Aujourd'hui était une journée particulièrement stressante. C'était un jour de test d'évacuation incendie. Inutile de dire que notre gestionnaire était particulièrement sur les nerfs... Depuis quelques semaines, il était en contact avec la caserne de la ville pour mettre tous les détails au point. C'était d'autant plus difficile qu'il devait le faire de front avec ses autres activités sans rien laisser paraître puisque le principe était que la majorité des personnels et étudiants ne devaient pas savoir quand était planifié l'événement, justement pour pouvoir s'assurer que tout était au point. Après tout, les incendies ne prévenaient pas à l'avance...

Alors forcément, l'organisation, les cachoteries (même à son assistante !), et puis surtout les possibles retours des pompiers ! En bon amoureux des procédures, il avait toujours fait au mieux pour rappeler les consignes à chacun, et il s'assurait régulièrement du bon état des installations. Malgré tout, il craignait que les pompiers puissent trouver quelque chose à y redire. Quelle disgrâce ce serait ! Ceci dit, il ne se faisait pas d'illusion, il se doutait bien qu'ils trouveraient quelque chose à redire... vue la taille de l'académie, il y avait toujours quelque chose à redire... ce qui était un drame à part entière ! Comment est-ce que les gens s'y prenaient pour ne pas respecter les consignes ?? C'était quand même pas compliqué non ??

Résultat, Dai rangeait et rerangeait son bureau maladivement, replaçant tous les éléments encore et encore, de façon parfaitement parallèle. Il revérifiait encore et encore que les dossiers étaient parfaitement rangés, dans le bon ordre. Il s'était même lancé dans un réaménagement du bureau, profitant de ne pas avoir de rendez-vous pour replacer les différents pots à crayon et à trombones de façon parfaitement symétriques (avouez, vous vous étiez toujours demandé pourquoi Dai avait deux éléments de chaque sur son bureau...).

Il fût presque surpris d'entendre frapper à la porte, alors même qu'il attendait justement cette visite. Enfin, pas cette visite en particulier.... Il se leva précipitamment pour accueillir le pompier, fit le tour du bureau, et tomba nez à nez avec Zenitsu, déjà en train de le saluer. Dai s'immobilisa complètement, les yeux écarquillé par la surprise.

"Zenitsu ?!"

Avant de finalement laisser apparaître un sourire, un peu bizarre, parce qu'à moitié ravi d'une surprise, et à moitié crispé par le stress de la journée. C'est vrai que son ami faisait partie des pompiers, mais comme il parlait assez peu de son métier, ce n'était pas la première chose qui lui venait à l'esprit quand il pensait à son ami. Alors de le voir là en uniforme !

"Alors ça... ça c'est une sacrée surprise ! Ça faisait longtemps, tu... tu vas bien ?"

Ça faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas vus. S'il cherchait, il pourrait même sans doute retrouver la date. Mais ce n'était pas le sujet !

"Qu'est-ce qui t'amène ic..."

Il ne termina pas sa question... la réponse était évidente ! La mine de Dai se fit un peu déconfite, sous le rappel du stress de la journée.

"Ha... Tu viens pour les tests d'évacuation et les contrôles c'est ça ?"

Certains auraient sans doute été rassurés de voir un ami dans ce genre de situation, mais Dai trouvait ça encore plus angoissant : si quelque chose se passait mal, il serait humilié devant son ami !

Évidemment, il fallait que Zenitsu lui ébouriffe les cheveux... Son plus vieux frère avait la même habitude. À vous faire regretter de ne pas être bien grand ! Mais il le connaissait depuis si longtemps que c'est à peine si Dai broncha. Comme quoi, il était quand même capable d'une certaine familiarité avec ses proches. Même si une partie de lui ne pouvait s'empêcher de penser que ça n'était quand même pas très professionnel.

Bien entendu, son ami était là pour la journée de tests. Sacrée surprise ! Dai connaissait la marche à suivre, ce n'était pas sa première fois... par contre c'était la première fois qu'il connaissait la personne en charge, et les déclarations de son ami n'allaient pas suffire à le faire revenir à un niveau de stress normal !

"Oui c'est logique que ce soit à la fin. On prendra bien sûr tout ça en compte."

Mener sa journée normalement... il en avait de bonnes ! C'était quand même pas rien, et puis c'était important. Il en allait de la sécurité des étudiants et des personnels quand même ! D'ailleurs Zenitsu lui rappela les différentes étapes de la journée... Dai hochait la tête, il savait bien sûr tout cela, c'était ce qui avait été convenu avec le responsable de la caserne. Mais un rappel ne faisait jamais de mal.

"Ha oui je te donne ça tout de suite."

Le dossier était parfaitement prêt sur son bureau. Il avait rassemblé les documents dans une pochette qu'il avait déposée sous une pile de dossiers, histoire que Beatrix ou tout autre collègue ne tombe pas dessus. Sauf qu'en donnant la pochette au pompier, il se rendit compte que les deux piles de dossiers n'étaient maintenant plus de la même taille... La différence était légère, mais repérable à des kilomètres pour quelque comme Dai... Sa main se crispa sur la pochette de documents alors que ses yeux étaient rivés sur ses deux piles de dossiers... La voix de Zenitsu le dépétrifia. Il tourna la tête vers lui.

"Oh, j'imagine que c'est difficile d'être extrêmement précis niveau horaire... pour l'extincteur... je... je suis désolé ! Je note ça, je veillerai à ce que ça soit remplacé..."

Une journée stressante. Des manoeuvres pas à l'heure ? Un extincteur endommagé ? Des piles de dossiers dissemblables ?? Non vraiment ça faisait beaucoup à digérer d'un coup ! Il leva la main, comme marquer un temps mort.

"E... excuse moi j'ai juste... juste une petite chose à... à régler..."

Il repassa de l'autre côté du bureau, s'assit, attrapa deux fins dossiers de la pile la plus haute et les rangea dans son tiroir, parfaitement centrés. Il vérifia ensuite minutieusement que les deux piles faisaient parfaitement la même taille et étaient parfaitement positionnées sur le bureau. C'était bête, il le savait. Mais c'était sa façon de gérer la nervosité. Et encore, il avait fait des progrès par rapport à l'adolescence où ce genre de manège pouvait littéralement l'occuper des dizaines de minutes. Il aurait déplacé et redéplacé tous les objets sur son bureau jusqu'à être trop fatigué pour continuer avant d'être enfin apaisé.... une fois ceci fait, il réussit à rapporter son attention sur Zenitsu.

D'ailleurs, lui aussi semblait replongé dans ses souvenirs... C'est vrai que l'école ça n'avait jamais été son fort.

"C'est vrai ça doit te faire drôle ! Enfin au moins cette fois tu viens y faire quelque chose qui t'intéresse non ?"

Peut-être que ce n'était pas la partie de son travail qu'il préférait après tout. La prévention, c'était peut-être beaucoup moins passionnant que la véritable action... là-dessus, Zenitsu et Dai sans doute à l'opposé l'un de l'autre ! Se mettre au skate depuis qu'il travaillait ici, c'était la chose la plus dangereuse que le gestionnaire ait fait de sa vie ! Alors forcément, à côté Zenitsu qui s'était engagé comme pompier, c'était tout un monde !

"Ha oui, je te signe ça tout de suite."

Il attrapa le papier, signa méticuleusement le document de sa fine écriture, et entreprit de le tamponner tandis que Zenitsu lui donnait des nouvelles de tout le monde, passant toujours aussi rapidement sur son propre cas. Dai ne savait pas trop pourquoi il faisait toujours ça, mais il s'y était habitué. De toute façon, insister ne servait à rien, alors il préférait le laisser faire.

"Oui ton frère avait dû me venir me voir une fois ou deux, c'était surprenant de le revoir ici ! Enfin, pas tellement non plus connaissant ton frère, c'est juste le changement de contexte..."

D'autant que quand il avait vu passer le dossier d'inscription, il avait automatiquement reconnu son nom ! Mais ça faisait quand même un peu drôle.

"Oh moi... papa est parti tout un semestre donner des cours et des conférences à Tokyo, il rentre un weekend sur deux, alors maman s'ennuie un peu même si elle a du travail à ne plus savoir qu'en faire ! Faut dire que pendant longtemps on vivait à cinq mômes à la maison, alors forcément, la différence est frappante. Enfin Manami a perdu son emploi alors elle est retournée vivre avec elle pendant un temps, c'est pas trop la joie. Sinon le salon de coiffure de Hachi marche bien, Kohei est parti en tournée, et Ichigo s'éclate dans son job... je l'aurais jamais imaginé instit en maternel !"

Pour demander des nouvelles de la famille Murakami, ça prenait toujours beaucoup de temps ! Ça prenait du temps de faire le tour des sept membres...

"Et moi, bah la routine tu vois... j'organise des journées de test avec les pompiers !"

Il avait tenté de dire ça sur le ton de la plaisanterie, histoire de donner le change, comme si tout ça ne l'angoissait pas tant que ça.

Je le regardais à vérifier que tout son bureau était nickel. Dai avait un rangement quasi-militaire à mes yeux, depuis l’adolescence, il était comme ça. Je me demande s'il voyait quelque chose en désordre, comme mon casier à la caserne s'il le rangerais ? Je pense que ça l’énerverais, mais bon, il n'allait pas le voir. Pour mon appartement, c'était ranger grâce à ma mère qui passait régulièrement avec mon frère ou mon père ou tout le monde, à croire que mon appartement était devenu la nouvelle résidence familiale. Enfin bref, je l'ai tout le temps connu comme ça. Moi ça me dérangerais pas du tout qu'il soit comme ça. Car j'étais ouvert d'esprit et puis chaque personne de se monde était différemment donc moi cela ne me dérangeait pas du tout.

« Ah Dai, toujours le même. » Je m'approchais de lui en le laissant faire ce qu'il avait à faire. Je n'allais pas l'interrompre. Mais il avait raison, cette fois, je venais faire quelque chose d’intéressant. « C'est vrai, je viens pour quelque chose d’intéressant. Je ne suis pas sur une chaise à écouter un professeur qui me donnerait envie de dormir. Les professeurs, c'était des berceuses pour moi à cette époque. » Oui des vrai berceuse pour moi, Dai savait que je dormais souvent en cours. J'étais pas le meilleur, c'est sûr.

« Mon frère, pour moi ne s'est pas surprenant de la savoir ici. Comparé à moi, c'est un tête, un génie, la fierté de mon père niveau étude. Monsieur 19 sur 20. Il est doué, mais bon, tu le connais. Il doit être l'un des meilleurs de sa classe. » Je le regardais en souriant et je lui ébouriffé encore les cheveux en souriant. « La routine, tu parles de moi. Je ne suis pas une routine, je suis le rayon de soleil qui illumine ta journée. »

Je le regardais en souriant. « Cela me fait plaisir de savoir que tout va bien pour tout le monde. » Mon talkie-walkie sonna ce qui signifia que le test allait commençais, mais Dai ne savait pas ce que cela voulais dire. Enfin bref, la pression montait un peu aussi pour moi, j’espère qu'on sera à la hauteur. Sinon on allait se faire pourrir à la caserne.

« Dai donnons le meilleur de nous même pour cette folle journée. Soyons au top ! Et qui sait ont pourra peut-être prendre un verre après, histoire de nous félicité, je suis sur que tu va être au top !» Oui, on devait être au top. Et j'avais confiance en Dai, je savais qu'il allait tenir son rôle à fond. Je suis sûr qu'il aurait aucun point rouge.

Au moins Zen avait eu la gentillesse de le laisser s'adonner à ses petites manies... Peu de gens comprenaient qu'une fois lancé, il n'arrivait plus à se contrôler et ne pouvait pas s'arrêter sur commande. Au moins Zen ne disait rien, ce qui était toujours appréciable ! Il sourit en se souvenant qu'effectivement, son ami n'était pas forcément le meilleur élève qui soit, bien au contraire ! C'était pas Dai qui lui aurait jeté la pierre. Il s'était toujours débrouillé, mais il avait choisi des études courtes pour en sortir justement le plus vite possible ! Pas qu'il approuvait non plus (après tout il y avait des règles !) mais les siestes en classe de Zen ne gênait personne d'autre que lui.

"Là si tu dors ça va faire mauvais genre !"

Là-dessus, c'est vrai que son frère et lui étaient à l'opposé l'un de l'autre ! Voir passer les deux Hashibira dans son bureau, ça n'avait clairement pas la même signification du tout ! Plusieurs fois quand ils étaient ado Dai s'était demandait si Zen ne souffrait pas de la comparaison. Si ça avait été le cas, aujourd'hui il semblait avoir trouvé sa voix et rayonnait à tout va...

"C'est vrai, que tu es loin d'être de la routine. Mais si tu continues à m'ébouriffer les cheveux ça va être l'éclipse !"

Dit-il, mi-souriant, mi-grognant. D'accord il voulait bien accepter les gestes d'affection, mais enfin quand même ! Il pouvait sentir Beatrix se retenir d'éclater de rire depuis son côté du bureau... Sûr qu'il allait en entendre parler un moment de la visite du pompier ! Mais pour le moment, il avait bien d'autres raisons de s'inquiéter... Le talkie-walkie de Zen s'enclencha... Si Dai ne pouvait pas entendre ce qui se disait, il se doutait bien que cela impliquait que l'instant T se rapprochait. Il prit une grande inspiration et se releva pour faire face au pompier.

"Le meilleur oui ! J'espère que ça ira de ton côté aussi. D'accord pour aller prendre un verre après tout ça ! Ça fait longtemps."

D'autant qu'il n'était plus vraiment question de bavarder. L'alarme incendie résonna dans tout le bâtiment. Beatrix se leva aussitôt, jetant un regard à Dai comme pour confirmer ce qu'elle avait à faire. En vrai, partageant son bureau avec le gestionnaire, elle le savait sans doute très bien...

"Je vous laisse vous assurer que tout le monde trouve sa place dans la cours, je monte dans les étages vérifier que personne ne reste en arrière."

Aussitôt dit, aussitôt fait, l'assistante récupère plot et fanion et file faire sa part du travail. Dai quant à lui récupère un megaphone, au cas où, un sifflet. S'adressant à Zenitsu, il se prépare à sortir de son bureau.

"Je ne sais pas comment ça se passe pour toi, si tu as un poste d'observation, si tu nous suis... Moi je dois monter dans les étages et guider un peu tout le monde."

Juste le temps de savoir si son ami l'accompagnait, ou s'il partait seul. Tout ça lui rappelait étrangement le typhon, quand il s'était retrouvé coincé dans son bureau écroulé, que lui et Kyojiro s'étaient soignés comme ils avaient pu à l'aide d'écharpe et de whisky trouvés dans le bureau du directeur, et qu'il avait ensuite fallu qu'ils coupent les arrivées d'eau et l'électricité... Il essayait de se dire qu'ayant pu gérer ça, il devrait s'en tirer à peu près bien lors de cet exercice...

L'alarme s'était déclenchée. Le test commençait, je savais que se type de test pouvais être dure pour certain et cela pouvais rappelais des souvenir. Les tests n'étaient jamais les mêmes. Même pour moi, c'était dur, entendre cette alarme, j'avais juste envie d'intervenir, mais je savais que c'était un test. Donc j'étais là pour observer et non intervenir.

Mon talkie-walkie bipa deux fois pour me signaler que le départ du faux feux se situer au deuxième étage, comme c'était sur la fréquence trois cela indiqué qu'un de mes collègues avait bloqué une sortie de secours au deuxième étage pour voir le temps de réaction des personnel encadrant les étudiants à prendre une décision. C'était un peu vicieux, je trouve, mais s'il a eux l'ordre de faire se tester, c'est qu'on doit le faire. Quand l'alarme avait été déclencher, j'avais mis un chronomètre en route pour voir le temps de toute l'opération.

« Pour moi, c'est simple, je te suis, c'est tout. J'observe ce que tu fais et ne fais pas durant le test, je regarde aussi ce que fond ceux que tu encadres. Fait comme tu le sens, moi, j'observe juste. »

Je le suivais comme son ombre et je notais tout ce qu'il faisait. Je voyais ce qui se passais autour de moi. Certain paniqué un peu avant de se rappelais des consigner, d'autre attendais qu'on leur disse quoi faire, mais cela, c'était normal. Les nouveaux avait tendance à attendre des consigner, les anciens à prendre les devant et d'autre à aider les gens en arrière, puis il y avait aussi les casse-cou, ceux qui veulent aider les autres, mais qui mettent en danger tout le monde. D'ailleurs, je me demande si tout le monde à eux une formation pour utiliser un extincteur.

Dai était assez rapide, j'arrivais à le suivre, mais cela n'étais pas le cas de tout le monde. Mais c'était normal, enfin, je ne voyais rien de grave dans la situation pour le moment. « Dai à quand remonte votre formation extincteur sur tout le personnel encadrant ? » Je me posais la question, car un extincteur peut nous sauver, mais il peut aussi blessé. Prenais un exemple simple, si quelqu'un tien l'extincteur au niveau du bas de celui-ci, la personne risque une brûlure de forte chaleur. Que se soit un encadrant ou un étudiant, il faillait faire attention à cela. Normalement seul les encadrant avait le droit d'utilisé les extincteurs et les étudiant devait avoir un certain âge pour l'utiliser, en général les établissements font des cours avec les pompiers sur l'utilisation des extincteurs. Moi, j'en ai jamais fait dans une école, car j'étais toujours sur le feu des interventions. En général ont envois ceux proche de la retraite faire se type de formation.

Et moi, j'étais loin de la retraite et j'y pensais même pas pour être exacte.

« Canal 4 réservé force pompier, brigade 2054 en route pour l'Académie Yokuboo. »

Ah, cette voix celle de la chef de départ, toujours aussi professionnel. Au moins l'académie allait avoir le droit à la meilleure équipe la 2054 était la meilleure l'année dernière et n'avais eu aucune faute. Mais je ne pouvais pas le dire à Dai, sinon ça fausserais son test.

« Matricule 629ZH 22, Officier Zenitsu Hashibira, type teste 2B en cours merci de retransmettre au chef d'évaluation. »
« Reçu et transmis. Ordre prioritaire, intervention autorisée des officiers testeurs en cas de panique ou pour raison médicale. Canal 5 réservé aux officiers testeurs. »
« Ordre reçu et compris. Je passe en stand bye. »
« Reçu ! »

J'avais reçu des ordres normales, rien de bien compliqué et c'était normale. S'il y avait un risque médical pour certain, c'était notre devoir d'intervenir même pendant la phase de test. Même si je parlais avec mon talkie-walkie je suivais toujours Dai, je n'avais pas perdu sa trace, j'avais l'habitude de parler en marchant ou en courant avec ce truc.

Le test était commencé pour de bon... Le temps de confirmer à Beatrix son rôle et d'attraper ce qu'il lui fallait pour assurer le sien, il fila vers les étages. Le gestionnaire hoche la tête à la réponse de son ami, non sans déglutir au passage. Arf, il n'aimait pas ça ! C'était presque encore plus stressant d'avoir quelqu'un qui observait ce que vous faisiez dans le cadre d'un exercice que d'agir sous le coup d'une réelle catastrophe ! Dai pouvait difficilement s'empêcher de penser à tout ce qui pouvait mal tourner. Mais pas le temps ! Malgré tout, il fallait rester professionnel avant tout ! Et puis dans le pire du pire des cas, il passerait les trois jours suivants à ranger frénétiquement son bureau, voilà.

Il montait rapidement les escaliers histoire d'atteindre les plus hauts étages, qu'il redescendrait ensuite pour s'assurer qu'on n'avait perdu personne, quand Zen le tira de ses pensées avec une question. Est-ce qu'il faisait exprès de le déconcentrer ?

"Je pourrais te dire ça une fois revenu au bureau..."

Une pensée fugace traversa son esprit. De qui se moquait-on ? Bien sûr qu'il s'en souvenait ! On oubliait pas ce genre d'informations ! (en tout cas, pas lui)

"Pour les dernières formations, le personnel enseignant c'était début d'année dernière, le personnel administratif, en septembre dernier. Celle des responsables de clubs et des dortoirs est prévue pour mars."

Voilà. Il allait pouvoir reporter son attention sur ce qu'il avait à faire ! Et si Zenitsu avait besoin des listings et des attestations, il faudrait qu'il attende d'être revenu à son bureau, et donc la fin de l'exercice. De toute façon, son ami était à nouveau en communication via son talkie. Dai n'écouta pas trop. Ça ne le regardait pas... et puis il avait d'autres choses à faire ! Parce qu'arrivé au second étage, il semblait flotter une légère ambiance de panique. Ou plutôt, une certaine confusion. On aurait dit des fourmis dont la piste aurait été soudainement bloquée par un obstacle impossible, type, une brindille. En discutant rapidement avec un enseignant, il apparut que la porte de secours avait été bloquée. Il fallait décider mais tout au long de l'étage, les divers enseignants prenaient des décisions incohérentes si bien que tôt ou tard, les gens venaient se cogner à la porte bloquée avait de repartir dans l'autre sens.

"Très bien voici comment on va faire."

Conciliabule rapide avec les deux enseignants les plus proches de lui. Les trois allaient pouvoir se répartir le long du couloir pour guider les gens vers une autre sortie de secours et ainsi éviter l'engorgement à cette sortie. Passée une minute un peu brouillon, le flux d'étudiants à évacuer put reprendre normalement. Restait à espérer qu'ils n'avaient pas perdu trop de temps. Et que les deux enseignants restés avec lui pour servir de guide avaient confié leur classé aux délégués ! Une fois le couloir quasiment vidé, les deux autres enseignants revinrent vers toi.

"On descend ?
_oui, retrouvez vos classe. Je fais rapidement le tour de cette partie de l'étage m'assurer qu'il ne reste personne."

Normalement, l'un des surveillants devait faire l'autre côté... Il allait falloir que Dai se retienne de le faire "au cas où" ! Après tout, il fallait que chacun soit évalué sur la qualité de tes capacités de réaction... Ceci dit, rendu là, il avait complètement oublié la présence de Zen sur ses talons...

De fil en aiguille, et malgré l'angoisse qui lui faisait régulièrement se triturer les cheveux, le test se passa plutôt bien. Les efforts de Dai des derniers mois avaient payé ! Toute l'équipe avait donné le meilleur. Le typhon avait laissé des traces dans l'esprit de chacun, et tout le monde voulait pouvoir être capable de réagir au mieux en cas de besoin. Zen lui ferait bientôt part de son retour, parce que bien sûr, il y avait toujours des choses à améliorer... Enfin au moins, il était content que ce soit son ami d'enfance qui puisse s'en occuper ! Ça le rassurait un peu, ce qui n'était quand même pas chose aisée !