Vous décidez à présent de vous rendre au deuxième étage. Après avoir longé un couloir encore plus étroit que celui de l’étage inférieur et plongé dans la pénombre, vous finissez par atteindre une porte que vous poussez. À peine entrés, vous vous empressez d’éclairer les lieux en appuyant sur l’interrupteur.


Cette chambre, contrairement à la majorité des pièces de ce manoir, n’est pas décorée à l’occasion d’Halloween, sans doute parce que celle qui l’occupe, la femme de ménage, a toujours trouvé idiot de décorer absolument TOUTES les pièces de la bâtisse. Cette chambre est assez petite, comprenant un lit simple, ainsi qu’une commode recouverte de chiffons, tout comme les quelques étagères ornant les murs. Vous découvrez également une grande armoire fermée à clé, ainsi qu’un tas de vêtements sales posés dans un coin de la pièce. Suspendus face au lit, se trouvent les costumes que porte la femme de ménage, déclinés en plusieurs couleurs.




Vous êtes à présent libres d’explorer cette nouvelle pièce ! N’hésitez pas à regarder/fouiller partout et à interagir avec les autres personnes qui vous accompagnent ! Vous avez deux semaines pour poster au minimum une réponse, faute de quoi le jeu se poursuivra sans vous. Chaque mercredi, si vous avez posté une réponse, un mp vous sera envoyé sur Discord afin de vous donner une énigme à résoudre. Si vous y parvenez, vous obtiendrez l’indice de cette pièce et pourrez, dès le lendemain, partir explorer le lieu suivant. Si vous ne trouvez pas la bonne réponse, vous pourrez là aussi partir explorer une nouvelle pièce dès le lendemain, mais, cette fois-ci, sans l’indice du lieu actuel ! Vous pouvez bien évidemment poster autant de réponses que vous le souhaitez (on précise que vous n’aurez qu’un seul indice même si vous postez plusieurs rps dans la semaine) !

Après être sorti dans les premiers de la salle de bains, Kyojiro hésita un instant sur la direction à emprunter. Son costume le gênait quand même pas mal et il avait bien envie de s’en débarrasser mais… Est-ce qu’il ne finirait pas par se faire disqualifier si jamais il osait retirer son déguisement ? Se frottant un peu les yeux en collant ses doigts dans les deux petits trous qu’il avait découpés dans le drap, Kyojiro finit par partir à droite, continuant à longer le couloir, jusqu’à atteindre d’autres escaliers. Remontant le tissu au-dessus de ses genoux pour ne pas risquer, là aussi, de se vautrer lamentablement en marchant sur son costume, le kendoka gravit les marches et se retrouva dans un couloir bien plus étroit que le précédent. Allumant sa lampe torche après avoir lâché son drap, Kyojiro avança prudemment, laissant le faisceau lumineux se balader sur les murs qu’il longeait. Après tout, personne ne leur avait dit qu’aucun indice n’était caché dans les couloirs !

Le kendoka finit par ranger sa lampe dans son sac en bandoulière, sous son drap, quand il s’approcha d’une porte entrouverte qui laissait filtrer suffisamment de lumière pour qu’il s’en sépare. Mince, lui qui pensait avoir été le seul à avoir eu la bonne idée de monter au deuxième étage… Quelqu’un l’avait finalement devancé ! Attendant un peu, il finit par pousser doucement la porte. Son regard eut à peine le temps de se poser sur une silhouette qu’il reconnut aussitôt, qu’un mouvement brusque de la demoiselle face à lui le fit reculer d’un pas et se protéger instinctivement le visage en levant ses bras.

Il avait fermé les yeux, s’étant préparé à un choc mais… rien. Clignant des paupières à plusieurs reprises, Kyojiro finit par baisser ses bras, puis il essaya de remettre correctement son drap, histoire d’y voir quelque chose puisque les trous pour ses yeux avaient bougé.

« D-Désolé, j-je ne v-voulais pas t-te faire peur… »

Autant arrêter de la vouvoyer, Kyojiro savait qu’il s’agissait de Sora et il avait comme dans l’idée que la jeune femme l’avait, elle aussi, reconnu…

« J-Je… T-Tu… Tu as déjà t-trouvé qu-quelqu- »

Le kendoka se figea alors en comprenant enfin où il se trouvait : la chambre de la femme de ménage ! La chambre d’une fille ! Heureusement que son drap masquait entièrement son visage, parce que ses joues avaient aussitôt pris une teinte écarlate !

Mince… Est-ce qu’il avait vraiment le droit d’entrer là-dedans ? Okay, c’était pour de faux, mais quand même ! Il y avait un tas de linge sale dans un coin, et le kendoka ne se sentait pas vraiment prêt à y plonger ses mains ! S’il tombait sur des sous-vêtements, il allait finir par faire un arrêt !

« J-Je… Je m-m’excuse pour le d-dérangement… »

La femme de ménage n’était pas là, mais il avait ressenti le besoin de s’excuser quand même avant d’entrer pour de bon dans cette pièce. Elle était assez petite et c’était clairement le bazar. Par contre, il n’y avait pas de décoration ici ! Ça allait sans doute faciliter un peu leurs recherches !

Kyojiro s’approcha donc de l’armoire à côté de Sora et tenta de l’ouvrir, grognant un peu en sentant qu’elle lui opposait de la résistance. Bon, c’était soit coincé, soit fermé à clé. Et puisqu’il y avait une serrure…

« J-Je… Je v-vais chercher la clé. »

Le kendoka était vraiment très mal à l’aise à l’idée de fouiller dans les affaires d’une femme, mais il n’avait pas le choix ! Son enquête était en jeu ! Il s’approcha donc de la petite table de chevet qui se trouvait juste à côté du lit, et entreprit d’en ouvrir les tiroirs avec les yeux à peine entrouverts, comme s’il avait peur d’y découvrir un truc qu’il n’était pas censé voir… Ça c’était de l’enquêteur de qualité !

Kyojiro ne savait pas vraiment s’il était ravi à l’idée de se retrouver dans cette pièce avec Sora… D’un côté, il aurait sans doute été encore plus gêné s’il avait été seul, se demandant si des caméras n’étaient pas en train de scruter ses moindres faits et gestes dans le but d’offrir, à la fin de cette soirée, un DVD best-of des meilleurs moments à chacun des participants. D’un autre côté, même s’il allait sans doute pouvoir compter sur la jeune femme pour fouiller dans les affaires personnelles d’une autre femme, Kyojiro n’était pas rassuré pour autant. Sora avait toujours eu tendance à tout faire pour le taquiner, et nul doute que ses futures taquineries auraient cette soirée pour sujet principal une fois que tout serait terminé.

Le kendoka s’était donc avancé dans la pièce en écoutant ce qu’elle lui racontait, délaissant l’armoire fermée afin de se concentrer sur la recherche de la clé qui pourrait l’ouvrir. Après tout, si c’était fermé à clé… C’était bien parce qu’il y avait un truc à cacher aux yeux de tous à l’intérieur, non ?



Kyojiro était beau joueur. Il n’avait pas envie de mentir à Sora en lui disant qu’il n’avait rien trouvé dans les pièces précédentes, et il n’attendait pas forcément de la demoiselle qu’elle partage avec lui, en retour, les informations qu’elle avait pu glaner, mais peut-être que s’ils s’entraidaient ils pourraient plus facilement mettre la main sur le coupable !

En attendant, il y avait bien d’autres choses que l’auteur de ce meurtre qui occupaient les pensées de Kyojiro. Il se retrouvait face à une petite table de chevet avec des tiroirs, et il sentit la gêne le gagner au moment de poser sa main sur la poignée de l’un d’entre eux. Et, alors qu’il avait les yeux à peine entrouverts et s’apprêtait à trouver le courage pour ouvrir ce fameux tiroir, le kendoka se figea brusquement en entendant la voix de Sora juste à côté de son oreille. Son cœur avait loupé un battement et s’était mis à tambouriner dans sa poitrine, son visage passant au cramoisi instantanément. Kyojiro déglutit difficilement, essayant d’hocher la tête en réponse aux mots d’encouragement, quoique vraiment taquins, de Sora, puis il tira d’un coup sec sur le tiroir qui s’ouvrit.

Les yeux fermés, pas vraiment rassuré à l’idée de ce qu’il allait y trouver, ce fut la voix de Sora qui les lui fit finalement ouvrir. Intrigué, Kyojiro jeta un regard à l’intérieur du tiroir et sentit une bouffée de chaleur l’assaillir. Il mourrait de chaud sous son drap et sa camarade ne l’aidait clairement pas ! La fixant avec de grands yeux ronds, le kendoka eut alors la fausse bonne idée d’imaginer l’étudiante avec cet ensemble. Se mettant à tousser bruyamment après avoir avalé sa salive de travers, Kyojiro tomba en arrière, sur les fesses, plaquant immédiatement ses mains sur son visage, par-dessus son drap. Il était mort de honte !

« J-Je… »

Il était censé répondre quoi à ça ?!

« O-Oui, ç-ça… ça t’irait bien… »

Maintenant, Kyojiro se sentait tellement mal qu’il avait envie de rouler sous le lit de la femme de ménage et de ne plus jamais en ressortir. Pourquoi est-ce qu’il était aussi sincère à chaque fois qu’on lui posait une question ?! En tout cas, une chose était sûre : il allait avoir vraiment beaucoup de mal à interagir normalement avec Sora après avoir dit et imaginé de telles choses !

Kyojiro ne parvint même pas à reprendre contenance quand Sora s’éloigna pour fouiller ailleurs à la recherche de la clé, celui-ci restant à côté de la table de chevet après avoir bien vite refermé le tiroir maudit. Son visage toujours dans ses mains, il ne redescendit sur Terre que lorsque sa camarade lui proposa d’ouvrir l’armoire. Okay… Est-ce que le kendoka était vraiment prêt pour ça ?!

Déglutissant difficilement et agitant son drap pour essayer de faire passer un peu d’air frais en-dessous, il finit par se relever et attrapa délicatement la clé qu’avait trouvée Sora, sans la regarder, se dirigeant ensuite vers l’armoire. Il la fixa quelques secondes et tourna finalement la clé dans la serrure. Comme pour la table de chevet, il ferma les yeux et ouvrit la porte d’un coup sec, puis il attendit quelques secondes avant d’entrouvrir un œil et…

« Que- ! »

Une combinaison en latex ? Sérieusement ?! Ça ne pouvait pas être ça l’indice, non ? Kyojiro était en ébullition avec toutes ces découvertes et il s’empressa de refermer l’armoire. Oui, non, finalement, c’était vraiment un truc que personne n’aurait dû voir qui se trouvait là-dedans !

« J-J-J-Je, j’y vais ! »

Kyojiro ne pouvait pas rester une minute de plus dans cette pièce, tant pis pour l’indice ! Et tant pis aussi pour Sora qu’il abandonnait lâchement !

« J-J-Je vais c-c-chercher d-d-d’autres indices a-a-ailleurs ! »

Oui, voilà, il avait déjà perdu bien assez de temps ici !