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Une journée comme les autres ? |PV Kaori|

James P. Campbell
James P. CampbellMédecin scolaire
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyVen 22 Fév - 17:15
Avril 2019


James adorait le printemps. Il ne se lassait jamais d’aller courir le matin dans le parc aux daims situé juste en bas de son appartement un peu miteux. Quiconque le connaissant un peu serait d’ailleurs grandement surpris de voir le médecin vivre dans un tel logement alors qu’il avait largement les moyens de se payer l’immeuble tout entier pour complètement le rénover. Mais l’Américain n’avait pas envie de vivre dans le luxe. Après être revenu d’une année entière passée sur le front, dans la douleur et l’horreur, dans la précarité, il ne s’était pas senti prêt à vivre à nouveau entouré d’un mobilier hors de prix quand il avait débarqué à Nara un an auparavant. Il réapprenait à vivre, lentement mais sûrement. Au début, ça avait été difficile, mais finalement, grâce à ce métier qu’il aimait tant et grâce à ses quelques connaissances (notamment Jilian avec qui il était devenu ami), James avait de moins en moins de mal à trouver le courage de se lever à chaque fois que les rayons matinaux du soleil commençaient doucement à poindre à travers la fenêtre de sa chambre.

Ses journées démarraient toujours par la même routine : un café bien fort, voire deux, histoire de bien se réveiller et de se donner du courage, un footing d’une bonne heure dans le parc, suivit d’une douche bien chaude avant de finalement partir pour l’Académie Yokuboo où il exerçait en tant que médecin scolaire depuis la rentrée d’avril 2018. Il adorait sentir l’air frais fouetter son visage à chacune de ses foulées, voir la fumée qui s’échappait de sa bouche à chaque respiration. Il se sentait vivant comme ça.

Après sa routine matinale habituelle donc, l’Américain s’empressa de prendre le chemin de l’Académie. Et inutile de dire que ses journées là-bas étaient loin d’être paisibles ! Entre les jeunes gens qui se blessaient au sport, ceux qui attrapaient un vilain rhume, voire ceux qui venaient pour on ne savait quelle véritable raison, James n’avait jamais le temps de s’ennuyer. En plus, il faisait très bien son travail. Tout le monde, aussi bien les élèves que les adultes, s’accordaient à dire qu’il était d’un grand professionnalisme. Bon, ils disaient aussi souvent qu’il serait absolument parfait s’il était un peu plus souriant, mais on ne pouvait pas changer aussi facilement sa nature profonde non ? James était en pleine reconstruction et sourire n’avait jamais été quelque chose d’inné chez lui. Il était plutôt du genre froid et sérieux dans tout ce qu’il faisait, et encore plus quand il travaillait. L’excellence, encore et toujours. Malgré tout, ses collègues l’appréciaient. C’était difficile de lui faire sortir plus d’un mot ou deux par réponse, mais James avait pour lui cette grande curiosité et toutes ces connaissances qu’il avait pu accumuler pendant ces années passées le nez dans les bouquins de ses parents, puis dans ceux de différentes bibliothèques.

Comme chaque jour, les patients défilèrent dans son infirmerie qui était affreusement sobre niveau décoration. James n’était pas doué pour ça de toute façon, et il n’était pas du genre à vouloir afficher ses affaires personnelles. Pas un seul cadre, pas un seul dessin, rien. Seulement des murs blancs, ainsi qu’un porte-manteau à côté de son bureau qui accueillait sa blouse immaculée quand il quittait l’Académie et son manteau quand il arrivait le matin. Rien que ça traduisait parfaitement la personnalité de l’Américain. Depuis son arrivée à Nara, il avait pris la résolution de tirer définitivement un trait sur les 27 premières années de sa vie : il repartait clairement de zéro.

Quoi qu’il en soit, le médecin ajusta ses lunettes sur son nez après avoir fini de mettre à jour le dossier de l’élève qui venait de quitter son infirmerie. James soupira doucement alors qu’il s’étirait dans son siège bien confortable. La journée avait encore filé à toute vitesse et il allait bientôt pouvoir rentrer chez lui. Se frottant un peu les yeux avant de les tourner vers son précieux thermos, il décida de se lever pour commencer à faire un peu de rangement. Entre les différents placards et les lits disponibles pour les patients qui avaient besoin de repos, il y avait de quoi faire !

Toujours aussi sérieux, James garda son visage impassible alors qu’il refaisait soigneusement les lits. On viendrait certainement changer les draps d’ici la fin de la journée, mais au moins, tout serait parfaitement en ordre à ce moment-là ! Mine de rien, le médecin scolaire était content de profiter d’un petit moment de calme. Il n’était pas du genre bavard, loin de là, ce qui n’aidait parfois pas les gens à se sentir à l’aise en sa compagnie, mais à défaut de très peu parler, il savait écouter. C’était même une de ses principales qualités. L’écoute. Il avait toujours été cette oreille attentive, cette épaule sur laquelle on aimait se reposer. S’il n’avait pas eu une telle passion pour la médecine pure et dure, peut-être qu’il aurait pu se tourner vers le métier de psychologue. Mais la seule évolution de carrière qu’il envisageait à présent était de devenir, un jour, pédiatre. S’il y avait bien une chose qui pouvait lui rendre le sourire à coup sûr, c’étaient bien les enfants.

Quoi qu’il en soit, James était absorbé par son rangement, ayant ouvert un de ses nombreux placards pour vérifier qu’aucun médicament n’avait une date de péremption déjà passée. Il avait bien un inventaire sur son ordinateur, mais il n’avait pas envie de rester à ne rien faire en « attendant le client ». Soupirant doucement, le médecin scolaire finit par se dire que, finalement, il aimerait bien que quelqu’un passe la porte de son infirmerie pour rompre ce silence pourtant apaisant. Il aurait tout le temps de se reposer une fois qu’il serait rentré chez lui après tout !
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyMar 25 Juin - 23:11
Couillon de con d'idiot de 1ère année ! Il lui en avait fallu peu pour qu'il décide de s'en prendre à moi !

La journée était pourtant pas trop mauvaise, j'avais bien bossé et j'étais allé au club de photographie avec plaisir. J'avais même prévu de passer dire bonjour à Etsiji pour lui passer un motif dont j'avais eu l'idée dans la matinée, et j'avais eu la malchance de croiser un de ces premières années persuadés qu'il faut frapper fort pour se faire respecter dans une université. Je n'avais rien fait à part l'observer un court instant car il avait une coupe... discutable, même pour moi -sérieux, qui lui avait chié sur la tête ?- et ce simple regard avait suffit à déclencher ce bordel.
Il s'était approché, m'avait demandé si j'avais un problème tout en gonflant ses muscles... en y repensant ce mec était un cliché sur pattes. J'avais répondu avec une flegme feinte que non, j'avais croisé son regard sans faire gaffe mais je me fichais de lui comme de l'an mille. Mais lui n'avait pas joué et le jeu et m'avait coincé pour m'empêcher de filer. Autant dire que du haut de mon mètre soixante-cinq et mon corps taillé dans la masse d'un cure-dent, j'étais pas près d'impressionner ce gars d'au moins un mètre quatre-vingt-dix et au physique de boxer. Il devait sortir d'un des clubs sportifs, et bizarrement je ne pariais pas sur le ping-pong.
C'est quand il a serré le poing que j'ai commencé à vraiment flipper. Il a dit que mes tatouages étaient nazes, ce dont je me foutais, et que mes yeux tatoués lui plaisaient pas, ce dont je me foutais aussi. Ce dont je me foutais moins, c'est que c'était visiblement des raisons de s'en prendre à moi. Ses potes n'y faisaient même pas gaffe, ils ignoraient la scène en détournant les yeux d'un air gêné pour ne pas y être mêlés, et j'étais donc seul face à The Rock. Puisque je ne savais pas son nom, je l'avais surnommé The Rock. Ca lui allait bien.

J'avais cherché un prétexte pour filer rapidos mais j'avais bafouillé, cherché mes mots, et j'étais donc de moins en moins crédible et de plus en plus mal à l'aise. Ça avait l'air de l'amuser, ce bâtard. Le seul moyen que j'avais vu à ce moment là était d'espérer courir plus vite... alors j’avais soudainement tapé un sprint pour filer, mais il m'avait rattrapé sans mal et m'avait fait tomber pour m'arrêter. Je m'étais alors éclaté la face par terre en n'ayant pas le temps de mettre mes mains devant. Et ça faisait mal, le sol. Surtout l'espèce de zone en béton où le destin avait décidé que je me ferai violenter dans un coin. J'avais zéro soucis d'habitude mais ce gars-là avait visiblement besoin de se défouler et m'avait choisi comme cible.
J'avais essayé de me relever mais il était costaud, et il m'avait tenu à terre. J'étais sur le ventre, et j'avais eu l'impression de me faire arrêter par un flic. Il m'avait pris le poignet pour regarder mes tatouages, relevant donc ma manche, et s'était joyeusement moqué de ceux-ci. Ridicules, gamins, pour me donner un genre... Il parlait comme les vieux et les jaloux et ça m'avait fatigué. J'avais le nez en sang mais j'avais encore l'envie de fuir, alors j'avais gueulé à un gars devant moi. Un truc comme « Toi, avec le pull vert, file moi un coup de main ! ». Désigner directement quelqu'un aidait pour avoir de l'aide... mais pas aujourd'hui, visiblement. Il m'avait regardé avec un air complètement perdu avant de partir en courant.

The Rock était plus calme, je préférais qu'il se moque de mes tatouages plutôt qu'il me frappe. Mais rapidement observer mes dessins l'ennuya. Il fallait dire que je restais muet, espérant juste que le temps passe vite et que je puisse rentrer chez moi. Sauf qu'il avait décidé de faire l'idiot encore un peu plus. J'avais le visage fermé à ce moment là, pour ne pas montrer encore plus qu'il me foutait les jetons, et visiblement il avait pris ça comme un défi et avait à nouveau gueulé avant de me mettre soudainement un coup de poing en pleine mâchoire.
J'avais été sonné sur le coup, mais surtout une douleur violente me déchirait alors le côté de la lèvre. Il ne m'avait fallu qu'un instant pour comprendre que les bagues que portait ce débile s'étaient accroché à mon piercing et l'avait arraché. Et ça faisait un putain de mal de chien.

C'est alors que Pull Vert était revenu avec un autre gars, grand cette fois et visiblement un poil plus à même de m'aider. Un gars qui avait pas un look très japonais mais qui avait une coupe bizarre avec une mèche bleue électrique. Son surnom à lui ça allait être Sonic. Parce qu'il se mit à courir en voyant la scène, et il avait engueulé The Rock bien comme il fallait. Il avait l'air paniqué en ne sachant pas trop comment réagir mais il avait fini par m'aider à me relever en parlant d'infirmerie. J'étais encore sonné et surtout j'avais beaucoup trop mal pour réfléchir alors j'avais simplement acquiescé et l'avait suivi.
J'avais repris mes esprits pendant qu'on marchait, et Sonic m'expliqua qu'il allait faire en sorte que The Rock -dont je n'avais toujours pas le nom- soit bien puni, voire renvoyé. Maintenant que j'y repensais, j'avais déjà vu Sonic l'année précédente, il devait être pion ou un machin du genre. Je me foutais de ce qu'il ferait de The Rock. Là je voulais juste être soigné et que cette douleur à ma lèvre parte.


Et c'était comme ça que je m'étais retrouvé à insulter mentalement The Rock pendant que je marchais dans les couleurs...
Enfin, je vis la porte blanche de l'infirmerie. Est-ce que j'y étais déjà sur mes quatre années ici ? Même pas sûr. Sonic poussa la porte et me fit entrer avant d'expliquer rapidement à l'infirmier ce qu'il s'était passé.

- Il s'est fait tabasser par un autre élève. Tu me tiens au courant sur son état ? Désolé pour le boulot supplémentaire !

Eeeh ! J'étais juste du « boulot supplémentaire » ? J'étais en train de pisser le sang et j'avais un mal de chien à garder la tête à peu près droite ! Mon sweat était déjà un peu taché de sang et le goût métallique dans ma bouche était franchement pas agréable. Je jetais un regard mauvais -cette fois volontaire- à Sonic avant d'enfin me tourner vers l'infirmier. Je l'avais déjà vu quelques fois et je n'avais aucune idée de son caractère mais vu comme j'avais mal, j'avais juste aucune envie d'être aimable. Réaction naturelle pour beaucoup de gens... on a mal, donc on en veut au monde entier.
Je m'approchais donc, regardant l'infirmier avec l'air d'avoir l'envie pressante de rentrer chez moi. C'est en voyant que j'avais la vision trouble que je réalisais que j'avais les larmes aux yeux, sans doute de douleur et de colère mélangées. J'étais ridicule.

- C'est bon c'est rien, ça va passer. J'veux juste rentrer chez moi, donc remplissez votre papier comme quoi j'suis passé à l'infirmerie et ça ira. J'suis pas du « boulot supplémentaire », je sais me débrouiller.
James P. Campbell
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyMar 2 Juil - 15:45
Lui qui avait demandé à ce qu’on le sorte de ce silence qui devenait beaucoup trop pesant… Il était servi ! James avait aussitôt relevé la tête vers la porte d’entrée quand celle-ci s’était ouverte, toujours accroupi devant son placard de médicaments, son regard émeraude se posant sur ce surveillant qu’il avait déjà croisé à plusieurs reprises mais avec qui il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de discuter. Son regard glissa ensuite sur la deuxième personne qui venait d’entrer dans son infirmerie, ses sourcils se fronçant aussitôt à la vue du sang. Le médecin scolaire se redressa vivement et s’approcha d’eux, remerciant le surveillant d’un signe de tête.

« Merci, je m’occupe de lui. »

Clair, net et précis ! Mais James n’avait pas de temps à perdre dans de la parlotte, il fallait qu’il s’occupe de ce pauvre élève ! À première vue, il avait quand même pas mal morflé, sa blessure la plus flagrante restant cette lèvre inférieure qui saignait abondamment. James était très observateur et là, ce n’était pas une simple lèvre éclatée à cause d’un mauvais coup reçu. Il était prêt à parier que c’était un souci de piercing arraché. En même temps, avec la dégaine de cet étudiant… Ce n’était pas trop difficile à imaginer ! Par contre, ce que ce jeune homme lui lâcha laissa James un peu interdit. C’était quoi ce ton qu’il employait ? Et ces mots ? Fronçant davantage les sourcils, James le toisa de toute sa hauteur. On aurait facilement pu le prendre pour un vilain yakuza avec sa stature imposante et son regard de tueur, mais non, il voulait juste soigner ce pauvre étudiant.

« Je suis désolé, mais ce n’est pas comme ça que fonctionne cette infirmerie. »

Hors de question qu’il lui remplisse un papier et le laisse repartir dans cet état ! S’il y avait bien un point à savoir sur James, c’était que son travail était presque la chose la plus importante à ses yeux et qu’il s’évertuait toujours à le faire le plus consciencieusement du monde. Ce n’était pas ce petit étudiant qui allait faire la loi sur SON territoire ! James lui barra donc la route en se plaçant entre la porte de l’infirmerie et lui, lui indiquant un des lits qu’il avait refait juste avant pour qu’il y prenne place.

« Je traite tous mes patients de la même façon, donc à moins que vous ayez un diplôme de médecine et que vous sachiez comment vous assurer de ne pas laisser s’infecter cette plaie en plus de vérifier vous-même si vous n’avez pas de blessures internes, je vous prierais de bien vouloir me laisser faire mon travail. »

Le tout dit sur l’habituel ton sans doute un peu trop froid de James. C’était quoi ces gens qui pensaient pouvoir tout gérer seuls ? Ce n’était pas avec un pansement et un peu de doliprane qu’il allait aller mieux ! Et puis, jamais le médecin scolaire n’avait considéré ses patients comme du « boulot supplémentaire ». Le surveillant avait été plutôt maladroit dans le choix de ses mots !

Quoi qu’il en soit, après s’être assuré que l’étudiant était bien installé sur le lit, en position assise, James alla chercher de quoi nettoyer la plaie à sa lèvre et essayer de stopper un peu le saignement, revenant ensuite vers le jeune homme.

« Vous pouvez m’expliquer ce qu’il s’est passé exactement ? Je suppose que vous aviez un piercing à la lèvre ? Attention, ça risque de piquer un peu. »

Un peu hein… Le pauvre, il avait déjà les larmes aux yeux, mais James en rajoutait une couche avec cette compresse pleine de désinfectant.

« Comment est-ce que vous vous sentez en dehors de votre lèvre ? La tête qui tourne ? Envie de vomir ? »

Ah et d’ailleurs…

« Il me faudra aussi votre nom et votre prénom. »
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyJeu 1 Aoû - 19:52
Sonic se fit rapidement congédier et le médecin m'observa un court instant avant que je lui lance ma remarque largement désagréable. Je voulais rentrer et je le faisais savoir. Je l'avais vexé, visiblement, et le regard qu'il me lança me fit directement m'écraser. Je détournais les yeux pendant qu'il parlait. Ce type était impressionnant et j'étais incapable de lui tenir tête en sachant pertinemment que j'avais tort. Il se déplaça même vers la porte pour m'empêcher de sortir et je relevais le menton en l'observant, interloqué. Il pensait réellement que j'allais essayer de fuir ? Non, en vrai j'avais besoin de soin et il allait falloir que j'arrête de faire l'enfant en réclamant de partir. Je soupirais et le regardait, répondant plus sèchement que je ne l'aurais voulu.


- Je vais pas fuir vous savez. J'ai juste mal et je réagis mal quand ça arrive.


Je n'attendis pas une nouvelle remarque, me dirigeant vers le lit qu'il m'indiquait en l'écoutant faire son blabla dans mon dos... Il allait vraiment me tenir rigueur de ma façon de parler tout le temps où j'allais être là ? Il allait me vexer pour de vrai à me parler comme ça. Je serrai un peu les poings et soupirais avant de m'installer sur le lit. Je pouvais rester assis du coup non ? Pour vérifier ma lèvre ça allait être plus pratique que si je m'allongeais... au pire il me ferait un speech de dix minutes sur pourquoi je devrais m'allonger.
L'infirmier s'éloigna enfin de la porte pour aller chercher son matériel, et je passais rapidement ma main vers ma lèvre sans trop la toucher, pour me rendre compte à quel point je saignais. Ewh. Ça devait pas être beau à voir. Je n'osais pas trop m'essuyer les yeux, comme si ça allait me faire perdre le peu de fierté que j'avais à l'instant présent. Je les fermais d'ailleurs en essayant de penser à autre chose que la douleur le temps que l'infirmier parvienne à calmer ça...

Grave digger grave digger send me on my way... ♪
Release me to this earth, within' this shallow grave... ♫
*

Je chantonnais dans ma tête, ça m'aidait à me concentrer sur autre chose... Ce n'était pas la musique la plus joyeuse que je connaissais mais c'était la première qui m'était venue en tête. Je rouvris les yeux en entendant la voix de l'infirmier, surpris qu'il soit aussi près de moi. Je ne l'avais pas entendu revenir. J'allais répondre à sa question quand il appliqua sa compresse. J'eus un petit mouvement de recul en poussant un petit gémissement de douleur mais je tenta de me calmer en serrant les bords du lit. Ca faisait beaucoup trop mal ! Les larmes revinrent, plus forte, et je dus souffler quelques instants après ça avant de pouvoir reprendre la parole pour raconter ce qu'il m'était arrivé.


- Pour faire simple, oui j'avais un piercing à la lèvre... une brute m'a frappé et je crois que sa bague l'a accroché. J'étais un peu trop sonné pour vraiment voir mais ça me paraît être le plus logique...


J'étais humilié, à raconter ça devant quelqu'un qui n'avait visiblement aucune confiance en moi vu comme il avait bloqué la porte. Mes larmes étaient plus des larmes de rage que de réelle douleur au final. J'écoutais l'infirmier en essayant de garder l'esprit clair et répondit rapidement.


- Je sens rien à part la douleur pour le moment. Un petit mal de tête aussi mais il m'a mis un sacré coup. Et je m'appelle Kaori Aristarkh Samoshii. Je suis en quatrième année.

J'avais vraiment mal et je finis par essuyer mes larmes d'un revers du bras, détournant mon regard de celui de l'infirmier. Je me sentais comme un enfant et je détestais ça.

*Extrait de "Grave Digger" de Blues Saraceno
James P. Campbell
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyMer 14 Aoû - 16:05
En entendant la justification de l’étudiant, James se tourna vers lui pour continuer à le toiser avec son regard perçant. Pourtant, même s’il le regardait aussi durement, il comprenait. Tout le monde réagissait mal face à la douleur. Et certains avaient même des réactions complètement démesurées ou idiotes.

« Bien. Ça m’évitera de devoir vous assommer pour pouvoir vous soigner comme il se doit alors. »

Wow… Est-ce que James venait de faire une petite blagounette là ? Bon, ça passerait sans doute pas comme un trait d’humour vu le regard qu’il lançait à l’étudiant mais… L’intention était pourtant là ! Celui-ci finit par se plier sagement aux exigences du médecin scolaire et prit place sur le rebord d’un lit, pendant que l’Américain partait chercher tout ce dont il aurait besoin pour le soigner. Quand il revint vers le jeune homme, celui-ci avait les yeux fermés. Sans doute pour un peu moins penser à cette douleur… James prévint quand même son patient que ça allait piquer un peu avant d’appliquer la compresse sur sa plaie à la lèvre. Forcément, la réaction ne se fit pas attendre : l’étudiant eut un mouvement de recul en poussant un petit gémissement de douleur, alors que tout son corps se crispait. James préféra lui laisser le temps de souffler et de s’habituer à cette nouvelle douleur bénéfique, plutôt que de le presser à répondre à ses questions. Au final, il apprit que tout ceci était dû à une bagarre…

« Je vois. Je vous confirme que votre piercing n’est plus là, donc votre théorie est certainement la bonne. »

Ouais, et ce n’était pas franchement beau à voir comme résultat ! L’étudiant finit par répondre aux autres questions de James, se présentant, avant d’essuyer ses larmes d’un revers de bras. Bon… James allait peut-être devoir s’attendrir un peu s’il ne voulait pas finir par braquer définitivement ce pauvre petit Kaori. Il retira la compresse, restant tout près du visage de son patient pour essayer d’y voir un peu plus clair sur l’état réel de sa lèvre.

« Et est-ce que c’est la première fois que cette… brute décide de vous passer à tabac de la sorte ? »

Non, parce que bon… James était médecin scolaire, mais il fallait quand même qu’il fasse en sorte de déceler au plus tôt tout signe de maltraitance scolaire ! Vu le cas qu’ils avaient eu quelques temps auparavant, et vu l’état dans lequel ça avait plongé son meilleur ami Jilian, l’Américain voulait à tout prix éviter qu’une telle situation puisse se reproduire.

« Je comprendrais si vous ne vouliez pas donner le nom de cette personne, mais pensez que si nous ne faisons rien, il pourrait risquer de s’en prendre de nouveau à vous ou à quelqu’un d’autre. Quoi qu’il en soit, je vais vous demander de vous déshabiller pour que je puisse plus facilement vous examiner. Votre haut et votre pantalon suffiront. »

James se recula un peu le temps de le laisser se déshabiller, profitant de cet instant d’attente pour aller chercher une compresse neuve. Il revint vers l’étudiant qui était maintenant presque nu et la lui tendit.

« Gardez bien cette compresse contre votre lèvre pour essayer de stopper le saignement pendant que je vous examine. »

James n’était vraiment pas le médecin le plus engageant du monde, mais, à défaut, on ne pouvait pas lui retirer son très grand professionnalisme !

« Qu’est-ce que vous étudiez ? »

Histoire de détendre un peu l’atmosphère et de permettre à l’étudiant de penser à autre chose. James avait grimpé sur le lit pour se mettre face au dos de Kaori, commençant à l’examiner du regard avant de coller ses mains sur sa peau.

« N’hésitez pas à me dire si ça vous fait mal à certains endroits. »

Le médecin scolaire se fit le plus doux possible, ce qui tranchait pas mal avec son apparence austère de prime abord. Ses mains glissaient sur la peau de Kaori, appuyant à certains endroits pour s’assurer qu’il n’avait pas quelque chose de cassé ou de déplacé.
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptySam 17 Aoû - 4:47
Le médecin me fit ce qui sembla être une pique et mon visage se ferma encore plus. Devoir m'assommer, et puis quoi encore ? Il n'avais pas encore compris que je n'allais pas me barrer cet enfoiré ? Je voulais juste qu'il me soigne et que la douleur parte ! Le regard de ce type ne me plaisait pas du tout, j'avais juste l'impression qu'il me défiait et j'avais horreur de ça. Ça remuait un peu trop mon besoin de fierté, sauf que j'étais tout sauf fier à l'instant présent. J'étais juste en larme et la bouche en sang devant un gars trois fois plus costaud que moi qui s'amusait à se moquer à moitié.
En tout cas c'est comme ça que je le ressentais et je décidais alors de parler le moins possible, juste pour répondre à ses questions avec le moins de mots possibles. J'expliquais alors qu'on m'avait « seulement » frappé, qu'il s'agissait sûrement de mon piercing -ce qu'il confirma- et je lui indiquais également mon nom et ma classe. Cependant, j'avais beau savoir que c'était pour mieux me soigner, je n'aimais pas du tout le voir aussi près de mon visage. J'avais du mal à apprécier le contact, en dehors bien sûr des relations amoureuses, et rien que le fait de le voir aussi proche suffisait à me rendre nerveux. Je pris sur moi et avalait ma salive avant de répondre à ses questions, la voix encore plus froide pour lui faire bien comprendre que je ne l'appréciais pas.


- C'est la première fois oui. Je ne sais même pas son nom. Et il avait la tête de n'importe quelle brute qu'on peut trouver dans le coin.


Autrement dit : impossible à décrire avec précision. Je n'étais même pas sûr de pouvoir le reconnaître si on le mettait devant moi, tellement mon esprit avait été focalisé sur l'idée de me défendre plutôt que d'enregistrer la tête de mon agresseur. Par contre... me déshabiller, vraiment ? J'avais seulement été frappé au visage ! C'était quoi ce médecin, un pervers ? Mais là je n'avais pas vraiment le choix. Il fallait que je me calme. C'était son boulot, c'était normal...


- D'accord.


Je soupirais et le laissait reculer avant de me relever pour me déshabiller et ne garder que mon boxer. Je posais le tout sur une chaise, mal à l'aise d'être ainsi dénudé dans un endroit comme ça. Je n'étais pas chez moi, ce n'était pas habituel, j'avais mal... rien n'allait. Ce n'était pas une journée comme les autres, au moins. En plus, le médecin allait pouvoir juger bien comme il faut mes nombreux tatouages. J'en étais presque couvert et il allait en avoir la preuve. Autant je m'habillais toujours de façon très classique pour ne pas attirer l'attention plus qu'il ne fallait dans l'établissement, autant une fois mis à nu ainsi j'étais clairement... « bizarre », pour la majorité des gens. J'aimais mes tatouages mais ce n'était pas partagé par tout le monde...
Le médecin revint et je ne le sentit pas particulièrement juger les dessins sur ma peau. C'était déjà ça et je l'en remerciais intérieurement. Il me tendit une compresse que je pris, avant d'obéir. Presser ça contre ma lèvre soulageait un peu la douleur, à vrai dire... Je fermais les yeux, essayant d'oublier la situation dans laquelle j'étais. J'étais vraiment mal à l'aise, mais le médecin fit l'une des premières choses sympas depuis que j'étais entré dans la pièce : il engagea une discussion, très banale et dont il n'avait probablement rien à faire, mais au moins ça me permettait de penser un peu à autre chose. D'ailleurs, lorsque je lui répondis, ma voix était déjà moins froide.


- J'étudie le dessin. J'aime l'art, je pense que ça se voit... et... ça m'entraîne pour mon boulot en dehors des cours.


Je sursautais en sentant soudainement ses mains sur mon dos mais me calmait ensuite. Je détestais vraiment ce contact et mes muscles se crispèrent, mais je répondis comme si de rien n'était.


- Je n'ai pas mal pour le moment. Je suis tombé quand il m'a frappé, mais sinon il n'a rien touché d'autre que mon visage... Ca devrait aller je pense ?..


Certains auraient sûrement aimé cet espèce de petit massage, mais pas moi. Je voulais juste que ça arrête et que je puisse vite fuir d'ici. Je finis par avouer, la voix plus basse :


- Je n'aime pas le contact, rien qu'en me faisant tatouer j'avais du mal pour être honnête... alors... c'est bientôt fini ?..
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyMar 20 Aoû - 16:29
Bon, le moins que l’on puisse dire, c’était que ce Kaori ne semblait vraiment pas heureux de se retrouver ici. James ne se formalisait pas de ce ton froid qu’il lui offrait, pas plus que de cet air distant qui lui montrait bien qu’il ne voulait pas qu’il l’examine. L’Américain n’était pas là pour enfiler des perles, simplement pour faire son boulot. Par contre, il devait avouer être un peu déçu de ne pas avoir plus d’informations sur cette brute qui avait maltraité cet étudiant… Et si jamais ce type s’en prenait à quelqu’un d’autre ? James ne put retenir un petit soupir de passer ses lèvres, hochant finalement doucement la tête.

« Je vois. Si jamais vous le croisez à nouveau, ou si vous vous rappelez de quoi que ce soit, n’hésitez pas à prévenir un professeur ou un membre du personnel si vous ne souhaitez pas m’en parler à moi. Certaines personnes ont souffert de harcèlement scolaire il y a quelques temps et je ne voudrais pas que ça se reproduise. »

James restait toujours aussi froid lui aussi dans ses mots, mais il était vraiment sérieux. Ce genre de cas était récurrent au Japon, et c’était bien quelque chose qu’il avait en horreur, qu’on s’acharne comme ça sur une personne simplement pour s’amuser.

Quoi qu’il en soit, James voulait s’assurer que Kaori n’avait rien, raison pour laquelle il lui demanda de se déshabiller le temps d’aller chercher une nouvelle compresse qu’il tendit à l’étudiant une fois de retour près du lit. L’Américain se plaça dans son dos pour commencer à l’inspecter, appuyant à certains endroits pour s’assurer que l’étudiant n’avait pas mal, essayant par la même occasion d’engager une conversation, quoi que banale.

« Je vois. Quel genre de travail est-ce que vous faites ? Il s’agit du métier que vous voulez faire après vos études ? »

S’il y avait bien une chose que James appréciait, c’était bien les gens sérieux comme ça ! Kaori venait de gagner des points en lui disant qu’il travaillait en dehors de ses cours. Même s’il était couvert de tatouages, ça n’en restait pas moins quelque de bien. L’Américain savait qu’il ne fallait pas juger les gens sur leur apparence après tout.

Puis les mots qui suivirent surprirent grandement le médecin scolaire qui s’arrêta soudainement dans l’inspection du dos de Kaori. Bah… Pourquoi il ne lui avait pas dit ça avant de se mettre à moitié à poil ? James resta un moment interdit avant de soupirer doucement.

« Vous auriez dû me dire avant qu’il n’avait touché que votre visage… Comme Jorgensen-san a précisé que vous vous étiez fait tabasser, j’ai cru que vous aviez reçu des coups un peu partout… Si vous n’avez vraiment pas été frappé sur le reste du corps et que vous êtes sûr que votre chute n’a pas été suffisamment brutale pour avoir des incidences, vous pouvez vous rhabiller. »

James avait l’impression de faire un peu tout de travers avec cet étudiant… Mais c’était de sa faute aussi ! Il aurait dû lui dire dès le départ qu’il n’avait pris que des coups au niveau du visage et qu’il était simplement tombé ! L’Américain ne pouvait pas le deviner ! D’ailleurs, celui-ci tendit sa main vers Kaori pour récupérer la compresse.

« Je sais que vous n’aimez pas le contact, mais je vais simplement vous demander de me laisser toucher votre visage et votre tête pour m’assurer que tout va bien. Après ça, je n’aurai plus besoin de vous toucher. »

James essayait de rassurer le jeune homme. Il pouvait parfaitement comprendre qu’il n’aime pas qu’on le touche, surtout par un inconnu, parce qu’il était exactement comme lui, mais… Il ne faisait que son boulot, sans aucune arrière-pensée !

« En tout cas, vos tatouages sont très jolis. »

Est-ce que ça détendait un peu l’atmosphère un petit compliment sincère ? James n’allait pas passer pour un pervers en disant un truc pareil ? Mais bon… Des tatouages, c’était fait pour être vu et attirer l’œil non ? Il n’avait pas maté, c’était juste que ça s’était trouvé pile sous son nez… Oui, c’était tout, vraiment.
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyLun 26 Aoû - 13:25
Le médecin faisait référence à des cas de harcèlement scolaire qui avaient eu lieu il y a peu, mais je n'étais pas concerné. Par pour le moment en tout cas, restait à voir si l'autre abruti comptait s'en prendre à moi à nouveau. Je haussais simplement les épaules pour toute réponse, n'ayant pas particulièrement envie de discuter avec ce type qui me sortait par les yeux actuellement.
Une fois que je fus torse nu et que le médecin se mit à inspecter mon dos, il tenta d'engager une conversation banale pour essayer de me faire penser à autre chose. Il devait sentir que je n'aimais pas ça vu comme j'étais crispé... mais bon. Je fis l'effort de répondre, des fois que ça puisse m'aider à passer ce mauvais moment...


- Je bosse dans un salon de tatouage. Et oui, c'est ce que je voudrais faire après. Et si jamais je ne continue pas sur cette voie, je sais juste que je veux bosser dans le dessin, quel qu'il soit.


Je me voyais bien dessiner des BD, aussi, même si je n'avais pas le meilleur des niveaux pour dessiner des personnages ou des trucs du genre... j'étais plus doué pour trouver des motifs et des symboles. Mais bon, je n'allais pas déballer toute ma vie au médecin, c'était loin d'être un ami.
Je lui fis la réflexion que l'autre brute ne m'avait pas frappé ailleurs qu'au visage et la réaction du médecin me fit tiquer. J'avais oublié de lui préciser ça ? J'étais pas un peu con ? Je grimaçais en me maudissant intérieurement puis lui répondit.


- Je suppose que j'étais trop occupé par la douleur pour penser à tous les détails. J'ai juste un peu mal au coccyx vu que je suis tombé en arrière mais ça me semble vraiment pas être alarmant. Une bête chute quoi.


Je lui rendis la compresse quand il me tendit la main puis récupérait mes habits pour les enfiler. J'étais en train de remettre mon pantalon quand j'entendis James me dire qu'il allait vérifier mon visage avant d'arrêter l'auscultation et je haussais de nouveau les épaules. Le visage, c'était déjà moins gênant à mon sens...
Puis, alors que je mettais mon haut, il fit une réflexion sur mes tatouages et je ne pus m'empêcher de juste grogner.


- Merci.


Je me sentais presque obligé d'être désagréable avec lui, alors que la remarque était pourtant gentille. Depuis tout à l'heure, j'étais dans un trop grand état d'humiliation -même s'il ne faisait que son boulot- pour avoir envie d'être sympa avec ce gars. C'était très con de mette un adulte de l'université dans la case « ennemi », surtout le médecin scolaire... mais tant pis.
Une fois rhabillé, je vins machinalement passer ma main vers mes lèvres pour « sentir » la blessure et je regrettais instantanément mon geste. Quel con !-
Je retournais m'installer sur la table et observait le médecin scolaire, directement dans les yeux. J'étais entré la tête basse parce que j'avais mal, puis je m'étais senti humilié, maintenant c'était à moi de montrer que je n'étais pas du genre à détourner le regard... même si c'était sûrement ce qui m'avait valu ma blessure au final.


- Allez-y pour le visage. Je crains moins au niveau de la tête.


Je faisais le fier mais j'avais encore vraiment mal.
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyMar 27 Aoû - 16:41
James ne comprenait vraiment pas ce qu’il faisait de travers… Lui qui ne voulait que faire son travail et souhaitait venir en aide à ceux qui en avaient besoin, voilà que Kaori lui foutait de gros vents, se contentant d’hausser une épaule à sa question relative au harcèlement scolaire. Bon, en tout cas, une chose était sûre : l’Américain n’était pas fait pour se reconvertir en psychologue !

Ne voulant pas obliger Kaori à lui parler s’il n’en avait pas envie, préférant se concentrer sur son travail, James se risqua quand même une nouvelle fois à tenter de lancer une discussion pour éviter que l’atmosphère ne reste aussi lourde. Et le résultat ne fut pas vraiment satisfaisant... C’était vrai que c’était toujours compliqué de parler avec un parfait inconnu de sa vie, mais Kaori lui faisait clairement ressentir l’animosité qu’il avait à son égard. James avait beau être un peu handicapé avec les relations sociales, il n’était pas complètement bête et il l’avait bien compris. Tant pis, il n’était pas là pour se faire des amis, ni pour enfiler des perles, simplement pour faire son boulot. Alors si ça devait se passer dans une atmosphère aussi étouffante, soit. L’Américain avait tenté de faire des efforts pour paraître un minimum sympa, mais Kaori semblait parfaitement imperméable alors…

Quoi qu’il en soit, maintenant que James savait qu’il n’avait plus besoin de se préoccuper de tout le corps de son patient, il l’invita à se rhabiller et revint vers lui pour lui demander s’il pouvait faire une dernière auscultation de son visage. Kaori était visiblement toujours aussi réticent, mais il finit par accepter, James s’entendant soupirer doucement de soulagement. Bon, s’il le laissait faire son boulot déjà, c’était le principal…

James s’installa donc face à l’étudiant et attrapa délicatement son visage entre ses grandes mains pour commencer à l’observer minutieusement, allant même jusqu’à toucher son crâne pour vérifier que tout était en ordre. Après plusieurs secondes de silence, le médecin scolaire retira ses mains et se recula, venant appliquer une dernière compresse imbibée de désinfectant sur la lèvre de Kaori. Fort heureusement, maintenant qu’il y voyait plus clair, il pouvait dire que cet accident n’était pas aussi grave qu’il aurait pu l’être.

« Bien, tout semble en ordre. Votre lèvre n’a pas été arrachée, fort heureusement. Par contre, elle a été un peu abîmée quand votre piercing a tiré dessus avant de se détacher. Je vous conseille donc d’attendre la cicatrisation complète avant de porter un autre bijou. Vous pourrez suivre le même principe d’entretien que lorsque vous vous êtes fait percer avec les bains de bouche et le désinfectant. »

James se redressa et jeta la compresse à la poubelle.

« J’ai n’ai plus de raisons de vous retenir à présent. Est-ce que vous résidez sur le campus ? Je peux vous raccompagner si vous le souhaitez, je comptais partir après m’être occupé de vous. »

Parce que bon… Se faire frapper, ce n’était quand même pas sans incidence sur le moral ! Kaori avait beau ne pas vouloir de l’aide du médecin, il ne pourrait pas dire que l’Américain ne faisait pas tout son possible pour qu’il aille mieux. Il se proposait même de le raccompagner jusqu’à sa chambre et de jouer les gardes du corps !
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyMar 10 Sep - 20:51
Le médecin se mit à manipuler mon visage et je fermais les yeux par réflexe. Ça restait moins désagréable que ses mains sur mon dos. Ce n'est que lorsqu'il me lâcha pour reculer que j'ouvrais à nouveau mes yeux. Le silence entre nous était vraiment pesant mais je n'arrivais pas à apprécier ce type, et de toute façon je ne le voyais pas faire vraiment d'effort non plus... C'était possible qu'il me juge pour mon apparence sans oser le dire, d'ailleurs. Par professionnalisme.
Il vient à nouveau appliquer une compresse qui me fit légèrement grimacer mais ça piquait déjà moins. Ou alors je m'habituais, c'était possible aussi. J'écoutais le discours du médecin, assez attentif sans en donner l'air. J'étais habitué à ne pas avoir la tête dans la lune quand on me parlait, même quand j'avais juste envie de partir comme maintenant. Le diagnostic pour ma lèvre était donc bon, et j'allais pouvoir remettre un piercing quand tout ça aurait cicatrisé... sans parler des quelques produits à appliquer.


- Ca marche. Je ferai attention à ça. Merci.


J'étais sincère au moins, je ne m'amusais pas à inventer des trucs pour l'embêter. Il faisait juste son boulot, et il soignait bien de ce que j'avais entendu. C'était juste le type derrière le médecin que je n'aimais pas. … et est-ce qu'il venait de me proposer de me raccompagner chez moi ? Il se rendait compte que c'était encore pire ? Déjà que j'allais me taper l'affiche avec ma blessure, mais alors si en plus le médecin m'accompagnait... et de toute façon je n'habitais pas au campus. Je n'en étais pas super loin mais non, j'y étais pas.


- J'habite en ville. Je peux me débrouiller, ne vous en faites pas. Et j'ai ce qu'il faut chez moi pour prendre soin de ma lèvre.


Ce n'était pas dit avec froideur, inutile de montrer encore plus mon animosité envers lui. C'était juste que je ne voulais pas d'un chien de garde. En plus je n'avais pas particulièrement envie qu'il se rende compte que j'habitais dans un coin chic. … bon, ceci dit, les tatouages c'était cher et j'en avais beaucoup pour un petit étudiant fauché...
Je me levais de la table et m'étirais un peu. Je pouvais enfin partir !
En vrai, j'avais peut être pas été très cool avec lui. J'avais commencé d'entrée en lui faisant comprendre que je ne voulais pas le voir et que je voulais rentrer chez moi. C'était juste que j'avais mal mais il l'avait visiblement mal pris... il était peut-être encore temps de remonter la pente. Si jamais j'étais encore blessé et que j'avais besoin d'aide, je préférais être pote avec un médecin que d'être du côté de ses ennemis.


- Merci pour les soins et... euh... désolé. Bordel, ce mot était dur à dire, quand c'était sincère ! Pour... tout à l'heure. Quand je suis arrivé. J'avais juste mal et je suis agressif dans ces cas là.


J'essayais de repenser à la tête de mon agresseur... peut-être que je pourrais essayer de le redessiner de mémoire ? Des détails allaient sûrement me revenir au fur et à mesure, peut-être même que j'allais le recroiser dans les couloirs...


- Je vais essayer d'utiliser mes compétences pour faire un truc utile. Si j'arrive à dessiner le visage de celui qui m'a fait ça, je viendrais vous le donner, d'accord ? Je connais pas trop les histoires de harcèlement scolaire ici, je connais pas les mecs qui font ça. Mais comme ça vous aurez déjà une piste si quelqu'un d'autre se fait emmerder par ce conn-- ce gars là.


Autant ne pas l'insulter devant un adulte... Même si ça me tentait vraiment.
James P. Campbell
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Une journée comme les autres ? |PV Kaori| EmptyMer 11 Sep - 16:37
Malgré les réticences visibles de l’étudiant à se laisser ausculter, James avait enfin réussi à finir son travail avec cette nouvelle compresse imbibée de désinfectant. Il confia alors ses recommandations à son patient, avant de lui proposer de le raccompagner jusqu’à sa chambre au pensionnat. Kaori semblait assez véhément dans ses paroles et son comportement, mais après s’être fait agresser de la sorte, le médecin scolaire savait qu’on pouvait parfois avoir un peu peur de se retrouver seul. Il n’avait fait cette proposition que par pur professionnalisme et par envie de venir en aide à l’étudiant, même si celui-ci semblait être comme un chat peureux qui feulait dès qu’on essayait de l’approcher. Alors tant pis, si Kaori ne voulait pas de son aide, James n’allait pas insister. De une parce qu’il ne voulait pas forcer son patient à quoi que ce soit, et de deux, parce qu’il n’avait pas envie de s’attirer des problèmes si jamais celui-ci venait à s’imaginer que le médecin scolaire était peut-être en train de le harceler pour passer plus de temps avec lui. Si c’était pour se faire renvoyer à cause d’un malentendu… Mieux valait s’abstenir !

« Très bien, je n’insiste donc pas. Faites attention à vous sur le chemin du retour, et si jamais vous avez des questions ou besoin d’aide, n’hésitez pas à repasser par l’infirmerie. »

Le petit doigt de James lui disait qu’il ne risquait pas de revoir Kaori de sitôt mais bon… C’était son boulot et si jamais l’étudiant changeait d’avis, il serait ravi de pouvoir lui venir en aide malgré son caractère assez détestable aujourd’hui.

Quand Kaori se leva, James était déjà retourné derrière son bureau. Tranquillement assis sur sa chaise, il était en train de saisir les données de ce rendez-vous particulier dans le système, attendant que son patient passe la porte pour pouvoir rentrer chez lui à son tour. Alors, quand l’étudiant s’approcha de son bureau pour s’excuser pour son comportement, James resta interdit. Il le fixa quelques secondes, sans vraiment comprendre, puis il secoua doucement la tête. De sa voix grave et posée, il entreprit de lui répondre.

« Ne vous inquiétez pas pour ça, je comprends. »

S’il savait… Kaori avait certes été assez agressif, mais James avait vu bien pire que lui ! Ce n’était qu’un patient pas vraiment commode, pas le premier et certainement pas le dernier. Dès qu’il aurait passé la porte, James aurait déjà oublié qu’il lui avait donné du fil à retordre et il reprendrait son petit train-train tranquille. Cet étudiant n’était qu’un patient comme un autre après tout.

En revanche, quand Kaori proposa de revenir vers lui si jamais il arrivait à dessiner le portrait de son agresseur, James sentit un début de sourire étirer vaguement ses lèvres. Ah, bah voilà ! Ça c’était quelque chose qui lui faisait plaisir ! Bien sûr que ça pourrait être utile, et si ça pouvait aider d’autres gens… L’Américain serait le plus heureux des hommes !

« Merci beaucoup, j’attendrai donc votre dessin. En espérant que ça pourra aider certaines personnes qui sont victimes de harcèlement. Je vous souhaite une bonne soirée Samoshii-san. Rentrez bien. »

James se leva alors de sa chaise et s’inclina poliment devant son patient, attendant qu’il ait passé la porte pour se rassoir sur sa chaise. Soupirant doucement en se massant l’arrête du nez après avoir retiré ses lunettes, l’Américain poursuivit la saisie de ses données avant de se lever pour retirer sa blouse blanche. Il était fatigué de sa journée mine de rien, la faute à toutes ces consultations et, encore et toujours, au manque de sommeil provoqué par ses cauchemars et ses douleurs fantômes au niveau de l’épaule. Éteignant finalement son ordinateur, ce fut avec la pensée réjouissante de la possibilité de pouvoir aider ces élèves victimes de harcèlement scolaire qu’il quitta l’infirmerie pour rentrer chez lui. Une bonne journée de travail venait de se terminer !
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