Votre personnage

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Prénom(s) et nom : James Preston Campbell
Âge et date de naissance : 30 ans, 8 janvier 1991
Genre : Homme
Pays d'origine : États-Unis
Orientation sexuelle : Bisexuel
État civil : En couple
Profession : Médecin scolaire
Clubs : Club de natation

Histoire

L’histoire de James commence avec celle de ses parents, Leslie McKenzie et David Campbell. Les deux jeunes gens se sont rencontrés lors de leur première année d’étude en médecine, dans la ville de Miami. Au départ simples camarades de promo, les deux se sont rapprochés au fil des mois, au fil des années, échangeant lors des cours, puis en dehors. Les deux étudiants étaient passionnés par leur domaine d’étude et tous deux étaient issus de familles très aisées vivant dans les quartiers riches de la ville. Se promettant de faire passer leurs études avant leur relation qui devenait toujours plus forte, Leslie et David décidèrent d’attendre d’être tous les deux diplômés avant de se mettre officiellement en couple, d’emménager ensemble et de commencer à chercher un hôpital où ils pourraient travailler ensemble. Les deux amoureux étaient de vrais passionnés de médecine, mais surtout des gens très sérieux. Leur éducation avait fait que même s’ils étaient très altruistes au vue de leur profession, ils ne pouvaient s’empêcher d’avoir quelques aprioris sur les gens qui n’étaient pas comme eux. Le racisme était quelque chose de difficile à combattre, d’autant plus quand il était ancré dans votre éducation depuis votre plus jeune âge.

Et forcément, ce fut cette même éducation qu’ils avaient reçue qu’ils donnèrent à James, leur premier et unique enfant. Leslie et David s’étaient mariés lors de leur 2ème année en tant que médecins généralistes et ils avaient décidé d’avoir un enfant à qui transmettre leur passion et leurs connaissances à peine quelques mois plus tard. James était très attendu par les deux familles et en tant que premier enfant, il fut choyé. Choyé mais loin d’être couvé. L’excellence était le maître mot dans l’éducation du premier fils Campbell, et ce dès ses premiers mois. Ses parents étaient aussi présents que possible malgré leurs horaires de fou, employant des nourrices qui se relayaient pour prendre soin de leur petit bout. Et forcément, à force de le stimuler à tout va, James parvint à se tenir debout et à marcher dès ses 12 mois. Le petit bébé faisait déjà la fierté de ses parents qui le voyaient devenir un grand médecin ! Quand il eut l’âge d’aller à l’école, James fut bien sûr envoyé dans les meilleurs établissements, avec les taux de réussite les plus élevés. Il fallait le meilleur pour leur fils puisque lui-même deviendrait le meilleur. C’était son destin, à n’en pas douter du point de vue de ses géniteurs.

Mais voilà, à trop vouloir que James soit le meilleur, il avait finalement réussi à le devenir, s’isolant de tous ses camarades qui jalousaient ses notes. Il devait travailler, encore et encore, tout connaître, tout maîtriser. Et la nature curieuse du petit Campbell lui permettait d’assimiler facilement tout ce qu’il décidait d’aborder avec sérieux. Curieux, sérieux et déterminé. Il voulait que ses parents soient fiers de lui, tant pis s’il ne se faisait aucun ami à l’école, tant pis s’il ne passait pas ses week-ends avec ses camarades à jouer au foot. Il n’avait pas le temps pour ça de toute façon. Quand il n’allait pas à l’école, il devait suivre des cours du soir, et quand ce n’était pas ça, c’était à la piscine qu’on l’envoyait. Leslie et David avaient décidé que plutôt que de jouer au foot, James aimerait la natation. Ils l’avaient d’ailleurs mis en contact avec l’eau très jeune avec des séances de bébés nageurs. Le petit bout excellait dans absolument tout, et plus il grandissait, plus il devenait craquant. Il n’y avait qu’à voir ses beaux yeux émeraude qui s’accordaient à la perfection avec ses cheveux ébène ! Tout lui réussissait, sauf bien sûr le côté social. Mais ce n’était qu’un détail.

Les années passèrent, semblant toutes se ressembler. James grandissait, excellait toujours à l’école, aussi bien dans les matières scientifiques, que littéraires et sportives. Personne n’osait trop l’approcher, la plupart de ses camarades finissant par l’appeler « tête d’ampoule ». Ces moqueries passaient bien au-dessus du petit Campbell. Il n’avait besoin de personne, juste de la fierté de ses parents. Sauf qu’un jour, un garçon de sa classe vint l’aborder après avoir perdu un pari. Pensant se faire envoyer bouler en beauté par un James trop sérieux et froid, il fut agréablement surpris de se faire accueillir par un sourire, faible certes, et une tonne de bienveillance. Le garçon fut tellement surpris qu’il resta à discuter pendant toute la récréation avec James, découvrant un garçon curieux et très agréable quand on passait la barrière de l’apparence. Le perdant de ce pari, Zack, fut son premier ami. James put ainsi découvrir les plaisirs des discussions entre amis, même si ces discussions avaient du mal à satisfaire les deux puisque James ne connaissaient rien à tous ces jeux auxquels jouaient ses autres camarades. Il n’avait pas le droit de jouer chez lui, seulement d’étudier.

Alors forcément, quand James raconta à ses parents ses aventures avec Zack dans la cour de récréation et qu’il leur demanda si, le week-end suivant, il pouvait aller jouer avec lui au parc, la sanction fut immédiate : James n’aurait plus le droit de revoir ce Zack avec qui il traînait parfois sur le chemin du retour après l’école. La raison : cela déconcentrait trop le fils Campbell. James était malheureux. Son premier ami finit forcément par s’éloigner de lui à cause de cette punition et ils ne se parlèrent rapidement plus, le jeune homme retournant bien vite dans sa petite bulle de solitude. On vint lui parler un peu plus, parfois, pour demander de l’aide surtout. Mais ça lui convenait. Il deviendrait médecin comme papa et maman, il aiderait et sauverait des gens, c’était tout ce qui comptait. Et puis, même en groupe il détonnait toujours : James grandissait à vue d’œil et contrairement à ses camarades habillés à la mode, lui était toujours tiré à quatre épingles avec des vêtements de luxe. De quoi l’isoler encore plus, même si les autres élèves étaient eux aussi issus de familles aisées.

Ce fut à l’âge de ses 14 ans que son quotidien fut un peu bousculé. Ses excellents résultats lui avaient permis de sauter une classe et il se retrouvait au lycée avec des élèves plus âgés que lui. Perdu dans ce monde de grands, il eut du mal à se faire une place, à nouveau, surtout parce qu’il obtenait encore d’excellents résultats, meilleurs que les plus vieux que lui. Ça aidait de passer tout son temps libre à prendre de l’avance sur les programmes scolaires et de plonger son nez dans tous les bouquins scientifiques de papa et maman ! Ce fut aussi à cette période que Leslie et David décidèrent de quitter l’hôpital où ils travaillaient depuis tant d’années pour se lancer dans la création d’une clinique privée. Ils avaient commencé à se faire une bonne clientèle à l’hôpital et grâce à leur argent, l’entreprise fut assez rapide, la clinique ouvrant ses portes seulement quelques mois plus tard. La renommée de cette clinique privée grandit de manière exponentielle, n’accueillant que les plus riches, les propriétaires diversifiant leurs activités en employant rapidement des médecins plus spécialisés. Tant et si bien qu’ils finirent par gonfler leur compte en banque en n’ayant presque plus besoin de travailler, ou du moins, plus 10 heures par jour comme autrefois.

Et ce grand changement eut un effet non négligeable sur James. Lui qui était déjà très surveillé, le fut d’autant plus pendant toute sa scolarité au lycée. On surveillait son emploi du temps, ses fréquentations, tant et si bien qu’il commença à être difficile pour le garçon d’adresser la parole à quelqu’un sans que ses parents ne soient au courant. Il fallait dire qu’ils avaient le bras long les Campbell ! Seulement voilà, à cet âge, les hormones commencèrent à travailler James qui tomba, pour la première fois, amoureux. Elle avait 3 ans de plus que lui et était en dernière année. Il ne lui avait jamais adressé la parole mais il la trouvait tellement jolie… Ses yeux ne la quittaient plus dès qu’il la voyait et plutôt que de se déclarer, James n’avait rien trouvé de mieux que de se taire et penser sans cesse à ce que pourraient être ses discussions avec la fille de ses rêves. Les mois passèrent et finalement, cette jolie brune, dont il ne connaissait même pas le prénom, quitta le lycée. Ce fut sa première peine de cœur. La première de nombreuses autres, car même si James était souvent seul à cause de son apparence froide et de ses excellents résultats, son physique arrivait quand même à en faire craquer plus d’une. Mais le jeune Campbell avait été un peu refroidi à cause de son histoire avec Zack et il se montrait bien plus méfiant, demandant alors à ces demoiselles beaucoup de temps et de persévérance avant qu’elles ne puissent réussir à percer imperceptiblement sa carapace.

Le lycée se termina bien vite, sans encombre. James avait eu quelques flirts, quelques copines, il avait réussi à donner son premier baiser à une certaine Sofia, mais ça n’avait jamais duré. Merci à papa et maman ! Leslie et David avaient attendu la fin de leurs études de médecine pour se mettre en couple. Ils attendaient donc de leur fils prodige qu’il en fasse de même ! Ce fut à 17 ans que James entra finalement à l’université, pour suivre des études de médecine évidemment. Voyant que leur fils se débrouillait comme un chef et qu’il ne semblait plus vouloir s’écarter du droit chemin, Leslie et David se firent moins envahissants, laissant leur petit James gérer son temps et ses loisirs. Les études étaient difficiles, mais le brun était un vrai passionné qui n’avait qu’une hâte : celle de pouvoir enfin exercer. Sa place était déjà toute chaude et n’attendait que lui à la clinique de ses parents. Et l’université étant plus libre que le lycée, James put vraiment découvrir ce qu’était la vie estudiantine. Il discutait bien plus avec ses camarades, qui avaient quelques centres d’intérêt similaires aux siens vu leurs souhaits d’avenir, il s’ouvrait plus et forcément, il plaisait plus. Ce fut à la fin de sa première année qu’il eut sa première fois avec la douce Barbara. Ils s’étaient côtoyés de longs mois, avaient convenu qu’ils attendraient la fin de leurs études pour se mettre en couple, mais finalement leurs envies avaient été plus fortes que leur raison.

Cette relation parvint à durer un an, mais ils décidèrent de se séparer, Barbara ne se sentant pas capable d’attendre davantage. Ce fut une nouvelle déception pour James, mais il comprenait. Il eut ensuite plusieurs histoires, toujours aussi courtes, mais faisant changer sa vision des choses, petit à petit. Cette histoire d’attendre la fin de ses études… Il commençait à se dire que c’était une belle connerie et qu’à cause de ça, il avait peut-être déjà laissé filer la femme de sa vie. La femme ? Vraiment ? Pour ses 20 ans et sa 4ème année d’étude, soit presque la moitié de son cursus, James fit une rencontre qui remit absolument toutes ses convictions en question : Gabriel, le concierge dans l’université prestigieuse où il étudiait. Toujours aussi sérieux et un peu solitaire malgré sa petite ouverture aux autres, il n’allait jamais vers les gens et n’avait absolument pas remarqué ces coups d’œil qu’il lui jetait parfois alors qu’il s’asseyait dans la cour pour étudier un peu. Mais Gabriel fit ce premier pas qui changea absolument tout. Restant d’abord dans les politesses et les banalités, ils finirent par échanger des discussions plus longues, plus profondes, prenant même le temps de se voir en dehors du campus pour prendre un café ensemble. Ces échanges faisaient énormément de bien à James qui avaient l’impression de retrouver cette complicité qu’il avait eue avec Zack, son premier ami.

Ils passèrent tellement de temps ensemble qu’ils devinrent bien vite de vrais amis. Le premier vrai de James puisque Gabriel ne prit pas la poudre d’escampette, pas comme Zack. Ils étaient diamétralement opposés et pourtant, ils se complétaient, s’apportaient mutuellement des choses. Le Campbell fut donc très attristé d’apprendre que le contrat de son ami n’était pas renouvelé et qu’ils n’allaient plus pouvoir se voir aussi souvent puisqu’il allait prendre un petit boulot en tant que barman. Ce n’était absolument pas le genre d’endroits qu’il fréquentait, mais soit. Malgré cette séparation prématurée, les deux amis restèrent en contact, se retrouvant pour de longs moments, apprenant encore plus à se connaître. Quand Gabriel avait avoué à James être bisexuel, celui-ci avait un peu tiqué. L’éducation sévère de ses parents aidant, il avait été élevé avec l’idée que cette orientation sexuelle était déviante. Un homme devait aimer une femme, se marier avec, avoir des enfants... Et pourtant, peut-être parce que ses parents étaient moins envahissants qu’avant et parce qu’il grandissait et se faisait ses propres opinions, il ne cessa pas de voir Gabriel pour autant. Il l’appréciait avant de savoir qu’il aimait autant les femmes que les hommes, cette révélation ne changeait donc rien à la personne qu’il était.

Et finalement, d’amis ils passèrent à amants. James ne s’était jamais imaginé se retrouver un jour dans les bras d’un homme. Il savait ce qu’en penseraient ses parents s’ils l’apprenaient, mais il ne pouvait malgré tout pas se résoudre à oublier Gabriel. L’alcool aidant, ils avaient eu leur première fois, la première de James avec un homme, peu de temps avant les fêtes de fin d’année. L’étudiant n’y croyait pas et pourtant, il était tombé plus éperdument amoureux de Gabriel que de toutes ses autres petites-amies. Résultat, cette première fois qui était censée être sans lendemain se retrouva être la première fois de nombreuses autres. James ne voulait plus quitter son amant. Il ne voulait plus attendre la fin de ses études. Il avait peur d’encore laisser filer quelque chose s’il écoutait ses parents. Les deux amants se mirent donc en couple, souhaitant se donner une chance, même si leur relation devrait rester secrète. Si Leslie et David l’apprenaient… Et forcément, ils finirent par tout découvrir. Cela faisait 6 mois que cette relation secrète existait, 6 mois que James se faisait tout petit quand il rentrait chez lui et pourtant, un oubli complètement idiot de son téléphone sur la table de la cuisine après une courte absence fit tout voler en éclats.

James ne put démentir les faits : il disait « je t’aime » à un homme répondant au prénom de Gabriel. Ce fut la crise de larmes, la crise de colère et ce fut la première fois que James se prit une gifle aussi monumentale en plein visage. Pourquoi leur fils avait-il agi ainsi ? Qui était ce Gabriel qui l’avait perverti ? L’étudiant resta muré dans le silence, subissant la colère de ses parents, mais cette déception immense qu’il avait vue dans leurs yeux l’acheva. Lui qui avait toujours voulu les rendre fiers, un simple choix de vie avait tout fait basculer. Il prévint son amant par texto, ne s’étalant pas sur le sujet et préférant lui en parler de vive voix. Seulement voilà, il n’en eut pas l’occasion. Pas tout de suite. Son portable fut confisqué, ses communications contrôlées et James fut carrément changé d’établissement. Ses parents avaient dans l’idée que s’ils arrivaient à rayer Gabriel de sa vie, leur fils reviendrait dans le droit chemin pour trouver la femme parfaite qui deviendrait la mère de ses enfants. James atterrit donc un plein milieu d’année à l’université d’Orlando, à près de 4 heures de route de sa maison, et surtout, de Gabriel.

James était vraiment effondré par cette séparation soudaine, mais ce qu’il ne savait pas, c’était que ses parents avaient vu bien plus grand que cette petite séparation de 4 heures qui permettaient aux deux amants de se voir lors de rencontres secrètes (James avait réussi à récupérer un portable, et comme il connaissait le numéro de Gabriel par cœur, il avait pu reprendre contact avec lui pour l’appeler de temps à autres). Le Campbell aurait dû se douter de quelque chose. Se douter que ces cours de japonais qu’on lui faisait suivre en parallèle de ses études avaient une signification autre que celle du « Les Japonais sont très avancés dans beaucoup de domaines dont la médecine. Cette langue te sera utile pour la suite ». Leslie et David attendirent quelques mois avant d’annoncer à James que la suite de ses études se ferait au Pays du Soleil Levant. Ce fut un terrible coup de massue pour James qui, paniqué, s’empressa de contacter Gabriel, dans l’espoir qu’il lui dise qu’il l’attendrait, ou même qu’il lui proposerait de fuir tous les deux. Il voulait une réaction, un petit mot, un dernier « Je t’aime ». Mais rien. Aucune réponse. Les jours passèrent, James essayant de joindre Gabriel tous les soirs, lui envoyant plusieurs messages par jour, mais rien. C’était fini. Leur histoire s'était terminée dans le silence, sur un goût d’inachevé.

Cette rupture fut vraiment douloureuse pour James. Il avait l’impression que tout n’avait pas été clarifié. Il aurait voulu revoir Gabriel une dernière fois pour qu’ils s’expliquent et se quittent en de bons termes mais il ne répondait à aucun de ses appels… Résigné, James monta finalement dans l’avion pour le Japon l’année de ses 23 ans. Il lui restait encore 3 ans d’études, 3 ans qu’il passa donc au Japon. Ce changement d’environnement fut difficile à appréhender au départ, mais James ne faillit pas. Il continuait d’exceller dans tout ce qu’il faisait. Depuis sa rupture avec Gabriel, il avait connu quelques histoires, mais rien de sérieux. James ne voulait plus avoir mal, il voulait finir ses études et partir sauver des gens. Sans doute était-ce son côté superhéros, mais lors de sa 9ème et dernière année d’étude, l’étudiant décida de ne pas rester à Tokyo. Il ne voulait plus vivre dans cette ville et surtout, il ne voulait pas rentrer à Miami. Il voulait tourner la page, aller de l’avant. Faire ce qu’il voulait vraiment faire, vivre sa vie comme il l'entendait, loin de la surveillance de ses parents. Il décida donc de suivre une formation très longue et très difficile, en plus de ses cours, pour pouvoir servir dans l’armée une fois son diplôme en poche.

Les gens avaient besoin de lui ailleurs, là où les conflits grondaient. James savait que ça allait être une période difficile, mais il était prêt. Il avait déjà vu des choses horribles pendant ses études et son mental d’acier résisterait à ça. Du moins, c’était ce qu’il pensait avant de se retrouver sur le front. Les blessés, les mutilés, les cadavres… Ils étaient chaque fois plus nombreux dans cette partie du monde en conflit constant : l’Afghanistan. James était épuisé, il ne se reposait que peu et quand il le faisait, ses rêves étaient parsemés de cris et de coups de feu. Cette expérience en zone de guerre dura un an. Une très longue année. Les atrocités de la guerre l’avaient changé. La vie était si précieuse, pourquoi les gens persistaient-ils à s’entretuer ? Et son service prit fin à cause d’une blessure par balle. Ayant eu vent de l’explosion d’une bombe dans un quartier un peu éloigné, James et son équipe s’étaient précipités au secours des civils touchés. Des enfants. Une dizaine. Ce fut le moment le plus dur à vivre de toute sa vie pour l’Américain. Ces enfants qui vivaient dans des situations extrêmement précaires… Mais cette bombe n'était en réalité qu'un appât. James se retrouva prit entre deux feux, un pauvre enfant inconscient et mutilé dans les bras. Il ne pouvait pas le laisser là, il devait le sauver. N’écoutant que son courage, le médecin réussit à prendre la fuite pour retourner jusqu'à son camp. Il y arriva sauf, mais une balle avait quand même réussi à l’atteindre, transperçant son corps dans une douleur lancinante sous sa clavicule droite. Il n’avait pas abandonné, avait réussi à soigner cet enfant, et après seulement il avait daigné qu’on s’occupe de lui.

Cette blessure, bien que superficielle puisque la balle était ressortie et qu’aucun point important n’avait été touché, lui valut de se faire rapatrier au Japon. Il aurait pu rentrer à Miami, mais il ne voulait pas revoir ses parents. La page était définitivement tournée. Il lui restait à tourner celle de cette année passée sur le front. Plutôt que de retourner vivre dans le brouhaha et l’animation de la grande ville de Tokyo, James décida qu’il était temps pour lui de prendre un peu de recul dans une ville plus petite et plus tranquille. Il voulait toujours autant sauver des gens, sauver le monde, mais, pour l'heure, il allait se contenter de la petite ville de Nara. Son CV était si irréprochable qu’il ne lui fallut pas longtemps pour convaincre le grand hôpital de la ville de l’embaucher. L’Américain se retrouvait donc, pour l’année de ses 27 ans, dans la ville de Nara, en tant que médecin généraliste. Cette horreur dont il avait été témoin avec les enfants sur le front... Jamais il ne pourrait l’oublier. Ce fut donc avec l’optique de se spécialiser en pédiatrie que James reprit le court de sa vie plus paisiblement et toujours aussi sérieusement, entre les cours et ses heures de boulot à l’hôpital.

Après seulement 3 mois à travailler dans l'hôpital de Nara, James fut contacté par le Directeur de l'Académie Yokuboo. Le médecin scolaire qui officiait dans son établissement avait décidé de quitter son poste et l'homme ne pouvait décemment pas laisser une telle place vacante ! Comme il avait eu vent des grandes performances du médecin par le biais de certains de ses patients, l'homme était donc venu faire cette proposition à un James qui n'en revenait tout simplement pas. Il n'avait jamais imaginé devenir médecin scolaire un jour, mais cette envie toujours bien présente de travailler avec les enfants l'avait poussé à accepter. C'était certes des grands enfants qui passeraient dans son infirmerie, mais ça serait déjà un premier pas vers son objectif de devenir pédiatre !

Ce fut aussi en début d'année 2018 qu'il retrouva Gabriel à Nara, son ancien amant qui était devenu hôte dans un bar. Le bonheur de James fut incommensurable en revoyant cet homme qu'il avait aimé si profondément et sincèrement. Mais... Avait-il le droit de reprendre une place aussi importante dans sa vie suite à cette séparation silencieuse qui avait eu lieu quelques années auparavant ? Les deux hommes continuèrent à se voir, à passer du temps ensemble, James avait finalement avoué à Gabriel qu'il voulait que leur relation redevienne comme avant, ils étaient sortis ensemble et... Une nouvelle séparation eut lieu. Gabriel était pris d'un grand mal du pays et avait décidé de repartir pour les États-Unis, insistant auprès de James pour qu'il le suive. Mais si son amour pour Gabriel était on ne peut plus sincère, le médecin scolaire ne pouvait pas se résoudre à abandonner son poste, ni Jilian, le bibliothécaire de l'Académie avec qui il s'était lié d'amitié lors de la rentrée de 2018. Cette attitude trop sérieuse énerva Gabriel qui partit sans demander son reste, laissant une nouvelle fois un James avec le cœur brisé. Mais grâce au soutien de son nouveau meilleur ami, l'Américain put remonter la pente et il poursuivit sa petite vie tranquille à Nara, espérant réussir à agrandir encore un peu plus son cercle d'amis, mais aussi à surmonter ces souvenirs douloureux du front, ainsi que cette douleur fantôme encore trop présente au niveau de sa blessure par balle.

Si le début de l'année 2019 s'est déroulé sans encombres, les vacances d'été ont elles été quelques peu précipitées à cause du typhon qui s'est abattu sur Nara. James s'en est énormément voulu de ne pas avoir été plus utile, puisqu'il s'est fait mettre très rapidement hors-jeu. Malmené physiquement, ce n'était finalement pas grand-chose en comparaison avec Jilian. Ne souhaitant pas laisser son meilleur ami se débrouiller seul avec son plâtre et son moral au plus bas, James a donc insisté pour qu'ils s'installent ensemble. Une colocation temporaire qui leur a permis de s'ouvrir encore plus l'un à l'autre, et qui a été aussi l'occasion pour James d'enfin parler à quelqu'un de ce qu'il avait vécu avant d'arriver à Nara. La vie a finalement repris son cours, et ce fut seulement quelques temps après qu'il fit la rencontre de Karin lors d'un festival de musique. Le courant est aussitôt bien passé et le médecin scolaire a pu revoir la chanteuse lors d'un tête-à-tête en forêt, qui s'est terminé sur un baiser. Autant dire que James est quelque peu chamboulé depuis cet instant...

L'année 2020 fut bien plus paisible que l'année précédente. Bien loin des rebondissements, James a pu vivre sa vie tranquillement, continuant à fréquenter Jilian et Karin avec qui il sort finalement depuis cette fameuse soirée de Noël de l'année passée. Le seul petit grain de sable dans son quotidien bien huilé fut cette rencontre avec Kenji, un professeur venu le consulter pour reprendre le travail après un "accident de voiture". Mais l'Américain n'a pas été dupe et a exigé de connaître les vraies circonstances de son accident, s'étant alors retrouvé avec un choix vraiment très difficile à faire : était-ce bien raisonnable de laisser un ancien yakuza enseigner à des lycéens ? Alors qu'il avait été passé à tabac quelques temps auparavant ? James décida de laisser une chance à l'homme, mais a, depuis, fait en sorte de garder un œil sur lui. Secret professionnel ou pas, il était hors de question que ses choix mettent en danger les élèves de cet établissement !

Physique

James est un bel homme, nul ne pourra le nier. Sa silhouette se détache facilement du lot quand on le voit parmi un groupe de Japonais, pour la simple et bonne raison qu’il fait au moins deux têtes de plus qu’eux. Il a toujours été grand, même dans sa ville natale, mesurant pas moins de 1m88. Mais plus que sa taille, c’est aussi sa stature qui attire l’œil. Non content d’être grand, il est aussi assez imposant avec ses 89 kg. Ses épaules sont carrées, son ossature épaisse et ses muscles bien présents grâce à sa pratique très régulière de la natation. Il est grand, il est beau, il est fort ! Les abdos, les jambes, les bras… Vous aurez de quoi admirer si vous avez l’occasion de le voir à la piscine avec son pantalon de natation (il n’aime pas en dévoiler trop, il est pudique le petit !). Ses mains sont quant à elles assez grandes et puissantes, bien loin des mains de pianistes. Celles-ci sont d’ailleurs un peu abîmées, James ne prenant pas tellement soin de lui. Concernant sa peau, elle est juste un peu halée, celle-ci ayant eu l’habitude de bronzer très facilement et James adorant tout particulièrement se promener sous le soleil quand il daigne montrer le bout de son nez.

James ne passe pas inaperçu de par sa silhouette, mais une chose est sûre, en vous approchant, vous tomberez forcément sous le charme de ses beaux yeux d’un vert émeraude. Ceux-ci sont légèrement tombants et surmontés de sourcils bien noirs et assez épais qui sont souvent froncés. Cette attitude presque constamment renfrognée donne l’impression qu’il s’agit de quelqu’un de froid, de sévère et d’inaccessible, et ce n’est pas simplement un air qu’il se donne pour jouer les ténébreux mystérieux puisque c’est vraiment comme ça qu’il est. Ténébreux... Vous l’aurez compris, James a des cheveux d’un noir ébène, faisant d’autant plus ressortir ses yeux clairs. Ils sont assez courts afin de ne pas le gêner dans son travail, et sont toujours coiffés n’importe comment, de nombreux épis les parsemant et les rendant impossibles à dompter sauf avec une bonne couche de gel. Ses traits sont très masculins, avec une mâchoire carrée elle aussi, à l’image du reste de tout son corps. Inutile de dire que vous aurez l’impression d’être une petite chose fragile quand vous vous retrouverez dans ses bras !

Concernant son style vestimentaire, James est quelqu’un de sobre au possible, presque banal, mais toujours classe. Il optera le plus souvent pour des chemises de couleurs sombres, ainsi que pour des jeans bien coupés qui le mettent en valeur malgré lui. Pour les chaussures, ce sera bien souvent des baskets ou des chaussures de ville dans lesquelles il se sent bien, sauf quand il travaillera, où là il portera quand même des chaussures un peu plus classes, noires, ses chemises étant bien souvent surmontées d’une blouse blanche qu’il garde ouverte. Les couleurs vives, très peu pour lui, il préfère le sombre et le sobre. Il ne porte aucun bijou, si ce n’est une chaîne autour de son cou. Il n’a aucun piercing, aucun tatouage et ne compte pas s’en faire. Il est très bien comme ça et ne cherche pas forcément à plaire par des artifices supplémentaires. Seul petit détail, James porte occasionnellement des lunettes de vue, notamment pour lire et fixer des écrans. Et qui dit yeux clairs dit yeux fragiles. Quand il sera en extérieur et que le soleil tapera fort, il portera bien souvent des lunettes de soleil. Oh et… si vous avez l’occasion de le voir torse-nu, vous pourrez aussi constater une cicatrice sous sa clavicule droite due à une blessure par balle.

Caractère

James est absolument comme le laisse penser son apparence. On dit souvent que la première impression est fausse, mais avec lui, elle ne l’est pas tant que ça. De prime abord, on pense de James qu’il est quelqu’un de froid, de sévère, de strict et d’inaccessible. Ce n’est pas simplement un air qu’il se donne puisqu’il est vraiment comme ça. Du moins, avec toute personne qu’il ne connaîtra pas. Il reste poli et courtois bien sûr, mais si vous espérez vous en faire un pote après quelques mots échangés, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’au coude en beauté. Il n’est pas désagréable pour autant, et il est même capable de se mettre à rire à une bonne blague, mais il gardera ses distances avec les inconnus et ses patients, se contentant de faire son travail, et de le faire bien. Ce n’est absolument pas le genre de personnes à aller vers les autres s’il n’a pas une bonne raison de le faire. Ce n’est pas que les gens ne l’intéressent pas, c’est juste qu’il a d’autres priorités dans la vie que de faire ami-ami avec tout le monde (de toute façon, il est bien trop maladroit avec les autres pour ça).

D’un naturel franc, James n’hésitera pas une seconde à dire ce qu’il a sur le cœur, même si cela peut être blessant. C’est quelqu’un de profondément droit et qui préférera dire la vérité plutôt que de mentir. Bien sûr, des exceptions sont toujours possibles, notamment avec les personnes les plus proches de lui, celles ayant persévéré durement pour l’approcher. Et pour réussir à découvrir l’autre côté de James, il faut énormément d’obstination ! Une fois la glace fondue, James se révèle être quelqu’un de profondément doux. Ayant le cœur sur la main, il n’hésitera jamais à donner de sa personne pour venir en aide à toute personne dans le besoin. S’il est aussi généreux avec de parfaits inconnus, imaginez un peu comment il peut être avec ses proches ! Proches qui le comparent bien souvent à un ours au cœur de guimauve puisque même si son apparence paraît froide, il adore les câlins et les preuves de tendresse. Bon, bien sûr, uniquement avec ses proches ! C’est quelqu’un de dévoué et de fidèle, sur qui ses amis peuvent compter, quelle que soit la situation dans laquelle ils se trouvent.

Droit dans ses bottes, James a toujours voulu suivre le droit chemin sans jamais s’en écarter de par l’éducation très stricte qu’il a reçue. L’alcool ce n’est pas tellement son truc, la cigarette ou autres substances illégales non plus. Il connaît leurs ravages et préfère ne pas y toucher. Ce côté droit se traduit aussi par un côté un peu justicier. Prônant la justice et l’égalité entre tous, il ne pourra pas rester sans rien faire s’il se retrouve face à une injustice. Il n’aime pas la bagarre, mais s’il doit jouer de ses poings, il n’hésitera pas (et avec son gabarit, mieux vaut ne pas se retrouver en face). Il a toujours eu envie de venir en aide aux gens, et de rétablir l’ordre dans ce monde parfois injuste où les pauvres souffrent encore plus à cause de leur manque de moyens. Vous l’aurez compris, James est quelqu’un de profondément altruiste, qui préfère donner plutôt que recevoir, ce qui peut parfois trancher complètement avec l’idée qu’on se fait de lui en le voyant pour la première fois. C’est aussi quelqu’un de profondément sérieux et curieux, qui se donnera toujours à fond dans ce qu’il entreprendra, aussi bien dans son travail que dans ses activités en dehors de l'Académie. Il a également une énorme capacité à gérer le stress et la fatigue (merci le café !).

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