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La musique, dans la peau ! |PV Mathi|

Matthew Bradford
Matthew Bradford
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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyMer 18 Jan - 13:09

You are on your own


Matthew était ravi d’avoir fait le déplacement jusqu’au Japon. Sa grand-mère avait vraiment eu une bonne idée de vouloir le faire s’éloigner de l’Angleterre quelques temps afin qu’il puisse se sortir de la tête toutes les mauvaises choses qui s’étaient produites ces dernières années. Même si au fond de lui, son cœur était toujours profondément meurtri et qu’il ne pouvait se résoudre à être vraiment heureux, il ne pouvait pas dire que ce nouvel environnement ne parvenait pas à lui changer les idées. Tout était si nouveau autour de lui ! Sa curiosité intarissable était sans cesse piquée, lui permettant de penser à tout un tas de choses en dehors de celles qui le faisaient irrémédiablement sombrer dans la déprime. Cela faisait quelques mois qu’il était arrivé à Nara à présent, dans cette nouvelle académie où il allait pouvoir poursuivre ses études de musique. Il avait encore tout un tas de choses à découvrir et il se doutait bien que passer même un an ou deux ici ne suffirait pas à tout connaître de ce pays si différent du sien.

Quoiqu’il en soit, une nouvelle journée de cours venait de se terminer et il n’avait pas de club aujourd’hui. Matthew était un peu déçu de ne pas pouvoir aller faire de musique avec d’autres personnes, mais tant pis, il avait sa guitare chérie avec lui et pouvait très bien jouer tout seul, ça ne le dérangeait pas. Affublé de son costume préféré bleu foncé aux fines rayures blanches, qui surmontait une chemise blanche agrémentée d’une cravate rouge, ses converses rouges flashy complétant sa tenue et sa guitare précieusement rangée dans une housse qu’il portait sur le dos, Matthew traîna dans les couloirs en direction du pensionnat. Il aurait très bien pu prendre un appartement en ville, mais il trouvait que c’était franchement plus intéressant de vivre directement sur place, au contact de vrais japonais. Enfin, il avait bien remarqué que cette académie semblait vraiment réputée aussi bien chez les japonais que chez les étrangers qui étaient très présents, mais il préférait vraiment vivre avec d’autres personnes de plus ou moins son âge. Quand on était hyper sociable comme lui, c’était une évidence !

Ce n’est qu’au bout de très longues minutes que Matthew prit enfin le chemin du pensionnat et de sa chambre. Il n'avait rien de vraiment prévu pour le reste de sa journée alors... Il pouvait bien flâner un peu dans les couloirs et dehors avant de retourner à sa chambre non ? Depuis son arrivée, il avait vu de nouveaux colocataires arriver, jusqu'à ce que finalement sa chambre soit complète. Le courant passait bien avec ces 2 étudiants et ce lycéen. Il fallait dire que Matthew n'était pas vraiment difficile à vivre et qu'il passait, de toute façon, la plupart de son temps au club de musique. Retirant ses converses qu’il laissa à l’entrée de la chambre avec toutes ses autres paires de converses aux différentes couleurs flashy, Matthew retira sa guitare de son dos et la déposa délicatement sur son lit pour ouvrir la house et en sortir sa précieuse Manson MB-1 rouge à paillettes. Sa précieuse compagne qui l’avait aidé à remonter la pente quand il avait subi ces deux drames : la perte de ses parents dans un incendie, et celle de son premier et seul amour Rose dans un accident.

Le silence régna dans la pièce alors qu’il fixait sa guitare. Ses colocataires devaient sans doute être à leur club. Quand il se retrouvait seul, son cœur ne pouvait s’empêcher de se serrer et la tristesse de le submerger. C’était vraiment difficile de se remettre véritablement de ces dures épreuves et même s’il souriait constamment en présence des autres, il savait bien qu’il leur mentait, mais qu'il se mentait aussi à lui-même. Attrapant délicatement le corps de sa guitare, la touchant comme s’il s’agissait de sa précieuse Rose qu’il avait tant aimé, il la sortit de sa housse et s’allongea sur son lit après avoir posé cette dernière au sol et avoir branché sa guitare à son petit ampli. Il commença alors à gratter les cordes les yeux fermés, le visage tourné vers le plafond. Sa mélodie se faisant mélancolique alors qu’il ressassait des souvenirs qui lui étaient à la fois précieux et douloureux. Ses doigts experts parcouraient le manche à toute allure, la mélodie devenant alors plus rythmée et moins mélancolique pour partir sur quelque chose de plus entraînant tout en étant un peu plus noir et dur. Cette chanson, il l’avait composée, aussi bien la mélodie que les paroles. Résultat, après une petite intro, il commença à chanter les paroles, complètement dans sa bulle. Quelqu’un pouvait bien entrer dans la pièce et crier pour lui faire peur, il n’entendrait sans doute rien avant la fin de sa chanson.





©️ Halloween



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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyMar 19 Déc - 21:19
La musique, dans la peau !
[avec Matthew Bradford]

Une journée ordinaire à jouer de la guitare dans la salle d’études. Sauf que ça a mal viré cette fois. En fait, je n’ai pas du tout réfléchi, j’ai joué laissant les jeunettes s’agglutiner autour de moi. Je ne savais pas qu’on recevait une visite de collégiennes pour découvrir leur école de l’an prochain. Et me voilà dépasser par une bande de fans prépubères et hystériques. J’ai réussi malgré tout à me dégager de la cohue, en emportant ma précieuse guitare. Mais elles sont tenaces… et complètement cinglées ! Elles ont commencé à tirer mon blouson et ma chemise. Non mais sérieux !

Me voilà courant dans les couloirs, ma guitare sur le dos.

– Place ! Dégagez le passage, s’il vous plait !

Ouais, j’ai l’air du dindon de la garce ! Je cours sans même regarder où je vais. Oh la sortie ! Vite je m’y faufile. Je cours vers la sortie de l’université. Merde un autre groupe de collégiennes ! C’est bien ma veine ! Y a un nid ou quoi, aujourd’hui ?

Hop ! Bifurcation vers le bâtiment des clubs. J’espère pouvoir m’enfermer dans le club de musique. Je devrais y trouver Matthew. Ou même Félicia, peut-être qu’elle aura des fans dans ce troupeau de furies. Je partage sans soucis pour le coup ! Mais ça me revient à l’esprit, juste à temps, qu’aujourd’hui il n’y a pas club. Ça sera fermé à clé et je n’ai pas le temps de chercher les miennes dans mon sac. Sûr qu’elles me sauteront dessus avant que je ne les trouve.
Matthew ? Oui c’est peut-être mon sauveur. Le pensionnat ! Je m’engouffre dans le premier escalier et monte 4 à 4. Au mieux, il y aura un sûrement un de ces colocs. Au pire, je squatte n’importe quelle chambre ouverte. Tout pour un verrou !

Oh bonheur ! J’entends l’anglais chanter et jouer du bout du couloir. Bingo ! Je donne un coup de booster (merci le Volley-Ball) et en quelques enjambées je suis à sa chambre. J’entre sans m’annoncer. Oui, bah là, je n’ai pas vraiment le temps pour les politesses.

Essoufflé, je reclaque la porte dans un bruit tonitruant qui a sûrement fait sursauter mon camarade. Mais je ne le regarde même pas, je suis bien trop occupé à verrouiller la porte. Je pose ma guitare sur le lit à proximité puis pousse un bureau devant la porte. Je ne sais pas si ça va les retenir bien longtemps ! Les voilà qui frappent déjà et hurlent comme des cinglées. La porte va finir dégonder à ce train-là.

Je me pose fesses contre le bureau et découvre Matthew qui me fixe de son air flegmatique typique de l’anglais.

– Désolé, mec ! Apparemment l’univ. reçoit tout un collège de filles. Je me suis fait piéger comme un débutant ! J’ai pas trouvé de meilleur endroit pour me barricader.

Je vois une bouteille d’eau sur une table. Je ne me pose aucune question, j’ai trop soif. Je la saisie et la vide en quelques secondes. Mais les coups sont de plus en plus forts.

– Merde alors ! C’est des bulldozers à 13 ans. C’est un truc de malade !

Je vais à la fenêtre et grimace.

– C’est haut quand même ! T’as pas une corde Matthew ?

Je suis, on ne peut plus, sérieux. Faut que je me casse de l’université où ces filles vont me manger tout cru. Et si descendre l’étage du pensionnat par la fenêtre est la seule solution, essayons !

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Matthew Bradford
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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyMar 26 Déc - 12:31
Race, life’s a race
Matthew était complètement dans sa bulle à chaque fois qu’il jouait seul. Et cette fois ne faisait pas exception. Son moral n’était pas vraiment au beau fixe et ça pouvait se voir très facilement sur son visage au fur et à mesure qu’il jouait et qu’il chantait, des paroles dures et sombres qui reflétaient parfaitement son état au plus profond de son cœur. Il savait qu’il n’allait pas bien, il savait que ça lui prendrait du temps, et là, il était juste fatigué. Fatigué de sourire pour faire croire aux autres, mais aussi à lui-même, que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il espérait vraiment que ses colocataires n’allaient pas entrer dans la chambre pendant cette chanson, parce qu’il aurait bien du mal à cacher cette tristesse et ce mal-être qu’il ressentait. C’était difficile, tous les jours. C’était aussi pour ça qu’il essayait au maximum de ne jamais se retrouver seul, pour ne pas avoir de pensées trop sombres qui le feraient sombrer à nouveau dans la longue et dure dépression qu’il avait vécue quelques temps auparavant. Tout était encore trop frais dans son esprit et dans son cœur.

Mais même s’il était dans sa bulle, la fin de sa chanson fut abrégée précipitamment par la porte de sa chambre qui s’ouvrait à la volée. Waw ! C’était quoi ce bordel ? Qu’est-ce qui prenait à un de ses colocataires de-… Ah bah non, ce n’était même pas un de ses colocataires ! La surprise d’un tel fracas avait fait se redresser l’Anglais sur son lit, son air triste laissant place à une grande surprise alors qu’il avait encore ses doigts sur les cordes de sa précieuse guitare, comme s’il avait été mis sur pause. Le regard noisette du musicien se posa sur l’intrus. Mathi ? Qu’est-ce qu’il faisait ici ? Il n’était pas pensionnaire pourtant et Matthew ne se souvenait pas avoir rendez-vous avec lui. Alors pourquoi ? Il le fixait, complètement hébété par cette entrée, attendant une explication. Mais au lieu de ça, le deuxième musicien posa sa guitare sur le lit le plus proche après avoir verrouillé la porte, et il poussa même un bureau contre celle-ci pour empêcher qu’elle ne s’ouvre. Okay. Là, c’était encore plus intriguant ! Il se passait quoi ? Matthew ne le quittait pas des yeux, ceux-ci s’était écarquillés à la manière d’un merlan frit. Et finalement, il ne fallut pas longtemps à l’Anglais pour comprendre ce qu’il se passait en entendant des cris de jeunes filles qui tambourinaient à la porte. Le brun regarda son camarade pendant son speech et le suivit des yeux en silence, toujours un peu abasourdi par la situation.

« Euh… Une corde ? À part mon stock de cordes pour ma guitare, je crois pas en avoir dans mon armoire non. Mais euh… Il se passe quoi au juste ? Tu comptes vraiment passer par la fenêtre pour te tirer de là ? Tu crois qu’elles vont réussir à défoncer la porte ? J’ai pas trop envie de voir tout un troupeau de jeunes femmes débouler dans ma chambre et casser du matériel, je vais me faire tuer par la direction et ma grand-mère si jamais ça arrive ! »

Matthew commençait à paniquer et il ne savait plus trop ce qu’il était censé faire là, tout de suite, maintenant. Il était tranquillement en train de déprimer en jouant, et voilà qu’il avait l’impression d’héberger un fugitif ! Cette pensée lui tira malgré tout un sourire. Il daigna enfin bouger de son lit pour se lever, déposant sa précieuse guitare sur celui-ci avant de s’approcher à son tour de la fenêtre.

« Tu penses qu’il y a combien de mètres jusqu’en bas ? On peut peut-être faire comme dans les films sinon ! Tu sais, faire une corde en attachant des fringues ensemble ou même des draps ? Et tu pèses combien ? Non parce que… C’est une donnée à prendre en compte aussi ! Ça serait horrible si jamais la « corde » craquait pendant que t’es dessus et que t’es encore super haut ! J’ai pas tellement envie d’avoir la mort du grand Mathi sur la conscience moi ! »

Il en avait déjà bien trop comme ça après tout, même s’il n’y pensait plus. L’arrivée du musicien dans sa chambre avait chassé toutes les pensées sombres qu’il avait pu avoir et il s’éloigna de la fenêtre pour ouvrir les portes de son armoire. Bon… Il avait quelques draps qu’il attrapa pour poser sur son lit, à côté de sa guitare, et il pouvait aussi sacrifier une écharpe ou deux, ce n’était pas bien grave. Il avait de quoi s’en racheter d’autres après tout ! Par contre, il était hors de question qu’il utilise ses précieux costumes pour permettre à cette corde de fortune d’être plus longue. Il pourrait aussi en racheter, mais ils avaient une sacrée valeur sentimentale à ses yeux.

« Au fait, tu comptes aussi prendre ta guitare ? J’ai un peu peur de laisser la mienne avec cette possibilité qu’elles arrivent à entrer et qu’elles finissent par tout saccager en voyant que leur star préférée n’est plus là ! »

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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyJeu 28 Déc - 19:09
La musique, dans la peau !
[avec Matthew Bradford]

J'ai bien vu que je surprenais Matthew en pleine rêverie. Son air hébété était à mourir de rire. Mais je n'avais vraiment pas le temps de m'y attarder. M'acharnant à mettre le bureau devant la porte, je le laisse atterrir. Après une bonne rasade d'eau qui trainait là, j'inspecte les lieux.

La fenêtre ! Seule issue, mais il va nous falloir une corde. Alors que j'interroge Matthew j'inspecte le mur. Rien pour faire des prises donc seul moyen possible descendre en rappel.  Et voilà le grand anglais qui se met à paniquer. Je lui fais un regard entendu avec un petit sourire en coin sadique.

– T'inquiète ! J'ai fait pire. Sort moi ce que tu as, un va bien trouver un moyen ! Et arrête de flipper pour tes meubles, je peux payer. Je suis assuré pour ça de toute façon.

Matthew réagit enfin et dégotte tout un tas de draps. Je souris amusé. L'anglais semble se prendre au jeu. Il me tacle même d'une fausse inquiétude. Je ris et attrape ses draps pour tout déplier. Je jette un nouvel œil par la fenêtre et jauge la hauteur.

– 4 mètres, 5 au pire. Ça va le faire. Faut juste un bon point d'ancrage.

Absolument pas atteint de vertige, je grimpe debout à la fenêtre et repère un anneau métallique ancré dans la pierre. Je tire dessus et m'y pend presque pour tester sa solidité. Un bon point d'ancrage, des draps de bonne qualité. On a tout ce qu' il faut pour une évasion en règle. Je reviens à l'intérieur de la chambre. Matthew semble inquiet et me parle de sa guitare. J'explose de rire.

– Evidemment que je prends ma guitare ! T'es fou ! Je ne la laisse pas aux mains de ces harpies. Mets la tienne dans sa housse et on y va.

Tout en parlant j'avais noué solidement 4 draps ensemble. Je tends un morceau à Matthew et tire comme un malade pour assurer le lien. On recommence l'opération pour les autres nœuds.

Je regrimpe sur la fenêtre et fait le même genre de nœud. Heureusement que je sais manœuvrer un voilier. Ce n'est pas une activité avec des bons souvenirs mais j'ai acquis la connaissance des nœuds. Ceux qu’on peut coulisser, ceux qu'on peut dénouer en un tour de main, et ceux qui ne lâcheront jamais du moment que tu as une bonne matière et un bon point d'ancrage. Testant plusieurs fois la solidité de l'accroche jusqu'à porter tout mon poids dessus, je reviens alors dans la chambre.

– Voilà ! Ça va tenir !

Je récupère ma guitare dans son étui et la place bien dans mon dos, puis je vide mon sac de cours dans le placard de Matthew et récupère mes clés et mon portefeuille que je glisse dans ma poche.

– Paré l'aventurier british ? Je passe devant ! Surtout ne te laisse pas glisser ou tu vas bruler tes mains.

Je grimpe à nouveau et lui montre comment enrouler et assurer son bras porteur, puis ses jambes. Quand je suis sûr qu'il a compris, je demarre la descente. J'entends alors le verrou commencer à céder. Je dois faire vite où les collégiennes vont boufer mon pote.
Je me désassure à 1 mètre du sol et me lâche, retombant sur mes pattes tel un chat.

– Vas-y matthew. Assures toi et descend !!

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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyMar 2 Jan - 14:54
Race, life’s a race
Forcément que Matthew s’était mis à paniquer à l’idée que ce troupeau déchainé défonce la porte pour tout saccager sur son passage, simplement pour pouvoir approcher leur idole ! Finalement, il était plutôt content de n’avoir jamais été aussi célèbre que lui. Les petites salles qu’il avait remplies à Londres lui avaient largement suffit. Ça lui avait permis de rencontrer Rose après tout. Il préférait de loin être proche des gens qui appréciaient son travail qu’être comme Mathi, à devoir fuir des fans en furie qui voulaient absolument le toucher lui plutôt que de débattre sur les arrangements ou les paroles de son dernier titre. C’était presque triste de voir qu’on préférait la personnalité avant son travail. Non, décidément, c’était bien la dernière chose que Matthew voulait pour son avenir. S’il devait percer pour de bon dans le domaine de la musique, jamais il ne voulait se retrouver à la place de son camarade. Il était bien mieux à gambader tranquillement dans les allées de l’Académie sans se faire interpeller toutes les 5 minutes pour une photo ou un autographe. La célébrité, non merci ! C’était plus un poison qu’autre chose pour quelqu’un comme Matthew.

« Mais c’est pas du tout l’argent le problème ! Je peux payer et je suppose que je suis assuré moi aussi, mais t’imagines si après ça apparaît sur mon dossier ? Ou si jamais on me dit « vous avez dégradé trop de matériel, vous êtes renvoyé » ? Je suis trop bien ici pour être renvoyé moi ! Et si ça arrivait, je ne préfère même pas savoir quel châtiment me réserverait ma grand-mère… »

Matthew frissonna à l’idée de voir sa grand-mère l’accueillir avec un grand sourire avant de lui faire un remontage de bretelles en bonne et due forme. Elle était terrible quand elle le voulait ! Et c’était justement grâce à ce caractère très fort que l’Anglais avait pu remonter un peu la pente et qu’il avait finalement daigné sortir de sa chambre pour se remettre à vivre convenablement après la mort de Rose. Le brun s’approcha de la fenêtre, regardant Mathi faire. Waw. Il n’avait pas le vertige, mais il n’était pas très rassuré quand même en le voyant faire toutes ces acrobaties. Et si jamais il glissait et percutait violemment le sol ? C’était carrément trop flippant ! Mais Matthew avait tendance à aimer tout ce qui était nouveau et c’était bien la première fois qu’on lui donnait l’occasion de fuir du premier étage par la fenêtre grâce à une corde faite de draps ! Il ne pouvait pas laisser passer cette opportunité, il savait qu’il le regretterait sinon !

« Je me disais aussi… J’ai plein d’autres trucs importants ici mais je pense que je vais devoir faire des choix, sinon je vais être trop lourd et la corde va lâcher ! J’espère juste qu’elles ne vont pas tout mettre sens dessus dessous, j’ai plein de partitions pas encore terminées un peu partout. En tout cas, faut vraiment que tu penses à te déguiser pour passer un peu plus inaperçu… Tu ne veux pas te laisser pousser la moustache ? Je suis sûr que ça t’irait bien en plus ! »

Matthew rangea délicatement sa guitare dans sa housse avant d’aider Mathi à construire cette corde de draps. L’Anglais profita du fait que son camarade soit en train d’attacher et de tester la corde pour faire un peu de rangement. Il ne voulait pas que ses précieuses partitions tombent entre de mauvaises mains après tout ! Tous deux parés, le Japonais prit les devants, montrant au guitariste comment bien se tenir pour descendre sans se faire mal ni glisser. Une fois la star en bas, Matthew le fixa, déglutissant difficilement, un sourire se dessinant malgré tout sur son visage. Il adorait les aventures et celle-là promettait d’être inoubliable ! Entendant que la porte n’allait pas tarder à céder, l’Anglais monta sur la fenêtre et fit exactement comme Mathi pour descendre petit à petit, préférant ne pas faire le fou en allant trop vite. Il tenait à sa vie, et plus encore, il tenait à sa précieuse guitare sur son dos. Il ne fallut pas longtemps pour que les demoiselles se penchent à la fenêtre ouverte alors que Matthew était presque en bas. Il ne restait même pas un mètre et l’Anglais préféra sauter à son tour pour ne pas perdre trop de temps, attrapant son camarade par le bras pour se mettre à courir.

« Vite ! Faut qu’on se dépêche sinon elles vont réussir à nous rattraper en faisant le tour ! C’est complètement fou en tout cas ! C’était génial de s’échapper par la fenêtre de ma chambre ! T’avais déjà fait ça avant ? Parce que je ne suis pas sûr que j’aurais pu faire ça aussi bien si tu n’avais pas été là, juste en me basant sur ce que j’avais pu voir dans les films ! »

Matthew était une vraie pipelette et il était assez doué en course vu qu’il faisait partie du club d’athlétisme et qu’il en avait déjà fait de nombreuses années à Londres, mais il préférait attendre d’être hors de portée de cette horde de fans hystériques pour reprendre la parole. Il entraîna Mathi à plusieurs mètres du grand portail de l’Académie avant de finalement le lâcher et se pencher un peu en avant, un poil essoufflé.

« Fiou ! Tu crois qu’on est assez loin du coup ? Elles ne vont pas pouvoir nous poursuivre hors de l’Académie si elles étaient venues pour visiter. J’espère vraiment qu’elles vont avoir préféré essayer de nous pourchasser plutôt que de se venger sur ma chambre. Mes colocataires vont m’en vouloir si leurs affaires sont abîmées à cause de moi… Enfin, bref. On fait quoi maintenant qu’on est là ? Tu veux faire un tour en ville ? On peut peut-être même te chercher un déguisement ! »

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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyMer 10 Jan - 11:45
La musique, dans la peau !
[avec Matthew Bradford]

Ce que pouvait bien penser Matthew de cette horde de collégiennes à mes trousses ne me préoccupe pas du tout. Tout ce qui compte c’est de m’en dépêtrer et c’est vraiment marrant d’impliquer ce mec là-dedans. Il n’est pas très extraverti en dehors du club, mais quand on parle musique on s’entend vraiment bien. Bon le voir toujours collé à Félicia n’arrange pas mes affaires. Tant pis, je crois que je n’ai plus rien à espérer de cette fille. Dommage !
Enfin bref, après un instant de « bugage » de son cerveau mon pote réagit et m’aide. J’avoue que ses préoccupations à propos de son dossier et de châtiment de sa grand-mère me mette perplexe. Il est grave trop sérieux, ce gars ! Faut le dévergonder ! Je ne lui réponds même pas à ce sujet, enchainant sur le plan d’évasion qui se forme dans ma tête.

– Planque tout sous clé dans ton armoire. Allez on y va !

Je ris quand il me propose de me déguiser, voire laisser pousser la moustache. Je déteste ça. Je ne suis pas du genre à passer des heures dans la salle de bain à me pouponner. La preuve, ma coiffe au pétard. Par contre, je sors rarement sans être rasé. C’est vraiment un truc désagréable pour moi. Et les filles, jusqu’à maintenant, apprécie grandement.

Matthew m’étonne en fait, et dans le bon sens. Je le voyais un peu coincé avec ses airs en retrait. Il est sympa et social, sans aucun doute. Mais je n’aurai pas parié sur lui pour déconner. Et bien il semble que mes aprioris soient infondés. Et c’est super fun !

Alors qu’il entame sa descente, les harpies enfoncent la porte et passent la tête par la fenêtre. Amusé, je leur fait un signe.

– Bye ! Bye ! Les filles ! à une prochaine fois !

Oui je suis du genre à narguer. Et alors ?! Rien de méchant ! Juste la satisfaction de m’en sortir à bon compte. J’espère que dans le lot, il y aura la fameuse Miss Gossip pour qu’elle vente mes mérites d’acrobates.

Matt saute un peu affolé par le groupe qui hurle de sa chambre. Je ris à sa question. Et en fait il est aussi vantard que moi ! J’adore !

– Yep ! Je suis un cascadeur dans l’âme. Echapper aux groupies est devenu un art chez moi.

Alors qu’on s’éloigne rapidement vers le portail, je lui illustre mes propos.

– J’ai déjà fait du rappel de ma maison de disque aux USA. J’ai aussi escaladé les toits d’une agence de presse et perdues un nombre certains de fans dans les couloirs infinis de plusieurs studios télé aussi. T’as pas idée du nombre de fois aussi où j’ai fait le mur de l’internat dans mon école précédente !

Nous rions de bon cœur. Ce sont des souvenirs sympas en fait. Des montées d’adrénaline que je n’oublierai jamais.
Le portail passé, on continue à un rythme soutenu jusqu’à quelques rues de l’université. Matt ne m’a pas lâché le bras de notre course effrénée. A croire qu’il panique vraiment ! En fait, il est vraiment inquiet. Ces questions ne laissent pas de doutes. Mais il est étonnant et plein d’humour. Il rebondit toujours pour tourner la situation à notre avantage.

– Ecoute, pour tes colocs ! Je paierais tout dédommagement nécessaire. T’inquiète vraiment pas. Yep allons trouver un coin sympa pour nous poser un peu. Je t’invite. J’ai la dalle. Les émotions ça creuse !

Un bon goûter me fera du bien. Je guide Matthew vers mon quartier.

– Je connais un petit café sympa qui fait des gâteaux super bons. Ça te dit ? Sinon on peut aller chez moi, c’est à côté. Mais jte préviens, j’fais pas la cuisine. Je n’ai que des gâteaux en boite. Et pour le café, j’ai la meilleure des machines qui fait presque tout toute seule.

Je ris parce que moi et la cuisine, ce n’est pas trop ça. Je me contente de commander la plus part du temps. Et pour le café, heureusement que j’ai acheté cette merveille technologique sinon tous les matins ça serait jus de chaussette. Tout en marchant et attendant le choix de mon pote, je le questionne.

– Tu n’as jamais eu à faire ce genre de choses ? T’as pas des fans dans ton pays ? Pourtant tu es un virtuose !

C’est sincère, sans chercher à flatter. Je l’ai vu jouer de n’importe quel instrument si naturellement. Il est clair qu’il a l’oreille absolu, en plus d’être doué pour jouer. Du coup je suis vraiment surpris qu’il ne soit pas une star, si ce n’est internationale comme moi, au moins en Grande Bretagne.

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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyJeu 11 Jan - 12:07
Race, life’s a race
Matthew aimait l’aventure, mais il n’était pas du genre à aller à l’encontre des règles. On l’avait bien éduqué après tout ! Ainsi, jamais il n’avait eu plus que ça l’envie de boire jusqu’à s’en rendre malade ou même celle de se mettre à fumer des substances plus ou moins licites. Malgré son air nonchalant et assez extraverti, il était toujours resté sage, dans les clous imposés. Il ne voyait de toute façon aucune raison d’enfreindre de quelconques règles. Il pouvait jouer la musique qu’il voulait, presque quand il voulait, qu’avait-il besoin de plus ? En tout cas, Mathi semblait bien plus habitué à tout ça. Ça intriguait certes l’Anglais, mais même s’il se laissait tenter cette fois pour jouer les cascadeurs, jamais Ô grand jamais il ne se laisserait embarquer dans des trucs trop gros. Si son collègue lui proposait une sortie en discothèque avec plein d’alcool et des filles, ce serait bien loin de l’intéresser. Là, il voulait juste un peu d’adrénaline. Il ne bafouerait pas ses principes aussi facilement, juste parce qu’il s’entendait bien avec la star.

Quoi qu’il en soit, Matthew s’exécuta et enferma rapidement tout ce qui comptait vraiment à ses yeux dans son armoire, prenant bien soin de mettre la clé dans son portefeuille, portefeuille qui était attaché à une chaîne à son pantalon. Voilà, comme ça, il y avait moins de risques de perdre cette clé, même s’il se retrouvait à gigoter dans le vide, agrippé à cette corde de fortune. Une fois Mathi au sol, l’Anglais entama sa descente, surpris par les têtes des filles qui se retrouvaient juste au-dessus de lui, lui tirant une grimace d’effroi. VITE ! Et le Japonais qui en rajoutait une couche en les narguant ! Matthew s’empressa de sauter au sol écoutant d’une oreille distraite les propos de Mathis, bien trop occupé à l’entraîner jusqu’à l’extérieur de l’Académie. Heureusement que le brun était un coureur assez expérimenté ! Cette course ne l’empêcha donc pas de répondre à son camarade.

« Vraiment ? Tu devrais te reconvertir alors ! Jouer dans des films d’action et d’espionnage ! Ou alors, tu devrais essayer de voir s’il n’y a pas moyen de faire de la « fuite de groupies » un sport national ou international ! En tout cas, je t’admire là-dessus ! Je crois que si c’était vraiment un sport, je serais supra nul ! »

Riant avec Mathi, les deux finirent par passer le grand portail, continuant à courir un peu, juste assez pour s’éloigner de quelques rues supplémentaires. Matthew n’avait pas lâché le bras de son camarade, juste au cas où on les aurait rattrapés. Oui, l’Anglais était un peu flippé. Mais en même temps, il y avait de quoi quand on savait de quoi des groupies étaient capables ! Et puis, même si le guitariste avait un peu peur pour ses affaires, il avait surtout peur pour celles de ses colocataires. Il afficha une petite moue en entendant les mots de Mathi.

« J’espère vraiment qu’on aura pas à en arriver à cet extrême ! Ils vont vouloir me virer de la chambre si ça se trouve ! Enfin, tu as raison, pour le moment, pensons plutôt à nos estomacs, moi aussi j’ai super faim avec toutes ces émotions ! On verra l’étendue des dégâts en rentrant ! Il va falloir attendre un peu par contre… Histoire qu’on ne finisse pas par rentrer alors que les filles sont encore là ! On aurait fait tout ça pour rien sinon ! »

Matthew suivit docilement son camarade qui avait l’air de bien connaître le quartier. Ça avait beau faire plusieurs mois qu’il était là, Matthew avait toujours du mal à se repérer parfois. Le brun pouffa en entendant Mathi lui raconter l’étendue de ses talents culinaires et secoua une de ses mains.

« Oh bah… Tu ne m’as pas vendu de rêve avec tes gâteaux en boîte là ! Je crois que je préfère aller dans ce fameux café du coup ! Et puis, comme ça, ça me fera découvrir un nouvel endroit ! Je pourrai peut-être y emmener Félicia un jour… Et comment tu fais pour manger si tu ne sais pas cuisiner alors ? Tu ne sais même pas faire du riz ou des pâtes ? Et puis, tu sais… En bon Anglais qui se respecte, je préfère de loin le thé au café, désolé ! »

La question suivante surpris Matthew. Ça le touchait qu’une star comme Mathi puisse lui dire qu’il était un virtuose, même si, à force, il s’était habitué à être qualifié de la sorte. Malgré tout, même s’il savait qu’il avait un don certain pour la musique, il n’arrivait pas à se dire que ce mot pouvait vraiment lui convenir. Virtuose… Il n’était pas si doué que ça, pas autant que de grands compositeurs mondialement connus. Il n’était même pas célèbre, c’était pour dire ! Il haussa les épaules, mettant les mains dans les poches de son pantalon.

« Non, jamais ! J’avais un groupe à Londres, mais on ne faisait que des petites salles et on était toujours très proche de notre public du coup, on a jamais eu à faire face à des débordements comme ça. Et puis… Très franchement, j’aime la musique, mais je n’ai pas envie de devenir célèbre je crois. Pas comme toi du moins. Je veux qu’on aime ma musique, ce que je fais, mais je ne veux pas qu’on aime juste la personne que je parais être. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire… Beaucoup de groupies aiment une star pour son physique sans accorder d’importance à son talent ou à ce qu’elle essaie de transmettre. Je trouve ça vraiment dommage. »

Matthew se frotta les cheveux, les ébouriffant davantage. C’était une discussion assez sérieuse pour le coup, ce qui tranchait vraiment avec toutes les conneries qu’il pouvait débiter à la seconde habituellement, mais c’était un sujet qui lui tenait vraiment à cœur et il avait envie de pouvoir parler de ça avec Mathi.

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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyDim 21 Jan - 15:35
La musique, dans la peau !
[avec Matthew Bradford]

Mon camarade m’étonne. Lui qui a toujours l’air sociable mais empreint de son flegme typique des british, je n’aurais pas parié sur lui pour partir dans un délire de ce genre. Par sûr qu’il soit partant pour une sortie nocturne ou une expédition hors limite, mais il m’a quand même emboité le pas, et, étonnamment, avec humour. Certes je m’amuse de son inquiétude répétée vis-à-vis de potentielles dégradations matérielles. Moi ça me passe vraiment au-dessus. J’ai appris de mon père, un de ses rares enseignements utiles, que le fric arrange toujours ce genre de dégâts. Alors je me moque de Matthew, gentiment, et le presse à me suivre.


Alors que je lui explique, succinctement, mais petites aventures de star adulée, Matt semble s’en amuser encore plus. Le voilà qui me suggère de jouer des films d’action ou espionnage.

– Ah bah pourquoi pas ! Ça ne me déplairait pas de devenir acteur. Je ne serais pas mauvais, je pense. J’ai l’habitude. La vie est un immense théâtre ! Par contre pour le sport national, oublie. Je préfère milles fois le Volley !

Je vous entends déjà me dénigrer. Non, je ne suis pas narcissique ! Si peu ! C’est juste un constat. Rien n’est jamais sincère. Ca ne servirait qu’à cumuler des déceptions et peines. La vie est un immense terrain de jeu dont j’aime me repaitre.
Mais par contre je suis surpris qu’il puisse m’admirer pour ça. Ne sachant trop quoi répondre, je ne rebondis pas sur le sujet. Ce mec est un canon, au charme discret mais ravageur. Toutes les filles sont sous le charme, dont la fameuse Félicia ! Donc je pense qu’il n’a rien à m’envier. Et ça ne me gêne pas, tant qu’on peut trouver chacun notre compte dans cette université pleine de jolis lots à explorer.

Alors que je rassure, une nouvelle fois, mon camarade à propos des dégâts matériels nous approchons de mon appart. Je lui propose de prendre un encas après ces émotions. Matthew est pragmatique. Ça me fait sourire. Je ne suis pas sûr que j’arriverai à l’entrainer dans un autre de mes plans foireux mais au moins celui-là nous a amusés et peut-être rapprochés.
J’enchaine sur mes compétences culinaires inexistantes pour que mon pote puisse choisir en toute connaissance de cause le lieu de notre pause. Et j’explose de rire à sa première remarque. Non, je ne suis vraiment pas en mesure de lui vendre du rêve avec mon art de cuisiner. Ça serait plutôt un séjour gratuit à l’hôpital pour intoxication alimentaire, alors évitons.
Alors qu’il m’interroge sur mes capacités à me nourrir, je continue de rire en lui répondant simplement :

– Que dale ! La vente à emporter est mon secret de nutrition. Non, mon pote. Vaut mieux éviter que je mette une casserole sur le feu !

J’acquiesce à sa remarque sur le thé. J’aurai du y penser, puisque monsieur est anglais pure souche. Mais je n’ai jamais pu me faire à ce breuvage. De l’eau chaude ! C’est tout ce que ça m’évoque. Je n’aime vraiment pas ça. Mais le café, où je le conduis, doit bien servir ça.

Alors que je guide Matt vers mon squat habituel, je l’interroge sur sa musique, sa vie à Londres en tant que musicien. Je suis étonné, sincèrement, qu’il n’est pas de groupies. Ce mec est un génie de la musique. J’apprends plus avec lui et son feeling musical, qui complète assez bien le mien, que pendant ces cours universitaires. Rien que pour ça, je ne regrette pas mon choix d’école.

Et l’anglais m’étonne encore plus en m’apprenant avoir été au sein d’un groupe. Aujourd’hui je sais que ce n’est pas du tout dans ce type de configuration que je me sens le mieux. Mais je n’aurais pas imaginé mon pote dans un groupe. Il fait tellement classique. Certes c’est le mec hyper sympa avec tout le monde, mais je sens qu’il cache beaucoup ce qu’il est vraiment. En fait c’est quand il est seul avec Félicia, que je vois qu’il a beaucoup d’émotions à cacher. Oui, je les espionne ! Quoi ? Jaloux ? Ne me faites pas rire. Je suis juste curieux de comprendre pourquoi la petite me rejette et pas lui. Oui, bon, je sais pourquoi, mais ce n’est pas ma faute – si peu – et puis je n’arrive pas à lacher prise. Il faut dire qu’elle a quand même de sacrés arguments ! Et ce n’est pas cool qu’elle lui en fasse profiter et pas moi ! Oui, bon ça va. Il ne l’a jamais touché, autrement que très pudiquement. C’en est même écœurant de voir tant de miellieuseries. Mais ça m’amuse. Je ne leur veux aucun mal. Grand bien leur fasse s’ils s’entendent bien. Mais c’est usant de les voir faire un pas en avant et deux en arrière. On dirait des gosses de 14 ans qui apprennent à gérer leur coup de cœur.

Enfin bref ! Pour une fois qu’on est entre mec, je vais d’ailleurs en profiter. Voyons voir comment la discussion tourne.

On arrive au café, j’entre et vais directement à la table du fond que j’affectionne pour m’accorder ma tranquillité.

– Les petites salles c’est cool pour la proximité. Je te l’accorde ! Mais faire un stade de 5000 personnes c’est tellement grisant, t’as pas idée. Et puis les groupies ça se gère, tu sais. Mais je comprends que ça ne soit pas ton truc

Je détache ma guitare et la pose délicatement à plat sur une chaise à côté de moi. Puis je me laisse choir sur la banquette. Oui, mon cul n’a pas besoin d’autant d’attention que ma guitare en l’instant !

– Tu sais je n’suis pas si narcissique que j’y parais.

Wouai bon, ça va le faire surement rire, mais ce n’est pas faux. Et puis je ne suis pas du genre langue de bois.

– J’apprécie de plaire, je ne vais pas te dire le contraire. Mais ce qui m’importe avant tout c’est ma musique, telle que je la vois, la sens, la joue, la conçois. C’est pour ça que j’ai fait ce deal avec cette maison de disque. Je ne suis pas venu dans cette université pour jouer les stars adulées. Je veux faire des rencontres musicales différentes, travailler mes chansons, développer mes compétences en musique. Ça ne me gêne pas si mon aura de star en prend un coup, ni de ne pas revenir au-devant de la scène comme avant. Alors je comprends très bien ce que tu dis, mec ! Les seules groupies avec qui je prends vraiment le temps de parler sont celles que je qualifierais plus d’admiratrices musicales, celle qui te parle de ta musique et ton interprétation avant de s’extasier devant ton physique. Et il y en a. Ce sont souvent des timides. J’ai pris le don de les repérer dans un tas de fans. Mais il y a des moins farouches. J’avoue que concilier musique et sexe est aussi un kiffe absolu. Mais ça n’est qu’éphémère. Ce que je préfère par-dessus c’est que des musiciens, des vrais, des pros, des sensibles, apprécie ou critique ma musique. J’aime quand quelqu’un n’aime pas ce que je fais, mais sait m’étayer son avis avec de bons arguments musicaux. C’est ça qui me fait aussi progresser.

Il n’est pas dans mon habitude de parler autant. Surtout avec Matthew et Félicia, en général on joue. On parle juste pour choisir ce qu’on a envie de jouer ensemble ou pour demander l’avis des autres sur une compo personnelle. On n’a jamais trop pris le temps de parler les uns des autres, de nos vécus, de nos ressentis. Disons que pour ce qui est de Félicia, on s’est à peu près tout dit à ce sujet. J’attends de voir si elle se calme et si elle verra un jour au-delà des apparences. Matthew lui c’est différent, il n’a pas l’air d’avoir d’apriori sur moi, mais il n’est pas du genre confidence pour confidence non plus. Donc on se contente de faire de la musique.
Mais avec la course poursuite, les mots viennent naturellement. Je ne suis pas habitué à ce genre de confidences, et je ne le ferai pas avec n’importe qui en tout cas !

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Matthew Bradford
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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyJeu 8 Mar - 11:19
Race, life’s a race
Matthew s’amusait vraiment beaucoup en compagnie de Mathi lors de cette escapade un peu risquée qui lui avait valu de quitter sa chambre au premier étage par la fenêtre, grâce à une corde faite de draps. On ne voyait ça que dans les films, alors le vivre pour de vrai avait vraiment comblé l’Anglais qui adorait vivre de nouvelles aventures, découvrir de nouvelles choses. Bon, il y avait quand même des limites à la découverte hein ! Jamais on ne pourrait réussir à le convaincre de venir à une soirée pour se retrouver ivre mort ou complètement défoncé par la drogue. Matthew aimait malgré tout avoir la maîtrise de son corps et de sa tête. En tout cas, la réaction de Mathi concernant une possible reconversion en acteur fit à nouveau rire le guitariste. Il ne doutait pas une seule seconde que son camarade ne réussisse pas à jouer la comédie. Est-ce que toutes les stars médiatisées étaient comme lui ? Tellement habituées à jouer et à mentir que ça devenait presque inné ? En tout cas, ça confortait vraiment Matthew dans son souhait de ne jamais devenir aussi célèbre que Mathi. Rester dans l’ombre, ça lui allait parfaitement du moment qu’il pouvait vivre de sa passion pour la musique.

Et Matthew ne put s’empêcher de rire à nouveau alors que son camarade lui expliquait comment il parvenait à se nourrir malgré ses talents catastrophiques en cuisine. Il fallait dire que l’anglais n’était pas hyper doué lui non plus, mais il connaissait les bases. Il savait faire cuire du riz, des pâtes, des œufs, des légumes, de la viande et du poisson. La cuisson n’était jamais parfaite, mais ça restait potable. Par contre, il n’était pas certain de réussir à faire des trucs un peu plus élaborés avec des sauces ou même de la pâtisserie. Là c’était un niveau bien au-dessus de ses compétences ! Les deux compères finirent par arriver au fameux café, Matthew suivant tranquillement Mathi jusqu’à la table du fond pour s’y assoir. Et là, l’Anglais fut un peu surpris d’entendre un tel débit de paroles sortir de la bouche de son vis-à-vis. En y repensant, ils se côtoyaient depuis un moment, mais à part pour jouer ensemble, ils n’avaient jamais vraiment échangé sur qui ils étaient. Le guitariste esquissa un petit sourire. Il avait été surpris, mais ravi de voir que Mathi lui exposait aussi facilement ce genre de choses assez personnelles. C’était signe qu’ils se rapprochaient non ? Peut-être même qu’ils pourraient devenir amis ! L’Anglais commanda un thé quand la serveuse s’approcha, en profitant pour demander aussi une tarte au citron meringuée pour boucher son petit creux.

« Je te comprends tout à fait Mathi ! Et je me rends compte qu’on est peut-être pas si différents que ça toi et moi finalement ! On a juste pas le même rapport avec les autres, pour le sexe surtout, mais aussi pour ce qui est d’être sur le devant de la scène ou rester dans l’ombre. Mais j’apprécie aussi énormément de pouvoir échanger avec des gens qui ont des avis constructifs sur ma musique. Les critiques négatives aident bien souvent plus à avancer que les gens qui se contentent de te dire qu’ils adorent ta musique sans pouvoir expliquer le pourquoi du comment. »

L’Anglais marqua une petite pause. Il avait bien envie de lui dire qu’il avait aussi pu échanger pas mal avec des fans quand il avait son groupe, et que c’était comme ça qu’il avait rencontré Rose, la femme de sa vie, qui l’avait quitté aussi brutalement qu’elle y était entrée, mais son cœur se serra à cette seule pensée. Parler d’elle reviendrait à parler de sa mort et même s’il appréciait que Mathi se soit confié à lui, il ne se sentait pas prêt à faire de même. Simplement y penser lui provoquait une douleur lancinante dans la poitrine, alors qu’est-ce que ça serait s’il décidait d’en parler ? Il sentait qu’il ne pourrait pas s’empêcher de laisser quelques larmes couler alors plutôt que de rendre la conversation larmoyante ou un plus dure, Matthew préféra parler d’autre chose, chassant bien vite cette mélancolie que son visage venait d’afficher brièvement.

« Et du coup, tu as de nouveaux projets de musique ? Un nouvel album peut-être ou autre chose ? Si jamais je peux t’aider à quoi que ce soit, hésite pas surtout ! Je ne fais rien de spécial moi à part quelques petites compositions pour mon plaisir personnel, mais ça pourrait être sympa de travailler ensemble sur un vrai duo non ? »

Et voilà, Matthew avait retrouvé son sourire ! Bon, il ne pouvait pas nier que son cœur le faisait encore atrocement souffrir, même s’il souriait, mais il ne voulait pas que cette aventure totalement folle se termine par une discussion qui ne resterait pas dans le même ton. Et puis, une fois servis, les deux jeunes gens continuèrent à discuter un moment de musique, exposant leurs points de vue, leurs rêves d’avenir, leurs projets… Cette discussion était vraiment passionnante et l’Anglais sentait qu’il pouvait vraiment se faire un ami en la personne de Mathi. Son côté dragueur invétéré ne le gênait pas, ils partageaient le même amour pour la musique et puis… si tout le monde se ressemblait, la vie serait bien moins amusante non ?

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La musique, dans la peau ! |PV Mathi| EmptyMar 3 Avr - 18:11
La musique, dans la peau !
[avec Matthew Bradford]

C’était vraiment drôle d’échanger des anecdotes avec Matthew. Il me surprend. Finalement il n’est pas si coincé que ça dans la vie. J’ai bien cerné qu’un passé douloureux l’habite. Et je ne l’en blâme pas de porter ce masque continuellement. Par contre je finissais par me demander s’il savait vraiment s’amuser en dehors de la musique. Certes je mesure qu’il n’est pas le genre à trainer des heures en boite à boire ou à draguer. Mais les blagues potaches ou les évasions rocambolesques semblent entrer dans son potentiel d’amusement.


Je crois que mes « talents » culinaires finissent d’achever mon pote. On est hilare. Et je lui déconseille vivement de vouloir tester.

– Tu seras toujours le bienvenu chez moi, mon pote. Quand tu veux ! Mais par pitié apportes de quoi manger. Déjà cuit et ne demandant qu’à être réchauffé, j’entends !

Je souris en le voyant commander son petit thé d’anglais et sa petite tarte guindée, alors que je demande un double expresso et un bon gros brownie au chocolat.

– Oui j’ai bien compris qu’on a de sacrés différences de vie. Mais ça n’empêche pas de bien bosser ensemble. Je suis un coureur de nénette. Ouais, je l’assume totalement ! Pourquoi me fixer ou m’attacher ?! Mais s’il y a un truc qui passe au-dessus de tout c’est la musique. Et je reconnais un bon musicien quand j’en vois un !

Je lui adresse un clin d’œil. Mais je me tais. Je vois qu’il souhaite m’en dire plus. Sauf que de nouveau, son visage se voile de cet air nostalgique ou mélancolique qui le caractérise tant. Je ne sais pas ce qu’il a vécu, mais je mettrais ma main à couper que le pauvre idiot est tombé amoureux de la fille qu’il ne fallait ! Ne jamais tomber amoureux ! C’est ma règle d’or ! Et elle me réussit bien depuis quelques années.
Finalement Matthew rebondit sur la musique et se tourne vers mes projets à moi. Je me demande vraiment s’il se construit de vrais projets de vie. Mais ça ne me regarde pas. Ça ne m’importe pas non plus, à vrai dire. S’il se décoinçait déjà un peu pour sauter notre présidente ! Bref ! Continuons à parler musique, ça me va !

– J’ai pour contrat de livrer un nouvel album dans trois ans et de collaborer à la réalisation de trois albums de star montante. C’est le deal pour le financement de mes études ici. Pour l’instant, j’ai déjà quelques compositions bien ébauchées. Mais je travaille à l’heure actuelle sur la réalisation d’un album pour une nouvelle jeunette. Je peux te faire écouter si tu veux. Mais attends-toi à plus de la variété pop que du rock. Ça serait sympa d’avoir ton avis. Et je serai ravi de travailler un duo avec toi. Qu’on le mette ou pas sur un album, le choix te reviendra. J’adore travailler, échanger, créer. Ce sont les mélanges du genre qui enrichissent.

Content que mon nouveau pote ait retrouvé son sourire d’anglais (ouais je ne sais pas comment qualifier autrement ce sourire de charmeur qui s’ignore avec cet air typique du flegme anglais),  je lui propose alors de passer la prochaine journée de libre à mon studio. Je lui énumère tous les instruments que j’ai à ma disposition.
Cette journée partait dans un tour assez chaotique, mais finalement ça m’a permis de discuter un peu plus avec l’anglais, sans Félicia dans les parages, et de nous découvrir un peu plus. Je suis ravi d’avoir un vrai pote de musique. Je sens qu’on peut s’enrichir vraiment mutuellement sur ce plan.

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