Rupture des négociations [PV Akio]

Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyVen 21 Mai - 19:17
Tu étais tendue depuis la rentrée. Les vacances avaient été… compliquées. Elles l’étaient toujours. Mais cette fois-ci, tes parents avaient vraiment insisté encore et encore. Une vraie torture. Au point que même tes grands-parents avaient fini par dire que ce serait bien si tu passais quelques nuits chez eux. Ce qui voulaient dire… avec ta sœur. Potentiellement en solo. Tu t’étais sentie trahie. Tes grands-parents savaient pourtant ce qu’il en était, c’étaient eux qui t’avaient sorti de cet enfer après tout. À croire que même eux avaient besoin d’acheter la paix sociale. Tu pouvais comprendre, cette histoire avait sciée la famille en deux, obligeant tout le monde à choisir entre toi et ta sœur. La plupart avait bien sûr choisi ta sœur. Sauf tes grands-parents… seulement voilà, ils vieillissaient… ils voulaient retrouver leur fille… un semblant d’unité… tu ne pouvais pas complètement leur en vouloir. Mais ça n’empêchait pas le sentiment de trahison. Si même eux étaient prêts à te jeter dans la gueule du loup. Machi n’avait bien sûr pas raté l’occasion de te mettre tout ça dans la tronche, tout en étalant la brillante carrière qui l’attendait.

Ton retour à l’académie c’était donc fait en rampant. Mais comme il était hors de question d’être une victime plus longtemps maintenant que tu avais réussi à leur semer compagnie, tu avais réenfilé ton armure, plus épaisse que jamais. Tu jouais les durs, inatteignables. Tu t’énervais plus rapidement qu’à l’accoutumée. Tes potes savaient que ça passerait, c’était souvent comme ça à ton retour de vacances. Mais pour le reste… Tu t’embrouillais trop souvent avec trop de gens.

Pourtant, tu essayais vraiment de revenir à un niveau de calme correct. Une fois passées les premières semaines, tu avais vraiment commencé à faire tout ce que tu pouvais pour te contrôler. Les traces de morsures plein tes doigts pouvaient en témoigner. Tu n’avais pas envie de pourrir tout le monde, il fallait que tu fasses des efforts pour arrêter de passer ta colère sur n’importe qui, même toi tu comprenais qu’ils ne le méritaient pas. Mais ce n’était pas toujours une franche réussite.

Cette semaine, tu avais donc tâcher de participer à un groupe d'étude, composées de filles de la résidence. C’était encore parti pour être un échec… Au début, tout se passait bien. Ça parlait musique et cinéma. Tu étais certes un peu larguée, mais grâce à des gens comme Haru, tu rattrapais un peu ton retard à ce niveau. Alors tu faisais de ton mieux pour suivre et répondre quand c’était possible. Jusque là, ça marchait. Et puis tu ne sais trop comment, les filles s’étaient mises à parler de leurs histoires de couple ou d’amoureux. Là pour le coup, tu t’étais retrouvé en terrain plus risqué… Tu écoutais d’une oreille distraite, sans rien à dire de pertinent. Mais petit à petit, leurs jérémiades avaient fini par te faire bouillonner intérieurement. Leurs soucis tournaient en rond, c’était tous les soirs la même chose.

« Pourquoi il comprend pas à la fin ? C’est quand même évident.

_Parce que tu lui dis pas ! C’est ça qui est évident, tu lui dis rien il peut pas deviner, il lit pas dans ta tête… »

C’était sorti un peu plus sèchement que tu l’aurais voulu. Elles te soulaient à attendre que les choses s’arrangent magiquement sans avoir à bouger. Dans le fond elles étaient plutôt sympas, et tu savais qu’elles étaient moins bêtes que ça normalement ! Elles pouvaient quand même pas perdre tous leurs neurones pour un garçon… si ? Ça t’inquiétait quand même, parce qu’elle avait drôlement malheureuse alors que la solution était si simple… Mais tout ce qui avait transparu dans ta voix, c’était l’agacement sec de l’injonction. Pas l’inquiétude sous-jacente. Tu te retrouvais soudainement face à trois harpies en train de faire ton procès. Concrètement tu étais une prétentieuse insensible à peine humaine qui finirait sa vie toute seule.

Il est temps de battre en retraite non ? Tu avais beaucoup trop envie de hurler sur tout le monde, ce qui n'allait pas trop avec l'idée de faire profil bas... en désespoir de cause, tout ce que tu pouvais faire c'était commencer à ranger rageusement tes affaires dans ton sac.
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyVen 28 Mai - 23:47
La seconde année avait déjà bien commencé, Akio devait admettre qu’il avait bien fait d’accepter la main tendue, bien qu’il avait refusé tout contact avec sa famille depuis. On lui avait simplement donné un numéro avec un message. « Appelle-nous quand tu seras disposé à parler. » Ben, le jeune homme n’était pas du tout disposé dans l’immédiat.

Il avait beaucoup de choses à faire et faire ses devoirs dans le calme en faisait partit. Donc, l’étudiant avait rejoint la salle d’étude et s’était mis tranquillement dans un coin avec les écouteurs dans les oreilles. Des musiques de Red hot chili pepper qu’Anders avait mis de force dans son téléphone… Sans parler de l’intégrale de Bon Jovi.

« Anders, je te déteste, j’en peux plus de tes musiques qui me reste dans le crâne. Le pire, c’est que je les adores à force. » C’était un peu la pensée du jeune homme quand il retira les écouteurs… Pas moyen de se concentrer sur son cours sans avoir une musique en tête qui ne voulait plus partir. Tiens, il n’était pas seul ? Non, un groupe de filles qui ne semblaient pas particulièrement parler cours.

Le sujet, un garçon ? Des couples ? Oh super, Akio leva les yeux au ciel en se demandant s’il ne préférait pas carrément la musique d’Anders pour le coup. Sérieux, c’était impressionnant que des personnes aussi intelligentes puissent se prendre le chou pour si peu. Suffisait qu’un garçon ne les regarde pas, ou l’inverse, pour qu’elles perdent leurs moyens. L’étudiant s’écroula sur son bureau, là, c’est bon, il pouvait complétement oublier les révisions maintenant que son cerveau était remplis de conneries.

Ah, tiens, une voix connue… Non, en fait deux, car il connaissait une des filles qui était dans le club de natation aussi. Elle parlait d’un garçon qui était dans la classe d’Akio, il le savait, car elle était déjà venue lui en parler durant une séance de club. Sauf que l’étudiant ne côtoyé pas vraiment son camarade.

La situation sembla rapidement évoluer en procès. Pourtant, Saku avait eu raison dans ce qu’elle avait dit. Akio ne resta pas là à rien faire et intervint en faisant tomber son livre au sol de façon bien fort. Lorsque les regards se tournèrent vers lui, il rigola doucement… Déjà, parce que l’une d’elle avait sursauté et c’était marrant.

- Oups ! Désolé, je ne voulais pas vous faire peur les filles. J'ai pas fais exprès.

Il se leva en récupérant ses affaires puis en passant à côté d’elles, se permit d’ajouter.

- Bon pas complétement, ça me saoul en fait de vous voir vous en prendre à mon amie alors qu’en soit, elle a raison. Si tu ne lui en parles pas, il ne va pas le deviner… C’est connu, ne nous les hommes, on n’est pas très malin. On refuse même de voir l’évidence quand elle est sous notre nez ! Il faut nous aider parfois.

Ça passe ou ça casse…
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyJeu 3 Juin - 19:54
La situation avait clairement échappé à ton contrôle. Tu ne comprenais même pas ce qui justifiait un revirement pareil. Ok t'avais peut-être été un peu sèche. Soit. Mais de là à faire ton procès y avait un monde quand même ! Le pire, c'est que de ton point de vue, ça sortait tellement de nulle part que tu étais un peu sidérée. Trop sidérée pour répondre. Un peu comme quand on rate une marche dans l'escalier. Même si c'est pas haut, il y a cette impression de vertige qui met un moment à passer. Le temps de retrouver l'équilibre... retrouver l'équilibre et partir.

Et puis un bruit. Livre qui tombe. Les filles se retournent vers l'intrus. Diversion ! Tu saisis ton sac et l'occasion de filer en douce. Mais lorsque la voix du garçon vous parvient, tu arrêtes ton mouvement. Tu la connais cette voix, même si ça fait des mois que tu ne l'as pas entendue. L'image du portail, de la dispute, et des larmes après coup. Akio. Tu ne t'étais pas spécialement attendu à le recroiser. Et certainement pas dans ce genre de conditions !

"Hein ??"

Son amie ?? Quoi ?? Wow ! On s'arrête deux minutes, temps mort ! Vous vous êtes vus une fois et jamais recroisés... alors ok, vous êtes en bons termes, mais aux dernières nouvelles, amis... c'était un peu fort de café non ?? D'ailleurs le regard des filles reviennent sur toi, comme pour chercher une confirmation quelconque. Elles hésitent : à qui s'en prendre maintenant ?

"Mais on t'a pas demandé ton avis en fait !"

Parfait, comme ça ça s'applique à vous deux comme sujet... Toi-même tu ne sais plus contre qui tu es énervée. Contre les filles pour leur bêtise crasse, ou contre Akio pour s'être interposé bêtement. T'as pas besoin qu'on t'aide, c'est bon. Tu te débrouilles toute seule depuis bien trop d'années de toute façon. Alors si c'était pour jeter de l'huile sur le feu...

"J'ai pas besoin de ton aide !"

Tu siffles entre des dents. Et alors que les filles s'apprêtent à repartir à l'attaque, trop contentes de voir la tension entre vous, tu leur retournes un regard brûlant de colère.

"Et toi règles tes emmerdes plutôt que d'en chercher pour faire ton intéressante ! Ça t'évitera de créer du drama pour le plaisir !"


Tu craches les mots, et finalement te décides enfin à sortir. Ils sont pénibles tous à croire tout mieux savoir alors qu'on leur a rien demandé. Tu bouillonnes... tu ne sais pas quoi faire de tout ça. Tu le sais que c'est pas contre ces greluches que t'es le plus en colère, mais tu ne peux rien faire contre celle qui la mériterait. D'autant que devant ta soeur, tu finis toujours paralysée d'angoisse... certaines choses ne s'effacent pas comme ça.

Tu forces l'allure, marches vite à t'en faire mal aux jambes, griffes tes bras frénétiquement sans réussir à te contrôler. La seule chose que tu parviens à faire, c'est t'arrêter quand tu estimes être assez loin de cette bande de pestes, tu t'agenouilles et te mets à vider ton sac à la recherche de tes gants... les retrouver avant que tu te sois arraché la peau des bras... t'as quand même pas oublié de les mettre dans ton sac non ??
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptySam 12 Juin - 0:27
Les choses ne se sont pas passées comme prévu… « Ça ne se passe jamais comme prévu, tout ça parce que je suis trop nul dans ce genre de situation. » Il s’était pris une soufflante en même temps que les deux autres filles. Saku n’était clairement pas le genre de personne qui acceptait l’aide comme ça. Le jeune homme fut même assez surpris, car elle n’avait même rien à voir.

Un large silence prit place après qu’elle fût partie et ils s’échangèrent tout un regard un peu confus. Sauf que le jeune homme soupira doucement et dit d’un ton plus doux.

- Tu sais, ce n’est pas simple à entendre. Mais parfois, attendre n’amènera jamais ce que tu espères avoir. Faut que tu fasses un pas dans la bonne direction, c’est le meilleur moyen d’obtenir ce que tu veux et dans le pire des cas, ça raccourcira toujours l’espace entre vous.

Akio lui fit un sourire réconfortant, espérant au moins être parvenu à alléger l’atmosphère et quitta à son tour la pièce. « J’espère qu’elle ne s’est pas trop éloignée… Bon, je tente par là. » Il prit une direction en espérant que ce soit la bonne, mais n’eut pas allé bien loin, car il retrouva Saku en train de chercher quelque chose. Elle était énervée ? Évidemment… Akio hésita puis s’approcha un peu plus comme on peut approcher un tigre prêt à bondir.

Mais avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, il commença, autant la prendre de cours avant de se faire rembarrer.

- Eh … C’est moi… La pauvre cloche qui ne sait pas se mêler de ses affaires…

Avoua-t-il avec un ton un peu honteux. Il avait agi par impulsion, sauf que malgré la honte, il n’éprouvait aucun regret.

- Avant que tu me dises de me barrer parce que tu veux être seul… Je peux au moins m’excuser dans les règles ? C’est vrai… que je n’aurais pas dû agir comme ça… Mais les voir à deux sur toi comme ça. Je ne supporte pas ce genre de situation surtout quand je sais que la personne a un bon fond.

Il sourit doucement. Qu’elle le croit ou non, c’était son avis. Akio ne savait pas trop quoi ajouter de plus. Il avait présenté des excuses, expliqué pourquoi il avait agis comme ça. Ça ne s’explique pas en vrai, l’étudiant ne pouvait pas rester impassible en voyant quelqu’un dans le besoin tout court. Ça aurait pu être n’importe qui… Sauf que Saku, il lui devait bien ça en plus. Akio faisait en sorte de bien choisir ses mots, on pouvait sentir qu’il avait beaucoup de lacunes à se conduire normalement. La d’où il venait, le jeune homme pouvait parler naturellement sans qu’on prenne a mal quoi qu’il dise… Mais ici, il devait faire attention aux mots qu’il employait. Les nombreuses coupures dans ses paroles en disaient long, il cherchait ses mots afin de ne pas faire d’erreur pour retranscrire ses pensées. « Sinon, je vais encore me planter et… fait chier, pourquoi ce n’est pas plus simple parfois ? Pourquoi tout le monde complique toujours tout ? »

- Voilà, maintenant, si tu veux me dire de me barrer... Je comprendrais. Mais je voulais ne pas te mettre en colère. Ce n’était pas mon intention à la base… Je ne suis juste pas super doué.
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyJeu 17 Juin - 14:42
Tu étais partie bille en tête sans un regard en arrière. Tout ce que tu voulais c'était t'extraire de tout ça. Disparaître. Qu'on te laisse tranquille. Et on qu'arrête de faire comme si tout le monde savait mieux que toi. Tu n'avais pas trop réfléchi. Puis c'était difficile de faire le tri dans ta tête tellement tout bouillonnait dans tous les sens. Tu allais laisser ces pestes derrière toi et tout allait s'arranger. Sauf que tu mords tes doigts. Beaucoup trop... alors tu t'arrêtes, et tu cherches tes gants dans ton sac.

Ta recherche est interrompue par la voix d'Akio. Tu relèves la tête brusquement, avec la tête d'un lapin pris dans les phares. Pourquoi il t'a suivi ?? qu'est-ce qu'il te veut ? oui c'est bon tu sais que tu lui as mal parlé, que c'était pas juste et disproportionné. Il est quand même pas venu enfoncer le clou et te faire la leçon.

"J'ai jamais dit que tu étais une cloche."

Le ton est froid, mais ce n'est pas vraiment une attaque. Tu es sur la défensive. Tu ne supportes pas l'idée qu'il puisse te voir dans cet état de vulnérabilité. D'habitude tu attaques pour cacher que tu puisses être dans cet état parfois. Là... tu n'as plus qu'à espérer qu'il ait suffisamment peur de se reprendre une soufflante pour qu'il évite de t'embêter. Mais non, il est là pour présenter des excuses. Tu bats des paupières. Tu ne comprends définitivement pas ce qui est en train de se passer.

"Pour... pourquoi tu fais ça ????"

Non vraiment ce garçon n'a aucun sens. D'abord il te qualifie d'amie alors que vous vous êtes vus une fois, ensuite il prend ta défense, et maintenant il s'excuse alors que c'est toi qui lui a mal parlé ??? Non vraiment ça n'a aucun sens et tu ne comprends rien. Et où sont ces foutus gants en plus ?? Tu reprends ta fouille, plus irritée.

"Si j'avais un bon fond, je t'aurais pas envoyé péter alors que tu voulais m'aider. Je t'ai déjà dit que t'étais pas obligé d'être gentil avec des gens qu'ont rien fait pour toi.."

Ça valait pour ses parents, ça vaut pour toi. Faut avoir des principes, et il faut s'y tenir.

Non, tu sais bien qu'il a pas voulu te mettre en colère. Personne ne veut jamais. C'est juste toujours comme ça que ça finit. Tu le sais. Toi, tu serais déjà passée à autre chose... tu attaques, mais tient peu de rancune finalement... mais les autres, évidemment, ils ne le prennent pas comme ça en général. Et tu comprends...

"Moi non plus...."


Ton sac est presque vide.

"Moi non plus je suis pas douée avec tout ça."

Mais ça, il avait sans doute déjà compris. Tu reprends à fouiller, frénétique, comme si en triturant ce sac avec acharnement, il allait finir par se sentir assez menacé pour libérer tes gants. La conclusion sort presque tout seule, à la fois colère et désespoir.

"Je trouve pas mes gants..."

Faîtes que tu les ais pas laissés tomber dans la salle d'étude !
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyJeu 17 Juin - 20:32
Akio sourit très légèrement à la remarque de Saku sur sa première réplique. Non, c’est lui qui le disait et c’était largement admis, donc si elle voulait le dire aussi, il ne lui en voudrait pas. Cependant, des excuses étaient la moindre des choses dans une situation pareille. L’étudiant eu seulement droit pour toute réponse à un « Pourquoi ? »

Pourquoi il faisait ça ? Ben, ça lui semblait normal de s’excuser quand on faisait quelque chose contre le gré d’une autre personne… Non ? Akio était un peu perdu pour le coup. Mais il avoua d’un ton calme et détendu.

- Ben… euh… Parce que je veux être correct envers toi ? Ou bien, par respect ? Ça ne me choque pas de présenter des excuses quand on énerve quelqu’un et quand on intervient sans son accord… Mais si c’est déplacé, alors, je ne le ferais plus.

Akio se doutait bien que ce qu’il avait fait été normal, mais maintenant, il hésitait. Peut-être pouvait-elle le prendre comme un gros manque de respect ? Sauf que Saku ne semblait pas vraiment concentré sur ça et semblait plutôt chercher quelque chose. La curiosité de l’étudiant revint au galop et avant qu’il dise quoi que ce soit, elle avoua à son tour qu’elle n’était pas douée avec tout ça.

- Bon ben au moins, je suis rassuré de pas être le seul dans ce cas-là.

Elle avoua ensuite qu’elle ne trouvait plus ses gants. Ses gants ? Ceux qui se trouvaient posés sur l’une des tables ? Akio les avait vus, mais n’avait pas pensé que ça pouvait être à elle. Il leva la main pour signifier à Saku d’attendre ici et dit d’un ton rassurant.

- Attends, bouge pas de là, je vais voir en salle d’étude vite fait et je reviens, il me semble les avoir vus.

Sauf qu’au moment de se tourner pour rejoindre la dite salle, l’une des filles avec qui Saku s’était un peu chahuté venait vers eux et une fois à leur niveau, elle tendit les gants à Saku tout en ajoutant.

- Tiens, tu as dû les oubliés parce que ça n’appartient à personne d’autre non ? Au fait… Je voulais m’excuser… On n’aurait pas dû te prendre à partie comme ça.

Elle posa les gants sur le sac et s’inclina poliment avant de leur dire au revoir laissant Akio seul avec Saku. Ce dernier venait un peu de se faire voler la vedette, mais ce n’était pas grave. Le jeune homme sourit doucement, mais voyait que la jeune femme était tendue. Il proposa d’un ton calme et détendu.

- Une bonne chose de faite non… Ça va aller ? Tu veux peut-être boire quelque chose ? C’est moi qui invite, pour te remercier de la dernière fois… J’y tiens. Sinon, tu peux m’envoyer me faire cuire un œuf, promis, je ne vais pas t’embêter si tu veux être seul.
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyDim 20 Juin - 11:02
Tu fixes Akio comme s'il parlait une langue étrangère. Tu avais passé tes "vacances" à te voir reprocher tout et son contraire, à être obligée de voir des gens que tu n'avais aucune envie de voir, tu t'étais sentie trahie de tous les côtés, et voilà que lui, que tu n'avais croisé qu'une fois dans ta vie, venait t'expliquer qu'il était normal qu'il s'excuse, par respect, parce qu'il t'avais vexé. Ha bon ? À ce stade, tu n'avais plus aucun repère pour juger de ce qui était normal ou non. C'est fou ce que de la manipulation pendant des années pouvait vous retourner le cerveau jusqu'à ce qu'on ne discerne plus rien...

"Je sais pas en vrai."


Avoua-tu simplement. Après tout, s'il jouait carte sur table, tu pouvais au moins lui rendre la pareille. À défaut de comprendre les tenants et les aboutissants de la situation, tu pouvais au moins être honnête avec lui. Et le fait est que tu n'étais pas douée pour communiquer, surtout pas en étant dans cet état de nerf, et que tu ne savais plus du tout comment tu étais censé lire la situation. Puis c'était presque rassurant de se dire que vous étiez deux à ne pas savoir vous y prendre. Peut-être que cette fois, ça ne finirait pas par quelqu'un te criant dessus... par contre il faudrait vraiment que tu retrouves ces maudits gants !

Ça devenait vraiment angoissant de ne pas savoir où tu avais pu les laisser... heureusement Akio semblait savoir où ils étaient. Avant que tu ais eu le temps de le stopper pour lui dire que tu pouvais le faire, il avait déjà fait demi-tour. C'était agaçant mais tu ne pouvais pas laisser toutes tes affaires comme ça dans le couloir... Tu commences à ranger, et là, presque plus surprenant encore qu'Akio qui se montre si gentil après que tu lui ais crié dessus "pour rien", ta camarade d'étude qui vient vers toi. Tu te préparais déjà à revenir sur la défensive quand... elle dépose simplement tes gants sur ton sac et... s'excuse ??? Décidément c'est festival ! Tu restes pétrifiée un instant, fixant les gants sans savoir comment réagir. Ce n'était pas du tout la conversation pour laquelle tu t'étais préparée ! Alors qu'elle tourne les talons pour repartir, tu sors d'un coup de ta torpeur.

"M... MERCI"

Sans doute un peu trop vif pour le volume, tant pis, c'est mieux que rien. La fille se tourne, incline la tête, et s'en retourne vers sa vie. Tu enfiles rapidement les fins gants noirs. Ça brûle déjà un peu par endroit... tu grimaces un peu, mais soupires de soulagement. Au moins la situation est à nouveau sous contrôle !

"Euh, oui merci... ça va aller maintenant..."

Bon ça restait quand même un sacré bazar dans ta tête. Fallait bien le dire. Mais au moins tu ne risquais plus de te faire trop mal. C'était toujours ça de pris ! Par contre, tu ne t'attendais définitivement pas à l'invitation d'Akio. Décidément, il venait d'une autre planète celui-là ! Enfin... c'était sans doute ce que se disaient la plupart des gens qui te croisaient, alors t'étais mal placée pour juger...

"Euh... si tu veux oui... mais... enfin t'es pas obligé, tu me dois rien..."

Cette conversation avait d'étranges airs de déjà vus. Toujours est-il que tu remis tes affaires dans ton sac, referma le tout et releva, replaçant correctement tes manches, histoire de cacher les griffures.

"En vrai je suis pas sûr d'être de très bonne compagnie, c'est plutôt toi qui devrait préférer être tout seul... mais ça peut être chouette."

Tu croises les doigts, boudeuse, et regardant sciemment ailleurs. Il t'intrigue quand même un peu à être bizarre comme ça. Alors aller boire un verre avec lui, c'est sans doute le meilleur moment de tirer tout ça au clair non ?
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyMer 23 Juin - 0:06
Akio se contenta de sourire pendant que la camarade de Saku s’en repartait vers la salle d’étude. Il avait proposé un verre sans trop savoir si elle accepterait sur le moment. Après tout, elle avait peut-être des choses à faire. « Ses bras… Ce n’est pas normal ? De l’anxiété ? Du stress ? Il ne faut pas que je me base trop sur ça, sinon, elle va s’en rendre compte et se braquer. Reste naturel Akio et si elle décide de t’en parler… Alors il faut qu’elle le fasse d’elle-même. De toute façon, ça ne changera rien sur l’opinion que j’ai sur elle… Mais que vit-elle à côté de si… éprouvant ? ». Pensa-t-il. Akio ne basait pas ses réactions sur ça, il était encore assez malin pour savoir comment se conduire.

Alors il ne fit aucun commentaire sur cela et donna même l’impression de ne pas avoir remarqué. Sa naïveté apparente était un bon camouflage. Le jeune homme sourit doucement lorsqu’elle accéda à sa requête tout en affirmant qu’il ne lui devait rien. Le jeune homme haussa doucement les épaules en affirmant d’un ton calme.

- Je suis libre de décider si je dois quoi que ce soit et à qui je le dois, non ? J’ai décidé que je te devais au moins ça. Puis un verre, ce n’est pas grand-chose pour moi et ça me fait vraiment plaisir.

Elle ajouta qu’elle n’était pas sûre d’être de très bonne compagnie, ce à quoi répondit le jeune homme avec un léger rire tout en se grattant le coin de la tête.

- Tu sais, là d’où je viens, on n’est pas du genre à se prendre la tête sur ce genre de chose ! Chacun ses qualités et défauts. On s’est vu qu’une fois d'accord… Tu veux bien me laisser décider si j’apprécie ta compagnie où non avant de direct te catégoriser comme ça ?

Akio lui sourit à pleine dent, c’était sincère. Le jeune homme était simple, il ne se prenait pas la tête pour des choses aussi triviale et la seule chose qui avait visiblement su le mettre à terre été un abandon de plusieurs années. Alors, autant dire que Saku pouvait être méchante si elle le souhaitait, Akio garderait en tête qu’elle lui avait tendu la main, quand bien même, c’était un geste timide. Il avoua alors d’un ton plus humble tout en regardant ailleurs.

- Mais bon… Vu que je ne suis plutôt nul dans le genre et que je fais souvent des boulettes plus grosses que moi… Ce n’est pas impossible que je gâche l’ambiance au bout d’un moment.

Sauf qu’on n'en était pas là et Akio avança devant elle pour l’inviter à venir avec lui tout en demandant.

- Bon, on va où ? En ville ? Tu as un endroit préféré ?
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptySam 26 Juin - 17:07
C'est vrai, il était libre de décider dans son âme et conscience si oui ou non ça valait le coup de t'inviter boire à verre. Tu pouvais grogner tout ce que tu voulais, tu n'allais pas aller contre ce fait : c'était effectivement sa décision, pas la tienne, quoi que tu en dises. Au moins tu l'avais prévenu...

Tu tiques un peu. "Te catégoriser comme ça" ? Comme si les autres s'en privaient... à un moment tu as juste intégré l'information, c'est tout. Chacun ses qualités et ses défauts... mouai... c'était facile à dire en général. Tu n'arrives pas à savoir si c'est un discours creux qu'il sort par habitude, ou s'il y croit vraiment. C'est perturbant... Tu le regardes de plus en plus intriguée. Soit ce garçon fait vraiment partie d'une autre espèce, soit c'est un piège. Retrouvant ton "armure" habituelle, tu conclues donc en haussant les épaules.

"Comme tu veux. Tu pourras pas dire que je t'aurais pas prévenu !"


Encore une fois, tu es surprise qu'il affirme qu'il pourrait lui-même casser l'ambiance. Tu hausses les épaules, grimaces un peu.

"Boarf, c'est pas comme si on partait avec une super ambiance de départ. Je veux dire... des larmes et des cris... au final si on casse le tout c'est presque une bonne nouvelle non ?"

Après tout, on ne pouvait pas vraiment dire que vos deux rencontres aient été placées sous le signe de la joie et de la bonne humeur... Du coup, tu lui réponds quelque chose comme un air de défi amusé.

"Soit on fait aussi pire que ces deux rencontres, soit on change d'ambiance. J'imagine qu'on a pas grand chose à perdre à ce stade."

Tu réfléchis un peu. Un endroit préféré ? Alors oui, tu en as bien un, mais tu n'es pas sûre de vouloir le partager. Si ça se passe mal, tu risques de perdre l'un de tes refuses. Et en même temps, tu ne sors pas assez en groupe pour connaître des masses et des masses d'endroits pour aller prendre un verre. Tu hésites un peu. Puis finalement tant pis, tu décides de prendre le risque. Au pire, tu lui feras la tête au carré.

"Je connais un endroit, il faut marcher un peu mais c'est tranquille, et pas cher. Suis moi."


Tu ne sais pas trop ce que tu es censée lui raconter pendant le trajet. D'ailleurs, est-ce que vous êtes censés parler d'ailleurs ? Déjà que tu as du mal d'habitude, mais alors en plus, votre rencontre elle ne correspond vraiment pas au schéma habituel ! Mais tu réfléchis quand même. Ok vous êtes peut-être l'un comme l'autre de mauvaise compagnie, mais c'est pas une raison pour ne pas faire un effort... Non, tu n'es pas de bonne compagnie, mais tu le fais pas exprès... alors tu veux quand même tenter. Au bout de quelques minutes de silence, tu finis par déclarer calmement.

"C'est bien que tu ais continué malgré tout... en seconde année je veux dire. J'espère que tu en seras content..."


Le silence revient aussitôt. Mais au moins tu as tenté. Tu vérifies plusieurs fois que tes gants sont bien en place, tic nerveux. Pour le moment, tu ne sais pas quoi dire d'autre. Parfait, potentiellement, vous allez passer votre temps en silence !

Après une dizaine de minutes de marche, vous arrivez devant un petit café-librairie. L'ambiance est cosy, des fauteuils et des tables basses, des bibliothèques sur tous les murs, remplies de livres d'occasion. La carte est sans alcool et propose un choix de gâteaux tout à fait raisonnable. Tu viens souvent ici pour écrire, aux heures creuses on te laisse tranquille même si tu ne reprends pas de consommation trop souvent.  En plus on a le droit de lire les livres, et de les acheter, s'ils vous plaisent.

"Ça te va ici ?"
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyMer 30 Juin - 0:21
Akio avait parlé avec honnêteté, il ne voulait pas que Saku se prenne la tête avec ce genre de détail. Dans tous les cas, si le jeune homme ne l’avait pas apprécié, il ne lui aurait jamais proposé de boire un verre ensemble. Ok, elle était directe et ne donnait clairement pas l’impression de chercher le contact humain. Cependant, ce n’était pas une raison pour l’ignorer et ne pas être correct avec elle.

Le jeune homme sourit à sa remarque, ok, il était prévenu. Si ça tournait mal, ce serait donc entièrement sa faute. La suite lui ôta doucement son sourire pendant qu’il observé calmement Saku qui déballait une version un peu inattendue de l’histoire. L’étudiant en médecine avait beaucoup de mal à être d’accord avec ça, il avoua en retrouvant son sourire naturel et sa voix détendue.

- C’est marrant, je me souviens qu’au milieu des larmes, quelqu’un est venu essayer de me soutenir. Bon, j’avoue qu’elle n’était clairement pas à l’aise dans ce rôle… Mais de mémoire, elle ne s’en est pas trop mal sortie… Tu ne la connais pas par hasard cette personne ? Elle pourra peut-être me confirmer qu’on n’est pas parti avec une si mauvaise ambiance, non ?

Il rigola doucement, ce n’était pas méchant. Sauf qu’Akio avait toujours besoin d’alléger les choses. C’était dans sa nature, il n’aimait pas les ambiances pesantes et préféré la bonne humeur et une ambiance au beau fixe. Saku semblait d’ailleurs connaître un endroit et durant le trajet, Akio ne sut pas vraiment quoi dire sur le moment… Ce n’est pas qu’il ne voulait rien dire, mais plutôt qu’il ne connaissait pas grand-chose à la jeune femme. Elle lui posa une question.

- Oui, je n’avais pas vraiment envie de perdre tout mon travail. Devenir médecin… Ça me tient vraiment à cœur.

Il ne voyait pas vraiment quoi dire de plus en réalité… Parler de ses parents, non, c’était trop tôt pour lui. Saku n’avait pas vraiment voulu l’amener sur ce terrain… Akio avait compris qu’elle voulait simplement faire la conversation et sur le moment, il préféra se taire. Le jeune homme ne tenait pas vraiment à gâcher l’ambiance. D’autant plus que l’endroit où elle l’avait emmené.

Le jeune homme resta un petit instant surpris qu’un tel endroit existe sans qu’il n'en ait connaissance. Lui qui aimait bien lire, autant dire qu’il avait du choix ici. D’ailleurs, quand Saku lui posa une question, l’étudiant était complétement absorbé par la découverte. Ses yeux fureté un peu partout jusqu’à ce qu’il dise.

- Honnêtement oui ! Je ne savais pas que tu aimais lire. Bon, je ne sais pas grand-chose en fait ! Mais là, franchement, on ne pouvait pas rêver mieux. Je suppose qu’on va s’asseoir ? Je te suis.

Akio la laissa décider d’où elle souhaitait s’asseoir et une fois confortablement installé. Il décida de lancer les hostilités.

- Bon alors, tu lis quel type de livre ?

Akio se surpris à penser. " Vu son style, j'ai presque peur qu'elle me dise Edgar Allan Poe. "
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptySam 3 Juil - 10:32
Tu rougis et détournes le regard. Tu vas rien lui demander du tout à cette fille-là ! T'avais agi sur un coup de tête sans trop réfléchir... t'étais pas forcément super à l'aise avec l'image qu'il avait l'air décidé à te coller. Pas sûre que ça corresponde, pas sûre que ça soit mérité... ça s'était fait, c'était tout. D'accord tu l'avais aidé... il pouvait bien voir les choses comme ça s'il voulait... une histoire de verre plein vide mais qu'à moitié, un truc du genre.

Tu préfères donc ne pas répondre et simplement ouvrir la route pour aller boire ce fameux verre. Après une hésitation, tu décides finalement de l'emmener dans un café librairie que tu connais bien. Sur le chemin, tu tentes vaguement une conversation qui prend fin à peine commencée. Médecine donc... effectivement ça en demande du travail... tu n'embrayes pas. En vrai, de base, tu n'attendais même pas de réponse.

Par contre, tu es quand même plutôt contente qu'il aime l'endroit. Ça t'aurait vraiment agacé de gâcher un endroit pareil pour quelqu'un qui ne saurait pas l'apprécier. Tu te détends donc un peu et souris.

"Je suis en littérature étrangère. On va s'assoir, c'est plus confortable pour boire quelque chose oui."


Tu choisis donc une table dans un coin. De là on peut voir à la fois les gens s'affairer derrière le comptoir et l'entrée, tout en étant un peu à l'écart. Pas qu'il y ait des masses d'agitation non plus. Mais tu aimes bien pouvoir observer les déplacements sans être prise dedans. Au moins, l'endroit semble avoir débloqué la conversation.

"Tout ce qui appartient aux littératures de l'imaginaire... fantasy, fantastique... surtout de la science-fiction et de l'horreur en fait. En fait j'aime bien quand les livres construisent des mondes tout entier, c'est un bon moyen de mieux comprendre le nôtre aussi..."


Et puis c'est l'occasion d'explorer tout ce qu'on cherche à cacher en temps normal. Les recoins obscurs, sombres. Souvent, tu as l'impression de comprendre enfin les choses quand tu les lis dans une histoire. Des choses sur le monde, sur les gens. Il y a des histoires qui t'ont vraiment aidé à avancer. Bien plus que les conseils des vrais gens dans le vrai monde...

"En vrai, pour les cours je dois lire plein de choses, de plein de genres différents. Ça dépend des profs, et du thème des cours. Ce semestre j'ai plusieurs cours sur le roman historique et c'est..."


Tu grimaces un peu. Tu adores ta filières. Tu adores le russe et toute la culture qui va avec. Mais c'est vrai que la lourdeur du genre du roman historique russe, c'est quelque chose ! Et comme tu y as le droit à la fois en version et en littérature comparée.... un vrai bonheur !

"Indigeste on va dire..."


Voilà... fallait quand même s'accrocher ! Tu avais d'abord cru que c'était propre aux Russes, mais quand en littérature comparée vous aviez vu ce que proposaient les Japonais dans ce genre, tu t'étais vite ravisé. C'était clairement pas pour toi !

"Enfin, quand c'est bien fait, c'est quand même impressionnant la masse de recherche que ça demande... Et toi alors ? Tu lis quoi ?"
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyVen 9 Juil - 1:55
Akio se trouvait littéralement au paradis. Si un tel endroit avait existé sur son île alors les journées lui auraient paru moins longues sur la fin. Mais bon, au moins, il savait où aller la prochaine fois qu’il s’ennuierait. Saku lui proposa bien vite d’aller s’asseoir, ce à quoi Akio acquiesça volontiers, elle connaissait mieux le coin que lui après tout. En littérature donc… C’était une section intéressante et l’étudiant aurait sûrement choisis d’allé là-dedans si la médecine ne l’avait pas plus attiré.

Une fois assis, la jeune femme répondit à la question de l’étudiant qui l’observa avec attention, découvrant dans un premier temps qu’il n’avait pas des goûts aussi diffèrent qu’ils en avaient l’air. Le jeune homme avait souvent eu recours à ce style de lecture dans l’unique but de s’évader, voyagé d’une certaine manière… Quoi de mieux qu’un livre pour ça après tout. Elle lui parla d’horreur aussi, finalement, on ne s’éloignait pas vraiment de la pensée qu’avait l’étudiant un peu avant.

Saku lui parla de ses cours aussitôt ensuite, avouant que certain cours ne passait pas forcément bien parfois. Malgré l’aspect passionnant des faits, ça devait sans aucun doute demander un travail plutôt conséquent. Il n’avait pas vraiment besoin de le vivre pour le ressentir dans la voix de son interlocutrice. La question fini ensuite par être retourné et le jeune homme sourit doucement.

- Principalement le genre fantaisie et science-fiction aussi. C’est un bon moyen d’évasion.

Une serveuse passa prendre leur commande et Akio indiqua qu’il laissait Saku commander en première par politesse avant de demander un simple chocolat chaud. Bon, elle avait fait l’effort de lui parler un peu d’elle et il était normal de rendre la politesse, mais que dire, elle en savait déjà un peu sur lui. Ah si !

- Enfin, par évasion, j’entends que parfois le monde réel est un peu… Ennuyeux. Alors forcément, c’est toujours agréable de découvrir des mondes différents aussi. Puis, pour être honnête, on n’avait pas vraiment la télé chez moi, donc pas le choix, il ne restait que les romans quand il pleuvait dehors.

Il rigola doucement, une vie sans écran, ce n’est pas un mal après tout. Akio avait pris l’habitude de vivre dehors principalement, nager ou passer son temps avec les enfants du village qui le voyait comme un grand-frère. Mais quoi de mieux que de s’installer dans un coin à l’ombre pour bouquiner aussi ? Il proposa d’un ton détendu.

- Alors, je peux te proposer un petit défi ? Rien de méchant, juste que toi et moi, on va se donner un numéro au hasard. De là, se rendre à une étagère, de la gauche vers la droite, il faudra prendre le livre correspondant au numéro qu’on s’est donné et le lire. Qu’en dis-tu ? C’était un petit amusement que j’avais avec… Une ancienne amie.

Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyDim 11 Juil - 17:19
Vous lisiez donc la même chose. Et pour à peu près les mêmes raisons. Enfin, c'était pas vraiment une raison très originale de toute façon. Mais ça disait des choses. Même si tu n'avais pas les détails, tu te doutais qu'il avait un passé quelque peu compliqué. Vos parents ne débarquent pas dans votre vie comme par magie à 20 ans sans qu'il y ait quelques traces au préalable... alors vouloir s'évader... oui... ça s'entendait...

La serveuse passe. Tu la salues presque chaleureusement. À force, tu connais tout le monde ici, et c'est bien l'un des rares endroits où tu te sens vraiment à ta place. D'ailleurs elle te demande si tu prendras comme d'habitude, et tu hoches la tête. Un chocolat chaud avec de la chantilly donc !

"Tu viens d'où ?"

C'est pas tellement le fait qu'il n'ait pas eu la télé qui te surprend, il y en avait une chez toi mais c'est à peine si tu l'avais regardé en vrai. Toujours trop occupée, trop de travail. Et puis Machi... Plutôt le "chez nous" qui t'interpelle.

"Mais c'est vrai... des fois le monde c'est... ennuyeux..."

Et lourd et pénible. Évader finalement, c'était pas forcément le bon mot. Fuir aurait été plus approprié en ce qui te concerne. Tu préfères ne pas rentrer dans les détails pour le moment. C'est pas ses affaires de toute façon.

La proposition te prend un peu au dépourvu et en même temps... tu aimes bien l'idée. Tu n'es pas douée pour la conversation, même quand tu aimes bien les gens. Au moins comme ça tu es sûre de ne pas le blesser par accident. Puis lire avec quelqu'un... c'est plutôt une bonne proposition.

"D'accord, c'est une bonne idée. Je veux bien essayer ! Je te donne donc... le 3."

Akio de son côté te donne le 9. Tu files donc tranquillement vers une étagère, une que tu n'as pas encore eu l'occasion de visiter. De la gauche vers la droite donc... Tu tombes sur donc sur... Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb. Tu ne connais pas. Tu retournes rapidement le livre pour voir la biographie. Une autrice française. Mais l'histoire se passe au Japon. Tu reviens vers la table, et montre ta trouvaille à Akio. Si tu n'es pas enthousiaste, tu es en revanche plutôt curieuse, et clairement emballée par le jeu.

"Tu es tombé sur quoi toi ?"

Et puis comme toujours, les choses font déclic en décalé pour toi. Est-ce que c'est trop tard pour lui demander ? En même temps, tu ne vas pas attendre qu'il ait commencé à lire pour lui demander.

"Tu ne lui parles plus à cette amie ? T'es sûr de vouloir jouer à ça avec moi ?"

Si c'était leur truc, peut-être que ça lui fait bizarre non ? Faudrait pas qu'il se sente obligé. C'est pas ton genre de t'incruster dans la vie des autres...
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyMer 14 Juil - 21:37
Le jeu proposé par le jeune homme avait semblé au goût de Saku qui accepta sans aucun souci. Sauf qu’un peu avant ça, elle lui avait posé une question. D’où venait-il ? C’est vrai qu’il n’en avait pas vraiment parlé. Alors, le jeune homme lui avoua qu’avec une image, ce serait sûrement plus facile et quitte à être dans cet endroit, il trouverait sûrement, facilement ce qu’il avait besoin.

C’est ainsi que le jeu commença, avec le numéro en tête, il se dirigea vers une étagère de science-fiction et tomba sur un livre assez inattendu qui fit sourire le jeune homme. Avant tout chose, il passa par un rayon pour trouver un ouvrage sur les îles goto sans trop de soucis. Une fois revenu à sa place, il constata bien vite que Saku n’était pas encore revenu et attendit sagement en observant le livre de son défi.

Elle revint assez rapidement pour lui montrer l’objet de sa trouvaille tout en lui demandant ce qu’il avait eu de son côté. Akio sourit en lui montrant alors un livre intitulé « Metro 2034 », il ne tenta pas de prononcé, Glukh... machin. Akio rigola doucement en avouant.

- Tiens comme par hasard, c’est russe… Tu l’as fait exprès avoue ! Vu que tu sembles connaître cet endroit par cœur. En tout cas, je suis curieux, mais j’évite le quatrième de couverture… On m’en avait déjà parlé cela dit. Je crois que c’est un truc post-apocalyptique. Le tiens parle de quoi ?

La seconde question qu’elle posa interpella le garçon qui releva son regard vers elle. Ouais bon… Il ne pouvait pas lui en vouloir d’être curieuse après tout. Elle avait bien le droit et c’était un peu le but de faire connaissance. Akio trouva une solution pour éviter d’avouer que cette amie n’en était pas vraiment une en lui montrant le second livre, l’ouvrant sur une page avec des photos de son île.

- Tu m’avais demandé d’où je viens non ? Voilà, ce qui explique pourquoi on est assez… En retard, je dirais sur beaucoup de technologie. Mais du coup, pour répondre à ta question.

Il réfléchit un petit instant à comment tourner la chose puis avoua d’un ton détendu qui ne laissa absolument pas transparaître ce qu’il avait vécu durant l’année qui avait précédé sa fin de lycée.

- Ce n’est pas vraiment le genre d’endroit où tout le monde a envie de moisir et bien souvent, les grandes villes japonaises offrent bien plus de moyen en termes d’éducation. Alors, ouais, pour voir grandir des enfants, c’est super, calme et très convivial… Genre, c’est un peu comme une grande famille, tout le monde se connaît est tout. Cependant, les perspectives d’avenir sont très peu développées… À part pour l’agriculture et la pêche. J’ai passé un an seul après mes études, car quasiment tous mes amis avaient quitté l’île avec leurs familles. On ne peut pas dire que garder le contact soit simple dans des moments comme ça.

Akio lui sourit, espérant avoir répondu au mieux à sa question. Cette amie… C’était son ex et la rupture, c’était en grande partie lié au fait qu’Akio n’avait pas voulu partir… Ou plutôt que c’était compliqué à ce moment.
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyMar 20 Juil - 19:06
Tu avais accepté le jeu d'Akio sans trop te faire prier. L'idée était simple et plutôt agréable. Au moins comme ça t'étais sûre de pas dire de conneries et de pas le blesser par accident. Puis les livres... c'était une valeur sûre ! Au moins vous partagiez ça. Tu choisis une étagère, et compte pour ramener le livre au numéro indiqué. Tu ne connais ni le livre ni l'autrice. Bon. Tu reviens tranquillement à la table où Akio a déjà ramené sa trouvaille.

Tu fronces un peu les sourcils quand il t'accuse de l'avoir fait exprès. Tu allais pour protester... non tu n'es pas une tricheuse, tu as juste donné un chiffre comme ça ! Et puis les livres vont et viennent ici alors on ne peut pas vraiment prévoir et d'ailleurs ils n'ont même pas de place assignée, alors les gens les remettent un peu où ils veulent... et puis tu réalises que c'est une blague. Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que les gens fassent des faux reproches comme si c'était drôle comme blague ??? Alors tu te renfrognes un peu.

"Non j'ai pas fait exprès."


Déclares-tu simplement, avant de préférer répondre au reste. Ça paraît rien, mais déjà, réussir à ne pas te noyer dans les sur-justifications à lui hurler dessus, ça te coûte un effort énorme.

"Je l'ai pas lu non plus non... Mais j'en ai entendu parler. C'est la science-fiction post-apocalyptique oui. Faut pas lire si t'es claustro semble-t-il vu que ça se passe majoritairement sous terre... C'est tout ce que je sais ! Ha si, c'est une suite en fait. De Métro 2033, logique... mais je sais pas si y a besoin de l'avoir lu pour comprendre."

Des fois, les suites peuvent être plutôt indépendantes, même si on retrouve des personnages qu'on connaît déjà et qu'on suit des actions déjà entamées. Et parfois, s'y risquer, c'est un sport extrême ! Tout est obscur et incompréhensible...

"Moi ça parle d'une Française qui vient travailler dans une entreprise japonaise et qui n'y arrive pas. Je sais pas trop comment tu peux faire un roman avec ça mais apparemment c'est en partie auto-biographique. Tu connais toi ?"

Lui qui disais qu'il aimait voyager, ça pouvait peut-être rentrer dedans non ? Encore que, c'était plutôt quelqu'un qui venait en voyage vers eux, alors sans doute que ça ne comptait pas vraiment. Mais tu avais remarqué que parfois, on redécouvrait des choses de sa propre culture quand elle était vue par quelqu'un d'autre. Et parfois c'était juste vexant ! On allait bien voir comment s'en tirait la Française...

Outre son roman, Akio avait récupéré un atlas pour te montrer d'où il venait. Effectivement, ça avait l'air drôlement paumé son île ! Pire que la campagne au milieu de nulle part : la campagne sur l'océan. Tu l'écoutes t'expliquer comment c'est le genre d'endroits dont tout le monde veut partir. Tu n'es pas vraiment surprise.. C'est vrai que les possibilités ont l'air limité.

"T'as dû te sentir seul du coup."

C'est un simple constat, pas vraiment une question. Ça semble plutôt évident non ? Quand tous tes amis t'en vont du jour au lendemain, c'est encore pire que de pas en avoir eu. C'est de l'abandon.

"C'est ce qui t'a motivé à partir finalement ? Ou c'était juste pas le bon moment pour toi ?"

Des fois, c'est juste trop dur de suivre les autres. Des fois il faut un délai parce qu'on a d'autres choses à régler. Et puis des fois on est persuadé qu'on y arrive très bien tout seul alors que non pas du tout.
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyLun 2 Aoû - 21:59
Elle ne semblait pas avoir bien pris la petite blague et Akio lui offrit un sourire sincère à sa réaction, voulant simplement lui faire comprendre que ce n’était pas sérieux. Le principe d’une blague n’était pas vraiment de braquer même un peu la personne, mais plutôt de rire de la situation inattendue. Akio la rassura quand même avec un ton doux.

- Je n’étais pas sérieux, bien sûr que tu ne pouvais pas savoir. C’est juste la situation qui me fait sourire, comme quoi on n’est jamais au bout de nos surprises.

Puis le reste, ils parlèrent de leurs trouvailles respectives et elle confirma bien vite les doutes du jeune homme en affirmant que c’était bien un livre traitant d’un univers post apocalyptique. N’ayant jamais connu de cas de claustrophobie, Akio était tranquille, puis rien ne serait pire que la chambre 1408 ou simplement 1408.

De ce qu’elle lui avait appris, c’était une suite. Un autre livre portant à peu près le même nom existé et Akio craignait de ne pas tout saisir du coup dans ce roman. Lire une suite sans avoir lu ceux d’avant, ce n’était pas toujours une bonne idée. Mais bon, c’était le deal et il s’y tiendrait. L’étudiant sourit alors en écoutant le résumé rapide du bouquin qu’elle avait vu et hocha la tête en lâchant un simple.

- Pas du tout, enfin de nom peut-être, ça me dit quelques choses, mais comme ça.

À la suite de quoi, le sujet revint sur le lieu de naissance… Non pas exactement, l’endroit où avait grandi Akio. Il répondit d’un ton calme, ne montrant pas vraiment le moindre sentiment.

- C’était comme ça. Je n’allais pas lutter contre les événements. Que je me sens seul ou non, je n’y faisais pas attention pour être honnête. Puis mes grands-parents avaient besoin de mon aide. Je ne pouvais pas les laisser comme ça…

Elle lui avait posé une autre question, sur ce qui l’avait motivé à partir. Akio mit un moment à réfléchir, pourquoi l’avait-il fait ? Même lui n’en était pas sur en fait, était-ce pour lui ? Ou pour les autres ? On lui avait dit qu’il devait faire ça pour assurer son avenir et revenir pour reprendre la place du médecin de l’île. Akio sourit doucement, cette idée à l’époque ne lui avait pas déplu et de toute façon, il fallait que quelqu’un se dévoue pour la tache… Alors pourquoi pas lui ? Si ce n’était pas lui en tout cas, qui le ferait ?

- En fait, j’ai toujours voulu me rendre utile pour les autres. Le médecin de notre village m’a un peu formé et a insisté pour que je prenne sa place. Donc, me voilà à étudié la médecine… Après quoi, j’imagine que je passerais le reste de ma vie là-bas, comme mes grands-parents et beaucoup d’autres. Parce que pour ma part, je n'ai jamais vraiment voulu en partir.

Il sourit doucement et tenta de détourner le sujet en demandant d’un ton détendu.

- Bon allé, assez parlé de moi. Tu veux bien me parler un peu de toi ? T’es pas obligé de dire quelques choses d’important... Mais au moins que je puisse un peu mieux te connaître. Ce serait sûrement un bon début non ?
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyLun 9 Aoû - 15:26
Tu te sens bête, comme à chaque fois. Oui c'était une blague. Mais au moins il ne s'énerve pas. Il se contente de repréciser la situation. C'est vrai que c'est un drôle de hasard quand même. En fait, il l'aurait dit comme ça tout de suite, tu aurais sans doute souri de la chose avec lui, tu lui concèdes.

"Oui c'est vrai que c'est un drôle de hasard..."

À croire que tout te ramène toujours à ce pays. C'est quand même drôle, parce que c'est quoi ? Un quart de ton héritage, à peine. Seule ta grand-mère t'y rattache... comme quoi, certaines choses sont vraiment plus fortes que le sang...

Mais tu préfères quand même revenir sur un terrain de conversation plus sûr, à savoir : les livres que vous avez chacun piochés. Tu ne peux pas lui en parler en détail du sien, mais tu en as quand même un peu entendu parler. Pas dit que ça l'aide beaucoup mais bon. C'est le jeu non ? D'ailleurs, lui non plus ne connaissait pas le livre que tu avais tiré.

"Ça sera donc la découverte pour nous deux alors."

Tu te risques à lui poser quelques questions. Tu as l'impression qu'il change. Jusqu'ici il t'avait plutôt paru "nature", loin des petits jeux et des combines de la plupart des gens. Raison pour laquelle t'avais accepté de le suivre, même si la moitié du temps tu n'arrivais pas trop à comprendre ses réactions, tellement tu avais été habituée à justement tenter de lire entre les combines et les embrouilles. Mais là, c'est presque comme s'il était "loin". Tu ne saurais pas trop comment expliquer. Sans doute qu'il a ses raisons, des choses à cacher lui aussi.

Puis il réfléchit. Peut-être que ta question était plus difficile que ce tu pensais. Tu regretterais presque de l'avoir posée... encore une fois tu as parlé trop vite non ? Alors que tu rumines, il finit par reprendre la parole et répondre. Tu essaies de chasser les pensées de ta tête pour l'écouter. Ça serait quand même con de même pas pouvoir écouter la réponse... À croire que pour lui aussi, certaines choses sont plus fortes que le sang... Il a l'air assez sûr de sa décision en tout cas. C'est sans doute pas celle que la majeure partie des gens auraient prise, preuve en est que ses amis ont quitté l'île, mais on sent qu'il est content de l'avoir prise.

Mais avant que tu ais pu répondre quoi que ce soit, il a déjà détourné la conversation, pour la renvoyer directement sur toi. Tu grimaces un peu.

"Erg... c'est pas vraiment intéressant..."


Mais pour le peu que tu le connais, tu te doutes bien que ça ne va pas lui suffire comme réponse... mais qu'est-ce que tu peux lui dire ?? Tu n'aimes pas spécialement être ainsi jetée sous le feu des projecteurs. Il va quand même bien falloir trouver quelque chose, parce que sinon il risque de finir par poser les questions et ça sera pire !

"J'écris des romans, j'ai prévu de décrocher le nobel de littérature un jour. Et je fais partie d'un groupe d'enquête sur les fantômes. On trie le vrai du faux dans toutes les histoires qui se racontent sur le campus pour comprendre d'où ça vient, comment ça se construit, et des fois trouver des fantômes."

Avec ça normalement, tu devrais être à peu près tranquille...
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptySam 14 Aoû - 19:21
Par chance, Akio semblait avoir réussis à détendre un peu l’atmosphère après sa petite tentative de blague. Le jeune homme se félicita même si au fond, l’effet qu’il avait voulu atteindre n’avait pas vraiment été une franche réussite. Quoi qu’il en soit, la discussion avait fini par défiler sur d’autres sujets à force.

Notamment sur l’endroit d’où venait Akio et sur sa décision de partir. Qui n’en avait pas été une au début en réalité. Le jeune homme ne voulait pas partir de cet endroit où il avait grandi, sauf qu’il n’avait tout simplement pas eu le choix. Dans un premier temps, il devait admettre qu’une certaine euphorie l’avait pris à son arrivée sur Nara. La découverte d’une grande ville, chose qu’il n’avait encore jamais vue. Rencontrer Anders qu’il connaissait déjà depuis le net.

Comme le jeune homme avait un peu parlé de lui, il lui semblait normal de s’intéresser aussi à son interlocutrice. Après tout, il était bien curieux d’en apprendre un peu plus sur elle et autant dire qu’il n’était pas déçu. Carrément pas même, car elle lui apprit qu’elle voulait se lancer dans l’écriture, enfin, c’était déjà le cas, mais elle voulait aller jusqu’au Nobel. Akio devait admettre qu’il ne s’y était pas vraiment attendu et l’observa avec un peu plus d’attention tout en avouant.

- Ah oui quand même. Tu écris dans quel genre du coup ? Pareil que tes lectures ? Genre, tu ne voudrais pas me faire un petit résumé de ce que tu fais en ce moment ?

Il avait dit ça avec un petit sourire pour l’encourager, même s’il avait la sensation qu’elle ne voudrait sûrement pas. Cependant, Akio ajouta pour lui faire tout même comprendre son point de vue.

- En tout cas, je te souhaite d’y arriver. Je peux pas trop connaître ton niveau en réalité, mais je ne pense pas que ce soit si compliqué, suffit de s’impliquer.

La suite ne l’avait pas non plus désintéressé, au contraire. Les fantômes ? Akio n’y croyait pas vraiment pas plus que les restes de tout ce qui pouvait se trouver dans l’ésotérisme. Pour lui, ce n’était que des histoires, mais libre à chacun d’y croire. L’étudiant réfléchit cependant avant de poser une question sur le sujet.

- Des fantômes ? Pourquoi pas plutôt les Yokai ? Je sais, c’est plus ou moins la même chose, a l’inverse qu’on attribue bien plus souvent les choses inhabituelles aux deuxièmes. D’ailleurs, de nombreux fantômes sont perçus comme des Yokai… On parle la plus de spectre que de véritable fantôme… Ou alors, non, je pense que j’ai tout mélangé en fait.

Parler et réfléchirai en même temps, c’était une spécialité du jeune homme. Ce qui l’amenait à s’emmêler lui-même. Il demanda alors d’un ton plus détaché.

- C’est quoi la différence entre un spectre et un fantôme déjà ?
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyJeu 26 Aoû - 13:02
Tu n'es pas forcément ton sujet de conversation préféré. Tu n'aimes pas parler du passé, ni de ta famille. Puis c'est comme si tu manquais de sujets de conversation en vrai. Juste que tu n'aimes pas que ça s'approche trop près de toi. En général tu arrives assez bien à botter en touche. Parler de ce que tu écris en revanche, c'est toujours à la limite. Tu sais très bien pourquoi tu écris ce que tu écris, ce que tu mets dedans. Alors finalement, même si ça n'en a pas l'air, c'est finalement très personnel... Mais en même temps, si tu bottes à nouveau en touche à cet endroit, c'est un peu lui confirmer ça non ? En plus c'est bête, parce que t'es plutôt fière de ce que tu écris !

"Oui... enfin, j'essaie la science-fiction de temps en temps, mais le plus souvent j'écris de l'horreur. En ce moment je travaille sur un recueil de nouvelles avec comme fil conducteur un parasite qui infecte les gens et leur déforme le corps. En fonction de leur statut et de leur environnement ça n'a pas le même effet, du coup ça donne des histoires très différentes avec la même base. J'aimerais bien réussir à faire qu'il y ait d'autres liens entre les nouvelles mais j'ai pas encore trop réussi."

Tu hausses un sourcil amusé devant la certitude d'Akio. Si c'était si facile, ça ne serait pas aussi intéressant de tenter de l'obtenir ! Mais en même temps, tu décrètes que tu crois complètement en tes chances, alors il a bien raison ! Tu vas y arriver !

"Exactement ! Je vais bosser d'arrache pied, gratter tous les cahiers de la terre jusqu'à avoir écrire les histoires parfaites et voilà !"


Ça se voit que tu y crois. Tu sais bien que ça ne sera pas facile. C'est pas comme si on filait le nobel à n'importe qui. Mais tu as envie de t'y accrocher. Et puis ça te donne un but, quelque chose à viser, une raison de te forcer à progresser. C'est d'autant plus motivant que c'est un domaine où ta soeur ne peut rien faire, tu y es chez toi.

Tu l'écoutes parler de fantômes, de yokai, de spectre. C'est vrai que les différences et les nuances ne sont pas évidentes. D'autant que dans la vie de tous les jours, on a tendance à utiliser ces mots de manière interchangeable, alors sans doute que les différences se perdent.

"En fait c'est pas évident parce que non seulement les mots se mélangent, mais aussi les folklores. Au Japon on parlait de yokai, des esprits frappeurs qui faisaient des choses, mais en Occident, ce sont les fantômes qui font ça. Alors que ce les spectres seraient l'essence d'une personne précise qui se retrouve attachée à un lieu. Ici ça correspondait encore à autre chose. Depuis que le Japon s'est ouvert et qu'on a accès à toute la culture de l'occident, tout ça ça se mélange un peu quand on parle tous les jours tu vois ? Et du coup les différences... bah c'est pas évident..."

Tu réfléchis encore, histoire d'apporter une meilleure réponse à sa question.

"Par exemple tu vois, un fantôme c'est une silhouette floue, pas trop précise, et qui interagit sur le monde. Un revenant, c'est vraiment l'esprit d'une personne qui revient exactement sous la même forme que quand elle était vivante. Et le spectre, ça a l'air un peu entre les deux, c'est à la fois une personne précise, mais son apparence est plus floue, moins humaine. Tu vois ce que je veux dire ?"


En vrai, c'est pas tellement sur ce genre de choses que travaille l'Action Fantôme, mais comme ça te passionne, d'un point de vue théorique, ça ne te gêne pas d'en parler en détail comme ça...
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyLun 30 Aoû - 21:03
Saku lui expliqua plus en détail dans quoi elle se spécialisait pour l’écriture. Dans l’horreur, on écrit souvent comme on lit, il faut croire. Une idée lui vint à l’esprit alors qu’elle parlait du contexte de son histoire, pourquoi s’arrêter à une déformation du corps ? C’est vrai, déformé le corps est une chose assez complexe, mais un parasite en serait capable… Il parla d’un ton détendu, proposant dans l’espoir de pouvoir l’aider un peu dans son projet.

- Dis-moi, que penserais-tu… Si, tes parasites pouvaient aussi déformer la perception de l’univers de leur victime ? En touchant certaine zone du cerveau par exemple, on peut provoquer des défauts dans les informations transmises par nos sens. Un peu comme les mirages que l’on peut observer dans le désert par exemple. Mais, dans le cas présent, une perturbation des sens plus tangible qui pourrait, transformé le bleu en rouge, donnait la sensation d’une brulure intense au contact d’une autre personne et j’en passe. Après, c’est une idée… J’ai étudié ça récemment, le système nerveux et tout ça. Mais un parasite qui s’en prend au système nerveux peut faire énormément de dégât sans pour autant qu’il ait autant d’impact sur la personne infecté en question.

Après tout, pour écrire, toute idée est bonne à prendre non ? Akio lui fit un sourire amical pour lui faire savoir que ce n’était qu’une idée proposé puis avoua a sa remarque ensuite.

- Oui ! C’est l’esprit à avoir. Tu imaginais si dans ma branche, les médecins hésitaient ou renonçaient… Je peux te dire qu’on aurait une sacré chute démographique !

Il rigola doucement avant d’écouter sa définition des différences entres les esprits, les fantômes et les yokai. Akio écouta avec curiosité, en effet, il y avait une différence de taille entre les esprits et les fantômes. Pour le coup, on pouvait admettre qu’elle expliquait bien, mise à part pour les Yokai ou Akio avait eu d’autres connaissances sur le sujet. Il avoua d’un ton songeur.

- Donc si je comprends bien, l’esprit, c’est une personne qui vient de mourir, mais qui n’a pas encore décidé de sa réincarnation… Ou selon les croyances, qui n’a pas rejoint l’autre-monde. Alors qu’un fantôme, c’est une entité, qui a clairement décidé de rester sur notre plan à nous ? Donc le fantôme est un peu plus tangible que le spectre ? C’est bien ça ?

Il sourit avant d’ajouter.

- En fait, pour les yokai tu as presque bon. Mais on m’a toujours dit que ce sont la matérialisation de notre peur. D’où les formes parfois bizarres qu’ils peuvent prendre. Comme Raimu qui est plus ou moins le yokai symbolisant la peur de se faire frapper par la foudre. Du coup, je ne sais pas si les yokai fantomatique peuvent être considéré comme des fantômes au sens propre du terme… Vu qu’ils sont autre chose. Comme le yokai fantôme qui vient éteindre les lanternes la nuit… C’est trompeur, mais le yokai pourrait alors plus être vu comme une forme de diablotin prenant une forme comme un autre… Alors qu’un fantôme n’est pas vraiment libre de sa situation en revanche. Tu en penses quoi ? J’ai bon ?
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyMer 1 Sep - 16:41
Tu t'attendais à ce qu'il te regarde avec des yeux bizarres. Parce que c'est souvent la réaction à laquelle tu as le droit quand tu parles de tes projets d'écriture. Ça passe souvent pour "trop gore". Mais non, Akio se lance dans une grande réponse... où il surenchérit. D'abord, tu lui aurais signalé que tu lui avais rien demandé, et puis tu t'étais rappelé ton prof au lycée pendant les ateliers d'écriture, quand il t'avait expliqué l'importance des échanges pour nourrir l'écriture. Alors tu laisses Akio parler. Tu te rends qu'il ne juge pas, ou qu'il ne part pas dans un truc en "ça serait mieux comme ça". Non, il propose une idée, un truc qui lui vient en tête après t'avoir écouté. Alors à ton tour tu écoutes. Et tu te rends compte que ce qu'il dit vaut la peine. C'est de ça que parlait ton prof à l'époque !

"J'y avais pas pensé comme ça. J'aime bien tordre les corps en fait... mais c'est intéressant ce que tu dis... si on part là dessus le parasite pourrait impacter les mouvements de la personne tu sais, en déclenchant des spasmes ou ce genre de choses, en fonction de là où il se met dans le cerveau. Ou comme tu dis, faire disparaître les couleurs, ou complètement dérégler l'oreille interne."


Tu continues de réfléchir aux possibilités. C'est vrai c'est moins spectaculaire, mais ça ouvre toute une palette de choses plutôt intéressantes à explorer !

"Ça t'embête pas si je note ?"


La permission donnée, tu attrapes ton carnet et griffonnes quelques mots pour te rappeler de la proposition d'Akio. Tu ne vois pas encore trop comment tu pourras intégrer ça, ce que tu pourras en faire, mais il y a sans doute quelque chose d'intéressant là dedans !

"Merci pour l'idée. Je te dirai si j'arrive en faire quelque chose !"

C'est vrai que tu n'aimes pas qu'on t'aide, et encore moins qu'on fourre son nez dans ton travail, mais tu préfères rester honnête. C'était son idée après tout. Alors ça te paraît logique de lui montrer ce que tu en fais au bout du monde.

C'est vrai que dans sa branche aussi il faut s'accrocher...

"Déjà dans les études c'est dur non ? il y a un gros rythme à tenir..."


Tu ne te rends pas très bien compte... mais c'est connu pour ça la médecine. Enfin peut-être pas dès le début ? Tu ne t'y ai jamais vraiment intéressée... ça n'a jamais été quelque chose qui t'attirait alors tu ne voyais pas trop l'intérêt de te renseigner...

La conversation dévie finalement sur les fantômes, les esprits, les yokais...

"Je ne sais pas si "décidé" c'est le bon mot. Tu sais, c'est comme quand tu fais quelque chose, et tu sais que c'est pas forcément une bonne idée, ou t'as pas vraiment envie, mais il faut que tu le fasses. Je crois que pour les fantômes, ce sentiment, ça crée quelque chose d'encore plus fort et ils peuvent plus s'en aller."


En tout cas toi c'est comme ça que tu le comprends. Peut-être que tu te trompes et que tu n'as rien compris. Mais s'il y a une chose que tu sais pour sûr sur ces histoires de fantômes, c'est que justement, ce sont des histoires. C'est la façon dont on y croit qui leur donne de la force. Et en vrai, tu n'es pas sûre qu'il y ait une bonne version... juste une version sur laquelle une majorité de personne s'est mise d'accord... D'ailleurs, Akio te le confirme sans s'en rendre compte en expliquant sa version du yokai. Tu écoutes, ajoutes cette version aux autres.

"Sans doute oui. En fait je crois pas qu'on puisse avoir tort avec tout ça... c'est juste... c'est des histoires, des histoires que un peu tout le monde raconte ou interprète à sa sauce. Du coup au bout t'as plein de versions. Et tout ceux qui les racontent ont raison, parce que c'est eux qui leur donnent vie. Du coup ça change selon les personnes ou les régions ou les époques... Donc si toi tu connais les yokais comme ça, t'as raison en fait. On n'a pas le droit de te dire le contraire..."


C'est bien pour ça que votre travail avec l'Action Fantôme, c'est moins de trouver le fantôme que de comprendre quelle histoire est la plus plausible dans toutes celles que vous entendez.

"T'as l'air d'en connaître un rayon sur les fantômes en vrai."
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptySam 4 Sep - 23:30
Visiblement, l’idée avait l’air de lui plaire, même si Akio l’avait surtout dit comme ça. Il avait quelques connaissances de ce que ce genre de chose pouvait impliquer. Alors évidemment, il savait aussi ce qui pouvait être le pire pour l’être humain. Bien souvent ce sont des choses beaucoup plus subtiles, parfois imperceptibles à court terme qui font le plus de dégâts. Les mutations peuvent impacter beaucoup d’autres choses, comme les secrétions de certaines hormones pour des choses qui n’ont aucun rapport. Imaginé un être vivant se sentir épanoui juste au contact de la pluie sur sa peau par exemple. Quoi qu’il en soit, Akio se dit qu’il valait mieux ne pas la noyer d’information non plus et se contenta de répondre d’un ton calme.

- L’oreille interne peut faire beaucoup de dégât, déjà, une perturbation de l’équilibre et du centre de gravité. Mais aussi, des hallucinations. C’est vrai que ce serait sûrement violent. Genre, une liaison entre le cortex gérant la mémoire et un dérèglement qui provoquerait une hallucination rébarbative… Ou bien, imagine une personne enfermée dans un souvenir ayant pris vie sous ses yeux. Je pense que tordre les corps est une bonne idée, mais si tu veux vraiment partir dans de l’horreur, la psychologie peut aussi faire du dégât. Un parasite a pour ainsi dire, accès à toutes les faiblesses de son hôte, qu’elle soit d’ordre physique ou mental.

Il sourit, elle avait beaucoup d’idée. Akio lui se contentait simplement de reprendre ses connaissances sur le sujet. Il n’avait pas étudié les parasites à proprement parler. Mais de nombreuses pathologies pouvaient provoquer ce qu’il expliquait en réalité. Alors, un parasite serait parfaitement apte à recréer les effets des pathologies en questions.

Elle lui demanda ensuite rapidement si c’était dur les études de médecine. Akio soupira de fatigue rien qu’à la question, entre la montagne de chose qu’il devait apprendre et le contrôle assez corset… Sans parler de la pratique. Ouais, les études de médecine n’étaient pas de la tarte. Il avoua.

- Assez ouais. J’avoue que j’ai failli lâcher à plusieurs reprises. Mais bon, je vais m’accrocher, ça serait bête de faire machine arrière maintenant. J’arrive à avoir des bonnes notes… Mais honnêtement, je ne sais même pas comment je fais parfois.

Il sourit à pleine dent et le sujet passa sur celui des fantômes et Yokai. Elle lui avait donné sa version des différentes formes d’apparitions. À la suite de quoi, la jeune femme lui demanda s’il s’y connaissait en Yokai. Le jeune homme but quelques gorgées de sa boisson avant de se redresser doucement sur son siège.

- M’y connaître ? un peu. La d’où je viens, c’est un peu la vieille école… On a même encore un ou deux festivals dédié au Kamis. Donc, sans aller dire qu’on y croit dur comme fer, les yokai sont assez présent dans les histoires que j’ai entendu par ma famille ou les autres personnes de l’île. Bon, c’est surtout par tradition plus qu’autre chose. Mais du coup, j’ai quelques connaissances sur les yokai aquatique.
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyVen 10 Sep - 12:08
T’aurais dû y penser, c’est vrai que parler avec des gens en médecine, pour ce que tu voulais faire comme type d’histoire, c’était la meilleure option ! Évidemment qu’Akio pensait à des trucs qui ne t’auraient jamais traversé l’esprit. Une petite part de toi rage un peu de ne pas y avoir pensé, maintenant qu’il le dit, ça paraît évident. Mais tu es trop occupé à noter ce qu’il a à te dire. Et puis il faut bien admettre que c’est exaltant de pouvoir ainsi discuter de ce genre d’idées sans qu’on te regarde bizarrement. Akio surenchérit, complète tes hypothèses, et toi tu prends des notes, de peur d’oublier les possibilités qu’il te propose.

« Après j’ai peur que si je pars trop sur des trucs mentaux, on voit moins qu’il s’agit d’un parasite. Parce que bon, tout le monde est pas médecin quoi… à moins… »

Tu t’arrêtes de noter, mordilles l’articulation de tes doigts par réflexe en réfléchissant. Heureusement que tu as pu récupérer tes gants !

« Ou alors, il faut que j’ai des bouts qui soient racontés du point de vue du parasite. Comme ça, j’ai quand même un lien entre les différents éléments et je peux exploiter tes idées. Faut que je vois comment faire pour que ça soit pas caricatural… on aurait la description de comment il se propage et attaque le cerveau… je pourrais même ouvrir sur ça, et on saurait pas ce que c’est, entretenir un genre de flou, comme si on parlait d’un animal dans la nature, et après révéler le truc. »

Tu visualises un peu. Ça sera pas évident à rendre comme effet, et il faudra sans doute que tu t’y reprennes à plusieurs fois, mais ça vaut le coup de tenter !

Akio avoue que les choses ne sont pas faciles non plus de son côté. C’était donc pas une légende : les études de médecine étaient particulièrement ardues. En même temps, c’était sans doute logique. C’était pas non plus n’importe quel métier. La vie des gens en dépendait au bout du compte… Mais quand même, est-ce qu’il n’y avait pas d’autres façons de faire que d’épuiser les gens ?

« T’arrives à te reposer quand même ? Ça doit être un sacré rythme. Ils ont pas peur que vous explosiez en plein vol ? »

La pression, t’avais déjà donné, tu savais ce que c’était… ça t’empêchait pas de t’en mettre une sacré couche aussi de ton côté… C’était presque devenu une habitude… Mais quand même. Quand ça venait de l’extérieur comme ça, c’était difficile de pouvoir résister. Puis il était plutôt sympa comme garçon, ça serait con de le voir péter les plombs… D’autant qu’il avait beau sourire et blaguer, toi tu savais bien qu’il y avait autre chose derrière.

« Enfin bravo d’avoir tenu jusque là. »


Tu te rappelais encore son dilemme quand vous vous étiez rencontrés. S’arrêter pour cause de manque de fond, ou continuer en acceptant l’argent de parents qu’il avait jamais connus. Ça rajoutait sans doute une pression supplémentaire à des études déjà chargées.

La conversation dévia ensuite sur les fantômes et les yokais. Et c’était justement très chouette de voir qu’il ne connaissait pas les mêmes ! Ça confirmait plutôt bien tes hypothèses.

« C’est trop chouette d’avoir encore des festivals pour ça ! Les traditions ça a la peau dure, même si on y croit plus trop… moi je trouve ça sympa en vrai. J’imagine que c’est logique si tu viens d’une île que ce soit beaucoup de yokais aquatiques… Tu te souviendrais d’histoires en particulier ?? »

Parce que par définition, celles-ci ne venait pas jusqu’ici…
Akio Kuroi
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyMar 21 Sep - 14:52
D’une certaine façon, elle n’avait pas complètement tord dans sa réflexion. Si ça devenait trop psychologique, alors ça en deviendrait une pathologie naturelle et non induit par un organisme extérieur. Akio devait admettre que dans un cas comme ça, même le parasite ne pourrait être qu’une invention de l’esprit à terme et les lecteurs pourraient finir par le croire. Le jeune homme sourit à l’idée de Saku, rendre le parasite « vivant » comme un personnage à part entière. Oui, ce n’était pas idiot non plus, mais il faudrait alors partir du principe que la créature serait intelligente. Akio supposa.

- Peut-être que le parasite pourrait développer une intelligence au contact de son hôte… Genre, en s’emparant d’une partie de son cerveau… À partir de là, il pourrait même devenir un personnage à part entière dans ton histoire et pas un simple organisme… Mais ce n’est qu’une idée-là encore.

Il lui sourit avant de lui parler de ses études, pas simple du tout la vie d’un étudiant en médecine, sauf qu’Akio ne se plaignait pas vraiment. En y réfléchissant, il y avait beaucoup de domaines et beaucoup de pression diversifiée. Ainsi, ce qu’il subissait dans ses études, d’autres en souffrait également sous d’autres formes. Il avoua en souriant.

- C’est un choix, j’imagine qu’écrire un livre demande beaucoup de ténacité pour aller jusqu’au bout non ? Sans oublier la page blanche et tant d’autres obstacles. Rien n'est facile dans la vie, ce que l’on veut avoir, il faut le mériter, d’une façon ou d’une autre.

Un air amusé passa sur son visage et il renchérit.

- Puis si c’était trop facile, ce ne serait pas aussi gratifiant en un sens. Donc, je suis content d’baver, ça me rappelle que ce que je fais, je ne le fais pas pour rien.

C’était une façon de penser, un leitmotiv. Akio avait ensuite raconté des histoires de chez lui, avouant qu’il y avait même encore quelques festivals par ici et par la… Enfin, festival était là encore un bien grand mot… Plus des animations, mais sur une île ou la calme reine les trois-quarts de l’année, une petite animation peut facilement prendre de l’ampleur. Akio but quelques gorgées jusqu’à vider sa tasse.

- Quelques-unes, faut dire que les yokai, c’est pratique pour faire flipper les enfants et leur enlever l’envie d’aller dans l’eau sans adulte à proximité. Il y a des Yokai gigantesque tel que les Umibozu, Namazu qui sont craint des pécheurs, car ils ont les réputations de faire chavirer les navires pour les uns et trembler la terre pour les autres, ce qui provoque des raz-de-marée. L’Ikuchi qui peut faire chavirer un navire en passant par-dessus ou en le surchargeant d’huile. Puis il y a aussi Amabie qui parfois annonce des bons présages, comme des récoltes abondantes. Enfin, tout ça pour dire que la mer regorge de créature selon les légendes. Et encore, je t’épargne les Yokai d’eau douce.

Il rigola en observant son interlocutrice. Ça pour lui avoir mis plein d’histoire dans la tête, les vieux de l’île étaient doué. Akio devait admettre que leurs histoires étaient toujours intéressantes à entendre. Cependant, ce ne sont que des histoires et il ajouta d’un ton sérieux.

- Évidemment, aussi intéressant, sont-ils… Les yokai restes des inventions de la peur humaine… La plupart sont plus, des panneaux « danger »… Une forme de message subliminal si on veut.
Saku Urasawa
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Rupture des négociations [PV Akio] EmptyLun 27 Sep - 22:26
Tu commences vraiment à prendre goût à cet échange. C'est drôle et enthousiasmant. Pour une fois, tu ne te sens pas dépossédée de ton projet. Pour un peu, tu baisserais presque un peu ta garde, te prenant au jeu. Tu écoutes les propositions d'Akio et essaies de voir ce que tu peux en faire. Ça fourmille un peu dans ta tête, une sensation que tu as toujours apprécié. Mais c'est rare que tu puisses jouer à ça avec d'autres. Alors tu profites.

"Hum pourquoi pas oui. Comme si les deux s'influençaient l'un l'autre. Je crois qu'il y a des choses comme ça, des éco-systèmes, ou les espèces profitent les unes des autres. Tu sais, comme la fourmi et le champignon par exemple ? Enfin ça c'est dans la version où ça finit mal... mais t'as aussi des espèces d'oiseaux qui vivent avec les rhinocéros : ils mangent les insectes qui les dérangent, et en échange les rhinos les protègent des prédateurs. Peut-être que je peux réfléchir à quelque chose comme ça, un genre d'équilibre..."


Ça fait encore plein de nouvelles possibilités en fonction de comment tu tournes les choses. En fait, à la fin de la journée, ton projet ne va plus du tout ressembler à ce qu'il était ce matin, mais ce n'est peut-être pas plus mal...

Tu l'écoutes t'expliquer que les choses qui se méritent s'obtiennent en travaillant dur. Sans t'en rendre compte, tu te refermes un peu sur toi-même. Tu n'aimes pas trop ce genre de discours. Alors tu sais bien qu'il parle des études, ou même d'un livre. Et là dessus tu es d'accord : il est normal que ces choses-là coûtent. D'accord. Mais ce discours tu l'as trop entendu, et pas pour ce genre de choses...

"C'est une pente glissante... de penser comme ça..."


C'est sorti tout seul. Tu n'aimes pas cette idée qu'il faut en baver. Où est-ce qu'on met la barre ? À quel moment on s'arrête ? À quel moment c'est purement et simplement dangereux ? Et puis, quand on se l'impose encore, pourquoi pas. Encore que... s'il avait pu faire la même chose et à son rythme et sur son île, est-ce que ça n'aurait pas été mieux ? Est-ce qu'il y avait besoin de s'imposer un rythme pareil loin des gens qu'il aimait ? À quel moment en baver pour avoir ce qu'on veut c'est trop ?

"Enfin si ça te convient tant mieux."

Peut-être que c'était différent pour lui. Tu savais pas trop. Toi, t'en avais eu marre d'en baver. La facilité, c'était bien aussi des fois. On fait pas forcément mieux sous la pression.

Tu es donc plutôt contente de ramener le sujet sur ces histoires de fantômes et de légendes. Tu écoutes avec attention Akio te raconter celles de son île. C'était chouette de pouvoir parler avec quelqu'un qui avait parfaitement compris à quoi servaient ce genre d'histoires ! La plupart des gens passait complètement à côté... Alors tu affiches un grand sourire devant sa conclusion.

"C'est exactement ça ! Avant les histoires ça permettait de transmettre plein de choses. Les panneaux danger comme tu dis mais aussi les règles de vie en société ou des choses que la science explique aujourd'hui. En vrai ils ont bon dos les fantômes et les yokais, mais qu'est-ce qu'on ferait sans eux !"
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