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/WARNING +18\ Les vacances, l'occasion de faire ou de vider son sac ? |PV Haru|Anders JohanssonUniversité • 3ème année
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| Mer 18 Aoû - 15:17 Fin juillet. Dernier jour de cours. Dès le lendemain, ce seraient les vacances d’été pour tout le mois d’août. Et comme Anders ne savait pas encore bien de quoi ce mois à venir serait fait, ni s’il aurait le temps de voir tous ses amis de l’académie, en particulier Haru, l’Islandais avait pris soin de lui envoyer un message pour lui dire qu’il l’attendrait au niveau du portail d’entrée du campus à la fin des heures de club, dans le but de la raccompagner chez elle. L’ambiance avait été un peu étrange entre les deux étudiants lors de ce stage de survie qui avait eu lieu il y avait environ un mois, et Anders avait besoin de tirer tout ça au clair. Il ne comprenait pas pourquoi Haru se comportait comme ça avec lui, et il comprenait encore moins pourquoi lui se comportait comme ça avec elle. Pourquoi est-ce que ça l’avait autant affecté de s’imaginer qu’il pourrait se passer un truc entre l’étudiante et son ami Akio ? Est-ce que cette idée lui avait fait mal uniquement parce qu’il avait eu peur de se faire abandonner par deux personnes qui comptaient beaucoup pour lui ? C’était le flou total et, depuis son retour à Nara, Anders devait avouer qu’il avait un peu tout fait pour éviter d’y penser. Il avait rangé cette idée dans un coin de sa tête, le plus loin possible, puis il s’était concentré sur les cours, mais aussi et surtout sur le basket. Il avait bien évidemment revu Haru et Akio, mais toujours séparément et il n’avait plus jamais abordé le sujet. L’Islandais avait une grande tendance à tout faire pour éviter les conflits, alors tant pis si ce sujet continuait de le torturer, il n’en parlerait pas aux principaux intéressés. Il ne voulait pas risquer une prise de bec avec eux, ni même risquer de les perdre avec ses conneries. Après tout, s’ils se mettaient ensemble et qu’ils étaient tous les deux heureux… Pourquoi cela devrait-il faire du mal à Anders ? Quoi qu’il en soit, pour une fois, l’Islandais ne traina pas trop au gymnase à la fin de son entraînement de basket. Son départ rapide en surprit plus d’un, à commencer par Liam, son meilleur ami. Bouaf, la seule chose qui pouvait réussir à le faire lâcher aussi rapidement un ballon orange, c’était bien une fille ! Et ils n’avaient pas tort ! Sauf que cette fois, il ne s’agissait pas d’une énième conquête à mettre dans son lit : il s’agissait d’Haru. Anders arriva le premier au point de rendez-vous et s’adossa contre le mur en attendant que l’étudiante le rejoigne. Son regard azur ne cessait de faire des allers-retours entre son téléphone et la foule environnante. Lorsqu’il croisait celui de certaines étudiantes, l’Islandais ne se privait pas de leur souhaiter de bonnes vacances avec son sourire charmeur et un petit clin d’œil en plus d’un signe de la main, mais son attention restait vraiment fixée sur le reste des gens. Il savait bien qu’Haru ne lui mettrait pas un vent, mais elle allait peut-être trouver ça bizarre qu’il insiste pour la raccompagner chez elle aujourd’hui, non ? Surtout que ce n’était pas prévu, contrairement aux autres fois où ils faisaient un petit bout de chemin ensemble à la fin des cours. Les minutes défilèrent, et la tête blonde d’Haru finit par apparaître au loin. Anders se décolla aussitôt du mur et afficha un grand sourire, lui faisant un signe de la main pour attirer son attention. Comme s’il avait vraiment eu besoin de ça alors qu’il faisait déjà une ou deux têtes de plus que la plupart des autres étudiants qui passaient près de lui… Puis il attendit qu’elle se soit rapprochée pour la saluer avec leur habituel check. « Yo ! Ça va ? Ton club s’est bien passé ? Désolé de t’avoir demandé de te raccompagner aussi soudainement, mais comme je sais pas encore si j’vais rester sur Nara pour les vacances, j’me disais qu’on pourrait faire le chemin ensemble, histoire de passer un moment tous les deux avant de peut-être plus se voir pendant un mois ! T’avais rien de prévu au moins ? » Anders attendit qu’Haru soit prête pour prendre la direction de sa maison. Ce n’était pas la première fois qu’ils faisaient la route ensemble et, comme à chaque fois qu’ils avaient eu l’occasion de le faire, les deux étudiants avaient entrepris de marcher plutôt que de prendre les transports en commun. De cette façon, ils pourraient plus facilement discuter et, surtout, profiter plus longuement de la présence de l’autre ! « Tu sais déjà ce que tu vas faire pour les vacances toi ? » | | InvitéInvité
| Dim 22 Aoû - 21:10 Dernier jour de cours. Dernier jour pour récupérer tous ses affaires, s'assurer que plus rien ne traîne dans les salles de clubs et dans les casiers. Haru était contente. Il faut dire que la reprise des cours, suite à son accident, n'avait pas été des plus reposantes grâce à (ou plutôt à cause de) tous ses efforts pour ne pas se laisser distancer. Sans oublier que son corps a mis un certain temps à s'adapter à ses efforts, à reprendre le rythme. Des difficultés majeures que la blonde avait pris soin de cacher à ses petits camarades. Elle ne voulait pas qu'on la traite différemment, qu'on fasse plus attention à elle que nécessaire, et encore moins qu'on la prenne en pitié. La chance avait été avec elle le jour de son accident : si elle en garde des cicatrices, et pas juste physiques, il aurait pu lui arriver bien quelque chose de bien plus grave.
Quoi qu'il en soit, c'est avec une pochette à dessins qu'Haru quitte le club d'art, parmi les derniers membres encore présents. Même si sa vice-présidente l'avait légèrement contrariée lors de son retour à l'école, ses bonnes intentions avaient poussé la blonde à d'adoucir un peu en sa présence. Ce faisant, elle avait pris soin d'apporter son aide pour un ou deux détails. Mais l'impatience étant plus forte que sa bonté de cœur, Haru pressait le pas pour rejoindre le portail où Anders lui avait donné rendez-vous un peu plus tôt. Autant dire que la surprise était bien présente ; d'ordinaire, son ex petit-ami prévoit toujours ce genre de chose en avance et réciproquement, pas au dernier moment comme ça. Mais l'étudiante ne s'en plaignait pas, sinon pourquoi presser le pas ? Elle ne voulait pas le faire attendre trop longtemps mais plus encore, le fait qu'il veuille la raccompagner lui faisait plaisir. Car avec Anders, les choses sont différentes... Elle qui se fiche pas mal de faire poiroter les autres et qui parvient encore à transformer ses petits camarades en mulets. Même si elle a fait énormément de progrès à ce niveau-là et qu'elle n'a, en soi, jamais eu besoin d'assistance.
Très vite, la jeune femme répère la tête blonde qu'elle est venue rejoindre, un sourire étirant ses lèvres alors qu'elle le rejoint et tend sa main pour leur check habituel.
▬ Ça va ! Ne t'en fais pas. T'as de la chance : j'adore les surprises !
Une bien agréable surprise. C'est vrai qu'ils ne vont peut-être plus se voir pendant un mois alors autant profiter l'un de l'autre le temps d'un trajet.
▬ Non, je n'avais rien de prévu. Je devais juste vérifier que je ne laissais rien traîner dans les salles de clubs mais tout est ok. Et oui, mon club s'est bien passé. Et toi, c'était comment ?
Elle remonte son sac sur son épaule avant de faire signe au blond, lui faisant comprendre qu'elle est prête à prendre la route.
▬ Aucune idée. Je pense qu'on ne partira pas fort loin ni fort longtemps... Si on part... Peut-être un week-end à la plage ?! Tu voudras des photos ?
Elle laisse échapper un léger rire, un sourire taquin sur les lèvres.
▬ Tu pars quelque part toi ? Je te proposerai bien de faire quelque chose si on est tous les deux libres mais il faut que tu me supportes loin de l'école. Tu t'en sens capable ?
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
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| Mar 24 Aoû - 17:22 C’était quand même bizarre… C’était la première fois qu’Anders était aussi nerveux à l’idée de retrouver Haru ! Il avait hâte de la revoir, mais il appréhendait aussi un peu la discussion qu’ils pourraient avoir. Tout était étrange entre eux, depuis longtemps, mais ça l’était d’autant plus depuis ce foutu stage de survie ! L’Islandais n’arrivait plus à savoir où il en était et il espérait que cette route faite ensemble pour la raccompagner chez elle pourrait lui permettre d’y voir plus clair. Mais au fond… Il avait aussi peur d’y voir plus clair et d’enfin réussir à mettre des mots sur les sentiments beaucoup trop contradictoires qui se battaient en lui.
Fort heureusement, la simple vision d’Haru qui s’approchait de lui d’un pas rapide avec un sourire aux lèvres suffit pour chasser toutes ces pensées de son esprit. Le sourire d’Anders s’étira naturellement alors qu’ils se saluaient avec leur check habituel, puis l’Islandais écouta attentivement tout ce qu’elle lui racontait, avant d’hausser les épaules.
« Oh bah tu sais, la routine, j’ai encore ébloui tout le monde avec mes talents de défenseur au club, je crois que les autres me détestent profondément comme ils arrivent jamais à me passer pour marquer. »
Anders leva le menton en passant une main dans ses cheveux, faisant mine de se la péter, avant de pouffer. C’était effectivement le meilleur défenseur du club, mais jamais il n’irait sérieusement critiquer ses coéquipiers !
Les deux blonds commencèrent ensuite à marcher en direction de la maison d’Haru, s’éloignant petit à petit de l’académie et de toute la foule qui gravitait autour. L’ambiance se fit un peu plus calme au fil de leurs pas, Anders ne pouvant s’empêcher de tourner un regard soudainement très intéressé vers sa voisine quand elle lui parla de photos.
« Évidemment que je veux des photos de toi ! Surtout si t’es en maillot de bain ! Ça me permettra de fantasmer un peu si jamais je retourne en Islande pour les vacances… Mon père en avait vaguement parlé l’autre jour, ça me fait chier… C’est pas là-bas que j’vais pouvoir aller à la plage et voir plein de nanas en maillot de bain ! »
Anders soupira profondément en glissant ses mains dans les poches de son bermuda. Quelle poisse, vraiment ! Et puis, en plus du fait de ne pas pouvoir autant mater de filles en maillot de bain, l’Islandais devait aussi avouer que passer un mois loin de tous ses amis de Nara l’ennuyait. Il aimait très sincèrement sa famille paternelle et le pays d’une partie de ses origines, mais il était bien mieux au Japon lui !
« Ah, attends, j’ai une idée ! Ça te dirait pas de venir avec moi ? Comme ça je pourrai fantasmer sur toi en direct et je pourrai aussi relever ce défi beaucoup trop facile que tu viens de me lancer ! Tu crois vraiment que j’en serais pas capable ? C’est mal me connaître ! »
Anders se rapprocha d’Haru pour pousser doucement son épaule avec la sienne, lui lançant un regard plein de défi et de malice. Et maintenant ? Qui allait se défiler ? Bon, ce voyage n’était pas encore assuré, mais s’il se faisait vraiment, l’Islandais serait plus que ravi de pouvoir en profiter avec Haru à ses côtés ! Non, parce que bon… Rester pendant un mois avec uniquement sa sœur et les cousins éloignés, merci mais non merci !
Les deux étudiants continuèrent leur route en discutant, jusqu’à ce que l’œil d’Anders soit attiré par une voiture qui roulait décidément beaucoup trop vite et qui se rapprochait d’eux. Haru était du côté de la route sur le trottoir, et l’Islandais remarqua rapidement qu’elle était bien trop proche du bord. Son cerveau le fit donc réagir assez soudainement, sa main se saisissant du poignet de la demoiselle pour l’attirer vivement contre lui.
« Attention Haru ! »
Et il avait bien fait de réagir ! La voiture était passée à toute vitesse et tout proche d’eux ! S’il n’avait pas tiré Haru vers lui, elle se serait certainement pris le rétroviseur de plein fouet !
Puis, avec l’étudiante toujours dans les bras, Anders fixa avec un regard noir la voiture qui s’éloignait.
« Sérieux, quel connard ! Il devrait rouler encore plus vite ! Ça va ? T’as rien ? » | | InvitéInvité
| Dim 5 Sep - 9:22 Anders, c'est quelque chose. Haru ne sait pas l'expliquer. Certaines choses lui sont revenues en mémoires, floues mais bien là. Il n'était qu'un petit-ami de passage, un moyen pour la blonde de passer le temps, d'être au bras d'un beau garçon qui venait d'arriver à l'université, amenant un peu de chair fraîche. Mais depuis son accident, depuis qu'elle est revenue vers lui, la jeune femme a appris à sincèrement s'attacher au blond. Sans doute parce qu'elle est juste... elle ? Avec ses qualités et ses défauts qu'il parvient à supporter... Si Haru devait dresser une liste des personnes qui lui ont été d'un grand soutient depuis sa sortie de l'hôpital, Anders en ferait sûrement parti. Oui, il fait parti de ceux qui se comptent sur les doigts d'une main, ce qui le rend particulièrement précieux aux yeux de la blonde. Et quand Haru considère quelqu'un comme précieux... Ça peut vite tourner au drame si on tente de l'en éloigner, surtout depuis son accident. Sans doute est-ce là la raison pour laquelle elle observe d'autres étudiantes du coin de l'œil, celles dont le regard s'attarde sur le basketteur. Elle ne peut rien y faire ; c'est plus fort qu'elle, comme si l'une était capable de débarquer d'une seconde à l'autre alors que le regard d'Haru dégage des ondes menaçantes ; "Ne fais pas la conne et n'essaie même pas ou tu vas y laisser des dents".
▬ C'est une excellente excuse pour te détester. Je pourrais peut-être venir te voir un jour ... ? Je t'encouragerai dans une jolie petite tenue de cheerleader.
Nul doute qu'elle serait très bonne dans ce rôle, surtout si l'envie est là. Mais ça reste une plaisenterie. Enfin en partie : elle ne refuserait pas d'aller voir le blond s'entraîner.
L'état d'alerte de la blonde se calmait au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de l'université, s'enfonçant dans les rues de la ville d'un pas nonchalant, sans doute pour pouvoir profiter plus longtemps de l'autre. Haru se détendait, se permettant même de taquiner et de provoquer son ex petit-ami, comme à son habitude. Même si cette bonne humeur manqua de s'envoler aux paroles du jeune homme sans même qu'Haru puisse y faire quoique ce soit. Son sourire disparut brièvement, laissant place à une grimace. Ça y est : l'entendre parler de filles comme ça la dérange. Mais elle se maîtriser, peu désireuse de se prendre la tête avec Anders alors qu'ils risquent de ne plus se voir pendant un bout de temps. Elle sourit de nouveau, l'air de rien, lâche même un petit rire.
▬ Je suis contente de savoir qu'une simple photo de mon corps peut suffire à faire ton bonheur.
Si ce n'était que ça... Proposition qui la surprend. Partir avec lui ? Est-ce qu'il est sérieux ? Elle en avait l'impression... Un léger sourire étira ses lèvres à cette pensée, celle de partir en vacances avec un proche. Celle qu'on puisse la supporter au-delà de ce que son physique pouvait offrir. Évidement, c'est une pensée qu'elle garde bien pour elle, préférant répondre d'un air amusé.
▬ Fais attention, je peux préparer ma valise en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire !
Leur trajet continue. Jusqu'à ce qu'ils atteignent la fameuse rue. L'espace d'une seconde, la blonde prit le temps de ralentir le pas afin de prendre de l'air. Mais elle était là, avançant dans la rue d'un pas tout à fait normal. En un an, elle avait fini par surmonter en très grande partie sa peur, parvenant même à tenir une conversation banale sans regarder sans cesse autour d'elle le mouvement des voitures. Chose qu'elle aurait peut-être dû faire à cet instant précis... Elle n'eu pas le temps de comprendre ce qu'il se passait exactement. Enfin si... Elle l'a compris.. Mais l'accepter... Son corps se retrouve collé à celui du blond, une rafale de vent causée par la vitesse du véhicule la touchant de plein fouet. Elle pouvait sentir le rétroviseur la frôler... Non, ce n'était qu'une impression.
▬ J'ai mal...
Pas du tout. Non. Haru est paralysée. Elle pouvait sentir le choc, lui rappelant son accident. Tout son corps lui faisait soudainement mal, sa respiration saccadée, ses mains serrant fortement le tissu qui recouvrait le torse d'Anders. Ses yeux piquent et une larme commence à couler le long de sa joue. Elle vient vraiment de frôler l'accident ici... Ici même où une voiture est rentrée dans celle de son père, percutant son corps de plein fouet. Elle en garde encore les cicatrices, cicatrices qui ne sont pas que physiques. Elle a peur. Son corps entier tremble alors qu'elle enfuit son visage dans le torse de son ex petit-ami.
▬ Je veux rentré. S'il te plaît, ramène moi vite à la maison. Je ne veux plus rester ici, s'il te plaît. Ramène moi.
Son débit était rapide, trahissant davantage son déplorable état qui risquait encore d'empirer.
▬ Je veux rentrer...
Ajoute-t-elle entre deux tremblements, s'accrochant davantage au jeune homme.
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
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| Mar 7 Sep - 15:18 Arquant un sourcil à la question d’Haru, surpris par celle-ci, Anders finit par pouffer.
« Bah bien sûr que tu peux venir ! T’as même pas besoin de me demander en fait, tu viens dès que t’en as envie ! Y’en a plein qui se gênent pas pour le faire et qui viennent squatter le gymnase pour mater ! Surtout que ça me fera plaisir de te voir à un de mes entraînements, j’pourrai t’en mettre plein la vue comme ça ! Et bon, si en plus j’ai le droit à des encouragement en tenue de cheerleader… Je vais certainement pas te dire non ! »
Bon, pas sûr qu’Anders reste très concentré sur son entraînement si Haru venait effectivement le soutenir dans une telle tenue, mais qu’importe ! Ce n’était qu’un petit entraînement et le spectacle en vaudrait très certainement le coup d’œil !
Quoi qu’il en soit, maintenant qu’ils étaient sur la route menant jusqu’au domicile d’Haru, la conversation dévia vers leurs projets pour l’été. Anders évoqua donc les plans de son père de partir quelques temps dans son pays natal, l’Islande, proposant par la même occasion à la jeune femme de les accompagner. Il avait fait cette proposition sur le ton de la plaisanterie, mais l’Islandais était on ne peut plus sérieux ! Alors, forcément, quand Haru lui répondit qu’elle allait finir par le prendre au pied de la lettre, le sourire du basketteur s’étira davantage.
« Beh écoute, tiens-toi prête ! J’suis sûr que ça dérangerait pas mon père ni ma sœur si jamais on t’embarquait avec nous, alors si le projet est toujours d’actualité, j’te tiens au courant et j’te kidnappe pour une dizaine de jours ! Parce que bon, c’est sûr qu’une photo c’est bien, mais si j’peux directement avoir l’originale en chair et en os près de moi, c’est encore mieux. »
Anders fronça le nez et colla doucement son épaule contre celle d’Haru, tout en continuant à marcher. C’était vraiment étrange ce lien qui existait entre eux… L’Islandais n’arrivait vraiment pas à le définir, mais ce qu’il savait c’était que la jeune femme avait une place importante dans sa vie et qu’il était absolument hors de question qu’il accepte un jour de la voir en partir !
Mais la bonne humeur ambiante fut bien vite balayée par la course folle d’une voiture qui passa tout près des deux étudiants. Anders avait réagi au bon moment, ayant attrapé Haru pour la serrer dans ses bras et l’écarter du bord du trottoir. L’Islandais grogna et pesta contre ce chauffard, s’enquérant ensuite de l’état de la jeune femme. « J’ai mal »… En entendant cette réponse, le basketteur sentit ses yeux s’écarquiller et la panique le gagner. Non ! Elle avait été touchée ? Son regard azur s’empressa de regarder le côté droit du corps d’Haru, mais son observation fut bien vite entravée par le corps de la jeune femme qui se blottissait le plus possible contre le sien, ses doigts agrippant fermement le tissu de son t-shirt. Elle tremblait, semblait avoir du mal à respirer et elle suppliait presque Anders de vite la ramener chez elle. Le blond sentait la panique le gagner de plus en plus. Elle avait mal, mais il n’avait pourtant ni entendu ni senti de choc !
« O-Okay Haru, on rentre, t’inquiètes pas, tout va bien se passer. Accroche-toi. »
Anders sentait son cœur lui faire affreusement mal alors qu’il battait à tout rompre dans sa poitrine. Il avait peur, peur qu’elle se soit vraiment fait mal. Il savait qu’elle n’habitait pas loin et qu’il ne lui faudrait pas longtemps pour arriver à destination, mais ne ferait-il pas mieux d’appeler les secours ? Rhaaaa ! Tant pis ! Le principal, c’était de se plier à la demande d’Haru ! L’Islandais ne perdit donc pas une seconde de plus et attrapa la jeune femme pour la soulever, la portant comme il porterait une princesse.
« Ça va ? J’te fais pas mal ? On rentre, j’me dépêche ! »
Anders attendit qu’Haru lui confirme que la position n’était pas douloureuse, puis il se mit à courir aussi vite qu’il le put. Heureusement qu’il avait une bonne carrure et qu’il était très sportif ! La jeune femme n’était pas très lourde et il arriva bien vite devant la porte de chez elle. Essoufflé et sentant des gouttes de sueur perler sur son visage à cause de l’effort et de la chaleur, Anders essaya d’abaisser la poignée mais sentit immédiatement une résistance, signe que celle-ci était verrouillée. L’Islandais claqua sa langue contre son palais et hésita un peu. Haru tremblait toujours et n’avait pas desserré sa poigne sur son haut. Inutile de lui demander d’ouvrir la porte…
« La porte est fermée… Bouge pas, j’vais prendre la clé. »
Anders la soutint au mieux, puis commença à fouiller les poches d’Haru à la recherche de la fameuse clé. C’était qu’il connaissait bien les habitudes de la blonde ! En général, elle les glissait toujours dans ses poches ou dans son sac. Aujourd’hui, elles se trouvaient bel et bien dans une des poches de la jeune femme, l’Islandais parvenant à les attraper après s’être contorsionné et avoir touché des parties du corps d’Haru qu’il n’aurait sans doute pas touchées autrement. Il ne s’en était même pas rendu compte, l’urgence de la situation prenant le pas sur tout le reste. Puis, toujours en gardant la jeune femme contre lui, Anders glissa la clé dans la serrure et ouvrit la porte à la volée, la refermant d’un geste du pied. Maintenant qu’ils étaient enfin chez Haru, Anders ne savait plus ce qu’il devait faire.
« Ça va ? T’as mal où ? J’suis désolé Haru, j’pensais que j’avais réagi assez vite… Tu veux que j’appelle un médecin ? Les pompiers ? Dis-moi ce que je peux faire pour toi s’il-te-plaît… »
Anders était mort de trouille à l’idée de se retrouver dans une telle situation. Il ne savait pas du tout quoi faire comme il n’avait aucun adulte à proximité pour l’épauler. Sa sœur aurait certainement bien mieux réagi que lui, l’Islandais se rendant soudainement compte que pour gérer les situations d’urgences comme celles-là, il n’était certainement pas le type le plus fiable qui soit ! | | InvitéInvité
| Jeu 9 Sep - 10:05 La voir en tenue de cheerleader. La voir en bikini. Ces idées ne déplaisaient absolument pas à la jeune femme si ça lui permettait d'avoir l'attention du blond, de surpasser les autres filles, ou même de passer plus de temps avec lui. Purement et simplement. Et puis, faire volte-face et jouer les pudiques serait vachement culotté tout de même ; c'est qu'il l'a déjà vue nue. Qu'il a déjà touché sa peau. Qu'ils ont été bien plus loin que de simples câlins sous la couette. Alors franchement, être en tenue légère devant le blond, c'est être très présentable et habillée à ses yeux.
Mais les plaisenteries furent de courte durée. Tout ça à cause d'un imbécile qui, après être passé à toute vitesse près de la blonde, manquant de la percuter si Anders ne l'avait pas tiré contre lui, a réveillé un traumatisme chez elle. Paralysée. Des flashs lui revenaient en tête. Des sensations. Des odeurs. Des goûts. Des mots. Des souvenirs. Non, non, non, elle ne peut tout simplement pas se retrouver à l'hôpital une fois de plus ! C'est hors de question... Elle ne pourra pas le supporter, physiquement comme mentalement. Pas comme ça... Pas si tôt.
C'est à peine si elle compris la suite des événements. Tout ce qu'elle compris, c'est la sensation de ses pieds qui quittèrent le sol. Ce sont ces bras musclés qui la portait. Ce rythme rapide à travers les rues du quartier. C'est la sensation d'une main fouillant dans ses poches afin d'en sortir la clef. Anders sait parfaitement où Haru a l'habitude de les mettre, cette dernière l'ayant déjà ramené plus d'une fois chez elle.
La jeune femme tentait tant bien que mal de se calmer, essayant déjà de revenir à la réalité, de se rappeler qu'elle n'est plus dans la rue mais bel et bien chez elle... Dans un environnement rassurant. Sans lâcher son emprise sur le t-shirt du blond, l'étudiante ouvrit enfin les yeux, parvenant enfin à parler. Sans doute que l'état de panique d'Anders y est pour quelque chose. Il sonnait comme un appel... Un appel à l'aide. Et Haru, elle aime beaucoup trop le jeune homme pour ne pas y répondre. Elle l'aime assez pour trouver le courage de se calmer, un peu, et d'enfin lui répondre.
▬ Non... Je... Je n'ai rien, je... Je ne sais pas. Le salon.
Elle avait besoin d'encore plus de confort, histoire de se calmer davantage, de se rappeler qu'il ne lui est rien arrivé en fin de compte.
Chose faite, la blonde a pourtant encore un peu de mal à respirer. Chose à laquelle elle tente de remédier aussitôt, excutant les exercices de respiration qu'on lui avait conseillé de faire si elle se retrouvait un jour dans ce genre de situation. Inspirer profondément. Expirer doucement. Regarder autour d'elle, de focaliser sur quelque chose qui la rassure. Ici, elle choisit de mettre ses mains à plat sur son canapé, de sentir l'odeur qui règne dans sa maison et... De fixer Anders, de se concentrer sur sa voix. Geste qui l'aide davantage ; il faut qu'elle se calme pour que lui aussi soit apaisé.
▬ Je... Tu peux aller me chercher un peu d'eau s'il te plaît ?
Inspire. Expire. Elle ferme les yeux l'espace d'un instant, juste le temps que le blond puisse disparaître. QUOI ?! Les yeux rouverts, ces derniers s'écarquillent face à la place désormais vide, celle où Anders se tenait il y a même pas cinq secondes. Où est-il ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi Haru réagit de la sorte ? Ça y est, elle a encore du mal à respirer. D'un geste vif, elle tourne la tête. Repère le blond qui se dirige vers la cuisine. D'un geste vif, elle se redresse et lui fonce littéralement dessus, encerclant sa taille de ses bras, tête enfouie dans son dos.
▬ Ne pars pas ! Ne me laisse pas !
Panique. Exactement comme quand elle lui a demandé pour rentrer il y a quelques minutes.
▬ Ne t'en...
Sa voix se brise, laisse place à des sanglots. Pathétique. Il fallait bien que ça arrive un jour, qu'elle craque. Qu'elle évacue absolument tout. Et il a fallut que ce soit ce soir... Alors que tout allait si bien.
▬ Je ne veux pas que tu me laisses. Je... Je ne peux plus.
Elle lâche le jeune homme, lui laissant enfin un peu d'espace, attend qu'il lui fasse enfin face... Un léger sourire, à la forcé et sincère.
▬ Je n'y arrive pas. Je pensais que j'avais surmonté tout ça mais... J'ai encore un peu de chemin à faire. Je...
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
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| Jeu 7 Oct - 15:04 Anders ne s’était pas du tout attendu à ce que ce moment passé avec Haru, initialement pour essayer d’y voir plus clair dans ses sentiments pour elle, prenne une telle tournure. Après qu’un chauffard ait frôlé d’un peu trop près la jeune femme, celle-ci avait été prise de panique. Panique qui s’était immédiatement transmise au basketteur qui, sans se poser plus de questions, avait soulevé Haru pour la prendre dans ses bras et courir à toute vitesse en direction de chez elle. Il n’avait plus pensé à rien sur la route, se contentant de courir et de maintenir l’étudiante bien contre lui pour ne pas risquer de la faire tomber. Il batailla un peu pour ouvrir la porte d’entrée, et ce fut une fois à l’intérieur, quand son cerveau se remit en route, qu’Anders sentit la panique prendre de nouveau le dessus : il n’y avait aucun adulte pour les aider. Il était seul à devoir s’occuper d’Haru, mais il ne savait même pas comment s’y prendre ! Le blond avait toujours eu une piètre opinion de lui-même en réalité et avant même d’avoir essayé, il se persuadait déjà qu’il n’était pas à la hauteur et qu’Haru allait se rendre compte qu’il était tout sauf une personne sur qui on pouvait compter…
Un léger soupir de soulagement passa toutefois les lèvres d’Anders quand il entendit la jeune femme lui dire qu’elle n’avait rien. Il s’exécuta ensuite et la mena jusqu’au salon, la déposant avec la plus infinie délicatesse sur le canapé. Son regard était toujours profondément inquiet et paniqué alors qu’il s’accroupissait face à Haru, les mains posées sur ses genoux. Il était comme pendu à ses lèvres, attendant qu’elle lui dise quoi faire. Il guettait chacune de ses expressions, jusqu’à ce qu’enfin leurs regards se croisent. Son cœur loupa un battement à ce moment-là, avant que le basketteur ne se relève d’un bon à la requête de la jeune femme.
« Bien sûr ! Bouge pas, je vais te chercher ça ! »
Anders n’hésita même pas et se pencha rapidement vers la demoiselle pour y déposer un bref baiser, puis il fila presque en courant jusqu’à la cuisine pour ramener le verre d’eau qu’elle lui avait demandé. Mais il fut stoppé dans son élan avant même d’arriver à destination, un choc le frappant dans son dos avant que des bras ne l’enserrent. La surprise et l’incompréhension lui firent aussitôt tourner la tête, du mieux qu’il put, et il constata qu’Haru était collée contre lui. Les mots qui suivirent lui déchirèrent alors le cœur. « Ne pars pas », « Ne me laisse pas »… Des mots qui résonnaient beaucoup trop dans sa tête et son cœur, des mots qui faisaient bien trop écho à ce qu’il avait pu vivre dans son enfance. Sa gorge se resserra aussitôt alors que ses yeux s’embuèrent légèrement. Anders allait craquer, mais le sanglot qui secoua soudainement les épaules de la blonde le coupa dans son élan. Non. Non, non, non. Il n’avait pas le droit de se morfondre ! Haru avait besoin de lui !
À peine la jeune femme relâcha-t-elle son étreinte qu’Anders se retourna pour lui faire face, l’attrapant ensuite dans ses bras pour la serrer fort contre lui.
« Je ne partirai jamais Haru. Jamais. Je te le promets »
Et quand on connaissait Anders et les autres membres de sa famille, on savait qu’ils ne rompaient jamais aucune de leurs promesses.
Anders inspira profondément pour essayer de se calmer. S’il voulait pouvoir soutenir et rassurer Haru, il n’avait pas le choix. Il fallait qu’il se montre plus fort qu’il ne l’était. Sans lâcher la jeune femme, comme s’il voulait lui prouver qu’il serait toujours là pour elle et qu’il ne comptait pas la laisser tomber, une main remonta dans les cheveux blonds d’Haru pour les caresser tendrement. Sans s’en rendre compte, son corps bougeait légèrement, comme s’il essayait de la bercer pour chasser toutes ces mauvaises pensées qui la parasitaient. Ils restèrent comme ça plusieurs longues secondes, jusqu’à ce qu’Anders se redresse un peu et essaie de capter le regard d’Haru avec le sien.
« Haru… Je sais vraiment pas pourquoi t’as cru que j’allais m’en aller ou te laisser tomber, mais ça n’arrivera pas. Je… J’suis pas très doué pour expliquer ce que je ressens, mais tu dois jamais douter du fait que t’es quelqu’un de très important pour moi. »
Le regard d’Anders se fit plus intense, comme s’il espérait réussir à atteindre Haru et lui faire bien comprendre à quel point elle avait une place toute particulière dans son cœur. Il n’arrivait pas à qualifier exactement ces sentiments, mais il savait qu’il ne voulait en aucun cas que la jeune femme sorte un jour de sa vie.
« J’compte pas m’en aller. J’vais rester là jusqu’à ce que tu me dises de partir, okay ? »
Anders ne savait pas trop quand les autres membres de sa famille allaient rentrer, mais si Haru voulait qu’il reste avec elle jusqu’au lendemain, alors il resterait. Il était prêt à tout pour la faire aller mieux. Quels que soient ses désirs, il s’y plierait.
« On ferait mieux de retourner sur le canapé, non ? Tu seras plus à l’aise pour te reposer… »
Anders s’inquiétait toujours autant pour Haru, et comme elle semblait avoir peur qu’il la laisse, il la reprit dans ses bras et la fit reculer doucement jusqu’à la cuisine pour préparer un verre d’eau. Chose faite, il prit la main de la jeune femme dans la sienne encore libre, puis il la ramena jusqu’au canapé. Il attendit qu’elle s’asseye en premier, lui tendit son verre d’eau, puis il prit place juste à côté d’elle. Anders avait pris soin de coller sa jambe à celle d’Haru pour maintenir un contact, puis il plongea de nouveau son regard inquiet dans le sien.
« Est-ce que ça va un peu mieux ? Tu veux un autre câlin ? » | | InvitéInvité
| Jeu 21 Oct - 23:32 Panique. Tout se brisait en elle, en constatant que plus personne n'était devant elle, qu'Anders s'en était allé. Ce soir, c'est lui son point d'encrage. Pourtant, c'est bien elle qui lui a demandé un peu d'eau. Mais jamais elle n'aurait cru craquer de la sorte, avoir aussi peur, telle une âme perdue dans un océan d'individus sans visages, inquiétants, dansant de façon totalement désordonnée. Désarticulés. Macabre. Il fallait qu'elle se raccroche à quelque chose, à quelqu'un qui n'est pas un pantin du diable. Regrets, lui laissant un goût amer en bouche. Perdue dans un long tunnel sombre, Haru se précipite vers le point lumineux qu'elle enlace sans la moindre hésitation. Quel pathétique spectacle offre-t-elle là, petite chose fragile et incapable de se calmer seule, dépendante d'un homme pourtant bien plus sensible. Mais elle s'y accroche encore et encore, la tête enfuie dans son torse, ses doigts serrant fortement ses vêtements, grattant presque sa peau, comme pour s'assurer qu'il est bel et bien là. Sa respiration se fait plus calme. À ses mots, à ses gestes. Y croit-elle ? Peu importe. À cet instant précis, elle doit y croire. C'est nécessaire.
Corps se mouvant. Haru plante son regard dans celui d'Anders, comme il semblait l'inciter à le faire, fixant ses yeux d'un bleu si profond qu'elle pourrait s'y noyer à cet instant précis. Ses larmes continuaient de couler, panique et émotion se mélangeant dans son cœur et son esprit. La blonde hoche la tête, parvenant à adresser un léger sourire reconnaissant au jeune homme. Second mouvement de la tête. Elle se laisse porter, entraîner par le blond. Jusqu'à la cuisine, puis jusqu'au canapé, sa main bien refermée sur celle de son guide. À cet instant, elle est assez consciente pour voir en ce geste les efforts de son ex petit-ami, pour qu'elle ne panique plus. Pour qu'elle puisse surmonter cette épreuve.
Assise sur le canapé, elle reste silencieuse. Un instant. Est-ce qu'elle va mieux ? Est-ce qu'elle veut un autre câlin ? Non et oui. Pourtant...
▬ Tu sais ce que ça fait ?
Elle laisse planer un silencieux, se mordille la lèvre inférieure, le regard perdu dans le vide, ses yeux fixant le verre d'eau posé sur la table basse face à elle.
▬ Ce jour-là, je n'ai rien vu venir. C'était... la douleur était si vive que... Je ne sais même plus dire si c'est elle qui m'a fait perdre conscience ou si c'est le choc. À vrai dire, tout est flou et pourtant, j'ai encore l'impression de ressentir cette douleur, parfois. C'était le cas tout à l'heure...
Elle enfonce sa tête entre ses épaules.
▬ Il y a tant de choses que j'ai oublié et pourtant, je me rappelle encore de l'odeur de désinfectant. De ces bruits assourdissant autour de moi. De ces médecins qui me tournaient autour. De ces aiguilles que l'on enfonçait dans ma chaire. Du regard apeuré de ma famille. Est-ce que tu sais ce que ça fait toi, de tout oublier ? On n'a plus de repères. On se sent seuls malgré la famille qui nous entoure. On ne sait plus à qui se fier, à qui demande de l'aide, à qui s'adresser pour pouvoir s'en sortir... On ne sait même plus qui on est réellement, ce qui a fait de nous ce que nous sommes. Alors on est prêt à tout pour s'en souvenir... Pour récupérer un nom, une identité... Et quand on tombe sur quelqu'un qui peut nous aider à se reconstruire, on en devient dépendant. On trouve ça pathétique, on se déteste mais on ne peut rien n'y faire. Aucune option ne nous convient. Et on devient tellement dépendant, pour nos désirs égoïstes, pour ne pas être de simples corps errant, qu'on a peur d'être laissé pour compte. On a peur de lasser, d'être abandonné, de perdre notre seul repère. On en vient à réagir de manière illogique et démesurée.
Elle relève enfin la tête vers Anders, comme si elle culpabilisait.
▬ C'est pour ça que j'ai détesté te voir avec Dubrueil, que j'ai autant eu peur quand tu es parti tout à l'heure... Je... Je ne sais pas s'il n'y a que ça, s'il n'y a pas autre chose. Mes souvenirs ont beau revenir, et mon corps a beau aller largement mieux, je reste encore perdue avec un corps douloureux. C'est désagréable au possible et pourtant, grâce à ça, je sais que je suis vivante et non réduite en cendres. Si je te perds, que me restera-t-il de positif pour gérer tout ça ?
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
Messages : 89 Âge : 21 Cursus : Cursus sport, spécialité Entraînement sportif
| Mer 27 Oct - 17:42 Anders ne s’y était pas attendu, mais voir Haru dans cet état lui brisait le cœur. Il n’aimait vraiment pas la voir en pleine panique, de grosses larmes roulant sur ses joues… Pendant qu’il lui avait expliqué qu’il ne comptait pas s’en aller, ni maintenant ni jamais, l’Islandais avait attrapé le visage de la jeune femme entre ses mains pour essuyer ces vilaines larmes d’un geste des pouces. Puis, après lui avoir préparé son verre d’eau, Anders l’invita à venir sur le canapé avec lui. Au moins, ici, elle pourrait boire tranquillement et se reposer ! Sauf qu’une fois assis, Haru rompit le silence pour déverser un flot de paroles qui laissa le blond silencieux. Elle lui racontait son accident, ce qu’elle avait vécu sur le moment, puis après : le choc, le passage à l’hôpital, les attentes des autres et son mal-être. Anders écouta tout attentivement et silencieusement, sentant son cœur se serrer à chaque mot qui franchissait les lèvres de la jeune femme. C’était affreux… Elle avait vécu tellement de choses… Il n’avait pas imaginé le quart de ce par quoi elle était passée et l’Islandais se sentait vraiment pitoyable à cet instant. Certes, ils n’étaient pas vraiment proches avant cet accident, mais quand même… Il regrettait de ne pas avoir pu être là avant, pour l’aider à se relever.
« Haru, je… »
Mais Haru le coupa dans son élan pour poursuivre et lui parler d’une certaine Dubreuil. Anders fronça les sourcils en la fixant, pas sûr de bien comprendre.
« Euh… Désolé, mais c’est qui Dubreuil ? »
Anders se frotta la nuque, essayant de chercher au fond de sa mémoire de qui Haru pouvait bien lui parler. Il fallait dire que lui et la mémoire des prénoms… Si c’était quelqu’un de qui il n’était pas proche, même s’il avait eu une aventure avec, impossible qu’il puisse s’en souvenir ! Mais soudain, un éclair le frappa.
« Ah ! Cette Dubreuil là ! Tu vois à quel point elle compte pour moi, j’avais complètement oublié comment elle s’appelait ! Enfin… Je peux comprendre, hum… J’étais pas forcément très content quand j’ai appris que toi et Akio vous étiez proches, alors j’imagine ce que t’as pu ressentir, je crois. Mais je te le redis : jamais personne ne pourra prendre ta place et je ne compte pas t’abandonner non plus. »
Anders inspira profondément et se tourna légèrement sur le canapé pour mieux faire face à Haru.
« Tu sais, je peux pas prétendre comprendre ne serait-ce qu’une infime partie de ce que tu as vécu, ça serait mentir et je veux surtout pas te mentir à toi. Je peux pas comprendre, je peux même pas imaginer par quoi t’es passée, donc je peux certainement pas réussir à te consoler comme il faut ni te donner les meilleurs conseils, mais… Tu devrais vraiment arrêter de te mettre tout ce poids sur les épaules. La Haru d’avant vit toujours en toi, tout comme celui que j’étais y’a quelques années vit toujours en moi. Même si tu as perdu la mémoire, tu restes Haru. Alors oui, tu ne te souviens peut-être pas de tout, tu ne réagis peut-être plus comme avant, mais c’est normal, non ? Tout le monde finit par changer, par évoluer. J’étais pas forcément le type le plus proche de toi avant ton accident, mais je peux t’assurer d’une chose : j’aime la Haru que tu es aujourd’hui et je continuerai à t’aimer même si tu changes, parce que moi aussi je vais changer. Et puis, franchement, les gens qui osent te faire des réflexions parce que tu n’es plus comme avant, que tu as changé et qui s’éloignent de toi à cause de ça, ils valent pas que tu te fasses du mal. Les gens qui t’aiment sincèrement savent que tu n’y es pour rien dans ce qu’il t’est arrivé, et ils savent aussi que même si la Haru qu’ils connaissaient est aujourd’hui un peu différente, tu restes leur Haru au fond de toi. »
Anders fit une petite moue et détourna les yeux, se frottant à nouveau la nuque. Décidément, il n’était pas doué avec les mots ! Il avait l’impression d’avoir tourné en rond et de ne pas avoir réussi à exprimer ce qu’il voulait vraiment dire à Haru…
« Rhaaaa ! J’suis vraiment nul pour m’expliquer ! »
Il grogna et tourna son regard vers Haru, attrapant de nouveau son visage entre ses mains. Ses yeux s’attardèrent l’espace d’une seconde sur ses lèvres, mais il se reprit bien vite en la fixant.
« Tu te souviens quand t’es venue me trouver au gymnase en décembre l’année dernière ? Tu m’avais demandé de rester avec toi et de rester moi-même. Je t’ai promis de le faire et je l’ai fait. Je l’ai toujours fait et je le ferai toujours. Si un jour je dois m’éloigner, ça sera uniquement parce que ce sera toi qui me l’auras demandé. »
Anders soupira doucement, pas vraiment sûr d’avoir une nouvelle fois réussi à transmettre ses sentiments comme il fallait. Alors, pour les illustrer correctement, il glissa une main derrière Haru pour la rapprocher de lui et lui faire un câlin, ses lèvres venant ensuite se poser délicatement sur ses cheveux. | | InvitéInvité
| Mar 16 Nov - 16:31 Perdue. L'esprit embrumé, les yeux humides, les joues chaudes, elle tente de retrouver ses marques, son calme. Elle est chez elle. Elle est en sécurité, loin de l'agitation de la ville, loin des véhicules. Elle n'est pas seule, celui sur lequel elle a décidé de s'appuyer lui faisant face, l'écoutant, la berçant comme il le peut, avec ses connaissances limitées. Maladroit, mais bien là, et déterminé à faire tout ce qu'il a en son pouvoir pour lui venir en aide. C'est douloureux, physiquement comme mentalement. Surtout mentalement. Tous ces souvenirs qui refont surface, qui viennent la hanter. Un an... Ce n'est pas suffisant pour se reconstruire pleinement. Y parviendra-t-elle un jour, seulement ? Elle sait qu'elle emprisonne Anders, que sa peine lui sert de laisse, qu'elle n'a pas le droit de réagir comme s'il lui appartenait. Elle le sait et pourtant, par pur égoïsme, parce qu'elle a besoin de repères, elle tente inconsciemment de dresser des barrières entre lui et les autres... De le retenir, jouant avec ses sentiments. Est-ce là la vérité ? Est-elle réellement si mauvaise que ça ? N'y a-t-il pas autre chose... Quelque chose de plus inconscient, de pur ? Son cœur se sert alors qu'elle le regarde dans les yeux, que ses paroles viennent la transpercer. Douces, sincères, et pourtant si cruelles. Car Haru, elle culpabilise. Elle ne sait pas quoi lui donner, quoi lui montrer, lui dont les paroles chassent petit à petit ses craintes. Elle a le droit de changer, de se reconstruire, de bâtir de nouvelles choses. Elle a le droit d'être celle qu'elle veut être, d'accepter ou non celle qu'elle a pu être. Tant bien que mal, la blonde parvient à tirer ses lèvres en un léger sourire, reconnaissant, presque timide. Un peu amusé aussi. Car il est peut-être nul pour s'exprimer mais le message est passé malgré tout.
Elle suit son regard, mordille légèrement sa lèvre inférieure, partagée entre la raison et un désir brûlant qui vient de s'éveiller en elle. Une envie qu'il franchisse le pas, qu'il ose voler ses lèvres, que sa chaleur reste auprès d'elle. Un simple instant de faiblesse ? Elle n'en sait rien. Et c'est bien ce qui la pousse à ne pas réduire la distances entre eux. Au final, si elle le fait, elle aurait l'impression d'abuser de lui, de l'enchaîner.
Quand il reprend la parole, c'est comme une libération. Un instant de tranquillité, un instant durant lequel elle parvient à se sentir plus légère. Pour la première fois depuis longtemps, et comme ça lui arrive rarement dans sa vie, Haru se permet de s'éloigner de la Terre. De rêver un peu. De se dire qu'il peut exister un "toujours". Pour une fois, elle veut croire en ces stupides rêveries, à un futur plus lointain qui ne tourne pas uniquement autour ses ambitions... Ses ambitions... Que sont-elles devenues au juste ? Sont-elles toujours les mêmes qu'autrefois ? Il serait peut-être temps d'arrêter de penser au passé...
▬ Mais toi, qu'est-ce que tu veux ?
Elle ne peut pas. Elle ne peut pas emprisonner un homme comme lui. Si lui veut s'en aller, elle ne peut pas le retenir. C'est comme ça que ça fonctionne. Elle aura beau tout essayer, dire, Haru n'est plus aussi égoïste qu'avant. Ou plutôt, elle a appris à se dévoiler à un plus large éventail de personnes. À montrer des aspects d'elle-même auxquels seuls son frère et son ami d'enfance avaient droit.
Plongée dans les bras du blond, la jeune femme profite de cet instant de tendresse qui lui est offert, respirant son parfum, remontant ses mains dans son dos, lui rendant sa douceur. Son affection. Cet étrange mélange de sentiments à la fois si clairs et complexes. Elle veut qu'il reste mais elle ne veut pas lui imposer quoi que ce soit. Elle ne veut plus. Pourtant... Peut-elle se permettre d'être égoïste... Juste, une dernière fois ?
▬ Reste avec moi... Pour cette nuit...
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
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| Mar 23 Nov - 14:54 Anders se gifla mentalement quand il sentit son regard descendre jusqu’aux lèvres d’Haru alors qu’il tentait, de son mieux, de la consoler et lui remonter le moral après cet événement qui l’avait mise à mal. Ce n’était clairement pas le moment de se laisser aller à un tel rapprochement ! Surtout qu’il passerait pour quoi en faisant ça ? Clairement pour un pervers qui profitait d’un moment de faiblesse de la blonde ! Non, non, non ! Il en avait envie, il le sentait, mais ce n’était pas une bonne idée. Si Haru se laissait entraîner et finissait par le regretter le lendemain, quand ses tourments se seraient calmés, il risquait de foutre tout leur lien en l’air ! Anders détourna donc les yeux, d’autant plus quand il vit qu’Haru avait mordillé sa lèvre, comme un appel. Elle n’était pas dans son état normal, elle avait besoin de réconfort, mais il ne fallait pas la pousser à faire un truc qu’elle pourrait regretter !
À la place, Anders préfèra reprendre la parole. Toujours aussi maladroitement, certes, mais il espérait tout de même que le message serait passé. Sauf que… Ce ne fut pas le cas visiblement vu la question qu’Haru lui posa ! Étonné, l’Islandais resta silencieux quelques secondes, avant de grogner un peu en fronçant les sourcils.
« T’exagères avec ta question ! J’ai pas été clair dans ce que je te disais ? J’veux dire… Si je veux honorer ma promesse, c’est pas uniquement à cause d’un stupide code d’honneur ou quoi, c’est parce que je veux rester à tes côtés ! C’est pour ça que tu me verras jamais m’éloigner de toi sauf si c’est toi qui me demande de le faire ! »
Rhaaaa ! C’était carrément gênant d’avouer un truc pareil ! Anders détourna les yeux et se frotta la nuque en grommelant pour essayer de reprendre contenance. Franchement, qu’est-ce qu’elle ne lui faisait pas dire ou faire ! Alors, pour cacher son léger malaise, l’Islandais attrapa Haru dans ses bras et lui donna un câlin tout tendre, mais à la fois ferme, comme s’il voulait lui prouver qu’il était là et qu’il ne comptait pas la lâcher. Anders se prit même à fermer les yeux et à soupirer doucement quand il sentit les mains de la demoiselle remonter dans son dos, avant que son cœur ne loupe soudainement un battement à sa requête. Rester pour la nuit ? Ce… Ce n’était pas un peu… Dangereux ?
« Tout ce que tu voudras Haru. »
Ce fut la seule chose qu’il trouva à dire alors que son cœur se faisait balayer par tout un flot d’émotions différentes.
Les deux étudiants restèrent comme ça un moment, dans les bras l’un de l’autre, Anders ayant remonté une main dans les cheveux d’Haru pour les caresser tendrement. Leur étreinte ne fut écourtée qu’à cause de l’estomac de l’Islandais qui se manifesta bruyamment. C’était qu’il commençait à se faire tard ! Les heures avaient passé depuis qu’ils avaient tous les deux quittés innocemment l’Académie !
« Désolé… C’est pas glamour du tout et ça casse un peu l’ambiance, mais j’ai trop la dalle… Personne va rentrer pour le dîner ? Non, parce que sinon… On peut peut-être se commander des pizzas et mater une série débile à la télé ? »
Haru lui confirma que personne ne devait rentrer pour le moment, et ils suivirent alors le programme d’Anders qui utilisa le reste de son argent de poche pour payer le livreur. Puis, après avoir englouti leurs pizzas et avoir souri et pouffé à défaut d’avoir ri à gorge déployée devant la série qu’ils avaient lancée, la demoiselle annonça à l’Islandais qu’elle devait aller se doucher.
« Pas de souci ! Prends ton temps surtout, je t’attends ici à moins que t’aies besoin de moi pour venir te frotter le dos ! »
Anders avait lancé cette petite taquinerie afin de détendre l’atmosphère, mais il sentait que sa plaisanterie n’en était pas vraiment une au fond. Elle lui avait demandé de ne pas partir, de ne pas la quitter… Tout ça avait fini par réveiller en lui l’envie de la garder dans ses bras et de redécouvrir ce corps qu’elle lui avait offert avant son accident. Résultat, pendant qu’Haru se douchait, l’Islandais eut énormément de mal à se concentrer sur le nouvel épisode qu’il avait lancé, ne cessant d’avoir des images déplacées de la jeune femme en train de se laver. D’ailleurs… est-ce qu’il était devenu vraiment impatient ou est-ce qu’Haru mettait vraiment trop de temps à se doucher ?
Par peur qu’elle ait fait un malaise ou qu’elle se soit de nouveau sentie très mal, Anders s’approcha de la porte de la salle de bains et se pencha en avant pour essayer de regarder par le trou de la serrure. Sauf qu’au même moment, Haru ouvrit la porte. L’Islandais se redressa d’un bond et fixa la demoiselle avec un air carrément mal à l’aise de s’être fait griller.
« C-C’est pas ce que tu crois hein ! J’étais pas en train de mater ! C’est juste que comme tu sortais pas, j’ai eu peur que tu te sois sentie mal et que t’aies pas pu m’appeler pour que je vienne t’aider ! Je… Ça va du coup ? Ça t’a fait du bien ? J’peux emprunter la salle de bains moi aussi ? »
Anders n’attendit pas plus longtemps après l’accord donné par Haru, s’enfermant aussitôt dans la salle de bains. Bon ! Une bonne douche froide s’imposait afin de calmer ses ardeurs !
L’Islandais traina un peu à son tour, ne voulant pas sortir de là sans avoir chassé toutes ces pensées impures qui traînaient dans sa tête. Sauf que même en y mettant tous ses efforts, certaines ne semblaient pas vouloir déguerpir. Dépité, Anders se rhabilla avec la tenue propre qu’il avait dans son sac de sport, puis il alla jusqu’à la chambre d’Haru. Il hésita un moment et déglutit difficilement avant de toquer, puis d’entrer.
« Voilà, j’suis tout propre moi aussi ! Euh, du coup… J’ai dit que j’étais d’accord pour rester avec toi cette nuit, mais tu préfères peut-être que je dorme dans la chambre d’amis ? Ou alors je peux dormir par terre, à côté de ton lit, si tu préfères que je reste dans le coin pour veiller sur toi. »
Anders se frotta la nuque en tordant sa bouche en une petite moue. Il lui aurait bien proposé de dormir sous ses draps en la gardant contre lui, mais… Ce n’était sans doute pas une bonne idée, non ? | | InvitéInvité
| Lun 6 Déc - 2:55 Une réponse à laquelle elle s'attendait. Et autant elle provoquait en elle une irrésistible envie de prononcer des mots qui n'avaient pas lieu d'être - enfin, sûrement pas ? - autant la blonde restait septique. Elle voulait y croire, croire que quelqu'un veuille "juste être avec elle", qu'il ne partirait que si elle le lui demandait. Mais le dit-il parce qu'il le pense vraiment ? Parce qu'il le ressent ainsi, au fond de lui ? Ou parce que de nouveau, il est juste trop sensible et s'est fait prendre dans ses filets ? Haru ne sait pas où se situer, quoi penser. Pourtant, elle ne montre rien, si ce n'est un petit sourire entendu. Peut-être que c'est elle qui reste braquée sur son idée, qui estime ne pas mériter une affection aussi forte et sincère... Quelque chose serre sa gorge alors que son cœur tambourine dans sa poitrine. Elle se retient, refoule cette étrange émotion qui tente de forcer le passage. À tel point que ses yeux piquent, chauffent, une fois de plus. Mais elle refuse de pleurer, de laisser ses larmes être séchées une seconde fois. Elle refuse juste d'être aussi faible... encore. Ce n'est pas elle. Pas vraiment. Elle doit tenir le coup, reprendre contenance. Elle est plus forte que ça, n'est-ce pas ? Rah. Pourquoi est-ce si difficile aujourd'hui ?! Pourquoi a-t-elle autant de mal à rester pleinement sereine ?
Elle ne peut rien faire. Les bras du blond l'emprisonnent et elle ne souhaite qu'une chose ; qu'il reste auprès d'elle pour cette nuit. Juste... une dernière ? Piège. Cercle vicieux. Pourtant, plutôt que de chercher à fuir, elle s'abandonne à cette réconfortante chaleur, se laisse bercer sans dire un mot. Du moins, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus refouler son désir d'êtres aux côtés du blond pour cette nuit. Désir auquel il répondit favorablement. Un vrai risque...
L'étreinte dura encore un moment... Moment durant lequel Haru pouvait entendre sa respiration se mêler à celle d'Anders, le vent souffler, les voitures passer... Et un estomac grondé. Petite chose naturelle qui fit toutefois légèrement rire la blonde. Celle-ci s'éloigne doucement, secoue la tête.
▬ Non personne. Je trouve que c'est un bon programme !
Au point où elle est en, elle est capable de regarder n'importe quoi pour se changer les idées. Ainsi, les deux blonds suivirent le programme proposé... Malgré la réticence d'Haru à laisser Anders payer les pizzas... Malgré avis mitigé concernant les séries basées sur l'humour. Mais parfois, changer ses habitudes n'est pas une si mauvaise idée. Rire, ça aide à garder la tête froid... Ou plutôt, à la retrouver dans le cas présent. Mais l'heure tourne et peu à peu, la blonde se rend compte qu'il serait peut-être temps pour elle d'aller prendre une bonne douche.
[...] C'était tout ce don elle avait besoin ; une bonne douche, afin de réfléchir. Elle avait honte. Honte d'avoir été aussi faible. Pourtant, verbaliser ce qu'elle ressent au quotidien avait quelque chose de libérateur, à croire que c'est tout ce qu'elle cherchait à faire depuis près d'un an. Soupire. Elle a assez traîné. Elle sort de la douche, se brosse les dents, enfile un boxer et un long t-shirt qui lui sert de pyjamas... Avant de sortir et de... tomber Anders ? La jeune femme hausse un sourcil. Est-ce qu'il... ? La blonde ne pu se retenir et commença à rire doucement.
▬ La prochaine fois, toque et rentre, n'hésite pas. Tu m'as déjà vue nue après tout, non ? Elle marque une pause avant de reprendre. ▬ Je vais beaucoup mieux, ne t'en fais pas.
Dire que son ami s'était mangé une gifle juste parce qu'il avait parlé de sa poitrine. Comme quoi...
▬ Bien sûr. Je serais dans ma chambre, sauf si tu as besoin de moi pour te frotter le dos !
Vicieuse. Ce sont les derniers mots qu'elle lui lance avant de lui laisser la place et de s'en aller dans sa chambre.
[...] Haru releva la tête de son écran lorsqu' Anders entra dans sa chambre. Elle lui adresse un grand sourire... Sourire qui disparut peu à peu aux questions du jeune homme. C'est un détail auquel elle n'avait pas pensé, pour la simple et bonne raison que sur le moment-même, la réponse lui avait parue évidente. Pourtant, la blonde hésita. Elle veut être égoïste. Juste pour cette nuit. Mais est-ce une bonne idée ? Et puis zut ! Elle tape doucement la place située à côté d'elle, dans le lit.
▬ Je veux que tu restes avec moi... Genre...avec moi.
Il n'a pas vraiment le choix. Elle veut profiter de sa présence, de sa chaleur. Elle a besoin de ce contact pour la rassurer. Elle en a envie. Une fois le jeune homme installé, Haru éteignit sa petite lampe de chevet avant de s'allonger correctement. Le silence plane dans la pièce pendant un instant. Instant durant lequel la jeune femme hésitait une fois de plus, partagée entre l'envie d'être raisonnable et celle de profiter pleinement de son ami... "Ami" ?
▬ Anders ? Je peux ? Demande-t-elle alors que son bras, plus ou moins tendu, venait se glisser dans le dos du blond, comme pour l'étreindre.
Avait-il le choix ? Pas vraiment. Haru est égoïste, capricieuse, c'est bien connu. Son corps bouge doucement afin de se rapprocher de celui de son voisin. De nouveau, elle peut sentir la chaleur qui s'en dégage, sentir son souffle balayer doucement ses cheveux alors que sa tête est enfouie dans sa poitrine. Et les yeux fermés, elle s'endort peu à peu...
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
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| Lun 13 Déc - 17:16 Après avoir mangé leurs pizzas devant une série qui ne demandait pas de trop réfléchir, Haru partit se doucher pendant qu’Anders patientait sur le canapé. Le souci, c’était qu’avec tout ce qu’il s’était passé, l’Islandais avait bien du mal à rester concentré sur la série, son esprit préférant dévier vers des images parfaitement inappropriées d’Haru en train de se doucher… Le blond savait déjà qu’il n’était pas un modèle de vertu et qu’il pouvait parfois être la pire des ordures, surtout avec les filles puisqu’il ne souhaitait pas s’attacher et seulement s’amuser, mais là, à avoir de telles pensées alors que la pauvre étudiante s’était retrouvée aussi mal… Il avait l’impression d’être la pire raclure de toute la galaxie ! Il fallait vraiment qu’il pense à autre chose, qu’il se calme, faute de quoi il y avait fort à parier que tout finirait par irrémédiablement déraper. Pourtant, même si Anders se répétait de ne plus penser à tout ça, son cerveau ne cessait de boucler sur tout ce qu’il s’était passé, ce qu’il s’était dit et ce que le blond ressentait…
Le temps passait et le basketteur finit par s’inquiéter. Et si Haru avait fait un malaise sous la douche ? Et si elle s’était cogné la tête ? Anders s’empressa donc de s’approcher de la porte de la salle de bains, se penchant en avant pour regarder par le trou de la serrure, juste pour s’assurer que la blonde allait bien. Pas de chance, ce fut à cet instant précis que la demoiselle ouvrit la porte, ce qui fit sursauter l’Islandais qui s’empressa de noyer le poisson en même temps que son malaise de s’être fait griller de la sorte. Forte heureusement, Haru ne s’offusqua pas de son geste et s’amusa même de la situation. Anders s’entendit grogner en regardant ailleurs. Il préféra ne rien répondre, s’enfermant bien vite dans la pièce pour se doucher à son tour, sous de l’eau bien fraîche. Il fallait vraiment qu’il se calme !
Autant dire que ce fut un échec total. Après de longues minutes, Anders sortit de la salle de bains sans s’être calmé, vêtu d’un jogging et d’un t-shirt propres qu’il avait pris dans son sac de sport. Il hésita un peu, puis entra dans la chambre d’Haru, s’empressant de lui demander comment elle voyait la suite des événements. Et autant dire que l’Islandais eut envie de tourner les talons quand elle l’invita à venir près d’elle, sous sa couette. Okay. Très mauvaise idée. Vraiment très mauvaise. Pourtant… Comment refuser ? Anders se mordit l’intérieur de la joue et s’avança vers le lit, préférant ne pas se débarrasser de son jogging pour ne pas prêter à confusion. Il souleva la couette et s’allongea sur le côté, bien au bord du lit pour ne pas être trop collé à elle. L’Islandais ne savait plus quoi faire ni même quoi dire, Haru finissant par rompre le silence en lui demandant si elle pouvait se rapprocher. Elle n’aurait même pas dû poser la question en vérité, parce qu’elle avait déjà amorcé le geste avant même d’avoir terminé sa phrase et qu’Anders n’était de toute façon plus en état de lui refuser quoi que ce soit, en témoignait cette main qui glissa aussitôt dans le dos d’Haru pour la maintenir à la fois tendrement et fermement contre lui.
« Bonne nuit Haru. »
Anders déposa un baiser dans les cheveux de la jeune femme et décida de ne plus bouger. Il n’arrivait pas à fermer l’œil, trop occupé à réfléchir et à essayer de se contrôler. Cette situation le mettait vraiment face au pire des dilemmes : devait-il franchir le pas ou continuer à prendre sur lui pour ne pas risquer de le regretter ? C’était comme si le bon Anders et le mauvais Anders étaient en plein débat, chacun balançant des arguments aussitôt contrés par la partie adverse. Les minutes filèrent ainsi, pendant que la main de l’Islandais se mettait machinalement à caresser le dos d’Haru, avant de remonter jusqu’à ses cheveux. Et ce fut finalement le petit geste de la jeune femme qui se blottit un peu plus contre lui qui le fit craquer. Il essayait de faire abstraction d’énormément de choses, du fait qu’il sentait sa chaleur, son odeur, son souffle, qu’il pouvait glisser à nouveau sa main sur les courbes de son dos, et voilà qu’elle pressait les pires courbes contre son torse ! Le cœur d’Anders battait à tout rompre, il avait chaud et il avait envie de faire des choses parfaitement inappropriées. Le pire, c’était qu’Haru s’était visiblement endormie, alors il était impensable qu’il profite d’elle dans cet état !
Et comme il n’arrivait plus à tenir, Anders jeta l’éponge. Il savait qu’il avait promis à la jeune femme de rester près d’elle pour la nuit, mais c’était au-dessus de ses forces. Il s’extirpa donc des bras d’Haru, puis de sous la couette pour se lever. Il grimaça en la regardant, espérant qu’il ne l’avait pas réveillée, puis il secoua son t-shirt pour essayer de se rafraîchir un peu. Quelle connerie il avait faite d’accepter de dormir avec elle ! Elle n’avait clairement pas les mêmes envies que lui, et l’Islandais se sentait vraiment minable de repenser à leurs folles nuits d’amour alors qu’ils étaient censés n’être que des amis. S’il restait, il tiendrait sa promesse, mais gâcherait tout. Alors Anders préféra faire une chose qu’il ne faisait jamais : revenir sur sa parole. Haru le prendrait sûrement mal et ça serait difficile de lui expliquer ses raisons, mais il valait mieux qu’elle soit fâchée contre lui pour une promesse rompue que pour des pulsions qu’il n’arrivait pas à contenir en sa présence !
Anders récupéra donc son sac de sport sans faire de bruit, puis, sur la pointe des pieds, il quitta la chambre d’Haru. Une fois à l’extérieur, il soupira profondément et sans un bruit, avant de partir en direction de la chambre d’amis. Voilà, comme ça, il ne rompait pas trop sa promesse, non ? Et si jamais Haru paniquait à nouveau ou l’appelait, il n’aurait qu’à accourir ! L’Islandais pénétra donc dans la chambre d’amis, sentant déjà que cette pièce le calmait un peu, puis il posa son sac au sol, se débarrassant de son jogging et de son t-shirt pour se retrouver en boxer. Chose faite, il se glissa sous la couette et essaya de s’endormir. En vain. Il n’arrivait pas du tout à mettre son cerveau sur pause et luttait vraiment pour ne pas retourner auprès d’Haru… | | InvitéInvité
| Mar 14 Déc - 13:18 Un instant de tranquillité. L'esprit apaisé, Haru se laisse doucement emportée par Morphée dans un sommeil sans rêves. Un corps immobile, se complaisant dans la chaleur des bras de son ex petit-ami, seuls bras lui permettant un tel confort en cette étrange soirée. Qui aurait pu dire qu'elle serait de nouveau là ? À partager ses draps avec celui qui n'était, à l'époque, qu'une belle face pour l'embellir ? Un petit-ami trophée parmi tant d'autres qu'elle aurait laissé sur le côté une fois lassée. Si son accident n'avait jamais eu lieu, il ne serait très certainement pas là aujourd'hui. Elle ne serait jamais retournée le voir, n'aurait pas noué un véritable lien avec lui, n'aurait pas connu cet étrange sentiment lui tordant les tripes en voyant une autre fille un peu trop graviter autour de lui. Et en conséquences, il ne serait pas là, à la bercer comme une petite chose fragile, car elle ne lui aurait jamais montré la moindre faiblesse. Mais voilà, tout cela est arrivé et désormais, son cœur se serre à l'idée de le voir s'éloigner et son corps réclame de la proximité. Si bien qu'il se rapproche de lui-même, encore et encore. C'est chaud, agréable, apaisant, rassurant. Et le reste de la nuit aurait pu être identique, si cette chaleur n'avait pas fini par disparaître. La fraîcheur soudaine oblige la jeune femme à se replier doucement sur elle-même alors que le mouvement rappelle son esprit sur Terre. Car Haru a le sommeil léger et malgré toute la discrétion de son compagnon de chambre, elle sent qu'il disparaît. Elle ne se manifeste toutefois pas, attendant d'abord de voir ce qu'il en est. Peut-être qu'il est juste parti aux toilettes ? Mais le temps passe et elle en doute de plus en plus. Il est parti ? Oui et non. Il est toujours dans la maison et elle ne voit qu'un seul endroit où il a pu se rendre ; la chambre d'amis. Elle aurait pu le laisser faire. Elle aurait pu se rendormir et faire comme si de rien n'était le lendemain. Sauf qu'elle n'y arrive pas. Le sommeil l'a temporairement abandonné et elle n'a qu'une envie : l'avoir de nouveau contre lui. Pourquoi est-il parti au juste ? Que peut-elle faire pour qu'il reste à ses côtés ? Qu'est-ce qu'elle a fait de mal ? Doucement, Haru quitte ses draps, incapable de rester là alors que sa source de réconfort s'en est allée. Son pas est léger alors qu'elle se rend dans la chambre où - comme elle le pensait - s'était enfui Anders. Ses yeux s'attardent un instant sur sa silhouette et même si elle ne peut pas dicerner l'ensemble et l'harmonie de ses muscles, elle les devine sans trop de difficultés. Ah...C'est l'une des raisons pour lesquelles elle l'a eu à son bras. La blonde hésite un instant avant de s'avancer vers le lit en toute discrétion. Du moins, c'est discret jusqu'à ce qu'elle soulève délicatement les draps et se glisse sous ceux-ci, son corps se rapprochant directement de celui du jeune homme, l'un de ses bras venant l'entourer. ▬ Pourquoi tu m'as laissée ? demande-elle à voix basse, sans la moindre agressivité. Elle veut savoir ce qui ne va pas, qu'il lui parle, comme elle lui a parlé tout à l'heure. Avec tout autant d'honnêteté. Et pourtant... La blonde a appris à analyser les faits et gestes de l'islandais. Quand il est gêné, quand il ment,.... Et autant dire que sa réponse la laisse sur sa faim. Du genre vraiment... Pourtant, elle ne s'énerve pas, sourit même, avant de venir coller son front contre le dos du jeune homme. Ses doigts commencent à glisser le long des muscles de son bras. Puis vers son torse. ▬ C'est con. C'était involontaire. Maintenant, j'ai vraiment envie de prendre de la place. C'était dit de façon taquine, laissant clairement comprendre que cette excuse ne fonctionne pas. Pourtant, une pointe de sincérité pouvait se ressentir dans sa voix, et si Anders la regardait les yeux, ça aurait été encore plus flagrant. La blonde sent quelque chose naître dans le bas de son ventre, quelque chose qu'elle n'avait, en réalité, plus ressenti depuis son accident. Quelque chose qui se mêle à son désir d'être avec le blond, de l'avoir pour elle. - +18:
Un baiser dans son dos, délicat. La jeune femme se redresse doucement, s'appuyant sur son bras, afin d'atteindre le côté de la nuque du jeune homme pour y déposer un autre baiser, alors que sa main glisse lentement vers le bas. Ses lèvres viennent alors frôler l'oreille du blond, telles des plumes venant doucement caresser sa peau.
▬ Tu voulais que je prenne de la place comme ça ?
Toujours ce ton légèrement taquin, sans la moindre innocence. Comment peut-il en être autrement. La main de la jeune femme recouvre déjà l'entrejambe de son ex petit-ami par dessus son boxer, le caresse avec une étonnante délicatesse. Et à peine la réaction se fait-elle sentir, à peine Haru retire sa main. Elle a déjà fini ? Non pas du tout. C'est pour mieux s'imposer. Car d'un mouvement vif, bien que sans violence, la blonde force sa victime du soir à s'allonger sur le dos alors qu'elle lui grimpe dessus, ses bras de part et d'autre de sa tête, ses jambes des siennes.
▬ Quand je te demande de rester avec moi, ce n'est pas pour que tu disparaisse juste après. Alors je te le redemande ; pourquoi tu es parti ?
La blonde se penche doucement, frôle les lèvres de l'homme en dessous d'elle avec ses siennes.
▬ Prends. Sois égoïste, si être égoïste signifie satisfaire mon propre égoïsme. Je ne voulais pas l'être mais... Je n'y arrive pas.
Délicatement, elle vient joindre ses lèvres à celles d'Anders pour un baiser bref mais tendre. Baiser à travers lequel elle réclame pourtant bien plus.
▬ S'il te plaît...
Qu'il pense à ce qu'il veut. Qu'il lui exprime. Qu'il honnête. Qu'il l'embrasse. Qu'il la caresse. Qu'il ne fasse qu'un avec elle. Au moins le temps d'une nouvelle nuit.
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
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| Lun 20 Déc - 17:08 Anders grognait encore intérieurement. Sérieusement, ça avait été la pire idée de l’univers d’accepter la demande d’Haru de rester ici cette nuit, avec elle, dans son lit qui plus est. Le blond avait simplement voulu lui montrer qu’elle pouvait compter sur lui, qu’il ne l’abandonnerait pas, et c’est pourtant ce qu’il avait fait en s’enfuyant dans la chambre d’amis tel un ninja. Franchement, il se dégoûtait. Il savait déjà qu’il n’était pas le meilleur modèle de vertu de l’univers, que son comportement pouvait parfois s’apparenter à celui d’un parfait connard dès lors que de jolies courbes étaient dans l’équation, mais là, c’était pire que tout. Il avait l’impression d’être le pire déchet de l’univers à ressentir cette envie d’embrasser et de caresser cette peau à laquelle il avait déjà pu goûter il y avait plusieurs mois de ça. Avoir de telles pulsions alors qu’Haru était son amie et qu’en plus elle allait mal… Non, vraiment, Anders se dégoûtait. Il s’en voulait aussi de ne pas avoir tenu sa promesse de rester avec elle, mais il préférait de loin qu’elle le déteste pour ça que pour un geste parfaitement déplacé qui pourrait réduire en miettes le lien qui les unissait actuellement. Allongé sur le côté, dos à la porte, Anders était tellement plongé dans ses pensées qu’il n’entendit pas que la porte s’ouvrait et qu’une silhouette s’approchait. Ce ne fut que lorsqu’il sentit les draps se soulever qu’il sursauta soudainement et tourna la tête, prêt à se redresser en cas de danger. « Put- ! Haru ?! Sérieux, tu m’as fait flipper ma race ! Ça va pas d’arriver comme ça en mode furtif ! » Sauf que la surprise laissa bien vite place à un visage renfrogné à la question d’Haru, qui ne s’était pas non plus gênée pour se rapprocher en passant un bras par-dessus lui. Anders soupira et se laissa un peu lourdement retomber sur le matelas, ne bougeant pas d’un pouce pour profiter de la présence de la jeune femme. « Tu prenais toute la place, j’étais pas loin de tomber et de dormir par terre, alors je me suis dit que je serais aussi bien là. » Oh le vilain mensonge ! Si Anders était parti, c’était pour ne pas craquer et franchir cette limite de non-retour ! Sauf que voilà, Haru, en venant ici, venait de réduire à néant tous ses efforts ! Et puis, pour la jeune femme qui le côtoyait depuis déjà un moment, il était aisé de savoir qu’il ne disait pas la vérité… La suite tira un long frisson qu’Anders eut bien du mal à contenir à cause de cette main qui glissait sur son bras, puis sur son torse, à même sa peau. Il n’avait pas pensé une seconde qu’Haru le rejoindrait et s’était donc mis à l’aise pour dormir, simplement vêtu d’un boxer. Et s’il avait déjà eu du mal à prendre sur lui pour ne pas déraper, les conditions étaient à présent encore plus extrêmes pour lui qui sentait déjà son envie reprendre le dessus à mesure que ce contact se prolongeait. « Quelle reloue sérieux… » On sentait clairement dans le ton de la voix d’Anders qu’il ne disait pas ça sincèrement. S’il n’avait pas voulu qu’elle prenne de la place, il l’aurait repoussée. Lui qui avait l’habitude de prendre les devants pour ce genre de moments, voilà qu’il se retrouvait à jouer les passifs, trop occupé à se contrôler alors que les lèvres d’Haru déposaient des baisers dans son dos, puis sur sa nuque. Le corps tout entier de l’Islandais était crispé en sentant le souffle de la demoiselle près de son oreille et cette main qui descendait trop bas. Beaucoup trop bas. « Haru… Qu’est-ce que tu fous… ? » - +18:
La voix d’Anders trahissait de plus en plus sa difficulté à se contrôler, contrôle qu’il perdit au moment où la main d’Haru commença à caresser son entrejambe. Ses yeux s’ouvrirent en grand alors qu’il se redressait en fixant la jeune femme, le souffle déjà court à cause de l’excitation et de l’envie. L’incompréhension était telle pour le blond, que l’étudiante put facilement prendre l’avantage. Anders se retrouva donc allongé sur le dos, à dévisager Haru qui se tenait au-dessus de lui. Il était totalement à sa merci, incapable de bouger par peur de faire un geste qu’il regretterait. Ses limites étaient presque atteintes, et l’Islandais ne tint finalement pas en entendant les mots de son ex-petite-amie, après ce court et doux baiser qu’elle lui donna.
« Tu fais chier sérieux ! J’fais tout pour pas déraper depuis tout à l’heure, mais il a fallu que tu viennes ! »
Anders ne lui laissa pas le choix : il se redressa en glissant une main sur la joue d’Haru, ses doigts filant dans ses cheveux jusqu’à se placer à l’arrière de sa tête. Chose faite, l’Islandais approcha son visage de celui de la jeune femme pour venir chercher ses lèvres bien moins chastement qu’elle avait pu le faire. Assis sur le lit, le blond prolongea le baiser, faisant danser sa langue avec celle de l’étudiante, sa main libre se posant sur les hanches de celle-ci pour l’inviter à s’assoir sur lui et ainsi accentuer encore plus leur contact. C’était foutou… Tout était foutu…
« J’avais pas envie de profiter d’un moment de faiblesse de ta part et de faire un truc complètement déplacé qui aurait pu briser notre amitié, parce que j’veux pas te perdre Haru. J’te l’ai dit, je tiens à toi et je m’éloignerai pas si tu me demandes pas de le faire. Mais voilà, j’peux pas juste jouer le pote sympa sur qui tu peux compter, parce que j’suis une raclure. T’étais mal tout à l’heure, mais quand je t’avais dans mes bras et que j’ai senti que t’allais un peu mieux, j’ai juste eu envie de t’embrasser. »
Haru avait voulu de la sincérité, elle avait été servie ! Surtout qu’Anders lui avait dit tout ça en plongeant son regard dans le sien, gardant ses mains bien en place pour ne pas que la demoiselle ait d’échappatoire.
« Sauf que voilà, tu viens de foutre en l’air tous mes efforts. C’est ta faute, t’auras pas le droit de dire que tu regrettes demain. »
C’était elle qui était venue le chercher après tout, toute la faute lui incombait ! Et maintenant que les choses étaient claires, qu’Haru avait fait un pas vers lui et qu’il lui avait bien fait comprendre ses envies profondes, Anders ne pouvait plus se retenir. Il vint chercher à nouveau les lèvres d’Haru, sa main se lovant au creux de ses reins avant de se glisser sous le tissu qui recouvrait encore sa peau. L’Islandais caressa presque avidement le dos de la jeune femme, prolongeant le baiser, jusqu’à ce que ses doigts retournent découvrir ces formes beaucoup trop agréables à l’avant de son corps. C’était foutu… Ils avaient vraiment franchi le point de non-retour maintenant…
| | InvitéInvité
| Mar 21 Déc - 11:51 Un menteur. Une vicieuse. Haru est une fille égoïste et capricieuse qui s'impose, impose ses envies, même si elle doit jouer avec les nerfs des autres pour être satisfaite. Ce n'est pas nouveau et ça, Anders le sait parfaitement. Et s'il l'avait oublié, elle compte bien le lui rappeler ce soir. Cette nuit. Elle a envie qu'il soit à ses côtés, qu'il lui donne de sa chaleur si réconfortante, qu'il ose exprimer ce qu'il veut plutôt que de lui faire des paroles en l'air. Même si ça signifie lui demander son corps une fois de plus. Elle le fera avec grand plaisir. Car elle est généreuse dans son égoïsme. Car elle ne se sent pas forcée. Si ce désir de sentir les mains du blond glisser sur sa peau s'est manifesté durant le début de la soirée, celui qu'il reste avec elle, ne se soucie que d'elle et ne la touche qu'elle n'est pas bien nouveau. Elle en a fait l'expérience durant le stage de survie et autant dire qu'elle n'avait pas du tout apprécié de voir une autre fille entrer en contact avec lui. Parce qu'elle avait peur... Parce qu'elle a encore du mal à mettre des mots sur ce qu'elle ressent, sur ce qu'elle veut. Mais une chose est sûre, elle veut qu'il franchisse cette limite qu'il semble s'être imposé ce soir. Et qu'il ne prétende pas le contraire. Qu'il ne lui dise pas qu'elle l'a entièrement forcé. S'il refusait catégoriquement son contact, il aurait déjà pu la repousser depuis longtemps. Du moins, elle l'espère. Un petit soumis qui ne cherche même pas à faire semblant de la défier quand il n'est pas d'accord avec elle, ça l'ennuie. - +18 (mais pas que oups):
Les lèvres tirées en un sourire satisfait aux paroles du blond, Haru commence déjà à lui rafraîchir la mémoire sur sa façon d'être. Le caresser là où il faut par dessus son boxer n'est qu'un jeu d'enfant pour elle, un jeu qu'elle sait efficace dans cette situation. Elle sait qu'elle a de bonnes cartes en main pour faire céder le jeune homme... C'est même déjà fait ; il suffit de voir la façon dont il l'embrasse et la positionne pour ça. Car Haru sait aussi céder du terrain dans ce genre de moment, laissant sa langue danser avec celle du blond au rythme qu'il lui impose. Une main sur son épaule, caressant sa nuque du bout des doigts, l'autre placée sur le côté de sa tête comme pour garder son visage près du sien.
Même lorsque le contact entre leurs lèvres est rompu, Haru maintient leur proximité, son regard soutenant celui d'Anders. Elle prend le temps de l'écouter, sans bouger, le regard étonnement tendre. Elle lève légèrement les yeux, fixant l'une de ses mains dont les doigts viennent glisser dans sa belle chevelure blonde. Un court instant de silence. L'étudiante plonge alors à nouveau son regard dans le sien, redécouvrant presque ses yeux bleus qu'elle aime tant.
▬ Tu sais bien comment je suis. Si toi tu es une raclure, dis-toi que je suis bien pire. Je connais tes craintes. J'avais remarqué que tu voulais m'embrasser tout à l'heure et je voulais que tu le fasses. Je comprends ton point de vue et pourtant, je te pousse à agir. Je suis bien plus cruelle que toi à agir de la sorte.
Elle marque une pause, pinçant brièvement ses lèvres ensemble. Est-ce qu'elle aussi, elle n'aurait pas été assez claire tout à l'heure ? Est-ce qu'elle aurait oublié de mentionner quelque chose d'important. Son cœur bat dans sa poitrine, se serre. Et cette boule dans son ventre...
▬ Je n'ai pas envie que tu t'éloignes. Mais... Je veux encore moins que tu souffres et que tu prennes autant sur toi en ma présence. Pourquoi est-ce que je serais la seule à demander ? Je pourrais te faire dégager et te dire de t'amuser, de vivre ta vie puis de trouver une fille meilleure que moi avec qui tu pourras être heureux et libre une fois que tu seras prêt. Mais le souci, c'est que ce n'est pas ce que je veux. Je veux que tu restes à mes côtés, que tu ne vois que moi, même s'il me faut du temps pour atteindre ce but. Alors le moins que je puisse faire, c'est de te laisser le droit d'être honnête avec moi sur tes envies et de te donner ce que tu veux comme je le peux... J'assumerai mon choix.
À ce stade, c'est carrément une déclaration d'amour. Venant d'une fille comme Haru, un tel discours n'a rien d'anodin. Elle si fière, qui ne pense qu'à sa petite personne sans se soucier du ressenti des autres... dit-on ? Pour une fois, elle veut se sentir bien dans une relation et que ce soit aussi le cas pour l'autre, que ce soir sincère. Peu importe la nature de cette même relation.
Les lèvres des deux blonds viennent de nouveau se rencontrer et plus la main d'Anders se fait baladeuse, plus Haru sent son corps chauffer, ses baisers devenant encore plus avides, plus gourmands. Son corps se meut pour effectuer de légers mouvements de hanches, puis pour basculer légèrement son tronc en arrière. Juste ce qu'il faut pour que la jeune femme puisse retirer son t-shirt avant de revenir contre le blond. Elle vole de nouveau ses lèvres, touche avidement sa peau de la sienne. Un contact chaleureux dont elle avait tant envie avant de placer ses deux mains sur le torse du jeune homme afin de le pousser pour que sa tête touche de nouveau le lit. Un rapide baiser sur ses lèvres, puis sur ton menton, puis un plus long sur son torse. Ici et là. De plus en plus bas alors que la main d'Haru vient caresser son entrejambe une fois de plus. Une fois assez bas, elle relève la tête pour regarder le visage du blond, ses doigts jouant avec l'ourlet de son boxer.
▬ Tu veux ?
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
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| Jeu 6 Jan - 14:31 Anders ne voulait pas assumer seul toutes les conséquences qui allaient découler de ce qu’ils s’apprêtaient tous les deux à faire, de cette limite qu’ils allaient franchir, de ce point de non-retour qu’ils allaient dépasser. Il avait dû faire preuve d’efforts presque surhumains pour bien se comporter et ne pas déraper, pour rester dans son rôle de l’ami toujours présent pour Haru alors qu’il voulait bien plus que ça en cet instant précis, et la jeune femme, en venant le rejoindre sous ses draps, dans la chambre d’amis, venait tout simplement de réduire en miettes toute la volonté du blond. - +18:
Il n’avait fallu qu’un baiser et quelques caresses pour qu’Anders cède, pour qu’il se redresse et presse tout le corps d’Haru contre le sien et qu’il vienne chercher bien plus avidement ses lèvres. L’Islandais en voulait un peu à la jeune femme, mais une part de lui était aussi grandement soulagée d’arrêter de se contenir. Toutes ces heures avaient été on ne peut plus difficiles et douloureuses pour lui après tout ! Et, surtout, Anders s’en voulait à lui-même. C’était vraiment la pire des raclures à avoir voulu embrasser Haru alors qu’elle était si fragile dans ses bras, et qu’elle n’avait demandé qu’à être consolée et rassurée… Le basketteur se détestait profondément d’avoir eu de telles envies à un moment pareil.
Ses pensées se calmèrent toutefois un peu en sentant l’agréable contact des doigts d’Haru qui jouaient dans ses cheveux. Son pire point faible… Le blond s’entendit soupirer doucement de bien-être alors qu’il resserrait un peu plus son étreinte sur le corps de la demoiselle tout en l’écoutant. C’était certain, elle était cruelle avec lui, à le pousser à faire ce qu’il se retenait de faire. Mais, au final, est-ce que ce n’était pas pour le mieux ? S’ils en avaient tous les deux envie, pourquoi s’empêcher d’aller plus loin ? Sauf que les mots qui suivirent laissèrent Anders complètement interdit. Quoi ? Est-ce qu’il avait bien compris ? Elle… Elle voulait qu’ils soient ensemble ? Non, il avait mal compris, ça ne pouvait pas être ça… Pourquoi Haru voudrait d’un type comme lui ? Et lui, de toute façon, est-ce qu’il était vraiment prêt à ça ? Prêt à abandonner son train de vie qui lui avait toujours convenu ? Prêt à se lancer dans une relation exclusive ? Prêt à se… mettre en couple ?
Anders préféra ne pas y penser davantage. De toute façon, son esprit était bien trop embrumé par le désir qu’il ressentait pour Haru, ses mains se faisant bien plus baladeuses alors qu’il revenait avidement chercher ses lèvres. La jeune femme se retrouva bien vite aussi couverte que l’Islandais, son haut s’échouant sur le sol avant que leur contact ne s’accentue encore entre caresses, baisers et étreintes. Anders se laissa faire quand Haru le repoussa pour qu’il s’allonge sur le dos, soupirant chaudement sous ses baisers qui descendirent vertigineusement jusqu’à sa dernière barrière de tissu. Le regard azur et embué du basketteur se posa sur la jeune femme qui jouait avec l’ourlet de son boxer en lui demandant si elle pouvait aller plus loin. Avec n’importe quelle autre fille, Anders n’aurait pas hésité une seule seconde et aurait accepté, mais là, il s’agissait d’Haru, et ça, ça changeait tout. Le blond avait beaucoup trop envie d’elle pour accepter de la laisser faire en attendant sagement que ce soit son tour de profiter de son corps !
« J’en ai envie oui, mais j’ai encore plus envie de m’occuper de toi. C’est bien toi qui as dit que tu ne voulais plus que je prenne autant sur moi et que je sois honnête avec toi sur mes envies, non ? »
Anders se redressa et vint aussitôt chercher les lèvres d’Haru, la faisant basculer à son tour sur le dos, par-dessus les draps, ses jambes se glissant entre celles de la demoiselle pendant qu’il revenait caresser la poitrine brûlante de l’étudiante. Hors de question qu’il joue les passifs ! Tout était de la faute de la jeune femme, elle devait assumer maintenant !
Anders glissa donc ses lèvres dans le cou d’Haru, le dévorant avidement alors que ses doigts venaient délicatement pincer ses boutons de chair. Son bassin vint ensuite se presser tout contre celui de la demoiselle, son membre pulsant de désir se collant tout contre l’intimité encore couverte de l’étudiante. Ce simple contact électrisa tout le corps du basketteur qui s’empressa de faire descendre ses lèvres jusqu’à la poitrine d’Haru, la couvrant d’attentions avec ses lèvres, sa langue et ses mains, l’une d’elles descendant d’ailleurs encore plus bas pour caresser l’intimité de la jeune femme par-dessus son sous-vêtement. Si elle avait pu s’amuser à attiser son désir en caressant son entrejambe malgré le tissu qui le recouvrait un peu plus tôt, Anders comptait bien se venger, insistant avec ses doigts sur les zones les plus sensibles de la demoiselle. Ne tenant plus, le blond fit ensuite descendre ses baisers, ainsi que tout son corps, afin de lui permettre de se retrouver face à la zone qu’il convoitait le plus, scrutant le tissu avec envie avant de s’amuser à déposer des baisers brûlants par-dessus, tout en continuant à jouer avec ses doigts. Sauf que ce tissu l’empêchait d’aller plus loin ! Alors, sans demander l’avis d’Haru, Anders s’empressa de faire glisser le dernier vêtement qui la couvrait encore, le balançant plus loin dans la pièce, avant de revenir se glisser entre ces jambes gracieuses pour caresser l’intimité de la jeune femme de son souffle chaud.
« Je peux ? »
Son regard trahissait parfaitement son désir de passer à la suite, mais on pouvait également y lire une pointe de taquinerie en référence à la question qu’Haru lui avait posée un peu plus tôt et à l’acte qu’Anders l’avait empêchée d’effectuer. Les rôles étaient inversés à présent. Est-ce que la jeune femme allait se laisser faire ou se vengerait-elle à son tour ?
| | InvitéInvité
| Dim 16 Jan - 13:44 Des paroles sincères et pourtant, qui effraient celle qui ose les prononcer. Haru se décevait elle-même, elle qui a toujours su garder la tête haute et froide, elle qui s'est toujours imposée, elle qui pouvait avoir qui elle voulait parce qu'elle l'avait décidé, parce qu'elle savait jouer. Comment a-t-elle pu en arriver à un tel état de faiblesse ? À perdre ainsi une part de son autonomie ? L'accident aurait-il aussi détruit une partie de ses neurones ?! En réalité, elle est perdue... Perdue entre un désir brûlant de retrouver un peu de chaleur humaine, de garder à ses côtés quelqu'un qui ne verra qu'elle. Mais est-elle pour autant prête, est-elle capable d'aimer son interlocuteur pour ce qu'il est et non pour ses désirs égoïstes ? Elle-même ignore où est la vérité, à quel stade elle en est, si cette affection qu'elle ressent pour le blond est bel et bien de l'amour ou juste... quelque chose de spécial. - +18:
Il n'aura fallut que de la générosité et quelques touchés pour qu'Haru cède à ses pulsions, arrêtant de réfléchir à tout ce merdier dans lequel ils s'embarquaient. Il n'y avait plus de marche arrière possible à ce stade, ce stade où les mains du basketteur parcourent son corps avec avidité. Ce stade où leurs lèvres ne se lâchent quasiment plus, où leurs langues dansent l'une avec l'autre. Ce stade où elle lui propose de jouer avec lui autrement. Il y a des choses que même l'amnésie ne nous fait pas oublier, et la blonde sait toujours comment s'y prendre. Mais le jeune homme ne semble pas de cet avis, ou plutôt, il compte bien casser l'élan de la demoiselle pour mieux reprendre les rennes. Haru eut à peine le temps de froncer les sourcils qu'elle se retrouva sur le dos, Anders la dominant de tout son corps.
▬ Tu m'agaces ! Dit-elle difficilement entre deux soupires de plaisir, alors que le jeune homme ne se gênait pas pour toucher ses zones sensibles : des baisers dans son cou, son membre contre son intimité.
Elle n'avait pas le droit de lutter et elle le savait : il avait envie de s'occuper d'elle, le lui avait clairement exprimé, et elle ne pouvait que s'y soumettre si elle voulait tenir parole. Au final, ce n'est pas pour déplaire à la jeune femme dont la température corporelle ne fait que grimper sous les différentes attentions offertes à son corps. De plus en plus, elle sent cette chaleur et cette sensation si agréable prendre de l'importance dans le bas de son ventre, se retenant de ne pas bouger alors qu'elle en meurt d'envie. Et comme un ultime geste pour lui faire déposer temporaire les armes, voilà qu'il lui ôte le seul vêtement qu'il lui reste, son souffle venant chatouiller son intimité sans la moindre pitié.
▬ Ai-je vraiment le choix ?!
Son regard trahissait clairement qu'elle n'avait ni le droit de protester ni l'envie, même si ça l'agaçait légèrement. Enfin, elle aurait pu, si elle n'aimait pas ce genre de chose. Sauf que le blond sait parfaitement que c'est faux ; après tout, il connaît déjà son corps et ses goûts. Alors elle ne peut que le laisser faire...
Sa tête s'enfonce dans l'oreiller sous la pression de ses doigts, gestes dont elle est avide depuis ses premiers ébats. Son bassin se meut légèrement de lui-même sous les coups de langue, recherchant davantage de pression, davantage de sensations. Le ventre encore plus plat que d'ordinaire, quasiment rentré, la respiration d'Haru se fait de plus en plus profonde. Ses poumons réclament de l'air, ses sens stimulés à un point qui l'empêcherait presque de respirer alors que le basketteur commence à jouer avec ses doigts. Qu'il est agréablement cruel de la torturer de la sorte. L'une des mains de la demoiselle agrippe le drap, tandis que l'autre vient se glisser dans la chevelure blonde d'Anders, y exerçant une délicate pression.
▬ AAnders... viens un peu ici !
Il a bien assez joué comme ça et hors de question qu'elle le laisse aller jusqu'au bout, jusqu'à la faire céder, prête à se torturer elle-même. Son désirs ne fait que grimper alors que ses mains autour du visage du blonde l'obligent, sans la moindre brutalité, à joindre ses lèvres aux siennes. Instant dont elle profite pour renverser la situation, venant dans un premier temps caresser à nouveau le membre du jeune homme... Pour mieux le pousser à s'allonger sur le matelas et lui retirer son dernier tissu.
▬ Tu ne m'en voudras pas si je ne te demande pas à permission cette fois, n'est-ce pas ?!
Un sourire malicieux sur les lèvres, elle vient déposer un rapide baiser sur ses lèvres, comme pour lui dire "entendu !?"
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
Messages : 89 Âge : 21 Cursus : Cursus sport, spécialité Entraînement sportif
| Mar 8 Fév - 17:11 - +18:
« Je sais ! »
Un sourire satisfait étira aussitôt les lèvres d’Anders quand il entendit la demoiselle sous lui protester. Pour autant, même si Haru avait râlé suite à ce retournement de situation que le blond lui avait imposé, elle ne le repoussa pas une seconde, ce qui poussa l’étudiant à poursuivre ses attentions, jusqu’à ce qu’il retire le dernier morceau de tissu qui recouvrait encore la peau de la jeune femme. Glissant ensuite jusqu’entre ses jambes, caressant son intimité à nue de son souffle, Anders planta un regard avide dans celui d’Haru qui lui demandait si elle avait le choix. Le blond n’était pas idiot, elle râlait pour faire genre, mais elle en avait envie, ses yeux ne mentaient pas !
« Évidemment que non. Fallait pas me dire de me laisser aller à mes envies si tu me laisses pas les réaliser ! Surtout que… »
Anders la fixa, alors qu’une main caressait l’intérieur de sa cuisse avant de remonter sur son intimité pour la frôler de son index, constatant par la même occasion qu’elle avait beau protester, son corps le réclamait.
« Ne me fais pas croire que tu n’en as pas envie. »
Un nouveau sourire satisfait étira les lèvres d’Anders, avant qu’il ne plonge sa tête entre les cuisses d’Haru pour s’occuper au mieux de cette intimité qui lui était offert, jouant habilement de ses doigts et de sa langue. Il fallait dire qu’avec ses nombreuses conquêtes, le blond avait engrangé pas mal d’expérience et parvenait toujours à faire craquer ses partenaires. Et si la jeune femme ne l’avait pas coupé en plein élan, nul doute qu’il aurait atteint son objectif ! L’Islandais ne put retenir un grognement de franchir ses lèvres quand Haru se saisit de son visage pour l’empêcher de continuer. Il était déçu, mais il ne put protester davantage puisque la demoiselle vint chercher ses lèvres pour un nouveau baiser enflammé.
Anders aurait dû voir venir ce nouveau retournement de situation, mais il avait été tellement occupé à profiter des lèvres d’Haru qu’il ne comprit qu’une fois sur le dos qu’il s’était fait avoir. Le blond grogna à nouveau, avant d’étouffer un soupir d’envie quand la jeune femme le débarrassa à son tour du dernier morceau de tissu qui le recouvrait encore. À la question de l’étudiante, l’Islandais plissa les yeux, pas vraiment satisfait de se retrouver en position passive.
« J’ai envie de te dire que si, je vais t’en vouloir, parce que j’étais bien parti pour passer directement à la suite, mais… Je ne vais certainement pas refuser une petite gâterie avant d’attaquer les choses sérieuses. »
Anders afficha un petit sourire et se redressa juste un peu pour regarder Haru, attendant qu’elle s’exécute. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas ce genre d’attentions, c’était juste qu’il aurait largement préféré passer à la suite. Depuis le temps qu’il contenait son envie de l’embrasser, de la toucher et de la posséder, c’était presque un peu frustrant de devoir attendre ! Mais bon, pourquoi pas !
« Ah, attends deux secondes ! »
L’Islandais s’extirpa de la domination d’Haru pour se lever et fouiller son sac à la recherche de son bien le plus précieux : un préservatif ! Une fois récupéré, il retrouva sa place sur le lit, gardant le petit emballage à portée.
« Voilà, comme ça, tout est prêt ! »
| | InvitéInvité
| Jeu 24 Fév - 0:55 - +18:
Évidement... Il a raison. Il est même sans doute mieux placé qu'Haru elle-même pour savoir ce qui lui ferait plaisir, ayant déjà dû tester certaines choses et analyser ses réactions par le passé. Si Haru est franche tout en pesant ses mots, et c'est loin d'être pour le mieux dans la plupart des cas, elle se permet bien quelques écarts une fois dans l'intimité. Après tout, elle reste humaine et comme tout le monde elle a parfois besoin de se relâcher, d'arrêter de penser, de se prendre la tête pour un oui ou pour un non. Ce n'est pas comme si Anders lui demandait la lune ou quelque chose qui puisse lui déplaire. Et vu ses propres mots... Elle ne peut que se soumettre à sa volonté et profiter de ce qu'il a à lui offrir.
Mais Haru reste Haru et rester passive du début à la fin n'est aucunement son genre. Simple envie de dominer ? Ou envie de faire plaisir à son prochain ? Ou encore, simple esprit de contradiction ? Elle-même ne saurait pas trop le dire. Sans doute un mélange des trois, mais à un niveau différent. Alors, face à la réponse du blond suite à sa "proposition", toutes les options s'entremêlent. La blonde observe le jeune homme, analyse ses réactions. De quoi a-t-elle le plus envie à cet instant précis ? Guider le jeu, faire plaisir à son ex, ou simplement le contredire ? En réalité, elle connaît déjà la réponse, aussi frustrant que ça puisse être.
Un soupire lorsqu'il lui demande deux petites secondes et s'en va chercher ... un préservatif. Haru gonfle les joues, mais ne peut toutefois pas contenir ce petit sourire qui tente d'étirer ses lèvres.
▬ Bonne idée... Mais tu me soûles quand même !
Ses doux traits se relâchent, comme si elle acceptait sa défaite. Non, pas "comme si"... Elle l'accepte. En grande partie. D'apparence. La jeune femme vint donc poser ses mains de part et d'autre du visage du blond, la tête légèrement penchée sur le côté, avant d'attraper l'une de ses mèches de cheveux entre ses doigts et de jouer avec.
▬ Ok, j'ai compris. Fais comme tu veux. Si tu préfères me sauter dessus maintenant, je serai tout à toi. Mais...
Elle glisse son doigt le long de son torse, laissant son ongles s'enfoncer légèrement dans sa peau. Rien de douloureux, là n'étant pas son but.
▬ ... Tu as plutôt intérêt à mettre le paquet. Surtout que je risque d'être moin gentille une fois qu'on aura quitté ce lit.
Un léger sourire appuyant ses mots, prouvant qu'elle se soumettra au choix du jeune homme sans faire d'histoires... Pour cette fois...
▬ Alors, qu'est-ce que tu veux ?
| | Anders JohanssonUniversité • 3ème année
Messages : 89 Âge : 21 Cursus : Cursus sport, spécialité Entraînement sportif
| Mar 1 Mar - 15:11 - +18:
Il n’y avait bien qu’Haru qui pouvait se permettre de lui dire de tels mots sans qu’Anders le prenne mal et se décide de tout stopper. Dans la bouche de n’importe qui d’autre, cela aurait eu pour effet de grandement refroidir l’ardeur du basketteur, mais ici et maintenant, à nouveau allongé sur le lit avec un préservatif à disposition, le blond n’avait toujours qu’une seule et même envie : profiter à nouveau et sans limites, si ce n’est celle de cette protection, du corps d’Haru. Alors, quand celle-ci répondit à son baiser et finit par capituler en laissant l’Islandais faire ce qu’il voulait, un grand sourire satisfait et presque triomphant étira ses lèvres.
« Tu ne t’en souviens peut-être plus, mais je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié ! Et puis, qui sait, peut-être que faire à nouveau l’amour ensemble te fera te souvenir de certaines sensations ! Si ça se trouve, ton corps tout entier sera ravi de me retrouver ! »
Le sourire d’Anders se teinta presque d’une pointe de défi alors qu’il revenait chercher avidement les lèvres d’Haru, pendant que ses doigts s’empressaient d’ouvrir l’emballage du préservatif pour mettre celui-ci bien en place.
« C’est toi que je veux. Ici et maintenant. Et puis, si tu ne veux plus être gentille avec moi dès qu’on aura quitté ce lit… On n’a qu’à tout simplement plus le quitter. »
Anders afficha un nouveau sourire, une main caressant la joue d’Haru, pendant que l’autre se posait sur sa taille. Puisqu’il avait empêché la jeune femme d’aller au bout de son envie de lui faire une petite gâterie, il souhaitait lui concéder un peu de cette position dominante. Se redressant pour s’assoir, toujours en cherchant avidement les lèvres de la demoiselle, Anders l’invita à prendre place sur lui pour qu’ils ne fassent à nouveau plus qu’un. Il pouvait bien la laisser quelques instants en position de force, mais Haru risquait d’être profondément déçue si elle pensait que le blond allait se contenter de rester passif !
Quoi qu’il en soit, la jeune femme ne se fit pas prier et s’empala sur le membre brûlant d’envie d’Anders, qui ne put retenir un profond soupir de plaisir et de soulagement de passer ses lèvres. Ses mains se resserrèrent sur les hanches de la jeune femme, alors que son bassin bougea instinctivement pour aller le plus profondément possible en elle. L’Islandais ne perdit alors pas une seconde de plus pendant qu’Haru s’évertuait à onduler son bassin, ses mains et sa bouche recouvrant d’attention chaque parcelle de cette peau à sa portée. Ses fesses, son cou, sa poitrine et même son intimité ! Anders ne voulait pas laisser une seconde de répit à la pauvre demoiselle, comptant bien graver cet instant à tout jamais dans son corps et son esprit. L’Islandais accompagna langoureusement les mouvements de bassin de sa partenaire, l’obligeant même à se cambrer pour que ses lèvres, sa langue et ses dents atteignent ces boutons de chair beaucoup trop appétissants qu’elle agitait sous son nez. Une main sur ses hanches, l’autre se glissant entre leurs corps pour titiller l’intimité d’Haru, Anders dévora des yeux sa partenaire, guettant chaque grimace de plaisir passant sur son visage, chaque contraction de ses muscles. Allez, encore quelques instants, et ça serait à lui de prendre à nouveau les choses en mains pour combler définitivement Haru de plaisir !
Après des ébats passionnés, les deux étudiants s'endormirent lourdement dans les bras l'un de l'autre, épuisés par tant d'efforts et ces montagnes russes sentimentales sur lesquelles ils avaient embarqué après avoir quitté l'académie. Le lendemain matin, Anders eut du mal à se comporter normalement, ne sachant plus trop où ils en étaient tous les deux, préférant même vite prendre la poudre d'escampette en justifiant un rendez-vous avec Akio, ce qui n'était même pas un mensonge, puisqu'il devait effectivement le retrouver pour déjeuner ! Bon, l'Islandais n'avait pas prévu d'avoir un tel truc à lui raconter, mais avec tout ce qu'il s'était passé, tout se chamboulait dans sa tête et il avait cruellement besoin d'en parler avec quelqu'un, son meilleur ami étant tout désigné pour ça. | | Contenu sponsorisé
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