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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo|

James P. Campbell
James P. CampbellMédecin scolaire
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyMar 5 Fév - 14:23
Samedi, jour de repos. Enfin… Tout était relatif. On ne pouvait pas appeler ça un jour de repos quand on voyait à quel point James dormait vraiment peu ces derniers temps. Ses nuits avaient doucement commencé à se faire moins agitées depuis son retour de la guerre. Un an était passé, il avait réussi à retrouver Gabriel, son ancien petit-ami, et puis il avait fait de belles rencontres, Jilian en tête. Tout allait pour le mieux, il avait même réussi à passer un excellent moment en compagnie de Chuuya lors de cette soirée organisée pour Noël à l’Académie, mais toutes les bonnes choses finissaient irrémédiablement par avoir une fin. Cela faisait quelques jours que James avait reçu la pire mauvaise nouvelle à laquelle il aurait pu s’attendre de la part de Gabriel : il repartait aux États-Unis pour revoir sa famille, quittant son boulot d’hôte sans plus tarder. Les deux Américains s’étaient vus à plusieurs reprises, s’étaient à nouveau rapprochés, James avait cru qu’ils pourraient redevenir amants, ils avaient même couché ensemble plusieurs fois mais… Tout venait de s’écrouler autour du médecin scolaire avec cette annonce. Il n’avait pas pu le retenir. C’était lui qui était parti la première fois, maintenant c’était au tour de Gabriel… Le destin semblait vraiment beaucoup s’amuser avec le brun. À chaque fois qu’il pensait pouvoir être heureux, on lui mettait toujours des bâtons dans les roues.

Autant dire donc que James n’était pas dans une forme olympique en se tirant de ses draps en ce froid matin de février. Il dormait peu et n’arrivait à tenir que grâce à ces litres de café qu’il ingurgitait à longueur de journée. Le médecin scolaire savait que ça ne servirait à rien de se morfondre, mais il était épuisé. Épuisé de toujours se battre contre le destin. Est-ce qu’il n’avait tout simplement pas le droit d’être heureux lui aussi ?

Soupirant en ébouriffant ses cheveux, James finit par se lever et se préparer un bon petit-déjeuner. Il n’avait pas d’appétit, mais pour chasser ces sombres pensées, il n’avait rien trouvé de mieux que de se tourner vers l’une de ses passions : la natation. Il ne pouvait donc pas aller s’entraîner le ventre vide ! Le temps de tout digérer, le médecin scolaire prit une douche rapide pour bien se réveiller et prépara ensuite ses affaires de natation. Il n’était pas un grand fan de ces slips moulants que beaucoup utilisaient, alors il s’était acheté un legging de natation de couleurs noire, grise et blanche. Rien d’exceptionnel, mais ça lui évitait de se sentir gêné avec son entrejambe autant mise en valeur. Là, c’était un peu moins flagrant. Enfin… Ça n’empêchait absolument pas les regards de se tourner vers lui à chaque fois qu’il se rendait à la piscine. Il fallait dire qu’il avait un corps de rêve le James, avec ses épaules larges et ses abdos parfaitement dessinés !

Quoi qu’il en soit, fin prêt, l’Américain quitta son appartement sans plus attendre pour se rendre à la piscine du centre sportif du quartier historique. Il s’y rendit à pied, profitant de la brise fraîche qui fouettait son visage tout en essayant de se vider la tête. Ce ne fut une franche réussite que lorsqu’il pénétra enfin dans l’eau chlorée, après s’être changé dans les vestiaires et s’être échauffé un peu. Il n’avait pas envie de finir par se claquer un muscle alors qu’il était simplement venu pour oublier ses tracas après tout !

James commença ses longueurs, d’abord doucement, puis de plus en plus vite. Il plongeait impeccablement dans l’eau, ne faisant presque aucune éclaboussure et il enchaînait les différentes nages à la manière d’un professionnel. Il fallait dire qu’il nageait depuis tout petit alors s’il l’avait vraiment voulu, il aurait sans doute pu faire des compétitions à haut niveau.

Quoi qu’il en soit, après une bonne heure à nager, la tête complètement vidée alors qu’il se concentrait sur ses mouvements et sa respiration, James finit par remonter. Sortant de l’eau, laissant à la vue de tous (toutes surtout) son corps parfaitement sculpté dégouliner d’eau chlorée, le brun se passa une main dans ses cheveux alors qu’il se dirigeait vers le banc où il avait laissé sa serviette. Sauf que… Elle n’était plus là. Fronçant les sourcils, le regard émeraude du médecin scolaire inspecta les environs mais… aucune trace de son bien ! Il l’avait bien posée ici non ? James commençait à se dire qu’il ne l’avait peut-être même pas prise avec lui finalement mais… Non, c’était impossible. Du coup, plutôt que de rester bêtement planté au milieu du passage à regarder partout, l’Américain entreprit d’aborder un homme qui se trouvait à côté du banc où sa serviette aurait dû se trouver.

« Hum… Excusez-moi mais… J’avais posé ma serviette ici avant de commencer à nager et… impossible de la retrouver. Est-ce que… vous ne l’auriez pas vue par hasard ? »

James affichait son air impassible et froid, mais il était toujours comme ça dès qu’il devait parler à des inconnus. Ce n’était pas qu’il était méchant, juste qu’il n’était pas à l’aise avec les interactions sociales, en témoignaient les petites pauses qu’il avait faites dans son discours. Enfin, il venait de sortir d’une séance de nage intensive alors son interlocuteur allait peut-être juste penser qu’il était encore un peu essoufflé ! En tout cas, James espérait vraiment qu’il pourrait l’aider à remettre la main sur sa serviette !
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyMer 13 Fév - 21:18
La réputation de l’Arcadia monte et je n’arrête pas de bosser. La période décembre-janvier a été bien chargée. Mais les affaires marchent c’est ça qui compte. Au final, je rembourse mon prêt plus rapidement que prévu et ça c’est cool. J’ai même pu recruter une serveuse et un barman pour les fins de semaines. Ça me soulage un peu. J’arrive enfin à me dégager du temps pour me reposer et m’occuper de mon équilibre interne. Je ne rechigne sur les heures de travail. Mais je sais que sans un équilibre entre le boulot, le sport et le repos, je ne vais pas tenir sur la longueur.

On ne renie pas des années de sportif de haut niveau comme ça. Je suis loin de mon niveau d’antan, mais j’ai à cœur de me maintenir en forme. Et j’aimerai aussi pouvoir m’engager dans des activités hors travail.

Ce matin, j’ai décidé de me rendre à la piscine. Quelques longueurs ça maintient bien en forme. Et ça m’aide à travailler mon souffle. C’est un aspect super important pour un sportif de haut niveau, et la piscine a toujours été un bon outil pour le développer.
Comme chaque samedi soir, j’organise une soirée particulière. Ce soir, c’est soirée latino, avec un dress code « chic et sexy ». J’ai invité deux nouveaux cocktails pour l’occasion. Je me suis associé à un club de danse et musique qui veut augmenter son nombre d’inscrit. Un partenariat pour quelques soirées dans l’année qui peut porter ses fruits. Pour l’occasion, j’ai donné carte blanche à mon barman pour gérer la déco avec les membres de ce club. L’Arcadia va changer un peu de tête pour la soirée. Mais ce n’est pas non plus un changement radical. Je tiens à l’esprit pirate pour le bienfait de l’humanité. Alors ce soir, j’ai installé une cagnotte pour financer le parrainage d’animaux en détresse. Je songeais initialement à des espèces menacées de disparition. Mais au hasard d’une promenade dans la ville, je suis tombé sur un refuge d’animaux domestique. Et l’idée d’agir d’abord localement m’a paru être un bon moteur pour changer les esprits. Du coup, j’ai proposé au refuge une journée découverte des animaux dimanche. Et ce soir j’en fait la promotion en organisant une collecte pour soutenir financièrement ce refuge. Je me suis même engagé à reverser une partie de mes bénéfices pour montrer l’exemple.

Beaucoup beaucoup beaucoup de choses à gérer.
Et donc un énorme besoin de décompresser et évacuer les tensions. Nager est un bon compromis entre cette nécessité pour mon corps et ma tête, et ma volonté d’entretenir mon endurance physique.

La piscine du quartier est vraiment agréable et spacieuse. Je dénote parmi tous ces japonais qui sont souvent plus petits et fins que moi. Heureusement, Nara est une ville assez hétéroclite et l’université Yokuboo aidant j’y croise beaucoup de nationalités différentes. Par contre, côté aisance en maillot de bain, nous ne sommes pas nombreux en slip de bain. Ça doit être mon côté rital qui me fait me sentir à l’aise à afficher mon paquet moulé et mis en valeur. Pour être franc, je n’ai aucun complexe à avoir, et surtout je n’ai pas vraiment de pudeur sur ce plan. L’habitude de la plage en Italie. Quelques parts, c’est peut-être dans ce genre de tenues peu couvrantes et qui met à mal la pudeur de chacun, que je me sens le moins gauche avec les filles. Etonnant, mais véridique !
J’ai bien vue les petits groupes de nanas qui se contentent de mâter les nageurs en restant assises dans les gradins ou sur le bord de la piscine. Les filles viennent mâter et papoter. Ce qui est vrai en Italie, l’est aussi ici. Et pour être honnête, les mecs ne sont pas mieux. Mais pour l’heure, je suis vraiment là pour me défouler. Et j’enchaîne les longueurs au crawl avec ardeur et bonheur. Ce que ça fait du bien. L’esprit se vide. Le corps expurge les ondes négatives. Le cœur travaille à bon escient.

Sortant de l’eau, je m’assois sur un des bancs libres et prends mon temps pour m’étirer et récupérer. Je ne me sèche pas. D’ailleurs, ma serviette est à l’opposé du bassin. Il faut bon à l’intérieur de cette piscine, et j’aime savourer l’après effort en prenant le temps d’observer.
Un grand gaillard de mon âge environ sort de l’eau et vient vers le même banc. Un groupe de glousseuse d’une vingtaine d’années nous mâte et ça me fait sourire. Un maître-nageur fait le coq avec une fille qui porte un bikini une taille en dessous de sa corpulence, nul doute de l’issu de cette conversation. Une mère coure après son gosse de cinq ans qui s’amuse à sauter dans le petit bassin. Un couple de personnes âgées s’enlace, se laissant flotter dans ce même bassin, en observant les gens comme je le fais. Il n’y a pas trop de monde et c’est appréciable.

« Hum… Excusez-moi mais… J’avais posé ma serviette ici avant de commencer à nager et… impossible de la retrouver. Est-ce que… vous ne l’auriez pas vue par hasard ? »

Tournant mon visage vers la personne qui m’interpelle, je souris en découvrant le mec qui vient de sortir de l’eau. Il est grand et bien bâti. Ses hésitations me font sourire, car elles sont totalement en déphasage avec la carrure du mec. Mais loin de moi l’idée de me moquer. Je ne juge personne. J’observe et m’adapte.

- Désolé ! Il n’y avait pas de serviette quand je me suis assis. Mais je peux te dépanner de la mienne qui est de l’autre côté du bassin, si tu veux. Vincenzo Piantoni ! Enchanté !

Je lui tends la main pour le saluer. Ce mec est un occidental, peut-être américain à l’accent. J’ai toujours la faciliter à tomber rapidement les politesses de vouvoiement. Surtout qu’au vu de nos tenues respectives, ça me parait complètement ridicule.

- Tu viens souvent dans cette piscine ? Je n’ai pas souvenir de t’y avoir déjà croisé. Bon j’avoue que ces dernières semaines, je n’ai pas été un nageur assidu !

Mon visage affiche un air amusé et sincère à la fois.
James P. Campbell
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyVen 22 Fév - 16:42
James se retrouva vraiment embêté en sortant de l’eau. Il s’était mis à regarder partout, espérant repérer la personne qui avait sans doute confondu la serviette du médecin scolaire avec la sienne, mais rien ! Aucune trace de son précieux bien ! L’Américain dégoulinait encore et commençait à avoir un peu froid maintenant qu’il ne bougeait plus aussi activement que quand il était dans l’eau. Il n’hésita donc pas longtemps et s’approcha du banc où était censée se trouver sa serviette, banc où était assis un homme, lui aussi encore un peu trempé. James l’accosta donc pour savoir s’il n’avait pas vu quelqu’un se saisir de la serviette qui était posée là un peu plus tôt. Non, vraiment, il était certain de l’avoir posée ici !

Ce fut avec un sourire que l’homme lui répondit qu’il n’avait vu aucune serviette sur ce banc quand il avait décidé d’y prendre place, lui proposant toutefois de lui prêter la sienne. James afficha aussitôt une mine franchement surprise. Mais… Ils ne se connaissaient pas, et il lui proposait vraiment sa serviette ? Et lui ? Il ne voulait pas se sécher ? Non parce que bon, si le médecin scolaire commençait à lui emprunter sa serviette, cet inconnu allait la récupérer trempée et ne pourrait plus s’essuyer avec ! Enfin, ce n’était plus vraiment un inconnu finalement puisqu’il venait de se présenter. Un étranger à n’en pas douter avec son physique et son nom. Ça sonnait même très latin tout ça… Italien sans doute ? Bref, James n’était pas là pour disserter sur les consonances du nom de ce type, il voulait juste récupérer sa serviette pour ne pas finir par choper la mort mais… Il était poli alors il s’inclina poliment à la fin de la présentation de Vincenzo, s’arrêtant soudainement dans sa manœuvre en voyant la main qui lui était tendue. James hésita un peu et finit par se saisir vigoureusement de cette main pour la serrer.

« Enchanté également hum… Vincenzo. »

Autant l’appeler directement par son prénom non ? Après tout, il avait opté pour le tutoiement sans se poser de questions, lui avait proposé sa serviette et il lui avait serré la main. Il ne voulait sans doute pas s’embarrasser de toutes les politesses japonaises.

« Je m’appelle James Campbell. Merci pour ta proposition mais… Je ne vais quand même pas t’emprunter ta serviette, tu dois en avoir besoin toi aussi. Il faut juste que j’arrive à retrouver la mienne… Je suis pourtant sûr de l’avoir laissée ici… »

James fronça les sourcils, gardant son air impassible alors qu’il refaisait une rapide inspection des alentours avec son regard émeraude. Elle n’avait quand même pas pu s’envoler non ? Mais Vincenzo semblait bien bavard et il avait l’air de vouloir continuer à parler avec lui. Visiblement, il avait dû venir ici tout seul, il ne lui aurait certainement pas posé autant de questions sinon ! Mais ça ne dérangeait pas vraiment le médecin scolaire. Il n’était pas très bavard, voire pas du tout, mais il n’était pas non plus du genre à mettre de gros vents à ceux qui bravaient son apparence austère pour discuter un peu avec lui. C’était juste qu’il n’était pas vraiment doué avec les interactions sociales. Depuis son arrivée à Nara, au final, il n’avait réussi à tisser un vrai lien qu’avec Jilian qui était rapidement devenu son ami. Mais c’était un peu triste de compter ses liens sur les doigts d’une main, surtout après un an passé ici… Peut-être que James ne faisait pas assez d’efforts ?

« Oh euh… Sinon, oui, je viens assez régulièrement ici. A vrai dire, dès que j’ai fini ma journée de travail, j’aime bien venir nager un peu dans cette piscine. Sinon… Je vais aussi me balader et courir dans le parc aux daims. »

C’était assez rare pour être souligné, mais James parlait vraiment beaucoup là ! Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour être un peu plus sociable ! Mais il fallait dire que ce Vincenzo avait quelque chose de chaleureux qui donnait envie de discuter avec lui. D’ailleurs, pour que ce soit un peu plus agréable de poursuivre cette discussion, et aussi parce qu’il espérait pouvoir repérer plus facilement sa serviette, James prit place sur le banc, à côté de son interlocuteur.

« Tu viens souvent toi aussi ? Enfin… Mis à part ces dernières semaines ? »

Ça allait ? Ce n’était pas trop personnel comme question ? James était curieux et s’il avait été un peu plus extraverti, il lui aurait sans doute demandé d’où il venait, ce qu’il faisait dans la vie, pourquoi il n’était pas venu nager ces derniers temps… Mais l’Américain était quelqu’un d’assez réservé, surtout quand il était en compagnie d’un parfait inconnu !
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyDim 3 Mar - 17:42
Afin d’apaiser les tensions cumulées cette semaine et pour la préparation de la soirée de ce soir à l’Arcadia je m’accord une pause nage. Ça fait quelques temps que je fréquente avec régularité cette piscine. J’espère que cela deviendra une habitude. Nager a des vertus pour entretenir la musculature avec douceur.
Longueur après longueur, mon esprit se vide. Il se concentre sur le développement de mes bras à chaque mouvement de crawl. Le sport a toujours été libérateur. Mais pour un ex-sportif de haut niveau comme moi, il est nécessaire de continuer à m’accorder ce genre d’activité. J’ai toujours eu besoin de canaliser mon esprit sur une énergie positive. Le sport en est une. Et avec l’ouverture de l’Arcadia j’ai un peu trop négligé cet aspect. Bien sûr, chez moi, j’ai aménagé un coin pour m’entrainer à l’escrime, mais j’aime diversifier les activités quand je le peux.

Une petite heure à faire mes allers-retours dans le bassin et me voilà un peu plus détendu. Sortant du bassin, j’aime m’assoir quelques instants et observer les gens présents. Quand James m’aborde je suis surpris, mais vite amusé. Il semble si gêné de faire cette demande. Honnêtement je n’ai pas porté attention à la présence ou non d’une serviette. Mais instinctivement je m’assois toujours sur un bout de banc qui n’en a pas. Pas de serviette = place libre ! CQFD ! Sauf qu’apparemment ce n’était pas le cas. Mais ravi que quelqu’un m’adresse la parole, loin de ces retenus si japonaises qui parfois me pèsent, je m’empresse de me présenter à ce mec en lui proposant ma serviette.
Je vois bien son étonnement, mais je ne vais pas m’étaler sur le fait que je m’essuie rarement en sortant du bassin. Une habitude d’Italien sur la plage. L’eau ruisselante sur les muscles a tendance à faire craquer les nanas. Même si je ne suis pas le mec le plus à l’aise dans l’exercice de drague, mais je sais utiliser les outils à ma disposition.
Bref, ce n’est pas le sujet. Pourquoi est-ce que je pense à ça ?
Surement à cause de ce groupe de nanas qui n’arrêtent pas de glousser et regarde dans notre direction.

« Je m’appelle James Campbell. Merci pour ta proposition mais… Je ne vais quand même pas t’emprunter ta serviette, tu dois en avoir besoin toi aussi. Il faut juste que j’arrive à retrouver la mienne… Je suis pourtant sûr de l’avoir laissée ici… »

- Peut-être qu’elle est plus loin !

En regardant bien, je ne vois rien. Par contre les filles gloussent de plus en plus et je commence à me poser des questions. Tout en faisant ma recherche j’interroge James. Je suis de nature social et abordable, mais les contacts en dehors du bar me manque. C’est l’occasion rêvée. James semble timide, mais pas non plus en panique de me parler. Donc je l’interroge un peu, histoire de faire un peu plus connaissance. Des fois qu’on puisse se recroiser régulièrement ici, ça peut être sympa de nager ensemble aussi.

- Oh moi je ne suis ici que depuis quelques mois, mais je fréquente cette piscine que depuis 2 mois environ. J’ai ouvert mon bar à thème, alors j’ai été pas mal occupé. Mais ça marche bien et j’ai pu embaucher, du coup j’ai un peu plus le temps pour faire du sport en extérieur.

Je réfléchis aux propos de mon nouveau compagnon de discussion.

- Hum ! Le parc aux daims ! J’en ai déjà entendu parlé, mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’y aller. Je crois que ce n’est pas loin d’ici ? Peut-être que je pourrais y faire un footing ! Tu vis dans le quartier ? J’habite la zone Rokuyaoncho du quartier historique. J’avoue que je dois travailler ma géographie de la ville et sortir un peu plus de mon antre !

Je ris par pure autodérision. Je n’aurai pas autant de travail, je pense que, depuis le temps que je suis à Nara, je connaitrais déjà tous les recoins. Les quelques mois préalables à ma décision de m’installer ici et ouvrir mon bar, n’ont pas été suffisant pour découvrir tous les lieux remarquables. J’ai été plusieurs fois grimper sur le Mont, je crois que le parc est au Sud du Mont mais je n’ai jamais pris le temps d’y aller. J’avais plus soif de culture et de rencontre des gens à cette époque. Aujourd’hui je suis un peu plus dans l’idée inverse, comme si je faisais un peu une overdose de gens avec mon travail. Même si j’aime le contact avec toute cette population hétéroclite, la solitude quand je rentre le soir chez moi me pèse de plus en plus. C’est un contraste de plus en plus dur à supporter.

- Ça ne te dirait pas de faire ce footing avec moi ? Enfin si tu aime courir, je ne t’impose rien.

Le groupe de nanas glousse toujours. Et avec la résonnance dans la piscine, ça commence à m’agacer. Tournant la tête vers elles, je les aperçois en train de triturer une grande serviette de bain.

- Dis-moi, James ! Ta serviette ne serait pas d’une couleur verte ?

D’un hochement de tête, avec un petit sourire narquois, je lui désigne ces filles sur les bancs de l’autre côté du bassin.
James P. Campbell
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyJeu 7 Mar - 15:51
James avait vraiment été surpris de voir un parfait inconnu lui proposer sa serviette à défaut de retrouver la sienne. C’était tellement gentil ! Jamais le médecin scolaire n’aurait eu l’idée de faire une telle proposition ! A vrai dire, s’ils s’étaient retrouvés dans la position inverse, l’Américain aurait probablement dit qu’il n’avait vu aucune serviette et aurait continué sa petite vie sans prendre le temps de taper la discute avec cet inconnu. James n’était pas vraiment timide, il n’avait pas de mal à parler aux inconnus, c’était juste qu’il ne savait pas quoi leur dire et n’était pas bavard. Bon, et il y avait aussi le fait qu’il n’était pas à l’aise avec les gens, mais il faisait des efforts !

En tout cas, le médecin scolaire continua à faire son tour d’inspection de son regard émeraude. Oui, à moins que quelqu’un la lui ait volée, elle devait forcément encore se trouver à la piscine. Elle ne pouvait pas s’être envolée ou avoir pris ses jambes à son cou après tout !

Malgré son inspection visuelle en cours, James écouta très attentivement ce que Vincenzo lui racontait, son regard finissant par retourner se planter dans celui de son interlocuteur. C’était une assez mauvaise manie, mais il ne pouvait pas s’empêcher de toujours regarder les gens dans les yeux quand il parlait ou qu’on s’adressait à lui. Jilian lui avait déjà dit que ça pouvait paraître inquisiteur mais… Non, il n’arrivait pas à s’en empêcher, il fallait qu’il soit à l’affût de tout !

« Tu es arrivé à Nara il y a peu alors ? C’est bien que tu aies pu trouver un peu de temps pour te détendre en dehors du travail en tout cas. C’est quelque chose de vraiment très important pour s’aérer un peu la tête. Et… Quel est le nom de ton bar ? »

James n’était pas du genre à sortir le soir quand il avait fini sa journée de boulot, mais ça l’intriguait. Cet homme qui avait le contact facile était facilement imaginable derrière le comptoir d’un bar, mais pour le thème… Est-ce qu’il avait une passion particulière et en avait décoré toute son antre ? La curiosité de l’Américain était grande et il se voyait même peut-être passer la porte de ce fameux bar un soir, si jamais le courant passait bien entre eux.

Et il semblait plutôt bien passer puisque Vincenzo proposa carrément à James de faire ses footings matinaux en sa compagnie. Décidément, James avait l’impression qu’ils étaient tous les deux comme le jour et la nuit ! Lui qui était réservé au possible, et son interlocuteur qui semblait sociable à outrance. C’était agréable de rencontrer des personnes comme ça !

« Oh euh… J’y vais habituellement très tôt le matin, mais ça serait un plaisir d’avoir un peu de compagnie lors de mes footings. Et le parc n’est pas très loin oui, juste un peu plus haut. Je vis dans la zone qui le borde, à Hachibusecho. »

Étrangement, James avait presque hâte de pouvoir courir en compagnie de Vincenzo ! C’était agréable de courir sans personne à ses côtés, mais quand on passait la majorité de son temps seul, en dehors du travail, toute compagnie était bonne à prendre, même pour quelqu’un d’aussi réservé que l’Américain.

Celui-ci tourna d’ailleurs les yeux vers la direction qu’indiquait son interlocuteur d’un signe de tête, affichant une mine surprise.

« Ah… C’est bien ma serviette, oui. »

Pourquoi ces filles la lui avaient prise et regardaient dans sa direction en gloussant ? Le médecin scolaire s’excusa auprès de Vincenzo pour contourner le bassin et se rapprocher d’elles. James était un peu naïf et aveugle, ne remarquant pas la teinte cramoisie que prenaient les joues de ces jeunes femmes alors qu’il était tout proche d’elles et leur adressait la parole de sa voix grave.

« Excusez-moi, je crois que vous avez dû faire erreur, ce… Il s’agit de ma serviette. »

Forcément que ce n’était pas une erreur, mais James y croyait dur comme fer. Il récupéra donc son précieux bien, saluant poliment les demoiselles qui avaient prétexté l’avoir trouvée par terre et ramassée pour partir à la recherche de son propriétaire. L’Américain s’enroula aussitôt dedans, soupirant doucement d’aise en sentant qu’il avait un peu moins froid, puis il revint aux côtés de Vincenzo.

« Merci beaucoup. Apparemment, ma serviette était tombée par terre et elles cherchaient à qui elle appartenait. Enfin… Tout est réglé. Et merci aussi de m’avoir proposé la tienne tout à l’heure. »
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyMer 13 Mar - 17:38
Alors que James cherche sa serviette, à mon avis pour rien, nous entamons une conversation des plus anodine mais qui nous permet de faire connaissance. Et j’avoue qu’une telle rencontre, banale et calme fait du bien. Limite, c’est reposant. C’est totalement différent des rencontres dans mon bar, où je me dois d’avoir une certaine retenue. Même si je n’apprécie pas plus que ça une personne, un client reste un client, hormis dépassement de mes limites du supportable. Et James me fait l’effet d’un gars sympa.

- Mon bar s’appelle l’Arcadia, il est situé par loin d’ici. C’est un bar à thème. Le décor est construit comme l’intérieur d’un vaisseau pirate de l’espace, et j’ai la tenue de commandant qui va avec. Mais le concept thématique va au-delà car je conçois la piraterie dans un but bienveillant pour sauvegarder notre planète Terre des nuisances humaines. Je travaille régulièrement en partenariat avec des associations d’aide aux plus démunis ou dédiées à la cause animale ou engagées pour la préservation de l’environnement. Tous les samedis j’organise une soirée dansante ou concert, combinées à une cause de ce genre.

Voilà le sujet sur lequel il ne faut pas trop me lancer. Dès qu’il s’agit de venter mon activité et son lien non lucratif à la défense de notre chère planète, je suis intarissable. Mais le lieu actuel est un peu étrange pour ce genre de débat. En slip de bain, ce n’est pas vraiment la tenue idéale pour discuter de la préservation de l’environnement.

- Si ça te tente, viens jeter un œil à l’occasion ! Il est ouvert de 10h à 1h du mardi au dimanche. Il y a bien un créneau qui te conviendra. Je serais heureux de t’offrir un de mes cocktails maison !

Le sujet de conversation dérive que le sport et j’avoue que ma proposition de faire un footing ensemble n’est vraiment pas une proposition en l’air. Ça me plairait d’avoir un partenaire pour courir le matin.

- Mes nuits sont courtes. Je n’ai aucun soucis à me lever tôt s’il le faut.On peut peut-être se trouver un matin. Le mardi ou mercredi sont moins durs pour moi, si jamais ça te conviendrait.

Tout en allant je m’amuse des regards et gloussements d’un groupe de nanas sur le gradin d’en face. Et quand je suggère à mon interlocuteur qu’elles ont peut-être bien sa serviette entre leur main, je me marre intérieurement devant sa réaction. Je le suis d’un air tranquille, mais reste à bonne distance pour l’observer agir avec ses filles. Ce mec doit être gay ou extra-terrestre. Je crois que, pas une seconde, il n’a pensé qu’elles apprécieraient de passer un moment avec lui. C’est flatteur pourtant. J’en connais plus d’un qui aurait tapé la causette et dragué sans aucune retenue. D’autant qu’elles sont bien mignonnes !
Et devant l’explication que James me reporte, je ne peux pas réagir autrement que par un grand éclat de rire.

- Tu crois vraiment à ce que tu me dis ? Ces filles sont clairement sous le charme de ton corps d’athlète, mec ! Tu pourrais les inviter à prendre un verre ! A moins que ça ne soit pas ta came, je n’ai pas de soucis avec ça.

Je souris, amusé, et me dirige vers ma propre serviette.

- J’ai une faim de loup moi ! Ces longueurs m’ont ouvert l’appétit. Ça ne te dit pas de manger ensemble ? Il y a bien un truc rapide dans le coin !
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyVen 15 Mar - 16:43
James écouta attentivement tout ce que lui disait Vincenzo à propos de son bar. Il avait décidé d’arrêter de chercher sa serviette du regard pour se concentrer sur le visage de son interlocuteur. Et il n’y avait pas à dire, il semblait vraiment passionné par tout ça ! C’était agréable de l’écouter parler aussi vivement ! Est-ce que le médecin scolaire pourrait s’enflammer de cette façon pour un sujet qui le passionnait ? Définitivement pas… Il était bien plus sur la réserve que son interlocuteur ! En tout cas, James hocha doucement la tête à la fin de la longue tirade de Vincenzo.

« Je vois. Ça a l’air très intéressant comme lieu, autant pour le décor que pour les initiatives que tu proposes. Je passerai avec plaisir un de ces jours. Je suis curieux de voir ce que peut donner un vaisseau pirate de l’espace protecteur de la nature. En tout cas, on sent bien que tu es passionné par le sujet, les clients doivent apprécier. »

Et James était sincère, ça l’intriguait pour de vrai ! Il ne lui resterait plus qu’à trouver un créneau pour se rendre dans ce fameux bar ! C’était étrange en réalité, parce que ce n’était pas du tout le genre d’endroits où il aimait aller. Boire pour boire ne l’intéressait pas et il n’avait pas non plus envie de se faire accoster par des inconnus. Oh ! Peut-être qu’il pourrait proposer à Jilian de l’accompagner ! Il faudrait que le médecin scolaire lui en parle !

Le sujet dériva ensuite sur le sport et les joggings matinaux de James. Hochant une nouvelle fois la tête, le médecin scolaire entreprit de répondre à la demande de Vincenzo.

« Aucun problème, je cours tous les matins donc si tu as une préférence pour le mardi ou le mercredi, ça me convient. On pourra se donner rendez-vous à l’arrêt de bus juste devant le parc aux daims la semaine prochaine hum… Vers 6h00, ça te conviendrait ? »

Oui, c’était vraiment très tôt pour le commun des mortels, mais il fallait dire que James ne dormait que peu à cause de cette douleur fantôme qui l’assaillait souvent et de tous ces cauchemars lui faisant revivre les atrocités de la guerre. Il préférait donc dormir peu et sortir courir pour se défouler dès que possible. Et il courrait en général une bonne heure ! Le temps de rentrer, de se doucher et il était souvent juste un peu en avance à l’Académie pour commencer sa journée !

Puis, finalement, Vincenzo fit remarquer à James que sa serviette se trouvait sans doute entre les mains du groupe de filles qui gloussaient de l’autre côté du bassin. Confirmant que c’était bel et bien sa serviette, le médecin scolaire entreprit de les accoster pour récupérer son bien, retournant ensuite auprès de Vincenzo pour lui expliquer leur conversation. Et James ne put que froncer les sourcils en voyant que son interlocuteur se mettait à rire aussi ouvertement.

Le regard émeraude de l’Américain glissa sur son propre corps après avoir ouvert un peu sa serviette. Bah… Il avait des muscles oui, parce qu’il faisait beaucoup de natation, mais voilà. Et ce « pas sa came »... James devait avouer qu’il n’appréciait pas trop ce jugement hâtif de la part de Vincenzo alors qu’ils ne se connaissaient pas. Ce n’était pas non plus très agréable qu’on se moque aussi ouvertement de lui, surtout qu’il ne voyait pas où était le problème… On lui avait donné une explication à cette disparition de serviette, il n’avait pas de raison de ne pas y croire non ? Et puis, il était venu pour nager lui, c’était tout. En tout cas, il était hors de question que James déjeune avec quelqu’un qui le jugeait comme ça, sans raison. Les sourcils froncés, son regard se fit soudain bien plus incisif alors qu’il croisait celui de Vincenzo.

« Je suis désolé, mais je refuse de déjeuner avec une personne qui me juge aussi précipitamment et ouvertement sans rien savoir de moi. Nous n’avons visiblement pas les mêmes centres d’intérêts ou les mêmes envies. Je ne suis pas venu ici pour draguer ou inviter qui que ce soit à prendre un verre, simplement pour nager et me détendre. Je n’ai pas envie de partir dans un débat avec ces jeunes femmes pour savoir si elles m’ont menti ou non, je voulais juste récupérer ma serviette. Après, libre à toi de considérer que ce n’est pas « ma came », comme tu dis, simplement parce que je ne m’intéresse pas à elles. Je n’ai pas à me justifier. »

James était vraiment très énervé pour le coup. Alors oui, il aimait aussi bien les hommes que les femmes, mais c’était quoi ce jugement soudain qui sortait de nulle part de la part de Vincenzo ? On n’avait pas le droit de ne pas être attiré par le jeu de la drague sans risquer de se faire coller l’étiquette de « gay » dans le dos ? C’était vraiment une attitude qui ne plaisait pas au médecin scolaire en tout cas…
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyLun 25 Mar - 19:17
Je suis toujours content de parler mon bar, c’est ma création, ma propriété et ma fierté. Et je suis encore plus ravie de découvrir l’intérêt dans les réactions de personnes avec qui j’en parle.

- Tu seras le bienvenu, James !

La conversation dérive ensuite sur les raisons de notre venue aujourd’hui et la pratique de sport. Je suis ravi de trouver un compagnon de jogging occasionnel.

- Tout à fait. Mardi à 6h devant le parc aux daims. J’en prends bonne note. C’est vraiment chouette. J’aime partager mes activités sportives avec d’autres, c’est bien plus sympa.

Tout en discutant, nous finissons par retrouver la fameuse serviette échappée. Lui signalant les filles qui lui ont surement chipé, James est trop marrant. Il n’est pas japonais, mais je trouve qu’il a une attitude très proche de cette culture. Pudique et prévenant, limite il s’excuserait de récupérer son bien. Ça m’amuse, mais je le trouve surtout touchant. Je n’ai pas pour habitude de me moquer de quelqu’un que je viens de rencontrer. Mais lorsqu’il évoque « un malentendu » de la part de ses filles et qu’il ne suspecte pas du tout (semble-t-il) qu’elles lui ont volé pour l’attirer à elle et le mater, je ne peux pas m’empêcher d’exploser de rire de stupéfaction.
Nous les Italiens, nous avons l’art de la séduction dans le sang. Même timide, on n’est pas aveugle à ce point. Même si je n’ai pas été fin pour comprendre les sentiments de celle qui a ravie mon cœur par le passé, je sais voir quand une fille me reluque avec intérêt.
Et puis c’est vrai que me sentant à l’aise avec James, je suis naturel et spontané. Peut-être que d’avoir affaire à un occidental m’a fait tomber certaines barrières. Alors mon rire et mes remarques sont pures observations et taquineries. Il n’y a aucune once de méchanceté dans mon attitude. Et c’est donc tout naturellement que j’enchaîne en proposant à James de déjeuner ensemble dans le quartier.
Mais quand je reporte mon regard dans celui du grand brun, je bloque. J’ai la sensation qu’il n’a pas du tout apprécié. Et ces propos viennent me le confirmer. James se méprend complètement sur mon attitude. Je blémis, mal à l’aise. Je le laisse aller au bout de ce qu’il a sur le cœur, réfléchissant intérieurement à ce que j’ai pu dire pour qu’il interprète aussi mal. J’en conclus surtout que j’ai agi spontanément comme avec un pote, alors que je connais James depuis seulement quelques minutes.

D’un air penaud, je déglutis et m’efforce de rester calme pour le rassurer. Je suis assez doué pour cela. La maîtrise des nerfs dans des situations tendues est un art développé en tant que sportif de haut niveau ayant participé à des compétitions des plus médiatisées et importantes pour une carrière.

Le corps droit, imposant mais pas envahissant, je lève la main en signe de reddition. Mon regard est doux et intense. J’essaye d’y mettre toute ma conviction.

- Attends, James ! Je m’excuse si je t’ai blessé. Ce n’était ni une moquerie, ni un jugement. Je me moque de qui te fait vibrer. Mes propos étaient mal venu. Je m’en rends compte maintenant. Je me fous de ces filles. Ta réaction m’a surprise, parce que c’est vraiment rare un mec qui n’en profite pas. N’y vois rien de malsain. Je suis italien, j’ai l’habitude de voir mes potes ne jamais laisser passer l’occasion de discuter avec de jolies filles. Je sais, ça n’excuse rien. C’est juste pour t’expliquer que je me sens con là. Je t’apprécie beaucoup et je serai ravi qu’on fasse plus ample connaissance en toute amitié. Avoir des amis en dehors de mon boulot est un luxe en ce moment. Et je ne veux pas gâcher cette opportunité d’aujourd’hui par un malentendu.


Tel un japonais, je m’incline en toute humilité devant le grand gaillard.

- Je te demande pardon. Je ne voulais pas te blesser. Je ne te juge pas. Je ne suis pas de ceux qui jugent les autres. J’accepte tout le monde tel qu’il est. Pardonnes-moi, s’il te plait…

Relevant la tête, je plonge mon regard dans celui de James espérant qu’il y voit toute la sincérité de mes propos. Est-il capable de voir au-delà de l’apparence que je viens de lui donner ? Je l’espère en tout cas. Je me sens mal de ce malentendu.
James P. Campbell
James P. CampbellMédecin scolaire
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyVen 29 Mar - 13:04
James hocha poliment la tête quand Vincenzo lui lança qu’il serait le bienvenu à son bar, puis quand il confirma leur futur rendez-vous pour un jogging ensemble dans le parc aux daims. Lui aussi était ravi à la perspective de s’ouvrir un peu plus à quelqu’un d’autre pour partager des moments avec lui. Après tout, depuis son arrivée à Nara, rares étaient les liens que l’Américain avait réussi à tisser et surtout à conserver ! Alors, forcément, s’imaginer se faire un autre ami qui aimait le sport autant que lui, ça lui faisait plaisir !

Mais tout sembla déraper à cause de cette histoire de serviette égarée. Serviette qui s’était retrouvée dans les bras d’un petit groupe de demoiselles qui avaient assuré au médecin scolaire qu’elles l’avaient trouvée sur le sol et cherchaient son ou sa propriétaire. James avait donc récupéré son bien sans poser plus de questions. Tout ce qui l’importait, c’était de l’avoir retrouvée et de pouvoir enfin se l’enrouler autour de lui. Et quand il était revenu vers Vincenzo pour lui expliquer la situation, l’Italien s’était mis à rire, se moquant ouvertement de James en le qualifiant aussitôt d’homosexuel (même si c’était de manière un peu détournée) tout simplement parce qu’il n’avait pas saisi cette occasion pour draguer. Forcément, l’Américain n’avait pas du tout apprécié de se faire juger par un parfait inconnu et il s’était empressé de lui dire froidement ce qu’il pensait.

Son regard dur planté dans celui de l’Italien, James l’observa blêmir avant de lever doucement sa main. Il avait l’air sincère en lui présentant ses excuses, mais l’Américain ne pouvait pas adoucir son regard en repensant à ce qu’il venait de lui dire. C’était complètement idiot de décréter qu’un homme n’était pas attiré par les femmes juste parce qu’il n’avait pas envie de draguer ! Et ce n’était pas sa nationalité qui allait changer quoi que ce soit au fait que James ne pouvait pas pardonner un tel jugement. Et plus il parlait, plus il s’enfonçait du point de vue du médecin scolaire. Il recommençait avec ses « J’accepte tout le monde »… Qu’est-ce qu’il y avait à accepter au juste ? Une personne pouvait bien aimer qui elle voulait, elle restait une personne normale… L’Américain se sentait bouillir intérieurement. Il avait envie de tourner les talons pour ne plus entendre de telles inepties mais… Malgré tout, il avait bien ressenti la sincérité de Vincenzo. Soupirant doucement, James ferma les yeux et vint se masser l’arête du nez pour retrouver son calme.

« J’accepte tes excuses. »

James avait un peu adouci son regard alors qu’il avait lancé ces mots. Il lui en voulait toujours, c’était indéniable, mais Vincenzo semblait vraiment sincère et le médecin scolaire pensait comme lui : c’était dommage de tout gâcher à cause d’un malentendu. Ils ne deviendraient sans doute pas les meilleurs amis du monde, mais rien ne les empêchait de passer quand même des moments agréables ensemble non ?

Le problème maintenant, c’était de réussir à reprendre une conversation normale… Est-ce que James était censé revenir sur leur malentendu ou simplement changer de sujet ? L’Américain n’était pas du genre à fuir devant les problèmes alors plutôt que de ruminer, il préféra quand même mettre les choses au clair.

« En tout cas, tu devrais faire attention à ce que tu dis à des gens que tu rencontres tout juste. C’est assez mal vu de se moquer et de juger ouvertement quelqu’un qu’on ne connaît pas au Japon. Et même ailleurs en fait… Je suis américain, mais ça ne m’empêche pas de ne pas apprécier qu’on puisse me coller une étiquette sur le dos parce que je ne fais pas ce qu’on attend de moi. »

Okay, c’était sans doute pas une bonne façon de repartir sur de bonnes bases non ? James était vraiment maladroit dès qu’il s’agissait d’interagir avec les gens et il s’en rendait plus que compte à cet instant précis.

« Mais bon, tu as l’air vraiment sincère alors j’accepte de prendre ce déjeuner en ta compagnie. Ce sera l’occasion de ne pas m’arrêter à cette impression que tu m’as laissée. »

James avait beau rester parfaitement impassible, il avait intérieurement envie de se frapper la tête contre un mur. Vincenzo allait-il vraiment vouloir qu’ils déjeunent ensemble avec tout ce qu’il venait de lui dire ? Il ne voulait pas être méchant, mais… Il ne savait vraiment pas comment retrouver cette atmosphère bon-enfant du début de leur rencontre… Se frottant la nuque et détournant finalement les yeux, James pointa les vestiaires.

« On y va maintenant ou pas ? »
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyVen 5 Avr - 19:02
Tellement content de rencontrer quelqu’un hors du boulot et non japonais, j’en oublie mes bonnes manières. Lâcher-prise et se détendre, c’est bien. Sauf que là j’ai un peu trop réagit comme avec mes potes italiens. Il n’y avait aucune méchanceté ni aucun jugement de ma part. Mais je peux comprendre que James l’est pris ainsi et se vexe. Le truc c’est que je sens bien que mes excuses et explications ne suffisent pas.
James est conciliant, certes. Mais le malaise est là.
J’essaie de reprendre mes bonnes pratiques sociales à la japonaise, mais ça ne semble pas suffire. Ces paroles ne sont pas en accord avec l’expression de son visage.

- Je suis vraiment navré, James. Je ne te colle aucune étiquette sur le dos. Je n’attends rien de toi, sauf peut-être qu’on apprenne à se connaître. Il n’y a vraiment aucun jugement de ma part.

Je me sens niais. Incapable de lui faire comprendre que je ne jugeais pas. C’était juste une réaction à chaud, dans la surprise de le voir avaler les explications de ces nanas. Aucun de mes amis n’auraient cru ça de but en blanc. Je n’ai plus vraiment de repères amicaux depuis mon arrivée dans ce pays.

- Je te remercie de m’accorder une chance. Je t’invite pour me faire pardonner. C’est la moindre des choses.

Suivant James vers les vestiaires, je n’ose plus ouvrir la bouche de peur de faire une connerie. A nos casiers, je saisie mon gel douche et une serviette supplémentaire.

- On s’attend à l’entrée du bâtiment ? ça sera le plus pratique, non ?

Tout sourire, j’essaie d’être le plus doux possible dans mon ton de parole. J’ai l’impression de marcher sur des œufs. C’est délicat, pas agréable, mais je me sens surtout coupable d’avoir mis mal cet homme et de lui avoir donné une image erronée de moi-même.

Je prends tout de même mon temps pour me shampooiner. La douche est un moment de la journée qui m’est précieux. La sensation de l’eau chaude glissant sur ma peau, pénètre la chaleur jusqu’à mes veines, détendant chaque nœud de tension dans tout mon corps.

Décrassage accompli et odeur de chlore éliminée, je m’active dans la cabine pour me sécher et me changer. Enfilant mon jean blue et ma chemise bleu ciel accordée, j’essaye de ne pas me tremper. C’est pied-nu que je rejoins la salle commune pour me chausser et avant tout sécher mes cheveux. C’est encore l’hiver, hors de question d’attraper la crève. Ça serait impossible à gérer si je tombais malade. Je me dépêche, espérant ne pas faire trop attendre James. Ça serait vraiment un cumul de mauvaises opinions de moi qu’il se ferait.
C’est vrai que je ne suis pas le mec le plus organisé de la terre. Mais je suis ponctuel et respectueux. J’espère qu’il s’en rendra compte.

Ragaillardi par la douche, je reprends espoir de rassurer James lors de notre déjeuner et lui montrer que je suis un chic type. J’espère aussi que nous nous trouverons d’autres points communs que le jogging pour nous donner des sujets de conversation.

Enfilant mes chaussures, mon gilet à fermeture éclair et mon manteau, je m’enroule dans l’écharpe – made in Mama -  en poussant la porte me menant à l’entrée. Je cherche James du regard. Il y a du monde. Je ne le vois et commence à m’inquiéter qu’il ait finalement changé d’avis. Je me dirige vers les portées vitrées de sortie, croisant les doigts de le trouver. Sinon je vais attendre, peut-être est-il encore plus long que moi à se rhabiller ! Ce qui en soi ne m’importe pas. Je prie juste pour qu’il ne soit pas parti sans vouloir déjeuner avec moi.
James P. Campbell
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyVen 12 Avr - 15:42
James l’avait toujours mauvaise alors qu’ils se dirigeaient vers les vestiaires, même après les excuses de l’Italien, mais il devait bien avouer que, même s’il était profondément vexé par ce jugement si hâtif, son interlocuteur semblait faire de son mieux pour effacer ce terrible moment afin de repartir sur de bonnes bases, comme au début de leur rencontre. Alors, le médecin scolaire essaya de se calmer et de faire un peu le vide, se disant qu’un faux pas pouvait arriver à tout le monde et que, comme Vincenzo semblait on ne peut plus sincère et désolé, c’était la moindre des choses de faire des efforts de son côté aussi. Une relation ne marchait jamais à sens unique après tout, même si, pour l’heure, on ne pouvait pas vraiment dire que les deux hommes aient tissé un quelconque lien. Alors, James accepta quand même cette invitation à déjeuner, laissant une chance à Vincenzo de se rattraper et lui prouver qu’il n’était pas qu’un abruti qui jugeait les gens d’un simple regard. L’Américain était super nul avec les gens et il était aussi pas mal naïf, mais il sentait que l’Italien n’était pas du tout de ce genre-là. Raison de plus pour lui laisser une seconde chance, mais…

« Oh, non, ce… Ce n’est pas la peine de m’inviter… »

Voilà que c’était James qui se retrouvait gêné maintenant devant une telle initiative ! Vincenzo faisait tout pour se faire pardonner et l’Américain commençait presque à culpabiliser d’avoir été aussi virulent un peu plus tôt. Se frottant la nuque en détournant les yeux, James s’éclaircit un peu la gorge avant de reprendre.

« Je suis désolé moi aussi d’avoir été aussi agressif, j’ai un peu réagi au quart de tour alors… Disons qu’on est quitte, comme ça, tu ne dois pas te sentir obligé de m’inviter. Nous sommes tous les deux en tort dans cette affaire après tout. Ça te convient ? »

Voilà, comme ça, ils pouvaient repartir de zéro, pour de bon ! James tendit même sa main à Vincenzo pour clore définitivement le malentendu juste avant que l’Italien ne prenne ses affaires dans son casier. Leur accord de repartir sur de bonnes bases scellé, l’Américain hocha la tête pour confirmer à son interlocuteur qu’ils pourraient se retrouver à l’extérieur du bâtiment. Le médecin scolaire se saisit ensuite de ses affaires dans son propre casier avant de filer se doucher et se rhabiller dans les cabines. James n’était pas du genre à vraiment prendre soin de lui, et passer trop de temps à se pouponner n’était pas du tout son genre. Résultat, il fut le premier à sortir dehors et pendant qu’il attendait Vincenzo dans toute cette masse de gens, l’Américain décida finalement de faire demi-tour. Il avait vu un distributeur de boissons chaudes dans le hall alors, pour se faire pardonner (parce que même s’ils avaient scellé leur accord, James s’en voulait toujours d’avoir été aussi virulent), il alla acheter deux cafés. Le temps de récupérer ses deux gobelets chauds, Vincenzo était déjà sorti et l’attendait dehors. Ce fut donc avec toute la précaution du monde, pour ne pas renverser ses cafés, que James le rejoignit dehors, lui tendant son gobelet après s’être posté devant lui.

« Tu aimes le café ? »

Non parce que lui et le café, c’était vraiment une très grande histoire d’amour !
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyJeu 18 Avr - 14:13
Malgré le refus de James pour que je l’invite, je me sens tout de même redevable. Surtout qu’il s’est senti en faute lui-même. Je n’ai pas su lui répondre. Juste un acquiescement de la tête pour sceller un accord de pardon. La peur de redire une connerie et le contrarier à nouveau m’a cloué le bec. Je l’ai mis mal à l’aise, même carrément contrarié. Ça n’était pas de mon intention, mais je sais que c’est ma faute.
Trop de fatigues cumulées, j’ai décompressé et je me suis senti vite à l’aise avec James. Certainement la nostalgie de mon pays qui a joué aussi. J’aime le Japon, mais il est vrai que toutes ces règles de bienséances à l’excès commencent à me peser. Je sais m’y tenir dans le cadre du boulot. Mais en dehors ça devient difficile. Ne pas avoir d’amis proches joue certainement aussi.
C’est pourquoi je cogite et m’inquiète tout de même sous ma douche. J’ai peur que malgré tout James décide de partir sans moi. Je fais mon possible pour être rapide, mais ce n’est pas mon fort.

Arrivé dans le hall d’entrée, je ne vois pas l’américain. J’ai bien peur que mes inquiétudes se soient concrétisées. Emmitouflé dans mon écharpe et mon manteau je sors devant la piscine. Peut-être fume-t-il ? Ou était-il oppressé d’attendre à l’intérieur ? Cela ne m’étonnerait pas, car James n’a pas l’air très à l’aise avec les gens. Je décide d’attendre tout de même, des fois qu’il serait plus long que moi à se sécher et rhabiller. Ça ferait sourire ma petite sœur qui m’a toujours pourri pour passer plus de temps dans la salle de bain qu’elle.

Mais je vois James revenir des gobelets fumants en main. Je souris. Ma petite sœur a raison. Non, il n’y a pas plus long que moi. James a juste judicieusement profité de l’attente pour prendre un café. Heureux de constater qu’il ne m’a pas fui, je lui souris de bon cœur. Saisissant son présent avec envie et soulagement, j’acquiesce en gloussant.

- Breuvage indispensable à l’oiseau de nuit que je suis. Crois-moi pour tenir 12 heures debout à gérer un bar, je n’ai pas trouvé d’autres moyens. Bientôt je pense me l’injecter en intraveineuse ! Merci beaucoup James.

Je ris et porte le gobelet à mes lèvres qui se réchauffent rapidement au contact du café. L’odeur débouche mes narines, les vapeurs montant jusqu’à mes neurones qui s’émoustillent aussitôt. Je suis addict au café et ne saurait pas m’en passer une journée.

- Si tu passes chez moi, je te ferais mon café spécial d’Italie. Rien à voir avec ce qui se fait ici. Un pur délice ! On se trouve un coin où manger ?

Avec le sourire, j’invite d’un mouvement de bras James à me suivre. Je démarre la marche en direction de petits restaurants que j’ai vu les quelques fois où je suis passé dans le quartier.

- As-tu déjà mangé dans le coin ? Peut-être que tu as une préférence aussi pour le type de repas ? Je dois retourner pour quinze heures au plus tard à l’Arcadia. Ça nous laisse du temps, si tu n’as pas de contraintes avant non plus. Donc on peut choisir du rapide comme prendre notre temps. Qu’est-ce qui te fait envie ?

Je me montre le plus prudent possible, ne voulant rien imposé à l’américain, et surtout ne plus faire d’impair en me sentant trop à l’aise.
James P. Campbell
James P. CampbellMédecin scolaire
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyVen 19 Avr - 15:26
Inutile de dire que James avait été profondément soulagé de voir Vincenzo hocher la tête à sa proposition de tout poser à plat afin de repartir de zéro. Ils étaient quittes, personne ne devait rien à personne, c’était mieux comme ça.

Prenant rapidement sa douche, le médecin scolaire sortit en premier des vestiaires et, plutôt que d’attendre Vincenzo les mains dans les poches, il préféra retourner à l’intérieur afin de prendre deux cafés bien chauds. Histoire de se faire pardonner et de prouver à l’Italien sa réelle volonté de repartir sur de bonnes bases tous les deux, mais aussi parce qu’il avait besoin d’un bon remontant. Pas besoin d’alcool, une bonne tasse de café avait le même effet sur James, qui ne pouvait décidément pas se passer de cette boisson qui était pire qu’une véritable drogue.

L’Américain retourna donc dehors pour chercher de nouveau son futur camarade de jogging. L’apercevant un peu plus loin, il se planta devant lui et lui tendit son gobelet, espérant que, comme lui, il aimait au moins un minimum le café. Au pire, ce n’était pas grave, James était parfaitement capable de s’enfiler les deux gobelets !

Mais non, il n’aurait pas à se « sacrifier » puisque Vincenzo attrapa le gobelet que le médecin scolaire lui tendait avec un grand sourire, lui confirmant que lui aussi était un peu dépendant de cette boisson. James sentit un léger sourire étirer un coin de ses lèvres alors qu’il fixait la fumée qui s’échappait du gobelet qu’il tenait à deux mains.

« Je vois… Si tu as vraiment besoin de t’en injecter en intraveineuse, je pourrai t’aider alors. Je suis médecin. »

Parce qu’au final, James n’avait absolument pas parlé de lui depuis qu’ils avaient commencé leur discussion ! Vincenzo semblait être du genre à facilement avoir du bagout et à se dévoiler, tandis que l’Américain était bien plus sur la réserve et préférait écouter que parler. Encore plus quand il devait parler de lui.

Osant un petit pouffement suite à sa petite blagounette, James hocha alors doucement la tête à l’invitation de Vincenzo.

« Ce serait avec plaisir, je suis moi-même un amateur de café. »

Décidément, James avait vraiment du mal à parler de lui, il allait finir par décourager le pauvre Vincenzo s’il se contentait de lui répondre aussi sommairement ! Mais ce n’était pas de sa faute, il ne voyait tout simplement pas quoi ajouter de plus, préférant de nouveau hocher la tête quand l’Italien lui proposa de partir en quête d’un endroit où déjeuner. Le médecin scolaire sirota son café sur le trajet, savourant cette chaleur qui se diffusait dans son corps à chaque gorgée.

« Hum… Je vis dans le coin et je passe souvent par là pour aller travailler, mais je dois avouer que je n’ai jamais vraiment pris le temps de manger à l’extérieur. Soit je mange au boulot, soit je prépare des plats rapides quand je suis chez moi. En tout cas, je n’ai pas de contraintes alors c’est comme tu préfères. Je ne suis pas difficile, je mange de tout. »

Ouais, c’était ce qu’il avait dit mais… Quand ils passèrent devant cette vitrine de restaurant qui proposait des spécialités italiennes justement, James se sentit saliver. Depuis quand est-ce qu’il n’avait pas mangé de bonnes pâtes ou une bonne pizza ? Rhaaaa… Il avait déjà envie de commander tout ce qu’il voyait sur la carte affichée à l’extérieur ! Fronçant les sourcils en se frottant la nuque, l’Américain se tourna vers Vincenzo.

« Euh… Ça te dit d’aller ici finalement ? Je me doute que ça ne doit pas être aussi bon que ce qui se fait en Italie mais… »

Mais ça lui faisait vraiment TROP envie !
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyMar 30 Avr - 6:30
« Je vois… Si tu as vraiment besoin de t’en injecter en intraveineuse, je pourrai t’aider alors. Je suis médecin. »

Je ris de plus belle. Ma reflexion était pure habitude, aucun sous-entendu. Je n’avais pas prévu le métier de mon accolyte.

- Ah bah, c’est parfait ça ! Même si je t’avoue que j’évite autant que possible tes collègues, je ne dirais jamais non à une intraveineuse de caféine !

Les minutes suivantes je me rendis compte à quel point James a du mal à parler de lui. Pourtant je note un réel effort. J’avoue que me fondre dans les discussions est rarement un problème pour moi. Serait-ce barman sinon ? Etre sociable être une qualité requise à n’en pas douter. Mais je suis aussi capable d’écouter. Et les personnes d’apparence peu sociable, peuvent se révéler surprenante une fois à l’aise. Les compétitions, ma reconversion et mon nouveau métier m’ont appris que la timidité est loin d’être un signe d’asociabilité. Et il me semble que James en est un bon exemple. Est-ce vraiment de la timidité ? Je n’en suis pas sûr. La vie amène parfois les gens à se renfermer sur eux-mêmes et avoir du mal à s’épancher ou simplement communiquer. Mais ce n’est pas pour ça que cela en fait des êtres fermés à la vie et la communauté.

Tout en dégustant mon café, j’écoute James avec attention, et je suis ravie de le découvrir amateur de café. Aucun doute que je lui ferai découvrir le café que j’importe pour mon bar. Ça me coûte, mais c’est aussi ce qui fait la réputation de mon établissement, que ça soit auprès des étrangers ou des japonais.

Alors que j’interroge James sur le type de repas qu’il lui plairait pour ce midi, il me surprend en m’en dévoilant beaucoup plus sur lui en deux minutes que l’heure précédente. Ce qui me rend heureux, surtout parce que cela montre qu’il a vraiment mis sur le côté ma réaction idiote de tout à l’heure qui l’a vexé.

- Et bien avançons voir ce que l’on trouve de bon dans le coin. Je t’avoue que je mange presque tout le temps à la cuisine du bar. Du coup, je me cuisine souvent des plats à l’italienne – entend pates à toutes les sauces – que je partage avec mes employés.  Mon bar sert quelques repas rapides le midi, ce qui dépanne bien certains travailleurs locaux. Mais même si je m’efforce de respecter la bienséance japonaise, je sers peu de plats japonais. Je garde ma petite démarcation.

Et je souris quand James s’arrête devant une vitrine d’un italien, visiblement alléché par la carte. Je suis surpris de trouver un tel restaurant dans le quartier, mais vraiment agréablement surpris. Si j’avais su je serais venu trainer ma carcasse plus souvent dans le coin.

- Nous ne le saurons qu’en goûtant. Va pour un repas italien ! C’est parfait pour moi ! Je t’avoue que mon pays commence à me manquer. Et rien n’égale la cuisine de mama ou grandma ! Alors si je peux  retrouver un peu de cette ambiance si particulière le temps d’un repas, c’est génial ! Entrons !

Evidemment je pourrais être terriblement déçu. Mais l’odeur alléchante qui se dégage quand on franchit le seuil me dit tout de suite que je devrais être satisfait et rassasié. Je souris quand une petite japonaise nous accueille. C’est tellement atypique, mais en même temps si normal. Il n’y a que moi qui tiens un bar à thème farfelu, en tant qu’italien, avec des employés irlandais ou autres, c’est-à-dire rarement japonais. A croire que les locaux ont peur de bosser dans un bar atypique. Mais pas dans ce quartier apparemment. La demoiselle nous installe et nous donne la carte.
- Alors comme ça tu es médecin. Généraliste ? Tu as ton propre cabinet ou tu exerces dans un endroit médical particulier ?

Je pense que le Japon ne doit pas être si différent de l’Europe pour ce type de métier. Il y a bien sûr les hôpitaux ou cliniques pour trouver un médecin, mais bien d’autres endroits aussi. Hors de question pour moi de prédire un nouvel élément sur mon compagnon et de le mettre à nouveau mal à l’aise. Tout en écoutant James , je repère quelques spécialités que je n’ai pas goûté depuis longtemps.

- Un Osos Bucco ! Huuum. Voilà un plat où mama excelle et que je ne me fais jamais. Il faudra peut-être que je lui demande de m’expliquer la recette. Mais en attendant je vais choisir ça. Et toi, James qu’est-ce qui te tente ?
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyJeu 9 Mai - 18:03
James n’avait pas pu retenir cet infime sourire en coin à la remarque de Vincenzo. Il ne différait pas de la plupart des gens et l’Américain comprenait qu’on soit réticent à venir le voir lui ou un de ses collègues parce que c’était en général signe que ça n’allait pas forcément pour le mieux mais… Est-ce qu’ils étaient aussi effrayants que ça ? Ils étaient là pour aider les gens, pas pour se complaire en leur annonçant de mauvaises nouvelles ! Mais c’était un sentiment bien trop répandu et qui était sans doute vu différemment uniquement par les personnes qui travaillaient dans le domaine de la médecine.

Quoi qu’il en soit, les deux hommes avancèrent avec leur café à la recherche d’un endroit où s’arrêter pour manger. James écouta attentivement ce que Vincenzo lui racontait, mais, malgré le fait qu’il venait de lui avouer manger bien souvent de la cuisine italienne parce qu’il en servait dans son propre bar pour des repas rapides le midi, l’Américain s’était soudainement arrêté et mis à saliver justement devant la carte d’un restaurant italien. Peut-être que c’était à force d’imaginer ces si bonnes pâtes ou pizzas qu’il avait fini par craquer !

« Désolé… Tu disais que tu mangeais régulièrement italien, tu es italien et je ne trouve rien de mieux que de te proposer un repas italien… Je crois que parler de toute cette cuisine italienne m’a vraiment ouvert l’appétit. »

Et James se connaissait : s’il salivait pour quelque chose, il ne pourrait pas se satisfaire d’autre chose.

Les deux hommes entrèrent finalement dans le restaurant et James s’empressa de parcourir la carte avec un regard très intéressé. Il s’arrêtait sur absolument tout pour lire les descriptions, comparant chaque plat pour savoir ce qui pourrait le plus le satisfaire… Mais il fut tiré de son analyse par Vincenzo qui reprenait la parole pour lui poser des questions quant à son métier. James fronça un peu les sourcils en se disant qu’il allait devoir encore répondre à la question en surface parce qu’il ne se sentait pas capable d’avouer à un presque inconnu qu’il avait été médecin de guerre pendant un an. Même si bon, lors de leur passage à la piscine, Vincenzo avait sans doute pu voir la cicatrice de blessure par balle qu’il arborait au niveau de son épaule, aussi bien devant que derrière.

« Hum… J’ai été médecin généraliste seulement quelques mois à Nara après mon arrivée, et on m’a ensuite proposé de devenir médecin scolaire à l’Académie Yokuboo pour remplacer l’ancien médecin qui quittait son poste. Mais je suis spécialisé dans la médecine généraliste oui. »

Même s’il avait un peu touché à tout pendant ses études et ses années en tant qu’interne, et même s’il souhaitait, plus tard, devenir pédiatre.

James reporta son attention sur la carte alors que Vincenzo s’exclamait en voyant qu’ils proposaient de l’osso bucco. L’Américain n’avait pas forcément envie de manger un plat mijoté, lui. Là, tout de suite maintenant, il avait plutôt envie d’une bonne pizza !

« Je vais prendre une pizza pour ma part. Celle avec du jambon sec et plein de fromage. Est-ce que tu veux boire quelque chose en accompagnement ? Du vin peut-être ? Ou un apéritif ? »

James n’était pas du genre à vraiment apprécier boire de l’alcool, mais là, il devait bien avouer qu’un petit verre de vin en dégustant une bonne pizza… Ça lui faisait affreusement envie ! Attendant que Vincenzo se décide, le médecin scolaire passa finalement commande à la serveuse, la remerciant d’un signe de tête. Bon, maintenant qu’il n’avait plus la carte dans ses mains, et donc plus rien à lire, qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir dire à Vincenzo ? Il était curieux, mais c’était toujours délicat de savoir quels sujets aborder. Mais ce silence qui était pourtant si agréable du point de vue de James… Est-ce qu’il n’allait pas finir par mettre mal à l’aise l’Italien ?

Le médecin scolaire se recula contre le dossier de sa chaise et soupira faiblement après avoir claqué sa langue contre son palais.

« Désolé, je ne suis sans doute pas la meilleure compagnie qui soit pour un repas… »
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyDim 19 Mai - 15:33
Je souris du choix de James se portant sur un restaurant Italien. Il faut dire que si on me lance sur le sujet de la cuisine italienne, je peux être intarissable. J’aime cuisiner, mais j’aime surtout la cuisine de Mama ! Ma mère a tout de la « Mamma Italiana » typique ! Et ses petits plats font partis de ce qui me manquent le plus. J’ai beau essayer de cuisiner en suivant ses recettes, ça n’est jamais aussi bon.

C’est d’ailleurs en pensant à elle que je choisi mon plat. Mon acolyte du moment choisi une pizza et me propose d’accompagner le tout d’un vin. Mon regard pétille et je lui offre un grand sourire.

- Il n’est pas question de manger italien sans un bon verre de vin ! Tu me laisserais choisir ?

Loin de moi l’idée d’étaler ma science dans le domaine. D’ailleurs je n’en ai pas. J’ai juste appris à apprécier les bons vins grâce à mes parents et j’espère que ce restaurant s’approvisionne en bon vins italiens.

Après avoir donné notre commande, je prends donc le temps de consulter la carte des vins. Je ne m’inquiète pas du silence qui s’installe. J’aime ces petits moments de calme. Alors que je m’apprête à appeler le serveur pour commander le vin, James me surprend en s’excusant de sa compagnie qu’il considère apparemment comme morose.

- Qu’est-ce que tu me racontes ? Bien sûr que tu es de bonne compagnie !

Je pose la carte et fixe James avec certitude.

- Ce n’est jamais facile de tenir une conversation avec un inconnu. Et les petits silences font parties de toute conversation. Moi, je m’en sers comme une pause mentale. Ce n’est qu’un moyen de faire un reset mental afin de mieux repartir sur un nouveau sujet de conversation. Je suis sûr qu’on a plein de choses à apprendre l’un de l’autre !

Je lui souris et fait signe au serveur. La commande de vin passée, je reporte à nouveau mon attention sur James.

- J’imagine qu’en tant que médecin tu ne vois pas toujours des choses sympas. Mais je trouve vraiment très respectueux ceux qui vous leur métier et leur vie à améliorer celles des autres.

Avec délicatesse, je prends la serviette présente dans le verre et la dépose consciencieusement sur le côté de mon assiette. Je saisi la carafe d’eau et la présente au-dessus du verre de James.


- En attendant la bouteille de vin, veux-tu un peu d’eau ? Je ne sais pas toi, mais la piscine me donne toujours une soif de damné ! Est-ce que tu cuisines un peu ? T’as peut être tes spécialités aussi !

Je lui adresse un clin d’œil par amusement et sympathie. J’essaie de détendre l’atmosphère. Je ne veux pas que James se sente mal à l’aise.
Ecoutant James, mes narines frétillent en sentant les bonnes odeurs des plats servis à côté de nous. Puis notre commande arrive. J’admet que c’est drôlement appétissant.

- Buon appetito !

Le fumet qui se dégage de mon osso bucco me plonge immédiatement dans les souvenirs. J’hume et porte une bouchée à mes lèvres. C’est une explosion de saveur.

- Hum ! Si Mama vient un jour, je l’emmène ici ! Très bon choix de restaurant James ! Comment est ta pizza ?

J’avoue que ça fait du bien. C’est comme une grosse dose de bien-être qui vous rebooste pour un moment.

- Hum ! Si Mama vient un jour, je l’emmène ici ! Très bon choix de restaurant James ! Comment est ta pizza ?

Ne voulant pas laisser le silence remettre James mal à l’aise, je m’empresse de le questionner à nouveau pour apprendre à le connaitre.

- J’ai toujours trouvé que les restaurants sont le meilleur endroit pour découvrir un pays. J’avoue qu’avec les compétitions internationales je me suis rendue dans un tas de pays. Mais je n’avais malheureusement pas le temps de les visiter. Par contre j’essayais toujours de me rendre au moins une fois dans un restaurant typique. C’est ma façon de faire du tourisme ! Et toi, tu as voyagé ailleurs qu’au Japon ?
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyMer 22 Mai - 17:02
James avait affiché un petit sourire à la réaction de Vincenzo concernant le vin. Il hocha doucement la tête pour lui confier la lourde tâche de choisir celui qu’ils dégusteraient pendant leur repas. En même temps, il n’était pas en mesure de refuser devant tant d’enthousiasme !

« D’accord, je te laisse choisir. De toute façon, je ne suis pas un grand connaisseur, j’en bois seulement occasionnellement. »

Et aujourd’hui était une bonne occasion. James était un grand sportif qui aimait faire attention à ce qu’il mangeait et buvait. Il ne faisait que très rarement d’écarts parce qu’il savait très bien les ravages que cela pouvait faire quand on devenait accro. Alors autant faire attention dès le départ ! Surtout qu’il n’était pas du genre à se priver non plus, il avait un très bon appétit même s’il ne mangeait pas des burgers tous les jours !

Bon par contre, niveau silence gênant, James était le champion ! Il n’était pas très bavard d’ordinaire, mais là, face à un inconnu, il ne savait juste pas par où commencer. Il avait toujours eu de la chance jusque-là, se laissant porter par l’enthousiasme de ses interlocuteurs qui parlaient bien souvent pour deux. Lui qui aimait écouter, se confronter à ce silence avec Vincenzo le mettait mal à l’aise. Il avait presque envie de le supplier de parler, même si c’était pour aborder des sujets complètement inintéressants. N’importe quoi, mais quelque chose ! Alors, comme ce petit silence persistait, James s’excusa pour sa compagnie qui lui semblait être bien morose comparée à celle des personnes qu’il avait déjà pu croiser depuis son arrivée à Nara. Il était ennuyeux, il le savait ! Mais ça le mettait toujours mal à l’aise !

Vincenzo tenta de le rassurer, James hochant doucement la tête alors qu’il attrapait la serviette dans son verre pour la poser sur ses cuisses, acceptant que son vis-à-vis lui serve à boire en attendant l’arrivée du vin.

« Hum… Disons que c’est moins pire maintenant que je suis en poste à Yokuboo. On vient souvent me voir pour des petits bobos ou simplement des coups de mou. Le cas le plus grave que j’ai eu à traiter depuis mon arrivée là-bas, c’était un étudiant qui s’était pris un caillou au niveau du front et qui était ouvert, mais il n’a même pas eu besoin de points de suture. C’est plutôt paisible donc. »

Ce qui tranchait radicalement avec toutes les horreurs qu’il avait pu voir en étant interne ou même pendant son année sur le front. Mais ça, ce n’était certainement pas le lieu ni le moment pour en parler. James allait couper l’appétit de Vincenzo s’il lui racontait qu’il avait vu des corps mutilés, et ce n’était pas ce qu’il voulait. De toute façon, il n’avait même pas encore parlé de tout ça avec Jilian, alors avec un inconnu…

« Sinon, je ne suis pas un grand cuisinier. Je fais souvent des trucs simples et rapides à manger quand je suis chez moi. Je fais plus d’efforts quand je dois cuisiner pour les autres, mais je ne suis pas tellement motivé quand ce n’est que pour moi. »

Buvant un peu d’eau, James s’en voulut un peu de ne faire que répondre aux questions ce Vincenzo sans lui en retourner. Mais il avait déjà beaucoup parlé de son métier, il lui avait déjà dit qu’il cuisinait… Que lui demander à présent, sans que ce soit trop personnel ?

Le médecin scolaire fut donc grandement soulagé de voir leurs plats arriver, salivant déjà devant cette magnifique pizza sous ses yeux. Il souhaita à son tour un bon appétit à Vincenzo avant de planter vivement ses couverts dans la pâte pour vite en porter une bouchée à ses lèvres. TROP BON ! S’il avait été plus expressif, James aurait sans doute lâché un profond soupir de contentement ! D’ailleurs, il hocha un peu plus vivement la tête à la question de Vincenzo.

« Très bonne. Est-ce que tu veux goûter ? »

James n’était pas du tout gêné à l’idée de partager son plat avec Vincenzo, même si, dans les mœurs japonaises, c’était plutôt quelque chose qu’on faisait avec quelqu’un de vraiment très proche.

Par contre… Ils n’avaient jamais parlé de ce truc de compétitions internationales non ? James était un peu perdu, mais il avait l’impression que c’était une nouvelle information. Une nouvelle information qui s’accompagnait encore une fois d’une question qui lui rappelait bien trop de mauvais souvenirs.

« Des compétitions internationales ? Dans quel domaine ? La natation ? Pour ma part… Je n’ai jamais vraiment beaucoup voyagé non, si on exclue mes quelques changements de villes aussi bien aux États-Unis qu’au Japon. Je n’ai jamais été dans d’autres pays pour du tourisme. »

Voilà, petit mensonge par omission ! Il avait bien été au Moyen-Orient pour son poste de médecin de guerre, mais ça n’avait pas été pour le tourisme ! Et puis, il préférait vraiment se concentrer sur sa pizza et sur les informations concernant Vincenzo, plutôt que sur ces détails sanglants.
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Qui a volé la serviette du médecin scolaire ? |PV Vincenzo| EmptyDim 26 Mai - 18:30
Je suis pleinement rassuré. Depuis notre choix de restaurant, je me sens plus serein. L’atmosphère se détend. Ma bêtise semble bien oubliée. J’espère.
En tout cas, le cadre est bien agréable et j’ai hâte de gouter mon plat. Mais James me surprend en se dévalorisant à cause d’un simple silence. Je suis d’autant plus surpris que je suis un adorateur de ces petits silences. Evidemment quand ça se prolonge, ça craint. Les ambiances lourdes ne sont jamais agréables. Mais les petits silences sont des moments de pause et repos de l’esprit. Ça me permet toujours de me recentrer. Et j’explique cela à mon compagnon de table, avant d’enchainer sur quelques questions afin d’en apprendre plus sur lui, mais aussi de lui donner l’occasion de parler pour se sentir moins gêné par de nouveaux silences.

Je souris parce que je comprends bien que les blessures d’une université ne doivent pas atteindre le niveau de blessures rencontrés dans un service d’urgence. Je pense qu’en Amérique obtenir son diplôme de médecin passe également par des séjours d’interne dans différents services hospitaliers comme celui des urgences.

… Ou alors on nous aurait menti dans la série « urgence » ! Scandaleux !
petite sœur sort de ce corps !

Je sens bien une certaine retenue de James quand il évoque son métier, mais je mets ça sur le compte des horreurs qu’il a pu voir au cours de sa carrière. En même temps, on ne se connait que depuis moins de deux heures. Il a le droit de garder ses secrets. Et je ne lui en tiens absolument pas rigueur. Il m’en dira plus si un jour il a envie. Je suis déjà heureux qu’il ait envie de faire plus ample connaissance. Et puis il y a ce jogging qu’on a prévu quelques jours plus tard. Même si j’ai été un peu trop familier, je suis ravi que mon écart soit pardonné et qu’on continue à s’apprendre. Un nouvel ami ne serait pas de trop dans ce pays. Même s’il faudra du temps pour construire une vraie amitié durable, et que, peut-être, ça ne se fera pas, ce sentiment de renouveau à la création d’un nouveau lien affectif aussi léger soit-il, me revigore !

James me surprend à nouveau, mais cette fois dans une onde positive. Je lui offre un grand sourire quand il me propose de goûter.

- Oui, je veux bien. Tiens goûte mon plat, aussi !

Vraiment surprenant. Les personnes un peu timides ou en retrait proposent rarement ce genre d’échange amicale, typique des repas entre potes. Encore moins les japonais !
Mais en Italie, c’est un art de vivre. Et nous échangeons donc nos assiettes pour quelques instants.

- Vraiment parfaite cette pizza. Ça manque un peu de piquant pour moi, mais très savoureuse ! Je reviendrais vraiment ici !

James me donne à son tour son avis sur mon plat et répond à ma question sur les voyages. Mais avant, il rebondit sur l’information que j’ai lâché malgré moi. Alors je lui réponds de bon gré.

- Non, pas du tout la natation ! Je suis escrimeur, au sabre. Depuis mon plus jeune âge. Quand j’ai commencé les compétitions, je suis vite arrivé à un haut niveau international. Je suis un des plus jeunes médaillés olympiques dans ce sport. 17 ans, l’âge des rêves !

Un voile de nostalgie s’en retourne vite fait au tréfond de mon âme. J’ai adoré cette vie. Je ne la renie pas. Mais parfois ça me donne envie d’y regoûter un peu. Sauf que je sais pertinemment, que j’ai plus la niaque d’écraser pour gagner. Tout ça, c’est fini pour moi. Par contre transmettre mon expérience aux nouveaux générateurs de compétiteurs, ça me plait bien. Je m’interroge d’ailleurs pour proposer mes services à l’université. J’évoque un peu cela à James. Et nous parlons sport, ambitions, nouvelle vie. Le passé est le passé. L’avenir, c’est ce qu’il faut regarder. Être tourné vers le futur plutôt que le passé a toujours été mon étincelle de vie. La conversation avec James est très enrichissante. Finalement échange son point de vue avec un inconnu est une nouvelle fenêtre sur la vie, mais aussi me permet d’en apprendre plus sur James.

Une belle rencontre qui j’espère donnera d’autres discussions. J’ai d’ailleurs réitéré mon invitation à se rendre dans mon bar, et confirmé le jogging prochain.
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