquelle il n’était pas préparé, Aki haussa les sourcils et l’observa avec étonnement pour écouter les arguments de son camarade. Au final, Kyojiro s’illustrait en homme d’honneur, prêt à assumer seul et sans peur les réprimandes qui pourraient les attendre. Aki comprit rapidement que même s’il opposait une fois de plus son point de vue à celui du kendoka, ils entreraient vite dans un dialogue de sourds dans lequel chacun avait à cœur de sauver les miches de l’autre. Et comme le disait Kyojiro, il est vrai qu’ils avaient empiré la situation à deux, et qu’ils se retrouvaient dans une sacrée galère, juste pour épargner au monde de la vision d’un boxer rouge flamboyant dans les couloirs d’un lycée. A les voir en tenue de kendo, il était difficile de dire si oui ou non ils avaient réussi à préserver leur dignité. S’ils se faisaient choper dans cette tenue sans justification, ils évitaient peut-être le ridicule de leur quasi nudité précédente, mais pas les sanctions.

Alors finalement, ils se mirent d’accord sur le plan à suivre. La stratégie d’Aki fut adoptée par Kyojiro qui apporta une condition. Celle de se rendre aux toilettes ENSEMBLE et d’assumer ENSEMBLE les conséquences. Aki accepta. La prochaine étape consistait à regagner les dortoirs le plus rapidement possible, sans être vu. Si le moindre regard se posait sur eux dans cette tenue, c’était cuit.

Kyojiro passa la tête en dehors du dojo et une fois assuré que la voie soit libre, il sortit le premier à toute vitesse, suivi de près par le basketteur. Par chance, ils ne croisèrent personne sur leur parcours. Ils avaient su saisir le bon moment pour traverser le lycée. Une fois chacun dans leur chambre, ils se changèrent avec leur uniforme de rechange et se rejoignirent dans les couloirs comme deux petits lycéens modèles qui se rendent à l’infirmerie. Il était nécessaire de justifier leur absence au premier cours de l’après-midi. Une fois sur place, l’infirmière obligea Kyojiro à ouvrir la bouche avec un abaisse-langue en bois, lui regarda le blanc des yeux dans la foulée, et, ne constatant rien d’anormal, ne jugea pas nécessaire de faire venir un médecin ni même de garder Kyojiro en observation. Aki l’embobina comme il pu en lui disant que depuis qu’il lui avait fait boire un jus d’orange, son camarade avait reprit des couleurs mais qu’il avait jugé plus sage de venir consulter le personnel de santé. L’infirmière hocha la tête et leur délivra un petit papier, le fameux justificatif pour leur absence ! Bingo !

A présent, direction les chiottes !
Pour n’avoir l’air de rien, les deux garçons marchaient d’un pas qui se voulait détendu, mais ils accélèraient chaque fois que plus personne ne pouvait plus les voir. Ils arrivèrent rapidement devant la porte des WC de l’enfer où ils marquèrent un temps d’arrêt, échangèrent un regard complice, et après un soupir d’encouragement mutuel, ils poussèrent la porte ensemble. Il y avait, dans ce geste, un moment à la fois tendu et magique, où deux gars, ayant traversés toutes les tempêtes côte à côte, étaient prêts à affronter la suite ensemble, comme deux véritables copains.

Une fois la porte ouverte, ils se ruèrent à l’endroit où Aki avait laissé son sac. Comme il fallait s’y attendre, il n’y était plus. Mais par une chance incroyable, leurs fringues étaient restées en bas. Aki rassura Kyojiro en lui disant qu’il lui restait toujours la possibilité d’évoquer le vol de son sac, et s’ils se dépêchaient de ramasser leurs uniformes en bas, il n’y aurait pas de preuve accablante contre eux. Et tandis qu’ils sortaient comme deux éclairs des toilettes, le lycéen à lunettes qui avait fait venir le concierge pour débloquer la porte interpella Aki :

”Oh ! Hotaba kun ! J’ai trouvé ton sac tout à l’heure dans les wc. Tu as dû l’oublier ce midi. Je l’ai déposé dans ta salle de classe !”

Aki, regarda, incrédule son camarade Kyojiro. Etait-il possible qu’il ait autant de chance ? Puis il se tourna vers l’autre élève et leva une main amicale en guise de remerciement.

”Ah ! Merci euh… *Bordel c’est quoi son nom à ce connard ?*. Merci beaucoup ! Justement je me demandais où je l’avais laissé. J’avais tellement faim ce midi...” dit-il en forçant un petit rire.

Le lunetteux cru sans problème à l’oubli d’un Aki pressé d’aller à la cafétéria. Ainsi, grâce à celui qui avait pourtant bien failli les faire pincer quelques instants plus tôt, tout allait pouvoir rentrer dans l’ordre. Encore fallait-il se dépêcher de récupérer leurs vêtements avant que quelqu’un, et particulièrement le concierge, n’ait l’idée de les ramasser. Quelle chance que ce dernier ne soit pas un fin limier, un Colombo made in Japan ou un amateur de Sherlock Holmes ! Qu’il ait pensé que ce sac avait pu être oublié par un lycéen affamé était déjà incroyable, mais qu’il n’ait même pas la présence d’esprit d’aller récupérer les uniformes afin de savoir qui, chez les lycéens seraient forcés d’en redemander à l’intendance, et leur mettre ainsi le grappin dessus était à la limite de l’incompétence. Et tant mieux pour eux !
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La pause pipi maudite |PV Aki| EmptyVen 10 Mai - 15:01
Kyojiro avait doucement senti son sourire s’étirer en voyant la réaction qu’avait Aki à l’évocation de Saya et des possibles sentiments qu’elle pouvait avoir pour lui. Bon, apparemment, son camarade ne s’était pas confessé auprès de la demoiselle. C’était marrant, mais le kendoka avait presque envie de jouer les entremetteurs… Sauf que ce n’était ni le lieu, ni le moment. Ils auraient tout le loisir de reparler de tout ça une fois qu’ils auraient réussi à se changer et à retourner en cours après un passage éclair à l’infirmerie pour avoir droit à un justificatif d’absence.

Ils quittèrent donc le dojo en courant aussi vite qu’ils le pouvaient, alliant rapidité et discrétion autant que faire se pouvait. Ils se changèrent dans leurs chambres, se retrouvèrent dans les couloirs et filèrent en direction de l’infirmerie. Kyojiro avait une sainte horreur des mensonges et il se sentit assez mal quand l’infirmière l’examina afin déceler un quelconque symptôme. Du coup, il fut vraiment très reconnaissant envers Aki d’avoir pris en charge cette partie du plan : celle de raconter des bobards. Le kendoka était un très mauvais menteur, et à chaque fois qu’il s’y essayait, c’était limite si le mot « mensonge » n’était pas écrit en gros, en rouge, en souligné et même en clignotant sur son front ! Il se contenta donc d’hocher doucement la tête aux mots d’Aki, se laissant docilement examiner avant de soupirer de soulagement une fois son précieux sésame en mains.

« J-J’ai… J’ai bien cru qu’elle n’allait jamais nous donner ce papier… Merci, tu nous as sauvés. »

Les deux complices foncèrent alors vers les toilettes, découvrant avec effroi que le sac d’Aki avait bel et bien disparu. Bon… Le plan du basketteur était plutôt pas mal, mais Kyojiro avait peur qu’on finisse par les percer à jour. Surtout que bon, il avait dit qu’il voulait assumer toutes les conséquences, mais s’il fallait encore mentir, il préférait laisser Aki s’en charger de peur de tout foutre en l’air… C’était vraiment un lâche finalement, incapable d’aller au bout des choses dès lors que ça impliquait de mentir…

Et alors qu’ils sortaient des toilettes maudites pour aller ramasser leurs uniformes dans la cour, Aki se fit interpeller par une voix masculine dans le couloir. Kyojiro, qui était déjà en mode bête traquée, sursauta assez violemment et se retourna vivement pour fixer le garçon à lunettes qui s’approchait. Non ! Non, non, non ! Ils étaient foutus ! Le kendoka sentit son cœur battre à toute allure dans sa poitrine avant de sentir un profond soulagement l’envahir aux mots du lycéen. Papillonnant un peu des paupières tellement la situation lui semblait improbable, il jeta un regard incrédule à Aki qui semblait tout aussi surpris que lui. Ils avaient eu la poisse depuis ce moment où Kyojiro avait cassé sa braguette, mais la roue commençait à tourner finalement ?

Aki remercia le binoclard de lui avoir ramené son sac en salle de classe avant de s’éloigner de la scène de crime avec son complice. Une fois qu’ils furent suffisamment loin, Kyojiro s’entendit pouffer, puis rire doucement.

« Décidément, o-on a vraiment eu beaucoup de chance ! Heureusement qu’il n’a pas imaginé une seconde que tu aurais pu être la personne qui avait bloqué la porte des t-toilettes ! »

Kyojiro était vraiment soulagé de savoir qu’ils allaient pouvoir s’en tirer sans encombre tous les deux, alors qu’ils récupéraient leurs affaires dans la cour.

Les deux lycéens auraient pu continuer à parler de cette aventure complètement hallucinante, mais la sonnerie les coupa. La première heure de cours avait filé à toute vitesse entre le moment où ils avaient quitté le dojo et celui où ils avaient récupéré leurs uniformes et, s’ils ne voulaient pas vraiment finir par avoir des problèmes, il fallait qu’ils retournent en cours pour la suite de l’après-midi.

Une fois devant la porte de leur salle de classe, Kyojiro jeta un regard à Aki, un petit sourire en coin étirant ses lèvres. Nul doute qu’il garderait un bon souvenir de ce moment passé avec le basketteur, et il y avait fort à parier que cette aventure leur avait permis de tisser un lien. À voir s’il pourrait se consolider par d’autres moments passés ensemble, mais Kyojiro espérait vraiment pouvoir repasser du temps avec Aki, sans avoir pour autant à passer par la fenêtre des toilettes du premier étage en descendant en rappel grâce à une corde faite de leurs uniformes !
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