En longeant l’un des nombreux couloirs du rez-de-chaussée, vous remarquez que les murs ont l’air de plus en plus poussiéreux et couverts de toiles d’araignées. Sans doute intrigués, vous vous enfoncez de plus en plus dans la poussière, jusqu’à vous retrouver devant une porte ouverte qui donne sur une pièce sombre. Vous vous avancez donc et avez immédiatement l’impression de pénétrer dans… une toile d’araignée géante. Vous écartez des pans de toile beaucoup trop collants, enjambant au passage quelque chose qui ressemble à une proie, totalement enveloppée et prête à être dévorée ultérieurement par la créatrice de ces toiles. Les lumières éclairent faiblement les lieux et vous avez un peu de mal à voir où vous allez, mais vous prenez toujours soin de regarder où vous mettez les pieds afin d’éviter toutes ces friandises aux allures de momies qui gisent sur le sol.


Vous comprenez finalement que la pièce dans laquelle vous vous trouvez est une immense salle de réception. Vous notez un bar sur votre gauche, ainsi qu’une bonne dizaine de tables rondes, toutes recouvertes de toiles d’araignées. À l’une de ces tables, vous distinguez une silhouette. Vous vous approchez et reconnaissez assez aisément la femme de ménage, Koharu Suzuki, l’une des suspectes dans cette affaire. Toujours vêtue de sa tenue de travail, la jeune femme a la tête cachée entre ses bras posés sur la table. Vous percevez quelques reniflements, puis vous croisez finalement son regard lorsqu’elle se redresse en entendant vos pas se rapprocher. Malgré la faible luminosité des lieux, vous distinguez, grâce à cette petite lanterne à la flamme vacillante se trouvant devant la femme de ménage, les yeux rougis et gonflés de Koharu.




Dans cette pièce, vous vous retrouvez donc face à un témoin ou un suspect. Ici, nul besoin de partir fouiller les lieux à la recherche d’indices, c’est la personne face à vous (le PNJ) qui sera votre source d’informations !

Quelques règles sont toutefois à respecter pour ces interrogatoires : afin que personne d’autre, en dehors des participants se trouvant dans cette pièce, ne puisse jeter des coups d’oeils indiscrets à ce qu’il se passe ici, toutes vos questions seront à mettre sous balises “hide”. Les réponses du PNJ seront elles aussi placées entre ces balises, afin que seuls ceux participant au sujet puissent les lire. Contrairement aux indices à trouver dans les autres pièces, tout le monde pourra donc obtenir les mêmes informations en écoutant les questions des autres et les réponses du PNJ. Attention toutefois : vous ne pourrez poster qu’une seule question par rp ! Choisissez donc bien votre question et n’hésitez pas à faire plusieurs réponses dans la semaine si vous souhaitez en poser plus !

Vous avez deux semaines pour poster au minimum une réponse, faute de quoi le jeu se poursuivra sans vous. Chaque mercredi, si vous avez posté une réponse, un mp vous sera envoyé sur Discord pour vous inviter à lancer votre dé. Vous pouvez bien évidemment poster autant de réponses que vous le souhaitez !

Satisfaite de ses trouvaille dans la véranda, Raila fit un signe de main à Britney Spears, lui souhaita une bonne continuation pour l'enquête et sortit par la porte qu'elle avait emprunté précédemment frissonnant en retrouvant un peu plus de chaud. Les pièces du puzzle s'assemblaient doucement mais il fallait encore d'autres indications, elle ne pouvait pas simplement tirer des conclusions avec ce qu'elle avait sous la main, dans l'idéal, il lui faudrait interroger les suspects, c'est comme ça qu'elle aura plus vite les réponses à ses questions.

Reprenant le couloir dans l'autre sens, elle tourna finalement, empruntant un autre corridor. Alors que sa main suivait le mur pour ne pas se perdre, comme pour se rassurer, elle sursauta en sentant quelque chose d'étrange. S'arrêtant pour constater ce qu'elle avait toucher elle frissonna... des toiles d'araignées. Certes c'était des fausses mais elle étaient vraiment bien faites et qui dit toile, dit bébête mais tout va bien tant qu'on ne voit rien. Prenant sur elle, elle continua d'avancer pour se trouver devant une porte ouverte donnant sur un espace bien plus sombre que le reste de la demeure. Elle sorti sa lampa pour éclairer mais elle n'y voyait pas vraiment plus. Inspirant profondément pour se donner du courage, elle avança d'un pas et lâche un cri d'angoisse en sentant alors dans quoi elle s'était empêtré : une immense toile.

- Uggh ... Pourquoi je suis allée par là ... !!

Maintenant qu'elle était dedans, elle devait s'en défaire le plus vite possible. Elle ne voulait pas voir ce qu'il y avait autour elle pencha la tête vers le bas et découvrit une proie bien momifiée prête à être mangée. Un long frisson lui parcourut l'échine et, profitant que son chapeau fasse barrière de ces toiles, elle avança d'un pas rapide et apeuré pour arriver à un endroit plus dégagé et lorsque les proies jonchant au sol se font plus rare elle fini par s'arrêter et lève la tête, constatant qu'elle se trouve dans la salle de réception.

Une immense salle comprenant un bar avec tout plein de tables le tout ayant la même décoration que précédemment. Quelle idée pour une arachnophobe de se jeter dans l'antre de l'une d'elles. La pièce semble être occupée par quelqu'un qui renifle et en s'approchant un peu, la française constate qu'il s'agit de l'une des suspectes : Mlle Suzuki, la femme de ménage. Super !!! Elle va pouvoir avancer dans son enquête ! Alors qu'elle avance vers elle, cette dernière dans son uniforme de travail se redresse, dévoilant ses yeux rouges et gonflés à l'étudiante. Elle semble profondément touchée de ce qu'il s'est passé malgré le fait qu'elle ne subissait pas le meilleur des traitements de la part de son employeur. La première chose qu'elle regarda fut ses chausses, puis sa tenue, rapidement, essayant de voir s'il n'y avait pas des tâches suspectes sur elle et fini par arriver à sa hauteur.

Kyojiro avait donc pris ses jambes à son cou pour fuir la chambre de la femme de ménage. Découvrir cet ensemble sexy en satin bleu roi l’avait complètement retourné, surtout après avoir imaginé Sora en train de le porter ! Dévalant alors les escaliers, en loupant quelques marches au passage, le kendoka parvint à atteindre le rez-de-chaussée sans trop se faire mal, malgré ses petits emmêlements de pinceaux. Il fallait vraiment qu’il mette le plus de distance possible entre lui et cette pièce ! Et Sora aussi !

Toujours aussi perturbé, il marcha un peu au hasard dans le manoir, ne se rendant pas compte qu’il s’enfonçait dans un couloir de plus en plus poussiéreux. La seule chose qui le fit redescendre sur Terre, et littéralement de surcroît, ce fut cette chose en travers de sa route, sur le sol. Kyojiro n’avait pas vu ce cadavre empaqueté dans une toile d’araignée et il s’était pris les pieds dedans, s’étalant de tout son long sur le sol en grognant. Le kendoka mit quelques secondes à sortir de sa torpeur, se redressant sans son drap qui était resté sur le sol, pour éclairer cet obstacle qui l’avait fait chuter. Ses yeux s’ouvrirent en grand en découvrant la nature de celui-ci, puis il s’empressa de balayer les alentours avec le faisceau de sa lampe torche, en mode boîte de nuit. Il cessa ensuite bien vite de paniquer en comprenant qu’il ne s’agissait que de la décoration de la pièce, puis il se redressa. Attrapant son drap pour le remettre sur sa tête, Kyojiro prit quand même quelques secondes pour inspirer et expirer profondément, le temps de vraiment se calmer. Ce n’était pas en restant dans un tel état qu’il pourrait mener à bien son enquête après tout !

Il s’avança finalement dans cet antre d’araignée et rejoignit deux autres personnes. L’une d’elle était, sans aucun doute, l’une des enquêtrices du soir, tandis que l’autre… NON ! Non, non, non, non, non ! Pourquoi avait-il fallu que Kyojiro tombe sur la femme de ménage après avoir fouillé dans ses sous-vêtements ?! Le kendoka se sentit presque défaillir, alors que son visage s’embrasait à nouveau. S’accroupissant en prenant sa tête entre ses mains, le kendoka n’entendit qu’à peine la question posée par sa camarade. La femme de ménage, quant à elle, continuait à renifler et restait silencieuse, sans doute parce qu’elle se demandait ce que Kyojiro était en train de fabriquer dans cette position… Ce ne fut qu’après quelques secondes, que le kendoka se dit qu’il était peut-être mieux de poser une question lui aussi. Mais laquelle ? Est-ce qu’il était censé lui parler de sa petite visite dans sa chambre, ainsi que de la découverte de toutes ses fantaisies ?

« J-J-Je… E-E-Est-ce que v-v-vous… J-Je… »

Okay, ce n’était clairement pas comme ça qu’il allait réussir à poser une vraie question !

Essayant de refaire un peu le vide et de se calmer, restant toujours accroupi, Kyojiro finit par inspirer profondément et se lancer.

La femme de ménage était assise là, parmi toutes ces toiles d’araignées collantes, à une table faiblement éclairée par la lueur d’une flamme vacillante. Les yeux rougis et bouffis, elle releva finalement la tête en entendant des pas se rapprocher. Son regard croisa alors celui d’une demoiselle déguisée en sorcière. La tristesse se mua presque aussitôt en méfiance, ses sourcils se fronçant lorsqu’elle entendit la question que l’enquêtrice d’un soir lui posait. Elle allait lui répondre, mais un fantôme fit soudainement son apparition aux côtés de la sorcière, avant de se mettre à agir vraiment très bizarrement. Koharu sentit ses sourcils se froncer davantage, tandis qu’elle reniflait à nouveau pour tenter de ravaler ses sanglots. Qu’est-ce qu’il fichait au juste ? La demoiselle allait taper du poing sur la table pour le secouer un peu, mais elle n’eut pas besoin de le faire, une autre question lui parvenant dans un bégaiement plus ou moins contrôlé.


Oui, Mlle Koharu avait un sacré franc-parler…

Plantant son regard incisif dans celui de la demoiselle qui lui faisait face, la femme de ménage reprit.



Koharu s’arrêta soudainement, comme si les mots avaient du mal à franchir ses lèvres. Ses yeux se baissèrent alors sur la table, afin de fixer ses mains crispées l’une sur l’autre.



Un nouveau sanglot secoua ses épaules, tandis qu’elle essayait d’attraper un mouchoir dans une des poches de son tablier, se mouchant ensuite bruyamment, sans aucune grâce.

Alors qu'elle était entrée dans l'antre d'une araignée dont la taille semblait démesurée compte tenu de la taille de sa toile, Raila s'était approché d'une petite lanterne dont la flamme dansait à côté d'une jeune femme avant de découvrir qu'il s'agissait d'une des suspectes : Melle Suzuki, la femme de ménage. Cette dernière reniflait et ne semblait pas se remettre du meurtre de son patron. Elle avait alors posé sa première question mais n'eut pas de réponse, constatant que cette dernière regardait derrière elle avant de réaliser la présence du fantôme de la soirée à côté de la table. Ce dernier, pour on ne sait quelle raison, s'était accroupi à côté de la table et avait mis sa tête dans ses mains, comme s'il venait de réaliser quelque chose de dramatique, Raila en resta perplexe, jusqu'à ce qu'il se décide à parler, bégayant au possible, réussissant tout de même à poser sa question qui était plus que perspicace.

Après une violente réaction de la jeune femme sur le fait de garder sa vie privée privé justement, elle s'expliqua tout de même, ayant sans doute compris qu'en parlant elle pourrait se faire innocenter. Ce qu'elle disait semblait plausible et même tout à fait concordant avec les indications qu'ils avaient eu au début de la soirée et les informations qu'elle avait pu tirer de la cuisinière mais la réponse à la seconde question la laissa sur sa fin et elle ne pu s'empêcher de renchérir alors presque instantanément, car elle ne comprenait alors pas son choix.

Si Kyojiro avait été profondément gêné en se retrouvant face à la femme de ménage, dès que celle-ci ouvrit la bouche pour répondre aux questions des enquêteurs en herbe, le kendoka sentit son cœur se calmer immédiatement. Eh bien… Il ne s’était vraiment pas attendu à ce que cette femme soit aussi peu délicate ! Enfin… Était-ce vraiment surprenant vu la découverte pour le moins particulière qu’il avait faite avec Sora dans la chambre de celle-ci ?

Reprenant donc contenance, même si une petite gêne persistait toujours, Kyojiro se redressa pour écouter la suspecte. Il resta silencieux jusqu’à ce qu’elle s’arrête, plissant un peu les yeux pour essayer de scruter la moindre de ses expressions pendant qu’elle parlait. Avec la faible luminosité de la pièce, c’était une tâche vraiment ardue !

Quand le silence revint finalement, faisant presque soupirer de soulagement le kendoka, la sorcière reprit la parole pour poser une nouvelle question. Et puisque l’heure tournait et qu’il ne fallait pas qu’il s’attarde trop ici, Kyojiro décida de renchérir.



Il lui aurait bien demandé autre chose le concernant, mais puisque d’autres gens commençaient à arriver dans la pièce, Kyojiro préféra écourter son interrogatoire. Dès qu’il aurait eu la réponse à sa question et à celle de la sorcière, il n’aurait plus qu’à quitter les lieux pour partir en direction de la prochaine pièce à inspecter !

La femme de ménage contenait tant bien que mal le sanglot qui ne cessait de faire trembler ses épaules. Tout ceci semblait vraiment éprouvant pour elle, malgré l’air assez agressif qui se dessinait sur son visage. Et ce fut presque pire quand la sorcière posa sa nouvelle question ! On avait presque l’impression que Koharu était sur le point de lancer des éclairs avec ses yeux !



Koharu avait finalement esquissé un petit sourire en coin, croisant les bras sous sa poitrine tout en reposant son dos contre le dossier de la chaise sur laquelle elle était assise. Elle était vraiment difficile à cerner tant il était impossible de deviner ce qu’elle pensait ou ressentait.

À la question du fantôme, Koharu soupira bruyamment après avoir fait claquer sa langue contre son palais.



Koharu avait finalement détourné les yeux et haussé les épaules, avant de plonger à nouveau dans le silence en attendant la prochaine question qu’on lui poserait.