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[Fic]Une lumière dans le sable.

Soren Haruka
Soren HarukaSurveillant
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[Fic]Une lumière dans le sable. EmptyVen 29 Oct - 1:53
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- Laissez-moi vous compter une histoire, la mienne pour être honnête. Il y a bien longtemps de votre époque, dans les déserts de Perse. J’ai grandi dans la grande cité de Yokul, là où se trouvait le grand palais du sultan. Avec ma sœur, nous étions de simple marchand, sans aucune autre ambition. Mais un jour, tout à changer, car cette histoire, que vous le croyez ou non, est l'histoire d'un miracle !

9ème siécle après J-C.

Le sable brûlant volant en vent, un jeune voyageur approchait de la cité, tirant un dromadaire par la bride. Plusieurs poches remplies d’eau pendaient sur les flancs de la bête ainsi que tout un tas d’équipement. Il était vêtu légèrement, un long pantalon blanc et des bottes. Le torse nue recouvert d’une cape et un sabre à la ceinture. L’inconnu observa la cité de ses yeux bleus, son visage étant recouvert jusqu’à son nez, seul des cheveux noirs sortait de sa capuche.

- On y est Téqar, retour à la civilisation.

L’animal beugla et l’inconnu l’observa pour lui caresser la tête en lui assurant que ce ne sera pas long. Juste le temps de vendre ce qu’il avait apporté et ils repartiraient d’ici peu. Quoi que… en observant l’horizon, il aperçut un mur de sable au loin… Une tempête.

- Génial… Finalement, on va rester au moins pour la nuit.

Il reprit sa marche vers la cité après un profond soupir.

********
Le marché était particulièrement agité, tout le monde se bousculant pour faire des achats. L’inconnu se dirigea vers une petite échoppe où il avait l’habitude de vendre son eau. Deux jeunes marchands qui étaient bien contents de pouvoir compter sur lui pour le réapprovisionnement. Un frère et une sœur de ce qu’il avait compris, deux enfants d’un garde royal qui tachait de prendre soin d’eux au mieux en leur donnant de quoi subsister sur sa solde. Pourquoi eux, car le porteur d’eau tenait à ce que la denrée rare qu’il amenait ne soit pas revendue à prix d’or et que les marchands favorisés les pauvres avant tout. L’inconnu n’avait que de bref échange avec eux et ils le traitaient en ami la plupart du temps.

C’était la sœur aujourd’hui qui l’accueilli et d’un grand sourire, elle s’approcha pour observer les poches, lâchant avec une moue désapprobatrice.

- Il y en a moins que d’habitude.

L’inconnu baissa le tissu qu’il avait sur le visage et dit avec un sourire désolé.

- Je sais, le puits ou je me rends est presque à sec Aria.
- Kion, je ne vais pas pouvoir te payer autant pour ça… Je voudrais, mais…
- Ne t’en fais pas, tant que j'ai assez refaire un allée-retour, ça ira. Ton frère n'est pas là ?
- Il est avec sa belle, enfin, ce n’est pas officiel ! Mais c’est en cours, si tu vois ce que je veux dire. Mais il ne devrait plus tarder.
- Tant mieux pour lui. Je te laisse prendre ton eau, il faut que je passe m’acheter des vivres pour mon prochain tour.

Kion tenta un sourire, mais c’était raté et avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit d’autre, un bras s’abattit sur ses épaules. Le frère venait d’arriver et ne s’était pas privé pour saluer le porteur d’eau. Ce dernier repoussa le bras et s’écarta sans aucune hésitation puis fixa les deux têtes blondes qui l’observaient habillé de leur vêtement léger de soie coloré. Aria donna un coup de coude à son frère qui sourit à pleine dent. Annonçant une nouvelle.

- Ça y est, elle a dit oui ! On doit se revoir après la fête.
- La fête ?
- Oui, la tempête de sable passe à côté, du coup, nous allons pouvoir voir un spectacle en place publique.
- Je vois.
- Tu devrais venir, passer ta vie dans ce désert ! Ce n’est pas sain, aller, je suis sûr que tu pourras trouver une … voir même deux filles pour te tenir compagnie ensuite !
- Ça ne m’intéresse pas Alander. Je veux juste…
- Repartir au plus vite, être seul, oui, on sait. Allé, de toute façon, avec Aria, on ferme la boutique ! Tu n’auras pas ton argent avant demain. Décret du sultan ! Tout le monde à la fête.

Aria pesta contre ça. À raison… Kion savait que le sultan ne rendait pas vraiment la tâche facile à ses habitants. Déjà en accaparant les rares sources d’eau dans la ville, mais en plus en imposant taxe sur taxe. Le jeune homme était bien content de sa condition au final, il était libre d’aller et venir entre les villes. On ne lui laissa pas vraiment la liberté de décider pour sa soirée et il dut se rendre à la fête… Pas du tout forcé.

********

Une estrade était en place et tout le monde buvait ou mangeait. Si le sultan faisait oppression sur tout ce qui était vital dans la ville. Il savait aussi organiser des fêtes généreuses en vivre et calmer les éventuelles révoltes dans l’œuf. Sauf que pour Aria et Alander, ce n’était pas normal, tant de vivre gâcher. Cependant, une fête, c’était le moyen de se remonter le moral et d’oublier le travail. Kion lui, resta en retrait, une coupe d’alcool dans la main, son visage fermé comme d’habitude. Aria du donc aller le tiré de sa morosité en s’approchant avec un sourire avenant.

- Tu ne viens pas voir les danseuses ?
- Non.

Baf, première claque, mais la blonde n’en démordit pas.

- Eh ! Tu n’en a pas marre de tirer la tronche tout le temps et de rester seul dans ton coin ? Aller vient voir, en plus, on va pouvoir voir la possible futur femme de mon frère sur l’estrade. Elle danse vraiment bien.
- Possible ? Je croyais que c’était sûr.
- Elle peut encore refuser ! Tu viens !

Ce n’était même pas une question, le jeune homme n’eut pas le choix et fut attiré en plein milieu du monde. Il se raidit, mais se concentra sur l’estrade tout en écoutant la discussion des têtes blondes. Des danseuses se présentèrent et très vite, le spectacle s’enchaîna. Kion devait l’admettre, elle était douée. On lui montra d’ailleurs la promise, une femme aux cheveux clairs également, appliquant une danse du ventre très bien chorégraphié. Alander était aux anges et Kion leva les yeux au ciel… Ce type draguait tout ce qui bougeait en réalité.

- Vas-y Arul, tu es la meilleure.

Kion observa un peu les alentours, sa nuque se refroidit d’un coup. Des gardes armées s’étaient montré dans un coin de la place et un homme assis dans un siège à porteur observa les danseuses, en montrant une du doigt.

- Aie… Ça ne sent pas bon ça. Aria, Alander, il faut que vous …

Trop tard, les gardes avaient atteint la scène et indiqué à la promise de descendre. Elle était désignée pour devenir une concubine… le genre d’offre qu’on ne pouvait pas refuser en revanche. Kion saisit le bras du blond et l’empoigna si fort qu’il manqua de lui faire mal. Aria eut le même réflexe. En vain, il se dégagea et tenta d’aider sa belle… qui ne s'était pas privé d'envoyer un bon coup de genou bien placé dans le premier garde qui l'avait touché. Elle ne faisait plus vraiment le poids contre les trois autres.

Il fut rapidement mis en déroute aussi et poursuivit par les gardes restant qui ne maintenait pas sa belle. Par chance, il était vif, rapide et en cours de parcours, Kion qui avait pris des raccourcis parvint à l'aider. La nuit fut longue, supporter le blond en pleine crise de nerf n’était pas de bon goût pour le voyageur. Ils dormirent très mal dans une cachette improvisé.

********

Le lendemain, ils revinrent à la boutique et Aria fut soulagée pour son frère. Il n’avait rien. On remercia le jeune homme qui était intervenu, ce dernier repoussa toute forme d’affection et dit d’un ton froid. Alander s'ennerva dans un premier temps mais...

- Tu ferais mieux de l’oublier, Ander, ce que le Sultan veut, il le prend. Seule la mort attend ceux qui sont en dessous de lui. À part espérer un miracle, tu vas devoir….
- Oui ! C'est ça ! Un miracle ! Tu n'a rien d'autre en stock ? Il n'y a que dans les histoires que ... Oh !

Il partit presque aussitôt laissant sur le carreau les deux autres. Kion l’observa d’un air blasé et soupira en ajoutant.

- Bon, moi, j’ai des vivres à acheter. Bon courage à vous deux et je lui souhaite de vite rebondir.

Il prit congé sans attendre. Cependant, rien ne semblait se passer comme il l’aurait souhaité. Le jeune homme n’avait qu’une hâte, retourné dans le désert et savourer le silence. Rien de tout ça, on lui indiqua qu’une jeune femme blonde était venue pour le trouver alors qu’il scellait sa monture. Ça faisait à peine deux heures qu’il l’avait quitté et Aria était de nouveau devant lui, essouflé comme pas possible.

- Kion ! Il faut que tu m’aides ! C’est … mon crétin de frère ! Je n’avais pas compris au début… mais …
- Je ne comprends rien, reprend ton souffle.
- Il … il a disparu. Je … crois qu’il est parti chercher la lampe.
- La quoi ?!
- La lampe … de la legende. Notre père nous raconter souvent cette histoire. La lampe du Djinn. Celle qui accorde des voeux.

Kion fronça les sourcils et hésita à demander.

- Ne me dis pas que …
- Il est parti dans le désert !

Le jeune homme se détourna et se remit à attacher les diverses cordes à l’animal avec un calme plus qu’affiché. La sentence tomba.

- Il est déjà mort. Le désert va le manger.

Aria ne l’entendit pas de cette oreille et insista pour qu’il parte à sa recherche. Kion connaissait bien le désert, il était l’un des rares à justement pouvoir le sauver. Mais le jeune homme n’entendit rien, concédant que si Ander était assez fou pour risquer sa vie, alors rien ne pourrait le sauver. Cependant, la suite, déstabilisa quelque peu le porteur d’eau.

- Ok ! Tu veux la jouer comme ça. Je t’offre ma main, si tu me ramènes mon frère. Je deviendrais ta femme et d’ailleurs, voilà un acompte, comme ça, tu n’as plus le droit de refuser !

Elle releva son haut, laissant voir ce qu’elle avait en dessous sans aucune pudeur. Kion écarquilla les yeux sous la surprise et lorsque le tissu retrouva la peau de la jeune femme, il lâcha d’un ton contraint, plus car il essayait de ne pas penser à la tristesse de la blonde qu'autre chose. Elle était au aboie... Il l'avait bien comprit... Et il était trop gentil aussi. Elle pleurait et c'était la première fois qu'il voyait ça.

- Vous m’énervez ! Tous les deux ! Je vais le sauver ton fou de frère. J’imagine qu’il est parti vers l’est s’il se base sur la légende… Tu peux prier pour que je retrouve sa trace, ce n’est pas gagner. Allé Téqar ! En route… On change nos plans.

Il se hissa sur la bête après avoir enfilé sa cape et rabattue la capuche. Puis, prit la route du désert, pour y rechercher un fou.

********

- Cette histoire a débuté comme ça… J’ai erré dans le désert pendant plusieurs heures et mes pieds m’ont atrocement brûlé. Mais croyez-moi, on était loin d’être prêt au voyage qui nous attendait, Kion et moi.

--- Fin de la 1ère partie---

(Hrp : Petit délire que j'ai voulu me faire, en esperant avoir bien reussis à planter le décors xD Il y aura une suite bien entendu mais j'espère que vous aurez bien aimé jusque la :) Ps : j'ai pas fais gaffe en postant, je croyais être connecté avec Akio ^^ )
Akio Kuroi
Akio KuroiUniversité • 2ème année
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[Fic]Une lumière dans le sable. EmptyMer 10 Nov - 1:33
Partie 2

- J’ai erré dans le désert presque toute la journée, réalisant mon erreur peu à peu. J’avais été idiot de vouloir croire que les légendes puissent être une réalité. Mais après l’enlèvement de la femme de ma vie, je n’avais plus que l’espoir. Par chance, Kion était parvenu à me retrouver, j’ignore comment il a fait, ni comment il a toujours su survivre dans ce brasier. Cependant, il m’annonça une nouvelle que je n’aurais pas souhaité entendre.

********

- On est perdus…

Alander observa le porteur d’eau qui lui sembla bien défaitiste d’un coup. Le blond demanda des précisions en espérant que ce ne soit pas aussi dramatique que les trois petits mots qu’il venait de prononcer. Priant au plus fort de son être que ce n’était pas si terrible. Kion baissa doucement le tissu qu’il avait devant la bouche et soupira tout en cherchant de l’eau sur son chameau.

- Cette portion du désert est souvent évitée. On prétend que les étoiles ne peuvent y être observées pour une raison inconnue. Sans étoile, pas de direction. Tu sais ce que ça implique de ne pas pouvoir trouver son chemin dans un endroit comme celui-ci ?

Les dunes s’étendant à perte de vue, le jeune homme n’eut aucun mal à s’en faire une vague idée. Mais cependant.

- Tourner en rond ? Il n’y a pas un autre moyen que par…
- Non aucun à ma connaissance, on est perdu… et c’est grâce à monsieur « J’ai foncé dans la déserte tête baissé ». Qu’est-ce qui t’a pris sérieusement de faire ça ? Tu voulais te suicider ?

Alander était un peu gêner par la dureté des paroles de Kion, mais il n’avait pas tort et il joua des pieds sous le coup de sa honte. D’autant plus s’il lui expliquait les raisons qui l’y avaient poussé. Le blond s’y risqua.

- Il y a une légende qui prétend qu’un Djinn serait perdu dans le désert et qu’il pourrait exaucer des vœux. J’ai pensé que …

Un blanc, Kion soupira et reprit la marche sans attendre la suite. Il n’eut plus qu’à le suivre. Durant trois jours, ils errèrent entre les dunes et dormant sous une tente la nuit. Alander pu rapidement constaté que Kion menait une vie bien triste, pourtant, il ne semblait pas s’en plaindre. Chacun de ses passages en ville était souvent très court. Le porteur lui avoua qu’il n’aurait plus assez d’eau d’ici le lendemain et que ce serait le début de la fin s’il ne trouvait pas rapidement une ville ou une oasis. Le blond ajouta dans le champ des possibles.

- Ou une grotte !
- Pourquoi une grotte ?
- Ben selon la légende, le Djinn serait au fond d’une caverne et …
- Arrête avec cette histoire !

Kion était à bout, il allait mourir à cause d’une vulgaire légende et à cause d’une personne trop bête pour y croire. Combien même, il ne voulait pas de mal à Alander, là il était juste à bout… Sa colère explosa.

- Faut vraiment être un gamin pour croire à des idioties pareilles ! Est-ce qu’on t’a dit qu’un génie se cacher dans la profondeur d’une caverne aux merveilles ?! Hein ?! Pourtant, je ne vois que du sable ! Encore plus de sable quand je lève les yeux tout ça à cause de toi !!! Tu nous as juste condamnés pour des histoires de gosses !!! Ah non, mais attends, je vais jeter un coup d’œil quand même ! Ben non, je ne la vois pas ta grotte ! Elle est merveilleuse ta caverne !

Il s’arrêta, car le souffle lui manquait, mais le blond savait que s’il y avait un moment où il fallait y croire, alors c’était probablement maintenant. Un étrange grondement se fit sentir sous leurs pieds et d’un coup, le sable se déroba et ils furent engloutis.

********

Lorsque Kion ouvrit les yeux, tout était sombre sauf un trou lumineux sur un plafond bien trop haut pour être atteint. Il secoua Alander pour l’aider à se réveiller puis se redressa. Le blond se redressa et ne manqua pas de dire d’une voix plutôt fière de lui.

- Ouais ! Je confirme, elle est merveilleuse cette cave…
- Oh, ça va, n’en rajoute pas !

Kion soupira et observa le trou en hauteur, comment remonter… Téqar avait dû s’écarter à temps, car il n’était pas en bas avec eux. Il observa aux alentours, pas d’issue et remarqua un point d’eau assez large… Presque un grand bassin. Le jeune homme tendit alors le doigt en affirmant.

- C’est sûrement un canal souterrain, avec de la chance… en nageant un peu, on devrait probablement trouver une issue.
- Euh ouais, mais moi, je ne sais pas trop comment faire, tu sais.
- Attends, tu vis dans un désert et tu ne sais pas nager.

Kion marqua une pause le temps de la réflexion puis avoua d’une voix blasée.

- En fait laisse tombé, dis comme ça, c’est plutôt logique… Bon, ne bouge pas d’ici je vais aller voir.
- Bien sûr ! Tu crois que j’ai le temps pour un petit saut en ville ? Non parce que sinon, je ne vois vraiment pas où je pourrais aller tiens !

Kion ne réagit pas, se content d’un petit sourire amusé tout en se débarrassant de sa longue cape, son sabre et il plongea presque aussitôt. Ce n’était pas facile de s’y retrouver avec la pénombre ambiante plus grande sous l’eau. Il tâtonna un moment avec les mains sous l’eau, remontant prendre de l’air et replongeant aussitôt, faisant sursauter son ami presque à chaque fois. Mais pas d’issue… Il désespéra rapidement. Ses mains trouvèrent cependant quelque chose, un objet en métal ? Lorsqu’il remonta, le porteur d’eau présenta l’objet à Alander avant de replonger presque aussitôt. Ce dernier n’ayant pas vraiment beaucoup plus d’occupation, nettoya l’étrange trouvaille, frottant le sable mouillé dessus.

À l’instant où il avait presque enlevé tout un côté, il réalisa que c’était une lampe. Alander sourit en se disant qu’ils auraient un moyen de s’éclairer cette nuit au moins. Cependant, alors qu’il passa son pouce sur d’étranges inscriptions, l’objet se mit à luire bizarrement. Une explosion de fumée lumineuse s’en suivit ce qui alerta même Kion qui se trouvait sous l’eau. Lorsqu’il sortit la tête de l’eau, une voix féminine se fit entendre au milieu de la purée de pois.

- Ah, ça fait du bien de prendre l’air ! Sérieusement, ils auraient pu me mettre des fenêtres au moins !

Alander poussa un cri de surprise et Kion sortit de l’eau tout en posant la main sur son arme. Mais la voix l’interpella.

- Alors on m’invoque pour tenter de me découper maintenant ?! Vous les humains, ça s’arrange vraiment pas avec le temps !
- Mais qu’est-ce que … tu es ?

La voix du blond était tremblante, mais il n’avait pas lâché l’objet pour autant. Kion observa la fumée se dissiper et remarqua une nouvelle silhouette dans la grotte… Une femme ? Elle avait des cheveux noirs et des yeux… C’était une couleur naturelle ça ? Ainsi qu’une longue tenue bleue, une robe ? Non, c’était un peu court. Il fallut un moment pour que les deux humains percutent et la femme expliqua ensuite la situation dès l’instant où les esprits étaient un peu calmés, assis en tailleur face aux deux humaines. Kion avait remis ses affaires sur lui, mais n’en croyait pas ses yeux et surtout… Il ne pouvait pas croire que le blond avait eu raison depuis le début…

- Pour commencer, lequel d’entre vous est mon maître ? Ah oui, l’ahuri la ! D’accord ! Donc, pour faire simple, je m’appelle Nahr et je suis ce que vous appelez un génie. En résumé, je peux t’accorder 3 souhaits… enfin, dans la limite de mes pouvoirs bien sûr.
- De tes pouvoirs ? Genre n’importe lesquelles ?
- Eh bien … J’ai plusieurs règles que je ne peux pas violer et je risque d’être beaucoup plus faible là-haut si c’est toujours un désert.
- Comment ça se fait ? Je ne pensais pas qu’une Djinn pouvait être faible !
- Sauf que c’est une Djinn d’eau, si on l’éloigne de son élément, elle n’aurait pas la totalité de son pouvoir.
- Oh, qu’il est bien renseigné celui-là ! C’est rare qu’un humain le sache du premier coup.
- Vu ma profession, je me dois de savoir tout ce qui touche à l’eau.
- Ah ? Tu fais quoi ?

Téqar, qui n’avait pas tout suivit depuis l’ouverture était resté à proximité du trou lorsqu’il entendit un cri féminin plein de colère s’élever depuis la grotte.

- COMMENT OSES-TU ?!!
- Ah ben oui Kion, si c’est un djinn d’eau, je comprends qu’elle prenne mal la chose.

La Djinn était rouge de colère, mais Kion soutint son regard, nullement effrayé. Il lâcha d’une voix froide.

- J’ose ! Car il faut bien que quelqu’un… il faut bien vivre ! On ne peut pas tous avoir des pouvoirs inconditionnels qui nous empêchent de mourir de faim ou de soif !
- Ça, c’est ton problème mortel, l’eau est sacrée ! Ce que tu fais est un crime !

Elle nota une hésitation, qu’allait-il dire ? Quoi qu’il en soit, Alander réorienta la conversation en avouant ce que Kion n’avait pas osé dire à la Djinn.

- Sois indulgente Nahr, sans lui, les habitants des quartiers pauvres n’auraient pas suffisamment d’eau pour vivre.
- Ouais ouais… Du coup, toi, c’est Alander et l’autre crétin, c’est Kion si j’ai bien compris … Kion ? C’est marrant, je verrais bien un petit chat porter ce nom… Ou un lionceau plutôt.

Nahr avait rapidement oublié sa colère pour un état plus pensif. Puis on revint rapidement au sujet le plus préoccupant. Les vœux ! Donc elle expliqua tout ce qu’il fallait savoir. D’une voix irrité, elle confirma aussi qu’elle ne pouvait pas refuser si jamais un vœu. Alander eu rapidement des étoiles dans les yeux en observant la demoiselle de haut en bas qui mit aussitôt ses bras pour couvrir sa poitrine. Malgré qu’elle portait des habits, elle se sentit déshabillé du regard d’un coup.

- Eh oh ! Faut pas te gêner surtout !
- Alander ! N’y penses même pas ! On a plus important que tes désirs lubriques. Dit moi Nahr, tu penses pouvoir nous sortir d’ici ?
- Je pense ?! Tu n'as rien écouté à tout ce que je viens de dire ou quoi ? Bien sûr que je peux. Maitre, si tu fais le vœu que tu as en tête, je te garantis qu’un coup de pied à la fesse de ma part suffira à te donner de l’élan.

Alander hésita un bon moment avant de vouloir gâcher son premier vœu. Ils n’avaient pas vraiment le choix cependant, le destin intervint et l’ouverture s’élargit, sûrement grâce au va-et-vient du chameau qui avait fini de fragiliser la structure. Le sable qui s’écroula fini rapidement par faire une pente vers l’ouverture désormais aussi large que la caverne. Le blond rigola et dit d’un ton amusé.

- Tu as été rapide dis-donc, je n’ai même pas eu le temps de formuler mon idée.
- Ah, là, ce n’était pas moi… Zut !
- Il y a des problèmes qui se règlent tous seuls...
- … et des vœux qui ne se font pas du coup.

Nahr semblait frustré par la situation mais s’en remit très vite…Bien qu’ils aient trouvé un Djinn, ils avaient toujours un souci, ils étaient coincés dans le désert. Kion remplit les gourdes malgré tout avant de reprendre la route. La jeune femme prit place sur le chameau et Kion l’invectiva en vain, elle ne voulut rien savoir.

- Bon, on va ou ?
- Euh Kion, une idée ?
- …
Akio Kuroi
Akio KuroiUniversité • 2ème année
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[Fic]Une lumière dans le sable. EmptyMar 16 Nov - 18:21
Partie 3

- Les légendes ont toujours un fond de vérité, c’est ce que nous avions appris ce jour-là. Alors qu’il fallait attendre le lendemain matin, nous avions monté un bivouac et c’est autour d’un feu de camp que nous avons pris le temps de mettre en place un plan. Je n’avais aucune idée de ce que je pourrais faire pour aider Harul, mais je savais que je la sauverais avec l’aide de Nahr. Sauf qu’avant cela, il nous fallait retourner à Yokur.

********

Le feu de camp projetait les ombres sur les trois silhouettes en cercle autour. Une tente en toile avait été mise en place et Téqar se trouvait couché juste à côté, endormi. Kion taquinait le feu avec un bout de bois pendant que Nahr et Alander discutait d’un plan. Il voulait faire en sorte de sauver tout le monde au passage, car la ville se trouvait elle aussi dans une situation désagréable. Sans eau pour toute la population… En plus des taxes du sultan, il devait trouver une solution.

- Et toi Kion, une idée ?

Le jeune homme leva son regard dur vers Nahr qui venait de lui adresser la parole. Depuis le début, il était resté en retrait et ne voulait pas participer à la conversation. Cependant, il dut clarifier ses intentions.

- Ramener l’autre zouave à sa sœur et repartir de mon côté. J’ai déjà trop perdu de temps avec toute votre histoire.

Nahr gonfla ses joues et se leva brusquement, énervé.

- Eh ! T’es pas obligé de faire ton rabat-joie comme ça ! Je t’ai juste demandé ton avis.
- Et tu l’as eu ! Je veux rien avoir à faire avec les gens de cette cité, ni avec les autorités.

Elle se rassit et croisant bras et jambes, contrariées. Une idée lui vint alors en tête au bout d’un bon moment à chercher un plan. Nahr dit avec un grand sourire, fière d’elle.

- Tu dis que votre sultan tire son influence de l’eau, alors peut-être qu’en faisant le vœu de faire revenir l’eau en abondance dans la ville, tu devrais pouvoir mettre un coup sur son influence tout en aidant les pauvres de la cité.
- Ce n’est pas bête, si le sultan perd son influence, il sera sûrement possible que le peuple cherche à le renverser.

Kion demeura silencieux et ramena ses genoux contre lui pour poser ses bras dessus. Une bonne idée, en plus d’aider le peuple, il pourrait avoir une opportunité de sauver sa belle. C’était simple, mais efficace. Sauf que …

- Tu es vraiment naïf… Le sultan se fera une joie de mettre la main sur toute l’eau possible en ville, chaque point d’eau aura son propre garde et j’en passe.
- Alors je pourrais faire le souhait qu’il y ai trop d’eau même pour lui.
- Ah oui, comme ça, tu pourras noyer toute la cité, je te rappelle que même toi, tu ne sais pas nager !

Nahr observa le blond d’un air légèrement surpris et lâcha.

- Ah, tu vis dans un désert et tu ne sais pas nager... Ah oui, mais non, ça se tient en fait.
- Oui, je me suis fait la même remarque il y a peu.

Le sujet se recentra et les esprits s’échauffèrent doucement, car Kion contra chaque idée. Le pire, c’est qu’il avait raison et ils le savaient. Quoi qu’Alander fasse, malgré son génie, le sultan avait toujours la mainmise sur la ville. Cependant, le blond avait fait le choix de garder la foi et ça lui avait plutôt réussis, il lâcha alors d’une voix plus forte qu’il ne l’aurait voulu.

- Je fais confiance au peuple de Yokur, ils ne se laisseront pas faire ! On est des humains, on doit s’entraider avant tout !
- Tu n’es qu’un idiot si tu crois qu’ils vont t’aider. Tu vas juste te prendre un coup de dague dans le dos avec ce genre de pensée idiote.
- Quoi, tu es humain toi aussi, tu n’as pas confiance en ta propre espèce.
- Pourquoi je devrais ? Ils ne m'ont donné aucune bonne raison.

Nahr lâcha un rire jaune avant d’ajouter tout en se levant pour faire front face à Kion qui s’était levé à son tour.

- Arrête de parler comme si tu étais le plus malheureux ! J’ai bien plus de raison d’haïr ton espèce que toi !
- Pourtant, tu exauces tout leur désir sans broncher que je sache.
- Comme si j’avais le choix ! C’est à cause des humains que j’en suis là ! Alors ne viens pas me dire que tu as perdu plus que ta liberté, tu vas ou tu veux que je sache.

Kion fut un peu surpris par la révélation et recula d’un pas avant de lâcher d’une voix plus effacée.

- Ils m’ont pris ma famille.

Sur cette parole, il récupéra sa cape et s’en alla pour s’asseoir au sommet d’une dune un peu plus loin, ne voulant plus vraiment de contact pour l’instant. Alander soupira et se laissa tomber sur le dos alors que Nahr était resté interdite. C’était indéniablement une chose qu’elle n’avait pas vu venir. Elle-même ne savait même pas ce que ça faisait d’avoir une famille. Le blond prit la parole.

- Son père a tenté de renverser le sultan quand on était petit. Il n’a pas réussi et sa mère s’est enfuie dans le désert avec lui. On n’a pas su ce qu’il était devenu jusqu’à le voir apparaître il y a deux ans. C’est à partir de là, quand il a vu l’état des bas-fonds de la ville, qu’il a décidé de ramené de l’eau sans qu’on est besoin de passer par les marchands du sultan. Il était souriant dans son enfance… Je sais pas ce qu’il a vécu, mais Aria et moi, on avait compris que ça n’avait pas dû être facile alors, on l’a accepté comme il était.

Il se redressa et lâcha d’une voix plus tendre.

- Il est dur, mais il a un cœur en or… faudrait juste qu’il le montre un peu plus.

Nahr l’observa puis tourna son regard vers la silhouette du porteur d’eau.

********

Kion soupira et observa le ciel, toujours pas d’étoile pour retrouver son chemin. Ils étaient toujours perdus dans le désert et le feu avait fini par s’éteindre. Tout le monde devait dormir maintenant, ça faisait au moins deux bonnes heures qu’il était là, à se morfondre. Jusqu’à ce qu’un coup d’épaule le sorte de ses pensées. La jeune femme était venue le rejoindre tout en s’asseyant à ses côtés, son sourire au visage, elle lui lâcha.

- Tu sais, à force d’avoir l’air de vouloir poser une pêche, tu vas vraiment finir par te faire des rides avant l’âge. Faut que tu apprennes à te détendre un peu.

Kion lâcha un grognement bref avant de s’écarter un peu. Cependant, il avoua ce qui le préoccupait. Tant qu’il ne pouvait pas voir les étoiles, alors impossibles de retrouver la ville. Nahr leva les yeux et observa le ciel noir. Effectivement, elle expliqua alors.

- C’est un sortilège très puissant justement pour s’assurer que les pillards se perdent avant de trouver ma grotte. Mais il avait oublié un petit détail, c’est que le sable recouvre tout. Tu ne vas pas me croire, mais avant, il y avait un palais immense ici.

Kion l’observa, visiblement intéressé. Elle lui expliqua alors qu’un Efreet était apparu. Un génie du feu et avait rendu cette zone du désert fertile. C’est pour cela qu’elle s’était retrouvée prisonnière, pour servir d’arme, elle devait exaucer trois souhaits, pas un de plus, car elle se retrouvait tout de suite prisonnière de sa lampe ensuite.

- Je ne comprends pas comment on peut faire ça à un être comme toi. Pourquoi n’ont-ils pas demandé simplement ton aide ?
- Oh, mais ils l’ont fait… j’ai refusé tout net et ils ont dû trouver d’autres arguments.

La discussion continua jusqu’à ce que Nahr se lève et se tourne vers Kion en lui lâchant.

- Bon, je suis venu pour m’excuser à la base. Alors celui-là, il est gratuit.

Elle leva une main au ciel et les étoiles apparurent alors d’un coup. Nahr rigola en constatant que sa magie était toujours aussi efficace puis elle lâcha d’une voix plus sérieuse en tendant sa main vers lui.

- C’est un gage de bonne foi de ma part, pour être allé trop loin. Alors, ami maintenant ? Je ne suis pas humaine moi après tout donc, tu peux faire une exception !

Kion sourit doucement en coin et saisit sa main, mais elle ne la lâcha pas pour ajouter en serrant de toutes ses forces, ce qui ne représentait pas grand-chose.

- Par contre on ne sera pas ami longtemps si tu continues à vendre de l’eau ! Compris ?!
- C'est compris Nahr. On peut être amis et je ne vends pas l’eau, tu devrais t’en prendre à Alander pour ça, c’est lui le marchand de nous deux. et ... Je te présente mes excuses .... aussi.

Elle rigola, affirmant qu’elle n’y manquerait pas, mais se ravisa en se disant qu’il pourrait faire le souhait de la voir sans ses habits si jamais elle s’en prenait trop à lui. Puis posa un regard plus tendre sur le jeune avant de lui proposer d’aller se coucher et au moment de rejoindre la tente, disparu dans sa lampe. Kion lâcha d’une voix blasée et une voix lui répondit depuis l’intérieur de la lampe.

- Ben tiens, c’est pratique d’avoir sa maison dans la poche.
- Et c’est chauffé ! Avec une grande baignoire !!!

Ce qui n’eut pour effet que dégoûter encore plus le jeune homme qui s’allongea dans le sable après avoir posé son sabre dans une direction précise suite à un examen des astres. Nahr rigolait encore de pouvoir tourmenter cet humain. Alander observa Kion quand il se coucha et lâcha.

- Je rêve ou les étoiles sont apparues d’un coup ?
- Oui, je sais, ça m’a surpris aussi.
- On va pouvoir rentrer du coup ?
- J’ai pu repérer notre direction, ne touche pas à mon sabre d’ailleurs, il pointe la direction de Yokur.
- C’est possible d’avoir du silence !!!

********

La ville était en vue alors que le soleil n’avait pas atteint son zénith, ils furent tous les trois rassurés et Alander se permit des cris de joie, heureux d’être encore en vie. Kion soupira cependant, préoccupé par une chose bien particulière. Une autre blonde en l’occurrence. Qui attendait justement à l’entrée et courut dans leur direction en les voyant approcher. Elle se jeta au cou de son frère puis prit Kion dans ses bras également, mais ce dernier semblait mal à l’aise.

- Je suis contente que tu aies ramené mon crétin de frère.

Elle ne se priva pas de frapper ensuite l’autre blond avant de remarqué la jeune femme assise sur le dos de Téqar.

- Vous avez trouvé quelqu’un d’autre dans le désert ? Je ne savais pas que tu transportais aussi des gens Kion.
- C’est compliqué.
- Bonjour, je m’appelle Nahr et je suis une….
- … C’EST LA FEMME DE KION !!!
- Hein ?! - Quoi ?!

Alander avait pris de vitesse Nahr et avait sorti la première chose qui lui était passée par la tête. Aria cependant eu un regard dur sur Kion et lâcha d’une voix un peu plus tranchante.

- C’est vrai ça ?

Kion observa Nahr qui était tout aussi interloqué, mais cette dernière sauta en bas de l’animal, amusé par cette nouvelle situation et prit le bras de Kion, se plaquant contre lui sans hésitation.

- Oui ! Il m’a sauvé la vie quand j’ai failli me noyer ! Il m’avait laissé dans un campement le temps que je guérisse d’une heu…
- D’une fièvre du désert ! C’est pour lui ramener un traitement que j’ai couru dans le désert ! Je pensais que Kion était déjà parti devant, mais j’ai réalisé mon erreur ensuite quand j’étais perdu.
- Voilà ! Alors Kion l’a retrouvé et ensemble, ils sont venus pour me soigner… Puis, on m’a dit que ton frère allait avoir besoin d’aide pour aider une amie. Donc, je n’ai pas pu m’empêcher de venir en soutien !

Kion n’en croyait pas ses oreilles, d’autant que l’histoire était juste complétement grotesque, impossible qu’on y croit. Aria ne semblait pas plus contente et il lâcha d’une voix contrainte.

- On pourrait en parler plus tard ?
Akio Kuroi
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[Fic]Une lumière dans le sable. EmptySam 20 Nov - 22:45
Partie 4.

- Nous étions sauf et avions pu rejoindre la ville. Cependant, Harul était toujours prisonnière du Harem du Sultan et on ignorait encore comment la faire sortir. Cependant, la chance avait souri, le Sultan avait dû partir pour quelques jours en raison d’un traité de paix avec le royaume d’à côté. Ce qui voulait dire qu’Harul avait pu bénéficier d’un sursis. Nous étions bien décidés à mettre ce temps à profit.

********

Kion, Alander et Nahr étaient installés autour d’une table basse, dans la maison des deux blonds. Aria ayant servi rapidement à boire, elle retourna gérer la boutique. Kion avait probablement passé le pire moment de sa vie durant toute l’après-midi, il avait dû rendre des comptes concernant sa prétendue femme et sa "future-femme"… Le comble était qu’il n’en voulait aucune. Il serait même probablement reparti si Téqar n’avait pas eu besoin de se reposer.

Le jeune homme avait donc convenu de passer quelques jours en ville, à contrecœur. Nahr semblait plutôt ravi pour le coup, étonnamment. Jouant la comédie en insistant sur le fait qu’elle avait passé un peu trop de temps dans le désert dernièrement. Alander ne put s’empêcher d’être amusé par la situation, détendu à l’idée d’avoir gagné quelques jours depuis qu’Aria leur avait annoncé que le Sultan était parti la veille.

- Bon, comment on s’y prend ? Je fais jaillir de l’eau dans toute la cité comme prévu ?
- Non, attends un peu, je suppose que je peux voir s’il n’y a pas d’autres solutions dans les parages. Tenter un truc plus discret peut-être.

Kion était un peu surpris, c’était probablement la chose la plus sensée qui fut dite depuis le début de cette aventure. Peut-être que ce qu’il avait dit au blond la veille avait fait son bonhomme de chemin finalement. Quand bien même, il devrait passer par la case, pénétrer dans un palais rempli de garde pour en atteindre l’une des zones les mieux gardé au monde. Nahr fit une moue déçue tout en affirmant.

- C’est bien beau de dire ça, mais moi, je fais quoi en attendant… J’ai aucune envie de retourner dans ma lampe ! Je te préviens !
- Ce ne sera pas la peine Nahr, je suis sûr que Kion se fera une joie de passer du temps avec toi !
- Non, pas du tout.
- Oh le rabat-joie ! Tu es content de passer du temps avec moi compris ! Assume-le ! Tu m’as épousé pour ça, je te rappelle !
- Pour quoi au juste ? Ton coté énervante à souhait ?
- Oui ! Et aussi, pour ça, visiblement, c’est un critère de sélection pour toi vu ce que m’a dit Aria !

Dit-elle en montrant du doigt un endroit précis de son corps. Kion rougit doucement et soupira en avouant.

- Je n'ai rien demandé, sérieux, elle m’a balancé ça comme ça d’un coup à la figure. Puis elle l’a fait pour que je cède à venir sauver notre suicidaire de service.
- Ah ! Parce que tu ne serais pas venu sinon ?
- Bien sûr que si ! Mais je ne pensais pas que tu serais parti vers le pire endroit du désert.
- Bah, on a rien sans rien et finalement j’avais raison. Résultat ! Qui c’est qui a les trois souhaits ?
- Encore faudrait-il que monsieur en fasse !

Nahr éclata de rire en lâchant.

- Je reste persuadé que notre ermite du desert n'a pas du se plaindre de la vue que ta soeur lui a offert ! Bon, on va faire quoi aujourd’hui Oh mon mari ?

Kion grogna et regarda ailleurs alors qu’Alander proposait qu’ils fassent un tour au marché. Idée qui plus tout de suite au génie de l’eau. Elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de profiter d’une journée pareille parmi les humains. Pourtant, indirectement, elle ressentait parfaitement le malaise de Kion à vouloir se balader au milieu des gens.

********

Le marché était bondé comme à son habitude en ce milieu d’après-midi. Pourtant, ce n’était pas tant la populace qui mettait Kion le plus mal à l’aise, mais bien la présence de Nahr qui s’émerveillait devant le moindre bibelot. Elle n’avait clairement pas l’habitude de ce genre de chose. En revanche, taquiner Kion était plus amusant et elle prenait un malin plaisir à lui prendre le bras dès qu’elle le pouvait afin de jouer l’épouse.

- Je n’avais jamais eu l’occasion de visiter un marché avec mes anciens maîtres. Faut dire que la préoccupation première, c’est de réaliser les trois vœux aussi vite que possibles puis retours dans la lampe.

Kion fut un peu surpris qu’elle en sache finalement aussi peu sur le monde. Il prit la lampe qu’Alander lui avait confiée et l’observa calmement. Une question lui vint à l’esprit très vite.

- Depuis combien de temps fait-tu tout ça ?
- Boarf, au moins un millénaire… Peut-être deux, je n’ai pas vraiment la notion du temps pour tout avouer. J’ai dû avoir 14 maîtres et Alander se trouve être le plus idiot de tous.

Kion manqua de sourire, ce que Nahr observa avant d’être un peu déçu par sa tentative raté. Puis, elle profita du fait que le porteur d’eau semblait disposé à parler pour le lancer sur un autre sujet. Enfin, toujours dans le même contexte. Elle l’attira près d’une échoppe vendant des contenants en tout genre tout en demandant.

- Et si c’était toi qui avais eu la lampe en premier. Tu aurais fait quoi comme vœux ?
- Ce n’est pas moi qui ai frotté la lampe en premier.
- Oui, mais même ! Allé ! Dis-moi. La richesse ? Un chameau supplémentaire ? Un grand palais ?

Kion se montra songeur quelques instants, mais rien ne lui venait en tête.

- Rien de tout ça, je ne sais pas en fait… Qu’est-ce que tu ferais comme vœu toi ?
- Moi ? Je euh … il y en a bien un, mais c’est plus un doux rêve qu’un vœu.
- Dis toujours.
- Je voudrais voir le monde. Voyager ici et là. Un peu comme toi en fait, pouvoir être libre.

Elle soupira et resserra sa prise sur un objet qu’elle avait pris sur un étale afin de l’examiner. Le jeune homme constata et lui enleva doucement des mains avant qu’elle ne le casse. Autant éviter les ennuis. Son air sérieux se reporta sur elle et il demanda d’une voix calme.

- Je ne comprends pas, tu es un être puissant. Qu’est-ce qui t’oblige à rester prisonnière de cette condition ? Tu n’as pas les pouvoirs pour t’en libérer ?
- Non pas vraiment, je pourrais détruire cet endroit d’un claquement de doigts si on m’en donne l’ordre. Mais me libérer, il faudrait qu’on fasse un souhait pour ça. Puis même, ce n’est pas facile en tant que génie de voyager. Je ne peux pas vraiment m’éloigner des sources d’eau sans quoi je risquerais de disparaître. Vous les humains, vous avez de la chance sur ça.
- Nous sommes mortels, tu sais, on est libre certes, mais tôt ou tard, ça s’arrête.
- Oui et alors ? C’est toujours mieux de pouvoir vivre l’instant présent.

Kion soupira, mais une idée lui vint en tête. Il proposa.

- Dans ce cas, je ferais le vœu que tu sois humaine, puis libre. Comme ça, tu pourras réaliser ton rêve. Alander n’aura plus besoin de ta lampe une fois qu’il aura réalisé ses vœux non ? Donc, je serais libre de le faire.

Nahr afficha une moue sceptique. C’était facile de dire ça, mais une fois qu’on avait l’occasion de faire un vœu, on pensait rarement aux autres.

- Je ne te crois pas. On m’a déjà souvent dit ça. Les humains sont égoïstes, tu sais.
- Les humains peut-être, mais tu sais que je ne suis pas comme eux. J’augmente même les enchères en te proposant… pour réparer les erreurs de mon espèce d’avoir osé emprisonner un être comme toi. Je t’accorderais le souhait que tu voudras. Ce serait un juste retour des choses non ?
- Houlà, tu n’as pas peur toi !

Kion lui tapota le front avant d’ajouter.

- Entre amis… C’est normal.

Nahr resta un petit instant surprise par ses mots puis lorsqu’il se mit à reprendre la marche, elle l’observa. Souriant doucement. Ce n’était peut-être pas pour de vrai, il ne le ferait probablement pas. Mais c’était toujours plus que ce que tout le monde avait pu lui donner. Elle se précipita pour le rattraper et lui attrapa encore une fois le bras… Elle nota qu’il ne grogna pas cette fois.

********

Alander avait passé un long moment à contourner le palais, évitant soigneusement de s’approcher trop prés. Son père était parvenu à arrêter les charges contre lui et lui permettre d’éviter le cachot, mais ce n’était pas une raison pour se mettre à nouveau en danger. Il observa, recherchant un moyen d’entrer, avec ou sans les pouvoirs de Nahr. Il aurait pu faire le vœu d’être invisible, mais cela n’aurait pas suffi pour faire sortir Harul. Demander à Nahr de la faire sortir directement, mais tout le monde saurait qu’un génie était en ville alors, car ce ne serait pas très discret.

Il était perdu et c’est là qu’il vit une silhouette évolué dans l’ombre des rares buissons et arbre de la cour du palais. Une silhouette qu’il reconnut presque aussitôt avec stupeur. Harul ? Comment avait-elle fait ? Il lui fit signe et dès qu’elle le vit, le rejoint pour qu’ils puissent gagner un endroit plus tranquille. La jeune femme était parvenu à se déguiser en servante pour tromper la vigilance des gardes. Tout comme elle était parvenu à subtilisé une clé pour ouvrir la porte de sa chambre.

- Mais comment tu as fait ?
- Bah quoi ? T’as vraiment cru que j’allais rester là-dedans ? Je te signale que je faisais du vol sur le marché avant de devenir danseuse ! Puis avec le départ de l’autre gros tas, il y avait beaucoup moins de garde que prévu et ils avaient autre chose à faire que courir après une simple concubine. C’était un jeu d’enfant.
- Oui, mais c’était risqué !
- Qu’est-ce que j’aurais risqué de plus ? Me retrouver enfermé dans un harem ? Bref, on ferait mieux de trouver un endroit ou se planquer quelque temps.

La situation venait de drastiquement changer et Alander devait admettre qu’il le prenait assez mal. Lui racontant alors tout ce qu’il avait traversé pour la sauver. Harul haussa un sourcil, abasourdit par une chose.

- Donc je me retrouve prisonnière dans le palais au centre de la ville et toi t’a rien trouvé de mieux que de te perdre dans le désert ? Bah bravo ! Ca me rassure pas tellement d’avoir accepté ta demande tu sais…
- Mais ça a payé, la légende est vraie ! On a trouvé …
- Oui le génie ! Au pire, si tu veux trouver une excuse, dis simplement qu’une armée de garde t’en as empêché.

Elle ne le croyait vraiment pas, en même, qui aurait pu. Cependant, elle n’eut pas vraiment le choix en arrivant au commerce de blond pour retrouver Aria, Nahr et Kion en pleine discussion houleuse.

- Pourquoi tu ne m’a pas dit que tu étais marié ?! Sincèrement, depuis le temps qu’on se connait ! Tu as eu au moins 20 occasions à chaque fois que tu passais au magasin. On est censé être amis et ça m’aurait évité de … me faire des idées.
- C’est compliqué, d’accord. J’ai rencontré Nahr il y a peu dans le désert et voilà.
- C’est compliqué parce que tu compliques tout ! Sérieusement, si tu savais le nombre de fois où je me retiens de t’en coller une.

Aria ne prenait pas mal le fait qu’il était soi-disament marié… Plutôt le fait qu’il n’avait rien dit, mais Kion ne pouvait pas dire de but en blanc que Nahr était un génie. Pas sans risque. Harul observa la scène, tout semblait finalement correspondre à ce qu’il lui avait raconté… Elle lâcha avec surprise.

- Mais ! Ce n’était pas un mensonge en fait ! Tu as vraiment fait ça.

Partagé entre une envie de l’embrasser et de le démonter pour le fait qu’il n’avait pas hésité à se jeter à corps perdu dans le désert pour elle.
Akio Kuroi
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[Fic]Une lumière dans le sable. EmptyDim 27 Fév - 0:16
Partie 5

- Je ne sais pas pourquoi, mais parfois, je réagis de façon complétement impulsive. En fait, si je sais parfaitement pourquoi. Depuis le départ de notre mère, j’ai peur qu’on m’enlève encore quelqu’un qui m’est cher. Aria, Kion, Arul et maintenant Nahr, je tenais à eux. J'ignorais que le poids de mes paroles pourraient avoir autant de conséquence quand on me separa encore de ma bien-aimé.

********

- Bon, vous êtes prêt ?

L’idée venait clairement d’Arul qui partait du principe qu’en ramenant l’eau dans la ville, alors il n’y aurait plus de soucis notoire. Le sultan perdrait probablement même un peu de son statut de maitre de la ville selon Arul. Alander était convaincu de cette idée aussi quant à Kion, il avait préféré ne rien dire. Pourtant, Nahr avait bien sentit que quelque chose l’embêter profondément dans cette histoire. Aria n’avait toujours pas été mise dans la confidence concernant les origines de la présumer femme de Kion.

Lorsqu’on fait un vœu, il faut bien le formuler, sinon les conséquences peuvent rapidement en être catastrophiques. Alander avait rapidement pris conscience que ce n’était pas rien et formula le vœu de la meilleure façon possible. De l’eau, pour tous ! Mais pas au point d’inonder la ville.

- Nahr, je fais mon premier vœu, ici et maintenant. Il m’en restera plus que 2 ensuite et je …
- Bon, tu te grouilles oui !
- Magne-toi !
- Mais qu’il est lourd sérieux…
- Eh eh eh, désolé, je voulais mettre un peu de suspens. Nahr, je souhaite que l’eau revienne dans notre belle cité ! Qu’elle retrouve ses flots de mon enfance et que plus personne n’ai à pleurer la soif ! Que les lits des rivières traversant notre ville retrouve leur occupant dès maintenant !

Il y avait deux rivières taries depuis environ 4 ans dans la ville. On pouvait encore observer le sillon qu’avaient causé les eaux jadis. Même le palais était séparé en deux parties car l’une d’elle y passer de part en part. Un grondement sourd se fit entendre. Ils se tenaient tous les quatre sur le plus haut des toits de la ville après le palais, une large terrasse. Nahr avait écarté les bras. Psalmodiant dans une langue inconnue et un bruit que Kion ne connaissait que trop bien se fit entendre. De l’eau, surgissant de terre et retrouvant peu à peu un mouvement qu’elle avait perdu depuis longtemps.

En l’espace de quelques minutes, les deux rivières étaient revenues dans la ville, s’écoulant paisiblement. Un miracle ! De l’eau pour tous. Kion, cependant, était bien le seul à ne pas sourire. Alander et Arul s’étaient approché du bord en observant quelque chose qu’ils n’auraient jamais cru revoir un jour. Nahr s’approcha elle de Kion, comme d’habitude, toujours en retrait.

- Ben alors, je pensais que tu sauterais de joie en sachant que la ville que tu aimes tant va enfin pouvoir vivre de son eau.
- Oui, je ne dis pas que je ne suis pas heureux.
- Peut-être, mais tu le caches bien alors.
- C’est juste que… Je n’ai plus ma place ici.

Nahr se figea, il n’était pas malheureux que Yokur soit sauvé. Non, mais malheureux de ne plus pouvoir s’y rendre utile à sa façon. Pourquoi sur le moment, elle se sentit mal pour lui ? C’était de sa faute en un sens. Pourtant, il n’avait rien fait pour les arrêter. Ce n’était pas dur de comprendre qu’il n’avait pas voulu faire passer un besoin égoïste avant le besoin de toute une ville. Elle se tourna vers les tourtereaux et lorsqu’elle reporta son attention sur Kion, il avait disparu par l’ouverture dans le toit. Sa gorge se serra.

********

Aria commerçait tranquillement avec un groupe de marchand vivant du nord de la ville quand une agitation soudaine se fit entendre. Une agitation même sans précédent. Des gens couraient droit vers l’ancien lit de la rivière.

- De l’eau ? Comment ça de l’eau ?

Un passant avec une jarre remplis d’eau douce lui fit écarquiller les yeux et elle l’interpella. Ce dernier lui apprit que la rivière était revenue. Pourtant, Aria n’était pas dupe cette fois ! Elle avait compris en un instant toute l’histoire. Son frère était parti pour chercher un génie et Kion revenait avec une femme… Comme par hasard ! Mais comment n’avait-elle pu voir ça plus tôt ! Les claques allaient fuser quand… Oh tiens Kion ! Ça tombe bien !

- Eh toi, gros sagouin ! Tu me dois une explication !
- Demande à ton frère, moi je …
- Non ! Non ! Non et non ! Tu vas me raconter tout ce qu’il s’est passé immédiatement !

Kion l’observa, il avait bien compris que ce n’était pas une très bonne idée de ne pas accéder à sa requête de suite. Mais au milieu de l’agitation locale, ce n’était pas une si bonne idée et Kion voulait préparer ses affaires. Le porteur… non l’ex porteur d’eau proposa alors une solution.

- Allons rejoindre Téqar, je t’expliquerais tout en chemin. Mais tu devrais fermer boutique non ?
- Bah avec une rivière qui vient d’apparaître comme par ma… non par magie, si c’est bien ce que je crois ! Mon absence va passer inaperçu.

Kion jaugea la situation avec un regard sérieux. C’était vrai, tout le monde courait pour récupérer le plus d’eau possible, la faute à 3 longues années de privatisation des points d’eau par le sultan. Un haussement d’épaule et il reprit son chemin, une main sur son sabre, non sans avoir récupéré ses affaires. Le soleil approchait doucement de son zénith.

********

- Bon ! Maitre ! Si vous n’avez plus besoin de moi dans l’immédiat, je peux me retirer dans ma lampe ?

LA lampe était toujours accrochée à la ceinture d’Alander, préférant ne pas s’en séparer. Cependant le ton amer du génie ne plu pas vraiment à Arul qui se rebiffa presque aussitôt.

- Eh ! Sérieusement, si tu as un souci, tu peux le dire.
- Oui Nahr, c’est vrai, tu étais joyeuse il y a encore quelques minutes… Eh ? Ou est Kion ?

Nahr se raidit sur le moment et elle lâcha d’une voix plus froide qu’elle ne l’aurait voulu.

- Vous savez ! C’est toujours insultant pour moi de n’être qu’un objet dont se servent les humains pour assouvir leur besoin aussi idiot qu’égoïste. Donc je souhaiterais …. Pour une fois, que ça vient de moi… me retirer pour me reposer un peu.

Elle ne laissa même pas le choix aux deux de répliquer, car en se changeant en eau, elle retourna à l’intérieur de la lampe. Laissant un regard incrédule dans les yeux des deux personnages sur place. Ils décidèrent de descendre pour voir d’un peu plus près le résultat du vœu qu’avait fait Alander. Ce fut seulement une fois sur place que la situation prit une tournure assez inattendue.

Arul prit un peu d’eau dans ses mains pour se désaltérer quand des gardes du palais, alerter par la situation arrivèrent et la reconnurent aussitôt. Mince ! Elle crispa les dents… reconnaissant un en particulier pour lui avoir assené un violent coup dans les parties avant de l’avoir assommé avec un vase… Bon, les détails de son évasion n’avaient peut-être pas été très profonds dans ses explications. Mais s’il y avait un garde qui ne risquait pas de l’avoir oublié, c’était lui…

Ils s’enfuirent alors, ça ne faisait même pas 3 heures que le vœu avait été prononcé, même pas. La traque dura un moment, mais ils finirent par se retrouver piéger dans une impasse, cette fois-ci, ce n’était plus simplement Alander mais Arul aussi qu’ils cherchaient et si pour un simple truand, ils n’avaient pas jugé utile de continuer la traque… pour une concubine échapper, c’était tout autre chose.

Alander lui fit donc la courte échelle pour qu’elle puisse prendre la hauteur et s’enfuir. Mais il n’eut pas autant de chance, car les gardes l’attrapèrent. Le jeune homme hurla donc à sa belle de s’enfuir, de retrouver les autres depuis les toits. Mais les gardes l’emmenaient déjà… Ils n’auraient pas la concubine, mais une exécution aurait lieu dès le lendemain selon leurs dires. En entendant ces mots…

- Je souhaite que la plus violente des tempêtes de sable s’abatte sur vous tous bande de monstre ! Vous ne pouvez pas nous laisser tranquilles ?! Il faut toujo…mmmh…

Il ne put finir sa phrase qu’un bâillon fut mis sur sa bouche.

********

- Voilà, tu sais tout.

Akio avait pris un bon moment pour tout lui expliqué, il avait harnaché Téqar pendant ce temps et panser l’animal avec un soin méticuleux. Aria l’avait observé pensive. Encore des secrets ! Mais au moins, il n’était pas marié. Cependant, comme il était décidé à parler, elle se risqua alors à demander autre chose… C’était le minimum qu’il pouvait faire après tout pour l’avoir ainsi roulé dans la farine… D’ailleurs, Alander allait prendre lui aussi à son retour, cette idée venait de lui et il avait attiré Kion vers le bas.

- Bon d’accord, de toute façon avec le retour miraculeux de l’eau en ville, je n’ai pas vraiment le choix que de te croire. Kion, il y a une chose que j’aimerais savoir. D’où venait l’eau que tu nous ramenais et pourquoi tu faisais ça ? Pour honorer ton père ?
- L’eau ? Ce n’est pas important de le savoir, le principal, c’est que j’en trouvais.
- Non, arrête, je ne t’ai pas posé de question jusque-là, car j’avais peur que tu ne reviennes plus… mais tu n’as pas tué des gens pour en avoir quand même ? Tu me dois la vérité ! J’ai vendu ton eau et tu m’as menti en retour ! Donc, j’exige que tu me racontes ce qu’il s’est passé avant ton retour la première fois !

Kion haussa un sourcil et soupira.

- Non, je n'ai tué personne. Mais… tu te souviens du groupe de brigand qui a sévi durant quelques années autour de la ville ?
- Oui bien sûr.
- J’étais l’un d’eux jusqu’à ce que le sultan fasse une chasse à l’homme et nous décime tous, je m’en suis sorti uniquement par chance. Avant ça, Ils m’ont trouvé avec… ma mère…
- Elle est encore en vie ?
- …

Kion resta un moment, le regard perdu sur le harnais de Téqar avant de reprendre.

- J’étais mourant et elle a sacrifié le peu d’eau qui nous restait pour moi éponger mon front. Les brigands m’ont remis sur pied, mais ils n’ont rien pu faire pour elle. Pour survivre, nous passions d’un point d’eau à un autre. J’avais gardé en mémoire tous les endroits que nous avions visités. L’eau provenait d’oasis cachée et disséminée dans la partie sur du désert. Inconnu des voyageurs, elle était restée intacte.

Il ajouta d’une voix plus songeuse.

- Enfin, pas toute, elle se tarissait peu à peu et je devais pousser plus loin à chaque fois.
- C’est pour ça que tu remettais toujours un peu plus de temps entre tes passages en ville. Et maintenant ? Tu pars pour combien de temps ?

Kion observa le ciel en mettant sa main en visière. Ce n’était pas une nouvelle facile à annoncer et il n’eut pas à le faire, car Arul arriva, essouffler et manqua de renverser Aria dans sa course. Inquiets, les deux l’observèrent avec curiosité alors qu'elle expliquaient la situation tant bien que mal à bout de souffle.

- C’est… Alander… il s’est fait… attraper par des gardes du … du palais !

Si Aria s’affola de suite, Kion conserva son calme habituel, car son attention était portée sur autre chose. On lui demanda s’il avait entendu, mais le jeune homme leur demanda de se taire avec un « chut » significative. Ce bruit… un bruit sourd et particulièrement connu du jeune homme. Il s’élança alors vers la porte d’entrée non loin, visiblement, des curieux s’étaient déjà amassé et Kion dut se frayer un chemin au milieu d'eux jusqu’à voir ce qu’il ne voulait pas croire. Aria et Arul le rejoignirent, à la fois curieuse et inquiète, elles n’avaient pas encore regardé au loin avant de demander.

- Qu’est-ce qu’il y a ?!

Kion déglutit et lâcha.

- Quelque chose d’immense approche.

Un mur de sable était visible malgré la distance qui le séparait encore de Yokur. Inutile de dire, que c’était la plus grosse tempête de sable que Kion ait pu voir dans sa vie.
Akio Kuroi
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[Fic]Une lumière dans le sable. EmptyJeu 3 Mar - 22:23
Partie 06

- Le vent tapant contre les murs du château, j’avais réalisé que tout ce qu’il se passait été de ma faute. La conclusion de mon histoire n’est pas aussi belle, mais elle est à l’image de la vie. Notre bonheur ne peut être obtenu avec un simple vœu. Je m’étais promis depuis le fond de ma cellule, que si j’en sortais vivant, le reste de mon temps serait pour les autres, comme Kion le faisait déjà.

********

Le vent battait fort, emportant tout ce qu’il pouvait soulever dans la ville. Mais pour Kion, Aria et Arul, il n’était pas question de se mettre l’abri. Cette tempête était autant une malédiction qu’une opportunité qu’il fallait saisir. Ils n’avaient pas mis longtemps à comprendre le pourquoi du comment et avaient tout aussi bien compris qu’il n’y avait plus qu’un moyen pour que cela cesse.

Il fallait retrouver la lampe, Nahr et Alander. Il fallait que le dernier vœu soit fait ! Kion guida les deux jeunes femmes dans la tourmente ambiante, ayant remonté les tissus sur son visage. Il avait également récupéré son arme sur l’animal qui lui servait de monture avant de partir. Pour lui, Nahr était clairement la plus importante, Alander l’était également en tant qu’ami.

Cependant, d’opportunité en opportunité, il en avait vu une autre se profiler. Celle de pouvoir faire des vœux à son tour. Un seul pour être exact.

- On y arrivera jamais, je ne vois même pas à deux mètres !
- Oui, mais on n’a pas le choix, cette tempête va tout ensevelir si on ne fait rien.

********

Finalement, entrer dans le palais ne fut pas compliqué, car la plupart des gardes avaient choisi de se mettre en sécurité, portes closes et volets fermés. Arul put donc montrer la petite lucarne par laquelle elle était passée, ne possédant pas de volet, elle avait été couverte avec du tissu qui fut très simple à découper.

C’était le chaos et s’infiltrer dans le palais n’était pas vraiment si compliqué avec les gardes qui s’affairaient à consolider les endroits qui en avaient besoin. La chance voulue aussi que le petit groupe tombe sur une tête connue d’Aria. Son père. L’homme n’était au début pas enclin à les écouter, mais Aria su rapidement trouver les mots et s’imposer pour lui faire comprendre qu’il était vital qu’il se dépêche de retrouver Alander. Le garde apprenant que son fils était enfermé sursauta et accepta alors de les aider.

********

Même à l’abri des murs, l'enfer du dehors était palpable et personne ne sembla faire attention au groupe de 4. Peut-être que d’avoir le père des blonds avec eux suffisait à ne pas éveiller les soupçons. Kion et Arul, qui s’était couvert le visage comme lui, n’étaient pas sereins. C’était trop facile et ils le savaient. Cependant, n’ayant pas de choix, ils s’engouffraient dans les sous-sols du palais. C’est alors que Kion posa une question.

- Il avait une lampe avec lui. Vous savez où elle se trouve ?

L’homme réfléchit un petit moment avant de demander en quelle matière elle était faite, puis concluant qu’elle avait pu passer pour un objet précieux, avait sûrement fini dans la salle au trésor.

- Elle se trouve dans la tour est du palais. Vu la situation, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de s’y rendre. Il faut y grimper par un escalier circulaire qui se trouve en extérieur sur une bonne partie du… mais Eh !

Kion n’attendit pas la suite et s’élança dans la direction indiquée par l’homme. Rapidement suivit par Aria. Arul resta pour aller chercher Alander, bien conscient que sans lui, pas de vœu possible et la tempête ne s’arrêterait pas.

********

Kion évolua facilement, plus que prévu, car la plupart des zones haute du palais semblait déserté par les soldats qui gagnaient le plus rapidement les sous-sols. L’ouragan semblait de plus en plus fort et ils devaient presque crier pour se faire entendre bien qu’ils soient à l’abri des murs du palais. Tout le monde se moquait éperdument que des intrus soient présents.

- Pourquoi tu es venu ? Aria, tu serais plus en sécurité avec ton père !
- Et puis quoi encore ?! On est amis ou pas ? Je ne te lâcherais pas, on va sauver ta belle et on retourne voir Alander pour qu’il répare ses conneries !
- Je ne l'aurais pas mieux dit !

Ils reprirent la route jusqu’à croiser un groupe de garde étant parvenu à descendre de la tour. L’un d’eux porter un trousseau de clé et Kion ne perdit pas une seconde pour le percuter afin de les lui subtiliser. Ses réflexes de bandits encore intacts, il ne parvint cependant pas à ne pas se faire remarqua et l’un des gardes ameuta les autres en remarquant ce que le jeune homme avait en main. Kion donna donc les clés à Aria en lui ordonnant de fuir vers la tour.

- Vas-y, je vais les retenir. Il suffit juste de faire sortir Nahr et elle ira trouver Alander toute seule !

Il tira son sabre et fit face aux 4 hommes… La tour devait être vide, du moins il l’espéra. Aria essaya de s’y opposer, mais il la poussa dans le couloir qui donnait sur l’escalier sans tourner le dos au garde et d’un geste vif, ferma la porte derrière lui, laissant la blonde seul.

- Du moins... je l'espère.

Lacha-t-il, pas si sur de sa théorie.

********

Le cachot était rempli de cellules, une partie censée être vide y était désormais remplie de gardes qui étaient venu trouver refuge. Arul sentait son cœur battre si fort qu’elle avait l’impression qu’il allait éclater de sa poitrine. Mais le garde se voulait rassurant et la présenta comme étant sa fille Aria. Prétextant qu’elle avait reçu une jarre en pleine face et préférait se masquer le visage. On ne lui en voulut pas vraiment, de nombreux gardes avaient profité de l’absence du sultan pour faire entrer leur famille avant la fermeture des portes. Lui avait essayé, mais le magasin de ses enfants était vide à son arrivé.

- Le voilà ! Alander, tu vas bien ?
- Oui, j’ai pris quelques coups, mais tout va bien !

Alander s’approcha des barreaux en voyant Arul masqué et son père approcher. Il avait été parqué avec d’autres prisonniers et avait quelques ecchymoses ici et là. Rien de grave en somme. Le gardien accepta de le libérer contre toute attente. Prétextant qu’il soit ici ou dehors, ça ne changerait rien, Yokur était fichu de toute façon. Arul et Alander ouvrirent de grands yeux ronds quand il parla, surtout Alander. L’homme parlait d’une ville dans le désert à quelques jours de Yokur, engloutit par les sables il y a longtemps. Le blond fronça les sourcils, c’était là qu’ils avaient trouvé Nahr avec Kion. Selon le vieux gardien, l’endroit avait subi une tempête aussi pire que celle de dehors actuellement. C’était une légende peu connue, un génie aurait maudit la région et un homme aurait fait le vœu que les étoiles disparaissent, puis un dernier vœu pour que le génie soit ensablé.

- C’est le bas que Nahr se trouvait… Surement quelqu’un qui a mal formulé son vœu et qui a voulu tout cacher !
- Ça se tient, vu ce que tu m’as raconté et vu ... ce qu'il se passe.
- Il faut qu’on la retrouve, sinon, Yokur finira par disparaitre aussi.
- Kion et Aria sont déjà en chemin. Mais … Dites-moi monsieur ? Y a-t-il un endroit où on serait sur de les croiser au retour ?

L’homme répondit qu’il y avait la salle du trône, censé être un point central. Kion et Aria avaient dû passé par là pour rejoindre les couloirs donnant sur la partie est du palais. Mais alors qu’il expliquait, des gardes sceptiques du « monsieur » dans la phrase tirèrent sur le tissu pour constater qu’il s’agissait de la concubine disparue. L’homme qui avait eu le malheur de tirer ses cheveux eut droit à un coup de pied dans le genou sans ménagement de la jeune femme, suivit d’un direct du droit de la part d’Alander, fraîchement libérer. Avant même de demander leur reste, ils s’éclipsèrent de la pièce avant que tout le monde n’ait le temps de comprendre.

********

Aria progressait tant bien que mal, pleurant, hurlant des injures envers la tempête pour se donner du courage. Elle serrait les clés d’une main et de son autre, gardait un contact rassurant avec le mur. Mais elle ne parvenait même plus à ouvrir les yeux et le peu qu’elle avait vu… Le sable semblait avoir commencé à engloutir un quartier entier, on ne voyait même plus le sol.

Elle continuait, marche après marche. Réfléchissant à ce qu’elle ferait subir à Alander quand elle l’aurait sous la main, ainsi que Kion pour son geste héroïque complétement idiot. Lorsque sa main toucha une porte, elle se sentit rassurée. Malgré le garde-fou qui tournait avec l’escalier le long de la paroi, la blond n’aimait clairement pas la hauteur. Elle utilisa une clé, puis l’autre jusqu’à parvenir à ouvrir la portes.

L’endroit était désert de toute vie ce qui était une bonne nouvelle. Elle se mit à fouiller dans les deux étages que composer cette partie de la tour, jusqu’à trouver son bonheur, la lampe, posé à la va-vite sur le sol derrière une porte en fer. La jeune femme frotta la lampe, mais rien ne marcha.

- Eh ! Mince ! Nahr, me dit pas que tu préfères que ce soit forcément un homme qui frotte ta lampe ! Sérieux, ce n'est pas le moment de faire la fine bouche la ! On a besoin de toi !!!

Rien n’y fit. Aria dut se résoudre à une chose, redescendre dans l’espoir de retrouver Alander au plus vite. Sinon, ce serait la fin de Yokur.

********

En arrivant dans la salle du trône, Alander, son père et Arul tombèrent sur un petit groupe de garde ainsi qu’un jeune homme au sol, sonné par quelques coups. Le blond s’élança vers eux dans l’espoir de leur faire peur, mais en vain. Cependant, avec l’aide de son père, ils réussirent à les mettre en déroute.

Arul se pencha sur Kion pour l’aider à se relever. Il avait compté trois gardes sur le moment et expliqua qu’Aria était partie seule au sommet de la tour. Le groupe n’avait pas vraiment le choix, car déjà des gardes venus des cachots se faisaient entendre dans les couloirs. Alander prit Akio d’un bras et Arul de l’autre pendant que le garde restait sur place pour leur faire gagner du temps à son tour.

********

Aria redescendait tant bien que mal, mais en chemin. Une main saisit son bras sans ménagement. Un des gardes était parvenu à passer et l’attira alors vers le bas. La blonde tenta de se débattre et lui assena un violent coup avec le trousseau. Tachant de ne pas lâcher la lampe, Aria parvint à se libérer et s’enfuit en oubliant toute la sécurité dont elle avait fait preuve. L’homme a ses trousses.

Elle franchit la porte qui avait été fermée par Kion un peu plus tôt pour retourner vers les cachots. Pas de trace de son ami, ni des gardes. Mais elle tomba rapidement sur Alander et les autres dans sa course qui arrivaient dans le sens opposé.

Sans chercher à comprendre plus, la blonde lui mit la lampe dans les mains et s’inquiéta de Kion qui était parvenu à tenir tant bien que mal sur ses jambes malgré une vilaine marque au torse. Alander invoqua Nahr qui apparut devant lui et dut mettre un petit moment pour bien comprendre la situation.

Malheureusement, le temps des explications fit perdre de précieuses secondes au groupe, car le garde qu’Aria avait semé venait d'apparaitre. L’homme se précipita sur une chaine et tira de toutes ses forces, ce qui eut pour effet d’ouvrir tous les volets du couloir, plongeant l’endroit dans le chaos. Il profita de la panique du groupe pour se saisir de là première personne qu’il trouva. Alander se débâtit, mais le garde l’envoya au sol, lui faisant lâcher la lampe qui en quelques rebonds passa par la fenêtre. Kion s’élança, manquant de tomber par la fenêtre et fut rattrapé de justesse par Aria et Arul. Tous hurlèrent à Alander de faire son vœu de suite. Alander réfléchit un moment avant de hurler.

- Nahr, je souhaite que tout aille bien dans cette ville ! Plus de tempêtes, plus de sultan, plus de misère !!! Telle est mon souhait, que Yokur devienne un paradis pour tous !

Nahr s’illumina et en un éclair disparu, retournant dans sa lampe. Le garde hostile, il y a peu, s’excusa, ne comprenant pas pourquoi il faisait ça et les deux filles profitèrent de l’accalmie pour remonter le jeune porteur d'eau. Cependant, Kion lâcha en tremblant de rage.

- Je … n’ai pas réussis à la rattraper… elle est tombée… dans la rivière.

********

- Alors, tu vas suivre l’eau c’est ça ?

Trois jours étaient passés, c’était le minimum pour le groupe afin de se remettre de leur aventure. Mais désormais, Kion était prêt pour partir, malgré de nombreuses mises en garde d’Aria. La ville avait retrouvé son calme rapidement, on avait appris que le sultan avait disparu, le château commençait même à être réinvesti par les marchands. Les gardes avaient perdu toute leur hostilité d’un coup. Bref, Yokur était désormais une ville où il faisait bon vivre. Mais seul Kion ne pouvait pas y rester.

- Oui, je vais la retrouver. Il le faut.

Aria, Arul et Alander était venu tous les trois aux portes sud de la ville, vers là où la rivière partait lentement. La lampe s’était faite emportée par les flots tumultueux causés par la tempête… qui sait jusqu’où. Kion avait fouillé plusieurs fois l’eau passant entre le palais, mais en vain. Alors, il n’avait plus qu’une solution, suivre la rivière et tacher de la retrouver en contrebas.

C’était peine perdue, mais Nahr étaient leur amie et tous s’accordèrent pour lui souhaiter bonne chance en priant de toute leur force pour qu’il la retrouve.

- Tu reviendras quand même. Pas besoin de te voir venir avec une jarre remplie d’eau pour que je te fasse bon accueil !
- Oui, tu es toujours le bienvenu ici !
- Je t’accompagnerais bien… mais la dernière fois, ce n’était pas une bonne idée !

Kion pour la première fois afficha un petit sourire avant de dire d’une voix plus sérieuse.

- Je ne sais pas, le monde est vaste, qui sait si je retrouve Nahr… Il faut bien qu’elle voie autre chose que ce foutu désert non ?

Kion partit alors, dans l’espoir de la retrouver. Laissant tout ce qu’il avait connu derrière lui.

Fin … ?
Akio Kuroi
Akio KuroiUniversité • 2ème année
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[Fic]Une lumière dans le sable. EmptyMer 23 Mar - 19:56
Epilogue.

Sur les rivages d’une plage inconnue, d’un pays situé plus à l’est. Un homme âgé d’environ 35 ans remarqua quelque chose de brillant dans l’eau. La plage étant quasi-déserte, il se dit que quelqu’un avait dû perdre un bien. L’homme fit alors quelque pas dans l’eau jusqu’à en avoir jusqu’au genou et en entendant ses enfants jouaient de façon un peu plus abrupte, il chercha la plus âgée de ses filles de ses yeux verts.

- Abigail, tu veux bien surveiller ta sœur et tes petits frères s’il te plaît !
- Oui Papa !

Un rire de la jeune ado blonde suffit à faire sourire le jeune homme alors que nonchalamment, il ramassait l’objet. Une lampe ? En frottant, une jeune femme apparut sous ses yeux. Un sursaut et la jeune femme demanda presque aussitôt.

- En quelle année sommes-nous ?
- Euh en 2032… Pourquoi cette question ?
- Non ! C’est pas possible ! Il était avec moi encore hier, j’ai l’impression !

Elle frappa l’eau de toutes ses forces avec une rage non dissimulée. Son dernier souvenir, c’était le couloir du palais et le souhait qu’elle réalisa contre son gré en croyant que sa lampe avait été attrapée à temps. L’homme l’observa curieux et elle expliqua alors, comme elle l’avait fait des dizaines de fois auparavant.

- Bref… Je suis un génie et mon devoir, c’est d’exaucer trois de vos souhaits « Maitre ». Alors on peut en finir. Jeter ma lampe au fond d’un ravin une fois que vous en aurez fini avec moi.
- Des souhaits ?
- Oui gros génie, des souhaits. "Je souhaite que" et blablabla.

Le père de famille se retourna pour observer ses enfants et sa femme qui jouait avec le petit dernier. Personne n’avait rien remarqué.

- Eh bien … je ne sais pas moi, qu’est-ce que tu veux toi ?
- Moi … la liberté, tout simplement.
- Bah je souhaite que tu sois libre.

Elle écarquilla les yeux d’un coup et observa ce type qui lui sembla particulièrement bizarre. Comment il pouvait ne pas profiter de la situation ? Un tel humain aussi bête, existait-il vraiment ?

-Houla doucement, je dois exaucer trois vœux dans tous les cas. Alors, vous devrez au moins en faire deux avant.


********

9eme siècle après J.C.

Kion sortit la tête de l’eau en reprenant de l’air et s’approcha du bord. Ça faisait presque 1 ans maintenant mais rien. Il soupira et s’approcha de son chameau pour en sortir une carte. Le jeune homme avait dressé un campement temporaire pour fouiller le périmètre, mais en vain. Un nombre incalculable de croix sur la rivière était visible et Kion s’apprêtait à en faire une autre… Mais….

Il retourna près de l’eau dans l’idée de replonger à nouveau rapidement, observant pendant de longues secondes la surface de l’eau quand une voix l’interpella.

- Eh ! Espèce de cruche, tu comptes te retourner un jour ou pas ?

Cette voix ! Dans un sursaut, le jeune homme se retourna et remarqua que c’était bien elle.

- Mais comment tu es sortie de ta lampe ?
- J’ai arnaqué un pauvre type qui ne savait pas la chance qu’il avait. En parlant pauvre type, tu comptais faire toute la rivière comme ça ?

Kion cacha la carte dans son dos en lâchant un "non" peu convaincant. Nahr éclata de rire avant de se jeter au coup du jeune homme qui la serra contre lui de toutes ses forces.

- Ça fait un an que je te cherche.
- Oui, je sais, désolé, faire un vœu pour revenir dans le passé, c’est dur sans précision historique.

Kion ne comprit pas tout et Nahr n’avoua pas qu’elle avait fait exprès de revenir un an après leur dernière rencontre pour le laisser galérer un peu selon ses mots. Mais il y avait autre chose qu’elle devait avouer.

- Oh ! Et je suis humaine désormais. Tu ne vas pas me rejeter moi non plus ?
- Mais pourquoi tu as fait ça ?
- Bah, disons que c’est ma retraite bien méritée en plus d'être le troisième voeu... On a fait les trois en un et d'ailleurs, tu m’a fait une promesse. Tu me dois encore un vœu de ton coté !

Kion afficha un sourire, un vrai sourire pour la première fois de sa vie depuis très longtemps.

- Dis toujours. Je me plierais à vos exigences.

Nahr l’observa avec un sourire à son tour et lâcha d’une voix plus douce.

- Je n’exigerais rien. Mais je veux qu’on partent ensembles découvrir le monde. Tant que je le peux encore.

********

- Nous n’avons jamais revu Kion, ni même su s’il avait retrouvé Nahr. Cependant, on prétend qu’un marchand aurait vu le couple inhabituel dans une ville aux confins de l’occident. J’aime à penser qu’ils sont restés ensemble toute leurs vies et qu’ils ont fini par être heureux tous les deux. Kion avait besoin d’une personne qui tienne à lui et Nahr avait besoin de quelqu’un qui ne la traite pas comme un objet.
Qui sait, peut-être qu’ils ont connu le bonheur ensemble ou bien que Kion ne l’a jamais retrouvé. On ne le saura probablement jamais. De mon côté, j’ai eu des enfants qui ont eu des petits enfants à qui je peux raconter mon histoire.
La morale, si vous trouvez une lampe… n’y touchait surtout pas !


Fin.

Bonus

Bêtisier. (Les « /// » symbolisent les fous rires des différents personnages)

Partie 1:

Partie 2:

Partie 3:

Partie 4 (Incomplète):

Hors sujet:

La suite à venir de leur déconnade à suivre très bientôt. Un petit teaser pour patienter.

Teaser partie 5:
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