Grand défenseur de la nature et de la préservation de la planète, j’aime beaucoup certaines traditions de ce beau pays qu’est le Japon. Il y a de nombreuses fêtes locales ou nationales qui prônent le respect de la nature ou l’hommage à certains éléments de la nature qui nous apporte eau, alimentation ou air pur. Ces fêtes sont vraiment différentes de chez moi. Ce fût une vraie découverte en arrivant dans ce pays. Et puis j’ai surtout découvert la fête de la montagne célébrée le 11 août.
J’ai construit mon bar dans un esprit de respect de la nature. J’y évoque l’immensité de l’espace autant que les bienfaits de la nature, les beautés de notre planète. J’ai donc pris contact avec une association locale qui propose des randonnées découvertes aux touristes autant qu’aux locaux au Mont Wakakusa. Certes ce n’est pas une montagne, juste une colline culminant à 342 mètres. Mais elle offre plusieurs chemins de randonnées et un point de vue panoramique de Nara vraiment magnifique. En janvier, il y a même un festival à ne pas louper : le festival Yamayaki. Sans parler de la floraison des cerisiers qui la sublime plusieurs semaines.
Enfin bref, donc pour cette fête de la montagne, j’ai proposé à cette association de faire une offre spéciale. Ils m’ont fourni de quoi faire une exposition dans l’espace jeu de mon bar, sur l’écosystème du Mont Wakakusa et sur les moyens de le préserver. En échange, j’ai participé le matin avec eux à la construction d’une randonnée spéciale et offert à chaque participant un bon pour une boisson gratuite dans mon bar le soir même.
Je suis ravi parce que cela a vraiment super bien marché. Les gens, locaux ou touristes, ont été vraiment réceptifs à l’idée. Les groupes de randonnées étaient complets, et ce soir mon bar était bondé. Je n’ai pas chômé de la journée. J’avais embauché deux extras pour le service et les guides sont venus aussi participer pour parler du Mont autour de l’exposition. Le bar, entre cette idée particulière et son charme original, a attiré plus de monde que prévu. Je n’ai pas eu un moment pour moi. Je suis vanné, mais heureux. Bien sûr heureux parce que les caisses sont pleines et j’ai fait parler de mon bar et peut être fidélisés de nouveaux clients. Mais heureux aussi parce que l’impact sur la préservation du Mont Wakakusa n’est sûrement pas négligeable. J’ai envie de développer d’autres partenariats locaux de ce type.
Mais pour l’heure, je rentre chez moi. Je ne me suis même pas changé, tellement je suis vanné. En plus, j’ai oublié de remplir mon casier de vêtements de rechange. Il est passé 2h du matin, tout est à peu près en ordre dans le bar. Je ferme tout et monte en voiture.
J’ai acheté une automobile il y a quelques semaines. Une petite occasion sans prétention. C’est plus pratique pour rentrer le soir qu’en vélo, surtout quand je suis rincé comme aujourd’hui. Et puis ça me permet de me balader dans la campagne environnante mes jours de repos. J’en ai peu, mais j’en profite pour visiter la ville autant que les alentours.
Me voilà donc en costume d’apparat du maître de l’Arcadia au volant de ma voiture. J’espère ne pas croiser de flics pour ne pas être pris pour un hurluberlu. Pas que mon apparence compte ! C’est juste qu’en tant que patron de bar, il vaut mieux conserver de bonnes relations et une bonne image auprès des autorités.
Sauf que je n’ai pas fait 500 mètres que ma voiture se met à cahoter et finalement caler. J’essaie de redémarrer sans y arriver. Me voilà donc sortir en costume de corsaire au milieu de la route, ouvrir le capot et vérifier que les cosses de batteries et les bougies soient bien enfoncés. Je ne suis pas un expert en mécanique automobile, alors je ne saurais pas y regarder de plus. Et puis c’est quoi cette lumière tamisée dans la rue ? Bien sûr je n’ai pas de lampe torche sur moi. Il va falloir que j’en mettre une dans ma voiture.
Enfin bref j’ai beau relancer la clé, ça ne démarre pas. Et bien sûr il n’y a pas un passant pour m’aider. Entre les mecs ivres ou surexcités de partir avec une fille sous le bras, et les nanas aguicheuses qui croient que je m’amuse pour en chopper une. Je suis agacé et irrité. Une magnifique journée qui se termine vraiment mal ! Je retente un démarrage mais rien n’y fait. Je peste en tapant sur le volant. En italien, évidemment puisque je suis seul et pas en état de réfléchir !
- Merde. Tu ne peux pas démarrer jusqu’à la maison ?! deux tous petits kilomètres !
Codage par Libella (modifié par Mathi de yokuboo) sur Graphiorum
Les journées étaient vraiment longues pour la pauvre Amelia qui devait enchaîner ses deux boulots pour réussir à joindre les deux bouts et ne pas risquer de se faire expulser de son petit appartement miteux. La journée, elle travaillait comme mécanicienne, retrouvant son garage adoré en fin de matinée pour repartir aux alentours de 17h00. Le temps de rentrer, de prendre une douche pour chasser toute cette saleté et ce cambouis sur son corps de rêve, et l’Australienne repartait en direction du centre-ville pour son deuxième travail d’hôtesse dans un bar. Ces deux boulots, c’étaient un peu le jour et la nuit (littéralement si on considérait les horaires), mais la demoiselle adorait ce contraste flagrant entre sa salopette couverte d’huile et ces jolies robes moulante qui la mettait parfaitement en valeur, ce maquillage qui accentuait encore plus la beauté de son regard azur et ce parfum qui enivrait ses clients. Amelia était une séductrice dans l’âme, elle adorait plaire ! Et ce travail lui permettait d’exploiter son côté femme fatale qu’elle gardait bien caché dès lors qu’elle travaillait sous une voiture pour la remettre en état.
Quoi qu’il en soit, la soirée s’était plutôt bien passée. Amelia était arrivée avec son petit sac à main, perchée sur ses hauts talons aiguilles et affublée d’une robe hors de prix qui faisait partie de sa garde-robe de « tenues de travail ». Cela faisait quelques mois à présent qu’elle travaillait ici. Tout se passait bien et elle commençait même à avoir des clients assez réguliers. Sans doute que le côté exotique de sa peau de porcelaine, de ses lèvres pulpeuses et de ses yeux aux couleurs de l’océan aidaient beaucoup, tout comme cette chevelure rougeoyante qu’elle laissait bien souvent retomber en cascade jusqu’au creux de ses reins. Cette fois, elle avait préféré les remonter en un haut chignon puisque son client du jour le lui avait demandé afin de pouvoir admirer cette nuque délicate qui portait son si beau visage. L’Australienne adorait ce métier non pas pour le fait de devoir satisfaire toutes les demandes les plus farfelues de ses clients afin de les fidéliser, surtout que certains étaient vraiment affreux, mais bien parce que ça lui permettait de jouer avec son côté séductrice et que ça lui permettait aussi d’éprouver son sang-froid. C’était quelque chose de vraiment difficile pour la jeune femme qui était plutôt sanguine dès lors qu’elle quittait ce bar ! Mais les challenges avaient le don de la motiver. Elle voulait se surpasser et devenir la meilleure hôtesse de ce bar !
Et il fallait dire aussi que ça payait plutôt bien comme métier, surtout dès lors qu’on pouvait retrouver certains clients à l’extérieur pour les fidéliser. Dans le milieu, tout le monde savait que certains hôtes et hôtesses en venaient à coucher avec leurs clients pour les voir revenir encore et encore dans leur bar. Amelia n’avait aucun préjugé à ce propos, surtout qu’elle savait que certains de ses collègues vivaient eux aussi dans des conditions pas forcément enviables. Il fallait parfois faire des sacrifices pour réussir à garder un toit au-dessus de sa tête et l’Australienne ne pouvait pas nier qu’il lui était déjà arrivé d’avoir des relations un peu plus intimes avec des clients dans le seul but d’amasser un salaire un peu plus conséquent à la fin du mois. C’était un travail ingrat en y pensant, mais Amelia arrivait à voir le bon côté des choses et, de toute façon, ce n’était pas comme si elle avait vraiment le choix. Elle endura donc pendant toute cette soirée ces gros doigts boudinés qui courraient sur la peau délicate de sa nuque, faisant mine d’être charmée et intéressée par tous les mots qui sortaient de la bouche de ce cadre qui arrivait à transpirer même au sommet de son crâne dégarni. Il était repoussant, vraiment, mais il n’avait encore jamais demandé un contact plus prononcé que le fait de pouvoir toucher sa nuque, donc... Les gens avaient quand même des passions vraiment très étranges…
Quand le bar ferma, aux alentours d’1h30, Amelia n’eut pas le courage de se changer. Elle était vannée et ne pensait qu’à retrouver son lit. En prenant en compte le temps de rentrer à pied jusqu’à son appartement du quartier historique… Elle pourrait faire une petite nuit de 5 heures avant de remettre le couvert pour une nouvelle journée au garage. Heureusement qu’Amelia supportait plutôt bien de dormir peu ! Les regards se tournaient sans cesse sur elle alors qu’elle avançait dans les rues, se faisant même parfois siffler ou carrément accoster par des mecs plus ou moins sobres. Forcément, avec une robe bustier aussi somptueuse d’un rouge sombre qui mettait parfaitement sa poitrine en valeur, et cette fente qui laissait entrevoir ses jolies jambes jusqu’à la moitié de sa cuisse. Mais Amelia n’était pas d’humeur. Elle était fatiguée et voulait juste retirer tous ces apparats pour enfiler son vieux t-shirt moche et trop large qui lui servait de pyjama avant de s’échouer lourdement sur son lit. Après bien 30 minutes de marche, l’Australienne finit par atteindre le quartier historique. Ouf ! Plus que quelques minutes et elle atteindrait enfin son chez elle !
Mais alors qu’elle marchait un peu plus rapidement sur ses hauts talons, pressée de pouvoir se reposer, un bruit l’interpella. Un bruit qu’elle connaissait plus que bien puisqu’il s’agissait de celui d’une voiture qui ne souhaitait pas démarrer. Ses yeux se mirent soudainement à pétiller et ses doigts la démangeaient presque alors qu’elle se rapprochait de l’origine de ce bruit. Et soudainement, une voix masculine s’éleva dans une langue que la demoiselle ne connaissait pas. Mais même sans comprendre un traitre mot de ce qu’il avait dit, Amelia avait parfaitement saisit qu’il s’agissait du propriétaire de cette voiture et qu’il semblait assez agacé qu’elle se montre si capricieuse. L’Australienne s’approcha donc de la portière de la voiture après l’avoir détaillée. Un modèle pas vraiment récent, ce qui expliquait sans doute son petit caprice. Ses doigts parfaitement manucurés frappèrent contre la vitre du conducteur, un sourire étirant ses lèvres joliment mises en valeur par son maquillage. Amelia attendit que la vitre se baisse complètement pour prendre la parole.
« Vous savez, ce n’est pas en lui tapant dessus qu’elle va se décider à démarrer ! Une voiture, c’est comme une jolie femme, il faut savoir lui parler ! »
Amelia lui offrit son plus beau sourire. Il allait sans doute mal prendre le fait qu’elle se mêle de ce qui ne la regardait pas et qu’elle lui balance un truc aussi évident qui n’allait pas du tout l’aider à démarrer. Alors elle s’empressa d’enchaîner, se redressant pour arrêter de lui exposer son joli décolleté à la vitre de sa portière, désignant le capot.
« Ça vous dérange si j’y jette un petit coup d’œil ? Je suis plutôt douée pour parler aux voitures capricieuses comme la vôtre. »
Amelia avait oublié toute sa fatigue, et sans même attendre l’accord de l’homme, qu’elle n’avait pas trop détaillé à cause de la lumière tamisée de cette rue, elle souleva le capot, fixant l’intérieur comme une enfant qui venait d’ouvrir son cadeau de Noël. Fouillant dans son sac à main, elle en sortit son téléphone portable bas de gamme, mais qui faisait tout de même lampe torche, faisant un signe à l’homme avec son bras qui dépassait du capot, son téléphone tenu entre ses doigts délicats.
« Dites, vous pouvez me tenir ça pour que je puisse voir ce qui la contrarie cette charmante demoiselle ? »
Chacun ses compétences. Je suis capable de m’entrainer des heures durant à l’escrime, d’inventer un cocktail sous le joug de l’inspiration, d’écouter patiemment les épanchements de mes clients. Mais en ce qui concerne la mécanique automobile, je me contente de vérifier les niveaux et remplacer les essuie-glaces. Ce n’est pas mon truc. J’ai fait confiance au garagiste qui m’a vendu cette occasion. Bon elle ne paye pas de mine, et a pas mal de kilomètres au compteur. Mais tout ce que je lui demande, c’est de me ramener chez moi la nuit après la fermeture de l’Arcadia et de me faire quelques courses. Pour moi, elle faisait l’affaire le temps de mettre un peu plus d’argent de côté cette année et que mon affaire se stabilise et soit rentable.
Se pourrait-il que je me sois fait avoir ? Je n’en sais fichtre rien ! Et à cette heure de la nuit, après une journée de travail épuisante, je n’ai pas du tout envie de réfléchir à tout ça. Je veux juste rentrer me doucher et me coucher. Et que cette caisse ne veuille pas démarrer est en train de me faire perdre mes nerfs. Ce qui est une rareté en soi. La fatigue est mauvaise conseillère. Et je crois qu’elle se cumule de trop ces derniers temps.
J’en suis à m’énerver sur mon volant en vociférant en italien, quand je fais un bon au son de petits coups sur ma vitre conducteur.
Je grimace et distingue un magnifique visage féminin au regard azur à tomber ! Je baisse la vitre en restant plongé dans cet océan. Ça ne m’arrive pas souvent, mais j’avoue que je suis bouche bée devant cette beauté, mais aussi par ces propos et réactions. Je ne peux empêcher mon regard glisser sur le corps de la demoiselle et admirer ses formes si appétissantes alors que la jeune femme prend possession de ma voiture. La voilà qui ouvre le capot ! Je suis éberlué, mais mes petits neurones s’activent enfin et je sors de la voiture.
Ma prestance naturelle associée à mon costume, surtout ma cape, doivent rendre le visu de la situation un peu cocasse. Mon grand corps dénote dans cette voiture. Mais ça n’a pas l’air d’intéresser ma « sauveuse ». Ouais, il semble que ce canon en talon aiguille et robe sexy soit une connaisseuse en mécanique automobile !
Je m’approche d’elle alors qu’elle farfouille dans son sac. La lumière du réverbère de la rue est faible, mais le regard de la demoiselle illumine les lieux. Et sincèrement il faudrait être aveugle pour ne pas admirer sa prestance.
Je dois avoir l’air d’un débile. J’avoue que le cumul fatigue et canon qui veut réparer ma caisse a un effet surprenant. Je suis comme anesthésié.
La demoiselle m’interpelle pour tenir son téléphone et l’éclairer. Je lui souris et m’avance. De ma grande main fine mais robuste, je saisie son outil de fortune.
- Oui, bien sûr. Vous vous y connaissez vraiment ? J’avoue que c’est pas mon fort ces joujoux. Faites attention. Ça serait dommage de salir ou abimer votre tenue de soirée.
Je me racle la gorge, un peu gêné de mon attitude. Est-ce que je serais en train de flirter ? Non, je ne suis vraiment pas très doué dans ce domaine. Même si souvent mon charme naturel opère sans que j’y fasse grand-chose, et c’est pire avec ma cicatrice et tenue d’apparat apparemment, je ne suis pas du genre à draguer à tout va. Mais qui resterait indifféremment devant cette femme. Il émane d’elle une fragilité touchante masquée par une assurance détonante.
Et mon éducation est toujours ce qui ressort en premier. Il convient de nous présenter en bon et dû forme avant de la laisser trifouiller les entrailles de ma voiture.
- Enchanté, en tout cas de votre intervention. Je me présente. Vincenzo Piantoni. Je tiens le bar l’Arcadia, là bas !
Tout en parlant, je lui montre l’entrée de mon bar à quelques mètres de mon stationnement. Je ne suis pas du tout du genre à me vanter sur mon statut de propriétaire. Qu’elle en reste à un statut de gestionnaire ou barman me convient très bien. Des fois qu’elle se révèle finalement une de ces nanas sexys qui ne trainent dans les bars que pour pêcher le gros poisson plein aux as. On n’est jamais trop prudent. Et ça ne la regarde pas d’ailleurs. Mais c’est surtout antinaturel pour moi de me mettre en avant.
Bon ! Le sujet là, c’est comment un canon en talon aiguille peut être aussi sûre d’elle en ouvrant le capot d’une automobile. Et je ne parle même pas du gros cliché : un canon sexy a forcément une cervelle de moineau. Parce que je n’ai jamais pensé comme ça. Mais je ne peux pas cacher que c’est encore plus sexy de l’admirer dans cette tenue en train d’ausculter le moteur de titine.
- Vous faites souvent ça ? Ouvrir le capot d’une voiture inconnue et lui parler comme si c’était une jeune fille, tout ça en talons et robe sexy ? Sans parler du fait que je pourrais être un dangereux pervers qui vous fait le coup de la panne !
Finalement je trouve la situation drôle et ne peut m’empêcher de m’en amuser. Mon regard brille autant d’amusement que de reconnaissance.
Codage par Libella (modifié par Mathi de yokuboo) sur Graphiorum
Le pauvre homme avait été soudainement coupé dans sa petite crise de colère contre son bolide capricieux par une Amelia qui était bien plus préoccupée par ce moteur qui l’appelait d’une voix sensuelle que par le propriétaire lui-même. L’Australienne avait complètement oublié sa fatigue alors qu’elle l’avait vu sursauter avant qu’il ne baisse sa vitre, lui conseillant de s’y prendre autrement pour ne pas finir par vexer à tout jamais cette jolie demoiselle d’occasion. La jeune femme n’attendit même pas l’accord de l’homme pour ouvrir le capot et lui tendre son téléphone portable pour qu’il puisse éclairer cette petite merveille. Celui-ci semblait un peu absent, sans doute abasourdi par le spectacle assez surprenant que lui offrait Amelia, mais il finit par se saisir de ce téléphone qu’elle lui tendait, leurs mains se frôlant l’espace d’un instant alors que la demoiselle avait toujours la tête sous le capot. Et finalement quand l’inconnu prit la parole, l’Australienne se redressa un peu pour le regarder avec un air malicieux, un sourire continuant d’étirer ses jolies lèvres maquillées.
« Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas vraiment une robe de soirée ! Vous n’allez sans doute pas me croire, mais vous êtes plutôt bien tombé puisque je suis mécanicienne ! Votre petit bijou ne pouvait pas être entre de meilleures mains ! »
Amelia lui lança un petit clin d’œil alors que ses mains caressaient les différents composants du moteur à la recherche de ce qui rendait cette demoiselle si capricieuse. Elle n’avait pas trop approfondi le sujet concernant sa robe qui n’était pas vraiment une robe de soirée. Est-ce qu’il l’aurait cru si elle lui avait dit qu’il s’agissait d’une de ses tenues de travail ? Que c’était une hôtesse qui s’y connaissait en mécanique ? Ça tranchait bien trop pour que ce soit crédible non ? Et puisque l’homme venait de se présenter, il convenait de se redresser complètement afin de faire de même pour l’Australienne ! Vincenzo Piantoni… Ça ne sonnait pas du tout japonais ça ! Et en se rappelant de cette petite crise de colère qu’il avait piquée en tapant sur son volant, Amelia était prête à parier que cet homme était italien, ou quelque chose comme ça. Gardant son grand sourire rayonnant sur son visage, la jeune femme tendit finalement sa main à son interlocuteur avant qu’elle ne soit pleine de cambouis.
« Tout le plaisir est pour moi ! Je ne pouvais décemment pas passer mon chemin en entendant les complaintes de cette pauvre chérie ! Ni les vôtres d’ailleurs ! Je suis ravie de faire votre connaissance Mr Piantoni. Hum… C’est d’origine italienne non ? Moi c’est Amelia ! »
Le regard azur et curieux de la jeune femme suivit l’indication de Vincenzo, découvrant la devanture de ce fameux bar qu’il tenait. Amelia était déjà passée plusieurs fois devant, mais elle avait tellement peu de temps libre qu’elle n’avait jamais poussé la porte de ce bar. Son regard revint sur son interlocuteur, prenant enfin le temps de le détailler. Et forcément, elle ne put cacher une légère surprise en voyant sa tenue. Ils faisaient vraiment la paire tous les deux à côté de ce capot ouvert ! Personne passant dans le coin ne pourrait soupçonner que c’était Amelia qui était venue en aide à ce pauvre homme et non l’inverse ! Gardant son petit air amusé sur son visage, l’Australienne se frotta un peu les mains.
« L’Arcadia hein… Je prends note ! Dès que j’aurai un peu de temps libre, je passerai voir à quoi il ressemble ! C’est… Un bar à thème ou quelque chose comme ça ? Votre tenue est assez atypique pour un tenancier ! »
Atypique et pourtant, ça lui allait comme un gant ! Amelia ne put s’empêcher d’attraper cette cape du bout des doigts pour la tendre un peu. Waw… C’était vraiment trop génial ! On aurait dit un super héros ! Ça lui donnait presque envie de faire la demoiselle en détresse et de se blottir dans ses bras ! Il avait l’air musclé et… Non ! Elle avait bien plus intéressant sous les yeux avec ce moteur fatigué ! Se penchant à nouveau au-dessus de sa patiente du moment, l’Australienne offrait une vue magnifique sur son fessier, le faisant même un peu gigoter alors qu’elle laissait ses mains parfaitement manucurées toucher chaque centimètre carré de ce moteur. Amelia sentait déjà que ses mains se salissaient, mais elle adorait cette sensation ! C’était le genre de gamine qui adorait sauter à pieds joints dans la boue ! Et la question de Vincenzo la fit éclater d’un rire franc.
« Comme quoi, le coup de la panne n’est pas si dépassé parce que j’ai vraiment foncé tête baissée dans le piège ! Mais non, je vous rassure, je crois bien que c’est la première fois que je fais ça, vous êtes des privilégiés tous les deux ! Je suis plus à l’aise habituellement avec mes vieux t-shirts trop grands ou mes salopettes pleines de cambouis, mais j’ai oublié ma tenue de super héroïne chez moi alors vous devrez vous contenter d’une sauveuse en robe et avec des hauts talons ! »
Amelia lui offrit un grand sourire, vraiment amusée par la situation. Elle n’avait pas peur, elle savait parfaitement se défendre. Il fallait bien quand on faisait un métier comme le sien. Qui sait quel détraqué pouvait l’approcher à son boulot pour ensuite l’attendre à la sortie et lui tendre un piège. Cet homme avait une stature bien plus imposante que la sienne, mais ce n’était pas ça qui allait l’effrayer. L’Australienne continua de trifouiller dans le moteur avant de se redresser en soupirant doucement, un sourire illuminant toujours son visage alors qu’elle passait son avant-bras sur son front, ses mains désormais noires.
« Vous n’auriez pas un chiffon par hasard ? Elle est un peu encrassée, mais rien de grave ! Vous allez pouvoir repartir avec votre bolide d’ici quelques minutes ! Enfin… Je pense qu’il serait judicieux de quand même lui faire passer un petit contrôle un peu plus en profondeur, juste pour s’assurer qu’elle ne va pas vous rejouer de mauvais tours avant un moment. »
Amelia avait quand même réussi à tâcher sa superbe robe et elle s’était même fait une petite traînée noire sur le front. Elle était irrécupérable et elle se freinait vraiment pour ne pas faire son inspection complète là, ici, dans cette rue à la lumière tamisée.
Cette femme est surprenante à tout point de vue. Elle m’intrigue. Elle a l’allure d’une femme de haut quartier et pourtant elle a une façon de s’exprimer tout à fait dans le style des gens ordinaires. Et surtout c’est son attitude face à ma voiture en panne qui est le plus surprenant. J’en reste bouche bée quand elle m’apprend être mécanicienne. Qui pourrait le deviner en voyant sa tenue et son allure ? Je suis admiratif et, je dois dire, assez intéressé. Elle est magnifique et pourtant n’a aucun complexe à plonger ses mains manucurées dans le moteur. J’acquiesce simplement en l’admirant. Elle a une façon de toucher les différentes pièces du moteur qui en devient limite excitante. C’est d’une sensualité extrême. Une chaleur monte en moi et ça fait bien longtemps qu’une femme n’a pas eu cet effet sur moi. Mais je sais me tenir. Et surtout je ne la connais pas. Je ne veux ni lui donner une fausse idée de moi, ni l’effrayer, ni la contrarier. Si elle est capable de relancer ce moteur, je ne veux pas perdre ma chance. Je suis vraiment fourbu et mon cerveau a vraiment besoin de repos au lieu de se laisser distraire par ces courbes extrêmement sexy en diable ! J’essaie de faire appel à toute ma bonne éducation pour me présenter comme il se doit. Et je m’amuse de sa réponse.
- Mr Piantoni, c’est mon père ! Vincenzo ou Vince, c’est bien mieux !
Je lui rends son clin d’œil de tout à l’heure, et poursuit.
- Je viens de Naples en effet. Mais j’ai pas mal voyagé et ce pays m’a donné l’occasion d’ouvrir mon projet. En effet, l’Arcadia est un bar à thème. Corsaire de l’espace défenseur de mère nature. Je serai ravi de vous y accueillir et vous en faire découvrir son potentiel.
Je souris en la voyant s’amuser avec ma cape. Je la laisse faire et ne peux m’empêcher de la détailler des pieds à la tête. Sauf qu’apparemment la demoiselle est bien plus attirée par les voitures en rade, que ma musculature de corsaire en manque d’affection. Enfin je ne m’en plein pas longtemps, aux vues de la position que prend ma nouvelle mécanicienne. Ce petit cul bien musclé est une invitation au péché ! Aucun doute ! Je déglutie, essayant de garder la maîtrise de mon excitation grandissante. J’essaie de me concentrer sur les paroles d’Amélia… Supplice !
Afin de reprendre le dessus sur mes sens affolés, je tente une note d’humour. Il est étonnant de croise une femme dans cette tenue de soirée des plus glamour se proposer pour aider un homme de ma carrure sans prendre peur. Ou alors j’ai trop vécu aux USA ou trop lu de thriller. Enfin bref ! Mes réflexions font mouche et la demoiselle éclate de rire. Un rire doux et franc à la fois. Tout à fait à l’image de sa propriétaire. Je ne peux empêcher mes pupilles de briller d’admiration, d’excitation et d’envie. Mais je garde mes distances. Alors qu’elle me demande un chiffon et me parle de la voiture, je m’empresse de chercher ça dans mon coffre et lui réponds sur son allure. Je serais ravi de la voir en t-shirt large et salopette. Pour sûre qu’elle serait aussi sexy !
- Je ne vais pas m’en plaindre. Vous avez une allure des plus dignes de n’importe quelle super héroine ! Wonderwoman ou Supergirl peuvent aller se rhabiller ! Même Catwoman !
Je trouve des torchons de cuisine non rangé. Ça fera bien l’affaire ! Je lui ramène et lui adresse un magnifique sourire de bienveillance.
- Voilà SuperMécanoGirl ! Je vous remercie vraiment pour votre aide. Et il vous faudra me laisser vous inviter à diner pour vous remercier. Ainsi que de vous payer le nettoyage de votre robe, ou son remplacement.
Je la sens surexcitée devant le travail qui l’attend sur ma voiture. C’est vraiment étrange, et amusant à la fois. M’appuyant contre le flanc de la voiture tout en essayant d’éclairer au mieux ses actions manuelles, je lui confirme la confiance qu’elle m’inspire.
- J’ai comme l’impression que j’ai trouvé mon nouveau garagiste en tout cas ! Vous bossez dans le quartier ? J’avoue que je n’ai pas encore beaucoup de contacts non professionnels dans cette ville. Je serais ravi si vous acceptiez de diner avec moi un de ces soirs !
Je dois avoir l’air gauche. Je n’invite que très rarement des femmes. Et en plus, là je le fais sincèrement pour la remercier. Même si elle me plait, je ne veux ni lui inspirer de la méfiance, ni lui faire croire que j’attend plus d’elle qu’une sympatisation, ni m’engager sur les terrains glissants des jeux amoureux. Je ne suis pas vraiment à mon aise dans ce genre d’exercice. Ce qui est le comble pour l’homme ultrasociable que je suis. Les avances féminines sont vraiment LE truc qui me met mal à l’aise et que je repousse quasi systématiquement. Et être moi en position de faire des avances, ce n’est pas près d’arriver. Mon cœur a besoin de calme. Même si j’avoue qu’un peu d’exercice physique à explorer le corps de cette jeune femme ne serait pas pour me déplaire, je ne suis pas vraiment le genre d’homme aux aventures d’un soir. L’angoisse m’étreint la gorge, je me sens bête et mal dans ma peau. Comme si j’avais fait un bon en arrière dans le temps et retrouvé l’âge de l’acné juvénile et des balbutiements de drague. C’est pourquoi je m’empresse d’ajouter avant qu’elle ne puisse me répondre :
- En tout bien, tout honneur ! Ne vous méprenez pas sur mes intentions. Vous êtes une magnifique femme. Mais surtout surprenant et déroutante. Je ne tiens qu’à vous offrir un diner en remerciement de votre aide présente. Je… Désolé, j’ai l’air idiot ! Je n’ai pas vraiment pour habitude d’inviter ainsi une inconnue… Inviter une femme à diner tout court !
Voilà je rougis comme un gamin de 14 ans. Je suis pathétique ! Et le pire c’est que mon intention est sincèrement de la remercier et non la draguer comme le lourdaud qu’elle doit se représenter que je suis en ce moment !
Codage par Libella (modifié par Mathi de yokuboo) sur Graphiorum
Amelia adorait toujours autant l’effet que provoquait l’évocation de son métier premier. Une femme mécanicienne, ça avait déjà de quoi surprendre, mais les réactions semblaient comme décuplées quand elle était habillée pour son deuxième boulot d’hôtesse. Son sourire malicieux se fit plus grand en voyant la mine surprise de son interlocuteur, s’amusant de sa réaction et manquant presque de pouffer. C’était trop drôle ! Et finalement, l’Australienne ne put s’empêcher de lâcher un petit pouffement en l’entendant lui répondre. Il était beau gosse et plutôt marrant celui-là ! Et puis, il semblait vraiment passionné par son bar et les différents concepts qu’il souhaitait y véhiculer. Forcément que ça intéressait Amelia ! Elle adorait les gens passionnés, même si c’était pour des choses à l’extrême opposé de ses passions à elle. La demoiselle était curieuse et très ouverte après tout !
« Je prends note Mr Vince ! C’est un chouette projet en tout cas. Et très original en plus de ça ! Vous n’avez même pas besoin de m’en dire plus, je viendrai sans faute vous rendre visite pour découvrir votre univers. »
Amelia lui offrit un nouveau sourire, accompagné d’un petit clin d’œil malicieux. Elle se permit de le détailler un peu, avant de reporter toute son attention sur le moteur. Pas qu’il n’était pas agréable à regarder, c’était même tout le contraire, mais le pauvre devait être fatigué de sa journée de boulot et ne devait avoir qu’une hâte : pourvoir rentrer chez lui pour faire un bon gros dodo ! Et puis, rien ne lui disait qu’il n’était pas déjà pris ou même pas du tout intéressé par les femmes ! La demoiselle éclata d’un rire franc à la blague de Vincenzo, se redressant juste un peu pour le regarder s’éloigner vers le coffre. Cette cape était ultra classe, mais elle lui obstruait la vue sur son dos et ses fesses ! Et quand il revint avec des torchons, qu’Amelia attrapa de ses doigts couverts de saleté, elle se remit à rire.
« Waw ! Ça en jette comme nom de super héroïne ! Je vais demander à mes collègues de m’appeler comme ça dès demain ! »
Amelia lui lança un petit regard avec son sourire toujours plaqué sur ses lèvres alors que Vincenzo s’appuyait contre le flanc de sa voiture. Oh… Quel gentleman ! Il voulait lui payer le nettoyage ou le remplacement de sa robe, et même carrément l’inviter à dîner ? La demoiselle se contenta de rester souriante, se repenchant sur le moteur pour nettoyer tout ce qui demandait à l’être. L’Australienne était super concentrée, ne voulant pas risquer de bouger un truc qu’il ne fallait pas sous la précipitation et le manque de luminosité. L’homme reprit la parole, lui demandant plus d’informations sur le garage où elle travaillait, avant de réitérer son invitation à dîner. Amelia pencha finalement la tête sur le côté pour le regarder essayer de se justifier, son sourire malicieux se changeant en sourire attendrit. Trop mignon ! Il était en train de rougir ! Il semblait hyper gêné de l’avoir invitée ! La jeune femme ne pouvait pas se targuer d’être aussi douée qu’une personne qui avait pu étudier la psychologie, mais avec ses nombreuses heures passées à écouter ses clients s’épancher sur leurs problèmes du quotidien, elle pouvait quand même se vanter d’être assez douée pour lire les émotions de ses interlocuteurs sur leurs visages.
« Vous m’avez vraiment fait le coup de la panne pour m’inviter à dîner en tout bien tout honneur ? Mince… Je crois que je suis un peu déçue… »
Et voilà qu’Amelia retrouvait son air malicieux, finissant par pouffer doucement après avoir laissé un petit silence de suspense s’installer.
« Vous n’avez pas l’air idiot du tout et j’accepte avec grand plaisir votre invitation à dîner en tout bien tout honneur ! Vous connaissez des endroits sympas ? Je dois avouer que je suis plutôt du genre à manger des trucs assez rapides à cause de mon rythme de vie soutenu, alors je ne suis sans doute pas la mieux placée pour conseiller un restaurant pour un dîner en tête à tête… »
Amelia reporta son attention sur le moteur et continua à le nettoyer avec le plus grand soin, un peu comme si elle essayait de faire briller quelque chose de très fragile ou de très précieux.
« Mon garage ne se trouve pas très loin d’ici. Si vous avez de quoi noter, je peux vous noter toutes les coordonnées et vous laisser en même temps mon numéro. En tout bien tout honneur ! Vous savez, pour ce dîner que vous m’avez promis. »
Amelia faisait exprès d’insister sur le « en tout bien tout honneur » simplement pour taquiner Vincenzo. Elle espérait qu’il ne le prendrait pas mal et qu’il comprendrait que son but était surtout de le mettre à l’aise. C’était un peu l’essence de son boulot de nuit après tout ! (l’essence, haha…)
« Alors Vincenzo, ça fait combien de temps que vous êtes ici si vous n’avez pas encore eu le temps de faire beaucoup de rencontres non-professionnelles ? Vous vous plaisez à Nara ? En tout cas, je dois dire que vous avez grandement contribué à égayer ma soirée, vous et votre superbe voiture ! Ah… Je reparle comme une accro à la mécanique… »
Amelia donna un dernier coup de chiffon au moteur et se redressa, un grand sourire plaqué sur les lèvres alors qu’elle essayait de s’essuyer un peu mieux les mains, en vain, avec ces torchons sales.
« Allez ma chérie, fais-nous plaisir à moi et à ton charmant propriétaire ! Démarre ! »
L’Australienne se recula et jeta un regard à Vincenzo pour qu’il essaie de redémarrer son bolide. Si lui était assez intimidé à l’idée de draguer une femme, Amelia n’avait absolument aucune gêne à le faire. Ça faisait aussi partie de son boulot de séduire ses clients ! Sauf que là, c’était d’autant plus irrésistible puisque Vincenzo lui plaisait beaucoup !
Vincenzo, bien que souvent dragué dans l’exercice de son métier, n’est pas forcément à l’aise dans l’exercice et ne s’est que rarement laissé porter par ses envies. Son cœur reste hanté par son amour de jeunesse inassouvi et torturé. Vincenzo est donc rarement sous le charme d’une femme. Bien sûr des canons il en croise et ne boude pas son plaisir de les regarder ou se faire alpaguer. Néanmoins ça n’en fait pas forcément une personne à l’aise avec ces choses de l’amour. Et le plaisir physique juste pour assouvir un besoin sexuel n’est pas du tout le style du barman. Surprenant ! Certes ! Mais c’est bien le reflet de notre barman à l’allure excentrique.
…Mais revenons au déroulement de la scène entre Amélia et Vincenzo…
Cette femme sait qu’elle est canon et plait aux hommes. Elle sait en jouer. Pourtant elle ne semble pas en abuser avec moi. Je la trouve charmante et son impétuosité est rafraichissante. Et ça ne lui échappe pas. J’en suis sûr. Pourtant elle garde cette distance, facilité par la barrière physique de mon véhicule, et je l’en suis gréé. Enfin pour le moment. Elle s’amuse à m’appeler « Mr Vince ». Ça me fait sourire. Mais qu’elle ne garde pas ce surnom absurde en tête, car je lui ôterais de la bouche rapidement. Personne ne m’appelle Monsieur. C’est si bourgeois et déconcertant !
Sauf que le regard qu’Amélia me jette, enfin plus pose longuement sur moi, est encore plus déconcertant. J’en rougis un peu, détournant le regard sur le moteur, faisant mine de m’y intéresser. Je me comporte comme un débutant, navrant ! Cette femme est juste intervenue pour me dépanner, pas me draguer. Il faut vraiment que j’apprenne à décoder les réactions féminines. Autant dans mon bar, que dans le quotidien des rues japonaises. Le problème c’est que la pudeur japonaise dans les contacts physiques ou les relations amoureuses me correspond assez. Or l’attitude de cette demoiselle est bien plus proche d’une américaine ou italienne. Et je ne peux pas vraiment dire que ça soit mon terrain de jeu de prédilection !
Mais je m’en sors pas mal quand même, puis que je réussi à la faire rire avec mon histoire débile d’héroïne. Je chasse vite l’image indécente qui se forme dans ma tête : Amélia en Catwoman ça doit être…. Wouah ! Wouah ! Wouah ! Terrain glissant ! Revenir à ce bon vieux moteur capricieux !
Je m’appuie contre la voiture et m’attache à la dédommager, surtout pour sa robe désormais enduite de graisse de moteur. C’est le moins que je puisse faire. Ça semble la surprendre à l’étincelle que je perçois dans son regard. C’est pourtant la moindre des choses. Me sentant envahit d’une certaine confiance mêlée à une allégresse nouvelle, je la questionne et l’invite à diner. Toujours pour la remercier, bien évidemment ! Sauf que ma maladresse dans cet exercice se ressent. J’ai le cœur qui s’emballe, les mains moites, le regard fuyant. Bien sûr elle n’en a que faire de mes états d’âme et de ma gêne évidente, Amélia se moque ouvertement de moi avec ce fameux coup de la panne. Me voilà bouche bée, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson rouge dans son bocal. Ça l’amuse clairement. Mais je ne sais pas quoi lui répondre. Evidemment que non je n’ai pas souhaité cette situation, mais je ne sais pas du tout comment interpréter son « je suis un peu déçue ».
Mais bonne âme, après avoir pouffée d’amusement et laissé un petit silence, elle me sort de mon désarroi en acceptant mon invitation. Et j’en lâche un soupir, me surprenant d’avoir été aussi tendu tout ce temps. J’en bafouille un peu pour lui répondre, mais me reprend vite, ravi qu’Amélia soit partante pour un diner avec un pauvre des relations femme-homme comme moi.
Elle a dit « diner en tête à tête » ? Ouh là ! Mais elle n’a pas tort. NO panique mec ! T’es grand, majeur, expérimenté, virile et tout et tout. Ce n’est pas la première fois que t’invite une nana quand même !
Un restau précis ? Heu… réfléchi vite !
- Je… Oui. Non. Enfin peut-être. Mais je vais me renseigner et trouver un endroit sympathique et agréable pour un diner en tout bien tout honneur entre le pauvre indigent que je suis et son héroïne de la mécanique.
La précision et l’attention qu’elle porte au moteur de ma voiture sont impressionnantes, et terriblement sexy. C’est indéniable, cette femme me plait. Et je ne sais pas du tout comment gérer ça. Mais Amélia semble encore plus parfaite que je ne le pense. Elle sent clairement mon désarroi dans l’exercice et me proposer ses coordonnées sans soucis. Bien sûr celle du garage, mais SON numéro A ELLE ! Je souris comme un bien heureux. Elle me taquine pourtant en continue, insistant encore sur le « tout bien tout honneur » que j’ai sorti. Je la soupçonne de s’amuser souvent aux dépends des hommes. Suis-je vraiment prêt à me lancer dans une aventure qui pourrait ne pas durer plus d’un diner, ou d’un soir ? J’essaie de virer ses idées de ma tête. Je bosse quotidiennement à ce que mes clients profitent de l’instant présent. Je devrais peut-être commencer à l’appliquer à moi-même !
J’ouvre la portière et attrape mon téléphone qui traine sur le tableau de bord. Tout sourire, je lui réponds donc :
- Tu peux m’inscrire tout cela sur mes notes, là-dessus.
Je lui ouvre et lui pose sur le côté pour quand elle aura fini avec la voiture. Mais Amélia est du genre curieux et d’un abord facile. Faire la conversion est un art qu’elle maîtrise. Pas que j’en sois en reste. Je serai un très mauvais barman. Néanmoins je ne peux pas dire que soit au top de ma compétence en l’instant présent. Mais je n’ai pas le temps de vraiment répondre, elle reporte son attention sur le moteur puis me porte un regard sans équivoque « vas donc démarrer, mon chou ! » ou un truc du genre. Elle est clairement dans la maitrise de son art. que ça soit l’art de la mécanique, que l’art de mener par le bout du nez un pauvre gars incapable de masquer son intérêt pour elle. Alors je lui souris, acquiesce et retourne m’assoir derrière le volant. Et la magie opère. Titine démarre et ronronne sans rechigner.
- Amélia tu es un ange tombé du ciel ! Mon héroine ! définitivement !
Je soupire de soulagement. La fatigue est en effet toujours là. Et j’ai clairement besoin de sommeil pour éclaircir mes idées. Sauf que je n’ai pas non plus envie de quitter cette demoiselle irrésistible. Je note qu’elle me trouve charmant, et ça me grave un sourire aux lèvres qui n’est pas près de me quitter je crois. Je suis encore intimidé, comme un ado, mais je suis heureux de cette rencontre.
Je laisse le moteur tourné, mais descend pour rejoindre Amélia.
- Merci beaucoup. Vous êtes vraiment étonnante ! Je vous propose de répondre à vos questions lors de notre diner.
Reprenant mon téléphone, je m’assure qu’elle a bien laissé toutes ses coordonnées.
- Je vous envoie un sms demain. Pour le lieu ! Et vous me direz quand ça vous convient. Je devrais éviter le vendredi et samedi soir qui sont les soirées les plus chargées au bar. Mais sinon je me plierai à vos disponibilités, charmante demoiselle ! Infiniment merci pour le dépannage hors du commun. Vous m’évitez une nuit de galère et je vous en suis vraiment reconnaissant.
Je saisi sa main et l’embrasse sur le dessus avec toute l’élégance et la prestance que je mets habituellement dans mon jeu de rôle quotidien. Sauf que je ne joue pas cette fois, et de mon regard intense et franc je lui fais comprendre. Je lui souris et lui propose de la déposer chez elle « en tout bien tout honneur », mais elle décline. En gentleman que je suis, je n’insiste pas après m’être assuré qu’elle rentrerait en toute sécurité.
- A bientôt Amélia. Bonne nuit.
Finalement la journée aura été éreintante, mais elle se finit sur une note des plus intéressante. Je suis clairement sous le charme de ce regard espiègle et me laisserais bien tenter. Ça me fait un peu peur, mais peut-être qu’elle saura me mettre à l’aise. Advienne que pourra !
Codage par Libella (modifié par Mathi de yokuboo) sur Graphiorum
Amelia ne pouvait pas nier que le comportement de Vincenzo l’amusait beaucoup. Dans sa tenue terriblement sexy, elle l’aurait plus imaginé en mec sûr de lui, capable de faire craquer la première venue, mais il avait l’air d’être le total opposé ! Il semblait vraiment gêné et très peu à l’aise dans cet exercice de drague légère autour de ce moteur capricieux, et l’Australienne trouvait cette petite timidité affreusement rafraîchissante. Elle qui était habituée à ce qu’on lui saute dessus dès les premiers mots échangés, surtout dans son boulot d’hôtesse, ça faisait vraiment du bien de ne pas se prendre des remarques graveleuses de gros pervers et de ne pas se faire tripoter. Cette petite distance de sécurité lui plaisait et elle semblait permettre à Vincenzo de ne pas complètement perdre pied. Il rougissait en plus, c’était vraiment trop adorable ! Amelia se doutait bien que son physique avait dû l’interpeller, mais elle le remerciait intérieurement de ne pas trop s’approcher et insister pour avoir un contact physique. Ça ne lui déplairait pas ceci dit, il était plutôt son genre, pour ne pas dire carrément, mais elle avait passé une dure et longue journée et… ce moteur accaparait bien plus son attention de toute façon. Et après l’avoir taquiné en grande joueuse qu’elle était malgré sa fatigue, Amelia accepta chaleureusement cette invitation à dîner. La réaction du gérant la fit une nouvelle fois rire franchement. Vraiment trop mignon !
« Haha ! Je compte sur vous alors ! Et ne vous inquiétez pas, je ne suis pas du tout difficile niveau nourriture alors que ce soit un restau chic ou même un McDo, tout me conviendra ! »
Amelia serait même peut-être plus à l’aise dans un petit restaurant qui ne payait pas de mine plutôt que dans un restaurant chic où l’emmenaient parfois certains de ses clients. Elle y était à l’aise, mais l’Australienne avait l’impression de devoir continuer à jouer son rôle sans pouvoir être vraiment elle-même. En tout cas, après en avoir fini avec le décrassage de ce moteur, la jeune femme proposa de laisser ses coordonnées à Vincenzo qui attrapa son portable dans sa voiture avant de le tendre à la jeune femme avec l’application bloc-notes ouverte. Amelia hésita et… finalement elle frotta ses mains sur sa robe, retirant la saleté qu’il y restait encore malgré le travail effectué par les chiffons. Un peu plus de noir ou un peu moins… Et puis, elle adorait ça être un peu cracra ! Ses mains enfin propres, elle attrapa délicatement le portable de son interlocuteur et y inscrivit les coordonnées du garage, puis les siennes en ajoutant « Wonder mécano » avant son numéro. Elle hésita un peu et finit par s’envoyer un texto depuis le portable de Vincenzo, son téléphone sonnant aussitôt.
« Voilà ! Comme ça, moi aussi j’ai votre numéro ! Et je pourrais soupirer comme une ado en relisant le texto que je me suis moi-même envoyé depuis votre portable. »
Amelia ricana un peu. Vincenzo allait sans doute se sentir gêné en voyant le fameux sms qu’elle s’était envoyé avec le texte « Le corsaire super sexy qui aime faire le coup de la panne aux jolies filles en pleine nuit ». Elle le taquinait encore, mais c’était plus fort qu’elle et puis… Il devait avoir compris qu’elle ne le faisait pas méchamment non ? C’était uniquement dans le but de lui montrer qu’il pouvait être lui-même et à l’aise avec elle. Le moment fatidique arriva ensuite, celui de savoir si la petite voiture capricieuse allait finalement redémarrer, et le ronronnement qu’elle émit après que Vincenzo ait mis le contact ravit les oreilles de l’Australienne qui afficha un grand sourire. Parfait ! Elle avait bien travaillé ! Par contre, elle s’attendait beaucoup moins à ce que le barman la qualifie d’ange. Le coup de la super-héroïne, passait encore, mais un ange, carrément ? Là, ce fut au tour d’Amelia de rougir légèrement, se cachant avec ses cheveux. Elle prit quelques secondes pour reprendre contenance, en profitant pour bien fermer le capot, le temps pour Vincenzo de descendre de son véhicule et la rejoindre. L’Australienne lui rendit son portable, agitant ses mains devant elle en l’entendant la remercier plusieurs fois.
« Allons, vous allez vraiment finir par me gêner à me remercier aussi vivement ! Ce n’est rien, vraiment ! Et puis, ça m’a fait plaisir de tripoter un moteur capricieux, y’a vraiment rien de tel pour se détendre après une dure journée ! Et… j’attendrai votre sms avec impatience ! »
Amelia retrouva bien vite son sourire malicieux alors qu’elle plaquait son propre téléphone contre son décolleté, bougeant doucement son corps de gauche à droite comme une adolescente transie d’amour qui attend impatiemment des nouvelles de son chéri. Et comme si c’était un juste retour de bâton, l’Australienne sentit à nouveau ses joues se réchauffer doucement quand Vincenzo lui fit un baisemain, leurs regards se croisant l’espace de quelques secondes. Il savait y faire malgré son côté mal à l’aise avec les femmes en fait ! Amelia feinta une petite toux, portant sa main libre à sa bouche alors qu’elle détournait un peu les yeux, son interlocuteur en profitant pour lui proposer de la ramener chez elle. L’Australienne n’avait pas envie d’abuser et puis… Elle était surtout beaucoup trop honteuse de lui montrer dans quel taudis elle vivait. Il n’était sans doute pas encore né celui qui pourrait un jour monter chez elle !
« Oh non, ce n’est pas la peine ! J’habite vraiment à deux pas d’ici, j’irai plus vite à pied avec tous les sens interdits qui vous font faire un détour interminable en voiture ! Et puis, je pense que vous avez bien mérité de vous reposer après toutes ces émotions ! »
Amelia le poussa un peu dans son dos pour l’inviter à remonter dans sa voiture, fermant la portière une fois assurée qu’elle n’allait pas y coincer sa cape, puis, par la fenêtre baissée, elle lui offrit un nouveau sourire magnifique, accompagné d’un petit clin d’œil. Elle déposa un baiser dans sa main et souffla pour l’envoyer vers Vincenzo en pouffant un peu.
Elle lui fit un signe de la main et tourna les talons pour rentrer chez elle. Le sourire aux lèvres, la fatigue commençait quand même à la gagner. La nuit allait être très courte, mais ça avait valu le coup ! Amelia allait vraiment attendre ce sms avec impatience !
Il y a des jours où tu te dis que le ciel est contre temps. Pas que je sois hyper pratiquant, mais je suis né dans une famille italienne croyante donc je me dis toujours que s’il y a un dieu là-haut il pourrait m’être un peu plus favorable pour ce qui est des histoires de cœurs, ça ne me ferait pas de mal. Oh ! Ne croyez pas que je me plaigne ! La vie aime semer d’embuches nos parcours pour nous renforcer. Mais autant je suis à l’aise en société et capable de de parler de tout avec n’importe qui, même une jolie fille. Autant si une femme me plait réellement et serait capable de faire battre mon cœur différemment, je suis un empoté fini. Le pire c’est de rougir comme un enfant et avoir du mal à aligner une phrase sans hacher mes mots. Et là, devant ma wonder mécano qui sort du fond de la nuit, je suis un empoté fini. Et elle s’en amuse clairement.
Et pourtant même si elle me plait, mon intention première en l’invitant à diner est sincèrement de la remercier pour son aide et sa gentillesse. Sauf que maintenant à l’idée que ça ressemble en effet à une invitation à « diner en tête à tête », je panique. Et elle le voit et s’en amuse à mes dépens. J’ai comme l’impression qu’elle est habituée à ce genre d’invitations. Il faut qu’une magnifique femme comme elle, ne doit pas avoir à chercher loin des hommes intéressés. Mais je pense que ça ne doit pas non plus être aussi simple que ça de faire le tri et en repousser. Du coup, face à ma timidité c’est sûrement aisé pour elle de s’en amuser.
Et elle en joue et rejoue, en abuse même, tout en acceptant tout de même de me revoir. Et j’en suis encore plus chamboulé, mais réussi à lui laisser mon téléphone pour qu’elle puisse me laisser ses coordonnées.
« Voilà ! Comme ça, moi aussi j’ai votre numéro ! Et je pourrais soupirer comme une ado en relisant le texto que je me suis moi-même envoyé depuis votre portable. »
Je hausse un sourcil intrigué et récupère mon portable. Je n’ose même pas regarder son sms. Bon si, je le fais ! C’est plus fort que moi. Et je souris comme un bêta. Elle me trouve « super sexy ». Dans mon répertoire, elle s’est même nommée « Wonder mécano ». Je suis aux anges et doit avoir l’air d’un débile avec ce sourire qui traverse mon visage d’une oreille à l’autre. Mais tant pis. Elle a accepté et m’a laissé une porte ouverte pour garder contact. Sûr et certain, que je cherche un restaurant convenable dès demain au réveil pour ne pas laisser cette invitation s’envoler vers les limbes de l’oubli.
« ça m’a fait plaisir de tripoter un moteur capricieux. »
C’est une remarque graveleuse ou quoi ? Je la fixe d’un air un peu sidéré, mais amusé par sa capacité à garder son sang-froid en continu.
« Et… j’attendrai votre sms avec impatience ! »
Mon sourire s’élargit encore plus. Je ne savais pas cela possible, mais il semble qu’Amélia est une capacité à me faire sourire nouvelle et assez inattendue.
Je lui propose de la déposer chez elle, en tout bien tout honneur également. Mais elle s’empresse de refuser. Pourtant je n’ai pas l’impression que ce soit un refus de panique de peur que je ne sois un sale pervers aux mauvaises intentions. C’est plutôt un air de fuite honteuse. Je ne relève pas. J’acquiesce simplement et lui souhaite une bonne nuit. Amélia me pousse quasi de force dans la voiture et referme ma portière. Un baiser volé et je suis encore plus aux anges. Je dois avoir l’air d’un idiot mais je ne peux m’empêcher de sourire et la suivre des yeux.
Et ma fin de nuit sera bonne car je suis véritablement heureux de cette rencontre fortuite. C’est peut-être présomptueux de ma part, mais je crois bien que je lui plais. Et j’ai envie de tenter le coup. Je ne suis pas capable de penser si je peux tomber à nouveau amoureux, vivre une vraie histoire d’amour, mais je n’ai pas envie de laisser passer ma chance avec elle. On ne sait jamais. Et elle me fait l’effet d’une femme, bien que sûr d’elle, de très bonne compagnie et intelligente. Sans parler du fait qu’elle est des plus agréables à regarder.
Je soupire comme un benêt en la regardant s’éloigner. Mais une boule au ventre s’installe et me dit qu’il n’est vraiment pas convenable de laisser une jeune femme repartir à pied seule dans la nuit noire. Alors j’écoute mon instinct, qui m’a rarement trompé, et je suis de loin Amélia. Heureusement il ne lui arrive rien. Les rues sont désertes. Mais mon angoisse reste présente, les rues s’enchainent et la dépravation avec. Amélia semble pourtant bien connaitre les lieux. Elle entre alors dans un immeuble miteux. J’attends. Une lumière s’allume à un étage quelques minutes plus tard. Puis elle s’éteint définitivement. Je crois qu’elle doit habiter donc là. Et la lumière jaillie dans mon esprit. Elle n’a pas voulu que je la raccompagne parce que malgré les apparences, sa jovialité et sa robe de luxe, cette fille n’a pas un rond et vit dans un logement délabré. Elle aurait honte ? Pourtant être mécano et ne pas gagner beaucoup sa vie n’a rien de honteux ! Serait-elle autre chose qu’une jeune femme magnifique en soirée ? Possible… Il y a tellement d’oiseaux de nuit qui exercent des métiers plus ou moins respectables. Serait-elle une hôtesse… ou pire ? Cela expliquerait sa tenue luxueuse et son aisance avec le flirt. Cela me peine pour elle. J’espère qu’elle n’est pas obligée de faire des choses insupportables pour pouvoir vivre décemment.
Je boue, mais ne peut rien y faire. Je suppute sans savoir aussi. Je ne dois pas. Je veux apprendre à la connaitre par ce qu’elle me livrera d’elle. Je décide alors de chercher un petit restaurant cosy, pas luxueux (de toute façon je ne suis pas non plus crésus, et je suis un gros mangeur donc les assiettes avec une fleur de brocolis et une noix de poisson ne sont pas mes lieux de prédilection). Juste un restaurant traditionnel charmant et qui nous mettra tous les deux à l’aise.
Le lendemain matin, j’allume mon pc dès mon premier café. Vétu de mon seul pantalon, je tapote et cherche les restaus du coin, lis les avis. J’appelle même mn barman pour lui demander ce qu’il connait. Au final, je choisis un endroit répondant bien à mes critères et qui n’est pas trop éloigné de l’Arcadia. Je pourrais ainsi bosser et me changer là-bas. Et ça ne sera pas trop loin de là où elle travaille. A 11h je lui envoie mon sms
« Bonjour Wonder Mécano, bien dormie ? Merci encore pour le dépannage de cette nuit. Je tiens vraiment à vous remercier. Alors voici l’adresse du restaurant où je vous emmènerais. Est-ce que mercredi soir dans 10 jours vous conviendrait ?
Malheureusement ma mystérieuse mécanicienne semble avoir beaucoup de contraintes et combinées aux miennes, là-dessus ajoutez que le restaurant a fermé deux semaines pour travaux d’embellissement. Nous ne trouvons pas de soirées disponibles avant fin septembre.
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