Votre personnage

Citation :

Prénom(s) et nom : Askjar Karkson
Âge et date de naissance : 20 ans, 20 spetembre 2000
Genre : homme
Pays d'origine : Islande
Orientation sexuelle : hétérosexuel
Cursus et spécialité : droit, spécialité droit de l’environnement
Année d'étude : 2ème année [NB : cursus aménagé à cause des différences de calendrier universitaire]
Clubs : athlétisme, natation, musique

Histoire

Les passagers du vol X325 158 à destination de Nara, via Stockholm sont priés de se présenter à l’embarquement porte 32 pour enregistrement.

Évidemment, tout le monde est venu pour mon départ… Même ma mère s’est déplacée ! Il faut reconnaître à mon père que malgré son air de se laisser marcher dessus par tout le monde, il lui arrive de réaliser des miracles.

Mes parents, c’est l’exemple parfait du « les contraires s’attirent ». À croire qu’ils ont été conçus pour ça.  Ma mère, Freya, est avocate d’affaire. Le genre à bosser 70 heures par semaine, à bouffer tout cru les concurrents au point d’être redoutée dans son milieu. De son côté Kark, mon père, est… bah c’est mon père. Kark Ivarson est un rare spécimen de père au foyer, espèce encore plus rare en Islande… Pendant que ma mère gagne ses affaires les unes après les autres et l’argent de la famille, mon père s’occupe de la maison, de moi et de mes deux frères. Ça a l’air un peu bizarre, mais à nous cinq, on a un genre d’équilibre. Je peux râler tout ce que je veux, on était quand même bien tous les cinq !

Sauf que ma mère m’a fait chier une fois de trop et que maintenant je me retrouve sur le tarmac, direction le Japon, juste pour lui prouver qu’elle se plante ! Et je préférerais qu’on m’arrache la langue plutôt que d’admettre que je flippe quand même un peu. Alors je regarde fièrement tout ce beau monde, serre mes frangins dans mes bras pour leur dire au revoir, ne coupe pas à l’étreinte beaaaaaaaaaaaaucoup trop longue de mon paternel (à croire qu’il le fait exprès pour que je rate mon avion) et échange quelques dernières paroles de défi avec ma mère.

Et voilà, pour la première fois de ma vie, je suis tout seul ! Une grande inspiration, et je passe le portillon.

Message de Papa : Tu as bien pris ton passeport ? C’est mieux si tu le gardes sur toi, surtout que tu as une escale en Suède ! Alors fais bien attention à ne pas le perdre sinon tu risques d’avoir des soucis…
Ta mère me dit de te souhaiter bon voyage. (en vrai elle dit que c’est trop tôt pour t’écrire des SMS, tu la connais ! Mais je sais qu’elle a peur aussi parce que quand même, voilà notre grand garçon qui s’en va au Japon ! Ta mère et moi on est si fiers de toi !)

Maman travaille beaucoup. Je dirais pas qu’on la voyait jamais, ni qu’elle nous aimait pas. Au contraire, je pense qu’elle nous aime beaucoup. C’est juste qu’elle nous aime mieux de loin, quand elle travaille beaucoup pour être sûre qu’on manque de rien. C’est sa façon à elle de veiller sur nous. Je le sais parce que papa l’a toujours défendue quand on râlait qu’on la voyait jamais, ou si peu, et qu’elle préférait son travail. J’étais souvent en colère parce que j’ai toujours eu l’impression qu’elle profitait de sa gentillesse et qu’il se faisait avoir. Mais en vrai, je pense qu’il adore juste être notre père… et je dois bien admettre qu’il était plutôt doué en la matière.

Mon père était secrétaire dans l’entreprise où ma mère a fait son stage de fin d’étude. Croyez le ou non, ça a été le coup de foudre entre eux ! C’était pendant une soirée pour fêter une victoire. Ma mère devait constamment se battre pour prouver sa valeur. Mon père finalement était le seul à être sincèrement impressionné et à l’encourager vraiment. Son enthousiasme naïf, ça faisait un bon équilibre avec sa détermination hargneuse… Je suis arrivé deux ans après. Le temps que ma mère finisse ses études et décroche le poste de ses rêves. J’étais désiré ET programmé ! Que mon père quitte son job pour s’occuper de moi tandis que ma mère continuait de gravir les échelons n’a même pas été discuté tellement c’était l’évidence. Rollo, mon premier petit frère, est arrivé deux ans après moi. Autant moi j’étais en bonne santé, autant Rollo était fragile. Bébé il attrapait toutes les maladies qui passaient par là, et arrivé au primaire, on s’est rendu compte qu’il était asthmatique. Bref, fallait souvent s’occuper de lui. Le truc, c’est que bébé n°3 est arrivé à la surprise générale. Moi, 7 ans, et Rollo, 5 ans, héritions donc de Jonas, petit frère qui avait la particularité incroyable de ne pas avoir été programmé ! Grâce soit rendu à mon père d’avoir réussi à amadouer ma mère pour qu’elle se calme… sans lui, je suis sûr qu’elle aurait bouffé Jonas à la naissance pour lui faire payer cet irrespect de planning !

Message de Rollo : Tu verrais la tronche de maman ! Respect frangin, jusqu’au bout elle a cru que t’allais laisser tomber ! Jsuis plié. Jonas et moi on te racontera ! Oublie pas que tu perds rien pour attendre, je compte bien débarquer aussi.

Du coup, l’arrivée de Jonas a un peu perturbé les choses…pas tellement financièrement. Le taf de ma mère payait bien, tellement bien qu’on pouvait vivre tous sur son salaire plutôt confortablement en pleine capitale islandaise. Non c’est plutôt que comme ma mère aidait au minimum à la maison, entre les couches-culottes de Jonas, et la santé de Rollo, mon père s’est un peu trouvé débordé… Alors j’ai commencé à l’aider. Disons que je me suis plus occupé de Rollo. Surtout à l’école. C’était moi que les profs venaient chercher quand il faisait une crise d’asthme ou qu’il pleurait pour ci ou ça. Moi qui expliquais aux profs ce qu’il avait, ce qu’il fallait faire, et quoi lui donner. Et j’aurais cogné le premier qui aurait osé dire quoi que ce soit ! Mon frère, ça a toujours été un peu mon meilleur ami…

Alors quand il a eu 11 ans et qu’il a chopé la pneumonie, j’avoue, j’ai flippé. Au final, il s’en est très bien sorti… mais il a passé un an à la maison après ça, à sortir le moins possible, le temps que son système respiratoire se renforce et qu’il rechoppe pas une saloperie. Mon père lui faisait l’école à la maison… l’école et… tout le reste. C’est papa quoi. Alors il mettait beaucoup d’énergie à ce que Rollo se sente pas trop seul et enfermé. Le jour, j’emmenais Jonas à l’école, à ses activités, et quand je revenais, mon père s’occupait de lui, et moi j’allais avec Rollo. Je l’aidais avec les devoirs (papa est plein de bonne volonté, mais disons que c’est pas le plus grand génie de la maison…), et on faisait des jeux vidéos. En fait, c’est là qu’on a commencé à apprendre le japonais. Il avait décidé de s’y mettre, je crois qu’il voulait prouver aux autres à son retour à l’école qu’il se l’était pas coulé douce. Il voulait quelque chose pour pas se taper l’étiquette « gamin fragile » à vie. Je l’ai suivi. Comme ça on faisait quelque chose ensemble. Puis c’était marrant ! On faisait ça tout seul, un peu à l'arrache au début. On a un peu collectionné les méthodes, les grammaires. Traîné sur les forums pour discuter avec des natifs... au final, on y a passé tellement de temps, j'ai quand même pu le valider en candidat libre pour mon diplôme de fin de lycée.

C’est aussi à cette époque que j’ai commencé la course à pied... Plus précisément… je me suis engueulé avec ma mère, l’une des premières fois ! C’est à partir de là que j’ai commencé à ouvertement lui dire qu’elle pourrait faire en sorte d’aider plus à la maison. Elle a pas vraiment aimé. Elle a répondu qu’elle en faisait bien assez, qu’elle bossait encore et encore justement pour qu’on puisse tous manger et avoir un toit. J’ai répliqué qu’un de ses fils avait quand même été malade assez gravement pour devoir rester à la maison toute une année, et que l’autre était encore juste un môme et que ptet voir leur mère leur ferait du bien. Et ainsi de suite. Quand j’ai compris que j’aurai pas le dernier mot, je me suis barré en courant de la maison. Au début, je voulais juste me barrer loin. Et finalement, j’ai adoré la sensation du froid qui te mord la tronche et les jambes. J’ai rejoint le club d’athlétisme du quartier la semaine suivante. Je m’entraînais régulièrement, et tous les weekends, on se retrouvait au club pour les entraînements collectifs. J’ai fait mon premier marathon deux ans après ! Pile pour fêter mes 15 ans.

Message de Papa : Tu dois être arrivé à Stockholm… Ça a été ton vol ? C’est dommage que tu n’ais pas le temps de visiter… Il y a un Ikea dans l’aéroport ?? Je suis sûr que oui ! Tu pourrais prendre un sandiwch aux boulettes de viandes comme ça si tu as faim… ce sera sans doute meilleur que dans l’avion…

À 16 ans, via l’entraîneuse principale du club, Lara, j’ai fait mes premières missions en tant que guide de montagne. Elle emmenait les touristes en randonnée, ou faire de l’escalade, et je l’accompagnais pour gérer les groupes. Je fermais la marche pour m’assurer qu’on perdait personne, vérifiais leurs équipements avec les gens pendant le trajet jusqu’aux lieux. J’ai été formé aux premiers secours. J’ai appris beaucoup sur la nature, sa grandeur, sa fragilité. Et comme Rollo avait fini par reprendre l’école normalement et avait ses propres amis, je me suis permis de plus en plus de m’éloigner de la maison. Je traînais avec les gens du club, je partais en excurtion. On se prenait souvent la tête avec ma mère… Papa disait toujours qu’on était aussi têtu l’un que l’autre alors forcément ça pouvait faire que des étincelles. J’ai continué les marathons, j’ai commencé la natation aussi, un peu de plongée (dans les lacs de montagne, c’est dingue !), et je partais régulièrement en expédition avec Lara. Ça me faisait de l’argent de poche. À 18 ans, j’ai même pu encadrer mes propres groupes TOUT SEUL ! Et ouai ! Embarquer les touristes dans les montagnes, ma seconde maison, c’était franchement le boulot de rêve pour les vacances !

Pas que d’ailleurs… c’est là qu’on s’est rencontré aussi avec Sigurd. Elle faisait partie du club et elle accompagnait aussi Lara à l’occasion, moins souvent que moi. Mais je crois que j’aurais béni Lara de nous avoir embarqué sur la même excursion un weekend, je devais avoir genre 16 ans ! C’était la première fois que j’étais vraiment amoureux… et on est resté ensemble deux ans et demi. Franchement, je croyais qu’on resterait ensemble pour toujours. Comme quoi, je dois quand même un peu tenir de papa ! Moi aussi je suis un peu crétin quand on parle de fille… Quand je lui ai demandé si elle voulait qu’on emménage ensemble pour aller faire nos études, elle m’a regardé comme si je parlais une autre langue.

« Non mais c’était juste pour passer le temps tu sais ! Je pensais pas que tu pensais qu’on était sérieux ! »

J’ai eu l’impression que le sol s’ouvrait sous mes pieds et que je tombais dans un gouffre. Je croyais qu’on vivait une grande histoire, en vrai j’étais juste un passe-temps parmi d’autres. Je me suis rendu compte qu’elle était comme ça pour tout. Elle faisait genre, mais en vrai qu’elle s’impliquait jamais. J’arrive pas à croire que je me sois fais avoir comme ça. À vouloir être partout, les cours, la famille, la course, la rando, le boulot, j’ai pas vu l’évidence. Rollo par contre m’a pas raté « jte l’avais dit ! ». Ça a franchement été un coup dur et jme suis retrouvé avec le moral à zéro pendant un moment. Même si j'ai fait en sorte que ça se voit pas. Y avait les potes, qui étaient contents de me voir plus souvent maintenant que y avait plus à faire de place à Sigurd dans l'emploi du temps. Y avait le taf. Finalement, comme quand j'avais 15 ans, courir, marcher dans la montagne... ça vide la tête. Ça m'a permis de pas trop perdre pied.

Message de Oskar – athlé : Tu vas nous manquer au club en tout cas. Tu nous diras ce que vaut le mont Fuji !

On va dire que ça m’a motivé encore plus à me concentrer sur mes études. J’ai choisi d’aller en fac de droit… J’avais toujours été bon à l’école. J’avais même tendance à trouver ça ennuyeux. Mais comme ça me laissait le temps d’aller courir ou faire de la rando, je me suis jamais plaint. Sauf qu’étudier le droit, ça revient à jouer sur le terrain de ma mère. Et comme on est aussi compétitif l’un que l’autre… étincelles ! Surtout que j’ai commencé à étudier le droit pour devenir son ennemi juré… Elle s’est spécialisée en droit du commerce et de la finance, elle défend des entreprises tellement pourries que même Satan en voudrait pas pour laver ses chiottes. Moi je veux me spécialiser en droit de l’environnement. Je veux défendre les glaciers, les montages, les animaux… Autant dire que quand on parle droit ensemble, ça se fritte sévère !
Ça a été ça toute ma première année de fac… jusqu’à ce dîner en juin, à la fin de ma première année, quand j’ai eu mes résultats : excellents. Ma mère a voulu qu’on parle de ma spécialisation.

« Ça te passera.
-Si tu me connaissais mieux tu saurais que non.
-Je connais très bien le milieu du droit et je peux te dire que l’environnement c’est pas la branche qui paye le mieux.
-Mais c’est pas la question ! Si ça te fait rien de défendre des ordures, tant mieux. Je préfère sauver la planète.
-Être idéaliste ça n’a jamais fait manger personne. C’est une lubie d’ado !
-Jte signale que jvais avoir 20 ans, jsuis plus vraiment un ado.
-Justement, il serait temps que tu te comportes comme un adulte.
-Comme si j’avais jamais dû le faire tiens !
-Et qui paye tes factures ? Ta nourriture ? Qui s’occupe de tout pour toi ?
-C’est toi qui me dis ça ? Si y avait pas papa tu saurais même pas te faire cuire des pâtes !
-Parce que toi tu sais ?
-Jme suis plus occupé de mes deux frères que toi, alors je pense que oui.
-Avec l’aide de ton père quand même.
-Pas de la tienne ça c’est clair !
-N’empêche que c’est grâce à moi que tu as un toit au-dessus de la tête. Et j’ai payé pour ta nourriture, tes vêtements, tes écoles, tes loisirs tout du long. Alors vraiment je serais très curieuse de te voir gérer tout ça tout seul puisque tu es si malin.
-Alors ça tombe bien parce que j’ai demandé à rentrer dans une école au Japon. Ils ont une des filières en droit de l’environnement les plus réputées du monde. Et j’ai été accepté.
-Attends quoi ??? Tu veux partir au Japon ??? Mais tu ne nous en as jamais parlé !
-C’est vrai, ça sort d’où ?
-Ça non plus c’est plus c’est pas nouveau…
-Bien sûr. Et qui c’est qui va payer pour tout ça encore une fois ?
-Figure toi que j’ai obtenu une bourse, alors je peux très bien me débrouiller tout seul. Genre, complètement tout seul !
-Ha oui ? Et bien je demande à voir.
-Parfait. Tu vas voir.
-Très bien !
-Très bien !
-…
-…
-… Quelqu’un reveut des pommes de terre ? il faut les finir… »

J’y pensais depuis que Sigurd m’avait lâché. J’avais fait des recherches. Reykjavik était très bien niveau droit de l’environnement, mais je sais pas. L’envie d’aller voir un endroit où ma mère n’était pas. Et après tout ce temps à apprendre le japonais avec le frangin depuis sa maladie, le Japon, ça paraissait pas une mauvaise idée. D’ailleurs il m’a aidé à faire mes recherches et c’est lui qui m’a encouragé. J’étais pas sûr de vouloir vraiment partir. J’ai découvert Yokuboo, j’ai vu les programmes. Et franchement, niveau droit de l’environnement, ça claque. J’ai pas réfléchi, j’ai envoyé ma candidature pour intégrer la formation + une bourse. Je m’attendais à rien… et j’ai été pris ! On a longuement discuté avec le responsable là-bas, et les miens ici. Vu que les calendriers universitaires sont pas du tout les mêmes et les programmes pas foutus pareils, je vais être à cheval et vais sans doute devoir picorer dans les diverses années… mais ça me fait pas peur ! Je vais lui montrer à ma mère que je peux me débrouiller tout seul ! Et pour le coup... ça m'a bien gonflé d'avoir besoin de sa signature ! J'avais zappé que la majorité était à 21 ans là-bas... paye tes négociations ! Mais je crois qu'elle aussi elle voulait que j'aille voir ailleurs. Même si elle l'a pas dit, jsais qu'en vrai ça lui en a bouché un coin que je sois pris... Heureusement, j'ai pu faire peser dans la balance que j'avais eu cette bourse, et que j'avais suffisamment économisé sur mes missions de guide pour me payer le billet d'avion. Tant qu'à vouloir lui prouver que je suis autonome, autant le faire direct. J'ai eu l'autorisation parentale.

Mail de Kark Ivarson à Alexander Reynarsson
Salut cousin !!!!
Ça fait longtemps !!!! Faut dire qu’ici, il y a toujours tant à faire… et j’imagine que toi tu as beaucoup de travail de ton côté… D’ailleurs, il faudrait que tu me donnes une adresse où on puisse t’écrire !! On a fait de la viande séchée avec le grand-père l’autre jour, je parie que tu n’en as pas mangée de la comme ça depuis ton départ au Japon !!!

Je t’écris parce que je voudrais te demander quelque chose… mon fils, le grand, Askjar, tu te rappelles de lui ? Oh ça fait tellement longtemps, il devait encore être tout petit avant que tu partes ! Attends je t’envoie une photo… mince comment on fait… attends ! Je vais demander à mon autre fils…
Voilà c’est bon ! Rollo m’a montré… c’est vraiment un petit génie en informatique lui tu sais ! Si un jour tu entends parler du Apple islandais, ce sera lui !

Freya dit que j’avais pas besoin de t’envoyer une photo d’Askjar parce que c’est le portrait craché de moi à son âge… mais il a hérité des yeux de sa mère et de sa détermination, tu vas voir, ça change tout ! Enfin bon, au moins comme ça tu vois quelle tête il a !

Donc… Askjar… figure toi qu’il est aussi intelligent que sa maman… d’ailleurs c’est le seul qui arrive à lui tenir tête à la maison, ça va nous faire bizarre sans lui… parce que oui, mon petit garçon a tellement grandi qu’il part pour le Japon ! Il a été accepté dans une grande université à Nara en droit de l’environnement… Je suis si fier de lui !!! Tu n’imagines pas ! Apparemment c’est une filière très sélective… et ils l’ont pris !!

C’est pour ça que je t’écris… je sais que tu es très occupé avec ton travail… et Freya dit qu’il est assez grand pour se débrouiller tout seul alors je devrais pas t’écrire… mais tu vois… c’est mon fils aîné, c’est le premier qui quitte la maison, et il s’en va si loin !! Alors ça me rassurerait un peu de savoir que mon cher cousin veille sur lui ! Oh ne t’inquiète pas, Freya a raison, c’est vraiment un garçon débrouillard… mais il est aussi fier que sa mère, et comme en plus c’est un genre de défi entre eux (ils s’aiment beaucoup mais apparemment ils ne peuvent se le dire qu’en se criant dessus… c’est animé la vie chez nous tu sais !)… enfin voilà, s’il a le moindre ennui, je sais qu’il ne nous dira rien et qu’il ne demandera pas d’aide… Alors je te serais infiniment reconnaissant si tu voulais bien veiller sur lui ! Même de loin… (tu seras toujours moins loin que son vieux père…)

Donne de tes nouvelles en tout cas !! Et ton adresse !! (pour la viande séchée)
Je te laisse, il faut que j’emmène le petit dernier à ses cours de dessin (lui aussi il est très doué ! on en fera un artiste je suis sûr…)

Et me voilà. Septembre 2020. Je descends de l’avion, la tronche éclatée par le décalage horaire, le yoyo que Jonas a tenu à me donner pour me porter chance, mon portable qui n’arrête pas de vibrer des messages de mon père (qui n’ira sans doute pas se coucher tant que son cousin lui aura pas dit qu’il m’a récupéré)… Je regarde autour de moi. Des kanjis partout… okay… Je suis vaguement rassuré par le fait que j’arrive à les lire. Je devrais pas être surpris, y avait un test de langue à passer pour être accepté. Alors lire les panneaux de l’aéroport… international qui plus est… donc traduction en anglais à l’appui… Je récupère ma valise, et à nouveau suivre les panneaux et les kanjis pour sortir de là… et d’un coup… tout ça me paraît trop réel.

Bordel de merde qu’est-ce que j’ai fait ???

Physique

Askjar mesure 1,86m pour 77kg. Sa silhouette est taillée par le temps passé au grand air dans les montagnes, à faire de la randonné ou à nager, ainsi qu’à courir. Il a donc le corps musclé, assez élancé et plutôt taillé en triangle. Il a d’ailleurs quelques petites cicatrices ici et là. Rien de bien grave, mais elles vous rappelleront que le sport en montagne ou sur glacier, ce n’est pas sans risque ! Encore que celle qu’on trouve sous ses cheveux à la base de la nuque peut surprendre tant on ne s’attend pas à la trouver… souvenir d’une mauvaise chute dans une crevasse, mais plus de peur que de mal !

Askjar a hérité des yeux bleus de sa mère, il a d’ailleurs le même regard froid et sévère qu’elle quand il s’énerve ou vous prend de haut. Heureusement, il a aussi hérité des traits du visage de son père, beaucoup plus doux et avenants. C’est un peu comme jouer à pile ou face, il peut aussi bien être séducteur et charmeur, que froid comme la glace. Les deux cumulés lui confère un certain charme qui ne passe pas inaperçu.

Histoire de continuer dans le cliché du géant nordique, Askjar est naturellement blond, les cheveux mi-longs. En tout cas il l’était ! Lors d’une soirée étudiante, on lui a lancé le défi de les décolorer en blanc. Défi qu’il a bien évidemment relevé ! Par la suite, il les a gardés comme ça. Parce qu’il trouvait ça classe, ou parce que ça énervait sa mère, aller savoir. En vrai, c’est sans doute un peu des deux… D’autant que le jeune cultive le look « saut du lit », faussement négligé, mais qui demande en vrai un temps de préparation devant la glace bien plus proche de la manipulation de produits chimiques hautement explosifs que du jmen foutisme… C’est que ça en prend du temps d’avoir l’air de s’en foutre !  

Vestimentairement parlant, c’est un peu la même idée. Il cultive un look faussement négligé, mais en fait plutôt réfléchi. On passe du jean – tshirt ou chemise, à du sportwear. Il peut aussi bien se la jouer très détendu que très élégant et classe. Niveau chaussures, il alterne entre baskets et chaussures de rando. C’est encore dans ce genre de pompes qu’il se sent le mieux…

Caractère

En règle générale, Askjar use beaucoup d’énergie à se donner l’air de se foutre de tout, alors qu’en vrai, c’est un grand défenseur de la veuve et de l’orphelin très attaché à sa famille et à la planète… C’est quelque chose que l’on retrouve dans tous les aspects de sa vie.

C’est quelqu’un de très fier, il tient ça de sa mère. Quoi qu’il fasse, il cherche toujours à exceller et s’accorde finalement peu d’activités à pratiquer « juste comme ça ». C’est d’ailleurs pour ça qu’il a rejoint le club de musique. Aucun club culturel ne lui faisait vraiment envie. À la guitare, il n’avait jamais passé le stade de Wonderwall d’Oasis… il a pris ça comme une occasion de faire quelque chose pour le plaisir. Mais en vrai, il n’est pas dit qu’il ne finisse pas par s’y investir pour de vrai… Si cette détermination et cette fierté lui ont permis de progresser et d’aller loin (de Reykjavik à Nara quand même !), les conséquences ne sont pas des moindres. Il se met énormément de pression, qu’il cache parfaitement à son entourage derrière l’air de Celui qui maîtrise tout, et surtout, il supporte très mal l’échec. Ne pas réussir quelque chose peut le mettre violemment en colère ou le plonger dans une spirale d’autodépréciation.  

La mauvaise santé de son frère l’a obligé à devenir responsable très rapidement, et ce même si on ne lui avait rien demandé… Voir son père user autant de temps et d’énergie pour ces deux plus jeunes frères l’a poussé à être aussi autonome que possible le plus vite possible : hors de question d’ajouter aux charges de son père ! En conséquent, il a beaucoup de mal à demander de l’aide, et encore plus à l’accepter. Il trouve ça normal chez les autres, mais il ne se vit que comme celui qui aide, pas celui qui est aidé. Si on l’aide, il prend ça comme un échec…

Sous ses airs de se foutre de tout, sa famille est essentielle à ses yeux. Son premier frère est aussi son meilleur ami. L’écart d’âge fait qu’il est moins proche du deuxième, mais ça n’empêche qu’il tient énormément à lui et veille sur lui. Par ailleurs, même s’il est très critique de ses parents pour des raisons différentes, il les aime beaucoup et a énormément d’admiration pour l’équilibre qu’ils ont réussi à construire et à maintenir au fil des années. Mais si vous lui demandez, il vous dira sûrement que tout ce beau monde est quand même une grande famille de boulet ! En revanche, gare à vous si vous osez critiquer ou toucher à un cheveu de ces quatre personnes…

Extrêmement social, Askjar se fait des amis partout où il passe. Il bavarde facilement avec le premier venu et n’hésite pas à apporter son aide à d’illustres inconnus (que voulez-vous, les guides de montagnes aussi ont des déformations professionnelles !). En revanche, il mettra du temps avant de vous laisser voir autre chose que sa façade de jeune homme sûr de lui réussissant tout ce qu’il entreprend. S’il aime se la jouer cowboy solitaire, en vérité il n’a jamais vraiment été seul. Il a toujours eu son frère, ses amis de l’école, de la fac, ou du club d’athlétisme. C’est quand même une image qu’il aime à montrer. Il a donc un cercle social très large, allant de la simple connaissance, aux potes, et aux amis. Il aime être très entouré, mais son cercle intime est plutôt restreint. Si un jour Askjar vous confie que quelque chose l’angoisse, bingo, vous pouvez considérer avoir rejoint le cercle des intimes !

Niveau cœur, il n’a aucun mal à plaire, et charmer l’amuse beaucoup. En revanche, la rupture avec Sigurd l’a vraiment blessé. Il se méfiera sans doute beaucoup avant de s’autoriser à tomber amoureux à nouveau… en attendant, les histoires de passage lui suffisent largement, même s’il ne court pas spécialement après.

Enfin, derrière ses airs de se foutre de tout, Askjar a un sens aigu de la justice et un profond amour de la nature. C’est pour la défendre qu’il a commencé ses études. Il ne vous le dira sans doute pas comme ça, mais il a l’espoir de sauver la planète avant qu’il ne soit trop tard. Il lui arrive encore d’hésiter : avocat ou guide de montagne ? Il aurait sans doute préféré être guide et travailler dehors au contact de la nature à longueur d’années. Mais la sensation qu’il fallait faire quelque chose maintenant l’a emporté. Il ne pouvait décemment pas se tourner les pouces et regarder les glaces fondre !

Derrière l'écran