Kyojiro est un gentil gars, vraiment sympa, mais c’est compliqué de le mettre à l’aise. Et surtout lui faire comprendre d’arrêter de s’excuser à tout bout de champs n’est pas gagné ! Même à propos du vouvoiement, il s’excuse. Bientôt il va s’excuser de respirer le même air que moi ! Mais je ne relève pas, histoire de ne pas le mettre encore plus à mal. Je vois bien qu’envisager de passer une soirée hors de l’internat est un truc nouveau pour lui. Ça me désole pour lui. Il doit avoir dix-sept ou dix-huit ans. C’est malheureux quand même. Mais pas non plus étonnant dans cette éducation stricte et bourrée de règles à la japonaise qui me rendent dingue. Je sais que « l’éducation » de mon père était au-delà de la culture éducative japonaise traditionnelle et ordinaire, mais ça reste des concepts de vie qui ne me plaise pas. Bien sûr je n’irais pas dire ça à ce petit gars, qui n’y est pour rien. Et puis je ne peux pas présumer de la relation qu’il a avec son père. Je lui souhaite sincèrement qu’elle soit complètement différente de ce que j’ai vécu.
Par contre le blocage de Kyojiro pour définir chez qui il va dormir et son air tout penaud et respectueux à s’incliner encore me font éclater de rire.
- Kyojiro. Il faut vraiment que tu apprennes à ne pas t’excuser de tout et remercier de tout ! Dis à ton père que tu dors chez un étudiant qui doit t’aider pour un devoir, si ça peut te rassurer. La musique est une belle thématique à développer pour une dissertation en japonais.
Après tout, Kyo est lycéen. Il doit bien avoir ce genre de devoirs. Ça ne doit pas être si différents des études américaines, non ? Si ? Bof ! On s’en fout !
Je donne une petite tape amicale à Kyo et lui souris pour le rassurer.
- Je te propose d’aller chez moi. De là tu pourras appeler ton père plus calmement que maintenant, et lui donner mon adresse et téléphone. Dis-lui ce que tu veux. La vérité ou pas, peu m’importe. Je ne suis pas compliqué, je ne veux pas te causer de soucis. Présente-moi comme tu veux, musicien, étudiant, pote de randonnée, victime de fourmis agressives, ou fou qui se jette dans un lac tout habillé. C’est toi qui vois ! je peux me présenter à lui si tu préfères même. On peut le faire en visio. Mais pour moi tu es un gars bien qui m’a aidé quand j’étais en difficulté. C’est moi qui te suis reconnaissant, Kyojiro.
Je fais tout pour rassurer le jeune homme alors que nous entamons la descente vers l’arrêt de bus qui nous ramène à mon appartement. Je lui explique en quoi consiste ma vie. Mon contrat avec la maison de disques, l’arrangement pour que je puisse mener mes études à bien tout en continuant avec composer mes chansons, ou travailler les arrangements sur leurs petits nouveaux qu’ils veulent promouvoir. Je fais ce que je peux pour le rassurer sur mon sérieux dans le boulot et mes études. Je sais !Je n’ai pas du tout l’image du gars sérieux. Et je ne le suis pas quand il s’agit des nanas, des potes et de me distraire. Mais s’il s’agit de musique et mon diplôme à venir, je le suis plus que beaucoup d’étudiants.
Le trajet en bus dure vingt minutes et je guide Kyojiro chez moi. J’avoue qu’après cette randonnée chaotique, je ne pose même pas la question des escaliers et prend l’ascenseur. Entrant dans l’appartement, je commence à retirer ma veste et mon t-shirt.
- Viens ! Je te montre la chambre d’ami. Tu y trouveras ce qu’il faut pour te doucher et te changer. Fais comme chez toi, surtout ! Prends ce qui te fait plaisir, tant que ce n’est pas ma guitare !
Je ris pour détendre le petit gars et l’emmène vers la chambre. Je lui montre où prendre les serviettes et fringues.
- Tu peux appeler ton père du téléphone dans le salon, il fait visio. Ne te gêne pas pour te servir dans la cuisine aussi et t’installer. Il y a des bières au frais et des cacahouètes dans le placard. T’es chez toi ! Je vais prendre une LOOOOONGUE douche pour enlever cette odeur de poissons insupportable !
Il va bien falloir trois ou quatre shampooings pour enlever cette odeur pourrie.
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
Messages : 279 Âge : 23 Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles
Kyojiro enviait vraiment Mathi d’être aussi à l’aise… Comment est-ce qu’il faisait ? C’était naturel ? Est-ce qu’il pourrait lui apprendre à avoir un peu plus confiance en lui pour ne pas s’excuser et faire des remerciements à tout bout de champ ? Le kendoka espérait secrètement qu’en restant auprès de cette star de la musique, il pourrait emprunter un peu de son assurance. Il allait bientôt finir le lycée et entrer à l’Académie, il fallait qu’il grandisse et s’affirme ! Ce n’était pas en étant aussi timide et réservé qu’il allait devenir un bon policier après tout !
Les sourcils du kendoka se froncèrent alors que Mathi riait à nouveau en lui conseillant de presque dire la vérité à son père, prétextant un devoir à faire en musique avec l’aide d’un étudiant qui s’y connaissait. Bon, c’était pas totalement faux, mais Kyojiro ne savait pas mentir du tout alors… Ça lui faisait un peu peur. Surtout que c’était de son père qu’on parlait… Mathi reprit la parole, terminant de rassurer pour de bon le lycéen qui sentit ses joues rougir encore plus quand l’étudiant lui affirma lui être reconnaissait pour l’aide qu’il lui avait apportée. Kyojiro hocha vivement la tête pour dire qu’il comprenait, un petit sourire étirant ses lèvres. Ce Mathi était vraiment quelqu’un de bien !
Les deux jeunes gens prirent alors la direction de l’arrêt de bus, montant dans le premier qui s’arrêta pour se rendre jusqu’à l’appartement de Mathi. Oh… Il vivait dans le quartier riche de la ville ! Bon, ce n’était pas étonnant pour une star de la musique après tout mais… Pour un boursier comme Kyojiro, ça semblait être un endroit bien éloigné de la réalité qu’il avait connue en vivant avec son père toutes ces années. Le kendoka écouta presque religieusement toutes les explications de Mathi sur son quotidien, l’admirant vraiment de réussir à mener ces deux existences de front : celle de musicien et celle d’étudiant. Ils finirent par arriver chez Mathi, Kyojiro ayant bien du mal à ne pas laisser trainer son regard curieux un peu partout. C’était vachement luxueux comme appartement ! Et il avait même une chambre d’amis ! Le kendoka détourna un peu les yeux quand son hôte commença presque à se déshabiller devant lui, ne trouvant pas poli de fixer quelqu’un à moitié nu même s’il en avait l’habitude dans les vestiaires du dojo de l’Académie.
« Tu… Tu vis seul M-Matsushita-san ? Oh et hum… Je… Je ne toucherai pas à ta guitare, je… Je ne suis pas très doué en musique de toute façon… »
Parce que c’était quand même immense pour une seule personne vivant ici ! Et puis, Kyojiro avait été bien élevé ! Il ne toucherait que le strict nécessaire ! Mais avant de prendre une bonne douche bien chaude, le kendoka préféra se diriger vers le téléphone pour appeler son père, lançant un petit regard à Mathi.
« Je… Je vais commencer par appeler mon père et… J’irai prendre une… petite douche après. Merci beaucoup. »
Et hop, deux nouvelles courbettes pour remercier Mathi ! Kyojiro faisait des efforts, vraiment ! Mais on ne changeait pas aussi facilement des habitudes ancrées depuis tant d’années en quelqu’un ! Le kendoka attendit que Mathi soit parti sous la douche pour appeler son père. Finalement, il opta pour la vérité. Il ne pouvait décemment pas mentir à son paternel, il ne se le serait jamais pardonné sinon ! Il expliqua qu’il avait aidé un étudiant de son Académie lors d’une randonnée et que celui-ci lui avait proposé de passer une soirée ensemble pour qu’il puisse le remercier et lui faire découvrir sa musique. Kyojiro avait eu peur que son père ne se fâche mais, étrangement, il s’était mis à rire et avait confié à son fils qu’il était content de voir qu’il se lâchait un peu. Par contre, il en profita pour bien lui rappeler de faire quand même attention vu qu’il ne savait rien de cet étudiant, et il eut aussi droit à un petit sermon sur l’alcool et autres substances qu’un étudiant avait le droit de consommer, mais que le mineur qu’il était enfreindrait la loi s’il y goûtait lui aussi.
Kyojiro remercia son père pour sa compréhension et raccrocha avant de filer sous la douche. Le Japonais eut bien du mal à se lancer, se planquant dans un coin pour se déshabiller et ne prenant que le strict nécessaire en shampooing et gel douche, ne faisant pas couler l’eau plus que de raison, avant de ressortir et d’emprunter des vêtements à Mathi. Là aussi, il ne prit rien qui semblait un peu trop chic, se contentant d’un jogging et d’un t-shirt de couleur unie. Voilà, il n’abuserait pas trop comme ça ! Fin prêt, le kendoka retourna dans la grande pièce et attendit sagement que Mathi le rejoigne. Mais même si ses bonnes manières lui interdisaient de se montrer trop curieux, il ne pouvait pas s’en empêcher et il se mit à inspecter chaque recoin de cette grande pièce en restant planté en plein milieu de celle-ci. C’était vraiment un autre monde…
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Lun 4 Mar - 18:03
Dans l’antre du diable !
[Kyojiro x Mathi - opus 2]
S’il n’était pas aussi touchant et timide, je crois que je serai capable de me moquer de Kyojiro à longueur de temps. Bien sûr on vient juste de se rencontrer, alors je n’ai pas non plus envie de le braquer. Il a été vraiment sympa, et ce n’est pas tout le monde qui m’aurait aidé comme il l’a fait. Donc je réfrène mon côté taquin tant que le petit ne se sentira pas un peu plus à l’aise. Je n’aime pas toutes ses barrières de politesse qu’impose la culture ancienne. Mon père était ainsi… Sans commentaires ! Alors, oui ! je la rejette haut et fort. Mais venant d’un gamin tel que Kyo, je ne peux pas lui en vouloir. Peut-être même qu’au contraire je peux lui apprendre à sortir des sentiers battus. Ne serait-ce qu’un peu. J’avoue que je ne m’attache pas. La dernière fois que je me suis laissé un peu amadouer, ça m’a encore mis à mal. Donc mon cœur est complètement emmuré désormais. Mais un petit gars comme Kyo, ce n’est pas pareil. Ça pourrait même être amusant de le prendre sous mon aile pour le pousser un peu hors de ses limites.
J’en souris devant ses hésitations à me poser une question aussi simple que de savoir si je vis seul. Limite j’en rirai de sa manière de me confirmer qu’il ne touchera pas ma guitare. Je n’en avais pas douté. C’était une boutade, mais le gamin ne semble pas trop savoir ce que c’est. Je me retiens, histoire de ne pas le faire fuir immédiatement. Et puis je pue trop ! Il faut vraiment que je file sous une douche bien savonneuse.
- Il y a juste mes deux chats Fight et Idiot qui doivent dormir dans un coin de l’appart’ ! Je te laisse appeler. J’ai vraiment besoin de cette douche rapidement !
Il n’en a apparemment pas fini avec ses courbettes de remerciement. Je ricane et fuis vers la douche. Je ne suis déjà pas du genre à espionner une conversation, mais je n’en ai surtout pas grand-chose à faire de ce qu’il va dire à son père. Chacun fait comme il veut. Moi j’ai juste l’intention de passer une bonne soirée avec un type sympathique (bon qu’il faut décoincer un peu quand même !).
La douche est un plaisir qui n’a jamais été savoureux qu’en cet instant. Je crois que j’ai du vidé mon gel douche à force de vouloir retirer cette odeur. Elle s’est insinuée partout. Et elle me frappe encore quand je sors de la douche et retrouve mes fringues poisseuses au sol. Je les saisis et vais les fourrer directement dans la machine à laver. Je ne suis pas le roi du ménage, mais j’ai appris à me servir de cet engin ! J’aime le propre et sentir bon. Du coup, une fois la machine lancée, je me refais une douche, histoire de ne plus avoir aucun relent de ce parfum de poisson pourri !
J’ai du prendre plus d’une demi-heure pour me laver. Le pauvre gosse doit être perdu. J’enfile un boxer et un pantalon de survet. Je glisse un t-shirt dans la ceinture et continue à essuyer ma tignasse en me rendant dans le salon. C’est donc pieds-nu, les cheveux en pagaille et le torse nu que je rejoins Kyojiro. J’ai bien conscience qu’un japonais bien élevé ne ferait jamais ça. Mais c’est tellement naturel — éducation occidentale oblige et rejet inconditionnel de la bienséance japonaise —
- ça va tu prends tes marques ? Cette odeur de poisson est terrible à retirer quand même !
Je lache la serviette trempée sur une chaise et me dirige vers le frigo.
- Bière ? Coca ? Autres ? Qu’est-ce qui te tente ?
A son âge, j’avais déjà goûté tous les alcools possibles. Je serai bien tenté de l’inciter à se lâcher, mais je commence à cerner le phénomène. Une chose à la fois. Je ne doute pas d’arriver à lui faire goûter un alcool avant la fin de la pizza !
Je sers les canettes et prends la carte de ma pizzeria préférée pour la tendre à mon invité.
- Choisi ce que tu veux ! C’est moi qui invite !
Je m’assois sur le canapé et l’invite à faire de même. Je me rend compte que le petit regarde un peu partout. Il est curieux, c’est un bon point pour lui !
- On commande et je te fais visiter ? Faudrait que je mette la main sur mes boules de poils, des fois qu’ils aient fait une connerie. Certains employés de la société de nettoyage ne les apprécient pas des masses. La dernière fois ils n’ont rien trouvé de mieux que d’enterrer un bout de viande dans les serviettes de toilette toutes propres que venait de plier une des dames !
C’est plus fort que moi, j’en ris encore. Rien que de penser à la petite dame qui s’énerve. C’était comme dans les animés ! Trop trop trop drôle ! Bon ! Elle n’a pas apprécié. Ni les chats, ni mon fou rire. Je crois que je ne la reverrai pas. Mais bon, ce n’est pas grave ! Tant que mon appart est nettoyé tous les jours, je ne suis pas difficile !
Alors que je raconte cela à Kyo, j’enfile quand même mon t-shirt et me lève pour prendre le téléphone. Je passe la commande, puis lance un CD pour un fond musical doux. C’est un medley de musique classique assez connu.
- Au fait ! Ça a été avec ton paternel ? Tu dors ici ?
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
Messages : 279 Âge : 23 Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles
Kyojiro se contenta d’hocher doucement la tête quand Mathi lui dit qu’il vivait avec deux chats et qu’il le laissait téléphoner librement pendant qu’il filait sous la douche. Le kendoka ne put s’empêcher, quand le musicien disparut, de chercher ces fameuses boules de poils aux noms assez étranges. Fight passait encore, mais Idiot ? Pauvre chat… Enfin, ce n’était peut-être pas l’étudiant qui avait choisi ? Le kendoka préféra ne pas trop se préoccuper de tout ça et il abandonna la recherche des félins pour se concentrer sur l’appel à son père. Chose faite, il fila prendre une micro douche pour ne pas trop abuser de l’hospitalité de Mathi et se changea, revenant faire son curieux dans la grande pièce où il avait appelé son père en attendant que son hôte termine de se laver.
Et il en mettait du temps ! Kyojiro était bien resté planté au beau milieu de la pièce pendant au moins 15 bonnes minutes, n’osant même pas s’assoir sur le canapé ou reprendre sa recherche des deux chats. Il n’était pas chez lui, ce n’était pas poli… En même temps, c’était la première fois qu’il allait chez quelqu’un qu’il ne connaissait pas et il ne savait pas trop ce qu’il était censé faire. Mais Mathi réapparut finalement, Kyojiro soupirant doucement de soulagement en le voyant arriver dans la pièce, mais détournant presque aussitôt les yeux en tombant sur son torse nu. Il était chez lui, certes… Mais il n’était vraiment pas pudique ! Le kendoka se contenta d’hocher doucement la tête, suivant son hôte du regard alors qu’il se dirigeait vers son frigo.
« Hum… un… un coca se… se sera très bien, merci beaucoup. »
Kyojiro commença à se rapprocher de Mathi pour l’aider, mais il le devança et lui tendit sa canette en plus d’une carte pour choisir la pizza qui lui faisait le plus envie. Et autant le kendoka avait super faim après toutes ces émotions, autant ça ne lui plaisait pas trop de profiter autant de la gentillesse de Mathi. Fronçant les sourcils alors qu’il se rapprochait du canapé où son hôte venait de prendre place, il tint fermement sa canette dans une main et la carte dans l’autre.
« Hum… Matsushita-san, je… Est-ce que je pourrais payer les pizzas ? Je… J’abuse déjà de ton hospitalité alors… »
Bon par contre, il était d’accord pour le laisser téléphoner pour commander, il avait horreur de parler à des inconnus avec cet appareil du démon. Déjà que parler tout court, c’était compliqué pour lui…
Kyojiro finit par prendre place à côté de Mathi sur son canapé, s’asseyant presque au bout de celui-ci, comme s’il avait l’impression qu’il allait souiller son précieux meuble s’il se collait trop au fond. Il hocha une nouvelle fois doucement la tête et se concentra sur la carte avant de la tendre à Mathi, posant son index sur la pizza de son choix. Elles avaient l’air toutes excellentes, c’était dommage de n’en choisir qu’une ! Mais il voulait payer et il ne roulait clairement pas sur l’or alors…
« J’aimerais beaucoup… goûter celle-ci. E-Et toi ? Laquelle tu… vas prendre ? »
Parce qu’il avait bien envie de goûter une de ses parts ! Enfin, il se disait ça dans sa tête, mais jamais il n’oserait demander à Mathi !
En tout cas, le musicien parvint à le détendre un peu en lui racontant une anecdote concernant ses chats et une de ses femmes de ménage. Waw… Il payait même des gens pour faire le ménage chez lui… Est-ce qu’il accepterait d’embaucher Kyojiro pour qu’il puisse se faire un peu d’argent de poche ? Il fallait dire que malgré les apparences, le kendoka était une parfaite fée du logis ! Ménage, cuisine… Il savait tout faire et s’exécutait sans ronchonner ! Un sourire apparut donc sur les lèvres du lycéen en entendant cette anecdote, son regard sombre suivant son hôte mettre un peu de musique après avoir enfilé son t-shirt. Kyojiro hocha doucement la tête à la question de Mathi, gardant sa canette dans ses mains sans l’ouvrir, alors qu’il mourrait pourtant de soif.
« O-oui, il… Il est d’accord pour que je reste dormir. Je… Je crois qu’il était même un peu content… Enfin, je… Je ne reste que si ça ne te dérange pas, hein ! »
Et voilà qu’il paniquait à nouveau ! Il avait vraiment du mal à se sentir à l’aise dans cet appartement qu’il ne connaissait pas, il avait l’impression de prendre trop de place et de n’être qu’un pouilleux. Mais Kyojiro ne voulait pas gâcher cette bonne ambiance que Mathi s’efforçait d’instaurer en plaisantant, alors il resserra un peu ses doigts sur sa canette, la fixant quelques secondes avant de relever la tête vers l’étudiant.
« Tu… Tu vis ici depuis longtemps ? Et… Et tes chats ? Est-ce que ça fait longtemps que… tu les as ? »
Sa gorge était vraiment trop sèche à cause de tout ce stress… Kyojiro avait voulu attendre plus longtemps, mais tant pis ! Il se dépêcha d’ouvrir sa canette de coca et en but presque les deux-tiers d’une traite, s’arrêtant pour reprendre son souffle et… étouffer un magnifique rot à cause des bulles ! Rougissant alors que ses yeux s’écarquillaient et que sa main venait se coller contre sa bouche, le kendoka se pencha vivement en avant, manquant de renverser ce qui restait encore dans sa canette sur le sol.
« P-Pardon ! J-J’ai… J’ai bu trop vite ! »
InvitéInvité
Mar 12 Mar - 17:35
Dans l’antre du diable !
[Kyojiro x Mathi - opus 2]
Le petit est trop drôle. Limite, je trouverais ça mignon. Mais bon c’est un mec, quoi ! Je lui sers son coca et me prends une bière. Je fais de mon mieux pour mettre Kyojiro à l’aise, mais je vois bien qu’il y a un énorme décalage entre nous deux. Je ne lui en veux pas. J’ai l’habitude des convenances japonaises, même si j’ai clairement un souci pour les respecter. Et puis je suis américain. Je le revendique dans chacun de mes gestes ou actes. J’ai juste un filtre de la bonne éducation reçue de maman ou papi-mamie : « ta liberté s’arrête là où commence celle d’autrui ». Je ne suis pas doué pour respecter les règles, il est inconcevable de chercher à m’enfermer dans une case. Pourtant j’ai toujours à cœur de respecter autrui, quoique certaines mauvaises langues en pensent. Alors face à Kyojiro, bourré de timidité et malaisance, je m’efforce de réfréner ma nonchalance habituelle. Je me rends compte qu’il n’ose pas trop me regarder, alors que pour tout japonais il est important de regarder une personne qui vous parle. Bon d’accord, je mets bien cinq bonnes minutes à m’en rendre compte. En fait c’est la discussion pour commander les pizzas qui me met la puce à l’oreille. Il veut payer. Soit ! S’il veut ! Je hausse les épaules et lui souris.
- Si ça te fait plaisir. Mais tu sais j’ai un compte chez eux, ce n’est pas un souci pour moi. Je te laisse payer deux pizzas si tu veux. Moi, j’adore celle au chèvre-miel. Je vais prendre des petits gâteaux avec. Un dessert, c’est indispensable !
Alors que j’enfile enfin mon t-shirt ce qui soulage mon hôte, je m’enquiers de son appel à son paternel. Kyo semble surpris que son père soit content qu’il découche. Ça me fait sourire, mais j’évite d’en rire, ne voulant pas mettre encore plus mal à l’aise mon nouvel ami. Déjà qu’il doute encore du bienfondé de sa présence ici et pour la nuit.
- Tu ne me déranges pas, Kyo ! Je peux t’appeler ainsi ? Il n’y a aucun tabou avec moi. Un truc te dérange, tu le dis. C’est aussi simple que ça. Il n’y a pas grand-chose qui me contrarie, sauf les hypocrites, le mensonge et la bêtise humaine. Tu es le bienvenu. Je suis heureux de te remercier pour ton aide. Et puis avoir de la compagnie humaine ici c’est appréciable.
Et je souris quand le petit commence à se détendre un peu. Enfin vraiment un tout petit peu, car j’ai l’impression qu’il cherche à compresser sa canette dans sa main sans l’ouvrir. Je ne le presse pas. Mais je ne peux m’empêcher d’en sourire. Kyojiro me questionne sur ma vie dans cet appartement alors je me décide à me prêter au jeu gentiment. Mais (enfin !) mon ami ouvre sa cannette et boit pour me sortir un rôt digne d’un pilier de bar. Et le pauvre est tout contrit. Mais là au vu de sa tête, c’est plus fort que tout. J’éclate de rire alors que le petit s’excuse tout penaud. Je me lève et lui donne une tape amicale sur l’épaule.
- Il n’y a pas de mal ! ça libère les conduits, un bon rôt ! Allez viens, je te fais visiter.
Je m’engage dans la cuisine.
- ça fera deux ans à la prochaine rentrée scolaire que je vis ici. L’appart’ appartient à la maison de disque. Il est équipé d’un studio, ce qui me permet de bosser en continuer mes études. La cuisine est tout équipé. Mais je t’avoue qu’à part le micro-onde, la cafetière et le four, je n’utilise pas grand-chose. Je suis incapable de cuisiner quelque chose. Même pour le café, une des dames qui vient faire le ménage a dû me faire un mode d’emploi bien précis.
Je lui adresse un clin d’œil, et ris de moi-même. Je n’ai pas honte d’avouer mes incapacités dans le domaine de la cuisine. Et puis je ne manque pas d’argent, donc je m’en suis toujours sorti à ma faim jusqu’à présent. Le sport est aussi une hygiène de vie importante pour moi, et m’aide à compenser mes excès réguliers en alimentation et boisson.
- T’as vu le salon/salle à manger. Il est un peu immense. Je t’avoue que j’y squatte peu. J’aime bien la terrasse aménagée par contre. La vue sur la ville y est reposante !
Je le guide et lui montre. Un petit vent frais commence à tomber sur la soirée.
- Bon rentrons, afin d’avoir froid. Tu veux voir ma chambre ? T’as déjà vu la chambre d’amis. Mais sinon on peut passer directement au studio.
Je laisse le choix à mon visiteur. C’est une chose commune pour un occidental de montrer sa chambre à un ami, ça l’est beaucoup moins pour un japonais. Donc je ne le forcerai pas. Elle n’est pas non plus très différente d’une chambre ordinaire je pense. Bien sûr elle est immense, et a un grand écran que j’apprécie chaque jour, ainsi qu’un accès à la terrasse. Mais je peux tout aussi bien expliquer cela à Kyo sans lui montrer.
Son choix fait et la démonstration réalisée, je l’emmène au studio. Poussant la grosse porte, j’explique à mon ami la conception des lieux.
- C’est une double porte capitonnée pour absorber les sons extérieurs et donner la meilleure sonorité possible dans le studio. Les murs sont construits de la même manière.
On entre et je montre la console d’enregistrement.
- Cette zone permet d’enregistrer et réécouter. C’est là que je travaille les arrangements et mixages. Et derrière la vitre, tu vois mes instruments et d’autres prêtés par la maison de disque. C’est dans cette zone que son produit les sons pour être enregistrés. Tu as déjà visité ce genre d’endroit ? Vas-y avance et regarde.
Je souris et guide Kyo. Je sens bien que si je ne l’emmène pas, il n’osera pas. Et puis mes précieuses guitares sont dans ma chambre donc je ne crains pas qu’il touche le reste.
- Si un jour tu vas à Tokyo, dis-le-moi. Je t’obtiendrais une visite des studios de la maison de disques. Ils sont immenses. Certains peuvent contenir tout un orchestre ! T’as déjà assisté à un enregistrement, ou même un concert ?
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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Quand Mathi lança finalement à Kyojiro qu’il n’y avait absolument aucun souci pour que ce soit lui qui paie, le kendoka se sentit profondément soulagé. Il ne lui avait pas fallu grand-chose, mais cette idée de pouvoir rendre un peu la pareille à son hôte avait ôté un énorme poids des épaules du Japonais qui avait vivement hoché la tête avec un petit sourire au coin des lèvres. En tout cas, on ne pouvait vraiment pas dire que l’étudiant faisait tout pour mettre Kyojiro mal à l’aise, c’était même tout le contraire ! Il ne cessait de le rassurer pour absolument tout, ce qui avait son petit effet non négligeable, même si ce n’était pas forcément visible. Le kendoka hocha doucement la tête pour dire à Mathi qu’il acceptait qu’il l’appelle Kyo. C’était un diminutif que seul son meilleur ami utilisait, mais… pourquoi pas ?
« Merci beaucoup. Ça… Ça me fait plaisir de pouvoir te remercier à mon tour, même si… ce n’est qu’avec une pizza. »
Kyojiro ne préféra pas s’étaler davantage en palabres parce qu’il mourrait de soif ! En tout cas, lui aussi était content de passer un moment avec quelqu’un ! Lui qui était habitué à être seul, ça lui réchauffait le cœur !
Quoi qu’il en soit, quand il ne put tout simplement plus se retenir d’ouvrir sa canette pour se désaltérer un bon coup, Kyojiro sentit toute la honte et la gêne l’envahir de nouveau. À trop attendre, il avait finalement bu beaucoup trop et trop vite, lâchant malgré lui un petit rot qui lui donna envie de disparaître à tout jamais de la surface de la Terre. Et, forcément, Mathi ne put se retenir de rire en l’entendant et en le voyant s’excuser aussi vivement, lui donnant une bonne tape amicale sur l’épaule en lui disant qu’il n’y avait pas de souci avant de lui proposer de visiter son chez lui.
Kyojiro délaissa sa canette sur la table basse devant le canapé et se leva, restant les yeux rivés vers ses chaussettes, pas encore remis de cet acte impardonnable auquel il avait osé s’adonner dans l’appartement luxueux de cette star de la musique. Mais son malaise se dissipa aussi vite que ce rot était sorti de sa bouche quand Mathi lui parla de la cuisine. Le kendoka ne put s’empêcher de laisser son regard glisser un peu partout, se disant que c’était dommage de ne pas profiter d’une si grande cuisine pour préparer de bons petits plats.
« Tu… Tu voudras que je t’apprenne ? Je… J’aime bien cuisiner moi. »
Kyojiro se frotta la nuque alors qu’il détournait les yeux, trouvant un intérêt soudain à cette fameuse cafetière. Il ne cherchait pas à se vanter, loin de là ! Tout ce qu’il voulait, c’était proposer son aide à Mathi. Si son talent non négligeable en cuisine pouvait l’aider, c’était avec plaisir !
Leur chemin les mena ensuite jusqu’à la terrasse aménagée. Le kendoka s’approcha du bord pour admirer la vue magnifique qu’elle offrait, frissonnant quand même pas mal à cause de la brise fraîche qui vint lui chatouiller la peau nue de ses bras. C’était vraiment un magnifique appartement… Kyojiro se demandait combien coûtait la location d’un logement de ce genre dans le quartier de Fujinokidai. C’était le quartier riche après tout ! Mais rien que pour cette vue, le Japonais enviait beaucoup son hôte !
Ils finissent par rentrer avant de prendre froid, et Kyojiro se retrouva une nouvelle fois pris au dépourvu quand Mathi lui proposa de lui montrer sa chambre. Aussitôt, le rouge lui monta aux joues et il se mit à secouer vivement ses mains devant lui.
« N-Non ! Je… Je préfère aller voir le studio, je… Je ne veux pas m’immiscer dans… ta vie privée… »
Une chambre de garçon, c’était sacré ! Si Kyojiro ne devait pas partager la sienne avec 3 autres personnes, nul doute qu’il n’aimerait pas qu’on y entre pour jouer les touristes !
Les deux jeunes hommes continuèrent alors leur visite jusqu’à ce fameux studio. Et là, même si Kyojiro n’était pas forcément intéressé par la musique, sa curiosité prit le pas sur tout le reste. C’était immense et ça ressemblait tellement à ce qu’il avait pu voir à la télé ! C’était dingue de se retrouver dans un tel endroit ! Le kendoka écouta religieusement les paroles de Mathi, laissant son regard sombre traîner un peu partout, s’approchant de la vitre pour regarder plus attentivement ce qui se trouvait de l’autre côté. C’était juste… magique ! Imaginer que des chansons étaient enregistrées ici… Kyojiro trépignait presque sur place tellement il avait envie d’assister à un enregistrement !
« C-C’est la première fois que je visite un studio comme ça, je… J’en avais déjà vu à la télé mais… C’est pas pareil. C’est vraiment cool… »
« Vraiment cool » ? Kyojiro serait-il définitivement en train de se détendre pour parler comme ça ?
Quoi qu’il en soit, quand Mathi reprit la parole pour l’inviter à visiter les studios de sa maison de disques dans la capitale, Kyojiro se sentit de nouveau mal à l’aise. Il avait l’impression d’être un grain de sable dans l’immensité du monde tellement cet univers était à des lieues du sien ! Et puis, Tokyo… Ça coûtait cher de s’y rendre…
« Je… Je ne voyage pas beaucoup mais… si c’est possible, j’aimerais beaucoup… pouvoir les découvrir. Et puis, je n’ai jamais vraiment assisté à des spectacles hormis… les compétitions de kendo auxquelles je participe… »
Kyojiro soupira intérieurement et baissa un peu la tête. Quel plouc il faisait !
InvitéInvité
Dim 24 Mar - 12:33
Dans l’antre du diable !
[Kyojiro x Mathi - opus 2]
Kyojiro semble heureux que je lui permette de payer les pizzas. Heureux ou soulagé, j’hésite. Enfin en réalité, ça ne m’importe pas. Si ça lui plait, c’est l’essentiel. Je vois bien qu’il est au-delà de la timidité. Il semble si mal à l’aise que j’en aurais presque pitié. Au fond de moi, je suis navré pour lui qu’il soit élevé dans ce carcan de bienséances japonaises. Bon d’accord, je juge vite. Javoue que je suis agréablement surprise quand il m’apprend que son père est heureux qu’il s’amuse un peu et lui souhaite de profiter de sa soirée entre amis. Peut-être qu’en effet son paternel est loin du modèle que j’ai eu.
Tout en discutant, j’emmène mon ami pour une visite rapide de mon appartement. Je vois bien qu’il n’a pas l’habitude de tant d’espace. Mon logement est clairement d’un très haut standing, mais la décoration est simple, soft. Même si je ne doute pas des prix élevés de chacun des meubles et équipements, j’apprécie la sobriété et que ça n’est pas aspect clinquant. Je me sens bien dans cet appartement. Il y a un côté neutre et reposant.
La cuisine ! Tout un monde qui m’est totalement hermétique ! J’adore manger, la bonne bouffe comme ce qu’on appelle la « malbouffe ». Mais réaliser un plat… Ah ! Ah ! Ah ! Si vous ne craignez pas que je foute le feu ou vous empoisonne, on peut réitérer l’expérience. Même la cafetière je ne sais pas la dompter ! Et pour le coup, Kyojiro me surprend complètement en me proposant de m’apprendre à cuisiner. Je vois bien son regard pétillant d’envie. Il doit penser que c’est dommage de ne pas utiliser une cuisine si bien équipée et pratique. Je ne peux lui en vouloir, je penserai pareil d’un studio de musique dans les mêmes circonstances.
- Si tu n’as pas peur de devenir fou avec moi, pourquoi pas ! Mais je suis vraiment un trèèèèès mauvais élève en cuisine. Par contre si tu veux venir cuisiner ici, il n’y a aucun problème. Fais-toi plaisir !
Ma proposition est sincère. C’est vrai que c’est idiot que personne ne profite de cette cuisine. Mais bon ! J’évite tout essai personnel qui me conduirait à un désastre forcé.
Connaissant les principes d’intimité des japonais, je n’impose pas à Kyojiro la visite de ma chambre. Ce qui est vraiment en totale contradiction avec mes envies. Je serais aux USA, j’aurai directement montré ma chambre à un pote. C’est mon identité. Mais bon, j’aime bien le petit. Je ne vais pas le mettre encore plus mal à l’aise. Et en effet il refuse la visite. Mais je tente de le rassurer avant de l’emmener au studio.
- Il n’y a aucun souci, Kyo. Tu ne t’immisces pas. Je n’ai rien à cacher ! Et puis tu sais ma culture est différente. Pour moi, voir la chambre d’un pote c’est naturel. C’est son identité. Mais tu verras que le studio est tout autant mon identité !
Je souris et lui adresse un clin d’œil. Passant la double porte capitonnée, j’explique à Kyojiro le principe de résonnance et d’absorption des sons. Puis je lui explique l’utilité des deux zones de la pièces, séparées par une paroi semi-vitrée. Ce n’est pas non plus un simple verre, mais spécialement conçu pour trouver le juste équilibre de réflexion et absorption des sons afin d’obtenir le son le plus fidèle à l’enregistrement.
Je souris. Kyo se lâcherait-il enfin ? « Vraiment cool » n’est pas une expression que je m’attendais à entendre de sa bouche. Mais moi j’adore ! Ce petit baisse la garde. Il semble un peu plus à l’aise. Et j’en suis bien heureux. Alors j’évoque les grands studios de Tokyo. Ça serait vraiment génial de pouvoir faire une sortie là-bas avec un pote. J’avoue que côté potes c’est un peu le désert en ce moment. Les mecs de ma classe sont sympas, mais ils sont, pour la plupart, intéressés par mes liens dans le monde de la musique. Certains ne le sont pas, mais je n’ai pas beaucoup d’affinités avec eux. Je crois que depuis le départ d’Andrew, sans parler du volteface Mandy, accorder ma confiance est devenu encore plus difficile qu’avant. Etrangement avec Kyo, ça me semble aller de soi. Peut-être que c’est parce qu’il m’a aidé si spontanément et avec tant de timidité. Ou peut-être est-ce (étrangeté de la chose) son éducation japonaise si prude que ça fait tomber un peu mon mur en béton armé. Je vois bien que le petit est gêné d’évoquer son peu d’expérience aux voyages et aux spectacles. Je m’efforce de poser un regard rassurant sur lui. Pour moi, ça n’a aucune importance. Chacun a un chemin de vie différent. Peut-être que ce début d’amitié deviendra assez solide pour que nous baroudions à travers le monde ensemble après nos études. Quoiqu’il va falloir un sacré entraînement au petit pour se décoincer !
- C’est génial les compétitions de Kendo, mais je t’assure que les vivre de l’intérieur est différent d’en être spectateur. Pour tout c’est ainsi. Si ça te tente, un jour on ira je t’emmènerai visiter Tokyo. J’y vais au moins une fois par mois en ce moment, donc les occasions ne manquent pas.
Il ne s’en doute sûrement pas, mais ce que je lui propose est vraiment une marque de confiance. Ce n’est pas à n’importe qui que je propose cela. Mais j’ai aussi en tête que c’est un bon test pour m’assurer qu’il n’est pas du genre à basculer dans l’intérêt. Même si je crois que ce mec est loin de ce monde, on ne sait jamais d’avance comment l’argent peut transformer un homme. Je l’ai vu tellement de fois, malgré mon jeune âge, que ça en est déprimant. L’amitié et la loyauté sans intérêt financier est devenu une denrée rare, voire en voie d’extinction. Alors c’est vrai je teste tout ceux que je rencontre. Même si le feeling est vraiment bon cette fois, il me faut du temps pour accorder 100% de ma confiance.
- Viens ! Tu veux tester ? Mets-toi au piano. Je vais enregistrer. Tape n’importe quoi, si tu ne sais pas jouer. Lâche prise ! Défoule-toi ! Ça va être sympa, tu vas voir !
Je le laisse s’installer, referme la porte intermédiaire et retourne derrière la console pour activer les enregistrements. Je m’amuse comme un petit fou. C’est rare que je ne sois pas seul dans ce studio. Et souvent les artistes qui viennent ne sont pas dénués d’un sens important de prétention et de suffisance. Tout ce que j’aime… Alors cette fois, je m’amuse comme un gosse. Une fois les quelques notes enregistrées, j’appelle mon pote via le micro.
- Super Kyo ! Viens écouter maintenant !
Je le laisse me rejoindre et lui montre un bouton.
- Appuie-là pour entendre ton chef d’œuvre !
Je suis tout sourires. Tout mon naturel s’exprime. Je suis dans mon élément, et j’aime bien la personne avec qui je me trouve. Je me sens à l’aise et j’ai envie de m’éclater entre potes toute la soirée.
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
Messages : 279 Âge : 23 Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles
Kyojiro afficha un petit sourire alors qu’il tournait sa tête vers Mathi qui venait de lui proposer de venir cuisiner ici. C’était peut-être une proposition intéressée, peut-être que la star se disait que comme ça il pourrait manger de bons petits plats sans avoir à payer qui que ce soit ou se faire livrer, mais le kendoka n’y pensait absolument pas, ne voyant qu’un étudiant vraiment très généreux en face de lui. Il fallait dire que le lycéen avait bien trop peu tendance à se méfier des gens qui se montraient aussi gentils avec lui. Comme il avait l’habitude qu’on ne l’approche pas… Cette gentillesse à son égard avait le don de faire s’abaisser toutes ses barrières de méfiance.
« C-C’est… Je… Je suis d’accord pour t’apprendre, j-j’ai… J’ai déjà appris à des gens assez mauvais en cuisine à faire quelques p-petits plats simples alors… S-Si tu veux bien, je… Je pourrai te montrer. »
Bon par contre, c’était hors de question qu’il squatte sous prétexte de venir profiter de cette superbe cuisine. Kyojiro ne pourrait pas se le permettre, surtout que les cuisines de son club étaient déjà à sa disposition avec tout le matériel et les ingrédients nécessaires ! Non, le kendoka était d’accord de venir cuisiner ici, seulement si c’était pour venir en aide au musicien.
En tout cas, le lycéen fut soulagé de voir que Mathi n’insistait pas pour lui faire visiter sa chambre. Ils étaient encore de parfaits inconnus après tout ! Mais les mots de l’étudiant firent avoir un petit bond au cœur de Kyojiro. « Voir la chambre d’un pote » ? Est-ce que ça voulait dire que la star considérait le Japonais comme un ami ? Sentant ses joues rougir encore un peu plus, le kendoka préféra rebondir sur l’autre chose qui l’avait un peu intrigué.
« T-Ta culture ? Tu… Tu n’es pas japonais alors ? »
Parce que son nom de famille semblait l’être alors c’était assez étrange…
Quoi qu’il en soit, Kyojiro continua de suivre docilement son hôte pour la suite de la visite, leurs pas les menant vers le petit studio d’enregistrement de Mathi. Et là, inutile de dire que le regard du kendoka s’était mis à pétiller vivement de curiosité ! C’était génial de voir un studio en vrai ! Et ça le serait sans doute encore plus d’en découvrir un vrai de vrai dans la capitale ! Kyojiro hocha doucement la tête à la proposition de Mathi d’y aller ensemble pour visiter sa maison de disque, un petit sourire restant sur ses lèvres. Il ne savait pas quand il aurait assez d’argent pour se payer le trajet, mais il aimerait beaucoup y aller ! Enfin… C’était si l’étudiant n’était pas fatigué de lui après cette première soirée de découvertes passée ensemble !
Kyojiro afficha alors une mine profondément surprise quand Mathi lui proposa de tester son studio d’enregistrement en se mettant au piano. Le lycéen se retrouva sans s’en rendre compte devant le clavier, fixant les touches noires et blanches avec une certaine détresse avant de relever son visage vers l’étudiant qui se trouvait à présent derrière la vitre qui séparait ces deux pièces. Lâcher prise ? Il n’y avait qu’au kendo qu’il savait faire ça ! Et si jamais il cassait le piano en appuyant n’importe comment dessus ? Fronçant les sourcils alors qu’il fermait les yeux aussi fort que possible, Kyojiro inspira profondément avant d’appuyer sur une touche au hasard, du bout de son index hésitant. Et aussitôt, le son lui plut. Résultat, il entrouvrit un œil et recommença. Une fois, puis deux, puis il posa ses deux mains sur le clavier pour appuyer un peu partout. C’était une belle cacophonie, mais c’était drôlement amusant ! Le kendoka avait presque envie de prendre des cours de piano maintenant !
Puis le lycéen sursauta en regardant partout autour de lui quand la voix de Mathi résonna de son côté par les haut-parleurs, le tirant de sa petite bulle. Kyojiro lâcha aussitôt le piano pour revenir auprès de l’étudiant, fixant ce fameux bouton.
« T-Tu es sûr ? J-Je veux dire… Ce… Ce n’était quand même pas fameux, je… C’était la première fois que je touchais à un piano… »
Mais Kyojiro décida de se lancer et appuya sur le bouton, à la fois super content et honteux d’avoir sorti des sons aussi peu harmonieux. Son regard sombre pétillait toujours alors qu’il affichait une petite moue en regardant Mathi.
« J-Je… Je crois qu’il va falloir que je prenne des cours avant de pouvoir vraiment enregistrer quoi que ce soit… Je… Est-ce que je peux t’écouter jouer maintenant ? »
Parce que Kyojiro en avait sacrément envie quand même ! Ça allait sans doute être un tout autre niveau d’entendre une star de la musique jouer après son massacre auditif !
InvitéInvité
Lun 8 Avr - 14:31
Dans l’antre du diable !
[Kyojiro x Mathi - opus 2]
Kyojiro est timide. Mais son côté hyper serviable (japonais quoi !) lui donne une détermination surprenante. Il semble vouloir me donner des cours de cuisine. Ça risque de le dégoûter à vie de cuisiner. Je souris amuser et lui réponds.
- Tu sais, ça ne me passionne pas du tout de cuisiner. J’avoue que j’ai la vie facile à pouvoir me payer des plats prêts tous les jours ou être nourri par mes fans à l’université. Si ça te fait plaisir de me montrer, on peut tenter. Mais je te préviens, je suis vraiment hermétique et ne retiens rien. Je risque de foutre le feu à la cuisine.
J’éclate de rire, parce que c’est arrivé tellement de fois que ça l’effrayerait de savoir ! Continuant la visite, vient la question qui tombe toujours à coup sûr !
- Je suis métisse. Et j’ai la nationalité américaine. Je suis né aux states et me sens bien plus américain que je n’ai jamais été japonais. Disons que j’ai gardé ce nom car il m’aide dans le milieu de la musique ici… Ma culture est occidentale. Même si je connais la culture japonais.
On ne va pas s’étaler sur le sujet, Kyo ne voulant pas voir ma chambre, je presse le pas vers mon antre de musicien.
Visiter un studio d’enregistrement est toujours très excitant pour une personne. Ça m’amuse et ça me fait plaisir de montrer mon outil de travail. Outil d’amusement et de bonheur ! C’est ma vie choisie. Ma passion ! Et il n’y a rien de mieux pour aimer la vie que de pouvoir s’adonner à sa passion. Ce que mon père n’a jamais compris… Si j’aime l’électronique c’est pour les possibilités de variations et arrangement de son que la technologie nous offre. Mais je ne vais pas expliquer cela à Kyojiro. Je n’ai pas envie de le perdre dans des techniques dont il se fout peut-être.
Expliquant le principe du studio, j’invite le petit à s’installer au piano pour l’enregistrer. J’ai envie de rire en le voyant hésiter, mais ce n’est pas le premier à être intimidé. Et puis il est touchant, car on sent qu’il veut toujours bien faire. Il n’y a pas que son éducation de japonais, j’ai la sensation qu’il est naturellement serviable et bienveillant. Derrière ma console, je lui parle via le micro pour l’inciter à jouer. Je m’en fous qu’il fasse de la cacophonie. L’idée est de s’amuser et découvrir le fonctionnement. Evidemment mes propos sont taquins, mais juste dans un esprit bon enfant.
- Oui vas-y, appuie sur le bouton !
Content d’entendre ses quelques notes, Kyojiro me fait une petite moue de chien pris en faute. Un vrai gosse, sans le côté touche à tout et turbulent. Rafraichissant ! Je lui souris et l’écoute.
- Pas de soucis ! Si ça te tente d’apprendre, je peux t’aider, ici ou au club de l’université ! Allez viens !
Retournant vers les instruments, je saisis une des guitares acoustiques présentes. Ce n’est pas « ma précieuse », mais elle a une bonne sonorité et fera l’affaire pour une démonstration. Je branche l’ampli et m’assois dessus. Quelques pincements de cordes, le temps d’accorder l’instrument j’interroge le petit.
- Tu n’as jamais fait de musique ? Appris d’un instrument ? Chanter dans une chorale ?
L’ampli déconne. Je me lève pour vérifier les réglages en écoutant la réponse à Kyo.
- Tu veux que je joue une chanson en particulier ? Ne t’inquiète pas, je ne le prendrais pas mal si ce n’est pas une des miennes. Il y a bien meilleur que moi dans ce monde.
J’en ris, avec sincérité et décoche un clin d’œil à mon nouvel ami. Je saurai bien trouver quoi jouer s’il n’a pas d’idées ou d’envies. Mais une réponse me donnerait aussi un premier aperçu de sa culture musicale, même si je ne m’arrête jamais aux premiers aperçus !
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
Messages : 279 Âge : 23 Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles
À la réponse de Mathi, Kyojiro ne put s’empêcher d’afficher une petite moue. Bon, il valait mieux abandonner cette idée de cours de cuisine alors. De un parce que ça n’intéressait visiblement pas son hôte, de deux parce que le kendoka n’avait CLAIREMENT PAS envie de foutre le feu à quoi que ce soit, et surtout pas à cette si belle cuisine !
Le lycéen continua d’écouter attentivement tout ce que la star lui racontait à propos de sa double nationalité. C’était donc ça… Ça expliquait beaucoup de choses de savoir qu’il était japonais ET américain, et qu’il avait été bien plus influencé par la culture occidentale que japonaise. Kyojiro nota précieusement cette information dans un coin de sa tête et préféra ne pas rebondir davantage. Il avait eu sa réponse et n’avait pas envie de se montrer trop intrusif en poursuivant sur un sujet aussi personnel.
Leur visite continua jusqu’au studio d’enregistrement de Mathi où le kendoka se retrouva à se faire enregistrer lors d’une prestation de « qualité » au piano. Revenant aux côtés de son hôte, Kyojiro appuya finalement sur le bouton et se retrouva partagé entre la joie et la honte d’avoir sorti des sons aussi affreux. Mais ça semblait beaucoup amuser le musicien qui lui proposa même de lui donner des cours de musique. Le lycéen se frotta la nuque en grimaçant un peu.
« Je… Je ne sais pas si c’est une bonne idée, je… Je n’ai vraiment aucune fibre artistique je crois alors… Et puis, j-je ne saurais même pas quel instrument apprendre… Tu… Tu sais jouer de quoi toi ? »
Kyojiro suivit docilement Mathi et le regarda faire d’un œil curieux alors qu’il attrapait une guitare, la branchait sur un ampli et l’accordait. C’était magique… Le kendoka enviait tellement les gens qui savaient jouer de la musique ! Il secoua donc doucement la tête de gauche à droite à sa question.
« Jamais… Enfin… J’ai fait un peu de flûte au collège mais… Même ça, ce… Ce n’était pas fameux. Et… Je crois que je chante encore moins bien que je ne joue du piano… »
Kyojiro s’entendit soupirer de dépit. C’était une vraie catastrophe en musique, vraiment ! Il ne savait même pas lire une partition en plus…
Une catastrophe mais aussi un gros inculte ! Il ne s’était jamais vraiment intéressé à la musique, écoutant ce qui passait quand l’occasion se présentait, mais il n’avait même pas de style favori, ou de chansons/chanteurs préférés. Alors Kyojiro se retrouva bien con quand Mathi lui proposa de jouer la chanson de son choix. Se mettant à rougir de honte, détournant les yeux, le kendoka essaya de faire comme si de rien n’était en haussant les épaules et en fourrant ses mains dans les poches de son pantalon.
« Bah, hum, je… J’aimerais beaucoup entendre… une de tes chansons. »
Voilà, d’une pierre deux coups comme ça ! Il esquivait un peu la question en ne parlant pas de ce qu’il aimait et il se donnait l’occasion d’entendre une chanson de Mathi !
« L-La… La plus connue. »
Kyojiro était un petit génie en fait… Si Mathi lui jouait sa chanson la plus connue et que le kendoka se retrouvait pris dans une discussion qui tournait autour de l’artiste, il ne passerait plus pour un inculte et pourrait dire qu’il connaissait cette chanson-là !
InvitéInvité
Mar 23 Avr - 17:56
Dans l’antre du diable !
[Kyojiro x Mathi - opus 2]
S’amuser de Kyojiro, sa timidité et ses moues impayables serait si facile. Je le taquine, mais à petite dose. Ce gamin est gentil et vraiment sympathique. Je n’ai pas envie de le faire fuir. Je sens bien sa déception pour mon aversion à cuisiner. Enfin ce n’est pas vraiment moi qui la rejette, mais elle qui ne m’accepte pas ! Bref, je me note dans un coin de réinviter prochainement Kyo pour qu’il cuisine chez moi. J’avoue que ça doit être tentant quand on aime ça, l’appartement est super bien équipé.
Dans le studio, par contre, je suis dans mon domaine. Tout y est aisé pour moi. Et c’est simple de mettre Kyo le plus à l’aise possible. Enfin je crois…
L’expérience semble nouvelle de A à Z pour Kyojiro. Le questionnant alors que ce qu’il a pu pratiquer par le passé, il me confirme mes soupçons. Je souris à ses propos.
- Tu sais la fibre artistique ne s’exprime pas uniquement dans un seul domaine. Tu es kendoka, tu es un artiste à ta façon. L’expression du corps est tout aussi un art que la musique ou les arts graphiques. Tu devrais essayer de penser positif tes expériences. J’ai l’impression que tu as une forte tendance à te dévaloriser. Je suis certain que tu as plein de potentiels en toi que tu ne soupçonnes pas.
Je me lève pour attraper ma guitare et m’installer, tout en continuant de répondre.
- Je touche à tout. Principalement Guitares, piano, batterie, armonica et saxo. Un peu de basse, et quelques autres instrus à vent. Mais je ne pratique pas assez.
Demandant à Kyo, une chanson qui lui plairait de m’entendre jouer, je m’installe et accorde ma guitare. Je souris et accède à sa demande.
- La plus connue, ça reste subjectif selon le pays d’où tu viens. Je pense que comme tu es né au Japon, je vais te jouer celle qui a bien marché en septembre dernier. Ça devrait te parler si tu écoutes la radio de temps en temps.
Et puis elle se joue aisément en acoustique.
Ce que j’apprécie dans l’instant, c’est d’avoir un public restreint, interesssé et calme. C’est rare pour moi d’avoir joué cette chanson dans de tel circonstance. L’Opus que j’ai sortie avec cette chanson, contenait 6 titres. La maison de disque a fait un battage médiatique bien trop intense, j’étais surexposé. Les deux singles qui ont été sortis, l’ont été sans mon avis, sans mon aval. La maison de disque espérait que j’abandonne mon année d’étude pour casser notre accord et me plonger à corps perdu dans ma carrière de chanteur. Sauf qu’ils se sont cassés les dents. On ne fait pas faire à Mathi Matsushita ce qu’il n’a pas envie ! Ils sont liés par leur engagement à m’assurer mes études, du moment que je fournissais un single l’été dernier, et un album pour le prochain été, et travaillais l’arrangement de 5 albums par an de leurs artistes. J’ai fait plus que ma part. Je n’ai pas suivi le plan médiatique qu’ils ont voulu m’imposer pour les deux autres singles. Ils ont bien fonctionné, surtout en radio. Mais celle-ci reste la plus connu.
Une fois fini, j’observe Kyo et lui souris.
- Alors ? Qu’en penses-tu ? Est-ce un style musical que tu écoutes ? Je peux te jouer la seconde chanson qui a marché depuis que je suis arrivé au Japon.
Il est difficile de se faire une idée avec une seule chanson, alors je me décide pour lui faire écouter une autre chanson. Celles que j’ai retravaillé et chanté avec un groupe japonais, qui n’a pas trop fait parler de lui depuis. Le single est sorti à mon arrivé à Yokuboo en septembre 2017.Il passe encore régulièrement sur les ondes. (désolée mais là je n’ai plus le lien)
La chanson finie, je me lève pour retourner à la console.
- Je vais te faire écouter ce qui m’a valu ma popularité. Aux USA, j’ai monté un groupe. Cela reste mes premiers amours musicaux et ce que je préfère composer et jouer. Mais je n’ai pas encore rencontré les bonnes personnes pour jouer avec elle. Car on fond de moi, je n’ai pas envie de réintégrer un groupe. Concilier les désirata de chacun, ça n’est pas came. Par contre jouer ce style ça l’est complètement. Et je suis capable de jouer et composer toutes les tablatures… Puisqu’aux USA, mes chansons de mon groupe était à 80 % de mon fait. Mon prochain album est prévu d’être enregistré cet été. Il devrait sortir pour Noël. Et la tendance va clairement vers ce style. Je ne suis qu’au balbutiement de quelques composition, mais ça va venir
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
Messages : 279 Âge : 23 Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles
Inutile de dire que les mots de Mathi avaient, encore une fois, réussi à faire rougir le kendoka. Il n’avait pas du tout l’impression de se dévaloriser, mais à force qu’on le lui dise, Kyojiro allait finir par penser que ce n’était peut-être pas si faux que ça. Surtout que l’étudiant avait entièrement raison : le lycéen avait un cruel manque de confiance en lui. Et comment réussir à ne pas se sentir comme un gros caca quand on était face à une star de la musique qui maîtrisait autant d’instruments ? Kyojiro était vraiment admiratif parce qu’il n’était même pas sûr de savoir correctement jouer du triangle si on le lui demandait.
Quoi qu’il en soit, le kendoka resta debout, le dos bien droit, alors que Mathi attrapait une de ses guitares pour jouer un de ses morceaux. Bon… Si c’était son morceau le plus connu, c’était mal barré ! Kyojiro ne le connaissait pas du tout ! Il fallait dire qu’il était bien plus un adepte du silence que de la radio !
Aux premières notes de guitare et de chant, le kendoka sentit un gros frisson parcourir tout son corps, lui donnant la chair de poule. Waw… Ça pouvait sembler complètement débile, mais Kyojiro trouvait cet instant absolument magnifique. Il avait l’impression que Mathi pouvait pleinement exprimer ce qu’il ressentait avec ces paroles et cette mélodie. Le lycéen était transporté, fixant les doigts du musicien gratter les cordes de sa guitare avant de tout bonnement fermer les yeux. Il se laissa porter comme ça jusqu’à la fin, s’entendant émettre un grognement quand le silence revint dans la pièce. Il y avait comme un goût de trop peu !
« Hum… En réalité, je… Je ne pense pas vraiment avoir de style musical préféré alors… Mais j’ai beaucoup aimé ! Merci ! »
Et Kyojiro était on ne peut plus sincère ! Il s’inclina vivement et à plusieurs reprises devant son hôte, ayant toujours les poils de ses bras hérissés. Et vu le regard qu’il lançait à Mathi, celui-ci pouvait clairement comprendre qu’il en redemandait sans qu’il ait besoin d’ouvrir la bouche.
Le musicien ne se fit pas prier, entamant une deuxième chanson qui transporta tout autant le kendoka. D’ailleurs, en voyant Mathi se lever à la fin de celle-ci, Kyojiro eut presque envie de le rattraper par le bras pour le stopper dans son avancée et lui demander de continuer. C’était dingue, mais il avait l’impression qu’il pourrait l’écouter jouer et chanter pendant des heures !
Mais Kyojiro le suivit jusqu’à la console et écouta à nouveau très attentivement la chanson qui était diffusée depuis les enceintes. Le kendoka ferma à nouveau les yeux, sentant son corps se balancer doucement au rythme de la batterie. Quand le silence revint et qu’il rouvrit les yeux, on pouvait clairement lire de la reconnaissance dans le regard du lycéen. Lui qui n’y connaissait vraiment rien en musique, il avait réussi à avoir des frissons rien qu’en écoutant ces chansons. Et puis, il n’avait pas tout compris, mais ces textes parlaient beaucoup de filles non ? Enfin… Ça parlait de quelqu’un qui semblait important, le tout avec une certaine mélancolie.
« Merci beaucoup pour toutes ces découvertes, j’ai… J’ai vraiment beaucoup aimé. C’est toi qui as fait toutes ces chansons alors ? Tu… Tu chantes uniquement en anglais ? Et hum… Tu… Comment tu fais pour écrire les paroles ? »
Waw ! Est-ce que c’était pas un peu indiscret de poser ce genre de questions ? Mais ce n’était pas la faute de Kyojiro, Mathi avait vraiment réussi à capter toute son attention et il avait éveillé sa curiosité ! Il n’avait plus qu’à assumer maintenant !
« Et… C’est un peu triste de jouer seul non ? Enfin… J’imagine. Tu… Tu n’as rencontré personne à l’Académie, au club de musique, pour… jouer avec toi ? »
Kyojiro se serait bien proposé mais bon… Si c’était pour massacrer des chansons aussi jolies avec son talent proche du néant, il préférait s’abstenir !
InvitéInvité
Ven 3 Mai - 13:39
Dans l’antre du diable !
[Kyojiro x Mathi - opus 2]
Ce gosse va finir par m’attendrir vraiment ! La façon qu’à ce gamin de se dandiner et se laisser imprégner de ma musique me fait un plaisir immense. Je pourrais parier qu’il n’écoute pas souvent de ce type de musique. Son corps réagit quasiment de façon épidermique. Il ne bouge pas de manière agitée ou énergique. Non c’est doux, attendrissant. Oui ! Il y a dans le comportement de ce mec un élément qui me touche profondément. Peut-être son côté strict et timide qui se lâche un peu. Je ne sais pas. Je m’attache peu, et encore moins en quelques heures. Mais l’attitude altruiste de Kyojiro et sa pudeur constante et naturellement sincère entament vraiment ma carapace. Et puis c’est un mec, ça doit jouer beaucoup. Aucun risque qu’il ne s’accroche comme une groupie hystérique ! En général, quand je fais découvrir ma musique, je me contente d’une chanson, parfois deux. Mais c’est tellement un partage émotionnel intéressant avec Kyojiro que je ne peux m’empêcher d’enchaîner. Et je suis plus que ravi de le voir apprécier chacun de mes morceaux, qui de toute évidence parviennent à ses oreilles pour la toute première fois. Je lui parle un peu aussi de mon album à sortir dans quelques mois. Je ne peux pas dire que j’avance super vite dans les compositions, mais j’ai confiance en moi, je sortirai cet album dans les temps.
L’écoute fini, je laisse Kyojiro revenir sur terre et me donner son avis. Et ce sont tout un tas de questions qui m’arrivent en pagaille. Je souris et reste serein pour lui répondre en tenant compte de chaque interrogation. La curiosité de Kyojiro fait vraiment plaisir et ça l’anime. J’aime le voir s’éveiller ainsi.
- Oui l’anglais c’est ma langue natale, mais aussi tellement plus simple pour exprimer les choses. Et je t’avoue que je n’aime pas du tout ma voix quand je chante en japonais. Même le duo que j’ai fait il y a plus d’un an, j’ai fait mes couplets en anglais et le groupe me répondait en japonais. Mariage de langue étrange, mais qui a bien fonctionné au final.
M’assurant que j’ai bien éteint toute la console de mixage, je poursuis mes réponses.
- L’écriture va de pair souvent avec une mélodie. Dans ma tête en tout cas. Tu sais l’inspiration me vient au quotidien en observant les gens autour de moi. Je ne sais pas expliquer ce qui fait naitre cette inspiration. Les mots viennent, je les couche sur le papier. Parfois ça démarre avec une mélodie, ou bien un accord. Après c’est manier le tout pour en faire une chanson. Je pense que chaque artiste à ses méthodes. Je suis mon feeling, mon instinct. Le principal est que je m’amuse.
Ça a toujours été mon leitmotiv. La musique est une thérapie autant qu’un divertissement. Elle m’a tenu debout toute ma vie et poussé loin dans mes retranchements pour avancer coute que coute. Mais si je ne m’amusais pas à composer, jouer, écrire, chanter, c’est certain que j’aurai abandonné depuis longtemps. J’ai ça dans le sang, depuis toujours. Mon frère l’avait compris. Maman aussi, même si elle n’a jamais su l’imposer à mon père. La musique, c’est ma vie. Il n’y aura jamais rien de plus important.
- Oh mais je ne joue pas seul tout le temps. Il y a beaucoup d’artistes qui passent dans ce studio. Je les aide à améliorer leur chanson, je travaille leur arrangement, je compose ou co-écrit. Et à l’Académie, le club de musique est bien fréquenté. Ce qui est intéressant c’est le partage, le mélange des genres.
Je soupire un peu mélancolique.
- C’est vrai que je suis un peu devenu solitaire. Je ne suis pas très chanceux pour ce qui est de la fiabilité ou durabilité des liens avec les personnes que je rencontre. Je crois que la médiatisation à plus de mauvais côtés que de bons. Mais je ne suis pas malheureux. Et dans ce club je m’amuse bien et m’enrichis.
Je lui souris.
- Et toi, tu t’es fait des amis à l’école ? Tu fréquentes d’autres clubs que le Kendo ?
Je me lève juste quand la sonnerie retentie.
- Ah ! Voilà nos pizzas. Tu viens ? On retourne au salon ? On pourra revenir dans le studio après, mais je t’avoue que j’ai la dalle !
Je nous reconduis à l’entrée et répond à l’interphone pour faire monter le livreur.
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
Messages : 279 Âge : 23 Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles
Après cette découverte musicale, Kyojiro avait tout un tas de questions à poser à son hôte. On lui disait souvent qu’il n’avait pas l’air curieux ou intéressé quand on le voyait pour la première fois, sans doute à cause de son air renfrogné, mais il était très facile d’impressionner le kendoka ou de piquer sa curiosité. Et quand c’était le cas… On ne l’arrêtait plus !
Le lycéen écouta attentivement les réponses de Mathi, hochant doucement la tête à chaque fin de phrase pour faire comprendre qu’il avait compris et suivait toujours, puis il fronça les sourcils.
« C-C’est si différent que ça de chanter en anglais ou en j-japonais ? Est-ce… Est-ce que tu pourrais me faire aussi une d-démonstration en japonais ? »
C’était vrai que les gens avaient généralement un accent ou un timbre de voix un peu différent quand ils parlaient dans une autre langue, mais est-ce que c’était aussi flagrant en chanson ? En tout cas, le kendoka était encore plus admiratif maintenant que le guitariste lui avait parlé de sa façon d’écrire. Kyojiro s’entendit doucement soupirer alors que ses épaules s’affaissaient légèrement.
« D’accord… Je… Je ne sais vraiment pas comment tu fais… Je n’arriverais certainement pas à écrire quoi que ce soit j-juste en regardant les gens moi… Je t’admire. »
Et c’était sincère ! Et dit les yeux dans les yeux avec un sérieux à toute épreuve. Par contre, cet air aussi déterminé avait laissé place à une petite tristesse quand Mathi lui confia être devenu un peu solitaire à cause de sa célébrité et de sa malchance. Kyojiro compatissait tellement… Il lui aurait bien fait un câlin ou une tape amicale sur l’épaule, mais même s’il avait fait des efforts pour devenir moins coincé, il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Résultat, il fixa ses pieds en rentrant un peu sa tête dans ses épaules, ses mains dans les poches de son jogging.
« J-Je… Je crois qu’on est deux à ne pas avoir beaucoup de chance d-dans ce domaine… »
Wow ! Est-ce que Kyojiro ne venait pas de se confier à quelqu’un ? Mais c’était vrai, au final, il avait perdu deux fois de vue son meilleur ami, et toutes les personnes avec qui il avait un tant soit peu réussi à se lier à Yokuboo finissaient par quitter sa vie aussi vite qu’elles étaient arrivées.
« Je… J’ai un meilleur ami, mais il a déménagé et je… Je n’ai plus vraiment de nouvelles. Et hum… Je… Je ne sais pas si je peux dire que ce sont mes amis, mais je crois que j’ai q-quelques connaissances à Yokuboo oui… »
Non, il ne pouvait décemment pas dire qu’il avait vraiment des amis aussi proches de lui qu’avait pu l’être Tetsuya. Mais il était peut-être un peu différent de Mathi sur ce point-là. Si la star semblait bien vivre sa solitude forcée, Kyojiro ne la vivait pas bien du tout. Il s’était fait à l’idée d’être seul à cause de son allure d’ours, mais c’était toujours aussi difficile à vivre. Tant et si bien qu’il avait parfois un peu trop tendance à se laisser aller quand les gens lui témoignaient de l’affection.
Fort heureusement, la conversation ne s’éternisa pas car la sonnette de l’appartement de Mathi venait de retentir, signifiant l’arrivée tant attendue de leurs pizzas. Kyojiro retrouva aussitôt une mine beaucoup moins sombre, avec un petit sourire, emboîtant le pas à l’étudiant. Il trottina jusqu’à ses affaires dans la chambre d’amis pour récupérer de l’argent, puis il rejoignit Mathi afin de régler les pizzas. Il remercia poliment le serveur et entendit son ventre crier famine dès que la porte se fut refermée derrière lui. Gêné, les joues rouges et sa main frottant sa nuque, Kyojiro lâcha malgré tout un petit pouffement.
« Je crois que… Tout ça a v-vraiment creusé mon appétit. »
Il suivit donc Mathi pour s’installer face à sa pizza, ses yeux se mettant aussitôt à briller quand l’odeur vint lui chatouiller les narines. Ouais, avec toutes ces émotions, le kendoka avait vraiment trop la dalle !
« Bon appétit ! »
Et ça venait encore une fois du cœur, alors qu’il attrapait sa première part pour la dévorer avec un grand sourire aux lèvres. Il n’y avait vraiment rien de tel que de la nourriture pour remettre n’importe qui de bonne humeur !
Et puis, se souvenant de la question que lui avait posée Mathi, Kyojiro se dépêcha d’avaler sa première part avant de lui répondre.
« Oh e-et… Je fais du kendo et j-je suis aussi au club de cuisine. M-Mais… Tu crois que ça serait possible d-de… venir vous voir au club de musique ? »
InvitéInvité
Ven 17 Mai - 23:12
Dans l’antre du diable !
[Kyojiro x Mathi - opus 2]
Au final, l’incident des fourmis et du plongeon dans le lac avait donné naissance à une rencontre surprenante mais chaleureuse. Même si j’ai toujours l’impression de sentir le poisson, je dois avouer que faire la connaissance de Kyojiro me ravi. Peu de gens sont aussi calmes et si peu intrusifs, avec moi en tout cas. Le petit est un timide et très formaté « distance à la japonaise », pourtant je sens une curiosité active en lui. Il semble vraiment intéressé et curieux de ma musique, bien qu’il n’est pas de connaissance ou d’intérêt premier à cette activité. J’avoue que c’est aussi rare de rencontrer une personne aussi novice. Mais je trouve ça rafraichissant. Et là où j’aurai habituellement usé et abusé de taquineries, je me surprends moi-même en faisant tout pour mettre à l’aise le petit. Bon, d’accord, je ne sais pas m’empêcher de taquiner un petit peu. Mais Kyo est tellement attentif à toutes mes explications et semble contrarié que je n’aime pas chanter dans sa langue.
- J’ai l’impression d’avoir une voix nasillarde quand je chante en Japonais. Et ce ne sont vraiment pas les mêmes sonorités et rythmiques.
Je réfléchis un peu car je ne peux pas dire que je connaisse beaucoup de chansons japonaises. Enfin surtout les paroles. Mais je finis par me souvenir d’une comptine de mon enfance. Alors de bonne grâce j’en chante un couplet à Kyojiro.
- Voilà ! Ce n’est pas fameux, hein ?
Je ne vais pas insister sur le fait que chanter dans ma langue maternelle, non seulement est surement un exercice plus facile, mais surtout fait partie de la panoplie « Mathi » et anti « Hiro ». Parlant ensuite de ma manière de créer une chanson, Kyo me surprend vraiment.
- Bien sûr que tu en es capable ! On fera l’exercice un jour au campus. Tu verras que ce n’est pas si complexe que tu le penses.
Un petit clin d’œil pour le rassurer accompagne mes propos. Ma proposition est vraiment une simple envie de continuer à le fréquenter et lui montrer qu’il est capable de choses dont il se croit incompétent. Ce petit a vraiment besoin de confiance en lui.
Retournant au salon, nous changeons un peu de sujet. Evoquant le club de musique, l’amitié, les échanges, je ne peux m’empêcher d’expliquer que je ne joue pas forcément toujours seul, mais que la solitude je connais. Etre entouré n’est pas forcément un gage d’amitié fiable. Loin de là ! Mais je ne suis pas surpris du discours de mon invité. Sa timidité ne doit pas l’aider à se faire des amis.
- Tu sais, les vrais amis en général on les compte sur les doigts de la main ! Perso j’ai deux vrais amis. Ils sont aux USA. Le reste des personnes que je côtoie sont des potes, mais pas toujours fiables, des connaissances, des profiteurs. Ça il y en a la pelle !
L’odeur des pizzas est alléchante. Tant d’émotions ça creuse ! Je regretterais presque de ne pas en avoir commandé deux. Mais les desserts me caleront bien les derniers trous dans l’estomac. Je laisse payé Kyojiro comme promis. Un grognement se fait entendre. Je souris. Le petit a faim aussi.
- Oui, installons-nous au salon.
Je passe par la cuisine prendre deux couteaux et des serviettes. Je prends aussi une nouvelle boisson fraiche pour chacun dans le frigo. Revenant vers la table basse, je m’assois près de Kyojiro.
- A la bonne franquette ! Rien n’est meilleur qu’une pizza mangée avec les mains !
Riant, j’engouffre mon huitième de pizza. La saveur explose dans ma bouche, me rendant limite extatique. Bordel ! C’est tellement bon ! Reprenant notre conversation,
- A la bonne franquette ! Rien n’est meilleur qu’une pizza mangée avec les mains !
Riant, j’engouffre mon huitième de pizza. La saveur explose dans ma bouche, me rendant limite extatique. Bordel ! C’est tellement bon !
- Evidemment ! Tu passes quand tu veux. Tu m’appelles si tu veux et on y va ensemble. Ça m’intéresserait bien aussi d’aller te voir au Kendo. J’ai vu quelques compétitions par curiosité, mais je n’ai jamais assisté à un entrainement. Tu crois que ça pourrait se faire ?
Ma demande est sincère. J’ai vraiment envie de voir le petit à cet entrainement.
- J’adore le sport. Je suis plus collectif, et les sports de combats ne m’ont jamais captivé, tout au moins pour en faire. En dehors des clubs de l’école, tu pratiques d’autres sports ?
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
Messages : 279 Âge : 23 Cursus : Droit, spécialité droit pénal et sciences criminelles
Kyojiro n’avait pas pu s’empêcher de pouffer doucement quant au choix de la chanson de Mathi pour lui montrer que sa voix en japonais était trop différente de celle en anglais quand il chantait. Et… Il avait raison ! Du coup, le kendoka se sentait un peu bête, se frottant nerveusement la nuque.
« C-C’est… C’est vrai que je préfère quand t-tu chantes e-en… en anglais. »
Wow, c’était pas un peu rude de balancer ça ? Mais Mathi lui-même avait dit que ce n’était pas fameux et… Kyojiro mentait très mal de toute façon, alors il préférait être franc.
La conversation dériva ensuite sur les amitiés des deux jeunes hommes, le kendoka hochant doucement la tête aux mots de Mathi. Oui, les vrais amis se comptaient sur les doigts d’une seule main mais… Et si on ne pouvait même pas en compter un seul ? Bien sûr, il y avait eu Tetsuya, son premier et unique meilleur ami mais… Ils ne se voyaient plus depuis son nouveau déménagement et il donnait de moins en moins de nouvelles à Kyojiro qui s’évertuait pourtant à essayer de garder le contact. Comme quoi, l’adage « loin des yeux, loin du cœur » fonctionnait vraiment bien… Mais le lycéen ne pouvait pas en vouloir à son ami. C’était normal de vouloir refaire sa vie ailleurs, de tourner la page… Sauf que le kendoka, lui, en était tout simplement incapable.
Quoi qu’il en soit, leur conversation tourna court avec l’arrivée des pizzas. Comme convenu, Kyojiro régla la note complète et s’installa dans le salon, remerciant Mathi d’avoir apporté tout le nécessaire pour un repas dans de bonnes conditions. Le kendoka sourit en voyant son hôte manger avec les doigts après avoir coupé sa pizza, et il décida de faire pareil, savourant longuement sa première bouchée en affichant un air béat. Trop bon !
Prenant le temps de bien tout avaler pour ne pas parler la bouche pleine et risquer de postillonner sur une star mondiale de la musique (il ne se remettrait sûrement jamais d’avoir commis un tel affront sinon), Kyojiro hocha doucement la tête, un léger sourire sur les lèvres.
« B-bien sûr ! Je… Je dois avoir une compétition l’année prochaine, j-juste après la rentrée. Je… J’espère pouvoir monter un peu dans le c-classement national. Hum… Ça… Ça me ferait plaisir que tu viennes me voir. »
Et comment que ça lui ferait plaisir ! Attrapant une autre part de pizza, Kyojiro la dévora, non sans lorgner sur celle de son voisin. La sienne avait l’air tellement bonne aussi…
« Hum… Non, pas v-vraiment. Je fais du kendo d-depuis tout petit et… Comme j’avais beaucoup d’heures d’entraînement, je… Je n’ai jamais fait d’autres sports en dehors de ceux p-pour l’école. Et t-toi ? Tu ne joues qu’au volley ? »
Le kendoka attrapa encore une part, la mangeant avec tout autant d’appétit, avant de finalement craquer.
« Hum… Ça… Ça te dirait de goûter une p-part de ma pizza ? »
Oui, oui, Kyojiro espérait bien, par cet habile subterfuge, réussir à grappiller une part de la pizza de Mathi en échange de la sienne. C’était fourbe mais… Vraiment trop tentant. En tout cas, repensant à ce qu’ils s’étaient dit juste avant que les pizzas n’arrivent, le kendoka voulut mettre les choses au clair dès maintenant avec Mathi.
« T-Tu sais… Jamais je ne profiterai de toi. »
Pourquoi est-ce qu’il s’était senti obligé de préciser ça ? Ça faisait un peu bizarre de balancer ça maintenant, non ? Ça sonnait presque comme une déclaration d’amitié ! Enfin… Il ne fallait pas se précipiter, ils ne se connaissaient pas encore beaucoup et peut-être qu’ils finiraient par découvrir qu’ils étaient trop différents pour bien s’entendre. Mais pour l’heure, Kyojiro avait bon espoir qu’un lien puisse naître entre eux deux.
InvitéInvité
Dim 26 Mai - 13:39
Dans l’antre du diable !
[Kyojiro x Mathi - opus 2]
J’éclate de rire quand Kyojiro confirme ma voix de canard quand je chante en japonais.
- Ta franchise est rafraichissante, Kyojiro ! Vraiment ! Tu n’as pas idée du nombre de fois où on a voulu me faire croire que c’était merveilleux. Franchement les gens prêts à te dire n’importe quoi pour te mettre dans leur poche, j’en ai vu des milliers. J’apprécie que tu sois aussi franc !
On ne peut plus me mentir ! Ou presque. Mais j’avoue que j’aime sincèrement l’attitude de ce petit. Il est simple, discret mais franc. Ça me change des vautours qui m’entourent la plupart du temps. Et le reste de la conversation est tout aussi franche et sincère. Ça me fait du bien de parler avec simplicité de choses de la vie.
Nous continuons ces discussions tout en savourant notre pizza. Il était temps ! La faim commençait à me broyer les intestins. C’est que les émotions ça creuse !
Le sujet dérive sur le sport et la compétition de Kendo. Je ne connais pas bien ce sport. J’ai déjà vu une ou deux représentations au cours de mes années universitaires.
- Je viendrais te voir avec grand plaisir, et aussi en entrainement. Je suis certain que tu feras de ton mieux pour atteindre ton objectif. En tout cas, si je peux t’aider, ne serait-ce qu’en te faisant gagner de la confiance en toi, je serais là. N’hésite vraiment pas à venir me demander de l’aide.
Ma proposition est des plus sincères. Et je pense que j’irai à la salle de Kendo la semaine prochaine, histoire de ne pas perdre de temps ! J’enchaine en répondant à la question de Kyo sur ma pratique du sport.
[ color=#6d071a]- Je fais partie uniquement du club de Volley. Mais il arrive que je joue au basket avec les potes, ou un petit foot américain. Je fais aussi un jogging presque chaque jour. Entretenir mon corps et mon souffle est primordial dans mon métier. [/color]
Alors que j’engloutis une autre part de pizza, Kyojiro me propose une part de la sienne. Je souris tout en mâchant. Je crois qu’il est surtout intéressé par gouter la mienne. Mais je souris et ne lui fait pas la remarque. Tout en continuant la discussion, je lui tends un quart de la mienne en échange d’un de la sienne.
Mais le petit lâche une réflexion qui me surprend. D’accord, je peux être un peu sur la défensive et j’ai exposé à Kyo mes difficultés de me lier profondément aux gens. Mais je pense que j’ai fait de mon mieux pour le mettre à l’aise dans mon antre. Et j’ai conscience que s’il vient d’un milieu modeste, ce que je soupçonne, ça ne doit pas être facile de se sentir à l’aise dans cet appartement luxueux. Alors je me penche vers mon nouvel ami, les coudes appuyés sur mes genoux, et plus aucun bout de pizza en bouche pour parler correctement.
- Kyojiro, j’ai confiance. Sinon tu ne serais pas là. Tu m’as aidé avec une spontanéité sincère qu’on voit de moins en moins dans ce monde. Je n’ai aucun souci à te faire profiter de mes avantages, tu sais. J’ai juste envie qu’on parte sur de bonnes bases sincères. Je pense que c’est le cas.
Je ne sais pas si j’ai eu une remarque ou attitude qui a mis mal à l’aise le petit. Je ne sais pas si c’est Kyo qui a ce naturel à n’avoir aucune confiance en lui. C’est étonnant même qu’il soit si peu sûr de lui et un excellent challenger en Kendo. Parce que je ne doute pas qu’il va gagner sa compétition, ça semble vraiment l’animer. En tout cas, j’irai le voir la semaine prochaine si je peux. Et j’ai vraiment envie de le revoir régulièrement. Même s’il est plus jeune et totalement à l’opposé de mon assurance propre mon caractère, je trouve qu’on n’est pas si différent l’un de l’autre. J’ai espoir d’avoir trouvé un potentiel ami, sincère.
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Kyojiro SakuraiUniversité • 4ème année
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Eh bah… C’était bien la première fois qu’on remerciait Kyojiro pour sa franchise ! Habituellement, on râlait en lui disant qu’il pourrait être plus sympa et plus arrangeant, mais… Le kendoka n’était vraiment pas doué pour mentir. S’il avait essayé avec Mathi, nul doute que celui-ci l’aurait grillé en beauté ! Et puis… S’il était conscient lui-même que sa voix était moins jolie quand il chantait en japonais, ça ne servait à rien d’affirmer le contraire simplement pour mousser la star ! De toute façon, l’étudiant avait confirmé à Kyojiro qu’ils étaient nombreux à toujours vouloir le brosser dans le sens du poil. Si le kendoka pouvait mentir (avec plus ou moins de réussite) pour protéger quelqu’un, il était hors de question qu’il commence à mentir à Mathi simplement pour lui dire qu’il était le plus beau et le plus fort. Kyojiro n’était pas une de ses groupies et il préférait les relations sincères. Et la star aussi visiblement, vu ses mots !
Et puis, Mathi le lui rendait bien en lui proposant son aide pour sa compétition à venir l’année suivante. Ça allait arriver à toute vitesse et le kendo était bien le seul domaine où Kyojiro se sentait plus sûr de lui. Bon, ce n’était pas encore ça, parce qu’il savait qu’il pourrait faire bien mieux et il ne pouvait pas s’empêcher d’admirer ceux qui étaient plus forts que lui, mais il était bien plus à l’aise avec un shinai entre les mains qu’avec cette part de pizza quoi que délicieuse entre les doigts, dans un appartement luxueux avec un presque inconnu. Mathi s’était confessé, certes, mais ils ne se connaissaient que depuis quelques heures alors prétendre qu’ils étaient amis… C’était sans doute précipité non ? Mais le feeling semblait plutôt bien passer, surtout que l’étudiant venait de gagner des points en proposant un quart de sa pizza à Kyojiro ! Le lycéen s’était empressé de faire l’échange avant de croquer dans cette toute nouvelle part qu’il lui offrait. La sienne aussi était super bonne !
« Merci beaucoup pour ton soutien Matsushita-san. Et pour la pizza, elle est très bonne. »
Et hop, un petit sourire pour accompagner ses dires même si son ton restait assez affreusement monotone.
La déclaration suivante gêna un peu Kyojiro. Lui qui avait simplement voulu rassurer Mathi quant à ses intentions, voilà que l’étudiant se retrouvait presque à lui faire une déclaration d’amitié en lui disant qu’il avait confiance en lui et qu’il voulait d’un lien sincère entre eux. Le kendoka sentit ses joues chauffer alors qu’il baissait les yeux. Ça lui faisait tellement plaisir d’entendre ça… Et même s’il avait, lui aussi, fait face à de nombreuses désillusions, il avait envie de croire qu’un véritable lien pourrait se créer entre eux. Ne restait plus qu’à savoir lequel !
« Je pense aussi que c-c’est le cas… »
Sinon, Kyojiro ne serait certainement pas resté ici, sur ce canapé, à manger une aussi bonne pizza !
Leur discussion se poursuivit donc jusqu’à ce que le kendoka commence à piquer du nez. C’était bien beau tout ça, mais avec la digestion de ce succulent dîner et de tous ces événements, Kyojiro était vraiment épuisé. Il passa une nuit assez mouvementée dans cette chambre d’amis, ne se sentant toujours pas légitime de dormir ici, et aussi stressé de ne pas être dans son lit à l’Académie. Il se réveilla presque encore plus épuisé qu’il ne s’était couché la veille, mais qu’importe. Il avait eu la possibilité de se créer un nouveau lien avec Mathi et… Il allait devoir affronter une nouvelle journée de cours alors il ne pouvait pas se permettre d’être fatigué !
Kyojiro se leva, salua Mathi, prit son petit-déjeuner avec lui et… leurs chemins finirent par se séparer. Le kendoka n’avait pas pu traîner et faire la route jusqu’à Yokuboo avec l’étudiant, pour la simple et bonne raison qu’il devait encore repasser à sa chambre à l’Académie avant d’aller en cours. Surtout qu’aujourd’hui, c’était la rentrée !
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