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Orientation indéterminée [Leï & Kenji]

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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyMar 25 Sep - 21:48

Robe et escarpin de Leï au bleu ciel de ses yeux:



Orientation indéterminée
avec Kenji Onizuka
Nono, la petite voix de la conscience de Leï
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Eternelle agitée sensuelle !
Elle se veut sereine pour ce premier jour d’école. Mais ne vous y fiez pas ! Leï est un volcan prêt à exploser.

Magnifique dans sa robe simple couleur de ses pupilles, elle a cette grâce naturelle que lui enviait beaucoup de ses collègues danseuses. Il lui manque juste la confiance en elle pour devenir femme fatale.
Mais ça c’est une autre histoire...
Et avec le nombre de livres qu’elle a mis dans son sac, elle ne serait pas loin de devenir une bibliothèque à elle seule ! Si seulement, elle voulait bien se détendre et prendre la journée comme ça vient !  

Le directeur est vraiment sympathique bien qu’un peu froid. Mais bien sûr, c’est un homme occupé. Après un petit discours de bienvenue de 40 minutes, il m’a confié à un étudiant assistant. Apparemment sa secrétaire a un contre-temps ce matin. Et bien sûr, sans elle il ne sait pas où trouver quoi. Y compris le dossier d’accueil qui m’était destiné. Et cet étudiant ne m’a pas semblé dégourdit du tout, en plus il parlait très vite. Et j’ai eu un peu de mal à tout saisir. Il a réussi à me dire mes cours du jour, grâce au grand tableau d’occupation des salles que la secrétaire, surement adepte des anciennes méthodes, tient à jour chaque semaine. Mais n’ayant pas les codes d’accès de ladite secrétaire, il n’a pu me réimprimer mon emploi du temps que je n’ai jamais reçu.

Mais avoir les noms des classes et les numéros de salles, c’est bien mais ça ne m’avance pas. Pour les classes, je devrais m’en sortir avec leurs cahiers d’appel. Mais pour ce qui est des salles de cours, il me faut un plan. En plus, je vais devoir naviguer entre le bâtiment universitaire et le lycée. Sauf que cet étudiant doit être le plus perdu du campus. Parce que même les plans d’accueil, il ne sait pas où ils sont rangés.

Donc me voilà avec un plan manuscrit fait par ce Saguoin qui a dû apprendre à écrire avec un chimpanzé. J’espère pour lui qu’il ne fait pas parti de mes étudiants, parce qu’il va avoir du travail pour être compréhensible !

Toujours est-il que me voilà avec mon calepin dans les mains, et mes 5 manuels principaux dans les bras, à essayer de déchiffrer les noms et les directions que m’a tracé ce garçon. Je ne suis même pas sûre qu’écris en anglais ou français j’y arriverai.

**« J’en doute ! Ce sont peut-être des hiéroglyphes ? Il est peut-être étudiant en égypotologie ? »**

Je soupire, dépitée, au carrefour de 4 couloirs. Je ne sais même pas si je suis dans le bon bâtiment en fait ! J’ai pris le bâtiment en face de celui de l’administration, mais il semble que je ne sois pas dans un bâtiment du lycée. Si je ne me trompe pas, les jeunes devraient être en uniforme, non ?

Zone rouge, étage 2, salle 204. Je trouve ça comment ? Face à moi j’ai toutes les couleurs sauf le rouge, et les panneaux m’indiquent « musicologie », « sciences de la vie, « arts de la scène », « Histoire ». Ce n’est pas par là que je vais trouver le secteur des langues. Et puis dans le lycée, ça doit être différent que l’université non ?

Et je me sens de plus en plus mal à l’aise. Tout ceux que je croise me dévisagent, telle la nouvelle que je suis. En plus, certains doivent être étudiants, mais pas beaucoup plus jeunes que moi.

**« Et ils apprécient la jolie demoiselle que tu es, c’est tout. Pas besoin de paniquer. »**

La ferme ! Laisse-moi réfléchir !

**« T’as une heure de marge pour trouver ta salle de cours de 10h. Cherche la salle des enseignants. »**

Oui, pas con ça !

**« Un compliment ! Wouah ! »**

Oui, mais j’ai beau essayer de trouver où est cette salle de pause sur ce plan, je n’y arrive pas ! Je sursaute quand la cloche sonne 9h. Et c’est un brouhaha familier des couloirs d’école qui s’empare des lieux. Un peu en panique devant tant de flux, je me colle contre le mur. Histoire de me donner un air sérieux, comme s’il pouvait faire barrière, j’ouvre un de mes livres en attendant que la foule s’estompe. Ça passe dans tous les sens, des rires, des cris, des chants. 10 minutes d’animation intense, puis le silence ! Précieux silence qui m’aide à reprendre mes esprits. J’inspire à fond et m’engage aux hasards d’un couloir. L’histoire ! Oui l’histoire, c’est bien.

Mais j’ai à peine tourné dans ce couloir que je butte dans un gobelet vide et manque de glisser. Je me rattrape de justesse au mur, mais tous mes manuels et mon calepin, maudit plan inutile compris, sont en vrac au sol. Je ne peux m’empêcher de jurer en français, avec ma petite intonation d’anglaise !

- Bordel de merde !

**« La politesse ne t’étouffe toujours pas dans ces moments de frustration intense. »**

Tu comprends quand je te dis « la ferme », Jiminy Cricket de pacotille !
M’énerver contre moi-même ne m’avancera à rien. Je laisse échapper un grand soupir et m’accroupie avec le plus de grâce possible, en tenant la jupette de ma robe, afin de ramasser mes affaires, avant de poursuivre ma quête de Saint Graal !

Kenji Onizuka
Kenji OnizukaProfesseur d'Histoire-Géographie
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptySam 29 Sep - 16:25
Des fois tu te demandes ce que la direction fout avec les emplois du temps. C'est à croire que c'est volontairement n'importe quoi. Quelle idée de te faire faire cours comme ça de 8h à 9h, puis d'avoir une pause jusqu'à 10h ? C'est ridicule... Il y a sans doute une logique quelque part, mais elle t'échappe complètement. Tu serais bien resté dormir un peu. Dormir c'est bien. Tu as vaguement envisagé de trouver un coin dans lequel te coucher pour piquer un somme, mais finalement tu as abandonné l'idée. Trop de bruit, et puis tu n'aimes pas du tout l'idée de dormir dans un lieu aussi fréquenté. Alors il faudra bien tuer le temps.

La classe en face de toi n'est pas beaucoup plus concentrée. 8h, ça fait tôt pour tout le monde ! Du coup, tu tentes quelque chose. Toi et ta classe, vous allez faire un jeu de rôle géant ! Enfin géant, à l'échelle de votre salle en tout cas. Vous allez rejouer les relations entre le Japon et la Chine dans l'entre deux guerres. Ça devrait vous occuper un bon mois. En tout cas, tu as bien senti qu'ils étaient plutôt bien réceptifs à cette idée. Certains étaient même carrément emballés. D'un coup, ils se sont tous mis à faire les recherches sur le camps qu'ils devaient représenter et ton cours est soudain devenu extrêmement vivant. Ce sera plus pratique à jouer quand vous aurez deux heures à suivre, en tout cas en attendant, ça marche bien. Et tu es content. Ça vaudrait presque le coup de se lever si tôt. Faut pas trop exagérer non plus... enfin quitte à travailler, autant que ça soit dans ces conditions !

Du coup, quand résonne la cloche de 9h, ta classe est un peu déchaînée, un peu bruyante. Mais après tout, ce n'est plus vraiment ton problème ! Toi tu refiles la patate chaude. Dans le couloir, ça chante, ça crie, ça court... bon après tout, c'est pas que tes élèves à toi non plus.

Tu ranges un peu la salle, pas pressé. Encore une fois confronté au même éternel problème : mais qu'est-ce que tu sensé faire entre les cours ? Il va falloir que tu trouves la réponse parce que ça va finir par se voir... ou pas. C'est un problème pour le Kenji du futur ! Tu te laisses quand même quelques notes pour la suite du programme à venir.

Tu sors une fois le tumulte terminé, juste à temps pour voir une grande blonde en robe manquer tomber dans le couloir. Un gobelet qui traînait... c'est fatal ça les gobelets qui traînent ! Elle a de bon réflexes ceci dit, elle trouve le moyen de se rattraper au mur et évite ainsi une gamelle monumentale. Il n'empêche que se déverse dans la salle tout le contenu de ses bras : des manuels, un papier gribouillé qui volette jusqu'à tes pieds. Elle marmonne quelque chose dans une langue que tu ne connais pas. D'ailleurs, elle non plus tu ne crois pas la connaître. Alors qu'elle ramasse les bouquins, tu t'agenouilles pour attraper le papier à tes pieds. Tu ne peux pas t'empêcher d'y jeter un coup d'oeil au passage. Bon, pas grand chose à se reprocher, c'est un plan. Enfin, si la jeune femme arrive à le lire, elle a aussitôt gagné ton respect... les idéogrammes sont tordus au possible !

Tu t'approches doucement. Un de ces jours d'ailleurs il va vraiment falloir que tu arrêtes de marcher aussi silencieusement, tu fais peur aux gens, on l'a déjà dit ! Tu peux pas faire un peu plus de bruit comme tout le monde ? Non ? Tant pis, advienne que pourra. Elle a l'air en équilibre précaire, tâchant de ramasser ses affaires, tout en maintenant sa jupe à bonne hauteur... Tu récupères un livre un peu trop loin et vient lui donner, tout en lui tendant la main pour l'aider à se relever si besoin.

"Besoin d'un coup de main peut-être ? Les couloirs sont dangereux à cette heure-là, il faut vous méfier... Vous ne vous êtes pas fait mal au moins ? J'ai ramassé votre plan aussi. Pourquoi vous avez demandé à quelqu'un avec un bras cassé de vous le dessiner, ce n'est pas le plus pratique... Trouver quelque chose avec un plan pareil reviendrait sans doute à de la sourcellerie !"

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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyLun 1 Oct - 17:26


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avec Kenji Onizuka
Nono, la petite voix de la conscience de Leï
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Un pitbull en talons hauts !
Le charme de la petite Leï repose aussi sur son incapacité à être aimable dès les premiers mots échangés. Voyez cela comme un réflexe de protection. L’humour et Leï ça fait deux, voire dix. Mais il lui faut juste un temps d’adaptation. Si vous êtes patient et aimable, elle peut prendre doucement confiance. Sinon, bah … advienne que pourra !

J’étais angoissée pour cette première journée, mais là c’est le pompon ! Me voilà accroupie à essayer de rassembler mes manuels, tout en tenant ma robe, histoire de ne pas montrer mes fesses à tout-va. Et le pire c’est que les douleurs dans mon dos et mon épaule sont enplein réveil. C’est souvent le cas quand je dors mal et que je suis stressée. Tout est lié. Mais j’avoue qu’en être dans cette situation à 9h du matin mon premier jour dans cette école, c’est quand même le summum du jour de rentrée pourri ! Expliquez-moi pourquoi j’ai opté pour ce boulot, ce poste, ce pays à l’autre bout du monde ?

**« Besoin de renouveau ! Dis-toi que ce sont juste des petits désagrément. Regarde un beau jeune homme, viens t’aider ! »**

Après avoir manqué de me rétamer par le sursaut de surprise que ma causer l’homme, je lèvre les yeux en suivant la main tendue devant main. Ouais, je dois admettre qu’il est mignon… Il est étrange tout de même d’avoir les cheveux blancs si jeune…

Non ! Mais ce n’est pas le moment de se faire des films. De toute façon, les mecs c’est fini ! T’es là pour bosser. Et pour l’instant, le mec doit bien se marrer à te regarder en position de canard godiche.

Et le gars semble bien s’amuser de la situation. Comme si j’avais choisi de glisser sur un gobelet ou de me retrouver avec un plan illisible.

**« Zen ! Le jeune homme vient t’aider. Il n’est pas si mauvais ? »**

Furieuse, j’arrache des mains de cet intru le plan et le livre qu’il me tend. Fourrant le plan entre des pages au hasard, pour ce qu’il me sert… je ramasse les deux ouvrages restant au sol.

**« Et la politesse ? »**

Je bafouille un « Merci » à peine audible en fixant mes livres.

Je me lève tant bien que mal, un peu bancale, mais mes années de danses me sont bien utiles pour garder mon équilibre, malgré la douleur lancinante qui traverse mon dos. Je m’incline en salutation japonaise.

**« Tu peux faire un effort. Il semble être un collègue. Entame la conversation ! »**

Qu’est-ce que j’ai fait pour me coltiner une petite voix moralisatrice ?

**« Je te rappelle que c’est ton inconscient qui m’a créé pour t’aider à naviguer dans ce monde. »**

Je déteste mon inconscient…

**« si tu veux, mais soit aimable et gentille, entame la conversation ! »**

Je soupire et lève le regard vers le grand échalas. Heureusement que j’ai mis des hauts talons, je gagne 8 cm sur ma petite taille. Il est immense pour moi ce gars, et je n’aime pas son air amusé. Mon regard est foudroyant. Pas de sourire sur mon visage. Je n’ai pas l’intention de lui faire croire que je suis facile à aborder. Je m’emploie à parler d’une voix froide et sèche.

**« Mode pitbull. Mais bichette, t’as juste l’air d’un petit roquet paumé et appeuré. »**

- Alors, Monsieur, si l’université n’employait pas des bras cassés et remplaçait, comme il se doit, les secrétaires malades, je n’aurai pas un plan illisible pour tout guide !

**« Zeeeeeennnnnnn ! Demande-lui plutôt ton chemin ! »**

Je soupire. Je n’ai pas bien le choix. Gênée, je reporte mon regard sur mes livres, reprend le plan au dos duquel est noté mon emploi du temps de la semaine.

- Si vous pouviez m’indiquer le bâtiment du lycée, et… Zone rouge, étage 2, salle 204. Je dois y donner un cours à 10h...


Kenji Onizuka
Kenji OnizukaProfesseur d'Histoire-Géographie
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyMar 9 Oct - 21:06
Peut-être qu'elle aurait pu te mordre. C'est une pensée qui te traverse l'esprit, qui t'amuse un peu il faut bien le dire. La jeune femme n'a pas apprécié ta petite blagounette discount et la voilà fâchée. Toute occupée à faire le gros dos... Il faut bien le dire, tu aurais bien envie de rire. Il y a quelque chose d'un peu ridicule à réagir si violemment pour si peu. Mais tu as la décence de rester coi. Après tout, ce n'était sans doute pas le moment pour une blague. Ou alors il aurait fallu que ce soit la meilleur blague du monde ET de tous les temps. Et il faut bien admettre que ce n'était ni l'un ni l'autre. Donc, même si elle aurait de quoi t'amuser avec ses envies de passer pour un pitbull quand au mieux elle aboie tel un chihuahua, tu préfères te taire et t'écartes respectueusement quand elle t'arrache littéralement son livre et le plan des mains.

Bon.

Et maintenant ? Maintenant elle se relève étrangement, à la fois difficilement, mais avec des mouvements calculés, ou plutôt, avec des mouvements que le corps semble maîtriser comme s'il les avait fait mille fois. C'est une expression débile ça aussi d'ailleurs, parce que sans doute qu'on fais tous les gestes mille fois dans une vie alors ça ne correspond pas tout à fait à ce que tu vois d'elle... Mais tu n'as pas les mots, et de toute façon, après ta réflexion à la mords-moi-l'noeud, tu peux les garder pour toi les mots.

Tu te mets donc à une distance respectueuse, pour lui laisser la place de se relever, et de te japper dessus comme un chien énervé d'être trop petit pour attaquer vraiment. Elle te répond aussi froidement qu'elle le peut. Tu ne sais pas à quel point c'est un genre qu'elle se donne et à quel point tu l'as énervé. Sans doute un savant dosage entre les deux. Là aussi tu aurais presque envie de rire. Mais si tu pouvais ne faire qu'une bourde à la fois, ça serait sans doute mieux. Sinon tu vas finir par la vexer, et ça, ça serait vraiment nul de ta part. Tu lèves donc les mains en l'air en signe de reddition.

"En effet, ça aurait été une drôle d'idée, je vous le concède. Je me suis fourvoyé semble-t-il, mes excuses."

Tu souris tranquillement. La balle est dans son camp. Toi tu as déjà raté ton lancer, maintenant tu attends de voir. Après tout, elle peut très bien se contenter de rebrousser chemin maintenant qu'elle a pu récupérer toutes tes affaires, et toi tu pourras t'en retourner à tes occupations, quand tu auras bien sûr défini les dîtes occupations.

Finalement, elle te demande son chemin. C'était donc bien ça le problème. Pour le coup, tu ne la comprends que trop bien. C'est vrai que l'académie est immense et toi même tu as eu quelques soucis au début. D'autant que leur marquage n'est pas toujours particulièrement clair. Ou alors il est inutilement compliqué. Tu en veux pour preuve la longue liste d'indicatif qu'elle te débite, tout ça pour une pauvre salle de classe.

"C'est vrai que ce n'est pas évident de se repérer... Je ne suis pas là depuis très longtemps, je découvre encore des endroits... Je crois que je vois où est la zone que vous cherchez. Vous préférez que je vous explique, que je vous redessine un plan ou que je vous accompagne ? Promis normalement j'écris un peu mieux que ça... Enfin je crois."

Et puis ce n'est pas si compliqué que ça. Il faut juste changer d'aile, d'étage, et de bâtiment. Vraiment, rien de bien sorcier. Ou si peut-être un peu quand même.

"Dans tous les cas pas de panique, vous êtes large. En fait ces deux bâtiments forment une espèce de L cassé, il faut aller dans l'autre morceau du L. Déjà vous serez plus proche ! Après j'avoue que j'ai un doute sur l'étage, mais je sais que c'est dans ce morceau."

En théorie. Mais ça non plus tu ne lui dis pas. Après tout tu es sûr à 88%. C'est bien déjà non ? Ou pas. Après tout, tu es prof d'histoire, pas de math...
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyMar 16 Oct - 20:42


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Nono, la petite voix de la conscience de Leï
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Petite fille perdue
La peur de l’inconnu, la peur de s’attacher, la peur de se faire avoir, la peur de perdre son âme. La peur régit beaucoup les émotions de Leï.
Au-delà du pitbull qu’elle affiche la plus part du temps, elle est juste un petit chiot abandonné à apprivoiser.

Il n’y a pas à dire je commence fort mon premier jour de cours dans cette nouvelle école. Je n’étais déjà pas calme à mon arrivée. Anxieuse et inquiète de n’avoir pas reçu mon emploi du temps et les instructions d’organisation. Mais le manque d’informations supplémentaires grâce à cet assistant secrétaire de pacotille n’a fait qu’exacerber mon stress. Et quand je suis stressée, je suis d’une humeur trèèèèèès irascible. Je le sais, et je m’en fous. Je suis ainsi faite. 24 ans d’éducation par des parents indifférents ont eu cet effet sur moi. C’est comme ça. Le monde continu à tourner. Et moi je me retrouve dans une posture des plus embarrassantes devant, apparemment, un de mes collègues. J’explose. Et le malheureux en fait les frais. Je ne peux pas dire que ses propos n’avaient pas note d’humeur. Je ne suis juste pas en état d’apprécier cette note. Et je ne sais pas, ne pas réagir en grognant.

**« Pitbull dans l’âme ! »**

Oui ! J’assume ! Bon d’accord je suis surtout noyée dans mon stress. Et l’homme doit s’en rendre compte car il s’excuse et semble contenir son humour bas de gamme.

**« T’y va fort, quand même ! Il n’a pas l’air méchant. Il vient t’aider en plus ! »**

Soit !

Et après quelques discussions tendues avec ma conscience, je finis par admettre que j’ai besoin d’aide pour trouver ma classe de cours. Je me demande d’ailleurs comment on peut concevoir un tel référencement de salles de cours. Bâtiment A Etage 1 salle 102, ça c’est du fonctionnement simple et efficace. Je retournerai bien en France rien que pour ça ! Quoique le lycée de ma première année d’enseignement en apprentissage avait également ses labyrinthes incompréhensibles pour le novice !

L’homme devant moi me propose de m’accompagner ou de me redessiner un plan, ne se moquant à nouveau de l’art moderne de cet étudiant.

Je réfléchis. Est-ce que c’est judicieux de tenter encore la chance avec un dessin ?

**« En même temps il a l’air sympathique ce jeune homme. Tu pourrais t’en faire un allier et lier connaissance. »**

Peut-être… Faut pas non plus te faire des films. Moi et les relations humaines…

**« Leï tu es capable de te faire de nouveaux amis, ça va venir. Commences par ne plus être désagréable avec ce jeune homme. »**

Et pendant ce temps, le dit jeune homme m’explique la cartographie des lieux, avouant lui-même être peu familier de tous ces dédales de couloirs.
J’essaie de sourire. Ça doit ressembler à une grimace crispée.

- Je veux bien que vous me guidiez à ma salle de cours, peut-être me montrer les autres de la journée… Vous êtes enseignant ? Je m’excuse, je suis un peu perdue. Tout est nouveau pour moi. J’arrive de France, il y a quelques semaines, et je découvre le Japon, et cette école. Laureleï Donnely !  

Je lui tends la main pour parfaire ma présentation, complètement à l’ouest de la bienséance japonaise, tellement le stress contrôle mon corps, neurones inclus. Mais mes livres glissent et tombent à nouveau. Pas maline du tout ! Evidemment j’avais déjà du mal à les tenir à deux mains !!

**« Tu ne veux pas positiver un peu ? »**

Il ne manque que la pluie pour parfaire cette merveilleuse journée de merde !

**« Leï ! Leï ! Leï ! »**

De nouveau accroupie, d’une main tremblante, un trop plein d’émotions, je ramasse mes ouvrages et bafouille des excuses.

- Pardon ! Je suis extrêmement… gauche... Mon premier jour ici… Compliqué…  

J’inspire à fond pour essayer de canaliser ce flot d’émotions.
Kenji Onizuka
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyMar 6 Nov - 19:22
Tu avais toujours supposé que la personne qui avait conçu cette académie avait un jour rêvé de dessiner sa propre pyramide. Tu ne voyais pas d'autre explication logique à ce dédale. Le référencement était ridiculement compliqué. Il y avait même des endroits auxquels vous ne pouviez pas accéder si vous n'aviez pas pris le bon escalier. Vous montiez et vous vous retrouviez coincé face à un mur. La seule solution était alors de redescendre et de trouver un autre chemin. Pas super efficace. Du coup tu supposais que quelque part se trouvait un trésor caché. ou un cadavre d'un empereur japonais ou un autre. Ou simplement celui de l'architecte, entouré de ses rêves de grandeur. Ça ferait une drôle de pub à l'école si on finissait pas le découvrir un jour. Enfin ça ferait sens vu le prestige que l'établissement souhaite transmettre.

Tu réfléchis à tout ça pendant que la jeune femme semble perdue dans ses propres pensées. Elle hésite sans doute entre te sauter à la jugulaire et te demander de l'aide. Il est vrai que ce n'est pas un choix facile à faire, et elle n'est pas la première personne que tu vois hésiter entre ses deux comportements face à toi. On peut dire que tu as l'habitude. C'est fou comme tu provoques toujours des réactions vives autour de toi ! Les gens ont toujours soit envie de t'étriper, soit de t'embrasser, et parfois les deux en même temps (ce qui est un peu sportif à mettre en pratique, mais toutefois pas impossible, tu devrais te méfier).

En attendant, tu ne sais pas très bien quoi faire pour faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. D'autant que tu n'as pas nécessairement envie qu'on t'étripe. Surtout pas à l'école ! Ça la foutrait mal ! Certes, tu t'es rangé des voitures, mais faudrait pas déconner non plus... hors de question de mourir à l'école, égorgé par une école à cause d'une mauvaise blague. Tu aurais beaucoup de mal à t'en remettre (ce qui est normal quand on est mort note bien).

La jeune femme finit toutefois par sortir de ces réflexions. Il lui aura fallu du temps, mais elle semble être parvenue à une décision : elle ne compte pas t'étriper. Enfin en tout cas pas tout de suite... Peut-être que si tu tiens ta langue, tu survivras ! Elle a finalement choisi d'accepter ton aide, et se présente. Elle n'est donc pas d'ici, encore moins que toi puisqu'elle vient de France ! D'ailleurs, son réflexe consiste à te tendre la main pour que tu la serres. Attitude effectivement pas du tout japonaise. Ceci dit, tu ne t'en formalises pas plus que ça. Ce n'est pas la première fois qu'une personne d'ailleurs te sert la main, et une marque de politesse reste une marque de politesse ! Tu lui sers donc la main en souriant.

"Kenji Onizuka, professeur d'histoire-géographie. Ça fait effectivement beaucoup de nouveautés d'un coup ! Vous ne souffrez pas trop du décalage horaire ? Enfin je suis crétin, vous n'êtes sans doute pas arrivée hier non plus... Je peux essayer de vous montrer où sont vos autres salles si nous avons le temps oui. J'espère qu'ils ont quand même eu pitié de vous et qu'ils ne vous ont pas mis des salles un peu partout... Normalement ils essaient de faire attention à ça".

Sauf que dans le mouvement du serrage de main, Laureleï fait encore tomber ses livres. Avalanche de papier qui semble provoquer une nouvelle vague de panique chez la jeune femme, qui s'agenouille aussitôt pour ramasser le tout. De la façon dont elle parle, et à en croire ses gestes paniqués, on dirait que c'est la fin du monde. Tu te dis que tu ne peux pas la laisser se passer la rate au court bouillon indéfiniment. Tu as bien compris que l'humour n'était pas une option, elle fait partie des gens qui en situation de stress prennent tout au pied de la lettre ou pour une agression personnelle. Pas la peine de jeter de l'huile sur le feu donc. Surtout que tu n'as pas prévu de tenue ignifugée, que tu as encore des cours à donner aujourd'hui et que tu es quasiment certain qu'il n'est pas autorisé de faire cours à moitié à poil avec des lambeaux de vêtements brûlés pour toute tenue.

Il faudra que je vérifie tiens...

Tu as bien conscience que juste parce qu'ils n'auront pas pensé à pareille situation ne signifie pas pour autant que c'est ok ? Non ? Des fois tu es vraiment bizarre comme garçon...

En attendant, toujours en restant à une distance raisonnable d'elle, comprendre si tu tends le bras tu pourrais mettre la main sur son épaule, mais pour le moment tu souhaites faire comprendre qu'elle possède son propre espace, tu t'agenouilles pour être au même niveau qu'elle, les bras ballants sur tes genoux. De ta voix la plus calme, tu tentes donc de la rassurer un peu :

"Vous savez, vos étudiants seront sans doute encore plus stressés que vous. Ils ont eu besoin qu'on remplace leur prof en cours d'année, ce qui n'est jamais super. Et puis vous venez de France, ce qui est quand même terriblement classe. Dans le pire des cas, vous pourrez leur raconter la France, ils auront les yeux plein d'étoiles et ce sera une chouette conversation. Et puis, pour beaucoup, un prof ça sait tout... il leur faudra encore bien des années pour se rendre compte que non. En vrai, je suis sûr que vous avez plein de choses à leur raconter. C'est ça qui est important non ? Vous avez déjà eu le courage de changer de pays pour venir enseigner ! Alors dans le fond, ce ne sont pas des couloirs mal foutus qui auront votre peau, même si ça peut sembler impressionnant au premier abord..."

Ne lui parle pas de tes histoires de pyramides et d'architecte mort dedans !!
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyDim 2 Déc - 21:39


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Nono, la petite voix de la conscience de Leï
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Petite fille perdue
L’orientation n’est pas le fort de la petite, mais j’avoue qu’aujourd’hui elle n’est pas aidée. Peut-être que ce jeune homme pourra l’aider… Mais Leï et la communication avec la gente masculine, c’est compliqué…

A mon avis, l’architecte qui a conçu ces bâtiments et référencement devait avoir un taux d’alcoolémie des plus élevés ! Non seulement j’ai un plan pourri dans les mains, mais je ne suis pas certaine que j’y serais arrivé avec un plan plus clair.

J’avoue que j’y suis allée un peu fort avec cet enseignant. Il n’a rien fait pour mériter mon sarcasme. Trait de caractère qui ressort à chaque fois que je suis mal à l’aise, perdue, et incapable de me raccrocher à quelque chose de sûr. Or ici, je n’ai vraiment aucun repère.

Et je me rends compte bien après-coup que j’ai salué ce japonais d’une manière totalement inconvenante pour le pays. Mais il n’a pas semblé s’en formaliser. Ça me met mal à l’aise mais je ne fais aucune remarque. Autant ne pas en ajouter sur ma décrédibilisation actuelle, puisque même ça je n’arrive pas à le faire sans faire tomber mes affaires à nouveau. Je suis un cas désespérant de gaucherie.

Cet homme a l’air constamment dans ses pensées. Je ne sais pas trop quoi en penser. Mais en même temps, je suis tellement en panique que mes perceptions sont surement altérées. Par contre j’apprécie qu’il garde ses distances. Peut-être ne le fait-il pas exprès, c’est juste la manière d’être des japonais.

« Vous savez, vos étudiants seront sans doute encore plus stressés que vous. Ils ont eu besoin qu'on remplace leur prof en cours d'année, ce qui n'est jamais super. »

J’acquiesce avec un sourire. Je sais qu’il a raison. N’empêche que j’ai peur quand même.
**« Et que tu as un don pour paniquer à la moindre contrariété ! »**

« Et puis vous venez de France, ce qui est quand même terriblement classe. Dans le pire des cas, vous pourrez leur raconter la France, ils auront les yeux plein d'étoiles et ce sera une chouette conversation. Et puis, pour beaucoup, un prof ça sait tout... il leur faudra encore bien des années pour se rendre compte que non. En vrai, je suis sûr que vous avez plein de choses à leur raconter. C'est ça qui est important non ? Vous avez déjà eu le courage de changer de pays pour venir enseigner ! Alors dans le fond, ce ne sont pas des couloirs mal foutus qui auront votre peau, même si ça peut sembler impressionnant au premier abord... »

Je me redresse et lui offre mon plus beau sourire, le regard pétillant. Je l’aime bien finalement ce monsieur. Il a raison. J’avais besoin de l’entendre. Ça fait du bien !

- Merci ! Merci beaucoup Monsieur… Heu, je ne suis pas très douée avec les appellations de nom en japonais et les suffixes, et tout... Est-ce qu’on peut s’appeler par nos prénoms ? Nous sommes collègues après tout !

Wouah ! J’ai réussi à faire ma sociable ! et avec le sourire, sans paniquer ! Trop fière de moi là ! J’en sauterais de joie si je n’avais pas peur de refaire tomber tous mes livres !

- Vous m’accompagnez alors ? Je ne perturbe pas votre emploi du temps j’espère ?

Ma panique semble se calmer vraiment. Pour être franche, je me suis défoulée de mon énervement contre ce pauvre homme, alors qu’il semble adorable. Je m’en veux.

- Peut-être puis-je vous offrir un thé ou un café à la pause de dix heures pour vous remercier de votre aide ? Enfin si je retrouve mon chemin…

J’en ris par dépit, car ce n’est clairement pas gagné. Mais je vais bien finir par me repérer. Je pense que mes élèves me guideront de bonne grâce.


Kenji Onizuka
Kenji OnizukaProfesseur d'Histoire-Géographie
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyLun 10 Déc - 21:51
Il semble que tu ais réussi à rattraper ta bourde de départ. Y a du progrès. Un jour même, ça se trouve, tu seras un être sociable et présentable ! Qui sait.. tout finit par arriver dans ce monde. Enfin, tu commences à avoir l'étrange impression que vous n'allez jamais bouger de ce couloir. D'autant que le moindre mouvement semble suffisant pour lui faire tomber ces livres. Pourquoi en a-t-elle autant d'ailleurs ? Est-ce que les profs sont sensés avoir toujours sur eux une énorme pile de livres qu'ils promène d'un endroit à un autre comme pour dire "hey, je suis prof !" ? Est-ce que ce serait encore une chose que tu aurais ratée ? Note que ça ne serait pas surprenant. Tu aimes bien les livres, enfin, disons que tu ne détestes pas et que c'est quand même bien pratique pour apprendre deux trois trucs, mais de là à en balader toujours une pile immense avec toi... Peut-être que tu devrais lui demander ?

Si je lui demande si quand on est un prof on est sensé se balader avec une pile de livres comme ça, elle va encore croire que je me moque d'elle...

En voilà un éclair de jugeotte ! C'est sans doute vrai oui... Autant ne rien dire. Sauf qu'en attendant tu commences à te sentir un peu crétin coincé là dans ce couloir sans bouger... Pas vraiment que tu ais masse d'autres choses à faire, mais bon, c'est juste pas le meilleur endroit pour rester planté.

Heureusement, la jeune femme semble commencer à se calmer. Peut-être qu'elle va tenter autre chose que te mordre juste parce que tu passes à côté. Peut-être que du coup c'est le bon moment pour faire connaissance ? Difficile à savoir. Tu préfères donc garder encore un peu tes distances, histoire d'être sûr. Soit tu lui as fait peur, ou tu l'as agacé, comme tu veux, pile au mauvais moment (tout toi ça !), ce qui l'aurait mis d'assez mauvais poil. Soit elle a l'humeur comme une girouette. Autant la première option te semble compréhensible, autant la deuxième n'annonce que des complications qui te fatiguent d'avance...

Dans tous les cas, pour le moment, elle est plus souriante et détendue. Alors autant en profiter pour passer un bon moment non ? Tu verras plus tard ce qu'il en est.

"Pas de soucis pour les prénoms, je ne suis pas trop regardant sur la question de toute façon ! J'imagine qu'en venant d'ailleurs, ces histoires de suffixe et autres diminutifs ça doit être compliqué... comment on fait en français ?"


C'est vrai que ça ne t'embêtait pas qu'elle t'appelle pas ton prénom. Il faut dire que tu avais eu le droit à tellement de choses pour te nommer que l'usage de ton prénom par une personne que tu venais juste de rencontrer ne te posait pas le moindre soucis. À côté de "sac d'ordures" ou "crasse d'égout" (il fallait reconnaître que certaines personnes avaient beaucoup d'imagination quand il fallait insulter son prochain !), Kenji, ça sonnait plutôt bien. C'est l'avantage des mauvais surnoms, ils t'ont appris à aimer ton prénom !

En tout cas, c'était sûr, elle devait être définitivement revenue de sa colère puisqu'elle te demande si tu veux bien l'accompagner. Sans doute qu'elle a dû décider qu'on pouvait te faire confiance. Ce qui en ferait rire plus d'un, mais c'est un autre sujet, sujet qui importe peu quand il s'agit de simplement guider une nouvelle collègue dans ce dédale de couloirs. Tu souris donc.

"Non pas de soucis pour vous accompagner. Sinon je ne vous aurai pas proposé, ça n'aurait pas été convenable ! Je n'ai pas cours à la prochaine heure, donc je peux sans soucis vous conduire à votre salle. Ça me fera une petite promenade. Vous voulez de l'aide pour les livres ? Ça vous libérerait un peu les bras..."


Oh ! Tentative risquée ! Elle semble y tenir à ses livres... pas dit qu'elle accepte de te voir les approcher comme ça, des fois que tu serais tenté de partir en courant avec ! Mais en même temps, elle a l'air de tellement galérer, tu ne te voyais pas ne pas lui proposer. À elle de voir...

"Pas de soucis pour un café si vous voulez ! Nous allons passer devant de toute façon, vous pourrez repérer comme ça. Et je vous y retrouverai tout simplement par la suite. On y va ?"

Tu t'inclines légèrement pour lui faire signe de la direction à prendre. Tu lui aurais bien offert ton bras, mais comme pour le moment les siens sont plein de livres, ce ne serait qu'à moitié une bonne idée. Même si tu es habitué des idées à moitié bonnes, il faudrait peut-être voir à limiter les dégâts...  
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyVen 14 Déc - 20:43


Orientation indéterminée
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Petit volcan qui dort
C’est tout Leï. Un coup énervée et expressive, la seconde d’après calme et sereine. On s’y fait à la longue…

L’air de rien ce premier contact professionnel est sympathique. J’avoue que je commence à avoir vraiment honte de ma froideur et mes excès alors qu’il ne voulait que m’aider. Kenji semble toujours posé et calme, et pourtant il m’a vu passer par beaucoup d’émotions en seulement quelques minutes. N’est-ce qu’un calme apparemment ? Je ne peux pas le juger en si peu de temps. Et ça n’est pas mon genre.
**« Tant qu’il est sympa ! »**

Oui bon d’accord. Je suis un tantinet impulsive, surtout quand on se moque de moi. Mais ce n’est pas le cas de ce jeune homme. En plus c’est un collègue, alors je m’emploie à être polie et courtoise, histoire d’avoir un premier ami dans la place. Et il a l’art et la manière de me faire plaisir

- En France, on s’appelle facilement par nos prénoms entre collègues. Il y a bien des titres, mais ça concerne des professions particulières comme les avocat ou les médecins. Sinon c’est juste monsieur ou madame, mais c’est tellement impersonnel. J’appelle souvent mes collègues et élèves par leur prénoms, bien que j’ai conscience que c’est moins courant au Japon. Mais ne suis-je pas là pour apprendre le français à mes élèves, la culture avec ?!

C’est plus une constatation qu’une vraie question. Mais c’est le fond de ma pensée. Et je ne me suis jamais embarrassée de convenance, ce n’est pas mon choix de venir vivre dans cette culture plus particulière qui me changera !

Tout en parlant, nous arrivons à ma première salle de cours. Kenji m’a aidé à porter mes livres et je lui en suis vraiment reconnaissant. J’ai hâte de poser le pied dans la salle des enseignants et trouver mon casier. Pour l’heure je donne rendez-vous à mon guide improvisé à la machine à café après mon cours.

Les élèves de cette école viennent de divers endroits du monde. C’est surprenant mais ça promet d’être riche aussi pour moi. Ils semblent ravis de m’avoir comme enseignante et ont été très curieux de ma vie en France.

Ravie de ce premier cours, je me rends donc — sans me perdre — à la machine à café que m’a montré mon nouveau collègue. Toujours encombrée de mes livres, j’essaie cette fois de ne pas tout faire tomber.

- Ravie de vous offrir ce café bien mérité, Kenji. Je vais sûrement abuser de votre bienveillance. Mais pourriez-vous ensuite me montrer la salle des profs du lycée, que je puisse y déposer mes ouvrages. Sinon je vais bien faire une nouvelle embardée dans ces interminables couloirs !

Je ris de ma maladresse chronique tout en mettant les pièces dans la machine.

[color=#bc5920]- Je vous laisse choisir ce qu’il vous plaira. [color]

**« Tu m’épates de tant de socialisation, Leï ! »**

Je fais un véritable effort. Je ne veux pas démarrer ma nouvelle vie sur une mauvaise note. Ce n’était pas bien engagé avec ce plan gribouillé, mais finalement il m’a permis d’entrer en contact avec un collègue qui me semble gentil. Alors j’essaie d’en voir le positif.
Bon il ne faudrait pas qu’il croit que je le drague. Une cloche reste en alerte dans un coin de ma tête. Même pas possible qu’il croit ça ! S’il tente la moindre allusion graveleuse, je le rembarre.
**« Chassez l’impulsive Leï, elle revient au galop ! »**

Figée dans un sourire un peu mal à l’aise, je cherche un sujet de conversation.

« - Vous enseignez ici depuis longtemps ? En tant que prof d’histoire, vous connaissez sûrement les endroits à visiter impérativement dans cette ville, non ? Je débarque vraiment, dans tous les sens du terme. Ça serait vraiment chouette si je savais comment découvrir les beautés que cette ville a à offrir. »

Mon sourire et mon regard ont surement l’air tendu, mais ils sont sincères. Je ne cherche pas un ami désespérément, juste un peu de socialisation et de repères dans une ville et une vie totalement inconnues.




Kenji Onizuka
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyJeu 20 Déc - 22:21
Finalement, le climat s'est détendu, presque d'un coup. Sans doute qu'il fallait qu'elle trouve son rythme. Dans le fond tu la comprends, débarquer d'un pays à l'autre bout du monde, pour atterrir dans un monde ne parlant pas ta langue, tout ça pour enseigner dans une institution où l'architecte n'avait sans doute pas étudié lui-même (ou alors si c'est le cas il faudrait sérieusement s'interroger sur la qualité des diplômes préparés)... n'importe qui serait sur les nerfs dans pareilles circonstances ! Peut-être même toi, ça se trouve. La conversation repart donc sur des rails agréables. Tandis qu'elle accepte ton aide pour porter ses livres en direction de sa salle de classe, vous discutez tranquillement. Tu sens que parler de sa passion, de la France la modifie complètement.

"Ha oui je vois. C'est vrai que ça a l'air beaucoup plus simple dit comme ça. Enfin je suis presque sûr que j'aurais l'impression d'être le plus grand des mal élevés. Ce serait vraiment étrange pour moi je crois ! Mais vous avez raison oui, après tout vous êtes venue leur apprendre ce qu'est la France ! Autant qu'ils se plongent dedans à loisir, c'est comme ça qu'on apprend non ?"

Vous finissez par arriver à sa salle de cours. Ouf, pour un peu tu te serais paumé aussi ! T'en aurais bien été capable... mais apparemment, tu te souviens mieux du campus que tu ne le penses. Comme quoi, ces heures passées à traîner au hasard des lieux plutôt que de faire Dieu seul sait quel boulot que les profs sont sensés faire quand ils ne sont pas en cours auront fini par être utiles ! Et ça tombe bien, parce que te voici avec une nouvelle heure à tuer. Vous vous êtes donnés rendez-vous à la fin de son cours pour prendre un café ensemble, juste avant ton prochain cours à toi.

Alors te voici à nouveau à errer dans les couloirs. Pas vraiment comme une âme en peine. C'est plutôt comme si tu mettais ton cerveau en off. Un genre de pilotage automatique. Tu pourrais marcher des heures comme ça. Juste les antennes bien tendues, prêtes à réagir en cas de besoin, de danger. Le corps détendu, et pourtant prêt à bondir si jamais. Mais l'esprit baignant dans une piscine de coton. Il y a quelque chose dans la marche qui anesthésie l'esprit. Un vrai soulagement parfois... Cette fois, tu décides néanmoins d'aller marcher dehors. Prendre l'air, voilà qui ne pourra que te faire du bien. Toute façon, on est toujours mieux dehors que là-dedans. Alors autant y aller dès que possible ! Tu t'assois un peu sur les pelouses et regarde les gens passer, avant de t'en désintéresser complètement pour reporter ton attention sur les nuages. L'heure passe ainsi sans que tu ne t'en rendes compte. Tu te relèves alors, et direction la machine à café !

Lorelei arrive alors, visiblement contente de cette première heure de cours.

"Alors ? Tout s'est bien passé ?"

Tu réfléchis un instant. As-tu le temps pour ce détour par la salle des profs ? Un coup d'oeil sur ta montre, ça devrait passer oui. Au pire, tu seras légèrement en retard. Normalement, tout le monde devrait survivre.

"Merci pour le café. Oui pas de soucis pour vous montrer la salle des profs ! Je devrais juste vous laisser rapidement après ça pour aller donner cours moi-même. Il paraît qu'il faut que je travaille de temps en temps !"

Certaines personnes diront même qu'il faut que tu travailles plus souvent, mais bon. Ce n'est qu'un détail ça après tout. Après tout, tu pourras toujours dire que tu servais de guide à une nouvelle collègue ! Après tout, c'est du travail aussi de veiller à ce que les nouvelles têtes soient bien intégrées ! Avec un peu de chance, peut-être qu'en face on ne remarquera pas ta mauvaise foi ! Tout en choisissant un café parfumé à la noisette, parce que celui-là tu ne l'as pas encore goûté, tu te demandes ce que Nara peut receler comme beauté... Il est vrai que tu marches et marches, mais finalement, c'est plus pour bouger que pour découvrir des trésors cachés ou des beautés à admirer. Du coup, tu te sens un peu bête devant la question.

"Je ne suis pas là depuis si longtemps finalement. J'ai même raté la rentrée moi aussi. Je suis arrivé au mois de juillet. J'avoue ne pas encore avoir eu trop le temps de découvrir la ville. Enfin plutôt, j'aime bien sortir, marcher, me promener. Mais quand je suis seul, j'ai tendance à simplement me promener sans trop réfléchir. Je profite simplement de pouvoir marcher et éteindre un peu mon cerveau. Du coup, je serai sans doute très mauvais guide ! mais je peux vous accompagner dans vos découvertes si vous avez envie."

As-tu vraiment envie de partager tes promenades ? Tu n'es pas bien sûr. Mais de toute façon, il y a de fortes chances pour qu'elle ne souhaite pas non plus partager les siennes. Ou alors pas avec un boulet qui a toujours la tête dans les nuages. Advienne que pourra ! En attendant, il est peut-être temps de se mettre en route vers la salle des profs et ton prochain cours !
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Orientation indéterminée [Leï & Kenji] EmptyJeu 27 Déc - 1:34


Orientation indéterminée
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Nono, la petite voix de la conscience de Leï
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Rassurée et apaisée
Une fois dans le bain, Leï est capable de trouver vite ses marques. Et la voilà relativement plus à l’aise, moins gauche, plus avenante.

Mon premiers cours s’est déroulé sans accroc. Le premier contact avec les élèves n’est pas toujours aisé. Et surtout, je veux imposer rapidement mon autorité et ne pas me laisser marcher dessus. Sinon c’est compliqué pour le reste de l’année, voire les suivantes puisque je compte rester un petit moment dans cet établissement. Mais au final, beaucoup d’inquiétudes pour rien. En tout cas pour cette première prise de contacts. Le cours fini, je m’empresse de retrouver la machine à café montré un peu plus tôt par mon collègue Kenji afin de lui offrir une boisson en toute amitié et surtout en reconnaissance de son aide.

**« Tu sais être sociable quand tu te donnes la peine, Leï ! »**

C’est un gros effort quand même. Si je m’écoutais, je longerais les murs en mode furtif. Bon il aurait fallu que je vienne en basket pour être vraiment discrète. Mais impensable de chausser ce genre d’accessoires avec une robe quand même !

**« De toute façon, discrétion et furtivité ne font pas parties de la panoplie « caractère de Leï » ! »**

Oui, bon ! Passons !

Alors que je questionne mon collègue, un peu pressée de savoir si je peux m’en faire un vrai allié, voire un potentiel ami, il m’apprend avoir peu de temps à me consacrer immédiatement. Je le rassure de suite.

« - Ne vous inquiétez pas, j’ai cours jusque midi dans ce bâtiment. Et cet après-midi, j’irai me perdre à nouveau dans le bâtiment universitaire. »

J’en ris sincèrement. Sauf que je n’ose pas lui dire que ma plus grosse inquiétude est d’abord de me perdre en allant au réfectoire. Mais bon, je ne me laisserai pas abattre, j’ai prévu quelques encas de secours dans mon sac. Toujours avoir de quoi tenir un siège !

**« Il est certain que tu ne te laisseras jamais mourir de faim. On se demande d’ailleurs souvent où tu peux emmagasiner tout ce que tu manges, vue ta fine et pulpeuse silhouette ! »**

Ne tenez pas compte des commentaires désobligeants de ce malotru qui squatte ma conscience !

**« Je suis ta conscience en fait ! »**

Non, tu es Nono un squatteur que je n’ai pas invité !

**« Je ne suis que l’expression de ton instabilité émotionnel face aux échecs et déceptions. Tu m’as créée pour te guider et te rassurer ! »**

C’est beau de croire au père Noël !

Bref ! Kenji est vraiment un homme tout à fait charmant, avec cette distance courtoise propre à la culture japonaise. Mais en même temps, il n’arbore pas cet air condescendant ou froid que j’ai pu maintes fois observer chez ses compatriotes. Même si mon école précédente était japonaise mais située en France, les enseignants y étaient considérés comme des élites qui s’octroyaient d’eux-mêmes une mission de perdurer la culture japonaise. Je dois avouer que c’est grâce à eux que je suis capable de me fondre dans la vie japonaise tout en gardant mon identité. Néanmoins ils étaient le genre guindé « prout prout » qui finissaient toujours par m’horripiler. C’était des relations très hyprocrites et fausses. Tout ce que je ne suis pas. Ce Kenji me fait l’effet d’être bien loin de tout ça.

Quand j’évoque la ville et ses mystères, j’espère vraiment qu’il acceptera de me guider. Mais je ne peux m’empêcher de sourire en le fixant d’un regard rieur mais bienveillant, quand il m’avoue de pas plus connaitre la ville que moi. Mais sa proposition me va droit au cœur et je m’empresse de l’accepter

« - Je serais ravie d’avoir un compagnon aussi agréable pour dévouvrir Nara et ses mystères.»

Et c’est ainsi que nous nous retrouvons pour déjeuner le midi même pour organiser une journée balade au sein de la ville quelques jours plus tard. Tout en allant, c’est un premier contact qui se noue tout doucement en une amitié simple et courtoise. Pas de prise de tête, pas de jugement.

On s’apprivoise avec douceur. Un collègue sur qui compter. Un compagnon de découverte des merveilles de mon nouvel environnement. Un complice de rêveries. Et c’est ça que j’apprécie peut-être le plus. Nous avons réussi à passer une heure à marcher dans un des magnifiques parcs de la ville sans décrocher un mot, juste chacun perdu dans nos esprits et rêveries. Pourtant la présence de l’autre avait un côté rassurant et apaisant qui n’a échappé à aucun de nous deux. C’est bon d’avoir un ami dans cette nouvelle vie !



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