En vous approchant d’une des fenêtres de cet immense manoir, vous avez pu repérer une dépendance un peu plus loin dans le jardin. Ni une, ni deux, vous empruntez donc l’une des grandes portes vitrées du rez-de-chaussée pour sortir de cette bâtisse, la lueur de la pleine lune au-dessus de vos têtes éclairant à peine autour de vous. Vous êtes donc obligés de vous aider de votre lampe torche pour avancer dans cette pelouse qui vous semble beaucoup trop parfaite pour être naturelle, vous doutant bien qu’aucun trou ne viendra vous surprendre pour que vous vous tordiez la cheville. Vous avancez tout de même prudemment, et passez la porte de ce pavillon...


Une petite maison aussi élégante que le reste du manoir lui-même. Une immense pièce à vivre dans laquelle vous trouvez un lit à baldaquin faisant face à un coin salon avec canapé, fauteuils et table basse, un petit bureau dans le coin... La pièce est sobrement décorée, comme s’il s’agissait d’un hôtel de luxe. Les éléments d'Halloween y sont aussi plus simples : vous retrouvez bien sûr les habituelles toiles d’araignée, quelques traces de sang, et sur un mur, tout le parfait attirail du chasseur de vampire, eau bénite comprise ! Enfin, pour l’heure, vous trouvez surtout le fils assis sur le canapé en se tenant le bras. Très pâle, il semble visiblement agité et passablement agacé.




Dans cette pièce, vous vous retrouvez donc face à un témoin ou un suspect. Ici, nul besoin de partir fouiller les lieux à la recherche d’indices, c’est la personne face à vous (le PNJ) qui sera votre source d’informations !

Quelques règles sont toutefois à respecter pour ces interrogatoires : afin que personne d’autre, en dehors des participants se trouvant dans cette pièce, ne puisse jeter des coups d’œils indiscrets à ce qu’il se passe ici, toutes vos questions seront à mettre sous balises “hide”. Les réponses du PNJ seront elles aussi placées entre ces balises, afin que seuls ceux participant au sujet puissent les lire. Contrairement aux indices à trouver dans les autres pièces, tout le monde pourra donc obtenir les mêmes informations en écoutant les questions des autres et les réponses du PNJ. Attention toutefois : vous ne pourrez poster qu’une seule question par rp ! Choisissez donc bien votre question et n’hésitez pas à faire plusieurs réponses dans la semaine si vous souhaitez en poser plus !

Vous avez deux semaines pour poster au minimum une réponse, faute de quoi le jeu se poursuivra sans vous. Chaque mercredi, si vous avez posté une réponse, un mp vous sera envoyé sur Discord pour vous inviter à lancer votre dé. Vous pouvez bien évidemment poster autant de réponses que vous le souhaitez !

Ce fut donc après avoir trouvé l’indice de la bibliothèque grâce à sa nouvelle coéquipière, Raila Kudo, que Kyojiro décida qu’il était temps pour lui de changer de pièce. Il aurait bien voulu poursuivre l’aventure avec la sorcière, comme leur binôme fonctionnait plutôt bien, mais elle avait décidé de partir dans une direction qui ne l’intéressait pas vraiment. Le kendoka n’avait pas encore eu l’occasion de sortir du manoir, et il s’était dit que c’était le moment où jamais étant donné que la soirée n’allait plus tarder à arriver à son terme. Il s’inclina donc devant Raila quand ils sortirent de la pièce, puis il lui souhaita bonne chance avant de passer l’une des grandes portes menant sur l’extérieur.

Une fois dehors, Kyojiro s’arrêta. Il ferma les yeux et fit glisser un instant son drap pour respirer un peu de ce bon air pur et frais. Il resta ainsi quelques secondes, en profitant pour bien emplir ses poumons avant de devoir remettre ce foutu drap sur sa tête. C’était pratique pour passer incognito ce déguisement, mais niveau vision et respiration, ce n’était clairement pas le top ! Il le saurait pour l’année prochaine s’il se déguisait à nouveau !

Quoi qu’il en soit, après avoir terminé de savourer son bon bol d’air frais, Kyojiro remit son drap sur sa tête et avança sur la pelouse, en direction d’une sorte de petite dépendance. Il y avait de la lumière, signe que cela devait être un lieu à visiter. Il ne savait pas encore bien ce qu’il y trouverait, mais puisqu’il avait déjà pu se confronter à la femme de ménage, rien ne pourrait être pire !

Le kendoka poussa donc la porte et laissa son regard sombre parcourir les lieux pendant qu’il rangeait sa lampe torche dans son sac, sous son drap. N’ayant pas du tout fait attention à si on l’avait suivi ou non, Kyojiro finit par remarquer une autre présence dans la pièce : quelqu’un était assis sur le canapé ! S’avançant vers cette personne, il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre qu’il s’agissait de l’un des suspects, le fils de la victime ! C’était parfait ! Il avait plein de questions à lui poser ! Par contre…



Bien sûr que non, c’était un peu débile comme question surtout vu la situation dans laquelle ils étaient, mais bon…



Le regard de Kyojiro se posa un instant sur le bras de l’homme, qu’il semblait tenir, puis le kendoka attendit sa réponse, se demandant s’il n’aurait pas dû commencer par une autre entrée en matière…

Installé sur son canapé, Haneki s’agite. Il a visiblement du mal à rester dans la même position trop longtemps. Il se balance un peu, tambourine des pieds, replace une mèche, sa manche, se resserre un verre de whisky d’une bouteille déjà bien entamée. Il porte le verre à ses lèvres quand il prend conscience qu’il a de la visite. Son visage se ferme aussitôt, il fronce les sourcils, visiblement agacé par la présence des intrus. Reprenant une gorgée de whisky, il crache presque les mots qui suivent.

“Moi qui voulais être tranquille, voilà qu’on a lâché la plèbe dans le manoir… Et il fallait que vous veniez jusque-là...”

Visiblement, il s’était retiré dans le pavillon pour espérer un peu solitude. Peine perdue ! Il pose violemment son verre sur la table et se repositionne dans le canapé, grimaçant lorsqu’il fait bouger son bras gauche trop vite. À la première question, il lâche un petit rire de colère.



C’est ça les enquêteurs qu’on lui envoie pour retrouver le meurtrier de son père ?? Non mais on se fout de sa gueule ? Alors qu’il se redresse pour reprendre son verre, la question suivante l’arrête dans son geste. Il fustige la jeune femme du regard, comme si elle avait posé une question bien trop intrusive.



Là-dessus, il avale cul sec le reste de son verre.

Kyojiro avait bien senti que sa question était complètement idiote, mais il n’avait pas pu s’empêcher de la poser quand même… La réponse fut, évidemment, négative. Et vu comment l’homme face à lui semblait sur les nerfs, le kendoka eut un infime mouvement de recul lorsqu’il posa violemment son verre sur la table. Bon… Cet interrogatoire ne s’annonçait pas des plus simples à mener surtout que… NON ! Il avait fallu que Sora le rejoigne pile maintenant ! Kyojiro ne l’avait même pas regardée, mais il l’avait aussitôt reconnue rien qu’en entendant sa voix quand elle posa à son tour une question au fils de la victime. Et d’ailleurs, il comptait bien continuer à éviter de la regarder, histoire de ne pas se remémorer ce moment beaucoup trop gênant en sa compagnie dans la chambre de la femme de ménage. Enfin, à vrai dire, Kyojiro avait du mal à y penser, toute son attention étant quand même pas mal focalisée sur le suspect qui se trouvait face à eux. Et puis, au final, heureusement que Sora était arrivée ! Sa question avait été bien plus explicite que la sienne, alors que c’était justement pour avoir cette réponse qu’il l’avait posée au départ… Il avait fait une belle erreur… Il avait voulu y aller en douceur, mais avec cet homme, mieux valait sans doute des questions plus directes, alors…

C’était l’occasion où jamais de commencer à relier certains éléments entre eux !

Par-dessus son verre vide, Haneki juge les deux jeunes gens. Le regard à moitié vide. Il ne peut pas s’empêcher de les voir comme des envahisseurs, des vautours. Il a horreur de ça. Horreur de devoir leur parler. Franchement, hier ça tétait encore le sein et aujourd’hui ça prétend résoudre un meurtre ? Franchement, c’est plutôt drôle quand on y pense. Un sourire mauvais apparaît sur son visage.

“Si ça vous amuse de jouer les détectives, faîtes. Apparemment quelqu’un a jugé que vous étiez un mal nécessaire. Par contre, votre considération, vous pouvez vous la garder. J’en ai strictement rien à carrer.”

Qu’est-ce que ça peut lui faire ce que des inconnus pensent ? Il a autre chose à faire. Par contre, ça l’amuse de voir le fantôme s’embrouiller dans ses phrases tout seul. Que voulez-vous, on s’amuse comme on peut quand votre père s’est fait buter !



Il continue de jouer avec son verre vide. Ses yeux passent du verre à la bouteille, aux deux enquêteurs du soir. Il a l’air de chercher le détail qui lui permettrait de les coincer. Elle l’agace. Franchement, les pincettes il s’en fout. C’est pas de lui parler gentiment qui va changer le problème à ses yeux. Qu’ils les posent leurs foutues questions et qu’ils se tirent.



Il repose finalement son verre pour le remplir, mais cette fois, se contente de jouer avec, comme s’il cherchait à repérer les variations de lumière dans le liquide.

Kyojiro se sentait vraiment très mal à l’aise dans cette pièce… Le suspect ne semblait pas des plus agréables, même s’il était étrangement coopératif dans ses réponses à leurs questions, mais plus que ça, il y avait une drôle de tension dans l’air. Il ne savait pas bien laquelle exactement, mais c’était comme si Sora et le fils de la victime étaient en train de se lancer des éclairs malgré leurs sourires. C’était… dépitant. La jeune femme à côté de lui avait mille fois plus de caractère et de répondant que lui, qui était bien planqué sous son drap…

Et puis, franchement… À quoi est-ce que ça servait d’être aussi désagréable dans ses réponses ? Kyojiro comprenait que la situation était telle qu’Haneki ne pouvait pas sourire et faire comme si rien n’était arrivé, mais passer ses nerfs sur eux alors qu’ils ne voulaient que l’aider… Ca n’avait pour effet que de faire baisser encore plus les yeux du kendoka qui sentit son dos se voûter légèrement, comme s’il était en train de se ratatiner sur lui-même. Quel piètre enquêteur il faisait… Heureusement que Sora était là pour mener la barque !

Bien trop occupé à fixer le sol, Kyojiro ne remarqua donc pas les regards que lui lançait Sora. Il essayait de réfléchir le plus posément possible, pour ne pas commettre un nouvel impair lors de sa prochaine question. Mais la demoiselle à ses côtés fut plus rapide et posa la question qu’il avait longuement essayé de mettre sur pieds. Un peu pris de court, le kendoka dut réfléchir à toute allure à une autre question, repensant alors à son interrogatoire avec la femme de ménage.

Haneki fixe la brune. Au moins elle a du répondant. Ses doigts se crispent sur son verre. Elle l’énerve. De toute façon, les deux zozos pourraient faire ou dire n’importe quoi, ça l’énerverait. Même lui le sait que c’est pas de leur faute. Il faut juste qu’il passe ses nerfs sur quelqu’un, c’est tombé sur eux. Pas de chance.

“Comme quoi vous comprenez vite quand vous vous y mettez.”

Il veut bien répondre aux questions, mais de là à faire l’effort d’être aimable, hors de question. C’est une particulièrement mauvaise journée. Ils n’avaient qu’à aller voir quelqu’un d’autre pour la bonne humeur. Il a un sourire mauvais quand elle se vante d’être agaçante.

”On doit pouvoir jouer à deux alors. Faut vraiment tout vous expliquer hein ? Vous voulez un dessin aussi tant qu’on y est ? Putain, j’espère qu’il y en a d’autres parce que si faut compter sur vous pour résoudre quoi que ce soit…”

Une grimace, il pose son verre, masse son bras. Apparemment c’est encore douloureux. Toutefois, Haneki retrouve bien vite son masque de mépris.



D’un coup, le fantôme semble se réveiller. Il était tellement occupé à tenir tête à la jeune femme qu’il l’avait presque oublié… Il lâche un rire bref et mauvais.

Le fantôme était plutôt discret, en revanche, elle, on ne l’arrêtait plus. Ça devenait agaçant. À croire qu’on n’allait jamais lui foutre la paix. Il soupira, but une gorgée. À ce rythme, ils allaient finir par lui demander ce qu’il avait pris au petit-déjeuner ! Mais s’ils voulaient des infos, il allait leur en donner… Il ouvrit grand les bras affichant un sourire terriblement sarcastique.

“Mais bien sûr ! Si ça peut vous aider.”

Il se rassoit, croise les jambes et prend l’air de réfléchir.



Nouvelle gorgée.

“Satisfaite ?”

Kyojiro ne se sentait vraiment pas à sa place, comme pris entre deux feux. Il n’était clairement pas capable, pour l’heure, de tenir tête à ce suspect. Alors, il avait un peu pris du recul et avait laissé Sora mener l’interrogatoire. Il se sentait vraiment ultra nul… Pour quelqu’un qui se destinait à devenir policier, il était pitoyable dans cet exercice. Alors oui, il savait qu’il ne pourrait pas être bon du premier coup et que, comme dans la plupart des domaines, de l’entraînement serait forcément nécessaire pour s’améliorer, mais là, ça avait quand même eu l’effet d’une bonne grosse claque en plein visage.

Ce fut donc dans un état presque second que Kyojiro écouta les piques que se lançaient les deux autres, tout comme les questions de Sora et les réponses du fils de la victime. Il avait envie de partir, de fuir une nouvelle fois cette pièce dans laquelle il se retrouvait avec la jeune femme. Il fit même un pas en arrière et commença à se tourner. Mais quand il entendit la dernière réponse du suspect, il se stoppa. Kyojiro ne savait pas bien pourquoi, mais une question venait soudainement de faire irruption dans ses pensées.



Parce que même si ce type était l’un des plus exécrables que Kyojiro avait rencontrés jusqu’à présent, il n’avait pas vraiment envie de lui rappeler que c’était bien son père qu’on avait retrouvé mort dans le hall d’entrée de sa maison d’enfance…

Kyojiro essayait de garder un minimum contenance devant ce témoin, mais c’était vraiment difficile de réussir à se faire une petite place… Lui qui était d’ordinaire le plus discret possible, ça lui demandait pas mal d’efforts de sans cesse essayer de se rappeler au bon vouloir des deux autres qui s’étaient lancé dans une joute verbale. Alors, quand Sora se tourna vers lui pour lui poser une question, Kyojiro ne put s’empêcher de sursauter un peu.

« H-Hein ? »

Il ne s’était tellement pas préparé à ce que la jeune femme lui adresse la parole, trop occupé à penser à une autre question à poser au suspect tout en attendant le meilleur moment pour cela, que le kendoka avait été vraiment surpris de se retrouver soudainement au centre de l’attention de sa voisine. Clignant des paupières à plusieurs reprises, silencieux, Kyojiro finit par redescendre sur Terre après quelques secondes. Il jeta un coup d’œil rapide au suspect, puis se rapprocha un peu de Sora pour lui communiquer ce qu’il avait pu apprendre lors de son précédent interrogatoire.



Kyojiro inspira profondément. Lui qui avait dû prendre du recul depuis le début de cet interrogatoire, il ne s’était pas préparé à parler autant ! Et le pire, c’était qu’il n’avait pas encore fini !



Il ne savait pas bien de quel genre ils étaient, mais ça lui semblait suffisamment important pour être souligné.

Quoi qu’il en soit, Kyojiro avait fini de donner tous ses indices à Sora. Il se recula un peu, sans la quitter du regard, attendant de savoir si tout cela pourrait lui permettre d’y voir plus clair. Et il espérait aussi un peu qu’elle lui ferait part de ses réflexions… La fin approchait inexorablement, et il lui manquait encore tout un tas d’éléments pour vraiment décider d’un coupable ! D’ailleurs, puisque l’interrogatoire n’était pas encore terminé… Autant essayer de poser une autre question à Haneki, même s’il n’avait pas encore répondu à leurs précédentes questions !

La question du fantôme semble le stopper. Comme si c’était quelque chose à laquelle il n’avait pas encore pensé. Haneki porte son verre à ses lèvres, le regard sombre. Il réfléchit à la question en faisant tourner le liquide dans son verre. Sauf qu’avant qu’il puisse répondre, la jeune femme interroge son partenaire. Il pouffe en silence dan son coin.

“C’est vrai ça gamin, elle a l’air de drôlement t’intéresser cette bonne femme.”

Enfin en attendant, il apprécie qu’on lui fiche la paix deux secondes, même s’il aimerait autant que les deux zozos aillent taper la discute ailleurs ! Il reste néanmoins attentif à ce qu’ils racontent. Après tout, il apprendra peut-être des trucs. Mais à première vue, non. Rien qu’il ne sache pas déjà. Le sourire mauvais fait donc son grand retour.

“Alors, à ton avis ? Après avoir dit ça, t’as pas la réponse à ta question ?”

Décidément, ces gamins étaient pas des flèches…



Après tout, eux aussi feraient bien de se poser des questions.. La brune en remet une couche. Apparemment, d’avoir pu jeter son fiel sur quelqu’un d’autre semble l’avoir un peu calmé. Enfin "un peu"… Chassez le naturel et il revient au galop ! L’agressivité est déjà de retour.



Ça servait bien à quelque chose de commencer par la lui jouer considération et compagnie si c’était pour finir par lui demander de jouer les caméras de surveillance ! Et la question suivante finit vraiment de l’énerver.

Fallait-il vraiment qu’ils débattent ici ? Haneki s’impatientait. Il n’avait vraiment pas envie d’être en compagnie de qui que ce soit. Il faut dire que cette fin de journée avait été particulièrement infernale, et que même lui ne savait plus trop où il en était. Être en colère contre la terre entière, c’était beaucoup plus simple ! Il écoutait d’une oreille distraite, collant son verre de whisky contre sa tempe pour en apprécier le contact frais, se demandant comment il allait pouvoir s’en débarrasser. Contrairement à ce que la brune avait l’air de croire, trouver le coupable ne l’intéressait pas tant que ça. Ça ne changerait pas grand chose de son point de vue. Pour le moment, il avait surtout l’impression que tout ça ne le concernait pas vraiment et qu’on faisait juste du bruit. Sans changer de position, à la nouvelle question, il haussa les épaules.



Haneki se renfonce dans son canapé. Peut-être qu’il y a effectivement quelque chose à creuser par-là. Mais pour le moment, tout ce qu’il veut, c’est qu’on lui foute la paix. Aux salutations de la brune, il se contente de répondre d’un geste de la main, sans même lui jeter un regard. Bon débarras !

Toutefois, en partant, vous entendez un “gnagnagna” suivi du fracas d’un verre qu’on jette contre le mur.

Kyojiro n’avait pas pu s’empêcher de se crisper et de rougir sous son drap. Non, la femme de ménage ne l’intéressait pas particulièrement, c’était juste qu’il avait l’impression que sa soirée s’était beaucoup trop axée autour d’elle et il voulait vraiment savoir si elle pouvait avoir un lien avec ce meurtre !

Baissant les yeux, s’apprêtant presque à tourner les talons pour de bon, il fut stoppé dans son élan par Sora qui souhaitait mettre en commun les informations que le kendoka avait pu glaner auprès de Koharu Suzuki. Bon joueur, et surtout content qu’on fasse finalement un peu attention à lui, Kyojiro s’était donc empressé de tout déballer à sa voisine. À son grand soulagement, les informations ne circulèrent pas que dans un sens, le kendoka prenant bien note mentalement de tout ce qu’elle lui racontait en hochant doucement la tête. Ses théories semblaient toutes plausibles, surtout s’il recoupait les informations qu’il avait pu récolter avec celles de la demoiselle et celles de ce… suspect tout sauf agréable.

Sentant que toutes les questions intéressantes avaient finalement été posées, et ne supportant de toute façon plus d’être dans cette pièce avec cette tension beaucoup trop pesante, Kyojiro ne se fit pas prier pour suivre Sora quand elle commença à quitter les lieux. Il s’inclina poliment devant Haneki pour le saluer lui aussi, même s’il ne le méritait sans doute pas, puis il se figea soudainement en entendant un bruit de verre brisé s’élever un peu plus loin. Ouvrant de grands yeux ronds, le kendoka ne réfléchit pas plus longtemps et poussa Sora dans le dos pour qu’ils partent vite d’ici.

Une fois dehors, Kyojiro laissa Sora et inspira profondément.

« D-Désolé… J-J’ai… J’ai eu peur qu’il te f-fasse… du mal… »

C’était sans doute idiot d’avoir pensé ça, tout ceci n’était qu’un jeu, une mise en scène, mais les acteurs étaient tellement bons dans leurs rôles que ça en devenait presque un peu trop réel…

Quoi qu’il en soit, maintenant qu’ils en avaient fini avec cet interrogatoire et que Kyojiro avait pu décompresser un peu une fois à l’air libre, ses souvenirs du passage dans la chambre de la femme de ménage lui revinrent en tête.

« J-Je… Je vais voir par l-là-bas ! À-À plus tard ! »

Et hop, Kyojiro fuyait de nouveau vers d’autres horizons, qu’il espérait beaucoup plus paisibles et moins éprouvants…